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COURS DE MATHEMATIQUES
Suites numériques
1.1 Généralités
1.1.1 Dénition :
Dénition 1.1.1. Une suite réelle est une application u d'une partie E de N dans R.
u : E ⊂ N −→ R
n 7−→ u(n) = un
Notation :
u est notée sus forme indicielle : (un )n∈E ou simplement (un ).
un est appelé terme général de la suite ou terme de rang n.
Somme : (u ) + (v ) = (u + v ) ;
n n n n
Quotient : Si ∀ n ∈ E, v 6= 0,
(u ) u n n
n = .
(v ) v n n
On note alors :
lim un = l.
n−→+∞
Et
lim un = −∞ ⇐⇒ ∀ A ∈ R, ∃ N ∈ N, tel que ∀ n ≥ N, un ≤ A.
n−→+∞
Théorème 1.2.2. :
Toute suite convergente est bornée.
En eet :
|un − l| ≤ ⇔ l − ≤ un ≤ l + .
Théorème 1.2.4. :
Soit (un ) et (vn ) deux suites telles qu'à partir d'un certain rang, un ≥ vn .
Si lim vn = +∞, alors lim un = +∞
n−→+∞ n−→+∞
Théorème 1.2.5. :
Théorème des gendarmes :
Soit (un ), (vn ) et (wn ) trois suites telles qu'à partir d'un certain rang, vn ≤ un ≤ wn .
Si lim vn = lim wn = l alors lim un = l.
n−→+∞ n−→+∞ n−→+∞
Alors :
la suite (|un |) converge vers |l| ;
la suite (un + vn ) converge vers l + l0 ;
la suite (un vn ) converge vers ll0 ;
la suite (λun ) converge vers λl ;
un l
Si de plus l 6= 0, alors la suite
0
converge vers 0 .
vn l
Théorème 1.2.8. Toute suite croissante non majorée, décroissante non minorée est di-
vergente.
Dénition 1.3.1. On dit que la suite (v ) est une suite extraite de (u ) s'il existe une
n n
∀ n ∈ N, vn = uϕ(n) .
Proposition 1.3.2. Soit (u ) une suite telle que les suites extraites (u
n 2n ) et (u2n+1 )
convergent vers la même limite l, alors la suite (un ) converge également vers l.
On pourra aussi écrire qu'une suite (un ) est de Cauchy si, et seulement si :
Théorème 1.5.1. Une suite réelle est convergente si, et seulement si elle est de Cauchy.
Théorème 1.5.2. Dans R, toute suite de Cauchy est convergente.
2.1 Dénitions
2.1.1 Fonction numérique
Dénition 2.1.1. Dénir une fonction numérique f sur une partie non vide E de R,
c'est indiquer comment faire correspondre au plus un réel y à tout réel x de E .
Le réel y est l'image de x par f et s'écrit f (x) . On note :
f: E →R
x 7→ f (x)
L'ensemble des réels qui ont eectivement une image par f est l'ensemble de dénition
de f . Il est noté Df , ou simplement D. L'ensemble de toutes les valeurs prises par f est
appelé domaine de valeurs de f .
2.2 Propriétés
2.2.1 Parité, périodicité
f est paire si, et seulement si
∀ x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = f (x).
∀ x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = −f (x).
∀ x ∈ Df , x + p ∈ Df s − p ∈ Df et f (x + p) = f (x − p) = f (x).
→
−
Son graphe est invariant par translation de vecteur kp i ; k ∈ Z.
Si l'image f (I) de I admet une borne supérieure, ou une borne inférieure, on parle de
borne supérieure, de borne inférieure, de f sur I et on note : sup ou inf
x∈I x∈I
Limites et continuité
On note lim = +∞
x−→x0
On note lim = +∞
x−→x0
x tend vers x0 si et seulement si : ∀ > 0, ∃ δ = δ() > 0; | x − x0 |< δ =⇒| α(x) |< .
