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Chapitre 1 Nombres et intervalles

1) Ensemble de nombres
Définition : l'ensemble des réels

On considère une droite munie d'un repère (O ; I ) .


L'ensemble des nombres réels est l'ensemble des abscisses des points de cette droite , appelée
droite numérique. L'ensemble des nombres réels est noté ℝ .

L'abscisse de B est −2 .

2
Exemples : 17 ∈ ℝ , √2 ∈ ℝ ; −3 ∈ ℝ ; π ∈ ℝ .

Définitions : d'autres ensembles de nombres


L'ensemble des entiers naturels est l'ensemble ℕ des entiers positifs ou nuls : 0 ; 1 ; 2;
3..
L'ensemble des entiers relatifs est l'ensemble ℤ des entiers (négatifs, positifs ou nuls) :
−2 ;−1 ; 0 ;1 ; 2.... .
L'ensemble des nombres rationnels est l'ensemble ℚ des nombres qui peuvent s'écrire
p
sous la forme où p ∈ℤ et q appartient à l'ensemble des entiers ℕ privé de 0.
q

L'ensemble des nombres décimaux, noté D , est l'ensemble des nombres rationnels de la
a
forme où n∈ℕ et a ∈ℤ .
10 n
472
Par exemple, 4,72 est un décimal car 4,72=
10 2
Propriété des sous-ensembles

ℕ⊂ ℤ⊂ D ⊂ ℚ⊂ ℝ

Remarque : certains nombres réels ne sont pas rationnels ; Par exemple √ 2 est un réel mais n'est
pas un rationnel. On dit que √ 2 est un nombre irrationnel. Cela signifie qu'il est impossible
d'écrire √ 2 sous la forme d'une fraction.

De même : π∈ℝ mais π∉ℚ . Le nombre π est un irrationnel.

Propriété (admise)

Tout nombre rationnel r a une forme irréductible unique, c'est-à-dire qu'il existe un unique entier
a
relatif a et un unique entier naturel b non nul tels que r = et tels que le seul diviseur positif
b
commun à a et b soit 1.

Démonstration 1 :
1
Démontrons que n'est pas un nombre décimal.
3

Nous allons faire une démonstration par l'absurde.


1
Je suppose que est un nombre décimal.
3
1 1 a
Alors peut s'écrire sous la forme = avec n∈ℕ et a ∈ℤ .
3 3 10 n
Donc on a , 10n =3×a

Or 3×a est un multiple de 3, donc 10n devrait être aussi un multiple de 3.


C'est-à-dire que 3 devrait être un diviseur de 10n , donc de 10.
Ce qui est absurde.
Donc la supposition faite au départ est nécessairement fausse ;
1
Donc n'est pas un nombre décimal.
3

Remarque : nous démontrerons dans un autre chapitre que √ 2 est un irrationnel.


2) Les intervalles de ℝ

Définition : Soient a et b deux nombres réels.


L'intervalle fermé [a ;b] est l'ensemble des réels x tel que a≤ x≤b .

L'intervalle ouvert ]a ; b [ est l'ensemble des réels x tel que a< x<b .

D'où :
Intervalle Ensemble des réels x tel que
[a ; b] a≤x≤b
]a ; b ] a< x≤b
[ a;b[
]a ; b [

Définition : Soient a un nombre réel.


L'intervalle [ a ;+∞[ est l'ensemble des réels x tel que x≥a .

Ainsi :
Intervalle Ensemble des réels x tel que
]a ;+∞[ x>a
]−∞ ; a ]
]−∞ ; a [

N-B : ℝ=]−∞ ;+∞[ .

Représentation graphique à l'aide d'une droite graduée :

Représenter l'intervalle [−2 ; 3[ sur une droite graduée :

Définition :
Soient I et J deux intervalles.
L'intersection de I et J est l'ensemble des réels qui appartiennent à la fois à I et à J.
On note I ∩J

La réunion de I et J est l'ensemble des réels qui appartiennent à I ou à J.


{les éléments peuvent être que dans I, que dans J, ou dans les deux ensembles }
On note I ∪J

Exemples : [−4 ; 2]∪[0 ;7]=[−4 ; 7]

[−4 ; 2]∩[0 ; 7]=[0 ; 2]


3) Valeur absolue d'un nombre réel

Définition
Soit x un nombre réel.
On appelle valeur absolue de x, et on note ∣x ∣ , le nombre réel égal à : {−xx si x≥0
si x<0

Exemples : ∣−4 ∣=−(−4)=4 ; ∣23 ∣= 23

Définition et propriété :
Soient a et b deux nombres réels. On appelle distance entre a et b le nombre ∣ b−a ∣ .

