Vous êtes sur la page 1sur 3

CPGE ERA MARRAKECH Problème de Mathématiques

—————
Problème ›5: Sous groupe de (R, +) —————

On se propose de montrer que tout sous groupe H de (R, +) sont discrets ou denses dans R
C’est à dire de la forme aZ avec a ∈ R ou ∀x ∈ R, ∀ε > 0, ]x − ε, x + ε[∩H 6= ∅.
Soit H un sous groupe non nul de (R, +). On note H + = H ∩ R+ ∗.
¬ Montrer que H + 6= ∅ et que H + admet une borne inférieure notée α.
­ On suppose que a > 0.
(a) Montrer que a ∈ H (On pourra raisonner par l’absurde )
(b) Justifier que aZ ⊂ H.
(c) Démontrer que H ⊂ aZ (On pourra montrer que pour x ∈ H, x = a[ xa ] + r avec r ∈ [0, a[).
(d) Conclure.
® On suppose que a = 0.
Soient x ∈ R et ε > 0.
(a) Justifier l’existence de b ∈ H tel que 0 < b < ε.
(b) Montrer que ]x − ε, x + ε[∩H 6= ∅ (On pourra utiliser la partie entière de xb )
(c) Conclure.

Application 1:(Somme de deux sous groupes)


Soit α, β ∈ R∗ . On pose αZ + βZ = {αn + βm /(n, m) ∈ Z2 }.
Montrer que αZ + βZ est un sous groupe de (R, +) et que
α
αZ + βZ est discet si et seulement si ∈Q
β

Application 2: (Groupe des périodes d’une fonction)

Soit f une fonction de R dans R. On note Gf = {T ∈ R /∀x ∈ R, f (x + T ) = f (x)} l’ensemble, éventuellement réduit
à {0} des périodes de f .
(a) Montrer que Gf est un sous groupe additif de R.
(b) On suppose que f est continue sur R, et périodique. Montrer que f possède une plus petite période stricte-
ment positive ou bien que f est constante.

Application 3: ( Densité de {cos(n); n ∈ N} dans [−1, 1] )

On considère l’ensemble A = {cos(n); n ∈ N}. On se propose de montrer que A est dense dans [−1, 1].
(a) Justifier que G = Z + 2πZ est dense dans R et A = {cos(g); g ∈ G}.
(b) Montrer que ∀(x, y) ∈ R2 , |cos(x) − cos(y)| ≤ |x − y|.
(c) Soit ε > 0, h ∈ [−1, 1], montrer ∃a ∈ A tel que |h − a| < ε.
(d) Conclure.

*****Fin****

ettahrifouad1.wixsite.com/prepasmarrakech page 1/3 ettahrifouad1@gmail.com


CPGE ERA MARRAKECH Corrigé du problème

¬ Comme H est un sous groupe de (R, +) non nul, il existe x0 ∈ H tel que x0 6= 0. si x0 > 0 alors x0 ∈ H + ,
sinon −x0 ∈ H + (−x0 ∈ H car −x0 est le symétrique de x0 )
donc H + est non vide.
Comme H + est non vide et minorée par 0 donc admet une borne inférieure notée a.

­ On suppose que a > 0.

(a) Montrons que a ∈ H. Par l’absurde supposons que a ∈ /H


comme a = inf(H + ) pour ε = a > 0, par la caractérisation de la borne inférieure par ε, il existe x ∈ H + tel que
a ≤ x < a + ε = 2a.
Puisque a ∈/ H alors a < x < 2a.
comme a = inf(H + ) pour ε = x − a > 0, par la caractérisation de la borne inférieure par ε, il existe y ∈ H + tel que
a ≤ y < a + ε = x.
Puisque a ∈/ H alors a < y < x. donc 0 < x − y < a
comme x, y ∈ H et H est un sous groupe de (R, +) alors x − y ∈ H par suite x − y ∈ H + ce qui est absurde car
x − y < a et a = inf(H + ).

(b) Comme a ∈ H et H est un sous groupe de (R, +) alors pour tout k ∈ Z, ka ∈ H d’où aZ ⊂ H.

(c) Montrons d’abord que pour tout x ∈ H, x = a[ xa ] + r avec r ∈ [0, a[


On a xa − 1 < [ xa ] ≤ xa , puisque a > 0 alors x − a < a[ xa ] ≤ x donc 0 ≤ x − a[ xa ] < a
On pose r = x − a[ xa ] donc r ∈ [0, a[ et x = a[ xa ] + r
Comme x, a ∈ H et H est un sous groupe de (R, +) alors r = x − a[ xa ] ∈ H
Par l’absurde si r 6= 0 alors r > 0 par suite r ∈ H + absurde car r < a et a = inf(H + ) donc r = 0
par suite x = a[ xa ] ∈ aZ

(d) D’après (b) et (c) on conclut que H = aZ.

® On suppose que a = 0.

