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Classe de Terminale S

Démonstrations à connaître Analyse


Restitution organisée des connaissances
Pour chaque question nous rappelons la démonstration et nous essayons de proposer une mise en situation…
Lorsqu’il n’y a pas de démonstration demandée vous pouvez inventer une question…

1.  Analyse
1-a :  Propriétés des suites
1-b :  Théorème des gendarmes pour les fonctions
1-c :  Théorème des valeurs intermédiaires / Corollaire du théorème
1-d :  Dérivation d’une fonction composée / dérivation du produit de deux fonctions
1-e :  Théorème : « il existe une unique fonction f dérivable sur telle que f’ = f et f(0) = 1
1-f :  Propriétés de exp et ln

1-g :  Croissances comparées : , ,

1-h :  Théorème : « si f est continue sur un intervalle I et si a est un point de I, la fonction F telle que est

l’unique primitive de f sur I s’annulant en a ».


1-i :  Intégration par parties
1-j :  Equation y’ = ay + b : existence et unicité de la solution passant par un point donné.

Terminale S 1 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
1. Analyse

1-a :  Propriétés des suites


On rappelle la définition d’une suite tendant vers  : une suite admet pour limite si tous les termes de la
suite à partir d’un certain rang sont dans un intervalle de la forme où A est un réel quelconque (la
définition est la même pour , mais les termes seront dans un intervalle ).
Théorème 1
Si une suite (un) est croissante et non majorée, alors  ; si une suite (un) est décroissante et non

minorée, alors .
Démonstration
Soit (un) croissante, non majorée et M un réel quelconque. On est sûr qu’à partir d’un certain rang N, on aura
pour n > N puisque un est croissante. Puisque un n’est pas majorée, on peut choisir M aussi grand que l’on
veut et les termes de la suite seront dans un intervalle ce qui correspond à la définition.

Théorème 2 (admis)
Toute suite croissante majorée par M converge vers l avec . Toute suite décroissante minorée par m
converge vers l avec .

Théorème 3

On dit que deux suites (un) et (vn) sont adjacentes si : .

Si deux suites sont adjacentes alors elles convergent et ont même limite l. De plus on a .
Démonstration
On utilise le th. 2 : est croissante et majorée par donc converge vers l ; est décroissante et minorée par
donc converge vers l’. Comme on a , à partir d’un certain rang N la distance entre et
devient aussi petite que l’on veut, de même que celle entre l et l’ ; on peut écrire cela de la manière suivante :

et par conséquent l = l’.

Exercice 1
Soit (un) une suite. On considère les propriétés suivantes :
– P1 : la suite (un) est majorée ;
– P2 : la suite (un) n’est pas majorée ;
– P3 : la suite (un) converge ;
– P4 : la suite (un) tend vers ;
– P5  : la suite (un) est croissante.
Dans tous les cas on demande de justifier la réponse.
1. Donner la traduction mathématique des propriétés P1 et P4.
2. Si les propriétés P1 et P5 sont vraies, que peut-on en conclure pour (un) ?
3. Si les propriétés P2 et P5 sont vraies, que peut-on en conclure pour (un) ?
4. Une suite vérifiant la propriété P4 vérifie-t-elle nécessairement la propriété P2 ?
Terminale S 2 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
5. Une suite vérifiant la propriété P2 vérifie-t-elle nécessairement la propriété P4 ?
Correction
1. P1 : il existe au moins un réel M tel que pour tout n entier,  ;
P4 = négation de P1 : il n’existe aucun réel M pour lequel, pour tout entier n, .
2. Si P1 et P5 sont vraies, la suite (un) est convergente (théorème de cours).
3. Si (un) est croissant et non majorée, elle grandira plus que toute valeur réelle, elle tendra donc vers .
4. Si la suite (un) tend vers alors elle ne peut-être majorée, c’est donc vrai.
5. Si la suite (un) n’est pas majorée elle ne tend pas forcément vers . Par exemple .

