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CAPES externe 2007 de Mathématiques


Première composition : CORRIGÉ

Martial LENZEN
webmaster@capes-de-maths.com

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Les mathématiques sont une gymnastique de l’esprit et une
préparation à la philosophie − Isocrate
2 CAPES 2007 : Première composition

1 Convergence de la suite (sn)


1.1 Première méthode
a) Soit k > 2 un entier. Alors
1 1 k − (k − 1) 1 1
− = = = 2 .
k−1 k k(k − 1) k(k − 1) k − k
1 1
Or k > 2 ⇒ k2 − k 6 k2 . En passant à l’inverse, nous avons bien que > , c’est-à-dire
k2 − k k2
1 1 1
2
6 − .
k k−1 k

b) D’après ce calcul, nous pouvons dire que pour tout entier n ∈ N∗ ,


n n
1 1 1
sn = 1 + ∑ 2 6 1 + ∑ −
k=2 k k=2 k − 1 k
     
1 1 1 1 1
6 1+ 1− + − +···+ −
2 2 3 n−1 n
1 1
6 1+1− = 2− .
n n
La suite (sn )n>1 est donc majorée, puisque sn 6 2 pour tout n > 1.

c) Pour montrer que cette suite converge, il suffit encore de démontrer qu’elle est monotone. Pour tout
n > 1, on a
n+1 n
1 1 1
sn+1 − sn = ∑ 2 − ∑ 2 = > 0.
k=1 k k=1 k (n + 1)2
Par suite, la suite (sn )n>1 est croissante. Etant de plus majorée, elle est convergente. Un majorant de
sa limite est alors 2, puisque sn 6 2 pour tout n > 1.

1.2 Deuxième méthode


a) Nous avons trois propriétés à démontrer :
⋄ On a déjà démontré plus haut que la suite (sn )n>1 est croissante.
⋄ Montrons que la suite (tn )n>1 est décroissante. Pour tout n > 1, on a

1 1 1 1 1
tn+1 − tn = sn+1 + − sn − = 2
− =− 6 0.
n+1 n (n + 1) n(n − 1) n(n + 1)2
On en déduit donc le résultat recherché.
⋄ Montrons enfin que leur différence tend vers 0. Pour tout n > 1, on a
1 1
tn − sn = sn + − sn = .
n n
Le résultat est immédiat.
CAPES 2007 : Première composition 3

Les suites (sn )n>1 et (tn )n>1 sont donc adjacentes.

b) Il s’agit de trouver n ∈ N tel que tn − sn 6 10−1 . Or


1
tn − sn 6 10−1 ⇔ 6 10−1 ⇔ n > 10.
n
Il suffit alors de calculer s10 et t10 pour avoir l’encadrement recherché :

Comme le montre la capture d’écran de


calculatrice ci-contre, on a bien

1, 54977 6 S 6 1, 64977.

1.3 Troisième méthode


Soit f la fonction définie par
f : R∗ −→ R∗
1
t 7−→ 2 .
t
Le graphique ci-dessous est donné :

1
y= t2
1

1 2 3 ··· n−2 n−1 n

1. Quelle est l’aire de la surface rouge ?


2. Quelle est l’aire sous la courbe entre les abscisses 1 et n ? On la note A (n).
3. En déduire que la suite (sn )n61 de terme général
n
1
sn = ∑ k2
k=1

est majorée.
4. Montrer que cette suite est croissante.
5. En déduire qu’elle converge.
4 CAPES 2007 : Première composition

Solution :
n
1
1. L’aire de la surface rouge vaut ∑ k2 .
k=2
Z n
1 1
2. A (n) = dt = 1 − .
1 t2 n
n
1 1
3. On en déduit que pour tout n > 1, ∑ k2 6 1 − . D’où
n
k=2

n n n
1 1 1 1 1 1 1
∑ k2 6 1−
n
⇔ 1+ ∑ 2
6 1+1− ⇔ ∑ k2 6 2− ⇔ sn 6 2 − ,
k=2 k=2 k n k=1 n n

et par suite, notre suite est bien majorée, par 2.


1
4. Pour tout n > 1, on sn+1 − sn = (n+1)2
> 0, donc cette suite est strictement croissante.
5. Toute suite croissante et majorée converge, donc notre suite (sn )n>1 est bien convergente.

2 Utilisation de polynômes
1. P s’écrit P(X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · + an X n = an (X − α1 ) · · · (X − αn ). En identifiant les coeffi-
cients des polynômes, en particulier le coefficient de X n−1 , on trouve
n
an−1
an (−α1 − α2 − · · · − αn ) = an−1 ⇔ ∑ αi = − an
,
i=1

qui est la formule recherchée.

2. (a) Pour démontrer cette égalité, nous avons besoin de la proposition c-dessous, que nous allons
démontrer :

Proposition : Pour tout entier naturel n et tout réel x, on a



sin(nx) = ℑm (cos x + i sin x)n .

démonstration : En effet,
 
ℑm (cos x + i sin x)n = ℑm (eix )n
= ℑm(einx ) par la formule de Moivre

= ℑm cos(nx) + i sin(nx) = sin(nx).

