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Relations d’ordre

Exercice 1. Ordre sur les fonctions


Soit X un ensemble et E = RX . On ordonne E par : f 6 g ⇐⇒ ∀ x ∈ X, f (x) 6 g(x).
1) Vérifier que c’est une relation d’ordre.
2) L’ordre est-il total ?
3) Comparer les énoncés : “f est majorée”, et “{f } est majoré”.
4) Soit (fi )i∈I une famille majorée de fonctions de E. Montrer qu’elle admet une borne supérieure.

Exercice 2. sup ◦ inf et inf ◦ sup


Soit f : R2 −→ R une fonction bornée. On définit les fonctions :

−→ −→
 
R R R R
g: h:
t 7−→ sup{f (t, y) tq y ∈ R} t 7−→ inf{f (x, t) tq x ∈ R}

Montrer que g et h sont bornées, puis comparer sup h et inf g.

Exercice 3. Ordre lexicographique


On note E = [−1, 1]2 , et on définit sur E la relation :
 
(x, y) 4 (x0 , y 0 ) ⇐⇒ (x < x0 ) ou (x = x0 et y 6 y 0 ) (ordre lexicographique).

1) Pour (a, b) ∈ E, représenter graphiquement l’ensemble des majorants de (a, b).


2) Soit A une partie non vide de E. Montrer que A admet une borne supérieure.

Exercice 4. Distance entre un point et une partie


Pour A ⊂ R non vide et bornée, et x ∈ R, on note :

d(x, A) = inf{|x − a| tq a ∈ A} (distance de x à A).



Montrer que d(x, A) − d(y, A) 6 |x − y|.

Exercice 5. Parties adjacentes


∀ a ∈ A, ∀ b ∈ B, a 6 b
Soient A, B ⊂ R vérifiant :
∀  > 0, ∃ a ∈ A, ∃ b ∈ B tq b − a 6 
(on dit que A et B sont adjacentes). Montrer que sup(A) = inf(B).

Exercice 6. borne sup =⇒ borne inf


Soit E ordonné tel que toute partie non vide et majorée admet une borne supérieure. Montrer que toute partie
non vide et minorée admet une borne inférieure.

Exercice 7. Ordre sur R2


On définit sur R2 : (x, y)  (x0 , y 0 ) ⇐⇒ |x0 − x| 6 y 0 − y.
1) Vérifier que c’est une relation d’ordre.
2) Dessiner les ensembles des majorants et des minorants d’un couple (a, b).
3) L’ordre est-il total ?
4) Soit A = {(x, y) ∈ R2 tq x2 + y 2 6 1}. Déterminer sup(A).

Exercice 8. Propriétés de sup et inf


Un treillis est un ensemble ordonné E dans lequel pour tous x, y ∈ E, sup(x, y) et inf(x, y) existent. Soit E un
treillis.
1) Montrer que sup et inf sont des opérations associatives.
2) A quelle condition ont-elles des éléments neutres
 ? 
3) Montrer que : ∀ x, y ∈ E, sup x, inf(x, y) = inf x, sup(x,
 y) = x, 
∀ x, y, z ∈ E, x 6 z =⇒ sup x, inf(y, z) 6 inf sup(x, y), z ,
∀ x, y, z ∈ E, inf x, sup(y, z) > sup inf(x, y), inf(x, z) .

ordre.tex mardi 20 février 2007


Exercice 9. Ordre déduit d’une loi idempotente
Soit · une opération commutative et associative sur E, telle que : ∀ x ∈ E, x · x = x.
On définit la relation 6 sur E par : x 6 y ⇐⇒ x · y = x
1) Reconnaı̂tre 6 quand · est ∩ sur P(X) (resp ∪).
2) Montrer que 6 est une relation d’ordre.
3) Démontrer que : ∀ x, y ∈ E, x · y = inf(x, y).

Exercice 10. Borne supérieure parmi les intervalles


Soit E l’ensemble des intervalles de R (y compris ∅) ordonné par l’inclusion.
Soient I, J deux intervalles. Qu’est-ce que inf(I, J) ? sup(I, J) ?

Exercice 11. Prolongement d’applications


Soit E un ensemble et E = {(A, f ) tq A ⊂ E, A 6= ∅, et f ∈ E A }. On ordonne E par :

A⊂B
(A, f ) 4 (B, g) ⇐⇒
∀ x ∈ A, f (x) = g(x)

(c’est-à-dire que la fonction g, définie sur B, prolonge la fonction f , définie seulement sur A).

1) Montrer que 4 est une relation d’ordre. L’ordre est-il total ?


2) Soient (A, f ) et (B, g) deux éléments de E. Trouver une CNS pour que la partie {(A, f ), (B, g)} soit majorée.
Quelle est alors sa borne supérieure ?
3) Même question avec minorée.

Exercice 12. Point fixe d’une fonction croissante


Soit f : [0, 1] −→ [0, 1] croissante. On note A = {x ∈ [0, 1] tq f (x) 6 x}.
1) Démontrer que A n’est pas vide.
2) Démontrer que f (A) ⊂ A.
3) Soit a = inf(A). Montrer que f (a) minore A.
4) En déduire que f (a) = a.
Cela prouve que toute application croissante de [0, 1] dans lui-même admet un point fixe. Montrer que c’est faux
pour l’intervalle [0, 1[.

Exercice 13. Relation d’ordre sur un ensemble quotient


Soit R une relation sur E réflexive et transitive. On définit la relation : x ∼ y ⇐⇒ xRy et yRx.
1) Montrer que ∼ est une relation d’équivalence sur E.
Sur E/ ∼ on pose : ẋ 6 ẏ ⇐⇒ xRy.
2) Montrer que cette définition est indépendante des représentants x et y choisis.
3) Montrer que 6 est une relation d’ordre sur E/ ∼.

Exercice 14. Pas de borne supérieure dans Q


Dans cet exercice, on admet que : ∀ x ∈ Q, x2 6= 2.
1) Soient A = { x ∈ Z+∗ tq x2 < 2 } et B = { x ∈ Z+∗ tq x2 > 2 }. Déterminer sup(A) et inf(B).
2) Soient A = { x ∈ Q+∗ tq x2 < 2 } et B = { x ∈ Q+∗ tq x2 > 2 }. On veut démontrer que A n’admet pas de
2.
borne supérieure dans Q. Pour cela, on suppose au contraire que α = sup(A) existe (α ∈ Q), et on pose β = α
a) Montrer que β = inf(B).
b) Montrer que : ∀ a ∈ A, ∀ b ∈ B, ona a 6 b. Que pouvez-vous en déduire pour α et β ?
α+β
c) Obtenir une contradiction en considérant γ = 2 .

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Solutions

Exercice 6.
Soit A non vide et minorée, et B = {minorants de A}.
B n’est pas vide et est majorée par A donc β = sup(B) existe.
Soit a ∈ A : ∀ b ∈ B, b 6 a donc β 6 a.
Par conséquent, β minore A, donc β = max(B).

Exercice 7. √
4) Si (a, b) majore A, alors (a, b)  (± √1 , √1 ) donc (a, b)  (0, 2).
2 2 √ √
Réciproque : si x2 + y 2 6√1, alors (x + y)2 + (x − y)2 6 2, donc y ± x 6 2, et (x, y)  (0, 2).
Finalement, sup(A) = (0, 2).

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