Soient x et r deux nombres réels avec r >0 .

x ∈[ a−r ; a+r ] si et seulement si ∣ x−a ∣≤r

Exemples :

Quelle est la distance entre −7 et 2 ? ∣ 2−(−7) ∣=∣9 ∣=9

Le nombre réel x appartient à l'intervalle [11,98 ; 12 ,02] si et seulement si ∣x−12 ∣≤0,02


4) Calculs avec les fractions

Quelques exemples de calculs pour se rappeler ce qui a été vu au collège.

1 1
+ =...
3 6

2
3× =...
5

4 2 1
× − =...
3 5 5

5
6−3× =...
7

3
7
=...
1
4

3
L'inverse de est : …
4

3
L'opposé de est :: ...
4

Le nombre qui multiplié par 3 donne 11 est :


5) Puissances

Définition : Soient a un nombre réel et n un entier strictement positif.

a n=a×a×a×....×a n facteurs égaux à a

−n 1 1
Si a≠0 a = =
a a×a×a×....×a
n

Si a≠0 a 0=1

Exemple : 2 3=2×2×2=8

−2 1 1
5 = =
5
2
25

Propriétés Calculs avec les puissances


Soient a et b deux nombres réels non nuls, m et n deux entiers relatifs.
m n m+n
a ×a =a
m
a m−n
n =a
a
m n m×n
(a ) =a
m m m
a ×b =(a×b)
m
am
bm
= ()
a
b

Exemples : 4 3×4 2=45

23
−4
=23−(−4) =27
2

2 3×53=( 2×5)3=103=1000

Définition : Écriture scientifique


n
L'écriture scientifique d'un nombre décimal est a×10 , où n est un entier relatif et a est un
nombre décimal tel que 1≤∣a∣<10 .

Exemple : L'écriture scientifique de 256,5 est 2,565×102 .


6) Racine carrée

Définition(rappel) : Soit a un nombre positif. La racine carré de a est l'unique nombre réel
positif dont le carré est égal à a.
Pour tout a≥0 , ( √ a)2 =a .

Exemple : ( √ 3)2 =3 .

NB : Les carrés parfaits : 1 ; 4 ; 9 ; 16 ; 25 ; 36 ; 49 ; 64 ; 81 ; 100 ; 121 ….

Propriétés : Soient a et b deux nombres réels positifs.

√ a×√ b=√ a×b . (1)

Si b≠0 ,
√ a √a
=
b √b
(2)

Démonstration :
1. On considère a et b deux nombres réels positifs. On en déduit que a b≥0 donc
2
( √ ab) =ab .
2 2 2
De plus, ( √ a×√ b) = √ a ×√ b =ab .
Ainsi, √ ab et √ a×√ b sont deux nombres positifs qui ont le même carré : ils sont égaux.
2

2. Avec a≥0 et b≠0 , on a


2 2
a
b
≥0 donc (√ )
a
b
=
a
b
.

De plus,
( )
√a = √a = a .
√b √b 2 b
Par conséquent,
a
b √
et √ sont deux nombres positifs qui ont le même carré : ils sont égaux.
a
√b

Exemple :
√ 100
4
= √ 25=5 ; √100 = 10 =5
√4 2

Applications : Simplifier des expressions avec des racines carrées.


{penser aux carrés parfaits}

√ 100
4
=...

√ 12=..
2 √ 5+4 √ 5=...

7 √ 3−√ 27=...

√ 12+6 √ 3=...

Si a et b sont strictement positifs: √ a+b<√ a+√ b (3)

Démonstration
Considérons le triangle rectangle ABC suivant :

D'après le théorème de Pythagore,


√ 2 2
BC =√ AB 2+ AC 2= √ a +√ b = √ a+b
Les points ne sont pas alignés. L'inégalité
triangulaire nous donne par ailleurs :
BC < AB+ AC .

On a alors : √ a+b<√ a+√ b

♣ Attention : la propriété (3) implique que si a>0 et b>0 , on a √ a+√ b≠√ a+b
√ 16+√ 9=4+3=7 et √ 16+9=√ 25=5

Propriété :
Pour tout nombre réel a : √ a2 =∣a ∣

Démonstration :
Pour tout a≥0 , √ a 2=√ a×a=√ a×√ a=(√ a)2=a=∣a ∣ .

Pour tout a<0 , a 2=(−a)2 . On a donc −a>0 et en utilisant ce qui a été prouvé avant :
√ a 2=√(−a )2=−a=∣a ∣
Algorithme : Déterminer par balayage un encadrement de √ 2 d'amplitude 10−n
p 60 Barbazo

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