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POIRET Aurélien MPSI

TD no 10 FF

Inégalités dans R
1 Existence de borne supérieure et inférieure
Exercice No 1 : Soient A et B deux parties non vides de R telles que

∀(a, b) ∈ A × B, a 6 b.

1. Montrer que sup A et inf B existent et que sup A 6 inf B.


2. Donner un exemple où l’inégalité est stricte.

Exercice No 2 : Soient A et B deux parties non vides et bornées de R telles que A ⊂ B.


1. Comparer inf A, sup A, inf B et sup B.
2. Donner un exemple où les inégalités sont strictes.

Exercice No 3 : Soient A et B deux parties de R non vides et majorées. Montrer que sup A, sup B
et sup(A ∪ B) existent et que

sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B).

Exercice No 4 : Soient A et B deux parties non vides et majorées de R. On forme

A + B = {a + b/(a, b) ∈ A × B} .

Montrer que A + B est majorée et que

sup(A + B) = sup A + sup B.

Exercice No 5 : Soit A une partie non-vide et bornée de R.


On note −A = {−a / a ∈ A}.
Montrer que sup(−A) = − inf(A).

Exercice No 6 : Soient A une partie non-vide et bornée de R et x ∈ R.


On note x + A = {x + a / a ∈ A}.
Montrer que sup(x + A) = x + sup(A).

Exercice No 7 : Soient A et B deux parties non-vides et bornées de R.


On note AB = {ab / a ∈ A, b ∈ B}.
A-t-on toujours sup(AB) = sup(A) × sup(B) ? Quelle hypothèse peut-on ajouter pour que cela soit
vrai ?

2 Calcul de borne inférieure et supérieure


Exercice No 8 : Soit  
n 1
A= (−1) + /n∈N .
n+1
1. Montrer que A admet des bornes inférieure et supérieure.
2. Calculer inf(A) et sup(A).

1
3. Est-ce que A admet un minimum ? un maximum ?
Exercice No 9 : Soit  
mn ? ?
A= / (n, m) ∈ N × N .
(m + n)2
1. Montrer que A admet des bornes inférieure et supérieure.
2. Calculer inf(A) et sup(A).
3. Est-ce que A admet un minimum ? un maximum ?
Exercice No 10 : Soit  
2xy ? ?
A= / (x, y) ∈ R × R .
x2 + y 2
1. Montrer que A admet des bornes inférieure et supérieure.
2. Calculer inf(A) et sup(A).
3. Est-ce que A admet un minimum ? un maximum ?
Exercice No 11 : Soit A une partie non vide et minorée de R. On pose
m = inf A et B = A ∩ ]−∞, m + 1] .
Déterminer la borne inférieure de B.

3 Partie entière
Exercice No 12 : Montrer que la fonction partie entière est croissante.
Exercice No 13 : Montrer
∀(x, y) ∈ R2 , bxc + byc 6 bx + yc 6 bxc + byc + 1.
Exercice No 14 : Soient n ∈ N? et x ∈ R. Montrer
 
bnxc
= bxc.
n
Exercice No 15 : Montrer que
n−1
X 
? k
∀x ∈ R, ∀n ∈ N , x+ = bnxc.
n
k=0

Exercice No 16 : Soit a 6 b ∈ R. Établir


Card([a, b] ∩ Z) = bbc + b1 − ac.
Exercice No 17 :
1. Montrer que 
jxk x+1
∀x ∈ R, + = bxc.
2 2
2. Pour n ∈ N, en déduire
p 
n + 2k
X 
lim .
p→∞ 2k+1
k=0
Exercice No 18 : Soit n ∈ N? . Simplifier
n 2
X √
Sn = b kc.
k=1

2
4 Nombres irrationnels
Exercice No 19 : Soit n ∈ N? .
1. Montrer qu’il existe (an , bn ) ∈ N?2 tel que
√ √
(2 + 3)n = an + bn 3 et 3b2n = a2n − 1.

