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MP2I
SUITES NUMÉRIQUES
EXEMPLES.
i. Soit n N : A p N; p divise n . A est majorée par n et minorée par 1.
ii. ], 5 ] n’est pas minorée et est majorée par tout réel M 5.
iii. n’est ni majorée, ni minorée.
iv. cos(x ); x est minorée par -1 et majorée par 1.
EXEMPLES.
i. Soit a, b Z. On définit :
A d Z; d divise a et d divise b et B m Z; a divise m et b divise m .
A est l’ensemble des diviseurs communs à a et b. B est l’ensemble des
multiples communs à a et b.
L’ensemble A admet un maximum appelé plus grand diviseur commun de a et
b : on le note pgdc(a, b ).
L’ensemble B admet un minimum appelé plus petit multiple commun de a et b
on le note ppmc(a, b ).
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ii. Dans N toute partie non vide majorée (resp. minorée) admet un plus grand
(resp. petit) élément.
iii. La partie ]a, b ] de est bornée. Elle admet un plus grand élément qui est b.
En revanche, elle n’admet pas de plus petit élément bien qu’elle soit minorée.
Par ailleurs l’ensemble des minorants de A est ], a ] et l’ensemble des
majorants, [b, [.
iv. L’ensemble 1x ; x 0 est un ensemble minorée (par 0); il n’est pas majorée
puisque lim 1x . Bien que minorée, cet ensemble n’admet pas de plus petit
x0
lim 1x 0 mais 0 n’est pas atteint par la fonction x 1x .
élément puisque x
PROPOSITION 1. Si A est une partie finie non vide de alors A admet un plus grand
et un plus petit élément.
DÉFINITION 3.
i. Soit A une partie non vide majorée de . Si l’ensemble des majorants de A,
noté Maj(A ), admet un plus petit élément, alors cet élément s’appelle la borne
supérieure de A. On note cet élément sup(A ).
ii. soit A une partie non vide minorée de . Si l’ensemble des minorants de A,
noté Min(A ) , admet un plus grand élément, alors cet élément s’appelle la
borne inférieure de A. On note cet élément inf(A ) .
REMARQUE : en tant que plus petit élément de Maj(A ), la borne supérieure sup(A )
appartient à Maj(A ). En revanche, on n’a pas nécessairement sup(A ) A . De même,
on n’a pas nécessairement inf(A ) A .
EXEMPLES.
i. Soit A une partie admettant un plus grand élément; alors A admet une borne
supérieure et sup(A ) max(A ) . On a le même résultat avec la borne inférieure.
ii. A ]a, b ]. L’ensemble des majorants de A est : Maj(A ) [b, [. Cet ensemble
admet un plus petit élément qui est b, donc la borne supérieure de A est
sup(A ) b. On remarque que sup(A ) A . L’ensemble des minorants de A est :
Min(A ) ], a ]. Cet ensemble admet un plus grand élément qui est a , donc la
borne inférieure de A est inf(A ) a . On remarque que inf(A ) A.
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iii. A ]b, [ : cet ensemble n’est pas majorée il n’admet donc pas de borne
supérieure. A est minorée et dans ce cas, sa borne inférieure est inf(A ) b A.
REMARQUE : cette propriété fondamentale de n’est pas vraie pour le corps des
nombres rationnels Q. Dans Q, il existe des parties non vide majorée n’admettant
pas de borne supérieure appartenant à Q.
Par exemple, la partie B x Q; x 0 et x 2 2 de l’exercice précédent est une
partie non vide de Q mais n’admet pas de borne supérieure dans Q.
THÉORÈME 2. Soit A une partie non vide majorée de . Alors b est la borne
x A, x b (1 )
supérieure de A si et seulement si (2 ) .
0, x A, b x b
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2.1. DÉFINITIONS.
DÉFINITION 4. Une suite de nombres réels est une application u définie sur une partie
I de N et à valeurs dans : u : I , n u(n ).