Puisque p ∈ N et ϕ ∈ R, nous allons appliquer ce résultat à x = ϕ et n = p, nous permettant


d’utiliser la formule du binôme de Newton pour avancer :
 
sin (2p + 1)ϕ = ℑm (cos ϕ + i sin ϕ )2p+1
" #
2p+1  
2p + 1 j
= ℑm ∑ i sin j (ϕ ) cos2p+1− j (ϕ ) .
j=0 j
CAPES 2007 : Première composition 5

Or pour tout valeur paire de j, le terme i j est réel. Par conséquent, la partie imaginaire que l’on
recherche s’obtient en ne considérant que les valeurs de j impaires :
 
 
  2p+1 2p + 1 j 
sin (2p + 1)ϕ = ℑm  ∑  i sin j (ϕ ) cos2p+1− j (ϕ )

j = 0|
j
j impair
 
2p + 1
= ∑ 2k + 1 signe(i2k+1) cos2p+1−(2k+1)(ϕ ) sin2k+1(ϕ )
2k+1∈ I
p  
k 2p + 1
= ∑ (−1) cos2p−2k (ϕ ) sin2k+1 (ϕ ),
k=0 2k + 1

où I = {1, 3, 5, . . . , 2p + 1}. Nous avons utilisé le changement de variables j = 2k + 1 après le


second symbole d’égalité. Le résultat est ainsi démontré.

(b) Toujours pour tous n ∈ N et ϕ ∈ R, on a :


p  
 k 2p + 1
sin (2p + 1)ϕ = ∑ (−1) cos2p−2k (ϕ ) sin2p+1−2p+2k (ϕ )
k=0 2k + 1
p  
k 2p + 1 1
= ∑ (−1) cos2p−2k (ϕ ) 2p−2k sin2p+1 (ϕ )
k=0 2k + 1 sin (ϕ )
p  
2p + 1
= sin2p+1 (ϕ ) ∑ (−1)k cotan2p−2k (ϕ )
k=0 2k + 1
p  
k 2p + 1
 p−k
= sin 2p+1
(ϕ ) ∑ (−1) cotan2 (ϕ ) .
k=0 2k + 1

3. (a) Soit k ∈ {1, . . . , p}. Alors d’après ce qui précède, on a


    p−k
p
k 2p + 1 kπ
P(γk ) = ∑ (−1) cotan2
k=0 2k + 1 2p + 1
 

sin (2p + 1)
2p + 1 sin(kπ )
=   =   = 0.
2p+1 kπ 2p+1 kπ
sin sin
2p + 1 2p + 1

(b) Soit k ∈ {1, . . . , p}. Alors nous avons la succession d’implications suivantes :

1 6 k 6 p ⇔ π 6 kπ 6 pπ
π kπ pπ
⇔ 6 6 (car 2p + 1 > 0)
2p + 1 2p + 1 2p + 1
kπ pπ
⇒ 0< 6 .
2p + 1 2p + 1
Or
2p + 1 p 1
p< ⇒ < ,
2 2p + 1 2
6 CAPES 2007 : Première composition

donc on a finalement que


kπ π
16k6 p ⇒ 0< < .
2p + 1 2
De plus, pour tout k ∈ {1, . . . , p − 1},
kπ (k + 1)π
k < k+1 ⇒ < ,
2p + 1 2p + 1
ce qui suffit à affirmer que toutes les racines γk de P (d’après la question a) sont distinctes.

(c) Aidons nous de la question 1 pour déduire que la première somme recherchée est égale à l’op-
posé du quotient du coefficient de X p−1 par celui de X p :
  1 2p + 1

p
k π (−1) (2p + 1)! 1
∑ cotan2 2p + 1 = − 0 2p 3+ 1 = 3! (2p + 1 − 3)! 2p + 1
k=1 (−1) 1
(2p)! (2p − 1)(2p) p(2p − 1)
= = = .
3! (2p − 2)! 2·3 3
Nous pouvons alors poursuivre nos calculs :
   

  cos2
p
kπ p
2p + 1 p 
1 
∑ cotan2
2p + 1
= ∑ 
k π
 = ∑  
k π
 − 1

k=1 k=1 sin2 k=1 sin2
2p + 1 2p + 1
 
 p 
1 p(2p − 1)
∑
=

 
 −p=
3
k=1 sin2
2p + 1
p
1 p(2p − 1) p(2p + 2) 2p(p + 1)
⇔ ∑  = +p= = .
k=1 sin2
kπ 3 3 3
2p + 1

