Vous êtes sur la page 1sur 10

Chapitre 20

Intégrales sur un intervalle (intégrales généralisées)

I-Fonction continue par morceaux sur un intervalle quelconque :

Définition Soit I un intervalle non vide quelconque de  et f   I . On dit que f est continue par
morceaux sur I lorsqu’elle l’est sur tous segment  a, b  I (voir la définition de la fonction continue par
morceaux sur un segment).
Exemples :
   
1. La fonction x  tan x est continue par morceaux sur tout intervalle   k ,  k  où k  .
 2 2 
2. La fonction partie entière est continue par morceaux sur  .

Théorème Soit f une fonction continue par morceaux sur un intervalle I de  et soit a  I fixé.
x
Soit la fonction F : I  , x   f (t )dt . Nous avons
a

i. F est continue sur I.


ii. F est dérivable en tout point x0  I tel que f soit continue en x0 et nous avons F '( x0 )  f ( x0 ) .

Preuve
i. Soit x0  I il existe un segment c, d   I qui contient x0 , f est bornée sur ce segment ; soit M   tel

que x  c, d  , f ( x)  M ; on a : x  c, d  , F ( x)  F ( x0 ) 


x0

x
f (t )dt  M x  x0 .

Il en résulte que lim F ( x)  F ( x0 ) donc F est continue au point x0 .


x  x0

ii. Soit x0  I tel que f soit continue en ce point, il existe un segment c, d   I contenant x0 et f continue

sur ce segment. Pour tout x   c, d  on a F ( x)   f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt donc F est dérivable sur
x c x

a a c

c, d  (d’après le théorème fondamental) et x  c, d  , F '( x)   x

c 
f (t )dt '  f ( x) .

On a x0  c, d  donc F est dérivable en x0 et F '( x0 )  f ( x0 ) .

II- Intégrale sur un intervalle semi-ouvert :


Définition soit a   et b   . Posons I   a, b et soit f   I une fonction continue par morceaux.
x
Soit la fonction F définie sur I par F ( x)   f (t )dt , si lim F ( x)  L   on dit que l’intégrale impropre
a x b
b b
(ou généralisée) a
f (t )dt est convergente et on écrit : 
a
f (t )dt  L .

et I  0,  . x  I , F ( x)   f (t )dt  


1 x x dt
Exemple f ( x)   arctan( x) , on a
1 x 2 0 0 1 t2

  dt  dt 
lim F ( x)  donc  est convergente et  
x  2 0 1 t 2 0 1 t 2
2
On définit d’une façon analogue l’intégrale impropre d’une fonction f continue par morceaux sur a, b
b
où a   et b   , ainsi que sa convergence au moyen de la fonction G : x   f (t )dt
x

-1-
Exemple :
f : x  ln x et a, b  0,1 . On a G( x)   f (t )dt  t ln t  t x  1  x ln x .
1 1
x
1 1
lim G( x)  1 , l’intégrale impropre
x 0  ln tdt est convergente et on a  ln tdt  1 .
0 0

Divergence (négation de convergence)


i. Si la fonction F (resp. G) admet une limite infinie en b (resp. en a) on dit que l’intégrale impropre
b
a
f (t )dt est divergente, la divergence, dans ce cas, est dite de première espèce.

ii. Si la fonction F (resp. G) n’admet pas de limite en b (resp. en a) on dit que l’intégrale impropre
b
a
f (t )dt est divergente, la divergence, dans ce cas, est dite de seconde espèce.

Exemples :
dt1
1 . L’intégrale impropre 
0 t2
est divergente, divergence de première espèce.

2 . L’intégrale impropre 
0
cos tdt est divergente, divergence de seconde espèce.

Terminologie :
Étudier la nature d’une intégrale impropre signifie voir si elle est convergente ou divergente.
Deux intégrales impropres sont de même nature signifie convergent ou divergent simultanément.
Quelques propriétés :
I désigne l’un des intervalles a, b ( a   , b   ) ou  a, b ( a   , b   ).
b a
Prop.1 Les intégrales  a
f (t )dt et 
b
f (t )dt sont de même nature.

