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Nombres réels
Théorème admis
Il existe un ensemble de nombres noté vérifiant :
1. contient ( );
4. est muni d’une relation d’ordre total notée compatible avec les opérations + et , c'est-à- dire :
i. (a, b, c) 3
, a b a + c b + c [compatibilité avec l’addition] .
+
ii. (a, b) 2
, c , a b a c b c [compatibilité avec la multiplication].
+
= x / 0 x ;
5. satisfait l’axiome de la borne supérieure : toute partie non vide et majorée de admet une borne
supérieure qui appartient à , autrement dit, si A , A et A est majorée (*) alors sup( A) .
Notations
■ a b signifie b a ■ a b signifie a b et a b ■ a b signifie a b et a b .
■ *
= − 0 ■ *
+ = x / x 0 ■ −
= x / x 0 ■ *
− = x / x 0 .
Conséquences
♦ 0 1.
♦ (a, b) 2
, a b 0b−a.
♦ (a, b, c, d ) 4
, a b et c d a + c b + d .
−
♦ (a, b) 2
, c , a b ac bc .
♦ (a, b, c, d ) ( + 4
) , a b et c d a c b d .
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Caractérisation de la borne supérieure
Théorème
Soit A une partie non vide et majorée de et soit , on a :
x A, x
= sup( A) .
0, a A, - a
Preuve
Supposons que = sup( A) , alors est un majorant de A donc x A, x .
Soit 0 , est le plus petit des majorants de A , le nombre − , vérifiant − , ne peut pas être
un majorant de A, nous aurons la négation de l’énoncé suivant : a A, − a , c'est-à-dire nous
aurons : a A, - a .
x A, x
Réciproquement, supposons que : et montrons que = sup( A) .
0, a A, - a
Récapitulation :
On a montré que est un majorant de A et tout majorant M de A satisfait M , on peut alors conclure
que = sup( A) .
Ci-après un schéma illustratif, la partie A est représentée en gras
Remarques
1. L’ensemble ne satisfait pas l’axiome de la borne supérieure comme le montre l’exemple suivant
A = x / x 0 et x 2 2 .
A est une partie non vide et majorée de mais elle n’admet pas de borne supérieure appartenant à ;
on montrera que si est une borne supérieure de A alors = 2 , mais 2 .
Considérons la partie B = − x / x A de .
Récapitulation
On a montré que − est un minorant de la partie A et que si m est un minorant de A alors m − , on peut
alors affirmer que − = Inf ( A) , la partie A admet alors une borne inférieure appartenant à .
Caractérisation de la borne inférieure
Théorème
Soit A une partie non vide et minorée de et soit , on a :
x A, x
= Inf ( A) .
0, a A, a +
Preuve
On adopte une méthode analogue à celle utilisée pour établir la caractérisation de la borne supérieure.
Ci- après un schéma illustratif, A est représentée en gras.
Remarques
1. La borne inférieure d’une partie de , lorsqu’elle existe, est unique.
2. Si une partie de admet un plus petit élément alors celui-ci est la borne inférieure de cette partie.
Autrement dit, si = Min( A) alors = Inf ( A) .
Une partie de peut admettre une borne inférieure sans posséder un plus petit élément.
3. Si une partie A de est non vide et bornée (à la fois majorée et minorée) alors elle admet une borne
inférieure et une borne supérieure et on a, pour tout x A , Inf ( A) x Sup( A) .
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II. Valeur absolue
Définition
Soit x , on appelle la valeur absolue du nombre réel x le nombre réel noté x tel que
x = Max(− x, x) .
Quelques propriétés
■Pour tout x , on a x = x si x 0 et x = − x si x 0 .
■ x , x = 0 x = 0.
■ ( x, y ) 2
, x y = x y .
, xn = x .
n
■ x , n
1 1 x x
■ ( x, y ) et pour tout n , y n = y .
n
*
, = , =
y y y y
■ ( x, y ) 2
, x + y x + y [inégalité triangulaire].