4. (a) Pour cette question, on définit sur [0, π2 [ les fonctions f et g respectivement par f (ϕ ) = sin ϕ et
sin ϕ π
g(ϕ ) = tan ϕ = cos ϕ . De plus, on a pour tout ϕ ∈ [0, 2 [, f (0) = g(0) = 0, ainsi que

cos2 (ϕ )ϕ − sin2 (ϕ ) 1 − 2 sin2 (ϕ )


f ′ (ϕ ) = cos(ϕ ) et g′ (ϕ ) = = ,
cos2 ϕ cos2 ϕ
ce qui nous permet d’affirmer que ces courbes admettent la même tangente au point d’abscisse
nulle, de fonction affine associée égale à à T (ϕ ) = ϕ .
On sait que les courbes représentatives de f et g sont respectivement concave et convexe sur
l’intervalle ]0, π2 [, ce qui implique que la tangente déterminée ci-dessous se trouve en-dessous
de la courbe représentant g et au-dessus de celle qui représente f . En d’autre termes, pour tout
réel ϕ ∈]0, π2 [,
0 < sin ϕ < ϕ < tan ϕ .
La première inégalité provient du fait que si ϕ ∈]0, π2 [, alors sin ϕ ∈]0, 1[.
CAPES 2007 : Première composition 7

(b) Soient p > 1 et k ∈ {1, . . . , p}. Alors (en utilisant les résultats de la question 3.c),

1 1 1 1
0 < sin ϕ < ϕ < tan ϕ ⇔ 0 < cotanϕ < < ⇔ 0 < cotan2 ϕ < 2 < 2
ϕ sin ϕ ϕ sin ϕ
   
2 kπ 1 −2 kπ
⇒ ∀ k, 0 < cotan < 2 < sin
2p + 1 kπ 2p + 1
2p+1
   
kπ2 (2p + 1)2 1 −2 kπ
⇔ ∀ k, cotan < < sin
2p + 1 π2 k2 2p + 1
   
p
kπ p 2
(2p + 1) 1 p

⇒ ∑ cotan2
<∑ < ∑ sin −2
k=1 2p + 1 k=1 π 2 k 2
k=1 2p + 1
p
p(2p − 1) (2p + 1)2 1 2p(p + 1)

3
<
π2 ∑ k2 < 3
.
k=1

(c) En poursuivant nos calculs, la double inégalité précédente est équivalente à


1
2
π 2 2p (1 − 2p ) p
1 π2 2p2 (1 + 1p )
<∑ 2< .
3 4p2 (1 + 1p + 1 2 ) k=1 k 3 4p2 (1 + 1p + 1 2 )
4p 4p

Par la théorème d’encadrement, on en déduit que

1 p
π2
S = lim
p→∞
∑ k2 6 .
=
k=1
     
1 1 1
5. On montre facilement que les suites 2
et 2
sont équivalentes à
(2k) k>1 (2k + 1) k>0 k2 k>1
(c’est-à-dire que le quotient de leur terme général tend vers 1 lorsque k tend vers l’infini). Comme ce
sont trois suites à termes positifs, la règle des équivalents nous permet d’affirmer que (un ) et (vn ) sont
1
de même nature que (sn ), et convergent donc. De plus, lim 2 = 0, donc la suite wn converge par le
k→∞ k
critère des séries alternées.

Dans la suite, n désigne un entier naturel strictement positif. On a alors


n
1 1 n 1 π2
un = ∑ 2 4 ∑ k2
= ⇒ U= .
k=1 (2k) k=1 24

Concernant la seconde suite,


n
1 n
1 2n+1
1 2n+1
1 π2 π2 π2
un + vn = ∑ 2
+∑ 2
= ∑ 2 ⇒ vn = ∑ 2 − un ⇒ V = − = .
k=1 (2k) k=0 (2k + 1) k=1 k k=1 k 6 24 8

Un raisonnement analogue nous amène à écrire que

π2 π2 π2
wn = un − vn ⇒ W= − =− .
24 8 12
8 CAPES 2007 : Première composition

3 Utilisation des intégrales de Wallis


Z π Z π  3  π2
2 π 2 t π3
1. I0 = 1 dt = et J0 = t 2 dt = = .
0 2 0 3 0 24
2. (a) Soient n ∈ N, u(t) = cos2n+1 (t) et v(t) = sin(t). Ces deux fonctions sont de classe C 1 , on peut
donc utiliser le théorème d’intégration par parties afin de calculer In+1 , en utilisant u′ (t) =
−(2n + 1) sin(t) cos2n (t) et v′ (t) = cos(t) :
Z π
π
Z π
2 ′ 2
In+1 = u(t) v (t) dt = [u(t) v(t)]0 − 2
u′ (t) v(t) dt
0 0
Z π Z π

2 2 2n 2
= (2n + 1) sin (t) cos (t) dt = (2n + 1) 1 − cos2 (t) cos2n (t) dt
0 0
= (2n + 1) In − (2n + 1) I2n+1
2n + 1
⇔ (2n + 2) In+1 = (2n + 1) In ⇔ In+1 = In .
2n + 2