Prop .2 Dans le cas où I   a, b , étant donné c  I , les intégrales


b b

a
f (t )dt et 
c
f (t )dt sont de même
b c b
nature, en cas de convergence on a 
a
f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt .
a c
b
On interprète ce résultat en disant : la nature de l’intégrale impropre  f (t )dt dépend du comportement
a

de la fonction f au voisinage de b, ainsi, pour étudier la nature on prend c assez voisin de b.


Remarque
Nous avons un résultat analogue pour le cas où I  a, b .

Exemples fondamentaux : Intégrales de Riemann


Théorème1 Soit    et a  0 .
 dt
L’intégrale impropre   converge si, et seulement si,   1 .
a t

X dx
Preuve soit X  a calculer l’intégrale 
a x
et étudier la limite quand X tend vers  .

Théorème 2 Soit    et a  0 .

a dt
L’intégrale impropre 0 t
converge si, et seulement si,   1.

-2-
Corollaire Soit a et b deux réels tels que a  b .  un nombre réel.
b dx
i. L’intégrale  est convergente si, et seulement si,   1 (on s’intéresse à la borne b)
a (b  x )

b dx
ii. L’intégrale  a ( x  a)
est convergente si, et seulement si,   1 (on s’intéresse à la borne a)

Autres exemples de référence :



►Soit a et  des réels, l’intégrale a
e x dx est convergente si, et seulement si,   0 .
a
►L’intégrale 
0
ln xdx où a  0 est convergente.

III- Intégrale sur un intervalle ouvert :


Proposition Soit I  a, b où a   et b   . f : I   une fonction continue par morceaux.
c b d
S’il existe c  I tel que a
f (t )dt et  c
f (t )dt convergent alors, pour tout d  I , les intégrales a
f (t )dt
b c b d b
d
f (t )dt convergent aussi et on a  a
f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt .
c a d

En se basant sur cette proposition, on peut établir la définition suivante :

Définition Soit I  a, b où a   et b   . f : I   une fonction continue par morceaux.


b
On dit que l’intégrale impropre (ou généralisée) 
a
f (t )dt est convergente lorsqu’il existe c  I tel que
c b b c b
a
f (t )dt et c
f (t )dt convergent. Ainsi, on pose  a
f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt .
a c

Exemples
dx  0 dx  dx
► L’intégrale  est convergente, en effet,  1  x 2 0 1  x2 convergent et on a
et
 1  x 2

 dx 0 dx  dx  
 1  x2   1  x2  0 1  x2  2  2   .
 dx
est divergente, car, pour tout a  0,  l’intégrale  2 est divergente.
a dx
► L’intégrale  2
0 x 0 x

IV. Quelques propriétés des intégrales impropres et règles de calcul :

I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b . f, g : I   deux fonctions continues par morceaux.
b c b
1. Relation de CHASLE : si  a
f (t )dt converge alors, c  I , 
a
f (t )dt et 
c
f (t )dt convergent et on a
b c b
 a
f (t )dt   f (t )dt   f (t )dt .
a c

2. Linéarité :
b b
i.   , les intégrales  a
f (t )dt et  a
 f (t )dt sont de même nature, en cas de convergence on a
b b
a
 f (t )dt    f (t )dt .
a
b b b
ii. Si a
f (t )dt et a
g(t )dt convergent alors a
( f (t )  g(t))dt est convergente et on a
b b b
a
( f (t )  g (t ))dt   f (t )dt   g (t )dt .
a a

-3-
Calcul d’intégrales impropres à l’aide de primitives :

Règle 1 : f :  a, b   continue, si F est une primitive de f sur  a, b .


b
 a
f (t )dt est convergente si, et
b
seulement si, F admet une limite finie en b et dans ce cas  f (t )dt  lim F ( x)  F (a) .
a x b

Règle 2 : f : a, b   continue, si F est une primitive de f sur a, b .


