CPGE Reda Slaoui MPSI3 2022-2023

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Problème 1 Convolution de suites réelles

E = RN désigne l’ensemble des suites réelles. Pour u ∈ E, on note u(n) au lieu de u∞ le terme d’indice n de
la suite u. Pour u, v ∈ E, on appelle somme des suites u ct v, la suite u + v ∈ E définie par:

∀n ∈ N, (u + v)(n) = u(n) + v(n)

On sait que la loi de composition interne + sur E ainsi définie munit E d’une structure de groupe commutatif
d’élément nul égal à la suite nulle notée 0. Pour u, v ∈ E, on appelle convolé de la suite u par la suite v, la
suite u ? v ∈ E définie par:
Xn
∀n ∈ N, (u ? v)(n) = u(k)v(n − k)
k=0

La loi de composition interne ∗ sur E ainsi définie est appelée produit de convolution de suites réelles.

1 a. Montrer que ? est commutative et associative.

b. On note ε la suite réelle définie par ε(0) = 1 et ∀n ∈ N∗ , ε(n) = 0 Établir que e est élément neutre
pour ?.
c. Montrer que ? est distributive sur +
d. Que dire de la structure (E, +, ?)?
2 a. Soit ρ ∈ R ct u la suite réelle définie par ∀n ∈ N, u(n) = ρn Montrer que l’élément u est inversible et
déterminer son inverse.
b. On note F = R(N) l’ensemble des suites réelles nulles à partir d’un certain rang.
Montrer que F est un sous-anneau de l’anneau (E, +, ?)
3 On se propose maintenant de déterminer les éléments inversibles de l’anneau (E, +, ?)
a. Soit u un élément inversible de l’anneau (E, +, ?). Montrer que u(0) 6= 0
b. Inversement soit u ∈ E, tel que u(0) 6= 0. Montrer que u est inversible.
4 On se propose maintenant de justifier l’intégrité de l’anneau (E, +, ?) Soit u, v ∈ E tels que u 6= 0 et
v 6= 0 On pose p = min{n ∈ N/u(n) 6= 0} et q = min{n ∈ N/v(n) 6= 0}
a. Justifier l’existence de p et q.
b. Montrer que (u ? v)(p + q) 6= 0
c. Conclure.

Problème 2 Comportement de f et f 0 , en +∞

on pose I =]0; +∞[. On considère une application f : I → R de classe C 1 , sur I.

1 Rappeler l’énoncé du théorème de l’égalité des accroissements finis.

f (x)
2 On suppose dans cette question que lim f 0 (x) = 0. On veut montrer que lim = 0. On se fixe
x→+∞ x→+∞ x
ε>0
a. Montrer qu’il existe x0 ∈ I tel que,

∀x > x0 , |f (x) − f (x0 )| ≤ ε|x − x0 |

b. En déduire qu’il existe x1 ∈ I, tel que

 
 f (x) 
∀x > x1 , 
  ≤ 2ε
x 
c. Conclure.

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f (x)
d. Donner un exemple simple de fonction f de classe C 1 sur I telle que lim = 0, et f 0 n’a pas
x→+∞ x
de limite en +∞.
3 On suppose dans cette question que lim f 0 (x) = l ∈ R∗
x→+∞

f (x)
a. Montrer que lim = l (on pourra poser g(x) = f (x) − l.x).
x→+∞ x
b. Déterminer lim f (x) (on distinguera les cas suivant le signe de l).
x→+∞
c. Donner un exemple simple de fonction f de classe C 1 sur I telle que lim f 0 (x) = 0 et f n’a pas de
x→+∞
limite en +∞.
4 On suppose dans cette question que lim f 0 (x) = +∞. On se fixe un réel A.
x→+∞
a. Montrer qu’il existe x0 ∈ I, tel que

∀x > x0 , f (x) − f (x0 ) > A(x − x0 ).

b. En déduire qu’il existe x1 , tel que

f (x)
∀x > x1 , >A−1
x
f (x)
c. En déduire la limite en +∞ de la fonction x 7→
x
f (x)
d. Que dire de la limite en +∞ de la fonction x 7→ lorsque lim f 0 (x) = −∞? Justifier.
x x→+∞
f (x)
e. Soit f (x) = sin(x2 ) + x2 , montrer que f est C 1 sur I, et lim = +∞, mais que f 0 n’a pas
x→+∞ x
de limite en +∞.
5 Dans cette question on suppose que f 0 est croissante et bornée sur I, et que f est également bornée sur I.
a. Montrer que lim f 0 (x) = 0
x→+∞
b. Montrer que f admet une limite finie en +∞.
c. En étudiant l’exemple f : x 7→ x − ln(x + 1) sur I, montrer que les deux résultats précédents sont
faux si f n’est pas supposée bornée.

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