EXEMPLES :
1 ; dans ce cas, I N et u 1
un n
i. ( n ) nN .
ii. u n 1 ; dans ce cas, I 2p; p N .
1 (1 ) n
iii. u n ( 1 ) ; dans ce cas, I N 0, 1 .
n n1
iv. u n q n ; dans ce cas, I N.
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On montre que l’équation (E n ) admet une unique solution dans [0, [ notée
u n . On a donc construit une suite (u n ) n N de façon implicite : on ne connaît
pas l’expression de u n en fonction de n. On sait uniquement que :
n N, u n e u n n.
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REMARQUE : ainsi, si (u n ) n0 est divergente alors soit (u n ) n0 tend vers , soit
(u n ) n0 n’admet pas de limite. Par exemple, on peut montrer que la suite (u n ) n0
définie par u n sin(n ) est divergente et qu’elle n’admet pas de limite infinie
puisqu’elle est bornée.
REMARQUE : la réciproque est fausse. Par exemple, la suite (u n ) n0 définie par
u n (1 ) n est bornée et elle n’est pas convergente.
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3.2.1. SOMME
Le tableau ci-dessous donne la limite de (u n v n ) suivant les limites de (u n ) et (v n )
3.2.2. PRODUIT
Le tableau ci-dessous donne la limite de (u n v n ) suivant les limites de (u n ) et(v n )
PROPOSITION 6. Soit (u n ) n0 une suite convergente vers 0 et (v n ) n une suite bornée.
lim u n v n 0.
Alors n
3.2.3. QUOTIENT
u
Le tableau ci-dessous donne la limite de ( v nn ) suivant les limites de (u n ) et(v n )
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Soit (u n ), (v n ) et (w n ) trois suites telles qu’à partir d’un certain rang on ait :
u n v n wn .
Alors si (u n ) et (w n ) convergent vers une même limite alors (v n ) converge
également vers .
n
EXEMPLE D’APPLICATION. Soit (v n ) n1 la suite définie par : n 1, vn 1 .A
k1 n2k
l’aide d’un encadrement, déterminer la limite de la suite (v n ) n1 .
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Soit (u n ), (v n ) deux suites telles qu’à partir d’un certain rang on ait :
un vn.
Alors :
i. Si (u n ) est divergente vers alors (v n ) est divergente vers .
ii. Si (w n ) est divergente vers alors (v n ) est divergente vers .
REMARQUE. Le cas (i) ou (ii) permet d’établir qu’une suite est convergente mais en
aucun cas cela permet de déterminer la limite de la suite. Pour trouver ensuite la
limite, il faut faire des calculs supplémentaires. Si dans un énoncé on vous demande
de montrer qu’une suite est convergente sans calculer sa limite, il faut penser à
utiliser ce théorème : toute suite croissante majorée converge ou décroissante minorée
converge.
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5. SUITES EXTRAITES
DÉFINITION 12. Soit (u n ) et (v n ) deux suites réelles. On dit que la suite (v n ) est une
suite extraite de la suite (u n ) si et seulement si il existe une application : N N
strictement croissante telle que
n N, v n u (n ) .
REMARQUE. Le théorème précédent s’utilise beaucoup pour établir qu’une suite est
divergente sans admettre de limite. En effet, pour montrer qu’une suite (u n ) est
divergente, il suffit de trouver deux suites extraites (u (n ) ) et (u (n ) ) pour lesquelles
lim u (n ) .
lim u (n ) n
n
Par exemple, la suite u n (1 )n est divergente puisque :
lim u 2n 1 1 n
n
lim u 2n1
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Un théorème théorique que l’on utilise peu souvent mais qui est néanmoins
important :
THÉORÈME 8. [BOLZANO-WEIERSTRASS]
Soit (u n ) une suite bornée. Alors il existe une suite extraite de (u n ) qui soit
convergente.
6. SUITES COMPLEXES
6.1. GÉNÉRALITÉS
DÉFINITION 13. Une suite complexe est une application u définie sur une partie I N
et à valeurs dans C : u : I C, n u(n ).