b
a
f (t )dt est convergente si, et
b
seulement si, F admet une limite finie en a et dans ce cas  f (t )dt  F (b)  lim F ( x) .
a x a

Règle 3 : f : a, b   continue, si F est une primitive de f sur a, b .


b
a
f (t )dt est convergente si, et
b
seulement si, F admet deux limites finies , en a et en b, dans ce cas  f (t )dt  lim F ( x)  lim F ( x) .
a x b x a

V. Intégrales de fonctions positives

Lemme : I   a, b , a  , b   , un intervalle de  . f : I   une fonction continue par morceaux et

f ( x)dx converge si, et seulement si, il existe A   tel que x   a, b ,  f (t )dt  A .


b x
positive. a a

Preuve
On pose F ( x)   f (t )dt , on suppose que a  b , cette fonction est croissante sur  a, b , en effet,
x

pour x, y   a, b tels que x  y on a F ( y) - F ( x) 


y
 x
f (t )dt  0 (car f  0) ; F admet une limite

finie en b si, et seulement si, elle est majorée (cette limite sera lim F ( x)  Sup
x b x a ,b

a
x

f (t )dt ).

Remarques
► Nous avons un résultat analogue pour l’intervalle I  a, b , a  , b   ; ainsi, f : I   une
b
fonction continue par morceaux et positive. a
f ( x)dx converge si, et seulement si, il existe A  

tel que x  a, b ,  f (t )dt  A .


b

► Le lemme reste valable si f est positive seulement sur un voisinage de b.


Théorème fondamental de comparaison

I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b . f, g : I   deux fonctions continues par morceaux
positives telles que f  g , on a :
b b
i. 
a
g( x)dx converge   f ( x)dx converge .
a

b b
ii.  a
f ( x)dx diverge   g( x)dx diverge .
a

Preuve : On traite le cas I   a, b par exemple


b b x
i. Si a
g( x)dx converge, en posant A   g ( x)dx , on a x  I ,  f (t )dt  A ,on applique alors le lemme.
a a

ii. C’est l’implication contraposée.


-4-
Remarque : Le théorème reste valable si on suppose f  g seulement sur un voisinage de b pour
I   a, b , et sur un voisinage de a si I  a, b .
 dx
Exemple Étudions la nature de l’intégrale 1 1  x3
.

1 1  dx  dx
x  1,  ,  3 ;  converge (intégrale de Riemann,   3  1 ) donc 1 1  x3 converge.
1 x 3
x 1 x3
Règles de comparaison des intégrales impropres des fonctions positives
1. Règle de domination
Proposition :
I   a, b , a  , b   , un intervalle de  . f , g : I   deux fonctions continues et positives.
Si f  O ( g ) ou f  o ( g ) alors
x b x b
b b
i. 
a
g( x)dx converge   f ( x)dx converge .
a
b b
ii.  a
f ( x)dx diverge   g( x)dx diverge .
a

Preuve : Il suffit de rappeler les définitions de " O" et de " o" et d’appliquer le théorème fondamental.

► i. et ii. ont lieu en prenant I  a, b et en supposant f  O ( g ) ou f  o ( g ) .


x a x a

2. Règle de Riemann
a. Au voisinage de  .
Proposition :
Soit a  0 et f :  a,    une fonction continue et positive.

i. S’il existe   1 tel que lim x f ( x)  L   alors
x   a
f ( x)dx converge.

ii. S’il existe   1 tel que lim x f ( x)  L    0 alors  f ( x)dx diverge.
x  a

Preuve : il suffit d’écrire la définition de la limite et de comparer avec l’intégrale de Riemann.


b. Au voisinage d’un point a   , en particulier pour le cas a  0 .
Proposition
Soit a   et I  a, b , f : a, b   une fonction continue et positive.
b
i. S’il existe   1 tel que lim( x  a) f ( x)  L   alors
x a  a
f ( x)dx converge.

ii. S’il existe   1 tel que lim( x  a) f ( x)  L    0 alors


b

x a a
f ( x)dx diverge.

