Vous êtes sur la page 1sur 12

1. Théorèmes généraux d’analyse.

1.1 Fonctions continues sur un intervalle.


1.1.1 Théorème des valeurs intermédiaires.
Théorème 1.1.1 Si f est continue sur un intervalle I contenant [a, b], alors f prend toutes les
valeurs situées entre f ((a) et f (b).

Autre formulation : L’image d’un intervalle par une application continue (à valeurs réelles)
est un intervalle.
Théorème 1.1.2 — Name of the theorem. Si f est continue sur un intervalle I telle qu’il
existe (a, b) ∈ I 2 , avec f (a) f (b) < 0 (de signes contraire). Alors f s’annule entre a et b.

Théorème 1.1.3 — Name of the theorem. Toute fonction continue sur un intervalle fermé est
bornée et atteint ses bornes : elle possède un maximum et un minimum.

Autre formulation : L’image d’un segment par une application continue est un segment.
2 1. Théorèmes généraux d’analyse.

1.1.2 Théorème de la bijection continue.


Théorème 1.1.4 — Théorème de la bijection. Si f est une application continue et strictement
monotone sur un intervalle I à valeurs réelle, alors f est un bijective de I sur f (I) qui est un
intervalle, et f −1 est également bijective, continue et de même monotonie que f .

Si f est une application continue et strictement monotone sur un intervalle I à valeurs réelle,
alors f est un bijective de I sur f (I) qui est un intervalle, et f −1 est également bijective, continue
et de même monotonie que f .

Démonstration. • Si f est continue, alors d’après le théorème des valeurs intermédiaires, f (I) est
un intervalle. De plus, f est strictement monotone, donc injective. Ainsi, elle est à la fois injective
et surjective de I sur f (I), donc f est bijective de I sur f (I).
• Son application réciproque f −1 est donc elle-même bijective, d’application réciproque f .
• Montrons que f −1 est elle-même strictement monotone et de même monotonie que f .
Considérons sans rien perdre de la généralité, le cas où f est strictement croissante.
Soient (y1 , y2 ) ∈ f (I)2 avec y1 < y2 . On note x1 = f −1 (y1 ) et x2 = f −1 (y2 )
Si x1 ≥ x2 , alors par croissance de f , f (x1 ) ≥ f (x2 ), c’est-à-dire y1 ≥ y2 , ce qui contredit notre
hypothèse.
Donc f −1 (y1 ) < f −1 (y2 ), ce qui montre bien que f −1 est strictement croissante.
• Il reste enfin à montrer que f −1 est continue. Pour cela démontrons un lemme qui donne
directement le résultat : ■

Théorème 1.1.5 — Lemme. Si φ est une fonction monotone sur un intervalle J, alors φ (J) est
un intervalle si et seulement si φ est continue sur J.

Preuve du lemme :
⇐ : C’est le théorème des valeurs intermédiaires.
⇒: dans le cas où φ est croissante
Supposons par l’absurde que φ n’est pas continue en au moins un point a ∈ J.
D’après le théorème de la limite monotone, φ admet une limite à gauche et une limite à droite
de a (sauf si a est une borne de J auquel cas, il n’y a qu’une seule limite, mais ceci ne change rien à
la preuve), et ces limites vérifient : lim− φ ≤ φ (a) ≤ lim+ φ
x→a x→a
Au moins l’une de ces deux inégalités est stricte (sinon, φ serait continue en a).
φ (a)+limφ
a−
Supposons par exemple que lim

φ ≤ φ (a) et notons y = 2
a
Par croissance de φ , ∀x < a, φ (x) < lim

φ et donc φ (x) < y et ∀x > a, φ (x) > φ (a) et donc
a
φ (a) > y.
Ainsi, y n’admet aucun antécédent par φ dans J, ce qui est absurde. Donc φ est continue.

R Une fonction dérivable peut être strictement monotone même si sa dérivée s’annule.

1.2 Dérivabilité et continuité.


Théorème 1.2.1 Si f est dérivable en a alors f est continue en a.

R La réciproque est fausse en général.


