Vous êtes sur la page 1sur 10

Cycle Préparatoire Intégré

Cours d’analyse 1
Chapitre 1 : Nombres réels

(Ce document ne peut en aucun cas remplacer les séances de cours en présentiel)

Pr. MOHAMMED TAMEKKANTE

Année universitaire :2023–2024


Cycle Préparatoire Intégré
2023–2024
Analyse 1
Pr. Mohammed Tamekkante
—————————————————————————————————————————

Chapitre 1 : Nombres réels

Table des matières


1 Introduction 1

2 L’ensemble ordonné R 1
2.1 La relation d’ordre sur R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2.2 Valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Propriété de la borne supérieure/inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3 Propriété d’Archimède et partie entière 7

4 Nombres rationnels et décimaux 8


4.1 Nombres rationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.2 Nombres décimaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1 Introduction
L’ensemble Q des nombres rationnels possède de nombreuses propriétés qui se prêtent bien
aux calculs courants, mais il s’avère vite insuffisant pour les besoins de l’analyse et de la
géométrie. L’ensemble des réels possède une propriété supplémentaire qui joue un rôle fon-
damental : c’est la propriété de la borne supérieure. Elle aura des conséquences dans tous
les domaines de l’analyse : convergence des suites, continuité des fonctions, limites, etc.
Historiquement, le statut précis des nombres réels dut attendre le XIXe siècle avec les travaux
de Dedekind et de Cantor.

2 L’ensemble ordonné R
2.1 La relation d’ordre sur R
Sur R, on dispose de la relation ≤ de comparaison. C’est une relation d’ordre, ce qui signifie
qu’elle est :
réflexive : (∀x ∈ R), x ≤ x,
 
antisymétrque : (∀x, y ∈ R), x ≤ y et y ≤ x ⇒ x = y,
 
transitive : (∀x, y, z ∈ R), x ≤ y et y ≤ z ⇒ x ≤ z.

1
Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

Cet ordre est total, ce qui signifie que deux réels x et y quelconques sont comparables : on a
toujours x ≤ y ou y ≤ x.

Remarque 1. Soient x et y deux réels.


1. La notation x ≥ y signifie que y ≤ x.
2. La notation x < y signifie que x ≤ y et x , y.
3. La notation x > y signifie que y < x.

Les opérations de R sont compatibles avec la relation d’ordre ≤ au sens suivant : Pour tous
x, y, z, t ∈ R, on a :  
x ≤ y et z ≤ t ⇒ x + z ≤ y + t.
 
x ≤ y et 0 ≤ z ⇒ xz ≤ yz.
 
x ≤ y et z ≤ 0 ⇒ yz ≤ xz.

Attention : La multiplication par un nombre strictement négatif change le sens des inéga-
lités. En particulier, on ne peut multiplier des inégalités terme à terme que si tous les réels
intervenant dans ces inégalités sont positifs.

Définition 1 (Intervalles de R). Soient a et b deux réels vérifiant a ≤ b.


1. On appelle intervalles ouverts les ensembles suivants :

R =] − ∞, +∞[, ]a, b[= {x ∈ R | a < x < b}


] − ∞, a[= {x ∈ R | x < a}, ]a, +∞[= {x ∈ R | x > a}

2. On appelle intervalles fermés les ensembles suivants :

R =] − ∞, +∞[, [a, b] = {x ∈ R | a ≤ x ≤ b} (appelé aussi segment)


] − ∞, a] = {x ∈ R | x ≤ a}, [a, +∞[= {x ∈ R | x ≥ a}

3. On appelle intervalles semi-ouverts et semi-fermés les ensembles suivants :

]a, b] = {x ∈ R | a < x ≤ b}, [a, b[= {x ∈ R | a ≤ x < b}

Remarque 2. — Notons en particulier que ∅ =]a, a[ est un intervalle, et que les singletons
{a} = [a, a] sont des intervalles.
— L’intersection de deux intervalles est aussi un intervalle.
— La réunion de deux intervalles n’est pas nécessairement un intervalles. Cependant, la
réunion de deux intervalles non disjoints est toujours un intervalle.
x
Exercice 1. Encadrer x + y, x − y, xy et sachant que x ∈ [3, 6] et y ∈ [−4, −2].
y

Analyse 1 page 2 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

Exercice 2. Soient a et b deux réels tels que a ≤ b. Montrer que Alors

[a, b] = {(1 − t)a + tb | t ∈ [0, 1]} = {a + t(b − a) | t ∈ [0, 1]} .