Comme pour les suites réelles, on adopte la notation u n à la place de u(n ). Pour
désigner la suite u, on pourra également utiliser la notation : u (u n ) nI . Le
complexe u n s’appelle le terme de rang n de la suite u.
DÉFINITION 14. Soit (u n ) nI une suite complexe. On définit alors les deux suites réelles
(x n ) nI et (y n ) nI par : x n Re(u n ) et y n Im(u n ). Ainsi : n I, u n x n iy n . La
suite (x n ) nI s’appelle la suite partie réelle de la suite (u n ) nI et la suite (y n ) nI
s’appelle la suite partie imaginaire de la suite (u n ) nI . On les note respectivement
(Re(u n )) nI et (Im(u n )) nI .
Comme pour les suites réelles, on définit la somme, la multiplication par un scalaire,
le produit, le quotient de deux suites complexes.
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ii. le produit des suites u et v est la suite notée u v dont le terme de rang n est
un vn
iii. si ‘, on définit la suite notée u dont le terme de rang n est u n .
iv. si v n 0 pour tout n, le rapport des suites u et v est la suite notée uv dont le
u
terme de rang n est v nn .
Le corps des complexes C ne possédant pas d’ordre (de relation ), la notion de suite
complexe croissante, décroissante, majorée, minorée n’a aucun sens. En revanche, on
donne la définition d’une suite complexe bornée :
Exemples.
2in
i. un e m où m est un entier fixé. Cette suite est bornée puisque :
n 0, u n 1.
1 i 2 1 .
ii. u n n ( n)
DÉFINITION 17. Soit (u n ) nI une suite complexe. Soit l C. On dit que (u n ) nI admet l
pour limite si et seulement si
0, N Œ, n Œ, (n N ) u n l .
REMARQUE. C’est la même définition que pour les suites réelles.
PROPOSITION 10. Si une suite complexe (u n ) nI admet l et l pour limite alors l l .
DÉFINITION 18. Soit (u n ) nI une suite complexe. On dit que (u n ) nI converge si et
seulement si il existe un complexe l C tel que (u n ) nI admette l pour limite. De
plus, ce complexe est unique; on l’appelle la limite de la suite (u n ) nI et on note :
l n
lim u n .
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REMARQUES.
i. C’est la même définition que pour la convergence des suites réelles; il suffit de
remplacer la valeur absolue par le module.
ii. Dans l’ensemble des nombres complexes, il n’y a pas d’ordre donc il n’existe
pas de «limite infinie» pour une suite complexe. Ainsi, une suite complexe est
soit convergente vers un complexe, soit divergente sans avoir de limite.
2in
EXEMPLES. si on reprend les exemples précédents, on a : la suite u n e m n’admet
pas de limite et n 1 i 2 1 2i .
lim ( n ( n ))
Puisqu’une suite complexe n’admet pas de limite infinie, les opérations sur les limites
se résument à la proposition suivante :
PROPOSITION 12. Soient (u n ) nI et (v n ) nI deux suites complexes convergentes de
limites respectives l et l . Alors :
i. la suite (u n v n ) nI est convergente vers l l .
ii. si Š, la suite ( u n ) nI est convergente vers l.
iii. la suite (u n v n ) nI est convergente vers l l .
u
iv. si v n 0 pour tout n I et si l 0, la suite ( v nn ) nI est convergente vers l .
l
THÉORÈME 9. soit (u n ) nI une suite complexe. La suite (u n ) nI converge vers l si et
seulement si les suites réelles (Re(u n )) nI et (Im(u n )) nI convergent respectivement
vers Re(l ) et Im(l ).
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7. SUITES PARTICULIÈRES
Dans cette section, désigne l’ensemble des nombres réels ou des nombres
complexes.
7.1. SUITES ARITHMÉTIQUES
DÉFINITION 19. Une suite (u n ) nn0 est dite arithmétique si et seulement si il existe une
constante r telle que
n n 0 , u n1 u n r.
