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Chapitre 1: Manipuler les nombres réels

I. Structure de ℝ

1) Les différents types de nombres

Définition :{0;1;2;....} sont les nombres entiers naturels, cet ensemble se note ℕ .
Notation: quand un nombre appartient à un ensemble, on utilise le symbole ∈ : 2 ∈ ℕ ; mais -4
∉ ℕ.

Définition :{…;-2;-1;0;1;2;...} sont les nombres entiers relatifs, cet ensemble se note ℤ .
Remarque: ℕ est inclus dans ℤ , on note ℕ ⊂ ℤ .

Définition : 4,15 et 7 sont des exemples de nombres décimaux: ils ne possèdent qu'un nombre
fini de chiffres après la virgule. Cet ensemble se note D .
Remarque: ℤ ⊂ D .

Propriété: tous les nombres décimaux peuvent s'écrire sous différentes formes:
1315
- sous forme de fraction dont le dénominateur est une puissance de 10. Exemple : 13,15 = .
100
- sous notation scientifique : une seul chiffre non nul avant la virgule multiplié par une puissance
de 10 . Exemple : −13,15 = −1,315 × 101 .

Définition: un nombre rationnel ou fraction est un nombre qui peut s'écrire comme quotient de
2
deux nombres entiers. Cet ensemble se note ℚ . ∈ ℚ ; -4 aussi; et même D ⊂ ℚ .
5
Attention: certains rationnels ne sont pas décimaux car ceux-ci ne possèdent pas un nombre fini
de chiffres après la virgule.

1 1 3 1 2 3 4
Quelques valeurs: =0,5 ; =0, 25 ; =0, 75 ; =0 ,2 ; =0, 4 ; =0 ,6 ; =0, 8 ;
2 4 4 5 5 5 5
1 2
cependant =0,3333333333 …. ≈ 0,333 à 10−3 près ; et ≈ 0,67 à 10−2 près.
3 3

Définition : tous les nombres que nous utilisons sont des nombres réels. Cet ensemble se note ℝ .
Les réels qui n'appartiennent pas à ℚ ( ni aux ensembles précités) sont appelés irrationnels.

Définition : chercher la nature d'un nombre, c'est déterminer le plus petit ensemble auquel il
appartient. Par exemple, -2,7 est un décimal même s'il appartient à ℚ et à ℝ aussi.

Schéma récapitulatif :

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Notation: ℝ + est l'ensemble des réels positifs ou nul, ℝ - celui des réels négatifs ou nuls,
ℝ * = ℝ \{0} est l'ensemble des réels privés de 0.

2) La droite numérique

Définition : chaque nombre réel est associé à un point sur une droite graduée: c'est l'abscisse de ce
point, et la droite graduée est appelée droite numérique ou droite des réels.

Exemple : donner :
a) la nature de π ,
b) un encadrement de π par deux entiers consécutifs ;
c) un encadrement de π par deux nombres décimaux distants de 0,001 unité sur la droite
numérique , c'est-à-dire à 10−3 près.
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Définition : un encadrement du nombre réel x par deux nombres réels a et b est l'écriture
a⩽ x⩽b . L'amplitude d'un encadrement est la différence b−a .

Exemple : donner :
a) la nature de π ,
b) un encadrement de π d'amplitude 1 ;
c) un encadrement de π d'amplitude 1 par deux entiers;
d) un encadrement de π d'amplitude 0,001 ; on dit aussi à 10−3 près.

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Remarque : lorsqu’un nombre est utilisé pour décrire une grandeur mesurée ou bien calculée, par
exemple en Physique ou en SVT, le nombre de chiffres que comporte ce nombre donne une
indication sur la précision de la mesure ou du calcul.

Définition : dans un nombre réel, les chiffres significatifs, notés cs, sont ceux situés à droite du
premier non nul, celui-ci compris.
Attention : si le nombre réel est écrit en notation scientifique, la puissance de 10 ne compte pas.

Exemple : le nombre de chiffres significatifs de 6,670 est 4, le nombre de chiffres significatifs de


078,789 est 5, le nombre de chiffres significatifs de 7,5×105 est 2.

Propriété : lors des calculs utilisant des nombres issues d'une mesure, le résultat doit comporter le
même nombre de chiffres significatifs que celui qui en avait le moins au départ du calcul (en
arrondissant).

