Vous êtes sur la page 1sur 8

LYCÉE DENIS-DE-ROUGEMONT EXAMEN DE MATURITÉ

Neuchâtel et Fleurier Session 2017


Mathématiques niveau II

Exercice 1 (poids 3)
ln(x)
On appelle f la fonction donnée par f (x) = √ .
x
a) Déterminer le domaine de définition et le zéro de f , ainsi que les asymptotes et
le point à tangente horizontale du graphe de f . Dessiner le graphe de f dans un
repère orthonormé.

b) Pour k > 1 on considère la surface fermée S délimitée par l’axe des x, le graphe
de la fonction f et la droite verticale x = k. Déterminer la valeur de k afin que le
corps de révolution obtenu en faisant tourner S autour de l’axe Ox ait un volume
de 9π.

On appelle g la fonction donnée par g(x) = f (x) + 1 − ax avec a ∈ R.

c) Pour quelles valeurs de a le graphe de la fonction g admet-il une intersection avec


le graphe de f ? Donner, en fonction de a, les coordonnées du point de contact P .

d) Pour quelle valeur de a l’ordonnée du point P est-elle maximale ? Le tableau de


variations n’est pas demandé.

On considère maintenant a = 1 et donc la fonction


g définie par

g(x) = f (x) + 1 − x.

Son graphe est représenté ci-contre avec son asymp-


tote oblique y = 1 − x.

e) Le point T se trouve sur le graphe de g


T
au-dessus de l’asymptote oblique et c’est le
point le plus éloigné de cette asymptote. Dé-
terminer son abscisse.

f) Résoudre l’équation différentielle 2x2 y ′ + xy = 2 · x, puis trouver la solution
particulière dont le graphe passe par le point (e2 ; 2e−1 ).

1/4
LYCÉE DENIS-DE-ROUGEMONT EXAMEN DE MATURITÉ
Neuchâtel et Fleurier Session 2017
Mathématiques niveau II

Exercice 2 (poids 3)
Dans l’espace V3 muni d’une base orthonormée (−

u1 ; →

u2 ; −

u3 ), on considère l’application
linéaire f donnée par sa matrice
⎛ ⎞
m−1 m m+1
M =⎝ m+1 m−1 m ⎠
m m+1 m−1
où m est un paramètre réel. % & % &
1 1
On considère également les vecteurs →

v1 = 1 , v2 = −1 et →

→ −
v3 = −

v1 ∧ −

v2 .
1 0

a) Montrer que (→

v1 ; →

v2 ; −

v3 ) est une base orthogonale de V3 .

b) Prouver que −→
v1 est un vecteur propre de f et donner, en fonction de m, la valeur
propre correspondante.

c) Le polynôme caractéristique de f est donné. Il peut s’écrire


P (λ) = −λ3 + (3m − 3)λ2 + (9m − 3)λ + 9m.
Montrer que seuls les multiples de →

v1 sont des vecteurs propres de f .

d) Déterminer les composantes des vecteurs −→ = f (−


w 1

v1 ), −
→ = f (−
w 2

v2 ) et −
→ = f (−
w 3

v3 )

→ −
→ −
→ −
→ −

puis constater que w2 et w3 ne dépendent pas de m. Vérifier que (w1 ; w2 ; w3 ) est
également une base orthogonale de V3 si m ̸= 0.

e) Montrer que les sous-espaces vectoriels V engendré par − →


v2 et −
→v3 et W engendré

→ −

par w2 et w3 sont identiques.

3
Pour la fin du problème, on pose m = .
3
∥−→∥
w 1 ∥−
→∥
w 2 ∥−
→∥
w 3
f) Montrer que − = = .
∥→v1 ∥ ∥−

v2 ∥ ∥−

v3 ∥
Calculer encore l’angle formé par les vecteurs −→
v2 et −
→ ainsi que l’angle formé par
w 2
les vecteurs −

v3 et −→. Déduire des résultats obtenus une interprétation géométrique
w 3
de l’application f .

g) Exprimer −→ et −
w 2
→ comme combinaisons linéaires des vecteurs −
w 3

v2 et −

v3 , puis donner
la matrice F associée à f dans la base (−

v1 ; →

v2 ; −

v3 ).

h) Trouver la plus petite valeur de n ∈ N∗ pour laquelle F n est une matrice diagonale.

