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−A = {x ∈ R : il existe y ∈ A, x = −y} .
Montrer que B est une tribu sur Y. Elle est appelée tribu image directe.
2. Soit f : X → Y et (Y, B) un espace mesurable. On définit alors pour tout C ⊂ P(Y)
� �
f −1 (C) = f −1 (A) : A ∈ C .
Montrer que f −1 (B) est une tribu sur X et que c’est la plus petite tribu sur X tel que f
est f −1 (B)/B-mesurable, i.e. si à est une tribu sur X tel que f est Ã/B-mesurable, alors
f −1 (B) ⊂ Ã. On appelle cette tribu, la tribu image réciproque de f ou tribu engendrée par
f.
3. Soit f : X → Y et C ⊂ P(Y). Montrer alors que
En déduire que si A est une tribu sur X, f est A/σ(C)-mesurable si et seulement si pour
tout A ∈ C, f −1 (A) ∈ A.
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4. Soient (Yi , Bi )i∈I une famille d’espaces mesurables. Soit Y un ensemble et fi : Y → Yi des
fonctions. On note B la tribu engendrée par la famille des fonctions (fi )i∈I , c’est-à-dire la
plus petite tribu pour laquelle les fi sont mesurables. Soient (X, A) un espace mesurable et
f : X → Y. Montrer que f est A/B-mesurable si et seulement si pour tout i ∈ I, fi ◦ f est
A/Bi -mesurable.
Exercice 2.5. Soit X et Y deux espaces métriques munis de leur tribu borélienne et f : X → Y
une application dont l’ensemble des points de discontinuité est dénombrable. Montrer que f est
B (X) /B (Y)-mesurable.
Exercice 2.6. Soit (X, A, µ) un espace mesuré et soit (Y, C) un espace mesurable. Soit f : X → Y,
A/C-mesurable. Montrer que l’application µf : C → R+ définie pour tout A ∈ C par µf (A) =
µ(f −1 (A)) est une mesure sur (Y, C)
Exercice 2.7. Dans cet exercice on considère l’espace mesuré (R, B (R) , Leb) où Leb est la mesure
de Lebesgue. Un ouvert de R de mesure finie est-il nécessairement borné ?
Exercice 2.8.
1. Soient (X, A) un espace mesurable et (µj )j∈N une suite croissante de mesures positives sur
A (pour tout A ∈ A et pour tout j ∈ N, µj (A) ≤ µj+1 (A)). Pour tout A ∈ A, on pose
µ(A) = supj∈N µj (A). Montrer que µ est une mesure.
Sur l’espace mesurable (N, P(N)), on définit, pour tout j ∈ N et tout A ∈ P(N), νj (A) =
2. �
k∈A 11[j,+∞] (k). Montrer que pour tout j ∈ N, νj est une mesure sur P(N) et que pour
tout A ∈ A, νj (A) ≥ νj+1 (A).
3. Soit ν la fonction définie sur P(N) par ν(A) = inf j∈N νj (A) pour toute partie A de N.
Déterminer ν(N) et ν({k}) pour tout k ∈ N. Dire si ν est une mesure sur (N, P(N)).
Exercice 2.9 (Lemme de Borel-Cantelli). Soient (X, A, µ) un espace mesuré et (An )n∈N une suite
d’éléments de A telle que �
µ(An ) < +∞ .
n∈N
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2.2 Solutions
Solution de l’exercice 2.1 Soit a, b, c des éléments deux à deux distincts de n’importe quel
ensemble, X = {a, b, c} et A = {∅, {a}, {b, c}, {a, b, c}}. On vérifie que A est bien une tribu sur X.
Soit Y = {a, b} et f : X → Y telle que f (a) = f (c) = a et f (b) = b. Alors f (A) = {∅, {a}, {a, b}}
n’est pas une tribu sur Y car il manque {a}c = {b}.
Solution de l’exercice 2.3 1. On vérifie facilement que AA satisfait les axiomes d’une tribu.
2. Soit T la topologie sur X et TA la topologie trace sur A. Il faut montrer que AA = σ(TA ).
Tout d’abord par définition, TA = {B ∩ A : B ∈ T }, donc TA ⊂ AA et donc σ(TA ) ⊂ AA .
Ensuite, soit C une tribu contenant TA , il faut montrer que AA ⊂ C. Pour cela, on considère
D = {B ⊂ A : A ∩ B ∈ C}, alors T ⊂ D ⊂ A et D est une tribu donc D = A et alors
AA ⊂ C. Remarquons que la seule difficulté pour montrer que D est une tribu est le passage
au complémentaire. Soit B ∈ D alors A∩B ∈ C et alors A∩(A∩B)c ∈ C or A∩(A∩B)c = A∩Bc .
Solution de l’exercice 2.4 1. Il suffit d’utiliser les propriétés suivantes : pour tout A ∈ P(Y)
et toute famille (Ai )i∈I d’éléments de P(Y) on a
� �
� �
−1 −1 −1
c
f (A ) = f (A) et f c
Ai = f −1 (Ai ) . (3)
i∈I i∈I
Solution de l’exercice 2.9 Déjà on a bien lim supn An ∈ A par union dénombrable puis inter-
section dénombrable
� d’éléments de A (donc on peut considérer sa mesure). Pour tout n ∈ N, on
pose Bn = k≥n Ak ∈ A (par union dénombrable). La suite d’ensembles (Bn )n∈N est décroissante
et � �
� �
µ(B0 ) = µ An ≤ µ(An ) < +∞.
n∈N n∈N
� �
� µ(lim supn An ) =�µ( n∈N Bn ) = limn µ(Bn ). Or pour tout n ∈ N, µ(Bn ) = µ( k≥n Ak ) ≤
donc
k≥n µ(Ak ). Comme k∈N µ(Ak ) < +∞ le reste de la série de terme général µ(Ak ) tend vers 0.
D’où limn µ(Bn ) = 0 et le résultat.
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Solution de l’exercice 2.10
� 1. Comme pour tout x ∈ X il existe n ∈ N tel que |f (x)| ≤ n,
on peut écrire X = n∈N An . Puis, pour tout n ∈ N, An = |f |−1 ([0, n]) ∈ A car |f | est
mesurable et [n, +∞[∈ B(R). Comme ((An )n∈N est une suite croissante de d’ensemble, on a
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