Dénition 3.2.2. Soit f et g deux fonctions dénies au voisinage de x , on dit que f est
0
une fonction inniment petite par rapport à g ou que g est inniment grande par rapport
3.2.1 Equivalence
Dénition 3.2.3. On dit que les fonctions f et g sont équivalentes au voisinage de x , 0
si on a : f = g + o(g) et on note f ∼ g .
on a :
f (x)
f = o(g) ⇔ lim = 0.
x−→x0 g(x)
Proposition 3.2.2. On dit que f et g sont équivalentes au voisinage de x0 , si on a
f ?g = o(g). Si g ne s'annule pas au voisinage de x0 , cela signie que :
f (x)
lim =1
x−→x0 g(x)
On note f ∼ g .
sinx
2. lim =1
x−→0 x
ax − 1
3. lim = lna (a > 0)
x−→0 x
(1 + x)µ − 1
4. lim = µ (µ ∈ R)
x−→0 x
ln(1 + x)
5. lim =1
x−→0 x
1 − cosx 1
6. lim 2
=
x−→0 x 2
3.4 Continuité
Dénition 3.4.1. on dit qu'une fonction f est continue en un point x 0 si et seulement
si f est dénie en x0 et lim f (x) = f (x0 ).
x−→x0
Dénition 3.4.2. f est continue à droite (resp. à gauche) en x 0 si lim + f (x) = f (x0 )
x−→x0
(resp. lim− f (x) = f (x0 ) ).
x−→x
Continuité et Opérations
Théorème 3.4.1. Si f et g sont deux fonctions continues en x 0 et si lambda est un réel,
les fonctions f + g, f g et λf sont continues en x0 .
Proposition 3.4.2. Si f est continue sur un intervalle fermé I , alors f (I) est un in-
tervalle fermé. En particulier, si une fonction f est continue sur [a, b], et si f (a) et f (b)
sont de signe contraire, l'équation f (x) = 0 admet au moins une solution dans [a, b].
Proposition 3.4.3. Soit f une fonction continue et strictement croissante (resp. décrois-
sante) sur un intervalle I . f est une bijection de I sur f (I), et sa bijection réciproque
f −1 est continue et strictement croissante (resp. décroissante) sur l'intervalle f (I).
Dans un repère orthonormé, les graphes de f et de f −1 sont symétriques par rapport à la
première bissectrice des axes.
Dérivées, différentielles et
développements limités
Proposition 4.1.1. Une fonction f est dérivable en x 0 si elle est dérivable à gauche et
à droite de x0 et fg0 (x0 ) = fd0 (x0 ).
Proposition 4.1.2. Si f est dérivable en x 0 alors elle est continue en x0 mais la réci-
proque n'est pas vraie.
Formule de Leibniz
Soit f et g deux fonctions dérivables d'ordre n.
n
X n
(f.g)(n) = f (k) g (n−k)
k=0 p
4.1.8 Diérentielle
Dénition 4.1.3. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I . Pour tout x de I , la
diérentielle de f est df (x) = dy = f 0 (x)dx
A partir de cette formule, on peut exprimer la dérivée comme rapport des diérentielles
de y et x.
dy
f 0 (x) = .
dx
y = sinx ⇔ x = arcsiny
1
Et on a : (arcsinx)0 = √ .
1 − x2
2. La fonction cos est continue, dérivable et strictement décroissante sur [0; π]. Elle
admet par conséquent une fonction réciproque notée arccos
y = cosx ⇔ x = arccosy
−1
Et on a : (arccosx)0 = √ .
1 − x2
3. la fonction tan est continue, dérivable et strictement croissante sur ] − 1, 1[. Sa
bijection réciproque est notée arctan
y = tanx ⇔ x = arctany
1
Et on a : (arctanx)0 = .
1 + x2
π
Pour tout x ∈ [−1, 1], arccosx + arcsinx = .
2
1 π
∀ x > 0, arctanx + arctan = .
x 2
1 π
∀ x < 0, arctanx + arctan =− .
x 2
ex + e−x
chx =
2
ex − e−x
shx =
2
Dérivée
ex − e−x
(chx)0 = shx =
2
0 ex + e−x
(shx) = chx =
2
On dénit la fonction tangente hyperbolique th et cotangente hyperbolique telles que
shx e2x − 1
thx = = 2x .
chx e +1
1
(thx)0 =
ch2 x
1
Et coth =
thx
Relations fondamentales
chx + shx = ex .
chx − shx = e−x .
ch2 x + sh2 x = 1.
1
= 1 − th2 x
ch2 x
√
y = ln(x + x2 − 1)
1
et donc y 0 = √ .
x2 − 1
2. y = shx ⇔ x = argshy .