2/4
LYCÉE DENIS-DE-ROUGEMONT EXAMEN DE MATURITÉ
Neuchâtel et Fleurier Session 2017
Mathématiques niveau II

Exercice 3 (poids 2)
Première partie
1 2
Pour z ̸= 0, on considère la fonction complexe f définie par f (z) = − .
z z
a) Calculer l’image par f de z0 = 3 + i.

b) On pose z = x + yi et w = f (z) = u + vi. Montrer que


−x −3y
u= et v = 2 .
x2
+y 2 x + y2

c) Déterminer l’image par la fonction f de la droite d : x − 3y = 0 sans l’origine.

d) Décrire l’ensemble des nombres complexes dont l’image par f se situe sur la droite
2v = 3.

e) Expliquer pourquoi la fonction f ne possède pas de point fixe.

Deuxième partie
On considère maintenant la fonction g définie par g(z) = −2i · z.
' (
3
f) Résoudre l’équation g(z) = −1 + i z 2 − 1.
2
g) Donner une description géométrique de la fonction g.

h) Calculer (g ◦ g)(z) et (g ◦ g ◦ g)(z).

i) On définit g (n) (z) = (g ◦ · · · ◦ g)(z). Trouver la plus petite valeur de n ∈ N pour


) *+ ,
n fois
laquelle
- (n) -
-g (1)- > 1000.

3/4
LYCÉE DENIS-DE-ROUGEMONT EXAMEN DE MATURITÉ
Neuchâtel et Fleurier Session 2017
Mathématiques niveau II

Exercice 4 (poids 2)
Sur un smartphone, une application F permet à un joueur de faire une partie d’échecs
contre un ordinateur. Une partie se termine toujours par une victoire, un match nul ou
une défaite. Quand Juliette joue, elle gagne une fois sur trois et perd une fois sur deux.
a) Juliette joue 10 parties.
— Quelle est la probabilité qu’elle fasse exactement trois matchs nuls ?
— Quelle est la probabilité qu’elle gagne au moins deux parties ?

b) Juliette joue jusqu’à ce qu’elle perde. Soit X le nombre de parties qu’elle effectue.
— Calculer P(X = 1), P(X = 2), P(X = 3) et P(X = k)
— Calculer la probabilité que X soit un multiple de 3.
Quand Gaston joue une partie d’échecs à l’aide de l’application F , il triche, ne perd jamais
et gagne 9 fois sur 10. On suppose que Juliette et Gaston sont les uniques joueurs et qu’en
moyenne, ils jouent le même nombre de parties.
c) Une personne vient de faire un match nul. Quelle est la probabilité que cette
personne soit Juliette ?

d) Juliette et Gaston font chacun deux parties et comptent les points (trois points
pour une victoire, un point pour un match nul et aucun point pour une défaite).
— Quel est le nombre moyen de points que Gaston obtient ?
— Quelle est la probabilité que Gaston obtienne exactement deux fois plus de
points que Juliette ?
Vingt personnes jouent simultanément une partie sur cette application F .
e) Dans ce groupe, x personnes trichent et gagnent 9 fois sur 10. Les autres ont un
niveau semblable et gagnent 3 fois sur 10. Un joueur vient de gagner une partie.
La probabilité qu’il soit alors un tricheur vaut 0.9. Combien y a-t-il de tricheurs
dans ce groupe ?

4/4
Solutions LDDR / 2017 / Maths II

Exercice 1
a) D =]0; ∞[
f (x) = 0 ⇒ ln(x) = 0 ⇒ Zéro en x = 1.

ln(x) 2 x
lim √ = lim = 0 ⇒ Asymptote horizontale en y = 0.
x→∞ x x→∞ x
ln(x)
lim+ = −∞ ⇒ Asymptote verticale en x = 0.

x
x→0

x ln(x) 2 − ln(x) ′
f (x) = 2 − √ =
′ √ . f (x) = 0 ⇒ x = e2 . Maximum en
' (x 2x x 2x x
2
S e2 ; .
e
1 f S
I
1