Exercice 2
A. Démonstration de cours.
Soit (un) une suite croissante non majorée.
1. Soit M un nombre réel et n0 un entier naturel tel que . Démontrer que pour tout entier naturel n, si
n > n0 alors un > M.
2. Quelles conséquences peut-on en tirer pour la suite (un) ?
3. Enoncer le théorème du cours ainsi démontré.
B. Répondre par Vrai ou Faux aux propositions suivantes en justifiant chaque réponse :
1. Si une suite n’est pas majorée alors elle tend vers .
2. Si une suite est croissante alors elle tend vers .
3. Si une suite tend vers alors elle n’est pas majorée.
4. Si une suite tend vers alors elle est croissante.
Correction
A. 1. Comme (un) est croissante, pour tout n > n0, on a et par conséquent .
2. La suite (un) n’est pas majorée ; comme elle est croissante elle tend vers .
3. « Toute suite croissante non majorée tend vers . »
B. Vrai/Faux
1. Faux : voir exemple à l’exercice1.
2. Faux : exemple typique où 0 < q < 1 : tend vers K alors que est décroissante et est
croissante.
3. Vrai : ce sont deux termes antinomiques.
4. Faux : on peut très bien avoir par exemple une suite oscillante et croissante.

Exercice 3
Partie I
A chaque question est affecté un certain nombre de points. Pour chaque question, une réponse exacte rapporte le
nombre de points affectés ; une réponse inexacte enlève la moitié du nombre de points affectés. Le candidat peut
décider de ne pas répondre à certaines de ces questions. Ces questions ne rapportent aucun point et n’en enlèvent
aucun. Si le total est négatif, la note est ramenée à 0.

Pour chacune des affirmations suivantes répondre sans justification par Vrai ou Faux :
(A) Soit (un) et (vn) deux suites à valeurs strictement positives. Si, pour tout entier n, et si

alors .

(B) Toute suite bornée est convergente.


Terminale S 3 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
(C) Pour toutes suites (un) et (vn) à valeurs strictement positives qui tendent vers , la suite de terme général

converge vers 1.
(D) Toute suite croissante non majorée tend vers .

Partie II
Pour chacune des propositions de la première partie, justifier votre réponse :
– dans le cas où la proposition vous paraît fausse : en donnant un contre-exemple.
– dans le cas où la proposition vous paraît exacte : en donnant une démonstration.
Correction
Parties I & II

(A) Vrai : . Donc comme , on a .

(B) Faux : exemple classique : qui est bornée par −1 et 1 et qui ne converge pas.

(C) Faux : évidemment… Exemple : et .


(D) Vrai : reprendre l’exercice 1.

Exercice 4
On rappelle la définition d’une suite tendant vers  : une suite (un) tend vers si pour tout réel A, tous les
termes de la suite sont, à partir d’un certain rang, supérieurs à A.
Démontrer le théorème suivant : une suite croissante non majorée tend vers .
2. On considère la suite (un) définie par et la relation de récurrence .
a. Etablir que la suite (un) est croissante.
b. Démontrer que si la suite (un) a pour limite un réel l, alors l vérifie la relation .
c. Conclure quand à la convergence de la suite (un).
Correction
Démontrer le théorème suivant : une suite croissante non majorée tend vers .
Par l’absurde : si (un) était croissante et non majorée et qu’elle tende vers une limite L, alors il arriverait un
moment (une valeur N de n) où où est un réel positif choisi arbitrairement (aussi petit qu’on le
veut) ; si le terme suivant est supérieur à , la suite ne converge pas vers L et si le terme suivant reste inférieur
à L, la suite est majorée. Dans les deux cas il y a contradiction.
2.  .

a. Il est immédiat que . donc (un) est croissante.

b. Si la suite (un) a pour limite un réel l, alors .

c. De la relation précédente on tire ce qui est impossible (ou plus prosaïquement ce qui signifie que l est
puisque la suite est monotone). La suite ne converge donc pas.