1.3 Théorème de Rolle et applications 3

R En pratique, ce théorème n’est pas utilisé sous cette forme. En particulier, on ne justifie pas la
continuité d’une fonction usuelle par sa dérivabilité (la continuité d’une fonction est beaucoup
plus simple à montrer que la dérivabilité).
Par contre, ce théorème peut être utilisé dans certains exercises théoriques sous sa forme
contraposée :

Théorème 1.2.2 Si f n’est pas continue en a, alors f n’est pas dérivable en a.

Par exemple, on peut utiliser cet argument pour obtenir une contradiction dans un raisonnement
par l’absurde.

Démonstration. Si f est dérivable en a, alors on a f (x) − f (a) = f ′ (a) (x − a) + ε(x)(x − a) avec


lim ε (x) = 0.
x→a
Or la limite en a de la partie droite est nulle. Donc f est continue en a. ■

■ Exemple 1.1 La fonction a 7→ x est continue en 0, mais pas derivable en 0. ■

Théorème 1.2.3 Si f est dérivable à gauche et à droite de a, alors f est continue en a.

Le théorème ne suppose pas que la fonction est dérivable en a. Ainsi, la fonction est continue
même si les dérivées à gauche et à droite sont différentes.
■ Exemple 1.2 x 7→ |x| est dérivable à gauche et à droite en 0, donc elle est continue en 0 (mais
elle n’est pas dérivable en 0 car ses dérivées à gauche et à droite sont différentes). ■

1.3 Théorème de Rolle et applications


1.3.1 Théorème de Lagrange.
Théorème 1.3.1 Soit f définie sur I et dérivable en a ∈ I qui n’est pas une borne de I. Si f
admet un extremum local en a, alors f ′ (a) = 0.

Pour trouver les extremums d’une fonction dérivable, on peut commencer par chercher ses
points critiques (où la dérivée s’annule) puis chercher ceux parmi lesquels f est extrémal.

R L’extremum est local, cela veut dire que ce n’est un extremum qu’à proximité du point. Par
contre, si on s’éloigne un peu trop, la courbe peut tout à fait dépasser cette valeur. Ce n’est
pas surprenant, la notion de dérivée est une notion locale.

Démonstration. Par exemple, si f (a) est un maximum. On note τ le taux d’accroissement de f en


a. Par dérivabilité de f en a, τ admet une limite finie en a qui est f ’(0)
Comme a n’est pas une borne de l’intervalle, alors f ′ (a) est à la fois la limite à gauche et la
limite à droite de τ.
Or pour x ≤ a, f (x) ≤ f (a). Donc si x < a, par quotient de deux expressions négatives, on
trouve : τ(x) = f (x)−
x−a
f (a)
> 0.
Et donc par passage de l’inégalité à la limite, f ’(a) ≥ 0
De même, pour x > a, on trouve τ(x) = f (x)− x−a
f (a)
< 0 et par passage à la limite, f ′ (a) ≤ 0.
′ ′
Ainsi f (a) est à la fois positif et négatif, donc f (a) = 0 ■

R La réciproque est fausse. Un point peut être critique sans correspondre à un extremum.

■ Exemple 1.3 La fonction cube est bien dérivable en 0, de dérivée nulle sans qu’elle n’admette
d’extremum en 0. ■
4 1. Théorèmes généraux d’analyse.

1.3.2 Théorème de Rolle.


Théorème 1.3.2 — Théorème de Rolle.. Si f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[ telle que f (a) = f (b), alors il existe c ∈ ]a, b[ tel que f ′ (c) = 0.

R c est dans l’intervalle ouvert ]a, b[.

Démonstration. — Si f est constante sur [a, b] alors n’importe quel point entre a et b convient.
— Si f n’est pas constante, alors il existe x0 tel que f (x0 ) > f (a) (L’inégalité dans l’autre sens
ne retire rien à la démonstration.).
f est continue, donc d’après le théorème des bornes atteintes, f ([a, b]) est un segment et on
peut écrire f ([a, b]) = [m, M] avec m < M.
Comme f (a) = f (b), alors il existe c ∈ ]a, b[ tel que f (c) = M > f (x0) (la dernière inégalité
permet de vérifier que c < a et c ≤ b). Donc d’après le théorème précédent, f ′ (c) = 0 ■

1.4 Accroissements finis.


1.4.1 Théorème des accroissements finis.
Théorème 1.4.1 — Accroissements finis. Si f définie et continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[, alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (b) − f (a) = f ′ (c)(b − a).