Preuve Soit a et b *
+ .
Raisonnons par l’absurde, supposons que : n , n b a .
Posons = n b / n , on a , et majoré (a est un majorant de ).
D’après l’axiome de la borne supérieure, il existe tel que = Sup() .
− b n’est pas un majorant de , car − b et est le plus petit majorant de , il existe donc
n tel que n b − b . D’où, (n + 1) b , ce qui est absurde car (n + 1) b et = Sup() .
En conclusion, il existe n tel que n b a .
Corollaire
Pour tout nombre réel x il existe deux entiers n et p tels que p x n .
Preuve
En appliquant la propriété d’Archimède avec a = x et b = 1 , il existe n tel que x n ;
en appliquant la même propriété avec a = − x et b = 1 , il existe p tel que − x p c'est-à-dire − p x .
Partie entière
Théorème et définition
Soit x un nombre réel.
Il existe un entier unique (élément de ) noté E ( x) ou x et appelé partie entière de x tel que
x x 1 + x .
Preuve
On utilise la propriété suivante de :
Toute partie de non vide et majorée admet un plus grand élément.
Soit x , posons : = k / k x .
; est non vide d’après le corollaire ci-dessus ; est majoré car, d’après le corollaire ci-dessus, il
existe n tel que x n donc n est un majorant de .
Soit p le plus grand élément de , on a p donc p x et on a p + 1 donc x p + 1 .
Il existe alors p tel que : p x p + 1 .
Unicité de p :
Si q est un autre entier tel que : q x q + 1 , on aura : p q + 1 et q p + 1 donc p q et q p .
D’où, p = q .
►La partie entière de x est le plus grand entier qui soit inférieur ou égal à x.
Quelques propriétés
■ x , E ( x ) = x x .
■ ( x , y ) 2
, x y E ( x ) E ( y ) [la fonction x → E ( x) est croissante].
■ x , p , E ( x + p ) = E ( x) + p .
■ x , 𝑥 − 1 < 𝐸(𝑥) ≤ 𝑥 .
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Graphe de la fonction x → E ( x)
y
3
-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
-1
-2
On dit que a est une valeur approchée de x avec la précision lorsqu’on a x − a , on dit aussi que a
est une valeur approchée de x à près.
an 10− n x (1 + an ) 10− n .
Exemple
1, 41 est la valeur décimale approchée par défaut de 2 à 10−2 près.
1, 42 est la valeur décimale approchée par excès de 2 à 10−2 près.
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VI- Droite numérique achevée - Intervalles de .
On appelle droite numérique achevée l’ensemble noté tel que = −, + où
(i) − et + sont des éléments non réels.
(ii) est muni d’une relation d’ordre total prolongeant celle de telle que
● − est strictement inférieur à tout x + ;
● + est strictement supérieur à tout x − .
Intervalles de
Définition
Une partie A de est appelée intervalle lorsque la propriété suivante est satisfaite :
Pour tout (a, b) A2 tel que a b on ait, pour tout réel x, a x b x A .
Preuve voir TD
Il y’a exactement deux classes d’intervalles de .
1ére classe : Intervalles bornés
Un intervalle I de est borné si, et seulement si, a = inf( I ) et b = sup( I ) . On a les cas suivants :
● a I , b I , dans ce cas I = a, b = x / a x b , dans ce cas I est appelé segment.
● a I , b I , dans ce cas I = a, b = x / a x b , I est appelé intervalle semi ouvert.
● a I , b I , dans ce cas I = a, b = x / a x b , I est appelé intervalle semi ouvert.
● a I , b I , dans ce cas I = a, b = x / a x b , I est appelé intervalle ouvert.
►A est dense dans signifie qu’entre deux réels distincts il existe au moins un élément de A.
Exemples et contre exemples
● ID, , − sont denses dans . ● et ne sont pas denses dans .
Point intérieur
Définition
Soit A une partie de et soit x A .
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