2. Montrer que la partie entière de (2 + 3)n est un entier impair.
Exercice No 20 :
1. Est-ce que le produit de deux nombres irrationnels est toujours un nombre irrationnel ?
Et pour la somme ?
2. Soient x ∈
/ Q et y ∈ Q. Montrer que x + y ∈/ Q.
3. Soient x ∈
/ Q et y ∈ Q \ {0}. Montrer que xy ∈/ Q.
√ √
Exercice No 21 : Montrer que 2 et 3 2 sont irrationnels.
√ √
Exercice No 22 : On admet que 2 et 3 sont irrationnels. Montrer que
√ √
1. ( 2 + 3)2 ∈ / Q,
√ √
2. 2 + 3) ∈ / Q,

5 Utilisation de la densité de Q dans R


Exercice No 23 : Soit f : R → R une application telle que
— i) ∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y).
— ii) ∀(x, y) ∈ R2 , f (xy) = f (x)f (y).
— iii) ∃x0 ∈ R / f (x0 ) 6= 0.
1. Calculer f (0), f (1) et f (−1).
2. Déterminer f (x) pour x ∈ Z puis pour x ∈ Q.
3. Démontrer que pour tout x > 0 , f (x) > 0. En déduire que f est croissante.
4. Conclure que f = IdR .
Exercice No 24 : Dans cet exercice, on cherche toutes les fonctions f : R → R monotones vérifiant
∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y). (?1 )
1. On suppose donnée f une solution du problème (?1 ).
(a) Calculer f (0).
(b) Montrer que f est impaire.
(c) Soit x0 ∈ R. Montrer que
∀n ∈ N, f (nx0 ) = nf (x0 ).
Dans la suite, on note a = f (1).
(d) Montrer que
∀n ∈ N, f (n) = an.
(e) Montrer que
∀p ∈ Z, f (p) = ap.
(f) Montrer que
∀q ∈ Q, f (q) = aq.
(g) En déduire que f = a IdR .
2. Déterminer l’ensemble des fonctions f solution du problème (?1 ).

3
Correction des exercices
Solution Exercice No 1 :
1. Soit a ∈ A (possible puisque A est non vide).
Par hypothèse, pour tout b ∈ B, a 6 b. B est donc non vide et minorée par a. On en déduit que inf(B) existe et que
a 6 inf(B).
Ainsi, pour tout a ∈ A, a 6 inf(B). On en déduit que A est majorée par inf(B). Etant non vide, A admet une supérieure
qui vérifie
sup(A) 6 inf(B).

2. Il suffit de considérer A = [−2, −1] et B = [1, 2]. Alors sup(A) = −1 et sup(B) = 2.

Solution Exercice No 2 :
1. A et B sont non vides et majorées donc inf A, sup A, inf B et sup B existent.
Pour tout a ∈ A, a ∈ B. Ainsi, pour tout a ∈ A, a 6 sup(B). Ainsi A est majorée par sup(B). On en déduit que
sup(A) 6 sup(B).
Pour tout a ∈ A, a ∈ B. Ainsi, pour tout a ∈ A, a > inf(B). Ainsi A est minorée par inf(B). On en déduit que
inf(A) > inf(B).
Ainsi
inf(B) 6 inf(A) 6 sup(A) 6 sup(B).

2. Il suffit de considérer A = [−1, 1] et B = [−2, 2]. Alors sup(A) = 1, inf(A) = −1, inf(B) = −2 et sup(B) = 2.

Solution Exercice No 3 : A et B sont non vides donc sup(A) et sup(B) existent.


Soit a ∈ A ∪ B.
– Si a ∈ A alors a 6 sup(A) 6 max(sup A, sup B).
– Si a ∈ B alors a 6 sup(B) 6 max(sup A, sup B).
Ainsi A ∪ B est majoré par max(sup A, sup B). Comme A ∪ B est non vide (puisque A l’est) alors A ∪ B admet une borne supérieure
vérifiant
sup(A ∪ B) 6 max(sup A, sup B).