(b) Effectuons une récurrence pour montrer ce résultat :


initialisation (n = 0) : La question 1 nous assure que les deux membres sont bien égaux à π /2.
hérédité : Supposons l’hypothèse de récurrence (H.R.) vraie au rang n, et montrons qu’elle
l’est toujours au rang n + 1 :
2.b 2n + 1 H.R. 2n + 1 (2n)! π (2n + 2)(2n + 1) (2n)! π
In+1 = In = =
2n + 2 2n + 2 4n (n!)2 2 (2n + 2)2 4n (n!)2 2
 
2(n + 1) ! π 2(n + 1) ! π
= =  .
4(n + 1) 4 (n!) 2 4n+1 (n + 1)! 2 2
2 n 2

(2n)! π
On en déduit que pour tout entier naturel n, In = .
4n (n!)2 2

3. Soit n > 1.
(a) Une première intégration par parties utilisant les fonctions u(t) = cos2n (t) et v(t) = t de classe
C 1 donne :
π
Z π Z π
2n 2 2n−1 2
In = [t cos (t)]0 + 2n 2
t sin(t) cos (t) dt = 2n t sin(t) cos2n−1 (t) dt.
0 0

Une seconde intégration par parties, en utilisant les fonction U(t) = sin(t) cos2n−1 (t) et v(t) =
t 2 /2 de classe C 1 , donne :
π
Z π

2n 2 2n 2
In = [t sin(t) cos2n−1 (t)]02 − t 2 1 − 2n(sin2 t) (cos2n−2 t) dt
2 2 0
Z π Z π
2 2
= n 2nt 2 sin2 t cos2n−2 t dt − n t 2 cos2n−2 t dt
0 0
Z π Z π
2 2
= 2n2 t 2 cos2n−2 t dt − 2n2 t 2 cos2n t dt − n Jn−1
0 0
= (2n − n) Jn−1 − 2n Jn = n(2n − 1) Jn−1 − 2n2 Jn .
2 2
CAPES 2007 : Première composition 9

(b) On a
2
4n−1 (n − 1)! 4n (n!)2
Kn−1 − Kn =  Jn−1 − Jn
2(n − 1) ! (2n)!
2
(2n − 1)(2n)4n−1 (n − 1)! Jn−1 − 4n (n!)2 Jn
⇔ Kn−1 − Kn =
(2n)!
2 
⇔ (2n)! (Kn−1 − Kn ) = 4n−1 (n − 1)! (2n − 1)(2n) Jn−1 − 4n2 Jn
2
⇔ (2n)! (Kn−1 − Kn ) = 2 · 4n−1 (n − 1)! In
2 (2n)! π
⇔ (2n)! (Kn−1 − Kn ) = 2 · 4n−1 (n − 1)!
4n (n!)2 2
 2
4n−1 (n − 1)! π π
⇔ Kn−1 − Kn = n 2
= 2.
4 (n!) 4n

(c) Par suite, on a


π n 1 n
π n
∑ k2 ∑ 4k2 ∑ Kk−1 − Kk = K0 = Kn = J0 − Kn.
4 k=1
= =
k=1 k=1

En effet, la définition de Kn pour tout entier naturel n nous permet d’affirmer que K0 = J0 .

4. (a) Nous avons déjà démontré plus haut que tout x ∈]0, π2 [ vérifiait x < sin x.Or π2 > 1, donc x <
π π π
2 sin x. De plus, il y a égalité pour x = 0 et x = 2 . On en déduit que pour tout réel x ∈ [0, 2 ],
π
x6 sin x.
2

(b) Soit x ∈ [0, π2 ]. Alors

π π2 2
06x6 sin x ⇔ 0 6 x2 cos2n x 6 sin x cos2n x
2 4 Z π 
Z π Z π
2 2 2n π2 2 2n 2 2n+2
⇔ 06 x cos x dx 6 cos x dx − cos x dx
0 4 0 0
 
π2 π2 2n + 1
⇔ 0 6 Jn 6 (In − In+1 ) ⇔ 0 6 Jn 6 1− In
4 4 2n + 2
π2 1 π2
⇔ 0 6 Jn 6 In ⇔ 0 6 Jn 6 In .
4 2n + 2 8(n + 1)
Il vient ensuite que
π2 4n (n!)2 4n (n!)2 π2
0 6 Jn 6 In ⇔ 0 6 Jn 6 In
8(n + 1) (2n)! (2n)! 8(n + 1)
4n (n!)2 π2 (2n)! π
⇔ 0 6 Kn 6
(2n)! 8(n + 1) 4n (n!)2 2
π3
⇔ 0 6 Kn 6 .
16(n + 1)
10 CAPES 2007 : Première composition

(c) On en déduit les implications suivantes, amorcées par le théorème d’encadrement :


π n 1 π3
lim Kn = 0 ⇒ lim
n→∞ 4
∑ 2 0 24
= J =
k=1 k
n→∞
n
1 π3 4 π2
⇒ S = lim ∑ 2 24 π = 6 .
=
k=1 k
n→∞