► i. et ii. ont lieu en prenant b   , I   a, b et en remplaçant lim( x  a) f ( x) par lim(b  x) f ( x) .
x a x b

Exemple d’application : Intégrale de Bertrand


 dx
Soit a  1 , étudions la nature de l’intégrale impropre  . Comme a  1 , il s’agit alors d’étudier
a x ln  x

, on a f  0 sur  a,  .
1
la nature au niveau de la borne  . Posons f ( x) 
x ln  x

-5-
● Si   1 , il existe un réel  tel que     1 et on a lim x f ( x)  lim x  ln  x  lim x   0  
x  x  x 

 dx
donc d’après la règle de Riemann, au voisinage de  , on déduit que  est convergente.
a x ln  x

● Si   1 , il existe un réel  tel que     1 et on a lim x f ( x)  lim x   ln  x  lim x    


x  x  x 

dx 
donc d’après la règle de Riemann, au voisinage de  , on déduit que  est divergente.
a x ln  x 

X dx
●Si   1 ,   1 . On revient à la définition de la convergence, posons F ( X )   ( X  a)
a x ln  x

X
dx   ln1 x  1 ln1 a
 
X X
F(X )  
x ln  x a
1 1
 (ln x ) ' ln x dx   1    (ln X  ln a ) ; d’où lim F ( X ) 
a
 a 1   X   1
 dx
Cette limite étant réelle,  a x ln  x

converge alors.

dx 
●Si   1 ,   1 . On reprend les mêmes calculs on trouve lim F ( X )   ;
X  a x ln  x
diverge.  

X (ln x) '  dx
●Si   1 ,   1 . F ( X )   dx  ln(ln x)a , donc lim F ( X )   ; 
X
diverge.
a ln x X  a x ln  x


converge si, et seulement si,   1 ou    1 et   1 .
dx
En résumé, l’intégrale 
a x ln  x

3. Règle des équivalents


Proposition

f , g :  a, b   (b  ) deux fonctions continues et positives.


b b
Si f  g alors les intégrales
x b  a
f (t )dt et 
a
g(t )dt sont de même nature.

► Nous avons le même résultat si f , g : a, b   (a  ) sont continues et positives et f  g


x a

 1  thx
Exemple étudions la nature de l’intégrale  0 x
dx suivant les valeurs du réel  .

1  thx
1
1. Nature de x
0
dx :

1  thx 1  thx 1 1  thx


On a x   est continue positive sur 0,1 et
1 1 1

  donc  
dx et   dx sont de
x x x 0 x 0 x 0 x

1 1
même nature. En outre,   dx est convergente si, et seulement si,   1 (intégrale de Riemann) donc
0 x

1 1  thx
0 x dx est convergente si, et seulement si,   1.
 1  thx
2. Nature de  dx :
1 x
1  thx 2e2 x 2e2 x 2e2 x
On a  et  .
x (1  e2 x ) x (1  e2 x ) x x x
2e2 x  1  thx 
Posons g ( x) 
x
, 
1 x
dx et 1
g ( x)dx sont de même nature.

-6-
On a lim x 2 g ( x)  0 , alors d’après la règle de Riemann au voisinage de  (avec 2  1) on conclut que
x 

 1  thx 
1
g ( x)dx est convergente. D’où,
x 
dx converge pour tout    .
1

 1  thx 1 1  thx  1  thx


D’après la définition  
dx est convergente si, et seulement si,  dx et  dx sont
0 x 0 x 1 x
convergentes, finalement nous avons :
 1  thx
0 x dx est convergente si, et seulement si,   1.
VI. Convergence absolue (Intégrabilité, sommabilité)
Définition
I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b , f : I   une fonction continue par morceaux , on
b b
dit que l’intégrale a
f ( x)dx est absolument convergente lorsque l’intégrale  f ( x) dx est convergente.
a

b
►Lorsque l’intégrale a
f ( x)dx est absolument convergente on dit que la fonction f est intégrable ou
sommable sur l’intervalle I.
Conséquences :
1. Si I  a, b et c  I alors :
b c b

a
f ( x)dx est absolument convergente   a
f ( x)dx et  c
f ( x)dx sont absolument convergentes.
b b
2. Si f garde un signe constant sur I alors [  f ( x)dx convergente]   f ( x)dx absolument convergente.
a a

Théorème
Avec les hypothèses de la définition ci-dessus, on a :
b b
 a
f ( x) dx convergente implique 
a
f ( x)dx convergente.

