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TECHNIQUES D’ANALYSE ECONOMIQUE 1

1.1 Introduction

Samiratou Kora Chabi


Université de Montréal
ECN 1070 A

Les sous ensembles de R

Les entiers naturels (N) : 0, 1, 2, ...


Les entiers relatifs (Z) : ..., -2, -1, 0, 1, 2, ...
Les décimaux relatifs (D) : Un nombre décimal relatif est un nombre positif ou
négatif qui peut s’écrire exactement avec un nombre fini de chiffres après la
virgule. Un nombre décimal relatif peut aussi s’écrire sous la forme 10an où a est
un nombre entier relatif et n est un nombre entier naturel.
a
Les nombres rationnels (Q) s’écrivent sous la forme , avec a et b des entiers
b
relatifs et b ̸= 0
L’écriture décimale d’un nombre rationnel est soit finie, soit infine et périodique
(-5/4=-1.25,11/70=0.1 571428 571428... , 100/3=33.333...)
Les irrationnels (Q′ ) : Nombres réels qui ne sont pas rationnels. Leur écriture
décimale est infinie et non périodique
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Algèbre élémentaire

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Puissances
Si a est un nombre donné et n un entier naturel, alors

an = a · a · · · a (n f ois)
( )3
p p p p
Illustration : Si p ̸= 0, alors = · ·
q q q q
p
Dans cet exemple, a = q et n = 3
Proprietés générales des puissances
Pour tous nombres a et b et pour tous entiers naturels m et n :
1 a0 = 1 (si a ̸= 0)
2 an · am = an+m
3 an /am = an−m
4 (an )m = an·m
5 (a · b)n = an · bn
( )n
a an
6 = n
b b
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Fractions

Pour tous nombres a, b , c et d :


Addition de fractions :
a b a+b
1 + =
c c c
a c a·d+b·c
2 + =
b d b·d
c a·d+c
3 a+ =
d d

Multiplication et division de fractions :


b a·b
1 a· =
c c
a c a·c
2 · =
b d b·d
a c a d a·d
3 ÷ = · =
b d b c b·c
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La racine carrée

Racine carrée :
√ √
Pour tout nombre positif ou nul a, si x2 = a, alors x = a ou x = − a

Remarque

Si x2 = a alors |x| = a
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Racines réelles d’un polynôme d’ordre 2

Un polynôme d’ordre 2 a la forme suivante : ax2 + bx + c (avec a ̸= 0)


où a, b et c sont des réels et x est une variable inconnue.
Les racines du polynôme ci-dessus sont les valeurs de x telles que

ax2 + bx + c = 0

Pour trouver les racines, on applique la méthode du discriminant


1 On calcule ∆ = b2 − 4ac
Si ∆ ≥ 0 le polynôme admet des racines réelles (on peut continuer)
Si ∆ < 0, le polynôme n’admet pas de racines réelles (utilisation de nombres
complexes pour continuer)
√ √
−b − ∆ −b + ∆
2 Si ∆ ≥ 0, alors les racines sont x1 = et x2 =
2a 2a
Remarque : Si ∆ = 0, x1 et x2 sont identiques ; on dit alors que le
polynôme admet une racine double
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Racines réelles d’un polynôme d’ordre 2

Explication de la méthode du discriminant


f (x) = ax2 + bx + c
b
f (x) = a(x2 + x) + c
a
2 b
f (x) = a(x + 2 x) + c
2a
b 2 b2
f (x) = a[(x + ) − 2 ] + c
2a 4a
b 2 b2
f (x) = a(x + ) − +c
2a 4a
b b − 4ac
2
f (x) = a(x + )2 −
2a 4a
b 2 ∆
f (x) = a(x + ) −
2a 4a
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Racines réelles d’un polynôme d’ordre 2