1-b : Théorème des gendarmes pour les fonctions


Rappelons au préalable la signification profonde de  : à partir du moment où x devient suffisamment
grand la valeur de devient aussi petite que l’on veut, on a alors h(x) dans n’importe quel intervalle de la
forme où est un réel strictement positif.
Théorème

Terminale S 4 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
Soit f, g, h trois fonctions définies dans un intervalle telles que sur I. Alors si
, on a . On a évidemment le même résultat en .
Démonstration
Considérons un intervalle J contenant L :

] [
f(x) L h(x) g(x)

Pour x suffisamment grand f(x) et g(x) sont dans J, et par conséquent h(x) également. Comme on peut faire ceci
pour n’importe quel intervalle contenant L, h a forcément pour limite L.
La démonstration est identique si on veut appliquer à , la seule différence provient du comportement
de x : on dira alors que x est aussi proche que l’on veut de a, soit que x est dans un intervalle de la forme
, le reste étant identique.

Exercice 

1. On considère la fonction numérique f définie sur par .

On note C la courbe représentative de f dans un repère orthonormé du plan. 


Pour tout réel , on considère les intégrales

et .

Le but de l’exercice est d’étudier, sans chercher à la calculer, l’intégrale .


a. Déterminer la limite de f en . Interpréter graphiquement le résultat.

b. b. Montrer que la dérivée de f peut s’écrire . En déduire le sens de variation de f.

c. Donner l’allure de la courbe C.


2. a. Interpréter géométriquement le nombre .

b. Soit , montrer que .

c. En déduire que .

3. a. Calculer .

b. Démontrer que pour tout réel , .

4. Démonstration de cours.
Démontrer le théorème suivant : soient u, v et w des fonctions définies sur telles que pour tout réel ,
. S’il existe un réel l tel que et alors .

5. Déduire de ce qui précède la limite de lorsque tend vers .


Correction : voir exponentielle_exercices_corriges, ex 8

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1-c : Théorème des valeurs intermédiaires / Corollaire du théorème
L’énoncé du théorème est le suivant : soit f continue sur un intervalle I, a et b deux réels de I ; pour tout réel k
compris entre f(a) et f(b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que f(c) = k.
Démonstration avec des suites 
Choisissons et définissons deux suites (an) et (bn) telles que et  ; on fait maintenant une
utilisation du balayage : supposons qu’à un moment (soit pour une valeur de n) on soit sûr que  ;

plaçons nous alors dans l’intervalle et calculons  : soit k est supérieur à u, auquel cas

nous prenons , soit il lui est inférieur auquel cas nous prenons .

Dans tous les cas on sera sûr que .


En faisant une récurrence il est alors clair que an est croissante, bn est décroissante et en plus, comme à chaque fois
on prend le milieu de l’intervalle, l’écart entre les deux est tel que , soit que

. Cette suite géométrique tend vers 0 et par utilisation des gendarmes on a

 ; enfin comme f est continue,

Corollaire : l’équation f(x) = k a une unique solution c dans [a ; b] si et f est strictement monotone.
Le théorème précédent justifie l’existence de c mais pas son unicité. Supposons qu’il existe c’ tels que f(c’) = k,
alors entre c et c’, soit f est constante (interdit par le strictement) soit elle n’est pas monotone… autrement dit pour
tout c’ de [a ; b] , si alors .

Exercice : la Règle de L’Hopital (mathématicien français du 18ème siècle)


Préliminaire : le Théorème de Rolle.
Soit f continue sur [a ; b], dérivable sur ]a ; b[ et f(a) = f(b), alors il existe au moins un point c de ]a ; b[ tel que
f’(c)=0.
Si f est constante tous les points x donnent f’(x) = 0. Sinon, comme f est continue sur [a ; b], il existe un point c tel
que pour tout x de [a ; b], (si f(a) est différent de M, sinon on fait le même raisonnement avec
).

Soit , si x>c, g(x) 0, et si x<c, g(x) 0 ; on a donc et d’où

.
A quel(s) endroit(s) de cette démonstration a-t-on utilisé le TVI ?

Soit f et g deux fonctions continues sur [a ; b], dérivables sur ]a ; b[.

1. Soit la fonction définie par . Calculer et .

2. Montrer que s’annule sur ]a ; b[ et qu’il existe c dans  ]a ; b[ tel que
.
3. Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle I , a un point de I, f et g dérivables sur I sauf en a et telles
que f(a) = g(a) = 0 et .

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a. Montrer que si alors .

b. Montrer que la réciproque est fausse en considérant les fonctions et g(x) = sinx.

c. Application : déterminer la limite en 0 de .