C'est la fonction dénie par :
√
y = argshx = ln(x + x2 + 1
1
Et sa dérivée est y 0 = √ .
x2 + 1
3. y = thx ⇔ x = argthy .
La fonction y = argthx est la fonction dénie sur ] − 1, 1[ par :
1 1+x
y = argthx = ln
2 1−x
1
sa dérivée est y 0 = .
1 − x2
x 0 x2 xn
f (x) = f (0) + f (0) + f ”(0) + ... + f (n) (0) + Rn
1! 2! n!
xn+1 (n+1)
où Rn = f (θx) avec 0 < θ < 1.
(n + 1)!
Rn sera noté o(xn )
Remarques :
1. La règle de l'Hospital est aussi vraie pour x tendant vers l'inni.
où lim (x) = 0
x−→x0
Remarque
La fonction polynôme a0 + a1 x + a2 x2 + ... + an xn s'appelle la partie polynômiale ou
régulière et (x)xn le reste. Au lieu (x), on écrit o(x).
où lim (x) = 0.
x−→x0
Remarque :
Si f (n) (x0 ) existe, on a :
(x − x0 ) 0 (x − x0 )2 (x − x0 )n (n)
f (x) = f (0) + f (0) + f ”(0) + ... + f (0) + o ((x − x0 )n ) .
1! 2! n!
1
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + o(xn) .
1−x
x3 x5 x2p+1
sinx = x − + + ... + (−1)p + o(x2p+1 )
3! 5! (2p + 1)!
x2 x4 x2p
cosx = 1 − + + ... + (−1)p + o(x2p )
2! 4! (2p)!
x x xn
ex = 1 + + + ... + + o(xn )
1! 2! n!
x2 x3 xn
ln(1 + x) = x − + + ... + (−1)n−1 + o(xn )
2 3 n
x3 x5 x2p+1
shx = x + + + ... + + o(x2p+1 )
3! 5! (2p + 1)!
x2 x4 x2p
chx = 1 + + + ... + + o(x2p )
2! 4! (2p)!
NOTION D'INTEGRALES
Exemples :
La fonction F dénie par F (x) = cosx est une primitive de la fonction f telle que
f (x) = −sinx.
La fonction G telle que G(x) = arctanx est une primitive de la fonction g telle que
1
g(x) = .
1 + x2
Proposition 5.1.1. Soit f une fonction admettant des primitives sur I . Alors
Pour tout réel c, la fonction F + c est une primitive de f sur un intervalle I .
Toute primitive de f sur I est de la forme : F (x) + c.
Propriétés
Z
1. ( f (x)dx)0 = f (x) ;
Z 0
2. d f (x)dx = d(F (x) + c)0 = dF (x) = f 0 (x)dx ;
Z Z
3. dF (x) = f (x)dx = F (x) + c ;
Z Z Z
4. (f1 (x) + f2 (x))dx = f1 (x)dx + f2 (x)dx ;
Z Z
5. ∀λ ∈ R, λf (x)dx = λ f (x)dx.
On aura :
Z Z
f (x)dx = f [ϕ(t)] ϕ0 (t)dt + c.
Exemple
Z
dx
I= √
2 2
Z a −x
dx
On a I = r x 2
a 1−
a
x dx
En posant t = , on a dt = et dx = adt
Z a a
dt x
Et on a I = √ = arcsint = arcsin
1 − t2 a
Z Z
udv = uv − vdu + c.
Intégrales de la forme
Z
Ax + B
dx
ax2 + bx + c
Z Z Z
Ax + B A 2ax + b Ab dx
On a : 2
dx = 2
dx + B − 2
.
ax + bx + c 2a ax + bx + c 2a ax + bx + c
2ax + b
avec
R
dx = ln|ax2 + bx + c| + k
ax2 + bx + c
Intégrales de la forme
Z
Ax + B
√ dx
ax2 + bx + c
Z Z Z
Ax + B A 2ax + b Ab dx
√ dx = √ + B− √
2
ax + bx + c 2a 2
ax + bx + c 2a 2
ax + bx + c
dx 1 R dt b
, après le changement de variable t = x + .
R
√ =√ √
ax2 + bx + c a t2 ± k 2 2a
Intégrales de la forme
Z
ax + b
dx; k = 2, 3, ...