Soit a ∈ A. Alors a ∈ A ∪ B et donc a 6 sup(A ∪ B). On peut donc affirmer que, pour tout a ∈ A, a 6 sup(A ∪ B).
On en déduit que A est majoré par sup(A ∪ B). Ainsi sup(A) 6 sup(A ∪ B).
Comme A et B jouent des rôles symétriques alors on a aussi sup(B) 6 sup(A ∪ B).
On en déduit que max(sup(A), sup(B)) 6 sup(A ∪ B).
Par double inégalité, on en déduit que
sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B).

Solution Exercice No 4 : Comme A et B sont non vides alors il existe a ∈ A et b ∈ B. Ainsi a + b ∈ A + B et donc A + B est
non vide.
Comme A et B sont majorées alors il existe M1 , M2 ∈ R tels que, pour tout a ∈ A, a 6 M1 et, pour tout b ∈ B, b 6 M2 .
Ainsi, pour tous a ∈ A, b ∈ B, a + b ∈ M1 + M2 .
On en déduit que A + B est majorée.
Ainsi A + B admet une borne supérieure.
Soient a ∈ A et b ∈ B. Alors a + b 6 sup(A) + sup(B). Ainsi A + B est majorée par sup(A) + sup(B).
On en déduit que sup(A + B) 6 sup(A) + sup(B).
Soit b ∈ B.
Pour tout a ∈ A, a = a + b − b 6 sup(A + B) − b. On en déduit que A est majorée par sup(A + B) − b. Ainsi sup(A) 6 sup(A + B) − b.
On en déduit que, pour tout b ∈ B, b 6 sup(A + B) − sup(A). Ainsi B est majorée par sup(A + B) − sup(A).
On en déduit que sup(B) 6 sup(A + B) − sup(A) puis sup(A + B) = sup A + sup B.

Solution Exercice No 5 : A est non vide donc il existe x0 ∈ A. Ainsi, −x0 ∈ −A et −A est non vide.
De plus, A est minorée donc possède une borne inférieure. inf(A) est un minorant de A et donc − inf(A) est un majorant de −A.
−A admet donc une borne supérieure vérifiant sup(−A) 6 − inf(A).
De plus, sup(−A) est un majorant de −A et donc − sup(−A) est un minorant de A. Ainsi, − sup(−A) 6 inf(A), c’est-à-dire
− inf(A) 6 sup(−A).
En conclusion, sup(−A) = − inf(A).

Solution Exercice No 6 : A est non vide donc il existe x0 ∈ A. Ainsi, x + x0 ∈ x + A et x + A est non vide.
De plus, x + A est majorée par x + sup(A). On en déduit que x + A admet une borne supérieure vérifiant sup(x + A) 6 x + sup(A).
De plus, ∀a ∈ A, a = x + a − x 6 sup(x + A) − x. Par conséquent, A est majorée par sup(x + A) − x et on en déduit que
sup(A) 6 sup(x + A) − x, c’est-à-dire x + sup(A) 6 sup(A + x).
Finalement, on a prouvé que sup(x + A) = x + sup(A).

Solution Exercice No 7 : Considérons A = [−1, 0] et B = [0, 1]. Alors sup(A) = 0, sup(B) = 1, AB = [−1, 1] et sup(AB) = 1.
L’égalité sup(AB) = sup(A) × sup(B) n’est ainsi pas toujours vraie.
Démontrons qu’elle la devient si A et B sont des parties de R+ .

4
Comme A et B sont non vides alors AB est non vide.
Soient a ∈ A et b ∈ B. Comme sup(A), b > 0 alors

ab 6 sup(A)b 6 sup(A) × sup(B).