Ainsi, une suite (u n ) est arithmétique si et seulement si la suite (u n1 u n ) est une
suite constante. On dit que (u n ) nn0 est une suite arithmétique de raison r.
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On en déduit que si (u n ) nn0 est une suite arithmétique RÉELLE de raison r, alors :
i. Si r 0, alors n
lim u n
ii. Si r 0, alors n
lim u n
iii. Si r 0, alors (u n ) nn0 est constante égale à u n 0 .
DÉFINITION 20. Une suite (u n ) nn0 est dite géométique si et seulement si il existe une
constante q telle que
u n1
u n q.
n n 0 ,
u
Ainsi, une suite (u n ) est géométique si et seulement si la suite ( un1 n ) nn 0
est une
suite constante. On dit que (u n ) nn0 est une suite géométique de raison q.
PROPOSITION 16. Soit (q n ) n0 une suite géométique RÉELLE de raison q . Alors :
i. Si q 1 alors n
lim q n ,
ii. Si q 1 alors (q n ) n0 est une suite divergente sans limite infinie.
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n n 0 , u n1 au n b.
Tout d’abord remarquons que si (u n ) nn0 est convergente vers alors :
lim u n et n
n
lim u n1 a b par opération sur les limites.
Or (u n1 ) nn0 est une suite extraite de (u n ) nn0 donc
lim u n n
n
lim u n1
Ainsi, par unicité de la limite, on obtient :
lim u n1 a b.
n
On obtient alors b .
1a
Pour obtenir l’expression explicite de u n en fonction de n on considère la suite
(v n ) nn définie par
0
n n 0 , v n u n .
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Cette dernière expression permet d’affirmer que la suite (u n ) nn0 est convergente si et
seulement si a 1. Dans ce cas, on obtient que
lim u b .
n n 1a
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Cas 2 : 0. Le polynôme P admet une racine réelle double r. On montre alors qu’il
existe deux constantes A, B telles que
n 0, u n (An B )r n Anr n Br n ,
les constantes A et B sont déterminées par les conditions “initiales” u 0 B et
u 1 (A B )r.
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EXEMPLES.
u 0 0, u 1 1
i. Soit (u n ) n0 la suite réelle définie par : 1 1 .
n Œ, u n2 u n1 u n
3 3
Exprimer u n en fonction de n. En déduire n lim u n.
ii. Soit (u n ) nŒ la suite réelle définie par
u 0 u 1 1 et n Œ, u n2 u n1 u n.
Montrer qu’il existe deux constantes réelles A et B que l’on calculera telles que
n n
1 5 1 5
n Œ, u n A B .
2 2
8. PARTIES DENSES DE
8.1. DÉFINITION
Définition 23. Une partie de est dite dense dans si elle rencontre tout intervalle
ouvert non vide.
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p
EXEMPLES. On rappelle qu’un nombre rationnel est un réel de la forme q avec p un
entier relatif et q un entier naturel non nul. On note Q cet ensemble. L’ensemble des
nombres rationnels Q est une partie dense de . Ainsi, tout nombre réel est limite
d’une suite de nombres rationnels.
L’ensemble Q des nombres irrationnels est également une partie dense de .
THÉORÈME 11. L’ensemble des nombres décimaux est une partie dense de .
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Pour étudier une suite récurrente de la forme u n1 f (u n ), on retiendra les deux
théorèmes suivants.
Soit f : D une fonction telle que D soit stable par f. Soit (u n ) n0 l’unique
suite pour laquelle u 0 D et n 0, u n1 f (u n ). Si (u n ) n0 est convergente vers
une limite D et si f est continue en alors f ( ).
EXEMPLES. Dans chacun des cas suivants, étudier la suite (u n ) n0 définie par :
u 0 0
i.
u n1 ln(u n 3 )
,
n 0,
u 0
ii. 1 ( ) ,
n 0, u n1 u n u n 3
2
5
u 0 1
iii. 1 .
n 0,
u n1 1 u n
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