(x2 + px + q)k
On suppose que p2 − 4q < 0 ;
Z Z Z
ax + b a 2x + p ap dx
I= 2 k
dx = 2 k
dx + (b − ) .
((x + px Z + q) 2 (x + px +Zq) 2 (x + px + q)k
2
2x + p 1
On pose : J = 2 k
dx et Ik = dx.
(x + px + q) (x + px + q)k
2
Calcul de : J
En posant u = x2 + px + q , on a :
u1−k
Z Z
2x + p du
J= dx = = +c
(x2 + px +Z q)
k uk 1−k
Calcul de Ik =
1
(x2 + px + q)k
dx
p p 2
on a p2 + px + q = (x + )2 + q − .;
2 2
p p2
en posant t = x + et m2 = q − , on a :
2 Z 2 4
t + m2 − t2 t2
Z Z Z
1 1 1 1 1
Ik = dt = dt = dt − dt
t2 + m2 m2 (t2 + m2 )k m2 (t2 + m2 )k−1 m2 (t2 + m2 )k
.
t2
Z
1 1
On a Ik = 2 Ik−1 − 2 dt.
m m (t2 + m2Z)k
t2 t 1
En intégrant par parties, on trouve : 2 2 k
= 2 2 k−1
− Ik−1 .
(t + m ) 2(1 − k)(t + m ) 2(1 − k)
Et donc on a :
3 − 2k t
Ik = Ik−1 −
2m2 (1 − k) 2m2 (1 − k)(t2 + m2 )k−1
on a alors une récurrence entre Ik et Ik−1 . Et on achève le calcul de I .
Intégrales de la forme :
Z
R(sinx, cosx)dx
x
En eectuant le changement de variable t = tan , cette intégrale peut être ramenée
2
à une intégrale d'une fonction rationnelle, ce changement de variable est parfois appelé "
changement de variable universel pour l'intégration des fonctions trigonométriques ".
Dénition 5.2.1. On appelle somme de Darboux inférieure associée à f et π sur [a, b],
n
X
le nombre Sn = mi ∆xi où mi = inf{f (x)/xi−1 ≤ x ≤ xi }.
i=1
Dénition
Z
5.2.3. On appelle intégrale dénie de la fonction f
b
sur l'intervalle [a, b] et
on note f (x)dx, la limite de la somme Sn lorsque le nombre n de divisions tend vers
a
l'inni et que le plus grand des ∆xi tend vers zéro.
n
X Z b
lim f (ξi ).∆xi = f (x)dx
max∆xi →0 a
i=1
On dit dans ce cas que la fonction f est intégrable au sens de Riemann. Et en outre
on a :
lim Sn = lim Sn = lim Sn
max∆xi →0 max∆xi →0 max∆xi →0
5.2.4 Propriétés :
Z b Z b Z b
1. [αf (x) + βg(x)] dx = α f (x)dx + β g(x)dx
a a a
Z b Z c Z b
2. f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c
Z b Z a
3. f (x)dx = − f (x)dx.
a b
Z a
4. f (x)dx = 0.
a
7. Soit f une fonction bornée intégrable sur [a, b]. Si | f (x) | est intégrable au sens de
Riemann, alors :
Z b Z b
| f (x)dx |≤ | f (x) | dx
a a
Théorème 5.2.2. Si f est une fonction continue sur [a, b] alors f est intégrable au sens
de Riemann sur [a, b] .
Proposition 5.2.1. Soit f une fonction continue sur un intervalle I . ψ et ϕ deux fonc-
tions diérentiables sur I , alors
!0
Z ψ(x)
f (t)dt = ψ 0 (x)f (ψ(x)) − ϕ0 (x)f (ϕ(x)) .
ϕ(x)
FONCTION DE PLUSIEURS
VARIABLES.
6.1 Dénitions
Dénition 6.1.1. On appelle fonction de plusieurs variables indépendantes x , x , ?, x , 1 2 n
Exemple :
1
La fonction f telle que f (x, y) = z = p est dénie si
1 − x2 − y 2
1 − x2 − y 2 > 0 =⇒ x2 + y 2 > 1
Df = {(x, y)/x2 + y 2 < 1}.
Remarque 6.2.1. Les théorèmes relatifs aux limites sont ceux établis pour les fonctions
d'une seule variable.