Exemple : 2 ,689×3,6×10 5≈9 ,7×10 5 (4 cs pour 2,689; 2 cs pour 3,6×105 et pour le résultat)

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II. Intervalles
1) Intervalles

Définition : un intervalle est une partie « sans trou » de la droite des réels. On appelle bornes les
extrémités d'un intervalle.
Exemple : l'ensemble suivant est un intervalle : il contient tous les nombres réels strictement
compris entre 1 et 3 :

Propriété : soit a et b deux nombres réels. On peut consigner dans un tableau les différentes
formes d'intervalles:

Intervalles Représentation Ensemble des réels x tels que


[ a ; b ] intervalle fermé a⩽ x ⩽b

] a ; b [ intervalle ouvert a < x <b

] a ; b ] semi-ouvert ou semi- a < x ⩽b


fermé

[ a ; b [ semi-ouvert ou semi- a⩽ x <b


fermé

[ a ;+ ∞ [ intervalle fermé x⩾a

]−∞ ; b [ intervalle ouvert x<b

Attention: le crochet pour −∞ et +∞ est toujours ouvert. ℝ = ]−∞ ; +∞ [ .

Remarque 1: pour noter l'appartenance d'un réel à un intervalle, on utilise ∈ : 2 ∈ [ 0 ; 8 ] . Pour


noter l'inclusion d'un intervalle dans un autre, on utilise ⊂ : [ 0 ; 8 [ ⊂[ 0 ; 8 ] .

2) Valeur absolue

Définition : si x est un nombre réel, on appelle valeur absolue de x la distance entre l'image de
x et l'image de 0 sur la droite numérique. On note ∣x∣ la valeur absolue de x .
Autrement dit, ∣x∣= x lorsque x⩾0 et ∣x∣=−x si x<0 .

Exemple : ∣4 ,56∣ =____________ ; ∣−6∣ =_______________ .

Propriété : Soit r un nombre réel. L'ensemble des nombres réels x tels que ∣x∣⩽r est
l'ensemble des réels dont la distance entre l'image de x et l'image de 0 sur la droite numérique
est inférieure ou égale à r . Autrement dit, cet ensemble est l'intervalle [−r ; r ] .

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Illustration : ∣x∣⩽2 a pour solution [−2 ; 2 ] .

Théorème : Soit x et a deux nombres réels. Alors ∣x−a∣ est la distance entre les deux images
respectives de x et de a sur la droite numérique.

Démonstration :________________________________________________________________
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Propriété : Soit r et a deux nombres réels. L'ensemble des nombres réels x tels que ∣x−a∣⩽r
est l'ensemble des réels dont la distance entre l'image de x et l'image de a sur la droite
numérique est inférieure ou égale à r . Autrement dit, cet ensemble est l'intervalle [ a−r ; a+r ] .

Exemple : Résoudre : a) ∣x∣<3 b) ∣x−5∣=4 c) ∣x−6∣⩽2


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III. Un peu d'arithmétique


1) Notion de multiple et de diviseur

Définition : si a et b sont deux nombres entiers naturels, on dit que b est un multiple de a s'il
existe un nombre entier k tel que b=a×k . Dans ce cas, on dit que a divise b , ou que a est
un diviseur de b .

Exemple : 6 est un multiple de 3 et 3 divise 6, car 6=2 × 3.

1
Démonstration : n'est pas décimal car :___________________________________________
3
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_____________________________________________________________________________

Démonstration : la somme de deux multiples d'un même nombre entier a est aussi un multiple
de a :
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Utilisation : on peut simplifier une fraction à l'aide des diviseurs communs du numérateur et du
dénominateur de celle-ci. Une fraction dont le numérateur et le dénominateur n'ont plus de
diviseurs communs à part 1 est dite irréductible.

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65 5×13 13 13
Exemple : = = . est une fraction irréductible.
15 5×3 3 3
Démonstration : √ 2 est irrationnel car :_____________________________________________
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Définition : un nombre entier naturel qui est un multiple de 2 est dit pair ; sinon on dit qu'il est
impair.

Exemple : 6 est pair, 7 impair.

Démonstration : le carré d'un nombre impair est impair.


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2) Nombre premier

Définition : un nombre entier naturel qui n'a que deux diviseurs, 1 et lui-même, est dit premier.

Exemple : 7 est un nombre premier, 8 non car 8 est un multiple de 1,2,4 et 8.


Exemple : rendre irréductible chaque fraction en décomposant le numérateur et le dénominateur
96 360 180
en produit de facteurs premiers : a) b) c) .
68 252 96

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Bilan chapitre 1
Capacités associées :
je connais les ensembles de nombres et je sais déterminer la nature d'un nombre
je sais associer à chaque point de la droite graduée un unique nombre réel
je sais représenter un intervalle
je sais déterminer si un nombre appartient à un intervalle
je sais encadrer un réel par des décimaux suivant une amplitude donnée
je sais présenter les fractions sous forme irréductible
je sais modéliser des problèmes mobilisant les notions de multiple, de diviseur,
de nombre premier
je sais arrondir un résultat avec le nombre de chiffres significatifs adéquat dans
le cadre d'une situation précise

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