Ainsi AB est donc majorée par sup(A) × sup(B). On en déduit que AB admet une borne supérieure vérifiant sup(AB) 6 sup(A) ×
sup(B).
Soient a ∈ A et b ∈ B. Nous avons a × b 6 sup(AB) puisque a × b ∈ AB.
Si b = 0 alors l’inégalité sup(A) × b 6 sup(AB) est imminente.
sup(AB) sup(AB) sup(AB)
Si b > 0 alors on obtient que ∀a ∈ A, a 6 b
. Ainsi A est majorée par b
et on en déduit que sup(A) 6 b
,
c’est-à-dire sup(A) × b 6 sup(AB).
Bref, pour tout b ∈ B, sup(A) × b 6 sup(AB).
Si sup(A) = 0 alors l’inégalité sup(A) × sup(B) 6 sup(AB) est imminente.
sup(AB) sup(AB) sup(AB)
Sinon, sup(A) > 0 et, pour tout b ∈ B, b 6 sup(A) . sup(A) est donc un majorant de B et on en déduit que sup(B) 6 sup(A) ,
c’est-à-dire sup(A) × sup(B) 6 sup(AB).
Bref dans tous les cas, sup(A) × sup(B) 6 sup(AB) et on a donc sup(AB) = sup(A) × sup(B).

Solution Exercice No 8 :
1
1. (−1)0 + 0+1
= 2 ∈ A donc A est non vide.
1
Pour tout n ∈ N, −1 6 (−1)n 6 1 et 0 < n+1
6 1.
1
Ainsi, pour tout n ∈ N, −1 < (−1)n
+ 2.
n+1
6
On en déduit que A est majorée par 2 et minorée par −1.
On en déduit que A admet une borne supérieure vérifiant sup(A) 6 2 et une borne inférieure vérifiant inf(A) > 1.
2. 2 ∈ A donc 2 6 sup(A). Ainsi par double inégalité sup(A) = 2.
1
Pour p ∈ N, on pose ap = (−1)2p+1 + 2(p+1) ∈ A.
Ainsi, pour tout p ∈ N, ap > inf(A). Or lim ap = −1 donc par passage à la limite et comparaison, on obtient
p→+∞
−1 > inf(A).
Par double inégalité, on obtient inf(A) = −1.
3. 2 = sup(A) ∈ A donc A admet un maximum.
−1 = inf(A) ∈
/ A donc A n’admet pas de minimum.

Solution Exercice No 9 :
×1
1. (1+1)2
= 14 ∈ A donc A est non vide.
mn
Pour tous m, n ∈ N? , (m+n)2 > 0. Ainsi A est minorée par 0 et A admet une borne inférieure vérifiant inf(A) > 0.
mn 1
Pour tous m, n ∈ N? , (m − n)2 = m2 + n2 − 2mn > 0 et donc m2 + n2 + 2mn > 4mn puis (m+n)2
6 4
.
1
A est donc majorée par 4
. On en déduit que A admet une borne supérieure vérifiant sup(A) 6 41 .
1
2. 4
∈ A donc 41 6 sup(A). Par double inégalité, on en déduit que sup(A) = 14 .
p
Pour p ∈ N? , on pose ap = (p+1) 2 ∈ A.

Ainsi, pour tout p ∈ N, ap > inf(A). Or lim ap = 0 donc par passage à la limite et comparaison, on obtient 0 > inf(A).
p→+∞
Par double inégalité, on obtient inf(A) = 0.
1
3. 4
= sup(A) ∈ A donc A admet un maximum.
0 = 14 inf(A) ∈
/ A donc A n’admet pas de minimum.

Solution Exercice No 10 :
2×1×1
1. 12 +12
= 1 ∈ A donc A est non vide.
Pour tous x, y ∈ R? , x2 + y 2 = (x − y)2 + 2xy > 2xy puis x22xy
+y 2
6 1.
A est donc majoré par 1 et donc A admet une borne supérieure vérifiant sup(A) 6 1.
Pour tous x, y ∈ R? , x2 + y 2 = −2xy + (x + y)2 > −2xy puis x22xy +y 2
> −1.
A est donc minorée par −1 et donc A admet une borne supérieure vérifiant inf(A) > −1.
2. 1 ∈ A donc 1 6 sup(A).
Par double inégalité 1 = sup(A).
2×(−1)×1
(−1)2 +12
= −1 ∈ A donc inf(A) 6 −1.
Par double inégalité −1 = inf(A).
3. 1 = sup(A) ∈ A donc A admet un maximum.
−1 = inf(A) ∈ A donc A admet un minimum.