C’est une généralisation du théorème de Rolle pour f (a) ≤ f (b).


La preuve utilise le théorème de Rolle. On va redresser f pour lui appliquer le théorème.
L’équation de la corde de la courbe entre A(a, f (a))et B(b, f (b)) est g(x) = f (b)− f (a)
b−a (x − a) +
f (a)
La fonction h définie sur [a, b] par h = f − g vérifie donc les hypothèses du théorème de Rolle,
et donc il existe c ∈]a, b[ tel que h′ (x) = 0, c’est à dire f ′ (c) = g′ (c) = f (b)−
b−a
f (a)

1.4.2 Inégalité des accroissements finis.


Théorème 1.4.2 — Inégalité des accroissements finis. Si f définie et continue sur [a, b] et
dérivable sur ]a, b[ et si f ′ est bornée sur ]a, b[ c’est à dire s’il existe M ∈ R tel que ∀x ∈]a, b[
| f ′ (x)| < M alors f (b)−
b−a
f (a)
< M.

1.4.3 Application à l’étude des variations d’une fonction.


Théorème 1.4.3 Soit une fonction derivable sur un intervalle I
— a. f est constante si et seulement si ∀x ∈ I, f ′ (x) = 0
— b. f est croissante (resp décroissante) sur I si et seulement si : ∀x ∈ I, f ′ (x) ≥ 0 (resp
f ′ (x) ≤ 0)
— c. Si ∀x ∈ I, f ′ (x) > 0 (resp f ′ (x) < 0) alors f est strictement croissante (resp strictement
décroissante) sur I.

Démonstration. Les parties directes concernant les conditions a. et b. sont une conséquence
immédiate de la définition de la dérivée.
a. Si f est constante sur I alors ∀ (x, a) ∈ I 2 , f (x) − f (a) = 0 donc ∀a ∈ I, f ′ (a) = 0
b. Si f est croissante sur I alors ∀ (x, a) ∈ I 2 avec x ̸= a, f (x)−
x−a
f (a)
≥ 0 donc ∀a ∈ I, f ′ (a) ≥ 0
En ce qui concerne les parties réciproques des conditions a. et b. et la condition c. (les plus
intéressantes puisque ce sont elles qui sont utilisées pour étudier la variation des fonctions) ce sont
des conséquences du théorème des accroissements finis.
1.4 Accroissements finis. 5

On a pour tout (a, b) ∈ I 2 , il existe c ∈ ]a, b[ tel que f (b) − f (a) = f ′ (c) (b − a) , donc
— si f ′ est nulle on a f (b) = f (a) :pour tout (a, b) ∈ I 2 ,
— si f ′ est à valeurs positives, on a pour a ̸= b, f (b)−
b−a
f (a)
≥ 0 et donc f est croissante.,
f (b)− f (a)
— si f ′ est à valeurs strictement positives on a pour a ̸= b, b−a > 0 et donc f est strictement
croissante.,

R La réciproque de l’assertion c.est fausse. La fonction cube n’a pas une dérivée strictement
positive, mais est strictement croissante sur R.

1.4.4 Théorème de Taylor-Lagrange.

Théorème 1.4.4 Soit f une application de l’intervalle [a, b] dans R vérifiant les conditions
suivantes :
— pour tout k ∈ [[0, n]], f (k) existe et est continue sur [a, b]
— f (n+1) (x) est définie sur ]a, b[
Alors il existe c ∈ ]a, b[ tel que :
n
(b − a)i (i) (b − a)n+1
f (b) − f (a) = ∑ f (a) + f (n+1) (c)
i=1 i! (n + 1)!

Démonstration. On considère une fonction f de l’intervalle [a, b] dans R vérifiant les conditions
suivantes :
1. pour tout k ∈ [[0, n]], f (k) existe et est continue sur [a, b]
2. f (n+1) (x) est définie sur ]a, b[ Pour n = 0, il s’agit de la formule des théorème des accroisse-
ments finis.

