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Cours de Mathématiques L1S1

Algèbre et Analyse

Université d’Orléans, 2019-2020

julien.barre@univ-orleans.fr
stephane.cordier@univ-orleans.fr
simona.mancini@univ-orleans.fr
Programme du cours

Algèbre & Analyse


1. Éléments du langage mathématique : N, Z, Q, R
2. Suites
3. Equations et inéquations
4. Systèmes linéaires
5. Nombres Complexes C
6. Factorisation de polynômes
7. Fonctions
8. Limite de fonctions, continuité
9. Dérivées
10. Étude de fonctions
1. Eléments du langage mathématique
Introduction
Les mathématiques sont un langage rigoureux qui sert à décrire des
problèmes issus des sciences naturelles (biologie, physique, chimie,
geosciences) ou technologiques (informatique, imagerie), mais il
sert aussi à rendre les calculs exacts et vérifiables. Elles se sont
développées premièrement grâce aux nécessités de résolution de
problèmes concrets, mais elles sont devenues aussi une science à
part entière avec le développement d’objets mathématiques
(ensembles, fonctions, suites...) et des outils (théorèmes) pour leur
manipulation.
Rappelons quelques ensembles que vous avez déjà rencontrés :
ensemble vide ∅
entiers naturels N = {0, 1, 2, 3, . . .}
entiers Z = {. . . , −2, −1, 0, 1, 2, . . .}
rationnels Q = {p/q : p ∈ Z, q ∈ Z \ {0}}

réels R par exemple π, e, 2, ln(3), . . .
complexes C (après)
Propriétés et opérations des ensembles
Les propriétés que nous allons étudier s’appliquent à tout ensemble,
comme ceux définis par des listes
A = {bleu, blanc, rouge}, B = {carré, rectangle, trapèze}.
I appartenance : x ∈ A, x ∈
/A
I sous-ensemble : B ⊂ A : pour tout x, si x ∈ B alors x ∈ A
I complémentaire : B ⊂ A, B c = {x : x ∈ A, x ∈
/ B}
I différence : A \ B = {x : x ∈ A, x ∈
/ B}
I intersection : A ∩ B = {x : x ∈ A et x ∈ B}
I union : A ∪ B = {x : x ∈ A ou x ∈ B}
I produit cartésien : A × B = {(x, y ) : x ∈ A, y ∈ B}
A
A B A B A B

Bc A\B A∩B A∪B


L’utilisation de : {. . .}, (. . .), [. . .]
{a, b} définit l’ensemble composé par ce qui est entre les accolades
(décrit par une liste ou une propriété) :
{{1}, {1, 2}, 1, 2}, {x ∈ R : x > 0}
(a, b) définit le couple d’éléments d’un ensemble décrit par un
produit cartésien
(1, 2) ∈ R × R est le point du plan avec x = 1 et y = 2
[a, b] décrit l’intervalle contenant tous les éléments entre a et b,
avec a et b inclus.
2, 33 ∈ [1, 4], [1, 4] ∩ N = {1, 2, 3, 4}, [1, 4] ⊂ R
[a, b[ décrit l’intervalle contenant tous les éléments entre a et b,
avec a inclus et b exclu.
[1, 4[ ∩N = {1, 2, 3}, [1, ∞[ ⊂ R
]a, b] décrit l’intervalle contenant tous les éléments entre a et b,
avec a exclu et b inclus.
]1, 4] ∩ N = {2, 3, 4}, ]1, 4] ⊂ R
]a, b[ décrit l’intervalle contenant tous les éléments entre a et b,
avec a et b exclus.
]1, 4[ ∩ N = {2, 3}, ]1, 4[ ⊂ R
Quantificateurs

∀a ∈ A signifie que l’énoncé en question est vrai pour tout


élément a de l’ensemble A.
∃a ∈ A signifie que l’énoncé en question est vrai au moins pour un
élément de l’ensemble A.

Nous pouvons "renforcer" le quantificateur ∃ par ∃! qui signifie


qu’il existe un et un seul élément d’un ensemble vérifiant l’énoncé
en question.

Attention : l’ordre des quantificateurs dans une phrase est


important et change sa signification :

∀x ∈ R ∃y ∈ R (x + y > 0)

∃y ∈ R ∀x ∈ R (x + y > 0)
Alphabet grec
Raisonnements
En mathématique, toute affirmation doit être justifiée.
I Raisonnement direct : montrer que A implique B (A ⇒ B),
cela veut dire que nous supposons A vrai et que nous en
déduisons B.
I Cas par cas : cela revient à séparer en plusieurs parties (cas)
un raisonnement (par exemple si x > 0, si x = 0, si x < 0).
I Contraposée : pour montrer que A ⇒ B, nous montrons
l’affirmation équivalente nonB ⇒ nonA.
I Absurde : pour montrer que A ⇒ B, nous supposons que A
est vrai et B est faux et arrivons à une contradiction.
I Contre-exemple : exemple qui montre que A ⇒ B est faux.
I Récurrence : montrer ∀n ∈ N qu’une affirmation est vraie.
i) Pour n = 0,
ii) "vraie pour n − 1" ⇒ "vraie pour n".
Les relations d’ordre : <, >, ≤, ≥, =
Dans les ensembles N, Z, Q, R nous pouvons introduire la notion
de relation d’ordre qui sert à ordonner les nombres. Par exemple :
N : 0 < 1 < 2 < 3 < ...
Z : . . . , −2 < −1 < 0 < 1 < 2 < . . .
p p0 p p0 pq 0 − p 0 q
Q: ≤ 0 ⇐⇒ − 0 ≤ 0 ⇐⇒ ≤0
q q q q qq 0
 
0 0 0 0
pq ≤ p q
 pq ≥ p q

⇐⇒ et ou ⇐⇒ et

 0 
 0
qq > 0 qq < 0
R : x ≤ y ⇐⇒ x − y ≤ 0

Attention à ne pas confondre ⊂, utilisé pour les ensembles, et <


×
utilisé pour les éléments des ensembles : N ⊂ Z, mais N < Z , et
×
1 < 2, mais 1 ⊂ 2.
Valeur absolue et inégalités triangulaires

(
x, si x ≥ 0
La valeur absolue de x ∈ R, est définie par : |x| =
−x, si x < 0

Nous avons les propriétés suivantes:


I |x| ≥ 0 ;
I | − x| = |x| ;

I x 2 = |x| ;
I |xy | = |x| |y |;
I l’inégalité triangulaire : |x + y | ≤ |x| + |y | ;

I seconde inégalité triangulaire : |x| − |y | ≤ |x − y |.
Quelques rappels
Opérations avec des fractions
Pour a, b, c, d ∈ R et quand nécessaire 6= 0, on a :
a c ad ± cb ac ac a/b ad a c
± = , = , = , = ⇐⇒ ad = bc
b d bd bd bd c/d bc b d

Égalités remarquables
Pour a, b ∈ R

(a + b)(a − b) = a2 − b 2 , (a ± b)2 = a2 ± 2ab + b 2


n    
n
X n n−k k n n!
(a + b) = a b , avec =
k k k! (n − k)!
k=0

Binôme de Newton

Le coefficient binômial peut être aussi cal-


culé grâce au triangle de Pascal
Manipulation de puissances

Nous rappelons ici quelques règles de calcul pour les puissances.

Soient n, m ∈ N non tous nuls, et x ∈ R, x ≥ 0 et/ou x 6= 0 quand


nécessaire, nous avons:

x n x m = x n+m , (x n )m = x nm ,
1 √
x −n = , x 1/n = n x
xn
D’où :
xn √
= x n−m , x n/m =
m
x n.
xm

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