Solution Exercice No 11 : A est non vide et bornée donc inf(A) existe.


Par la caractérisation de la borne inférieure de A, il existe a ∈ A tel que m 6 a 6 m + 1. Ainsi a ∈ B et B est non vide.
Or B est minorée par m (puisque, pour tout b ∈ B, b ∈ A donc b > m) donc inf(B) existe et vérifie inf(B) > m.
Soit 1 >  > 0. Par la caractérisation de la borne supérieure, il existe a ∈ A tel que m 6 a 6 m + .
En particulier a ∈ B et donc inf(B) 6 a 6 m + .
En faisant tendre  vers 0+ et par comparaison, on obtient inf(B) 6 m.
Par double inégalité, on en déduit que inf(B) = m.

5
Solution Exercice No 12 : Soient x, y ∈ R tels que x 6 y.
On a : bxc 6 x 6 y.
Ainsi bxc est un entier relatif inférieur ou égal à y. Comme byc est le plus grand entier inférieur ou égal à y alors bxc 6 byc.
On en déduit que la fonction partie entière est croissante.

Solution Exercice No 13 : Soient x, y ∈ R.


bxc + byc 6 x + y. Comme la fonction b·c est croissante sur R alors on a :

bbxc + bycc 6 bx + yc.

Or bxc + byc ∈ Z et donc bbxc + bycc = bxc + byc.


Ainsi bxc + byc 6 bx + yc.

On a : bx + yc 6 x + y, x − 1 < bxc et y − 1 < bxc.


Ainsi bx + yc < bxc + byc + 2.
Comme l’inégalité est stricte et que l’on ne travaille qu’avec des entiers, on peut affirmer que

bx + yc 6 bxc + byc + 1.

Solution Exercice No 14 : Soient n ∈ N? et x ∈ R.


bnxc
Comme bnxc 6 nx alors n 6 x.
Comme la fonction partie entière est croissante, on en déduit que
 
bnxc
6 bxc.
n

On a bxc 6 x. Ainsi nbxc 6 nx.


Comme la fonction partie entière est croissante, on en déduit que bnbxcc 6 bnxc.
Or nbxc ∈ Z alors bnbxcc = nbxc.
bnxc
Ainsi nbxc 6 bnxc. On obtient alors bxc 6 n .
j k
bnxc
En utilisant à nouveau que la fonction partie entière est croissante, on en déduit que bxc 6 n
puisque bbxcc = bxc.
Par double inégalité  
bnxc
= bxc.
n

Solution Exercice No 15 : Soient x ∈ R et n ∈ N? . Posons m = bnxc.


Réalisons la division euclidienne de m par n : il existe q, r ∈ Z tels que m = nq + r avec 0 6 r 6 n − 1.
Or nq + r 6 nx < nq + r + 1 donc, pour tout 0 6 k 6 n − 1,

k+r k k+r+1
q+ 6x+ <q+ .
n n n
j k j k
k k
Si k + r < n alors x + n
= q et sinon x + n
= q + 1.
Par suite

n−1
X  n−1   n−1  
k X k X k
x+ = x+ + x+
k=0
n k=0
n k=0
n
k+r<n k+r>n

n−1
X n−1
X n−1
X n−1
X
= q+ (q + 1) = q+ 1 = qn + r = m = bnxc.
k=0 k=0 k=0 k=0
k+r<n k+r>n k+r>n

Solution Exercice No 16 :
– Supposons a ∈ Z. Alors [a, b] ∩ Z = {a, a + 1, · · · , bbc} et donc

Card([a, b] ∩ Z) = bbc + 1 − a = bbc + b1 − ac.

