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Examen de mécanique des milieux continus

2L54MI1E2 - Licence L3 - Sciences pour l'Ingénieur - Génie civil, Génie de l'habitat.
Université Paul Sabatier - Toulouse 3 - Session 2 - 2011
durée 2 heures - formulaire A4 recto-verso manuscrit autorisé.

1 Exercice (5pts)

Le cercle de Mohr et ses caractéristiques s'établissent comme suit :

Fig. 1.1: cercle de Mohr

1. reporter le point Dx image du vecteur déformation du diédre {→−

x,→ −
y }, →
−
x =  · →−
x , de coordonnées
(+90, +120) µdef dans le plan de Mohr.
2. reporter le point Dy image du vecteur déformation du diédre {→
−
y , −→
− y =  · →
x }, →
− −
y , de coordonnées
(−30, −120) µdef.
3. Ces points étant diamétralement opposés (car les directions des dièdres associés sont orthogonales), on
peut tracer le cercle de Mohr et établir les coordonnées de son centre (intersection du segment [Dx , Dy ]
avec la droite {ε}. L'abscisse du centre est donc 0 = 12 (x + y ) = 12 (90 − 30) = +30 µdef .
4. Le diamètre du cercle de Mohr est aussi l'hypothènuse du triangle rectangle bâti sur les points Dx ,
γ
2 2 2 2
Dy et M (voir la gure 1.1). Ainsi Φ2 = γ2x − 2y + (x − y ) =(2 × 120) + (90 + 30) = 5 × 1202 =
72000 µdef . Donc Φ = 268 µdef . Le rayon du cercle de Mohr est donc R = 2 = 134 µdef qui est
2 Φ

également la demi-distorsion maximale parmi tous les dièdres du plan.

5. On obtient facilement les déformations principales comme abscisses des intersections du cercle de Mohr
avec la droite {ε}. Par conséquent la déformation principale maximale vaut I = 0 + R = 30 + 134 =
+164 µdef et la déformation principale minimale vaut II = 0 − R = 30 − 134 = −104 µdef
6. Sur le cercle de Mohr, l'angle que fait la direction [0 Dx ] avec la direction [0 I ] est égal à −2θ où θ
est l'angle que fait la direction principale −
→ , support de la déformation principale  , avec le vecteur
x I I
→
− γ /2
x . En valeur absolue : tan 2θ = xx−0 = 90−30 120
= 2 donc 2θ = 63.4° et donc θ = 31.7°. A noter que
l'on passe de la direction → −
x à la direction − → par une rotation dans le sens direct. Naturellement la
x I
direction xII est perpendiculaire à la direction −
−→ →.
x I

→
−
L'élongation dans la direction du vecteur N = → −
x −→ −
y s'obtient par exploitation du cercle de Mohr. En
eet cette direction est inclinée de − 4 par rapport à →
π −
x . Le point guratif Dn de l'état de déformation
correspondant sur le cercle de Mohr est donc obtenu par rotation de Dx d'un angle de + π2 autour du
centre. Si la projection de [0 Dx ] sur l'axe γ2 vaut γ2x = +120 µdef , la projection de [0 Dn ] sur l'axe  vaut
− γ2x = −120 µdef en tant que directions perpendiculaires. De ce fait l'abscisse du point Dn est égale à
n = 0 − γ2x = 30 − 120 = −90 µdef .
La déformation volumique locale est égale à la trace du tenseur des déformations. Or ici l'état de déformation
est plan donc tr  = I + II = x + y = 90 − 30 = 60 µdef .


2 2 Problème : prisme soumis à la gravité (15 pts)

2 Problème : prisme soumis à la gravité (15 pts)

2.1 potentiel V
→
− →
−
 Expression de la force volumique fv (x, y) : fv (x, y) = −ρg →
−
y
→
− −−−→ −−−→ →
− ∂V → − →
− →
−
 Par dénition du potentiel fv (x, y) = grad V avec grad V = ∂V ∂x x + ∂y y d'une part et fv (x, y) = −ρg y
d'autre part. Par identication des composantes il vient : ∂x = 0, c'est que V ne dépend pas de x. Et
∂V

aussi ∂V
∂y = −ρg ; une primitive est simplement V = −ρgy (le potentiel est déni à une constante près).