Autrement dit, Convergence absolue  convergence.


 sin x
Remarque : l’implication réciproque n’est pas toujours vraie. Il suffit de regarder l’exemple 1 x
dx .

Quelques critères pour établir la convergence absolue.


1. Critères de convergence des intégrales des fonctions à valeurs positives appliqués à f .
2. Critère de domination
I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b , f , g : I   deux fonctions continues par morceaux
b b
telles que g  0 et f  g . Si a
g ( x)dx converge alors  a
f ( x)dx est absolument convergente.
 cos x
Exemple étudions la convergence absolue de  dx .
1
x x

On a x  1,  ,
cos x 1 1 dx 3
x x
  3 et
x x x 2 
1
x
3
2
converge (intégrale de Riemann avec
2
 1 ) donc


cos x
 1
x x
dx est absolument convergente.

Quelques propriétés de l’intégrabilité.


I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b , f , g : I   des fonctions continues par morceaux.

-7-
1. Linéarité :  un réel, si f et g sont intégrables sur I alors :
b b b
i. f  g est intégrable sur I et on a  a
( f  g )( x)dx   f ( x)dx   g ( x)dx .
a a

b b
ii.  f est intégrable sur I et on a 
a
 f ( x)dx    f ( x)dx .
a

b b
2. Inégalité triangulaire: si f est intégrable sur I alors 
a
f ( x)dx   f ( x) dx (avec a  b ).
a

VII. Changement de variable-Intégration par partie


1.Changement de variable
Définition
 a, b et  ,   deux intervalles de  ( b   ,    ).  :  a, b   ,   une bijection de classe C 1 avec
 (a)   , lim  ( x)   .  s’appelle un changement de variable bijectif de  a, b vers  ,   .
x b

Théorème
Avec les notations de la définition ci-dessus, si f est une fonction continue par morceaux sur  ,   alors
 b
les intégrales  f ( x)dx et   '(t ) f ( (t ))dt sont de même nature, en cas de convergence on a :
a
 b
 f ( x)dx    '(t ) f ( (t ))dt .
a

Preuve : Il suffit de poser, pour x   a, b , F ( x)    '(t ) f ( (t ))dt et utiliser la formule connue de


x

changement de variable, puis examiner la limite lorsque x tend vers b.


Corollaire
a, b et  ,   deux intervalles de  ( a, b,  ,    ) ;  : a, b   ,   une bijection de classe C 1 avec

lim  ( x)   , lim  ( x)   . Si f est une fonction continue par morceaux sur  ,   alors  f ( x)dx et
x a x b 
b
  '(t ) f ( (t ))dt sont de même nature, en cas de convergence on a :
a
 b
 f ( x)dx    '(t ) f ( (t ))dt .
a

Exemple 1
1 1 1 1 1 1 sin t
Soit  sin x dx , posons t  x .  sin x dx et 
0 0  t2
dt sont de même nature.
 dx
Exemple 2 Calculer à titre d’exercice  via le changement de variable x  2arctan(t ) .
0 2  cos x
Conséquence
Notation : I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b , on écrit
b

a
f ( x)dx   f ( x)dx .
I

I et J deux intervalles de  ,  : I  J de classe C bijective ; f : J   continue par morceaux.


1

i. 
J
f ( x)dx et  ( f   )(t )  '(t )dt sont de même nature, en cas de convergence on a :
I

 f ( x)dx   ( f   )(t )   '(t ) dt .


J I

ii. f est intégrable sur J si, et seulement si, ( f   )   ' est intégrable sur I.