1-d : Dérivation d’une fonction composée / dérivation du produit de deux fonctions


La méthode de démonstration étant semblable on donne les deux pour le prix d’une…
Démonstration du produit
Avant de faire quoi que ce soit revenons à la définition du nombre dérivé : pour f continue et dérivable en x0, on a

où tend vers 0 lorsque h tend vers 0.


Soient maintenant deux fonctions u et v dérivables en x0, on a :
et
où et tendent vers 0 quand h tend vers 0.
Effectuons le produit : , développons et mettons h
en facteur :
 ;

le bloc tend vers 0 lorsque h tend vers 0 et représente une fonction qui
tend vers 0 lorsque h tend vers 0 (en fait on sépare les termes constants et les termes variables).
Finalement on a quelque chose de la forme donc le nombre dérivé
de uv en x0 est , ce qui donne la formule bien connue.

Remarque : pour obtenir les autres formules on prend tout d’abord la fonction et donc telle que u.v = 1 ; on

dérive ce qui donne  ; en réutilisant cela on a

Démonstration de la composée
Soient u dérivable en x0 avec et v dérivable en y0 : on a
et .
Ecrivons avec  ; on a alors

où l’on voit apparaître le terme dérivé . On récupère donc la formule .

Exercice 1
On considère une fonction f définie sur un intervalle I et un nombre réel a appartenant à I.
1. Rappeler la définition de « f est dérivable en a ».

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2. Dans chacun des cas suivants, indiquer si les deux propriétés citées peuvent être vérifiées simultanément ou
non. Si la réponse est « oui », donner un exemple (un graphique sera accepté)  ; dans le cas contraire, justifier la
réponse.
– f est continue en a et f est dérivable en a ;
– f est continue en a et f n’est pas dérivable en a ;
– f n’est pas continue en a et f est dérivable en a ;
– f n’est pas continue en a et f n’est pas dérivable en a.

Exercice 2

On considère la fonction définie sur .

1. Etudier les variations de f ; montrer que pour tout x réel on peut trouver un unique y tel que .

2. Soit g la fonction telle que . Vérifier que .

3. Rappeler la formule de dérivation des fonctions composées. Montrer alors que si u et v sont deux fonctions

dérivables telles que alors .

4. Appliquer ce résultat aux fonctions f et g précédentes.

1-e : Théorème : « il existe une unique fonction f dérivable sur telle que f’ = f et f(0) = 1


Le problème est double : existence et unicité.
Existence 
Lors de la présentation de l’exponentielle on part de la méthode d’Euler et après de nombreuses manipulations sur
les suites on obtient l’existence de exp(x)… Ici nous allons partir du logarithme néperien, ce qui sera plus simple.
La fonction 1/x est continue sur , elle admet donc une unique primitive (théorème admis) sur cet
intervalle, primitive appelée lnx, telle que ln1 = 0 (voir 1.f). Par dérivation des fonctions composées on a :

Notre équation se transforme alors :  ; comme f(0) = 1, il vient

.
La fonction ln est bijective et a donc une fonction réciproque appelée exponentielle d’où
. Comme f(0) = 1, il reste uniquement . Enfin est solution de f’ = f,
on a donc  ; de plus comme ln est croissante, exp l’est également ; pour finir, avec exp(0) = 1 et exp
croissante il est immédiat que .
Unicité 
Supposons qu’il existe une fonction g, autre solution de notre équation f’ = f ; nous pourrons toujours écrire
, d’où en remplaçant dans l’équation :

Comme , il reste h’(x) = 0 d’où h(x) = C = constante. On a alors et comme g(0)=1, il reste C = 1
et g = exp.