Démonstration. Comme pour la démonstration de la formule des accroissements finis on applique


le théorème de Rolle à une fonction bien choisie. En effet, notons A le réel qui vérifie : f (b)− f (a)−
n
n (b−a)i (i) n+1 i
∑ i=1 i!
f (a) = A (b−a)
(n+1)! et considérons la fonction φ (x) = f (b) − f (x) − ∑ (b−x) (i)
i! f (x) −
i=1
n+1
A (b−x)
(n+1)! . On a φ (a) = φ (b) = 0 et φ est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ donc par le
6 1. Théorèmes généraux d’analyse.

théorème de Rolle, Alors il existe c ∈ ]a, b[ tel que : φ ′ (c) = 0 or


!
n
(b − x)i (i+1) i (b − x)i−1 (i) (b − x)n
φ ′ (x) = − f ′ (x) − ∑ f (x) − f (x) + A
i=1 i! i! n!
n
(b − x)i (i+1) n
i (b − x)i−1 (i) (b − x)n
= − f ′ (x) − ∑ f (x) + ∑ f (x) + A
i=1 i! i=1 i! n!
n
(b − x)i (i+1) n
(b − x)i−1 (i) (b − x)n
= − f ′ (x) − ∑ f (x) + ∑ f (x) + A
i=1 i! i=1 (i − 1)! n!
n
(b − x)i (i+1) n−1
(b − x)i (i+1) (b − x)n
= − f ′ (x) − ∑ f (x) + ∑ f (x) + A
i=1 i! i=0 i! n!

′ (b − x)i (i+1)
n n−1
(b − x)i (i+1) (b − x)n
= − f (x) − ∑ f (x) + ∑ f (x) + A
i=1 i! i=0 i! n!
(b − x)n (n+1) ′ (b − x)n
= − f ′ (x) − f (x) + f (x) + A
n! n!
(b − x)n (n+1) (b − x)n
=− f (x) + A
n! n!

et donc il existe c tel que A = f (n+1) (c) . ■

1.4.5 Inégalité de Taylor-Lagrange.


Théorème 1.4.5 Soit f une application de l’intervalle [a, b] dans R vérifiant les conditions
suivantes : a. pour tout k ∈ [[0, n]], f (k) existe et est continue sur [a, b] b. f (n+1) (x) est définie et
borné sur ]a, b[ Alors il existe M > 0 tel que : ∀ (x, y) ∈ I,

n
(x − y)i (i) |x − y|n+1
f (x) − f (y) − ∑ f (y) ≤ M
i=1 i! (n + 1)!
2. Théorèmes généraux d’analyse

2.1 Théorème des valeurs intermédiaires.


Exercice 2.1 Pour tout tout n ∈ N, on définit l’application fn : R → R par : pour tout x ∈ R ,
par

fn (x) = ln (1 + xn ) + x − 1

1. Montrer qu’il existe cn ∈ [0, 1] tel que fn (cn ) = 0.


2. Montrer que fn est strictement croissante sur R+ , en déduire que cn est unique.

2
Exercice 2.2 Soit f : R → R continue telle que, pour tout x ∈ R, on a f (x) = 1. Démontrer
que f = 1ou f = −1 ■

Exercice 2.3 Soit f : [a, b] → [a, b] une fonction continue. Démontrer que f admet toujours au
moins un point fixe. ■

f (x)
Exercice 2.4 Soit f : R+ → R+ continue. On suppose que lim = l et l < 1. Montrer
x→+∞ x
que f admet un point fixe. ■

Exercice 2.5 Montrer que tout polynôme de degré impair admet au moins une racine réelle. ■

Exercice 2.6 Montrer que si f est une fonction continue sur [0, 1] telle que f (0) = f (1) = 0 et
∀ <∈ ]−1, 1[, f (x) > 0 alors il existe un carré ayant un côté sur l’axe (Ox) et deux sommets sur
Cf . ■
8 2. Théorèmes généraux d’analyse

Exercice 2.7 Je me suis rendu de Bruxelles à Lille (126 km) en voiture en exactement 1 h 30 min.
1. Montrer qu’il y au eu durant mon trajet, une période de 10 min, pendant laquelle j’ai
parcouru exactement 14 km.
2. Y a-il eu une période d’une heure pendant laquelle j’ai parcouru 84 km ?

2.2 Théorème de la bijection. Fonction réciproque


3x − 7
Exercice 2.8 On considère la fonction f (x) =
 5x − 8  
8 8
1. Montrer que f réalise une bijection de −∞, ∪ , +∞
5 5
2. Déterminer la fonction réciproque de f .