2.2 bi-harmonicité de Φ

La fonction d'Airy candidate en tant que solution du problème posé est de la forme :

Φ (x, y) = a1 x3 + a2 x2 y + a3 xy 2 + a4 y 3 + c1 x2 + c2 xy + c3 y 2
| {z } | {z }
termes du 3eme degré termes du 2eme degré

où les coecients ak et ck sont des constantes.

 Dérivées partielles premières :
∂Φ
= 3a1 x2 + 2a2 xy + a3 y 2 + 2c1 x + c2 y
∂x

∂Φ
= a2 x2 + 2a3 xy + 3a4 y 2 + c2 x + 2c3 y
∂y
 Dérivées partielles secondes :
∂2Φ
= 6a1 x + 2a2 y + 2c1
∂x2

∂2Φ
= 2a3 x + 6a4 y + 2c3
∂y 2
∂2Φ ∂2Φ
 Laplacien de Φ : Ψ = ∆ Φ = ∂x2 + ∂y 2 . donc Ψ = (6a1 + 2a3 ) x + (2a2 + 6a4 ) y + (2c1 + 2c3 )
∂2Ψ ∂2Ψ
 Dérivées partielles secondes de Ψ : ∂x2 = ∂y 2 = 0. La fonction Φ est donc bien bi-harmonique.

2.3 champ de contraintes

∂2Φ
 Dérivée partielle ∂x∂y ∂
a2 x2 + 2a3 xy + 3a4 y 2 + c2 x + 2c3 y = 2a2 x + 2a3 y + c2 .


= ∂x
 Expression des contraintes σxx , σyy et σxy en fonction des coordonnées x, y et des paramètres ak et ck .
∂2Φ

 σxx = ∂y2 − V = 2a3 x + 6a4 y + 2c3 + ρgy

2
σyy = ∂∂xΦ2 − V = 6a1 x + 2a2 y + 2c1 + ρgy (2.1)
∂2Φ

σxy = − ∂x∂y = − (2a2 x + 2a3 y + c2 )


2.4 conditions aux limites du prisme

2.4.1 condition sur le bord ∂Ω1 = (OH)

 L'équation du bord est x = 0.
 Le vecteur normal extérieur est →−n 1 = −→−x.
−→
 La force surfacique fs1 sur le bord libre est nulle.
−
→ −
→
 Le vecteur contrainte T1 s'écrit T1 = σ (x = 0, y) × −→−
x = [(6a4 + ρg) y + 2c3 ] →
−
x − [2a3 y + c2 ] →
−
y
→ −→
−
 La condition aux limites s'écrit T1 = fs1 ∀y et donc, par identication, il vient : a4 = − 6 et a3 = c2 =
ρg

c3 = 0.
 Nouvelle expression (provisoire) des contraintes :

 σxx = 0
σyy = 6a1 x + 2a2 y + 2c1 + ρgy (2.2)
σxy = −2a2 x

2.5 Champ de déformation 3

2.4.2 condition sur le bord ∂Ω2 = (BH)

 Equation du bord : ∆x
∆y
= cste soit y−hx = b soit by + hx − bh = 0 ou encore b + h = 1.
−h x y
→
−
 Un vecteur normal est 1b , h1 ou tout autre vecteur proportionnel tel que N (h, b).


−→
 De nouveau, la force surfacique fs2 sur le bord libre est nulle.
−
→ −
→ →
−
 Le vecteur contrainte T2 s'écrit T2 = σ xb + hy = 1 × kN N
k.