Dénition 6.2.1. Soit x 0 = (x01 , x02 , ?, xOn ) un point appartenant au domaine de dé-
nition de la fonction z = f (x), où x = (x1 , x2 , ?, xn ) . On dit que la fonction z = f (x) est
continue au point x0 , si lim f (x) = f (x0 .
x−→x0
n
∂f ∂f ∂f X ∂f
dz = dx1 + dx2 + ... + dxn = dxi .
∂x1 ∂x2 ∂xn i=1
∂xi
∂f ∂f
z = f (x, y), df = dx + dy
∂x ∂y
∂ nf ∂ n−1 f
∂
=
∂xin
∂xi ∂xn−1
i
Intégrales doubles
7.1 Généralités
7.1.1 Dénition
Dénition 7.1.1. Soit f (x, y) une fonction dénie dans un domaine D de R , domaine 2
que l'on suppose découpé en domaines élémentaires d'aires ∆Si par des droites parallèles
aux axes Ox et Oy .
Z Z
On appelle intégrale double et on note f (x, y)dxdy , la limite lorsqu'elle existe de la
D
somme :
X
∆Si .f (xi , yi )
lorsque ∆Si tend vers 0. ∆S = dxdy étant l'aire élémentaire tendant vers 0 dans toutes
ses directions, et (xi , yi ) les coordonnées d'un point Mij appartenant à cet élément de
surface ∆S et dont l'image par f (x, y) est un point Pij .
7.1.2 Propriétés
1.
Z Z Z Z Z Z
[f (x, y) + g(x, y)] dxdy = f (x, y)dxdy + g(x, y)dxdy
D D D
2.
Z Z Z Z
λf (x, y)dxdy = λ f (x, y)dxdy
D D
3. Si D = D1 ∪ D2 et D1 ∩ D2 = Φ alors
Z Z Z Z Z Z
f (x, y)dxdy = f (x, y)dxdy + f (x, y)dxdy
D D1 D2
Soit ϕ1 et ϕ2
deux fonctions continues sur un intervalle [a, b] Supposons que le domaine D est limité par
les courbes y = ϕ1 (x) , y = ϕ2 (x) et les droites x = a et x = b , tels que :ϕ1 (x) ≤ ϕ2 (x)..
Nous avons : !
Z Z Z b Z ϕ2 (x)
f (x, y)dxdy = f (x, y)dy dx.
D a ϕ1 (x)
Supposons que le domaine D est limité par les courbes x = ψ1 (y), x = ψ2 (y) et les droites
y = c et y = d, tels que ψ1 (y) ≤ psi2 (y) et c < d. On a :
!
Z Z Z d Z ψ2 (y)
f (x, y)dxdy = f (x, y)dx dy
D c ψ1 (y)
Exemple : Z Z
Calculer l'intégrale I = (x2 + y 2 )dxdy où D est le domaine délimité par : les courbes
D
y = 0, y = x2 et les droites x = 0 et x = 1.
Équations différentielles
8.1 Généralités
8.1.1 Equation diérentielles d'ordre n
Dénition 8.1.1. n est un nombre naturel non nul. On appelle équation diérentielle
d'ordre n une équation de la forme
où y représente une fonction de la variable x, et y, y 0 , y”, ..., y (n) les dérivées successives
de cette fonction jusqu'à l'ordre n.
L'ordre de l'équation diérentielle est celui de la dérivée d'ordre maximal qui y inter-
vient.
Exemples :
1. y 0 + 3y = 0 est une équation du premier ordre.
Exemple :
Résoudre l'équation :
y0 1
p =
1 − y2 1+x
La solution générale de l'équation est :
Z Z
dy dx
p = +C
1−y 2 1+x
soit arcsiny = ln(1 + x) + C
et y = sin [ln(1 + x) + C].
, où f est une fonction homogène par rapport à x et y . On prut les mettre sous la forme :
y
ϕ y0, = 0. (8.2)
x
La solution de ces équations s'obtient en intégrant l'équation sans second membre asso-
ciée :
y 0 + a(x)y = 0 (8.4)
Exemple :
Intégrer l'équation diérentielle y 0 cos2 x − y = etanx
L'équation sans second membre s'écrit :
dy dx
=
y cos2
y
soit ln | |= tanx
C
et y = Cetanx
C étant considéré comme fonction de la variable x, on a :
C tanx
y 0 = C 0 etanx + e
cos2 x
En portant ces valeurs de y et y 0 dans l'équation, on obtient :
1
C0 =
cos2 x
soit : C = tanx + K
et on a :
y = (tanx + K)etanx .
f (x, y, y 0 , y”) = 0
Le cas général a(x)y” + b(x)y 0 + c(x)y = ϕ(x) (∗) ne peut être résolu que si on connaît
une solution particulière de l'équation sans second membre associée.