4 Noyau de Dirichlet
1. Soient n > 1 un entier et x 6≡ 0 [2π ] un réel. Alors

1 n
1 e − e−ikx
n ikx
Dn (x) = + ∑ cos(kx) = + ∑
2 k=1 2 k=1 2
1 n ikx 1 2n ix −n ix k
= ∑ e = 2 ∑ (e ) (e )
2 k=−n k=0
2n+1 −n−1/2 2n+1
1 ix −n 1 − (eix ) 1 (eix ) 1 − (eix )
= (e ) =
2 1 − eix 2 (eix )−1/2 1 − eix
−n−1/2 n+1/2 
1 (eix ) − (eix ) 1 −2i sin (n + 12 )x
= =
2 (eix )−1/2 − (eix )1/2 2 −2i sin( 2x )
 
1
sin n + x
1 2
= x .
2 sin
2
2. Soit n > 1 un entier.
(a) 2.a. Soit k > 1 un entier. En faisant une intégration par parties à l’aide des fonctions u(x) = x et
v(x) = sin(kx)
k de classe C 1 , nous obtenons :
Z π Z π
1 1 1 (−1)k − 1
x cos(kx) dx = [x sin(kx)]π0 − sin(kx) dx = [cos(kx)]π
0 = .
0 k k 0 k2 k2
Nous remarquons que cette intégrale est nulle pour toute valeur de k paire. On en déduit que :
Z π
(
0 si k est pair,
x cos(kx) dx = 2
0 − 2 si k est impair.
k
(b) Par conséquent,
Z π Z π n Z π Z π n
x 1
x Dn (x) dx = + x ∑ cos(kx) dx = x dx + ∑ x cos(kx) dx
0 0 2 k=1 2 0 0 k=1
Z π  
π2 n
l’échange des symboles est possible
= +∑ x cos(kx) dx
4 k=1 0 car la somme et l’intégrale sont finies
π2 n
(−1)k − 1 π 2 n
1 n
(−1)k
= +∑ = − ∑ k2 ∑ k2 .
+
4 k=1 k2 4 k=1 k=1
CAPES 2007 : Première composition 11

3. Notons fb la fonction donnée dans l’énoncé. Il est clair que cette fonction est de classe C ∞ sur ]0, π [
en tant que quotient de deux fonctions de même classe. fb est donc en particulier de classe C 1 sur
cette intervalle.
Déterminons alors si fb admet une limite en 0 :
x
x X
= 2 2
⇒ lim fb(x) = 2 lim = 2.
sin( 2x ) sin( 2x ) x→0 X→0 sin X

Nous pouvons désormais définir la fonction f sur [0, π ] par



fb(x) si x > 0,
f (x) =
2 si x = 0.
Il ne reste plus qu’à vérifier que f est dérivable en 0, et que f ′ y est continue. f est dérivable sur ]0, π ],
et pour tout x de cet intervalle, on a
sin( 2x ) − 2x cos( 2x )
f ′ (x) = .
sin2 ( 2x )
On applique alors un développement limité de f ′ (x) lorsque x tend vers 0 afin d’obtenir
x 3 x3
′ 2 − 2x + 16
x
+ o(x3 ) 3
16 + o(x ) x
f (x) = x2
= x2 0 .
+ o(x3 ) + o(x 3) 4
4 4

Il s’en suit que lim f ′ (x) = 0. Par le théorème de polongement de la dérivée, on peut enfin conclure
x→0
que f est de classe C 1 sur [0, π ], avec f ′ (0) = lim f ′ (x) = 0.
x→0

4. On utilise une intégration par partie en utilisant les fonctions u(x) = φ (x) et v(x) = − cos(λλ x) de classe
C 1 sur [0, π ] :
Z π  π Z
cos(λ x) 1 π ′
φ (x) sin(λ x) dx = − φ (x) + φ (x) cos(λ ) dx
0 λ 0 λ 0
Z
φ (0) cos(λ π ) φ (π ) 1 π ′
= − + φ (x) cos(λ ) dx
λ λ λ 0

Puisque les fonctions φ et φ ′ sont continues sur [0, π ], il existe deux réels m et M tels que pour tout
x ∈ [0, π ], m 6 φ (x) 6 M et m 6 φ ′ (x) 6 M. De plus, le cosinus est toujours compris entre −1 et 1.
On en déduit donc que les deux premiers termes ci-dessus tendent vers 0 lorsque λ tend vers l’infini,
ainsi que le troisième puisque l’intégrale est bornée, d’où le résultat.

5. (a) On a donc, en utilisant φ (x) = f (x),


Z π  Z π 
1
lim φ (x) sin(λ x) dx = 0 ⇔ lim φ (x) sin n + x dx = 0
λ→ ∞ 0 n→ ∞ 0 2
Z π  
x 1
⇔ lim  x  sin n + x dx = 0
n→ ∞ 0 2
sin
Z 2
π
⇔ 2 lim x Dn (x) dx = 0
n→ ∞ 0
⇔ lim Ln = 0.
n→ ∞
12 CAPES 2007 : Première composition

(b) En poursuivant nos calculs, sachant que W = − π12 = − 12 S, on a :


2

!
π2 n
1 n
(−1)k
lim Ln = 0 ⇔ lim −∑ 2+∑ 2
=0
n→∞ n→∞ 4 k=1 k k=1 k
π2 π2 1
⇔ − S +W = 0 ⇔ −S− S = 0
4 4 2
π 2 3 2π 2 π 2
⇔ = S ⇔ S= = .
4 2 4·3 6
On retrouve ainsi la valeur de S.

