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Première année

TOPOLOGIE USUELLE DE R.
Patrick NJIONOU, S
iEARN Master Teacher
pnjionou@yahoo.fr
www.easy-maths.org

On entendra par topologie d’un ensemble la structure de cet ensemble. La topo-


logie est une notion fondamentale en analyse et même en méthématiques en géné-
ral. Beaucoup d’autres notions sont liées à elle, on citera par exemple les notions de
continuité, de convergence,..., c’est donc une notion à très bien comprendre.

1 Voisinage d’un point dans R


1.1 Boule ouverte, boule fermée
Définition 1. Soit a un réel et r un réel strictement positif.
1. On appelle boule ouverte de centre a et de rayon r l’ensemble noté B (a, r ) défini
par :
B (a, r ) = {x ∈ R/ |x − a| < r } =]a − r, a + r [

2. On appelle boule fermée de centre a et de rayon r l’ensemble noté B (a, r ) et défini


par :
B (a, r ) = {x ∈ R/ |x − a| ≤ r } = [a − r, a + r ]

Proposition 1. Soient a ∈ R, r 1 , r 2 > 0.


1. B (a, r 1 ) ∩ B (a, r 2 ) = B (a, r ) avec r = min{r 1 , r 2 }
2. B (a, r 1 ) ∩ B (a, r 2 ) = B (a, r ) avec r = min{r 1 , r 2 }
3. B (a, r 1 ) ∪ B (a, r 2 ) = B (a, r ) avec r = max{r 1 , r 2 }
4. B (a, r 1 ) ∩ B (a, r 2 ) = B (a, r ) avec r = max{r 1 , r 2 }

Démonstration. On remarquera que si r 1 < r 2 alors B (a, r 1 ) ⊂ B (a, r 2 ).

Proposition 2. Soit a un réel et r > 0. Pour tout y ∈ B (a, r ), il existe toutjous une boule
de centre y contenue dans B (a, r ).
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Démonstration. Soit a un réel et r > 0. Soit y ∈ B (a, r ), trouvons ρ > 0 tel que B (y, ρ) ⊂
B (x, a).
Posons θ = min{a + r − y, y − (a − r )}. Nous allons montrer que B (y, θ ⊂ B (a, r ).
– Si y = a alors θ = r et B (y, θ) = B (a, r ).
– Si y < a alors θ = y −(a −r ) et on a a −r < y −θ < y < y +θ < a +r donc B (y, θ) ⊂
B (x, a)
– Si y > a alors θ = a + r − y, ainsi a − r < y − θ < y < y + θ < a + r donc B (y, θ) ⊂
B (x, a)

1.2 Voisinages
Définition 2 (Voisinage de a). Soit V une partie de R et a ∈ R. On dit que V est un
voisinage de a s’il existe une boule ouverte de centre a et qui est contenue dans V . De
façon précise, V est un voisinage de a s’il existe r > 0 tel que B (a, r ) ⊂ V .
On note V (a) l’ensemble des voisinages de a.

Proposition 3. 1. V (a) 6= ∅
2. ∀V ∈ V (a), a ∈ V
3. ∀U ,V ∈ V (a), U ∩ V ∈ V (a)
4. ∀U ∈ V (a), ∀V ⊂ R, U ⊂ V ⇒ V ∈ V (a)
5. ∀V ∈ V (a), ∃U ∈ V (a) et ∀b ∈ U , U ∈ V (b).

Démonstration. 1. V (a) 6= ∅ car B (a, 21 ) ∈ V (a).


2. Soit V ∈ V (a), alors il existe r > 0 tel que B (a, r ) ⊂ V , comme a ∈ B (a, r ) alors
a ∈V.
3. Soit U ,V ∈ V (a), alors il existe r 1 , r 2 > tels que B (a, r 1 ) ⊂ U et B (a, r 2 ) ⊂ V . Po-
sons r = min{r 1 , r 2 }. On B (a, r ) = B (a, r 1 ) ∩ B (a, r 2 ) ⊂ U ∩ V , donc U ∩ V ∈ V (a).
4. Soit U ∈ V (a) et V ⊂ R tel que U ⊂ V . On sait qu’il existe r > 0 tel que B (a, r ) ⊂ U ,
comme U ⊂ V , alors B (a, r ) ⊂ V donc V ∈ V (a).
5. Il suffit de prendre une boule contenue dans V puis utiliser la proposition 2.