Soit y1 cette solution. On pose y = y1 z où la solution inconnue z(x) est donnée par une
équation du premier ordre.
Si y1 (x) et y2 (x) sont les solutions indépendantes( dont le rapport n'est pas une
constante) de l'équation sans second membre associée, la solution générale de l'équa-
tion sans second membre est y = λ1 y1 + λ2 y2 où λ1 et λ2 sont des constantes ;
Si y0 (x) est une solution particulière de l'équation (∗), sa solution générale est :
y = λ1 y1 + λ2 y2 + y0 .
ay” + by 0 + cy = 0 (8.5)
En posant y = ekx on a :
ekx (ak 2 + bk + c) = 0 et on a l'équation dite caractéristique :
ak 2 + bk + c = 0 (8.6)
y = (C1 x + C2 )ek0 x
Calcul matriciel
9.1 Matrice
9.1.1 Dénition :
Dénition 9.1.1. On appelle matrice à n lignes et m colonnes, un tableau de nm éléments
de la forme :
a11 a12 ··· a1n
a21 a22 · · · a2n
A= .
.. .. .. ..
. . .
am1 am2 · · · amn
On la notera également A = (aij ).
Si m = n la matrice est dite carrée d'ordre n. Pour tout 1 ≤ i ≤ m, on dénit le vecteur
ligne i de A noté Ai: tel que :
Ai: = (ai1 ai2 ... ain ).
a1j
a2j
De même on dénit le vecteur colonne j de A noté A:j tel que : A:j = .
..
amj
x1
x2
Un vecteur de dimension n est une matrice colonne de la forme : x = .
..
xm
Matrice unité :
On appelle matrice unité d'ordre n, la matrice diagonale dont tous les éléments dia-
gonaux sont égaux à 1. On note :
δi,j où δi,j = 1 si
In = i = j et δi,j = 0 si i 6= j .
1 0 ··· 0
1 0 0
0 1 ··· 0
In = . . La matrice unité d'ordre 3 par exemple est I3 = 0 1 0
.
.. .. . . .. .
0 0 1
0 0 ··· 1
Matrice triangulaire :
Une matrice A est dite triangulaire supérieure si tous les éléments situés en dessous
de la diagonale principale sont nuls.
A = (aii ) triangulaire supérieure si, et seulement si aij = 0 si i > j . A est dite triangulaire
inférieure si tous les éléments situés au-dessus de la diagonale supérieure sont nuls.
A = (aii ) triangulaire inférieure si, et seulement si aij = 0 si i < j .
Exemples :
2 0 0 0 2 2 −1 0
−1 1 0 0 0 1 2 1
T1 = T =
2
1 0
−1 0 0 0 −1
−3
3 2 −2 4 0 0 0 4
T1 est une matrice diagonale inférieure ; T2 est une matrice diagonale supérieure.
Matrice transposée :
On appelle transposée de la matrice A et on note t A, la matrice dont les lignes sont
les colonnes de A.
Propriétés :
1. t (t A) = A.
2. ∀ λ ∈ R, t (λA) = λt A.
Exemple :
−1 2 −2 0 −1 −1 0
4
4 −1 3 1 2 −1 −2 1
Si A = , alors t
A = .
−1 −2 1 0 −2 3 1 2
0 1 2 4 0 1 0 4
Exemple :
2v −7 0
−1 2 3 −3 −1 10 −1
−4 31
On donne A = 0 2 ; B= . AB = 26
1 4 7 3
6 1 0
1 2 3 6 33 5 3
3 0 1
Propriétés :
1. Le produit matriciel n'est pas commutatif en général ;
4. t (AB) =t B t A
Propriétés :
1. tr(αA + βB) = αtr(A) + βtr(B)
2. tr(t A) = tr(A)
Déterminant d'ordre n
Mineurs et cofacteurs
Soit A = (aij ) une matrice carrée d'ordre n. On appelle mineur αij associé à l'élément
aij , le déterminant d'ordre n − 1 se la matrice Aij déduite de A par suppression de la iime
ligne et la j ime colonne.