Exercice 2.9 Montrer que l’équation x = cos x admet une unique solution réelle. ■

2.3 Théorème de Rolle


Exercice 2.10 Soit f : [a, b] → R, continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[.
En appliquant le théorème de Rolle à la fonction F : [a, b] → R définie par

f (b) − f (a)
F(x) = f (x) − f (a) − (x − a)
b−a
f (b) − f (a)
montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f ′ (c) = ■
b−a

Exercice 2.11 Soit P la fonction polynômiale définie par

P(x) = 3x4 − 11x3 + 12x2 − 4x + 2

Montrer que P′ s’annule au moins une fois sur ]0, 1[. ■

Exercice 2.12 On considère une fonction continuement dérivable sur [a; b] telle que f (a) =
f (b) = 0 et f ′ (a) > 0 et f ′ (b) > 0.
1. Montrer qu’il existe c1 ∈ ]a, b[ tel que f (c1 ) > 0 et c2 ∈ ]a, b[ tel que f (c2 ) < 0.
2. Montrer qu’il existe c ∈ ]a, b[ tel que f (c) = 0.
3. Montrer qu’il existe d ∈ ]a, b[ tel que f ’(d) ≤ 0.
4. Montrer qu’il existe e ∈ ]a, b[ tel que f (e) = 0 et f ’(e) ≤ 0.

Exercice 2.13 Montrer que la courbe représentative d’un polynôme de degré n et celle de
l’exponentielle ne peuvent pas avoir plus de n + 1 points d’intersection. ■
2.3 Théorème de Rolle 9

Exercice 2.14 Soient a < b et f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] dérivable sur ]a, b[.
Montrer qu’il existe c ∈ ]a, b[ tel que

1 1
< f ′ (c) <
a−c b−c
On utilisera la fonction F (x) = (x − a) (x − b) exp ( f (x)). ■

Exercice 2.15 On considère une fonction dérivable sur [a; b] telle que f (a) = f (b) = 0.
Montrer que pour tout e ∈ ]−∞, a[ ∪ ]b, +∞[, il existe une tangente à C f la courbe représentative
f (x)
de f passant par E (e, 0) en considérer la fonction pour c fixé dans ]−∞, a[ ∪ ]b, +∞[. ■
x−e

Exercice 2.16 Soit f : R → R la fonction définie par

sin x − cos x
f (x) =
1 + cos2 x
Montrer que, pour tout ∈ R, f ′ la dérivée de f s’annule au moins une fois sur l’intervalle
]a, a + 4[. ■

Exercice 2.17 Soit f : R → R dérivable. On suppose que f’ ne s’annule pas.


Montrer que f ne peut être périodique. ■

Exercice 2.18 Soit f : [a; b] → R dérivable et vérifiant f ′ (a) > 0 et f ′ (b) < 0.
Montrer que la dérivée de f s’annule. ■

Exercice 2.19 Soit (a, b, c) ∈ R3 . Montrer qu’il existe x ∈]0; 1[ tel que 4ax3 + 3bx2 + 2cx =
a + b + c. ■

Exercice 2.20 Soient n ∈ N, a < b ∈ R et f : [a; b] → R une fonction n fois dérivable.


Montrer que si f (a) = f ′ (a) = . . . = f (n−1) (a) = 0 et f (b) = 0 alors il existe c ∈]a; b[ tel que
f (n) (c) = 0. ■

n
Exercice 2.21 Soit P la fonction polynômiale réelle définie par P(x) = ∑ ai xi = a0 +a1 x+···+an xn .
i=0
a1 an
On suppose que les coefficients de P satisfont la relation a0 + +···+ = 0.
2 n+1
Montrer que P admet au moins une racine dans l’intervalle ]0, 1[. ■
10 2. Théorèmes généraux d’analyse

Exercice 2.22 Soient deux fonctions f , g : [a, b] → R, continues sur [a, b], dérivables sur ]a, b[.
f ′ (c)
On suppose que f (a) ̸= f (b) et g(a) ̸= g(b). Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que =
f (a) − f (b)
g′ (c)
g (a) − g (b)
(Considérer la fonction F définie sur [a, b] par F(x) = ( f (a) − f (b)) g(x) − (g(a) − g(b)) f (x).)