2.2 Valeur absolue


Définition 2. Soit x ∈ R. On définit la valeur absolue de x comme étant le nombre réel
positif, noté |x|, donné par : 
 x si x ≥ 0


|x| = 
 −x si x < 0

On définit le maximum et le minimum de deux réels x et y par :


 
 x si y ≤ x  y si y ≤ x

 

max(x, y) =  et min(x, y) = 
 y si y > x
  x si y > x

Proposition 1
Soient x, y ∈ R et r ∈ R∗+ . On a
1. |x| = max(x, −x).
2. |x| ≥ 0.
3. |x| = 0 ⇔ x = 0.
4. |x| ≤ r ⇔ −r ≤ x ≤ r.
5. |x| ≥ r ⇔ x ≥ r ou x ≤ −r.
6. |xy| = |x| |y|, en particulier | − x| = |x|.

7. x2 = |x|.
8. |x + y| ≤ |x| + |y|.
9. |x| − |y| ≤ |x + y|.
Les deux dernières inégalités sont appelées inégalités triangulaires.

Exercice 3. Montrer que si a est un réel tel que, pour tout ε > 0, on ait |a| < ε, alors a = 0.

Exercice 4. Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :

1. |x + 3| = 5 2. |x + 3| ≤ 5
3. |x + 2| > 7 4. |2x − 4| ≤ |x + 2|
5. |2x − 4| = |x + 3| 6. |x + 1| + |x − 3| ≤ 6

Exercice 5. Soient x et y deux réels. Montrer que |x| + |y| ≤ |x + y| + |x − y|.

Analyse 1 page 3 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

Exercice 6. Montrer, en utilisant une disjonction de cas, que pour tous x, y ∈ R on a :

1 1
max(x, y) = (x + y + |x − y|) et min(x, y) = (x + y − |x − y|).
2 2

2.3 Propriété de la borne supérieure/inférieure


Définition 3 (Plus grand élément/ Plus petit élément). Soient A une partie non vide de R et
a un élément de A.
1. On dit que a est le plus grand élément de A si, pour tout x ∈ A, x ≤ a. Quand il existe,
le plus grand élément de A se note max(A).
2. On dit que a est le plus petit élément de A si, pour tout x ∈ A, x ≥ a. Quand il existe, le
plus petit élément de A se note min(A).

Remarque 3. L’unicité du plus grand élément vient du fait que si a et b sont deux tels
éléments, on a a ≤ b et b ≤ a, donc a = b. Il en est de même pour le plus petit élément.

Exemples 1. 1. Aucun des ensembles N, Z, Q et R n’admet de plus grand élément.


Parmi eux, seul N possède un plus petit élément qu’est 0.
2. L’intervalle [0, 1] possède : un plus grand élément (1) et un plus petit élément (0).
3. L’intervalle ]0, 1] possède un plus grand élément (1) et ne possède pas de plus petit
élément puisque, pour tout x > 0, 0 < x/2 < x.

Définition 4 (Majorant / Minorant). Si A est une partie de R, un élément a ∈ R est :


1. un majorant de A si, pour tout x ∈ A, x ≤ a,
2. un minorant de A si, pour tout x ∈ A, x ≥ a

Remarque 4. Un majorant (resp. un minorant) de A n’appartient pas nécessairement à A.

Définition 5. Soit A est une partie de R.


1. A est dite majorée s’elle admet un majorant.
2. A est dite minorée s’elle admet un minorant.
3. A est dite bornée s’elle est majorée et minorée.

Exemples 2. 1. L’intervalle [0, 1] a pour majorant tout élément de [1, +∞[.


2. L’intervalle [0, 1[ a pour majorant tout élément de [1, +∞[.
3. Lorsqu’il existe, le plus grand élément d’une partie A est l’unique majorant de A qui
se trouve dans A.