αij = det(Aij ).
On appelle cofacteur associé à l'élément aij , le nombre réel ∆ij tel que :
∆ij = (−1)i+j αij .
Calcul du déterminant :
n
X n
X
det(A) = ∆ij aij = (−1)i+j αij aij ∀ i : développement suivant la ime ligne.
j=1 j=1
n
X n
X
det(A) = ∆ij aij = (−1)i+j αij aij ∀ i : développement suivant la ime ligne.
i=1 i=1
Exemple :
1 −3 0 4
0 1 −2 1
Calculer le déterminant de la matrice A =
−5 0 1 4
2 3 −1 −2
9.2.3 Propriétés :
1. det(t A) = det(A).
2. det(AB) = det(A)det(B)
3. det(kA) = k n det(A)
5. Si l'on permute deux lignes ou deux colonnes, le déterminant est multiplié par −1.
6. Un déterminant qui contient deux lignes et deux colonnes identiques est nul
7. Si une ligne ou une colonne de A est combinaison linéaire des autres, alors det(A) = 0
Qn
8. Si A est une matrice triangulaire ou diagonale, alors det(A) = i=1 aii .
9. Si l'on ajoute à une ligne une combinaison linéaire des autres, le déterminant garde
la même valeur.
10. Si on multiplie une ligne ou une colonne de A par un scalaire k , le déterminant est
multiplié par k .
9.2.4 Comatrice
Dénition
Soit A une matrice carrée d'ordre n. La comatrice de A est la matrice formée par ses
cofacteurs. On la note com(A)
com(A) = (∆ij )
Propriétés
1. det(A)In = A.t (com(A))
Propriétés :
1. A est inversible si, et seulement si det(A) 6= 0.
1
2. det(A−1 ) = .
det(A)
3. (t A)−1 =t A−1
4. (AB)−1 = B −1 A−1
1 −1
5. λ ∈ R∗ ; (λA)−1 = A
λ
Calcul de l'inverse :
1 t
A−1 = com(A).
det(A)
Cette formule est peu pratique quand l'ordre de la matrice est très élevé. On utilise d'autres
méthodes comme la méthode de Gauss-Jordan ou méthode de la matrice augmentée. En
transformant la matrice augmentée A/In en In /B , l'inverse de A est B .
Exemple :
Calculer l'inverse de la matrice A avec
2 1 11
−1 0 −1 −1
A=
2 1 2 1
2 1 1 2
Dénition 9.2.3. λ est une valeur propre de A si, et seulement s'il existe un vecteur X
tel que AX = λX . X est appelé vecteur propre associé à la valeur propre λ.
Exemple
: Trouver
les valeurs propres et les vecteurs propres de la matrice
2 2 1
A= 1 3 1
1 2 2
Géométrie analytique
A V
colinéaires.
−−→
AM = k →
−
v
x − x0 = ka x = x0 + ka
⇒ ⇒
y−y = kb y = y + kb
0 0
y1 M 1
x1 x2
Si le repère est orthonormé, le coecient directeur d'une droite (D) est la tangente de
→
−
l'angle entre un vecteur directeur de la droite et le premier vecteur de base i . On peut
alors l'appeler coecient angulaire de la droite.
Si M1 (x1 , y1 ) et M2 (x2 , y2 ) sont deux points de la droite (D), on a :
y2 − y1
m = tanθ =
x2 − x 1
L'équation de la droite (d) passant par un point A(x0 , y0 ) et de coecient angulaire m
est :
Si M (x, y) est un point quelconque de la droite, on a :
y − y0
m=
x − x0
Et donc :
y = m(x − x0 ) + y0 .
Théorème 10.1.1. Dans un système de coordonnées cartésiennes, toute droite est déter-
minée par une équation du premier degré de la forme : Ax+By+C = 0. Et réciproquement
toute expression de la forme Ax + By + C = 0 est une équation cartésienne d'une droite.
le vecteur →
−
n (A, B) est appelé vecteur normal de la droite.
Le vecteur (−BA) est appelé vecteur directeur de la droite.
Droites sécantes :
Le système formé par les deux équations des droites admet une solution unique qui
est le point d'intersection des deux droites.