-8-
2. Intégration par partie
Théorème
f , g :  a, b   ( b   ) de classe C 1 . Si f  g admet une limite finie en b alors
b
a
f '( x) g ( x)dx et
b
a
f ( x) g '( x)dx sont de même nature. Si l’une d’elles converge alors
b b
 a
f '( x) g ( x)dx  lim fg ( x)  fg (a)   f ( x) g '( x)dx .
x b a

X
►En pratique, on pose F ( X )   f '( x) g ( x)dx et on intègre par partie puis on fait tendre X vers b.
a

Corollaire
f , g : a, b   ( a, b   ) de classe C 1 . Si f  g admet en a et en b une limite finie alors
b b
a
f '( x) g ( x)dx et 
a
f ( x) g '( x)dx sont de même nature. Si l’une d’elles converge alors
b b
 a
f '( x) g ( x)dx  lim fg ( x)  lim fg ( x)   f ( x) g '( x)dx .
x b x a a

VIII. Compléments
1. Intégrale semi-convergente
Définition
b
Une intégrale impropre a
f ( x)dx est dite semi-convergente si elle est convergente sans être absolument
convergente.
Exemple
 sin x
1 x dx est semi-convergente (voir TD)
2. Extension au cas des fonctions à valeurs complexes
Définitions
I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b , f : I   une fonction continue par morceaux.
b b
Soit u  Re( f ) et v  Im( f ) on dit que l’intégrale impropre a
f ( x)dx converge lorsque  a
u ( x)dx et
b b b b
a
v( x)dx sont convergentes et on écrit a
f ( x)dx   u ( x)dx  i  v( x)dx .
a a
b b
Si  a
f ( x) dx est convergente on dit que est 
a
f ( x)dx absolument convergente ou que f est intégrable
sur I.
► Les propriétés de linéarité et la relation de CHASLE sont valables pour les fonctions à valeurs
complexes.
►On aussi : convergence absolue  convergence.
►Les critères de convergence des fonctions positives sont applicables à f (module de f) .
3. Compléments sur les propriétés :
I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b ( a, b   et a  b )
b
● Positivité : f : I   une fonction continue par morceaux positive, si a
f ( x)dx converge alors
b b
a
f ( x)dx  0 ; sinon on note  a
f ( x)dx   .

-9-
b
●Cas d’une fonction continue : f : I   une fonction continue positive, si 
a
f ( x)dx  0 alors
f est identiquement nulle sur I .
4. Fonctions à carré intégrable
I désigne l’un des intervalles  a, b , a, b ou a, b ( a, b   et a  b )
Définition
b

2
f : I  IK continue par morceaux ( IK= ou  ). On dit que f est à carré intégrable lorsque f ( x) dx
a

est convergente

● Inégalité de CAUCHY-SCHWARZ
Si f , g : I  IK sont continues par morceaux et à carrés intégrables alors f  g est intégrable sur I et on a

   
1 1
b b b
 fg ( x)dx 
2 2 2 2
f ( x)dx g ( x)dx .
a a a

● Structure d’espace vectoriel


Notons L2 ( I , IK) l’ensemble des fonctions à carré intégrable sur I, cet ensemble muni de l’addition des
fonctions et de la multiplication d’une fonction par un scalaire possède une structure de IK-espace
vectoriel.
5. Intégration des relations de comparaison
Proposition
f , g continues par morceaux sur  a, b , avec f positive et g ( x)  O ( f ( x)) .
x b

i. Si f est intégrable sur  a, b alors 


x
b
g (t )dt  O
x b
 b

x
f (t )dt 
ii. Sinon 
a
x
g (t )dt  O
x b

a
x
f (t )dt . 
► On a des résultats analogues avec les relations " o " et "  " .

► Si on prend l’intervalle a, b , et si g ( x)  O ( f ( x)) , on aura


x a

i. Si f est intégrable sur a, b alors 


x

a
g (t )dt  O
x a
 a
x
f (t )dt 
ii. Sinon 
x
b
g (t )dt  O
x a

x
b
f (t )dt . 
****************
********

-10-

Vous aimerez peut-être aussi