  
−→ −→ −
→ →
− σxx σxy h
 La condition aux limites s'écrit T2 = fs2 soit T2 = 0 . Matriciellement : kN1 k =
σxy σyy b
 
0
∀x avec xb + hy = 1. Par conséquent a2 = 0 (donc σxy ≡ 0) et 6a1 x + 2c1 + ρgy = 0 lorsque
0
b + h = 1. Donc 6a1 b 1 − h + 2c1 + ρgy = 0 . Ainsi −6a1 h + ρg = 0 et 6a1 b + 2c1 = 0. Et, par
x y y b

conséquent : 6a1 = b ρg et 2c1 = −hρg . En conclusion, on déduit la composante σyy de contrainte :

h

σyy = hb ρgx − hρg + ρgy ou en factorisant σyy = ρgh xb + hy − 1

 Le tenseur des contraintes est ainsi :

 
σxx = 0 σxy = 0  0
y
σ =  σxy = 0 σyy = ρgh xb + h − 1

0 
0 0 σzz {x,y,z}

−−→ →
− →
−
 L'équilibre local s'écrit div σ + fv = 0 . La seconde composante de cette équation vectorielle vaut
∂σyy
∂y − ρg = 0. Les autres composantes sont nulles avec évidence (rappelons que σzz ne dépend pas de z ).
L'équilibre local est bien vérié.
 AN : La contrainte la plus forte en valeur absolue est σyy
max
= ρgh = 950 kg/m3 × 9.81 N/kg × 1.2 m =
11.18 kP a.

2.4.3 condition sous la base ∂Ω3 = (OB)

 vecteur normal sortant de la base : −→ = −→
n 3
−
y.
 équation de la base : y = 0.
−→
y = +ρgh 1 − xb · →
vecteur contrainte : fs3 = −σyy (x, y = 0) · →
−
−
 y . Répartition trangulaire s'étalant de
ρgh à 0 sur la longueur b.
 La résultante de ces sous-pressions est Fy = 12 ρghb et s'applique au premier tiers de la base. Le poids du
barrage par unité de longueur de prisme est égal au produit du poids volumique ρg par l'aire du triangle
2 hb. Le centre de gravité est également situé au premier tiers. Les forces sont égales et opposées ce qui
1

assure l'équilibre global de l'ensemble.

2.5 Champ de déformation

 Rappel de la loi de Hooke :  = 1+ν ν
E σ − E ΣI
 Expression de la contrainte σzz : zz = E σzz − Eν (σxx + σyy + σzz ) = 0 et σxx = 0 donc σzz = νσyy .
1+ν

 Expression de Σ = tr(σ) : Σ = σxx + σyy + σzz = 0 + σyy + νσyy = (1 + ν) σyy .

 Composantes de déformation :
1+ν ν ν
xx = σxx − Σ = − (1 + ν) σyy
E E E


1+ν ν 1+ν ν 1 − ν2
yy = σyy − Σ = σyy − (1 + ν) σyy = σyy
E E E E E
 Et donc :

ν hx y i
xx = − (1 + ν) ρgh + −1
E b h

1 − ν2 hx y i
yy = ρgh + −1
E b h

xy = 0
4 2 Problème : prisme soumis à la gravité (15 pts)

2.6 Champ de déplacement (quest. optionnelle)

La solution en déplacement est donnée dans l'énoncé. On passe aux déformations par dérivation car  =
→
− t→
−

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2 grad u + grad u
ν(1+ν)
Ainsi xx = ∂u ρgh xb + hy + −1 ce qui correspond bien à la valeur calculée plus haut.
 
∂x = − E
(1−ν 2 )
De même yy = ∂y ∂v
= − E ρgh − xb − hy + 1 .
 
   (1−ν)2 h i
ν(1+ν)
Et enn xy = 12 ∂u ∂u
ρgh hx + 1−ν y b ν x
h − b + 1−ν 2h =0.
y ν b

∂y + ∂y = − E ν b − 2h − E ρgh − 1−ν
h i
1−ν h2
Valeur du déplacement horizontal du sommet H du prisme uH : uH = u(x=0, y=h) = − ν(1+ν) E ρgh ν 2b − b
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E.Ringot - UPS Tlse3 - mmc L3 - 2011 session 2