En particulier si les deux droites sont perpendiculaires alors le produit scalaire de leurs
vecteurs directeurs est nul.
Droites confondues :
Le système des deux équations admet une innité de solutions.
Soit (D1 ) : a1 x + b1 y + c1 = 0 et (D1 )) : a2 x + b2 y + c2 = 0 deux droites. (d1 ) et (d2 ) sont
A
B
H
M
d
| ax0 + by0 + c |
d(A, D) = √
a2 + b 2
Propriétés
1. →
−
u ∧→
−
v = −→
−
v ∧→
−
u (anticommutativité).
2. →
−
u ∧ (→
−
v +→
−
w) = →
−
u ∧→
−
v +→
−
u ∧→
−
w
3. (k →
−
u)∧→
−
v =→
−
u ∧ (k →
−
v ) = k(→
−
u ∧→
−
v)
4. (→
−
u +→
−
v)∧→
−
w =→
−
u ∧→
−
w +→
−
v ∧→
−
w
(yz 0 − zy 0 ; zx0 − xz 0 ; xy 0 − xy 0 ).
→ − →
− → −
i j k
En eet, on a : →
−
u ∧→
−
v = x y z
x0 y0 z0
−−→
AM = α→
−
u + β→
−
v
Si →
−
u (a, b, c) et →
−
v (a0 , b0 , c0 ), on a : la représentation paramétrique du plan (P) :
x = x0 + αa + βa0
y = y0 + αb + βb0
z = z0 + αc + βc0
Equation cartésienne
En éliminant les paramètres α et β on trouve une équation du plan de la forme :
Ax + By + Cz + D = 0.
Sous sa forme cartésienne Ax + By + Cz + D = 0, le plan (P) admet pour vecteur normal
→
−
n dont le coordonnées sont (A, B, C).
Caractérisation :
L'équation du plan (P) passant par un point A(x0 , y0 , z0 ) et de vecteurs directeurs →
−
u
et →
−
v est :
−−→ − →
det(AM , →
u ,−
v ) = 0.
x − x0 y − y0 z − z0
a b c =0
a0 b0 c0
Le calcul de ce déterminant donne une équation du plan de la forme : Ax+By+Cz+D = 0.
a1 x + b 1 y + c 1 = 0
a x+b y+c = 0
2 2 2
Exercice n1 :
→
− → −
Le plan est rapporté à la base ( i , j ). Soit (D) la droite passant par le point B(3; 5) et
3
le vecteur normal →−
n . Déterminer les coordonnées du point H , projeté orthogonal
4
de A(2; 5) sur (D). En déduire la distance du point A à la droite (D). .
Exercice n2 :
On considère les points A(−4; 0), B(4, 0) et C(0, 5). Soit λ l'abscisse d'un point M du
segment [AB]. Exprimer en fonction de λ, les distances de M aux droites (AC) et (BC .
Démontrer que la somme de ces distances est constante.
Exercice n3 :
Soit (P) et (P 0 ) deux plans de l'espace d'équations respectives : x + 2y + 2z − 4 = 0 et
x − y + 2z − 1 = 0.
3. Montrer que le point A(0; 1; 1) appartient aux deux plans et que le vecteur →
−
u (2, 0, −1)
est un vecteur directeur de leur droite intersection (D).
Exercice n4 :
Déterminer une équation cartésienne du plan passant par les points A(−2, 0, 0), B(0, 3, 0)
et C(0, 0, 4).
Exercice n5 :
2 −3
Soit A(−1, 3, −5) un point, →
−
u −5 et →
−
v 5 deux vecteurs de l'espace.
2 2
1. Déterminer une représentation paramétrique du plan (P) passant par A et de vec-
teurs directeurs →
−
u et →
−
v.
Exercice n6 :
x+y−z−3=0
On donne le système suivant : (S) :
x − y + 3z + 3 = 0
1. Démontrer que (S) est un système d'équations cartésiennes d'une droite (D).
Exercice n7 :
Déterminer une représentation paramétrique puis une équation cartésienne du plan (P)
passant par le point A(−1; 2; −1) et orthogonal à la droite (D) ayant pour système d'équa-
tion
x − 2y + z = 0
2x − y + z − 1 = 0
Exercice n8 :
(P) et (P 0 ) sont deux plans d'équations respectives x + y − z = 0 et 2x − y + z − 3 = 0.