5 Une somme double


1. (a) Soit N > 1 un entier. Nous allons utiliser, comme lors de la première partie, une comparaison à
une intégrale :
1 1
y= x y= x
1 1

1 2 3 ··· N −1 N N +1 1 2 3 ··· N −1 N N +1

L’aire rouge correspond à HN , et la bleue à L’aire bleue correspond aussi à HN , tandis


Z N Z N+1
dx dx
1+ . Par conséquent, que l’aire sous la courbe vaut .
1 x Z N Z N+1 1 x
dx dx
HN 6 1 + . D’où 6 HN .
1 x 1 x

Nous avons donc


Z N+1 Z N
dx dx
6 HN 6 1 + ⇔ ln(1 + N) 6 HN 6 1 + ln(N).
1 x 1 x

(b) N étant un nombre positif, on peut diviser cette inégalité par N :


ln(1 + N) HN 1 ln(N)
6 6 + .
N N N N
ln(1 + N) ln(N)
Les croissances comparées à l’infini nous assurent que lim = 0 et lim = 0, et
N→∞ N N→∞ N
c’est le théorème d’encadrement qui permet ainsi d’arriver au résultat attendu :
HN
lim = 0.
N→∞ N
CAPES 2007 : Première composition 13

(c) Nous allons démontrer ce résultat par récurrence :


H1 1
Initialisation (M = 2) : Le membre de gauche vaut = , et celui de droite vaut
1·2 2
 
1 1 H2 5 1 1 1
+ − = − 1+ = .
1 4 2 4 2 2 2
L’égalité est donc vérifiée pour M = 2.

Hérédité : Supposons l’hypothèse de récurrence (HR) vraie au rang M, et montrons qu’elle


l’est encore au rang M + 1 :
M M−1 M
Hm Hm HM 1 HM HM
∑ m(m + 1) = ∑ m(m + 1) M(M + 1) ∑ m2 − M + M(M + 1)
HR
+ =
m=1 m=1 m=1
M   M
1 HM 1 1 HM
= ∑ 2− 1− = ∑ 2−
m=1 m M M+1 m M+1
! m=1
M 1 M
1 HM+1 1 HM+1 1
= ∑ 2− − M+1 = ∑ 2− +
m=1 m M+1 M+1 m=1 m M + 1 (M + 1)2
M+1
1 HM+1
= ∑ 2

M+1
.
m=1 m

Nous avons ainsi démontré le résultat suivant : pour tout M > 2 entier,
M−1 M
Hm 1 HM
∑ m(m + 1) = ∑ m2 − M .
m=1 m=1

(d) Le premier terme du membre de droite converge lorsque M tend vers l’infini, de limite S. Le
second converge aussi d’après la question b. On en déduit que
M−1 +∞
Hm Hm

lim = ∑ = S.
m=1 m(m + 1) m=1 m(m + 1)
M→∞

2. Soient N un entier naturel non nul.


(a) Soit m un entier quelconque, supérieur ou égal à 2. Nous allons faire une récurrence sur N.
Initialisation (N = 1) : Par la définition de ZN,m , on a :
1
1 1
Z1,m = ∑ n(n + m − 1) = m − 1 .
n=1
Or
! !  
m m−1 m
1 1 1 1 1 1 1 1
Hm−1 − ∑ = ∑n ∑n − = −
m−1 n=2 n m−1 n=1 n=2 m−1 n m
1 m−1 1
= = .
m−1 m m
!
m
1 1
On a donc bien Z1,m = Hm−1 − ∑ , de sorte que le rang N = 1 soit vérifié.
m−1 n=2 n
14 CAPES 2007 : Première composition

Hérédité : Supposons maintenant le résultat vrai au rang N, et montrons qu’il l’est encore au
rang N + 1. Nous utiliserons la démonstration pour amorcer le raisonnement :
N+1 N
1 1 1
ZN+1,m = ∑ n(n + m − 1) = ∑ n(n + m − 1) + (N + 1) (N + 1) + m − 1
n=1 n=1
N
1 1 m−1
= ∑ n(n + m − 1) + m − 1 (N + 1)(N + m)
n=1
N  
1 1 1 1
= ∑ n(n + m − 1) + m − 1 −
N +1 N +m
n=1
!
N+m−1
1 1 1 1
Hm−1 − ∑
H.R.
= + −
m−1 n=N+1 n N +1 N +m
! !
N+m (N+1)+m−1
1 1 1 1
= Hm−1 − ∑ = Hm−1 − ∑ n .
m−1 n=N+2 n m−1 n=(N+1)+2

L’hyptohèse de récurrence est donc vraie au rang N + 1.