Exercice

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Une exsanguino-transfusion peut se schématiser de la façon suivante : un récipient R contient un liquide L dans
lequel se trouve une substance S dont on veut diminuer la concentration. Le volume de R est de p litres (genre le
corps humain…) et la concentration initiale de S est de a gramme par litre dans L.
1. Première méthode : on injecte dans R de manière continue du liquide L ne contenant pas la substance S et on
prélève simultanément la même quantité de mélange par un tuyau de sortie de sorte que le volume de liquide dans
R reste constant. Les tuyaux d’arrivée et de sortie ont des débits de d litres par heure.
On note m(t) la quantité de S dans L au bout du temps t et C(t) sa concentration.

a. Montrer que  ; en déduire que puis que (E).

b. Démontrer que l’unique solution de (E) est .

c. Au bout de combien de temps la concentration de S est-elle inférieure à 5 % de sa valeur initiale ?
d. Cette méthode permet-elle d’éliminer complètement S ?
2. Deuxième méthode : toutes les minutes on prélève dans R un pourcentage fixe q de mélange que l’on remplace
par la même quantité de L ne contenant pas S. A la minute n on appelle mn la masse de S restant dans R et Cn sa
concentration.
a. Exprimer en fonction de n et des autres paramètres la masse de S prélevée à la minute n.
b. Exprimer en fonction de puis en fonction de . En déduire en fonction de n, a, p et q.
c. Au bout de combien de minutes la concentration de S est-elle inférieure à 5 % de sa valeur initiale ?
d. En posant donner une expression de . Comparer au résultat du 1.

1-f : Propriétés de exp et ln
On admet l’existence d’une fonction solution de f’ = f avec f(0) = 1 (méthode d’Euler). Cette fonction est notée
exp : . Voir thème précédent.

* Du fait de sa définition, il est immédiat que .


* Cette fonction est positive. On a évidemment  ; par ailleurs prenons et
dérivons g : (dérivation des fonctions composées :
).

Conclusion g est une constante ; calculons d’où .

* Par ailleurs la relation précédente montre qu’elle ne s’annule pas puisque s’il existait une valeur a de x pour
laquelle on a alors on aurait …bof !
* Puisqu’elle ne s’annule pas elle garde un signe constant et comme elle est positive.
* Comme , sa dérivée l’est également, elle est donc strictement croissante.
* Réutilisons en prenant cette fois  ;
on dérive : donc g est constante et vaut
. Par conséquent on a .
Les autres propriétés viennent facilement.

Pour ln, c’est la réciproque de exp et ses principales propriétés découlent de cela.
* Comme exp est bijective de vers , ln l’est de vers .

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* Sa dérivée est telle que (dérivation des fonctions

composées et utilisation de ).
* Posons et dans  :

.
Exercice
Prérequis : la fonction exponentielle, notée exp, a les trois propriétés suivantes :
1. exp est une fonction dérivable sur  ;
2. sa fonction dérivée, notée exp’, est telle que, pour tout nombre réel x, exp’(x) = exp(x) ;
3. exp(0) = 1.
En n’utilisant que ces trois propriétés de la fonction exp, démontrer successivement que :
– Pour tout nombre réel x, exp(x) × exp(–x) = 1.
– Pour tout nombre réel a et tout nombre réel b, exp(a + b) = exp(a) × exp(b).

1-g :  Croissances comparées : , ,

Démonstrations

1. La limite la plus importante est  : en fait il s’agit de comparer lnx et x ; lorsqu’on trace ln, on voit que

sa courbe ressemble pas mal à celle de d’où l’idée de regarder plutôt .

Etudions la fonction  ; , donc f a un maximum en ,

. Par ailleurs si on prend x > 1, il est clair que f est positive. On peut donc écrire d’où en divisant tout

par qui est positif, . Il reste à appeler les gendarmes et à passer à la

limite lorsque x tend vers  : .

2. En multipliant par qui tend également vers 0 on a .

3. En faisant le changement de variable , X tend vers 0+ et .

4. En faisant le changement de variable on a :

 ;

en posant Y = –X,  ;

 ; de la même manière que

précédemment on a .

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Remarque : grosso-modo on peut résumer la situation en disant qu’à l’infini (+ ou –) l’exponentielle l’emporte sur
n’importe quel polynôme, lequel l’emporte toujours sur ln en .

On pourrait partir de l’exponentielle définie par , mais les calculs sont vraiment déplaisants.

Par contre si on utilise la définition suivante nettement plus efficace de exp : , la

plupart des limites du 4. viennent immédiatement.