Définition 6 (Borne supérieure/ Borne inférieure). Soit A une partie de R.


1. La borne supérieure de A est, s’il existe, le plus petit des majorants de A. Elle se note
sup(A).

Analyse 1 page 4 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

2. La borne inférieure de A est, s’il existe, le plus grand des minorants de A. Elle se note
inf(A).
Remarques 5. 1. L’unicité de ces éléments provient de l’unicité des plus grand et plus
petit élément d’une partie de R.
2. Attention : Ne pas confondre la borne supérieure d’une partie A avec le plus grand
élément de A. La borne supérieure de A est le plus petit des majorants de A, ce n’est
pas forcément un élément de A. Toutefois, lorsque A possède un plus grand élément,
c’est évidemment aussi sa borne supérieure.

Exemples 3. 1. Dans R, on a sup([0, 1]) = sup([0, 1[) = 1.


2. L’élément 0 est le plus grand élément de R− ; il en est donc aussi la borne supérieure.
3. L’ensemble A =] − ∞, 0[ possède une borne supérieure qui est égale à 0 et qui n’est pas
élément de A. En effet, 0 est un majorant de A et tout élément a < 0 est non majorant
de A puisque a < a/2 < 0.
Nous admettons que R possède la propriété suivante :

Théorème 1 (Propriété de la borne supérieure)


Toute partie non vide majorée de R possède une borne supérieure (unique).

Remarque 6. L’ensemble Q des nombres rationnels ne possède pas la propriété de la borne


supérieure. Par exemple, l’ensemble A = {x ∈ Q | x2 < 2} est non vide et majoré par 2 mais il
ne possède de borne supérieure. En effet, supposons par l’absurde qu’une telle borne existe
et notons la a. Puisque 0 ∈ A alors a > 0.

Nous avons ou bien a2 < 2, ou bien a2 > 2 car 2 < Q. Montrons qu’en fait aucun des deux
éventualités n’est possible, ce qui donnera une contradiction logique.
1 2
 
2 ∗
Supposons a < 2 et cherchons n ∈ N tel que a + ≤ 2.
n
On a
1 2 2a 1 (2a + 1)
 
a+ = a2 + + 2 ≤ a2 + .
n n n n
(2a + 1) 2a + 1
On a a2 + ≤ 2 si et seulement si n > . Un tel entier existe car R (et donc Q) est
n 2 − a2
1 1
archimédien. Ainsi, pour ce n, on a a + ∈ A et a + > a, ce qu’est absurde.
n n
2 ∗ 1
Supposons a > 2 et cherchons n ∈ N tel que a − soit un majorant. Donc, il suffit que
n
1 2 2a
 
a− > 2. Soit n un entier tel que n ≥ 2 . Donc,
n a −2

1 2 2a 1 2a
 
a− = a2 − + 2 ≥ a2 − ≥ a2 + 2 − a2 = 2.
n n n n

Or, a est le plus petit des majorants de A, ce qu’est absurde.

Analyse 1 page 5 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

Proposition 2 (Caractérisation de la borne supérieure)


Soient A une partie non vide de R et a un nombre réel. Alors :
   
a est la borne supérieure de A ⇐⇒ ∀x ∈ A), x ≤ a et ∀ε > 0, ∃ x ∈ A, a − ε < x

Démonstration. Commençons par supposer que a est la borne supérieure de A. Par consé-
quent, a est un majorant de A, ce qui implique que pour tout x ∈ A, x ≤ a. De plus, pour
tout ε > 0, a − ε n’est pas un majorant de A (car a est le plus petit des majorants de A). Par
conséquent, il existe un élément x dans A tel que a − ε < x.
Inversement, supposons que a est un majorant de A qui satisfait la condition "∀ε > 0, ∃x ∈ A
tel que a − ε < x". Soit b un majorant de A. Si b < a, alors en posant ε = a − b > 0, on obtient
qu’il existe un x dans A tel que a − ε < x, ce qui équivaut à b < x, ce qui est en contradiction
avec le fait que b est un majorant de A. Par conséquent, b ≥ a. En conclusion, a est le plus
petit des majorants de A, ce qui signifie que a est la borne supérieure de A.