Proposition 4. Soient a et b deux réels distincts, il existe U ∈ V (a) et V ∈ V (b) tels que
U ∩ V = ∅. On dit dans que R est séparé.

Démonstration. Poser r = |a−b|


3
et predre U = B (a, r ), V = B (b, r ).


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Proposition 5. Si A est un intervalle ouvert de R et si x ∈ A alors A est un voisinage de


x. De façon précise, tout intervalle ouvert de R est voisinage de chacun de ces points.

Démonstration. Soit ]a, b[ un intervalle ouvert de R. Posons a 0 = a + b−a


2
et r = b−a
2
.
Alors ]a, b[= B (a 0 , r ). Conclure avec la proposition 2.

2 Point d’accumulation d’un ensemble, ensemble dérivé


Notation 1. Si a ∈ R, et r > 0, alors B ∗ (a, r ) = B (a, r )\{a} =]a − r, a[∪]a, a + r [.

Définition 3. Soient A ⊂ R et x ∈ R.
1. On dit que x est un point d’accumulation de A si :

∀V ∈ V (x), A ∩ [V \{x}] 6= ∅

2. L’ensemble dérivé de A noté A 0 est l’ensemble des points d’accumulation de A.

Proposition 6. Soient A ⊂ R et x ∈ R, les propriétés suivantes sont équivalentes :


1. x est un point d’accumulation de A.
2. ∀r >, B ∗ (a, r ) ∩ A 6= ∅.

Démonstration. – Supposons que x ∈ A 0 . Soit r > 0, alors B (x, r ) ∈ V (x) donc A ∩


[B (x, r )\{x}] 6= ∅ donc A ∩ B ∗ (x, r ) 6= ∅.
– Réciproquement, supposons que pour tout r > 0, A∩B ∗ (x, r ) 6= ∅. Soit V ∈ V (x),
il s’agit de montrer que A ∩ [V \{x}] 6= ∅. Comme v ∈ V (x) alors il existe r > 0 tel
que B (x, r ) ⊂ V , comme B ∗ (x, r ) ∩ V 6= ∅ et que B ∗ (x, r ) ⊂ A ∩ [V \{x}], alors
A ∩ [V \{x}] 6= ∅.

Remarque 1. Il sera souvent plus facile d’utiliser cette proposition pour montrer qu’un
élément d’un ensemble est point d’accumulation.

Proposition 7. Soient A ⊂ R et x ∈ R, les propriétés suivantes sont équivalentes :


1. x ∈ A 0 .
2. ∀r > 0, B ∗ (x, r ) ∩ A est infinie.

Démonstration. – Si pour tout r > 0, B ∗ (x, r ) ∩ A est infinie, alors pour tout r > 0
B ∗ (x, r ) ∩ A 6= ∅ donc x ∈ A 0 .


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– Supposons maintenant que x ∈ A 0 . Supposons qu’il existe r > 0 tel que B ∗ (x, r )∩
A soit finie. Comme x ∈ A 0 , on a B ∗ (x, r ) ∩ A 6= ∅, posons alors B ∗ (x, r ) ∩ A =
{x 1 , x 2 , ..., x p }. Il est clair que pour tout i ∈ {1, 2, ..., p}, x i 6= x. R étant séparé, il
existe εi > 0, r i > 0 tel que B (x, εi )∩B (x i , r i ) = ∅, ce qui entraîne que B ∗ (x, εi )∩
B ∗ (x i , r i ) = ∅ d’où x i ∉ B ∗ (x, εi ) pout tout i . Posons alors θ = min{εi , 1 ≤ i ≤ p}.
On a B ∗ (x, θ) ⊂ B ∗ (x, εi ) pour tout i . Posons ensuite γ = min{θ, r }.

γ≤r = B ∗ (x, γ) ⊂ B ∗ (x, r )


= B ∗ (x, γ) ∩ A ⊂ B ∗ (x, r ) ∩ A
= B ∗ (x, γ) ∩ A ⊂ {x 1 , x 2 , ..., x p }

De plus γ ≤ θ ⇒ B ∗ (x, γ) ⊂ B ∗ (x, θ). Mais :

∀i ∈ {1, 2, ..., p} x i ∉ B ∗ (x, εi ) ⇒ x i ∉ B ∗ (x, θ)


⇒ x i ∉ B ∗ (x, γ)
⇒ x i ∉ B ∗ (x, γ) ∩ A

Par conséquent B ∗ (x, γ) ∩ A = ∅. Ce qui contredit le fait que x ∈ A 0 .