Soient x ∈ R et ε > 0.
(a) Comme inf(H + ) = 0 par la caractérisation de la borne inférieure par ε on a l’existence de b ∈ H + tel que
inf(H + ) ≤ b < inf(H + ) + ε. donc 0 ≤ b < ε. puisque b ∈ H + alors b > 0 d’où 0 < b < ε.

(b) On a x = b[ xb ] + r avec r ∈ [0, b[ (raisonnement similaire à ­ (c))


On pose y = b[ xb ] comme b ∈ H et H est un sous groupe de (R, +) alors y ∈ H.
On y − x = −r et r ∈ [0, b[ et 0 ≤ b < ε donc −ε < −b < y − x ≤ 0 < ε d’où y ∈]x − ε, x + ε[.
ainsi y ∈]x − ε, x + ε[∩H par suite ]x − ε, x + ε[∩H 6= ∅.

(c) On conclut que H est dense dans R.


Application 1:
Montrons que αZ + βZ est un sous groupe de (R, +).
On a 0 = α × 0 + β × 0 donc 0 ∈ αZ + βZ
Soient x, y ∈ αZ + βZ donc ∃n, m, p, q ∈ Z tels que x = αn + βm et y = αp + βq
donc x − y = α(n − p) + β(m − q) ∈ αZ + βZ
Montrons que αZ + βZ est discet si et seulement si α β ∈Q
⇒ Comme αZ + βZ est discret alors il existe γ > 0 tel que αZ + βZ = γZ
On a α, β ∈ αZ + βZ donc il existe n, m ∈ Z∗ tel que α = γn et β = γm
donc α n
β = m ∈Q
⇐ On a β =∈ Q donc il existe (n, m) ∈ Z∗ × N∗ et n ∧ m = 1 tel que α
α n n
β = m d’où α = β m
0 0 0 β 0 β
n
• Soit x ∈ αZ + βZ, il existe (k, k ) ∈ Z2 tel que x = αk + βk = β m k + βk = m (nk + mk ) ∈ m Z.
β
d’où αZ + βZ ⊂ m Z.
β β
• Soit x ∈ m Z, donc il existe k ∈ Z tel que x = m k.
comme n ∧ m = 1 d’après le théorème de Bézout, il existe (u, v) ∈ Z2 tel que nu + mv = 1.
β n
par suite x = m k(nu + mv) = (β m )(ku) + β(kv) = α(ku) + β(kv) ∈ αZ + βZ.
β
On conclut que αZ + βZ = m Z, donc discret.
Application 2:
(a) Il suffit d’utiliser la caractérisation d’un sous groupe.

ettahrifouad1.wixsite.com/prepasmarrakech page 2/3 Et-tahri fouad


CPGE ERA MARRAKECH Corrigé du problème

(b) Comme f est périodique, alors il existe T > 0 tel que f soit T périodique, donc T ∈ Gf , ainsi Gf 6= {0}.
Puisque Gf est un sous groupe non nul de (R, +), alors on deux cas possible:
• Gf est discret c-à-d il existe a > 0 tel que Gf = aZ.
dans ce cas f admet une plus petite période strictement positive qui est a.
• Gf est dense dans R, dans ce cas montrons que f est constante.
Soit x ∈ R, par la caractérisation séquentielle de la densité, il existe une suite (xn )n∈N d’éléments de Gf qui
converge vers x.
Comme pour tout n ∈ N, xn ∈ Gf , alors f (xn ) = f (0)
puisque f est continue sur R, en particulier en x, par la caractérisation séquentielle de la continuité au point x,
on conclut que f (x) = f (0), ainsi f est constante.
Application 3:
(a) On a α = 1 et β = 2π, donc α 1
β = 2π ∈/ Q, d’après l’application 1 on obtient que Z + 2πZ est dense dans R.
On a A = {cos(n); n ∈ N} = {cos(k); k ∈ Z} car cos est paire
0 0
= {cos(k + 2πk ); k, k ∈ Z} car cos est 2π périodique.
= {cos(g); g ∈ G}.

(b) il suffit d’appliquer le théorème des accroissements finis à la fonction cos sur l’intervalle [x, y] si x < y ou
[y, x] si y ≤ x.

(c) On a h ∈ [−1, 1] et cos : R → [−1, 1] est surjective, alors il existe x ∈ R tel que h = cos(x).
Or G est dense dans R, alors ]x − ε, x + ε[∩G 6= ∅, soit g ∈]x − ε, x + ε[∩G.
alors |x − g| < ε et g ∈ G. On pose a = cos(g) ∈ A
On a |h − a| = | cos(x) − cos(g)| ≤ |x − g| < ε.

(d) D’après (c) on a a ∈ A∩]h − ε, h + ε[, donc pour tout h ∈ [−1, 1] et ε > 0 on a A∩]h − ε, h + ε[6= ∅
alors A dense dans [−1, 1].

ettahrifouad1.wixsite.com/prepasmarrakech page 3/3 Et-tahri fouad

Vous aimerez peut-être aussi