Proposition 3
Toute partie non vide minorée de R possède une borne inférieure.

Démonstration. Si A une partie non vide minorée de R, alors −A = {−x | x ∈ A} est une partie
non vide majorée, et donc admet une borne supérieur b. On vérifie facilement que a = −b est
la borne inférieure de A.

Proposition 4 (Caractérisation de la borne inférieure)


Soient A une partie de R et a un nombre réel. Alors :
   
a est la borne inférieure de A ⇐⇒ ∀x ∈ A), x ≥ a et ∀ε > 0, ∃ x ∈ A, x < a + ε

Démonstration. Similaire à la preuve du Proposition 2.

Exercice 7. Soient A et B deux parties non vides et majorées de R et x ∈ R. On pose

−A = {−x | x ∈ A} A + B = {a + b | a ∈ A, b ∈ B}
x + A = {x + A | a ∈ A} AB = {ab | a ∈ A, b ∈ B}

1. Montrer que A ∪ B est majorée et que sup(A ∪ B) = max(sup(A), sup(B)).


2. Montrer que A ⊆ B ⇒ sup(A) ≤ sup(B).

Analyse 1 page 6 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

3. Montrer que A + B est majorée et que sup(A + B) = sup(A) + sup(B).


4. Montrer que x + A est majorée et que sup(x + A) = x + sup(A).
5. Montrer que −A est minorée et que inf(−A) = − sup(A).
6. On suppose que A ⊆ R+ et B ⊆ R+ . Montrer que AB est majorée et que sup(AB) =
sup(A) sup(B). Est-ce encore vrai si A et B contiennent des nombres négatifs.
( )
1 1 ∗
Exercice 8. Soit A = + | p, q ∈ N .
p q

1. Montrer que A est bornée.


2. En déduire que A admet une borne supérieure et une borne inférieure et les détermi-
ner.
(−1)n 2
( )

Exercice 9. Soit B = + |n∈N .
n n

1. Montrer que B est bornée.


2. Montrer que B admet un plus grand élément et le déterminer.
3. En déduire que B admet une borne inférieure et la déterminer
x+1
 
Exercice 10. Soit C = | x ∈ R, x ≤ −3 .
x+2
Montrer que C admet une borne inférieure et une borne supérieure et les déterminer.
( )
2xy ∗
Exercice 11. Soit D = 2 | x, y ∈ R .
x + y2
1. Montrer que D admet une borne inférieure et la déterminer, est-ce un minimum ?
2. Montrer que D admet une borne supérieure et la déterminer, est-ce un maximum ?

3 Propriété d’Archimède et partie entière

Théorème 2
L’ensemble R vérifie la propriété suivante, dite d’Archimède :

∀x ∈ R+ , ∃ n ∈ N : n ≥ x.

"Pour tout réel positif x, il existe un entier naturel n plus grand que x".

Démonstration. Soit x ∈ R+ . Supposons que pour tout n ∈ N, n < x. Alors, la partie N est non
vide et majorée par x. Elle possède donc une borne supérieure, que nous noterons α. Par
définition de α, il existe m ∈ N tel que m > α − 1. Ainsi, α < m + 1 ∈ N. L’inégalité précédente
contredit le fait que α est un majorant de N. L’hypothèse initiale est donc fausse, ce qui
prouve notre résultat.

Analyse 1 page 7 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

Proposition 5 (Partie entière d’un réel)


Soit x ∈ R. Il existe un unique entier relatif n tel que : n ≤ x < n + 1.
Cet entier est appelé la partie entière de x et est noté [x] ou E(x).