Le résultat est donc démontré, et on a donc que pour tout entier m > 2,
!
N+m−1
1 1
Zn,m = Hm−1 − ∑ .
m−1 n=N+1 n

1 1
(b) Pour tout entier n strictement positif, n > N + 1 > 0 ⇒ 0 < 6 . D’où
n N +1
N+m−1
1 N+m−1 1 m−1
0< ∑ n 6 ∑ N + 1 6 N + 1.
n=N+1 n=N+1

Grâce au théorème d’encadrement, on en déduit que


N+m−1
1
lim ∑ = 0,
n=N+1 n
N→∞

ce qui implique directement que


Hm−1
lim ZN,m = .
N→∞ m−1

3. (a) Soient N > 1 et M > 2 deux entiers. Alors


N M M N
1 1
∑ ∑ nm(n + m − 1) = ∑ ∑ nm(n + m − 1) (sommes finies)
n=1 m=1 m=1 n=1
M N
1 1
= ∑ ∑
m=1 m n=1 n(n + m − 1)
1 N 1 M
1 N 1
= ∑ + ∑ ∑
1 n=1 n(n + 1 − 1) m=2 m n=1 n(n + m − 1)
N M
1 ZN,m
= ∑ n2 ∑ m .
+
n=1 m=2
CAPES 2007 : Première composition 15

Nous avons du séparer le premier terme (correspondant à m = 1) de la somme car ZN,m n’est pas
défini pour m = 1.

(b) Les sommes étant finies, nous pouvons aussi échanger les symboles ∑ et lim :
M M M
Hm−1 ZN,m ZN,m Hm−1
lim ZN,m = ⇒ lim ∑ = ∑ lim = ∑ ,
N→∞ m−1 N→∞
m=2 m m=2
N→∞ m
m=2 m(m − 1)
π2
d’où le résultat suivant (connaissant déjà S = lim ∑N 1
n=1 n2 = 6 ) :
N→∞
!
N M
1 N
1 M
ZN,m π2 M
Hm−1
lim ∑ ∑ = lim ∑ n2 + ∑ m = +∑ .
n=1 m=1 nm(n + m − 1) 6 m=2 m(m − 1)
N→∞ N→∞
n=1 m=2

(c) D’après 1.d, nous savons déjà que


+∞ +∞
Hm Hm−1
∑ = ∑ = S.
m=1 m(m + 1) m=2 m(m − 1)
On en déduit que
! !
N M
1 π2 M
Hm−1 2π 2 π 2
lim lim ∑ ∑ = lim +∑ = = .
n=1 m=1 nm(n + m − 1) 6 m=2 m(m − 1) 6 3
M→∞ N→∞ M→∞

6 La fonction Dilogarithme
1. Pour x ∈ [−1, 1[−{0}, il n’y a pas de problème : la fonction dans l’intégrale est continue. De plus,
ln(1 − t) est équivalent en 0 à 1t , ce qui rend la fonction dans l’intégrale équivalente en 0 à −1, c’est-
à-dire prolongeable par continuité, et elle est donc intégrable.

2. Notons ϕ la fonction ln définie sur R∗+ . Alors


ln(1 − t) ϕ (1 − t) − ϕ (1)
lim = − lim = −ϕ ′ (1) = −1,
t→1 t t→1 (1 − t) − 1
donc l’intégrale impropre Li(x) existe bien en 1, et Li(1) = limt→1 Li(x).

+∞
xn
3. (a) Soit x ∈ ] − 1, 1[. Posons f (x) = ∑ 2 . Rappelons avant tout que
n=1 n
+∞ +∞
xn+1 xn
∀ x < |1|, ln(1 + x) = ∑ (−1) n
⇒ ln(1 − x) = − ∑ .
n=0 n+1 n=1 n
Nous avons alors
+∞
xn−1 1
f ′ (x) = ∑ n = − x ln(1 − x)
n=1
Z x
ln(1 − t)
⇒ f (x) = − dt
0 t
+∞
xn
⇔ f (x) = Li(x) ⇒ Li(x) = ∑ 2.
n=1 n
16 CAPES 2007 : Première composition

(b) Par conséquent,


+∞
xn +∞
1 π2
Li(1) = lim Li(x) = lim
x→1 x→1
∑ n2 = ∑ n2 = 6
.
n=1 n=1

4. (a) Soit x ∈ ]0, 1[. On rappelle que pour deux fonctions f et g dérivables, on peut avoir

( f ◦ g)′ (x) = ( f ′ ◦ g)(x) g′ (x).