Corollaire 1. 1. Si A est une partie finie de R, A n’admet pas de point d’accumula-


tion.
2. Z n’admet pas de point d’accumulation.

Proposition 8. Soient A ⊂ R et x ∈ R, les propriétés suivantes sont équivalentes :


1. x ∈ A 0 ,
2. Il existe une suite (a n )n de point distinct de A qui convergent vers x, de façon
précise, il existe une suite (a n )n vérifiant :
(a) ∀n ∈ N, a n ∈ A
(b) ∀n, p ∈ N, n 6= p ⇒ a n 6= a p .
(c) (a n ) converge vers x.

Démonstration. – Supposons que x ∈ A 0 , alors pour tout r > 0, B ∗ (x, r ) ∩ A est


infinie.
Pour r = 1, considérons a 0 ∈ B ∗ (x, 1) ∩ A
Pour r = 12 , B ∗ (x, 12 ) ∩ A est infinie, considérons a 1 ∈ B ∗ (x, 12 ) ∩ A tel que a 0 6= a 1 .
Supposons construits (a i )0≤i ≤n et construisons a n+1 de la façon suivante :
1 1 1
pour r = 2n+1 , B ∗ (x, 2n+1 ) ∩ A est infinie. Choisissons a n+1 ∈ B ∗ (x, 2n+1 ) ∩ A tel
que a n+1 ∉ {a 0 , a 1 , ..., a n }.
La suite (a n ) vérifie :


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i ∀n ∈ N, a n ∈ A
ii ∀n, p ∈ , n 6= p ⇒ a n 6= a p .
iii ∀n ∈ N, a n ∈ B ∗ (x, 21n ) ∩ A donc |a n − x| < 21n d’où lim |a n − x| = 0 et par suite
lim a n = x.
– Supposons à présent qu’il existe une suite vérifiant (a), (b) (c) et montrons que
x ∈ A0.
Soit r > 0. Comme lim a n = x, il existe n r ∈ N tel que ∀n ∈ N, n > n r ⇒ |a n − r | <
r ⇒ a n ∈ B (a, r ) Posons p = n r + 1 et q = n r + 2. Alors p, q > n r donc a p , a q ∈
B (x, r )∩ A. Comme a p 6= a q , a p = x ⇒ a q 6= x et a q = x ⇒ a p 6= x, donc {a p , a q }∩
[B ∗ (x, r ) ∩ A] 6= ∅.

Proposition 9. Soit A, B ⊂ R.
1. A ⊂ B ⇒ A 0 ⊂ B 0
2. (A ∩ B )0 ⊂ A 0 ∩ B 0
3. (A ∪ B )0 = A 0 ∪ B 0
4. (A 0 )0 ⊂ A 0 .
Démonstration. 1. Soit A ⊂ B . Soit x ∈ A 0 , il existe une suite (a n ) de points dis-
tincts de A qui converge vers x. Il est clair que (a n ) est une suite de points dis-
tincts de B (car A ⊂ B ) qui converge vers x donc x ∈ B 0
2. Remarquons que A ∩ B ⊂ A et A ∩ B ⊂ B donc (A ∩ B )0 ⊂ A 0 et (A ∩ B )0 ⊂ B 0 d’où
(A ∩ B )0 ⊂ A 0 ∩ B 0 .
3. On a A ⊂ A ∪ B et B ⊂ A ∪ B donc A 0 ⊂ (A ∪ B )0 et B 0 ⊂ (A ∪ B )0 d’où A 0 ∪ B 0 ⊂
(A ∪ B )0 .
Supposons qu’il existe x ∈ (A ∪ B )0 tel que x ∉ A 0 ∪ B 0 et montrons que c’est
impossible.
x ∉ A 0 ∪ B 0 ⇔ x ∉ A 0 et x ∉ B 0
⇔ ∃r 1 , r 2 > 0/B ∗ (x, r 1 ) ∩ A = ∅ et B ∗ (x, r 2 ) ∩ B = ∅
Posons θ = min{r 1 , r 2 }, alors on a : B ∗ (x, θ) ⊂ B ∗ (x, r 1 ) et B ∗ (x, θ) ⊂ B ∗ (x, r 2 )
donc B ∗ (x, θ) ∩ A = ∅ et B ∗ (x, θ) ∩ B = ∅ d’où B ∗ (x, θ) ∩ (A ∪ B ) = ∅. D’où x ∉
(A ∪ B )0 ce qui est absurde.
4. Supposons qu ’il existe x ∈ A" tel que x ∉ A 0 .
x ∉ A 0 donc il existe θ > 0 tel que B ∗ (x, θ) ∩ A = ∅
x ∈ A" ⇔ ∀R > 0, B ∗ (x, R) ∩ A 0 6= ∅, en particulier pour R = θ, on a B ∗ (x, θ) ∩
A 0 6= ∅. Comme A 0 ⊂ A, on a donc B ∗ (x, θ) ∩ A 6= ∅, ce qui est impossible donc
A" ⊂ A 0 .