Exercice 2.23 Soient p et q deux réels et n un entier naturel supérieur ou égal à 2.


Montrer que la fonction polynômiale P définie par P(x) = xn + px + q admet au plus trois
racines réelles distinctes si n est impair et au plus deux racines réelles distinctes si n est pair. ■

2.4 Théorème des accroissements finis.


Exercice 2.24 En appliquant le théorème des accroissements finis sur [0, x] pour x > 0 à la
fonction arctan, montrer que
x
∀x > 0 arctan x >
x2 + 1

1
Exercice 2.25 Soit f : R∗+ → R∗+ la fonction définie par f (t) = exp( ).
t
1. Montrer que, pour tout x > 0, il existe c ∈]x, x + 1[ tel que
 
1 1
f (x) − f (x + 1) = 2 exp
c c
  
2 1 1
2. Déterminer lim x exp − exp
x→+∞ x x+1

Exercice 2.26 Soit f : [a, b] → R∗+ , continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[.
f ′ (c)
 
f (b)
En utilisant la fonction g = ln f , montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que = exp (b − a) .
f (a) f (c)

Exercice 2.27 1. A l’aide du théorème des accroissements finis, montrer que ∀x > 0,
1 1
< ln(x + 1) − ln x <
x+1 x
1 x
 
2. En déduire que les fonctions f et g définies sur R∗+ par f (x) = 1 + et g (x) =
x
2.5 Formule de Leibniz 11

1 x+1
 
1+ sont monotones.
x
3. Déterminer lim f (x) et lim g (x).
x→+∞ x→+∞

4. "Instant trading". XXXX


i πh
Exercice 2.28 Soit x ∈ 0;
4
1. Montrer que le théorème des accroissements finis s’applique à la fonction ln entre sin x et
cos x.
1 ln (sin x) − ln (cos x) 1
2. Montrer que tel que < <
cos x sin x − cos x sin x
ln (sin x) − ln (cos x)
3. En déduire lim −
x→( )π sin x − cos x
4
ln (sin x) − ln (cos x)
4. Déterminer limπ
x→ 4 sin x − cos x
   
5π 5π 3π ln (tan x)
5. Montrer que la fonction définie sur π, ∪ , par f (x) = admet
 4 4 2 sin x − cos x

un prolongement par continuité sur π, .
2

Exercice 2.29 Soit n entier supérieur ou égal à 2.


1. En considérant la fonction f : x 7→ ln (ln (x)) sur [n; n + 1], montrer que pour tout n ∈
]n, n + 1[

1 1
< ln (ln (n + 1)) − ln (ln n) <
(n + 1) ln (n + 1) n ln n
!
n
1
2. En déduire lim ∑
k=2 k ln (k)
n→+∞
i π h2
3. Montrer que pour tout (x, y) ∈ 0;
2
2 |x − y| ≤ |ln (tan x) − ln (tan y)|

2.5 Formule de Leibniz


Exercice 2.30 1. Calculer les dérivées des fonctions suivantes
(a) f (x) = arctan (ex )
(b) g (x) = arctan (sinh x) 
 x
(c) h (x) = arctan tanh
2
2. Qu’en déduire ?


12 2. Théorèmes généraux d’analyse

1
Exercice 2.31 Calculer la dérivée nième de f (x) = 2 ■
x −1

Exercice 2.32 Préciser l’ensemble de dérivation des fonctions suivantes puis, en utilisant la
formule de Leibniz, calculer la dérivée d’ordre n de la fonction f définie par
1. f (x) = x2 ln x.
2. f (x) = x2 + 3x − 7 exp (x).


3. f (x) = x2 (1 + x)n
4. f (x) = xn−1 ln (x)

Exercice 2.33 Soient a et b deux réels quelconques.


On considère f (x) = (x − a)n (x − b)n
1. Calculer la dérivée nième de f .
 2
n
n
2. En considérant le cas a = b, déduire la valeur de ∑
i=0 i

n
Exercice 2.34 On considère f (t) = t 2 − 1
1. Montrer que ∀k ∈ [[0; n − 1]] f (k) (1) = f (k) (−1) = 0
2. Calculer f (n) (1) et f (n) (−1)
3. En déduire que si n est impair, f (n) s’annule au moins une fois dans ]−1; 1[

Vous aimerez peut-être aussi