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Centre Des Classes Préparatoires Lm6e -BENGUERIR-

TD 3 : Nombres réels
Octobre 2023

Exercice 1 Exercice 4
Soient A, B deux parties de R non vides et bornées. On pose A = {x ∈ Q/ x2 6 2}. supposons qu’il
existe b ∈ Q qui soit le plus petit des majorants de A.
1. On suppose A ⊂ B, montrer que :
Posons c = 2b + 1b
• sup(A) ≤ sup(B)
1. Montrer que b > 1.
• inf(A) ≥ inf(B)
2. Montrer que c2 > 2.
2. On suppose A ∩ B 6= ∅, montrer que :
3. Montrer que 2
c ∈ A et déduire que b2 > 2 puis
sup(A ∪ B) = max{sup(A), sup(B)} b2 > 2
sup(A ∩ B) ≤ min{sup(A), sup(B)}
inf(A ∪ B) = min{inf(A), inf(B)} 4. Montrer que c < b et conclure
inf(A ∩ B) ≥ max{inf(A), inf(B)}
Exercice 5
3. On note A + B = {a + b/ a ∈ A, b ∈ B} Montrer
que : Pour tout A ⊂ R non vide et tout x ∈ R, on pose

• sup(A + B) = sup(A) + sup(B) d(x, A) = inf{|x − a| | a ∈ A}


• inf(A + B) = inf(A) + inf(B) (expression qui se lit: la distance de x à A »)
4. On note −A = {−a/ a ∈ A} Montrer que :
1. Justifier l’existence de d(x, A).
• sup(−A) = − inf(A)
2. Calculer d(x, A) si x ∈ A.
• inf(−A) = − sup(A)
3. La borne inférieure d(x, A) est-elle un plus petit
5. On note A − B = {a − b/ a ∈ A, b ∈ B} Montrer élément? Illustrer par divers exemples.
que :
4. Caculer d(x, R\Q) pour tout x ∈ R. Mème
• sup(A − B) = sup(A) − inf(B) question avec d(x, Q)
• inf(A − B) = inf(A) − sup(B)
5. Soit (x, y) ∈ R2 . Montrer que
Exercice 2
|d(x, A) − d(y, A)| 6 |x − y|
Étudier l’existence puis déterminer les bornes
supérieure et inférieure des ensembles suivants. Exercice 6
1. A = 2 − n1 , n ∈ N∗

Soit f une application croissante de [0,1] dans [0, 1].
On souhaite montrer que f admet un point fixe, c’est-
n o
2. B = 1 − m−n 1
, n 6= m ∈ Z
à-dire qu’il existe l ∈ [0, 1] tel que f (l) = 1.
n o On pose A = {x ∈ [0, 1] | f (x) > x}.
3. C = p2pq+q 2 , (p, q) ∈ N ∗
× N ∗

n o 1. Montrer que A admet une borne supérieure.


n
4. D = 1 + (−1) n , n ∈ N∗
2. On note alors c = sup A. Montrer que c ∈ [0, 1].
n o
5. E = cos(n)
n , n ∈ N ∗
3. Montrer que c 6 f (c).

Exercice 3 4. Montrer que f (c) ∈ A. Conclure.

Soit A un sous-ensemble majoré de R , soit α ∈ R tel Exercice 7 (Mines-Ponts MP)


que :
∀a ∈ A a 6 α 1. Montrer l’existence et l’unicité√ des suites d’entiers

(an )n∈N et (bn )n∈N vérifiant ( 2+1)n = an +bn 2
on suppose qu’il existe (xn )n∈N ∈ AN qui converge vers
α. Montrer que α = sup(A) 2. Calculer a2n − 2b2n

1
3. Montrer que pour√ tout n ∈ N, il existe un unique n−1  
√ √
X k
p ∈ N? tel que ( 2 + 1)n = p + p − 1 4. E x+ = E(nx)
n
k=0
Exercice 8 5. 0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1.
Soit α et β deux réels non nuls tels que + 1 1
= 1. On 6. (a) √
Soit k ∈ N√

. Montrer que:

α β √
suppose α > 1 et α irrationnel . On pose k + 1 − k < 2√ 1
< k− k−1
k
A = {bnαc | n ∈ N∗ } et B = {bnβc | n ∈ N∗ }
 
n2
X 1
(b) En déduire la valeur de E  21 √ .
1. Montrer que β > 1 et que β est également k=1
k
irrationnel.
2
Exercice 11
2. On suppose qu’il existe un couple (p, q) ∈ (N∗ ) tel
que bpαc = bqβc. On pose alors k = bpαc = bqβc. Déterminer
n :   o
inf (x1 + · · · + xn ) x11 + · · · + 1
xn /x1 , . . . , xn ∈ R∗+ .
(a) Montrer que p − α1 < αk < p et q − β1 < βk < q
et aboutir à une contradiction. Exercice 12
(b) En déduire que A ∩ B = ∅. Soit G un sous groupe de (R, +) i.e 0 ∈ G
et ∀(x, y) ∈ G2 , x − y ∈ G. On suppose que G 6= {0}
3. On suppose qu’il existe k ∈ N∗ qui n’est ni dans
A ni dans B. 1. Montrer que G ∩ R∗+ admet une borne inférieur α
dans R et que α ≥ 0
(a) Montrer que les suites (bnαc)n∈N et
(bnβc)n∈N tendent vers +∞. 2. (a) On suppose ici que α > 0. Démontrer que
G = αZ
(b) En déduire qu’il existe un couple (p, q) ∈ N2
tel que : (b) On suppose que α = 0. Démontrer que G est
bpαc < k < b(p + 1)αc dense dans R
et bqβc < k < b(q + 1)βc. 3. 
Application: Soit α ∈ R \ Q. Montrer que
(c) Montrer que p < αk < p + 1 − α1 a + bα/(a, b) ∈ Z2 est dense dans R
et q < βk < q + 1 − β1 et aboutir à une
contradiction. Exercice 13 (X-polytechniques 2016
(d) En déduire que A ∪ B = N∗ .
Maths 2 )
∗ tel que
Soit Λ un sous-ensemble non vide de R+
Exercice 9
∀(x, y) ∈ Λ2 , x + y ∈ Λ
1. Soit n ∈ N et (xi )0≤i≤n une famille de réels tous
On dit que Λ est stable par addition.
dans l’intervalle [0, 1].
Montrer que : ∃(i, j) ∈ {0, ..., n}2 tel que i 6= j et 1. (a) Montrer si (x, y) ∈ Λ2 , (k, n) ∈ N2 et k 6 n,
1
|xi − xj | ≤ n alors nx + k(y − x) ∈ Λ. On définit
Γ = z ∈ R∗+ | ∃(x, y) ∈ Λ, z = y − x , et r(Λ) = inf Γ.

2. Soit (x, n) ∈ R × N∗ . Montrer que :
p 1 (b) Donner deux exemples de tels ensembles Λ,
∃(p, q) ∈ N × [|1, n|] tel que x − ≤ 2 l’un pour lequel r(Λ) > 0 et l’autre pour
q q
lequel r(Λ) = 0.
Indication :
Prendre xi = ix − E(ix) avec i ∈ [|0, n|]. 2. Dans cette question, on suppose que r(Λ) > 0.
(a) Montrer qu’il existe (a, b) ∈ Λ2 tels que
Exercice 10
b − a ∈ [r(Λ), 2r(Λ)[. On note d = b − a.
Soit n ∈ N∗ , (x, y) ∈ R2 . Montrer les propriétes (b) Soient k, n ∈ N tels que k 6 n − 1. Montrer
suivantes: que
1. E(x) + E(y) + E(x + y) ≤ E(2x) + E(2y). Λ∩[na+kd, na+(k+1)d] = {na+kd, na+(k+1)d}.
 
2. E E(nx) = E(x). (c) Montrer qu’il existe n0 ∈ N tel que n0 a +
n
n0 d > (n0 + 1) a puis qu’il existe k ∈ N tel
n−1
X 
x+k
 que
3. E = E(x). a = kd.
n
k=0
Indication: On pourra considérer la fonction (d) En déduire que Λ ⊂ dZ, où dZ = {kd | k ∈
n−1
X x + k Z}.
définie sur R par: f (x) = E , 3. On suppose maintenant que r(Λ) = 0.
n
k=0
montrer que f (x + 1) = f (x)+ 1, f (x) = Soit η > 0. Montrer qu’il existe A > 0 tel que
E(x) ∀x ∈ [0, 1[, puis conclure. pour pour tout x > A, Λ ∩ [x, x + η] 6= ∅.

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