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Théorème 1 (Bolzano-Weirstrass). Toute partie infinie et bornée de R admet un point


d’accumultation.

Démonstration. Comme h Aiest borné,


h i a 0 et b 0 tel que A ⊂ [a 0 , b 0 ]. Posons
il existe
a 0 +b 0 a 0 +b 0
S 0 = [a 0 , b 0 ], K 1 = a 0 , 2 , T1 = 2
, b0 .
S 0 ∩ A = A donc S 0 ∩ A est infini. Comme S 0 = K 1 ∪ T1 , alors (K 1 ∪ T1 ) ∩ A est infini,
ainsi (K 1 ∩ A) ∪ (T1 ∩ A) est infini. Si K 1 ∩ A est infini, on pose S 1 = K 1 = [a 1 , b 1 ] et on
prend x 1 ∈ K 1 ∩ A, sinon, T1 ∩ A est infini et dans ce cas on pose S 1 = T1 = [a 1 , b 1 ] et
on prend x 1 ∈ T1 ∩ A. On a alors :
1. S 1 ⊂ S 0
2. d (S 1 ) = d (S2 0 )
3. S 1 ∩ A est infini
4. x 1 ∈ S 1 ∩ A donc S 1 ∩ A 6= ∅.
h i h i
a 1 +b 1 a 1 +b 1
Posons S 1 = [a 1 , b 1 ], K 2 = a 1 , 2 , T2 = 2
, b1 .
S 1 ∩ A = A donc S 1 ∩ A est infini. Comme S 1 = K 2 ∪ T2 , alors (K 2 ∪ T2 ) ∩ A est infini,
ainsi (K 2 ∩ A) ∪ (T2 ∩ A) est infini. Si K 2 ∩ A est infini, on pose S 2 = K 1 = [a 2 , b 2 ] et
on prend x 2 ∈ K 2 ∩ A tel que x 2 6= x 1 , sinon, T2 ∩ A est infini et dans ce cas on pose
S 2 = T2 = [a 2 , b 2 ] et on prend x 2 ∈ T2 ∩ A tel que x 2 6= x 1 . On a alors :
1. S 2 ⊂ S 1
2. d (S 2 ) = d (S2 1 )
3. S 2 ∩ A est infini
4. x 2 ∈ S 1 ∩ A et x 2 6= x 1 .
On obtient ainsi par récurrence deux suites (S n ) et (x n ) vérifiant :
1. ∀n ∈ N S n+1 ⊂ S n
2. d (S n+1 ) = d (S2 n ) pour tout n.
3. ∀n ∈ N, S n est un segement.
4. ∀n ∈ N, S n ∩ A est infini
5. ∀n ∈ N, x n ∈ S n ∩ A
6. ∀n, p ∈ N, n 6= p ⇒ x n 6= x p .
On obtient les résultat suivants :
T
Résultat 1. S n 6= ∅
n∈N
d’après 1.,3. et l’axiome de continuité.
Résultat 2. ∃µ ∈ R/
T
S n = {µ}
n∈N


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d’après le résultat 1 et le point 2. car lim d (S n ) = 0


Résultat 3. (u n ) converge vers µ.
En effet, x n ∈ S n , µ ∈ S n donc pour tout n, |x n − µ| ≤ d (S n ) → 0.