Exercice
Soit les fonctions f et g définies sur par et .

1. a. Démonstration de cours : en utilisant seulement , déterminer les limites de f et g en et


.
b. Montrer que la droite D(y = x) est asymptote de Cf.
c. Dresser le tableau de variation de f et g.
2. a. Pour tout réel x, on pose . Déterminer le sens de variation de h.
b. Montrer que Cf et Cg ont un unique point d’intersection d’abscisse et que .
c. Etudier suivant les valeurs de x la position relative de Cf et Cg. Tracer D, Cf et Cg.
3. a. En utilisant les variations de f, montrer que pour tout x dans [0 ; 1] on a .

b. En utilisant les variations de g, montrer que pour tout x dans [0 ; 1] on a .

c. On pose , k entier naturel. Déduire des questions précédentes que

4. On s’intéresse à la suite .

a. A l’aide de votre calculatrice donner des valeurs approchées à 10 –4 près de . Quelles conjectures
pouvez vous faire sur le comportement de Sn ?
b. En utilisant les inégalités du 3. c. Montrer que (Sn) est décroissante et que . Qu’en concluez-vous ?

1-h : Théorème : « si f est continue sur un intervalle I et si a est un point de I, la fonction F telle que
est l’unique primitive de f sur I s’annulant en a ».

Démonstration

Soit G une primitive de f sur I ; la fonction est une primitive de f telle que  

: comme G(a) est une constante, et .


Cette primitive est unique : supposons qu’il existe une fonction H différente de F qui satisfasse les mêmes
conditions, alors où k est une constante ; en particulier on a , mais comme

, on a également H(a) = 0 donc k = 0 et H = F.

Exercice

Terminale S 11 F. Laroche
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Le but de l’exercice est d’établir dans un cas particulier le lien existant entre aire sous la courbe et primitive. On
rappelle que :
H est une primitive de h sur [a ; b] si et seulement si H est dérivable sur [a ; b] et pour tout x de [a ; b] on a
H’(x) = h(x).
Soit f la fonction définie sur par .
1. Expliquer pourquoi f est continue sur .
2. Montrer que f est croissante sur .
La fonction f est représentée ci-dessous.
Pour , on note l’aire de la portion de plan limitée par l’axe des abscisses, la courbe représentative de f
et la droite d’équation .
3. a. Soit x0 et h deux réels strictement positifs. En utilisant un rectangle convenable, établir l’encadrement

b. En utilisant une propriété géométrique de la courbe de f donner un encadrement similaire lorsque
.
c. Démontrer que A est dérivable en x0. Quel est le nombre dérivé de A en x0 ?
4. Expliquer pourquoi et .

3
y

2,5

1,5

0,5

x0 x
x0+h
0
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

1-i : Intégration par parties


Résultat et démonstration
Soit u et v deux fonctions dérivables sur [a ; b] admettant des dérivées u’ et v’ continues, alors

Terminale S 12 F. Laroche
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Du fait que et que toutes les fonctions considérées sont continues on peut intégrer
cette relation entre a et b, ce qui donne le résultat.

Exercice
La répartition de l’énergie rayonnée par une étoile en fonction de la couleur (ou la longueur d’onde) du
rayonnement est donnée par la loi de Planck dont une loi approchée est la loi de Wien. Pour chaque longueur

d’onde  une étoile de température T (en degrés Kelvin) donne un rayonnement d’intensité , où C1

et C2 sont des constantes : et .


Einstein avait fait remarquer que cette loi était fausse (que se passe-t-il si  devient très petit ?), mais donne une

approximation pour certains . Comme est très supérieur à 1, on peut également écrire .

1. En dérivant par rapport à   trouver la valeur de pour laquelle est maximale. En déduire la loi de
Wien : .

Entre les deux traits verticaux on a les longueurs d’onde visibles (en Angström). Les courbes correspondent à
différentes valeurs de T. Les valeurs de  pour lesquelles I est maximale décroissent quand la température
augmente.
L’énergie totale E émise par seconde par unité de surface de l’étoile croît avec la température T ; cette énergie est

égale à E= .

1. Démonstration de cours.

Démontrer à l’aide de deux intégrations par parties successives que .