.
π ln2 (x)
k
π ln3 (k)
b) V = 9π = dx = ⇒ k = e3 .
1 x 3
' (
1 1 √
c) 1 − ax = 0 ⇒ x = ∈ D si a > 0 ⇒ P ; − ln(a) a .
a a
√ √ √
√ ′ −2 a − ln (a) a − a (2 + ln(a))
d) [− ln(a) a)] = = = 0 ⇒ a = e−2 .
2a 2a
e) g ′ (xt ) = f ′ (xt ) − 1 = −1 ⇒ f ′ (xt ) = 0 ⇒ L’abscisse vaut xt = e2 .

f) En posant y = uv , on obtient l’équation u(2x2 v ′ + vx) + 2x2 u′v = 2 x. Une
solution de 2x2 v ′ + vx = 0 est v = e−0.5 ln(x) = x−0.5 . Pour trouver u, il faut encore
résoudre 2x2 u′ = 2x. On obtient u = ln(x) + c. La solution générale de l’équation
différentielle est donc
ln(x) + c
y = uv = √ .
x
Si le graphe passe par le point (e2 ; 2e−1 ), on obtient c = 0 et la solution particulière
de notre équation différentielle est

ln(x)
y = uv = √ = f (x).
x
Solutions LDDR / 2017 / Maths II

Exercice 2
a) −
→v1 · −

v2 = 0. De plus −

v3 ⊥ −

v2 et −

v3 ⊥ −

v1 par définition du produit vectoriel.
b) M −→v = 3m · −
1

v , donc −
1
→v est un vecteur propre de valeur propre 3m.
1

c) On sait que 3m est un zéro de P (λ) = −λ3 + (3m − 3)λ2 + (9m − 3)λ + 9m. En
utilisant le schéma de Horner , on obtient

−1 3m − 3 9m − 3 9m
3m 0 −3m −9m −9m
−1 −3 −3 0
P (λ) = (−λ2 − 3λ − 3)(λ − 3m). La factorisation P (λ) est complète, il n’y a pas
d’autres valeurs propres car ∆ = −3 < 0.
% & % & % & % &
1 3m → −
− −1 −3
d) →

v3 = 1 −

, w1 = 3m →
̸= 0 , w2 = 2 −

,w3 = 0 . La base (− →; −→ − →
w 1 w2 ; w3 )
−2 3m −1 3

→ −
→ −
→ −→ −

est une base orthogonale car w1 · w2 = w1 · w3 = w2 · w3 = 0. −→
% & % & % & % & % & % &
1 1 2 −1 −3 6
e) Les vecteurs −
→ v3 = −1 ∧ 1 = 2 et −
v2 ∧ −
→ →∧−
w →
2 w3 = 2 ∧ 0 = 6
0 −2 2 −1 3 6
sont parallèles. Les sous-espaces V et W sont donc identiques. Le plan vectoriel
d’équation x + y + z = 0 représente les sous-espaces V et W .
√ √ √
3 ∥−→∥
w 1 3 √ ∥− →∥
w 2 6 √ ∥−
w→∥
3 18 √
f) Pour m = , on a − → = √ = 3, − → = √ = 3 et − → = √ = 3.
3 % ∥ v&1∥ 3 % &∥ v2 ∥ 2 ∥ v3 ∥ 6
1 −1 √
−3 − 3 5π
Angle entre −→
v2 = −1 et − →=
w 2 2 , cos (α) = √ = ⇒α= =
0 −1 12 2 6
150◦ % & % & √
1 −3 −9 − 3