Cette formule peut être appliquée ici car la fonction x 7−→ 1 − x renvoie un nombre lui aussi
strictement compris entre 0 et 1. Par suite,
 
′ ′ ′ ln(1 − x) ln(1 − (1 − x))
Li(x) + Li(1 − x) = Li (x) + Li (1 − x) = − + − (−1)
x 1−x
ln(x) ln(1 − x)
= − .
1−x x

(b) Posons, pour tout x ∈ ]0, 1[, g(x) = − ln(1 − x) ln(x). Soit x ∈ ]0, 1[. Alors
 
′ −1 1 ln(x) ln(1 − x)
g (x) = − ln(x) + ln(1 − x) = − .
1−x x 1−x x
′
Par suite, g′ (x) = Li(x) + Li(1 − x) , donc Li(x) + Li(1 − x) = g(x) + C, où C est une
constante que l’on va déterminer.

π2
En faisant tendre x vers 0, on trouve que lim Li(x) = 0, lim Li(x) = . De plus,
x→0 x→0 6

eg(x) = e− ln(x) ln(1−x) = (1 − x)− ln(x) −−→ 1,


x→0

donc lim g(x) = 0. On en déduit directement que


x→0

π2
C= .
6

5. Appliquons la formule précédente au réel x = 21 :


   
1 π2 1 +∞
1 π2
2 Li = − ln 2 ⇔ 2∑ n 2 = − ln2 (2)
2 6 2 n=1 2 n 6
+∞
1 π 2 ln2 (2)
⇔ ∑ n 2 12 − 2 .
=
n=1 2 n

6. (a) Soit x ∈ ] − 1, 1[. Nous avons :


 
′ ln(1 − x) ln(1 + x)
Li(x) + Li(−x) = − + − (−1)
x −x
ln(1 − x) − ln(1 + x) ln(1 − x2 )
= − =− .
x x
CAPES externe 2007 : Première composition 17

De plus,
′
ln(1 − x2 ) ln(1 − x2 )
  
1 2 1
Li(x ) = − (2x) = −
x2
.
2 2 x

Ces deux dérivées sont égales, nousen déduisons donc que

1
Li(x) + Li(−x) = Li(x2 = +C,
2

avec C une constante que l’on détermine en remplaçant x par 0 dans les deux membres. Puisque
Li(0) = 0, on trouve C = 0, et le résultat s’en suit.

(b) Dans cette égalité, il suffit alors de faire tendre x vers 1 afin de trouver

1 π 2 +∞ (−1)n 1 π 2
2
lim Li(x) + Li(−x) = lim Li(x ) ⇔ +∑ =
x→1 x→1 2 6 n=1 n2 2 6
+∞
(−1)n 1 π2 π2
⇔ ∑ 2
= − = − .
n=1 n 2 6 12

7. (a) Dérivons le membre de gauche. On trouve pour tout réel x ∈ ]0, 1[ :

    ′
1−x x−1
Li(x) − Li(−x) + Li − Li
1+x 1+x
     
ln(1 − x) ln(1 + x) 2 2x 2 2
= − − − + ln − ln
x x 1 − x2 1+x 1 − x2 1+x
 
1 1+x 2
= ln + ln x
x 1−x 1 − x2
1 + x ′
    
′ 1+x
= ln(x) ln + ln x ln .
1−x 1−x

Par intégration, on en déduit que


    
1−x x−1 1+x
Li(x) − Li(−x) + Li − Li = ln ln x +C,
1+x 1+x 1−x

avec C une constante que l’on détermine en faisant tendre x vers 0 dans les deux membres.
Puisque Li(0) = 0, on obtient :

π2 π2 π2
Li(1) − Li(−1) = C ⇔ C= + = .
6 12 4

On trouve bien le résultat demandé.


18 CAPES externe 2007 : Première composition


(b) Appliquons la formule précédente au cas particulier x = 2 − 1 ∈ ]0, 1[. On trouve :
√ ! √ ! √ !
√ √ 2− 2 2−2 π2 2 √
Li( 2 − 1) − Li(1 − 2) + Li √ − Li √ = + ln √ ln( 2 − 1)
2 2 4 2− 2
√ !
√ √ √ √ π2 √ 2+1 √
⇔ Li( 2 − 1) − Li(1 − 2) + Li( 2 − 1) − Li(1 − 2) = + ln 2√ 2 ln( 2 − 1)
4 2 − 12
√ √  π2 √ √
⇔ 2 Li( 2 − 1) − Li(1 − 2) = + ln( 2 + 1) ln( 2 − 1)
√ √ 4
+∞
( 2 − 1)k +∞ (1 − 2)k π 2 1 √ √
∑ k2 − ∑ k2 = 8 + 2 ln( 2 + 1) ln( 2 − 1)
6.3.a

k=1 k=1
√ √
+∞
( 2 − 1)k (−1)k (1 − 2)k π 2 1 √ √
⇔ ∑ k2 + k2
=
8
+
2
ln( 2 + 1) ln( 2 − 1).
k=1

Lorsque k est pair, chaque terme de la somme est nul. La somme peut donc se faire uniquement
sur les k impairs. En posant k = 2n + 1, on trouve finalement que

+∞
( 2 − 1)2n+1 π 2 1 √ √
∑ (2n + 1)2 = 8 + 2 ln( 2 + 1) ln( 2 − 1).
n=0

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