Résultat 4. µ ∈ A 0

d’après 3., 5., 6.. Conclusion A 0 6= ∅

Corollaire 2 (théorème Bolzano-Weirstrass). De toute suite bornée de R, on peut ex-


traire une sous-suite convergente.

3 Point adhérent, adhérence, fermé


Définition 4. Soit A ⊂ R et x ∈ R
1. x est un point adhérent de A si ∀R > 0, B (x, R) ∩ A 6= ∅.
2. L’adhérence de A noté A est l’ensemble des points adhérents de A.
3. A est fermé si A = A.

Proposition 10. Soit A ⊂ R alors A = A ∪ A 0 .

Démonstration. 1. Il est déjà clair par définition que A ∪ A 0 ⊂ A.


2. Soit x ∈ A, et x ∉ A, montrons que x ∈ A 0 .
Comme x ∈ A, pour tout R > 0, B (x, R) ∩ A 6= ∅, comme x ∉ A, pour tout R > 0,
x ∉ B (x, R) ∩ A, ainsi, pour tout R > 0 il existe y ∈ B (x, R) ∩ A tel que x 6= y, et par
suite ∀R > 0, B ∗ (x, R) ∩ A 6= ∅ d’où x ∈ A 0 .

Proposition 11. Soit A ⊂ R, soit x ∈ R et soit V (x) l’ensemble des voisinages de x.

x ∈ A ⇔ ∀V ∈ V (x),V ∩ A 6= ∅

Démonstration. Découle du fait que tout voisinage de x contient une boule centrée
en x.

Proposition 12. Soit A ⊂ R et soit x ∈ R, les deux propositions suivantes sont équiva-
lentes :
1. x ∈ A
2. Il existe une suite d’éléments de A qui converge vers x.


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Démonstration. – Supposons que x ∈ A et construisons une suite de points de A


qui converge vers x.
Comme x ∈ A pour tout R > 0, B (x, R) ∩ A 6= ∅. En particulier, pour tout n ∈ N,
1 1
B (x, n+1 )∩ A 6= ∅, donc pour tout n ∈ N, il existe a n ∈ B (x, n+1 )∩ A, évidemment
la suite (a n ) est une suite d’éléments de A qui converge vers x (car en effet |a n −
1
x| < n+1 → 0.
– Réciproquement, supposons qu’il existe une suite (a n ) d’éléments de A qui
converge vers x. Montrons que x ∈ A.
Soit R > 0, comme (a n ) converge vers x, il existe NR ∈ N tel que pour tout n ∈ R,
n > NR ⇒ |u n − x| < R. Posons k = NR + 1. Alors k > NR donc |a k − x| < R, d’où
a k ∈ B (x, R), mais a k ∈ A, donc a k ∈ B (x, R) ∩ A et par conséquent, B (x, R) ∩ A 6=
∅, ainsi x ∈ A.

Proposition 13. Soit A, B ⊂ R,


1. A ⊂ B ⇒ A ⊂ B
2. A ∩ B ⊂ A ∩ B
3. A ∪ B = A ∪ B .

Démonstration. Utiliser les propriétés des ensembles dérivés.

4 Point intérieur-Intérieur-Ouvert
Définition 5. Soit A une partie de R et x ∈ R.
1. x est un point intérieur de A si ∃R > 0, B (x, R) ⊂ A.

2. On appelle intérieur de A l’ensemble noté A des points intérieurs de A.

3. A est un ouvert de R si A = A

Proposition 14. Soit A une partie de R, x ∈ R et V (x) l’ensemble des voisinages de x.



Alors x ∈ A ⇔ A ∈ V (x)

Démonstration. Si x ∈ A, alors il existe R > tel que B (x, R) ⊂ A, d’où A ∈ V (x). Réci-

proquement, supposons que A ∈ V (x), alors pour les mêmes raisons, x ∈ A.
◦ ◦
Remarque 2. Par définition A ⊂ A donc A 6= ∅ signifie que A est infinie, plus précisé-
ment que A contient un intervalle.

Proposition 15. Soit A une partie de R, alors on a :


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1. [ A] = A c

2. A = [A c ]c
◦ c
c
3. A = [A ] .

Démonstration. 1.

x ∉ A ⇔ ∀R > 0, B (x, R) ∩ A c 6= ∅
⇔ x ∈ Ac

2. S’obtient en passant au complémentaire dans 1..



3. S’obtient en applicant 1. avec B = A.

Proposition 16. Soit A et B ⊂ R.