Etudions à présent trois possibilités selon le signe de ∆


∆>0
f (x) = 0
b ∆
a(x + )2 − =0
2a 4a
b ∆
(x + )2 = 2
2a √ 4a √
b ∆ b ∆
x+ = ou x + =−
2a √2a 2a √ 2a
−b + ∆ −b − ∆
x= ou x =
2a 2a
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Racines réelles d’un polynôme d’ordre 2

∆=0
f (x) = 0
b ∆
a(x + )2 − =0
2a 4a
b ∆
(x + )2 = 2
2a 4a
b 2
(x + ) = 0
2a
−b
x=
2a
∆<0
f (x) = 0
b ∆
a(x + )2 − =0
2a 4a
b ∆
(x + )2 = 2
2a 4a
b 2 ∆
(x + ) = 2 < 0 (absurde)
2a 4a
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La valeur absolue

Valeur absolue :
Soit a un nombre réel, la valeur absolue de a est définie comme suit :
{
a si a ≥ 0
|a| =
−a si a < 0

|x| ≤ a signifie que −a ≤ x ≤ a

Exemple Trouver tous les nombres x tel que |3x − 2| ≤ 5. Vérifier d’abord si
cette inégalité est satisfaite pour x = −3, x = 0, x = 7/3
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Logique mathématique

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Quelques définitions

Proposition : Énoncé qui peut être vrai ou faux

Exemple : ≪Tous les individus qui respirent sont en vie≫. ≪Tous les individus
qui respirent sont en bonne santé≫

Implication : P ⇒ Q (lire ≪P implique Q≫, ou encore ≪si P est vrai alors Q


est vrai≫, ou encore ≪Q est une conséquence de P≫)

Exemple : Je vis à Montréal ⇒ Je vis au Canada.

Remarque : P ⇒ Q est équivalent à (non Q) ⇒ (non P)

Exemple : Je ne vis pas au Canada ⇒ Je ne vis pas à Montréal


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Condition nécessaire et suffisante

P est une condition suffisante pour Q si P ⇒ Q (Pour que Q soit réalisée, il


suffit P)
Exemple : x>4 est une condition suffisante pour x>0 donc x > 4 ⇒ x > 0
Q est une condition nécessaire pour P si P ⇒ Q (Pour que P soit réalisée, il
faut Q)
Exemple : x>0 est une condition nécessaire pour x>4 donc x > 4 ⇒ x > 0
P est une condition nécessaire et suffisante pour Q si P ⇒ Q et Q ⇒ P .
Dans ce cas P est vrai si et seulement si Q l’est et vice-versa (on note P ⇔ Q).
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La démonstration

Tout théorème mathématique peut être mis sous la forme d’une implication
P ⇒ Q où P représente l’hypothèse (ce que l’on sait) et Q la conclusion.
Illustration 1 : On veut démontrer la proposition P ⇒ Q
- Démonstration directe : on montre que si P est vrai alors Q est vrai
- Démonstration indirecte (contraposition) : on montre que que si Q n’est pas
vrai, alors P n’est pas vrai
- Démonstration par l’absurde : on suppose que la proposition à démontrer est
fausse (P est vrai mais Q est faux), et on montre que cette supposition conduit
à une contradiction.
Illustration 2 : On veut démontrer que P ⇔ Q
- on démontre successivement P ⇒ Q puis Q ⇒ P

Exemple : Utiliser trois méthodes différentes pour montrer que

−x2 + 5x − 4 > 0 =⇒ x > 0


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La démonstration

Remarques :
Un exemple n’est pas une preuve suffisante pour démontrer une généralité.
On peut cependant parfois utiliser un exemple pour conclure une
démonstration par l’absurde.
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Preuve par induction

On veut démontrer que la proposition A(n) est vraie pour tout entier naturel n.
La preuve par induction (ou par récurrence) suit les étapes suivantes :
1 Montrer que A(n0 ) est vrai ; n0 ici est le premier entier naturel consideré
dans la proposition. il peut être égal à 0, 1, 2 ...
2 Montrer que si la proposition est vraie à un ordre k, alors elle est aussi vraie
à l’ordre k + 1
3 Conclure
Exemple de proposition à démontrer par induction :
Montrer que 1 + 2 + 3 + · · · + n = 21 n(n + 1), pour tout entier naturel n ≥ 1
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Preuve par induction