Démonstration. Commençons par prouver l’unicité d’un tel entier. Pour cela supposons qu’il
existe deux entiers n et m vérifiant n ≤ x < n + 1 et m ≤ x < m + 1. Nous avons n ≤ x < m + 1
et m ≤ x < n + 1. On déduit alors de la première inégalité que n ≤ m et de la seconde m ≤ n.
Nous avons donc n = m.
Montrons maintenant qu’un tel entier existe.
Supposons x ≥ 0 et notons Ex l’ensemble des entiers naturels m tels que m ≤ x. Alors, Ex est
non vide car il contient 0 et si on applique la propriété d’Archimède à x, on voit que Ex est
majoré. L’ensemble Ex possède donc un plus grand élément, puisque c’est une partie finie
de N. Notons n = max Ex , par définition n vérifie n ≤ x < n + 1.
Supposons que x < 0. En appliquant la propriété d’Archimède à −x, il existe k ∈ N tel que
k ≥ −x. Ainsi, −k ≤ x. Notons Ex l’ensemble des entiers négatifs m tels que −k ≤ m ≤ x. D’ou
Ex est non vide (contient −k) et majoré par 0. L’ensemble Ex possède donc un plus grand
élément, puisque c’est une partie finie de Z. Notons n = max Ex , par définition n vérifie
n ≤ x < n + 1.

Exemples 4. 1. Pour tout n ∈ Z, on a E(n) = n.


2. E(2, 3) = 2 et E(−5, 2) = −6.

Exercice 12. Soit x ∈ R. Exprimer E(−x) en fonction de E(x).

Exercice 13. Soient x et y deux réels. Montrer que E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.

4 Nombres rationnels et décimaux

4.1 Nombres rationnels


L’ensemble des nombres rationnels, noté Q, est donné par

m
 

Q= | m ∈ Z et n ∈ Z .
n

Un nombre réel qui n’est pas rationnel est dit irrationnel.


Soient a < b deux nombres réels distincts. Comme R est archimédien, il existe n ∈ N tel que
1 1 [an]
n> , soit encore < b − a. Alors si m = [an] et x = √ ([an] est la partie entière de an),
b−a n 2
on obtient
m m+1
≤a< .
n n

Analyse 1 page 8 Pr. M. Tamekkante


Cycle Préparatoire Intégré Université Euromed de Fès

m 1 m+1
Ce qui montre que a < + < a + (b − a) = b. Donc que le rationnel est compris
n n n
strictement entre a et b. 
a b
 √
En particulier, l’intervalle √ , √ contient un rationnel r. Donc, donc ]a, b[ contient r 2,
2 2
qui est irrationnel. Ainsi, nous déduisons le résultat suivant :

Proposition 6

1. L’ensemble Q des rationnels est dense dans R. Autrement dit, entre deux réels
distincts, il y a au moins un rationnel.
2. L’ensemble R−Q des irrationnels est dense dans R. Autrement dit, entre deux
réels distincts, il y a au moins un irrationnel.

Remarque 7. On peut prouver (par l’absurde par exemple) que tout intervalle ouvert non
vide contient une infinité de rationnels et une infinité d’irrationnels.

4.2 Nombres décimaux


n
 
L’ensemble des nombres décimaux, noté D, est donné par : D = | n ∈ Z et p ∈ N .
10p
Définition 7. 1. Une valeur approchée d’un nombre réel x à la précision p ou à p près

avec ∈ R+ est un réel a tel que |x − a| ≤ p, c’est-à-dire tel que a − p ≤ x ≤ a + p.
2. Une valeur approchée par défaut d’un réel x à la précision p ou à p près avec ∈ R∗+ est
un réel a tel que a ≤ x ≤ a + p.
3. Une valeur approchée par excès d’un réel x à la précision p ou à p près avec ∈ R∗+ est
un réel a tel que a − p ≤ x ≤ a.

Soient x un nombre réel et n un entier naturel. On a [10n x] ≤ 10n x < [10n x] + 1. Donc,
[10n x] .10−n ≤ x < [10n x] .10−n + 10−n . Par conséquent, nous avons le résultat suivant :

Proposition 7
Soient x un nombre réel et n un entier naturel.
1. Le nombre décimal [10n x] .10−n est une valeur approchée par défaut de x à la
précision 10−n .
2. Le nombre décimal [10n x] .10−n + 10−n est une valeur approchée par excès de
x à la précision 10−n .

Analyse 1 page 9 Pr. M. Tamekkante

Vous aimerez peut-être aussi