◦ ◦
1. A ⊂ B ⇒ A ⊂ B .
◦ ◦ ◦
2. A ∩ B = A ∩ B
◦ ◦ ◦
3. A ∪ B ⊂ A ∪ B

◦ ◦
4. A = A.

Démonstration. Utiliser la proposition 15.

Proposition 17. Soit A une partie de R, A est ouvert si et seulement si A c est fermé.

Démonstration. Découle de la proposition 15.

5 Compacts, ensembles compacts de R


Définition 6 (Recouvrement). Soit B ⊂ R et A = (A λ )λ∈Ω une famille de parties de R.
1. A est un recouvrement de B si B ⊂
S
Aλ.
λ∈Ω
2. A est un recouvrement de B par les intervalles ouverts si :
(a) A est un recouverment de B
(b) ∀λ ∈ Ω, A λ est un interalle ouvert.

Définition 7. Soit A ⊂ R. A est un compact de R si de tout recouverment de A par des


intervalles ouverts, on peut extraire un sous recouverment fini de A, plus précisément
si pour toute famille F = (I λ )λ∈Ω vérifiant :


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– ∀λ ∈ Ω, I λ est un intervalle ouvert.


S
– A⊂ Iλ
λ∈Ω
il existe K = λ1 , λ2 , ..., λn tel que :
– K ⊂Ω
S
– A⊂ Iλ
λ∈K

Théorème 2 (Borel Lebesgue). Soit A ⊂ R, les deux propositionss uivantes sont équi-
valentes :
1. A est compact,
2. A est fermé et borné.
Démonstration. Admis.
Théorème 3 (Bolzano Weirstrass). Soit A ⊂ R. Les deux assertions suivantes sont équi-
valentes :
1. A est compact,
2. toute partie infinie de A admet un point d’accumulation dans A.
Démonstration. Admis
Corollaire 3. Soit A un compact non vide, alors toute partie infinie de A admet un
point d’accumulation.
Démonstration. Découle du théorème de Bolzano Weirstrass et du fait que tout com-
pact est borné.

6 Droite numérique achevée R


Définition 8. On adjoint à R deux éléments distincts +∞ et −∞ et qui n’appartiennent
pas à R, on prolonge ainsi R à R = R ∪ {−∞, +∞} = [−∞, +∞].

6.1 Opérations dans R


6.1.1 Addition

Soit a, b ∈ R, alors on a le tableau d’addition suivant :


+ a +∞ −∞
b a +b +∞ −∞
+∞ +∞ +∞ undifined
−∞ −∞ undefined −∞


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6.1.2 Multiplication


 −∞ × −∞ = +∞

−∞ × +∞ = −∞

 +∞ × −∞ = −∞


+∞ × +∞ = +∞
Soit a ∈ R :
Si a est strictement positif, alors :
½
a × +∞ = +∞ × a = +∞
a × −∞ = −∞ × a = −∞
Si a est strictement négatif, alors :
½
a × +∞ = +∞ × a = −∞
a × −∞ = −∞ × a = +∞
Si a = 0, le produit avec l’un des éléments +∞ et −∞ n’est pas défini.

1 1
On pose : +∞ = 0 et −∞ = 0.

6.2 Relation d’ordre dans R


Pour tout x ∈ R, −∞ < x < +∞.
On a aussi −∞ ≤ −∞ et +∞ ≤ +∞.
Proposition 18. Toute partie non vide de R admet une borne supérieure et une borne
inférieure.

6.3 Notion de voisinage dans R


Soit A ⊂ R et x 0 ∈ R.
1. A ∈ V (x 0 ) ⇔ ∃R > 0/ B (x, R) ⊂ A.
2. A ∈ V (+∞) ⇔ ∃R > 0/ ]R, +∞[⊂ A.
3. A ∈ V (−∞) ⇔ ∃R < 0/ ] − ∞, R[⊂ A.
Proposition 19. 1. R est séparé.
2. Pour tout x ∈ R, R ∈ V (x)
3. L’intersection de deux voisinages d’un point est encore un voisinage de ce point.
4. Toute partie de R contenant un voisinage de x est encore un voisinage de x.
5. Tout voisinage d’un point x contient un ouvert contenant x.


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