(Pour avoir une écriture plus lisible on a omis d’écrire les (t)…)

2. Calculer pour T fixé en faisant une succession d’intégrations par parties : on posera tout d’abord

, .

3.  puis .

Terminale S 13 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
4. En déduire la loi de loi de Stefan-Boltzmann : où est la constante de

Boltzmann.
D’une façon générale, tous les corps chauffés émettent de l’énergie suivant des lois qui se rapprochent plus ou
moins des lois précédentes. La brillance énergétique est toujours plus petite que la brillance énergétique
du corps noir, et le rapport entre les deux définit le facteur d’émission spectrale ; il dépend de la nature du corps
émissif, de son état de surface, de la température, de la longueur d’onde, etc.

1-j : Equation y’ = ay + b : existence et unicité de la solution passant par un point donné.


Résultat et démonstration
Dans ce type d’équation la méthode la plus générale est la plus rentable ; on résout tout d’abord y’ = ay, soit

, C réel positif non nul. Pour trouver la solution de

l’équation initiale on pose C = h(x), soit et on remplace dans l’équation :

, soit  ;

il reste à intégrer h’ : d’où la solution

Connaissant un point tel que on remplace et on trouve K ‘ ce qui est toujours possible dans ce cas.
Comme K’ est unique la solution est unique.
Remarque : l’intérêt de la méthode vue ici est qu’elle permet de résoudre de nombreuses équations différentielles
de ce type, voire nettement plus compliquées.

Exercice 1
Une étude sur le comportement de bactéries placées dans une enceinte close dont le milieu nutritif est renouvelé en
permanence a conduit à proposer une loi d’évolution de la forme

(1)

où t est le temps exprimé en heures. N(t) représente le nombre d’individus présents dans l’enceinte à l’instant t ; à
t = 0 on a N(0)=1 (en milliers).

1. On pose  ; montrer que y est solution d’une équation différentielle (E) du type y’ = ay+b.

2. Résoudre (E).
3. En déduire la solution N(t) de (1).
4. Etudier les variations de N.

5. Montrer que . Déduisez-en une primitive de N(t).

6. On appelle nombre moyen de bactéries la limite quand T tend vers de . Calculer cette intégrale

et en déduire le nombre moyen de bactéries dans l’enceinte.

Exercice 2
Dans une pièce à la température constante de 20°C, à l’instant initial noté 0 la température d’un liquide est
égale à 70°C. Cinq minutes plus tard elle est de 60°C.

Terminale S 14 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004
On admet que la température du liquide est une fonction dérivable du temps t, exprimé en minutes, et que sa
dérivée est proportionnelle à la différence entre la température et celle de la pièce.
On notera a le coefficient de proportionnalité, .
1. Démonstration de cours.
Soit (E) l’équation différentielle .
On rappelle que la fonction est une solution de l’équation (E).
Démontrer que toute solution de (E) est de la forme , où C est une constante réelle.
2. Résoudre l’équation différentielle : .
3. Quelle sera la température du liquide 30 minutes après l’instant initial ?

Exercice 3
Soit E1 l’ensemble des fonctions solutions de l’équation différentielle y’ = y.
Soit E2 l’ensemble des fonctions solutions de l’équation différentielle y’’ = y.
Le but de l’exercice est de démontrer qu’il existe une unique fonction f qui appartient à E2 et qui vérifie f(0) = 1 et
f’(0) = 0.
1. Vérifier que les fonctions définies sur par et sont des éléments de E2.
2. Soit f une fonction dérivable sur , on pose u = f + f’.
a. Démontrer que f appartient à E2 si et seulement si u appartient à E1.
b. Démonstration de cours.
On rappelle que la fonction est une solution de E1.
Démontrer l’unicité de la fonction u élément de E1 qui vérifie u(0) = 1.
3. Soit f un élément de E2. On pose, pour tout réel x, .

a. Démontrer que si f vérifie f(0) = 1 et f’(0) = 0, alors .


b. Démontrer qu’il existe une seule fonction f répondant au problème posé et déterminer son expression.

Terminale S 15 F. Laroche
Démonstrations indispensables novembre 2004

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