Angle entre v3 = 1 −

et w3 = 0 , cos (α) = √ = ⇒ α = 150◦
−2 3 108 2
f est une rotation de 150 →

√ autour d’un axe parallèle à v1 suivie (ou précédée) d’une

homothétie de facteur 3.
% & % & % &
−1 1 1
g) → = 2 = a −1 + c 1 ⇒ a = − 3 et c = 1 ⇒ −

w → = −3 · −
w → 1 →
v2 + · − v3
2 2
−1 0 −2 2 2 2 2
% & % & % &
−3 1 1
→ = 0 = b −1 + d 1 ⇒ b = d = − 3 ⇒ −

w → = −3 · −
w → 3 →
v2 − · − v3
3 3
3 0 −2 2 2 2
⎛ √ ⎞
3 0 0
F = ⎝ 0 −1.5 −1.5 ⎠
0 0.5 −1.5
h) Pour n = 6 l’angle vaut 6 · 150◦ = 900◦ . La matrice F 6 est diagonale car l’angle de
rotation est un multiple de 180◦ . On a
⎛ ⎞
27 0 0
F 6 = ⎝ 0 −27 0 ⎠
0 0 −27
Solutions LDDR / 2017 / Maths II

Exercice 3
1 2 3 − i − 2(3 + i) −3 − 3i
a) f (3 + i) = + = =
3+i 3−i 10 10
1 2 x − yi − 2x − 2yi −x −3y
b) f (x + yi) = − = 2 2
= 2 2
+ 2 i
x + yi x − yi x +y x +y x + y2
) *+ , ) *+ ,
=u =v

u −x −3y
c) = = = 1. L’image est la droite u = v sans l’origine.
v −3y −3y
3 −3y
d) v = = 2 ⇒ 3x2 + 3y 2 + 6y = 0 ⇒ x2 + (y + 1)2 − 1 = 0. La pré-image est
2 x + y2
un cercle privé de l’origine de centre C(0; −1) et de rayon r = 1.
1 2
e) f (z) = z ⇒ − . En séparant la partie réelle et la partie imaginaire,on obtient :
z z

−x (1) −1
⎨ x=
⎪ ⇒ 2 = 1 ⇒ x2 + y 2 = −1 Impossible !
x2
+ y2 x + y2
−3y (2) −3

⎩ y= ⇒ 2 = 1 ⇒ x2 + y 2 = −3 Impossible également !
x + y2
2 x + y2

Comme l’un des nombres x ou y est non nul, l’une des deux (ou les deux) simpli-
fications (1) et (2) est permise (sont permises).
' (
3
f) On doit résoudre l’équation −1 + i z 2 − 2iz − 1 = 0. On obtient
2
' (
3
∆ = −4 + 4 −1 + i = −8 + 6i = ω 2 = rω2 cis(2φω )
2

On obtient ω1,2 = ±(1 + 3i) et donc

2i + (1 + 3i) 2i − (1 + 3i) −1 + 5i
z1 = = 1 − i et z2 = =
−2 + 3i −2 + 3i 13

g) g = Hom(O; 2) ◦ Rot(O; −90◦) ◦ Sym(y = 0) ou Hom(O; 2) ◦ Sym(y = −x) ou


Hom(O; −2) ◦ Sym(y = x)
h) g(z) = 2cis(−90◦ )z
g(g(z)) = 2cis(−90◦ )2cis(−90◦ )z = 4cis(−90◦ )cis(90◦ )z = 4z
g(g(g(z))) = −2i4z = −8iz
i) 2n > 1000 ⇒ n ≥ 10. La plus petite valeur pour n vaut 10.
Solutions LDDR / 2017 / Maths II

Exercice 4
3 4 ' 1 (3 ' 5 (7
10
a) P(3 matchs nuls) = 3 · · ≃ 15.5%
6 6
' (9 ' (10
2 1 2
P(gagne au moins 2 parties) = 1 − 10 · · − ≃ 89.6%
3 3 3
' (2 ' (3
1 1 1
b) P(X = 1) = , P(X = 2) = , P(X = 3) = et P(X = k) =
2 2 2
' (k
1
2
1 1 1
P(X est un multiple de 3) = · =
8 1 7
1−
8
1
12 5
c) P(Juliette joue | match nul) = = = 62.5%
1 1 8
+
12 20
d) Nombre moyen de points = 2(0.9 · 3 + 0.1 · 1) = 5.6 points
81 1 18 1 1 1 166
P(exactement 2 fois plus de points) = · + · + · = ≃ 27.7%
100 3 100 36 100 6 600
9x
9 200
e) P(p est un tricheur | p gagne) = = ⇒ x = 15 tricheurs
10 9x 20 −x 3
+ ·
200 20 10

Vous aimerez peut-être aussi