-Pour n=1, on a :
1
1 = 1(1 + 1)
2
1=1
Donc la proposition est vraie pour n=1.
-Supposons que la proposition est vraie pour k, donc :
1 + 2 + 3 + · · · + k = 21 k(k + 1)
-Montrons que la proposition est vraie pour k+1 :
1
1 + 2 + 3 + ... + k + (k + 1) = k(k + 1) + (k + 1)
2
1
1 + 2 + 3 + ... + k + (k + 1) = (k + 1)( k + 1)
2
1 2
1 + 2 + 3 + ... + k + (k + 1) = (k + 1)( k + )
2 2
1
1 + 2 + 3 + ... + k + (k + 1) = (k + 1)(k + 2)
2
1
1 + 2 + 3 + ... + k + (k + 1) = (k + 1)(k + 1 + 1)
2
La proposition est ainsi démontrée par induction.
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Les ensembles

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Les ensembles

Bref aperçu

Un ensemble est une collection d’objets. Les objets contenus dans un ensemble
sont les éléments de cet ensemble
Si x est un élément de A, on dit que x appartient à A et on note x ∈ A (si x
n’est pas un élément de A, on note x ∈/ A)
Si A et B sont deux ensembles B est un sous-ensemble de A (noté B ⊆ A) si
chaque élément de B est un élément de A
Deux ensembles A et B sont égaux (noté A=B) si A et B sont composés des
mêmes éléments.
Pour montrer que A=B, il faut et il suffit de montrer que B ⊆ A et A ⊆ B
A ∪ B = {x : x ∈ A ou x ∈ B} (A union B)
A ∩ B = {x : x ∈ A et x ∈ B} (A intersection B)
A \ B = {x : x ∈ A et x ∈ / B} (A moins B)
Exemple Soit A = {1, 2, 3, 4, 5} et B = {3, 6}. Trouver A ∪ B, A ∩ B, A \ B et
B \ A.
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Les ensembles

Diagramme de Venn

Le diagramme de Venn est un outil visuel utilisé en mathématiques et en


logique pour représenter les relations entre différents ensembles ou groupes
d’éléments.
Ensembles : Chaque cercle (ou forme) représente un ensemble particulier.
Les éléments d’un ensemble sont généralement inclus à l’intérieur du cercle.
Intersection : Lorsque deux cercles se chevauchent, la zone de
chevauchement est l’intersection des ensembles.
Union : La totalité de chaque cercle représente l’ensemble complet de ses
éléments. L’union de deux ensembles est la combinaison de tous les
éléments appartenant à ces deux ensembles.
Zones exclusives : Les parties des cercles qui ne se chevauchent pas
représentent les éléments qui n’appartiennent qu’à un seul ensemble et ne
sont pas partagés avec l’autre ensemble.
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Concept de fonction

Fonctions d’une variable (sections 2.1 à 2.5, et 3.6)


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Concept de fonction

Introduction

Une variable est fonction d’une autre si la première dépend de la seconde (l’aire
d’un cercle est fonction de son rayon A = πr2 )

Une fonction à valeurs réelles d’une variable réelle x dont le domaine de


définition est D, est une règle qui assigne un nombre réel unique à chaque
valeur de la variable x appartenant à D.
L’image par une fonction f du domaine de définition est appelée l’ensemble
image de f

notation : y = f (x)
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Concept de fonction

Domaine de définition

Le domaine de définition est l’ensemble sur lequel la fonction existe


Exemples :
1
est définie pour x ̸= 0 (son domaine de définition est R∗ )
√x
x est définie pour x ≥ 0 (son domaine de définition est R+ )
Exemple : Trouver les domaines de définition des fonctions suivantes :
1 √
f (x) = ; 2x + 4
x+3

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