– Supposons a ∈
/ Z. Alors [a, b] ∩ Z = {bbc + 1, a + 1, · · · , bbc} et donc

Card([a, b] ∩ Z) = bbc − bac.

On a −a < b1 − ac 6 1 − a puis −a − 1 < b1 − ac − 1 6 −a.


Comme a ∈ / Z alors b1 − ac − 1 < −a puis b1 − ac − 1 < −a < b1 − ac + 1.
Ainsi b−ac = b1 − ac − 1 puis b1 − ac = −bac.
Donc
Card([a, b] ∩ Z) = bbc + b1 − ac.

6
Solution Exercice No 17 :
1. – Supposons bxc est pair. Alors il existe p ∈ N tel que bxc = 2p.
On a : 2p 6 x < 2p + 1.  
Ainsi p 6 x2 < p + 12 puis x2 = p et x+1
 
2
= p.
On en déduit que
jxk x + 1
+ = 2p = bxc.
2 2
– Supposons bxc est impair. Alors il existe p ∈ N tel que bxc = 2p + 1.
On a : 2p + 1 6 x < 2p + 2.  
Ainsi p + 12 6 x2 < p + 1 puis x2 = p et x+1
 
2
= p + 1.
On en déduit que
jxk x + 1
+ = 2p + 1 = bxc.
2 2
2. Par télescopage, on a :
p  p  p j
n + 2k n/2k + 1
  X
X X n k j n k j n k
= = − k+1 = n − p+1 .
k=0
2k+1 k=0
2 k=0
2k 2 2

On a : j n k n
0< 6 p+1 .
2p+1 2
Par le théorème d’encadrement, on en déduit que
j n k
lim =0
p→∞ 2p+1
Ainsi
p 
n + 2k
X 
lim = n.
p→∞
k=0
2k+1

Solution Exercice No 18 : S’il existe p ∈ N tel que p2 6 k < (p + 1)2 alors b kc = p.
Effectuons un regroupement par paquets, on obtient
2 n−1 n−1
n
X √ X X √ √ X X
b kc = b kc + b n2 c = p+n
k=1 p=1 06k6n2 , p=1 06k6n2 ,
p2 6k<(p+1)2 p2 6k<(p+1)2

n−1
X X n−1
X
= p 1+n= p × ((p + 1)2 − p2 ) + n
p=1 06k6n2 , p=1
p2 6k<(p+1)2

n−1
X n−1
X n−1
X
= p × (2p + 1) + n = 2 p2 + p+n
p=1 p=1 p=1

n(n − 1)(2n − 1) n(n − 1) n(n − 1)(4n + 1)


= + +n= +n
3 2 6
2
n(4n − 3n + 5)
= .
6
Solution Exercice No 19 :
1. Par le binôme de Newton, on a :
n  √ +∞
√ X n k X n√ k
(2 + 3)n = 3 2n−k = 3 2n−k .
k=0
k k=0
k

Ainsi, par regroupement par paquets, on obtient :


+∞ +∞
√ X n √ X  n  p n−2p−1
(2 + 3)n = 3p 2n−2p + 3× 3 2 .
p=0
2p p=0
2p + 1

On pose alors
+∞ n +∞
X X  n  p n−2p−1
an = 3p 2n−2p ∈ N et bn = 3 2 ∈ N.
p=0
2p p=0
2p + 1
√ √
Par regroupement par paquets, on observe que an − 3bn = (2 − 3)n . Ainsi
√ √ √ √
(an − 3bn ) × (an + 3bn ) = a2n − 3b2n = (2 + 3)n × (2 − 3)n = 1.

Ainsi 3b2n = a2n − 1.

7
√ √ √
2. an − 1 6 bn 3 < an donc 2an − 1 6 (2 + 3)n < 2an donc la partie entière de (2 + 3)n vaut 2an − 1 et est donc un
entier impair.

Solution Exercice No 20 :
1. Non puisque π × π1 = 1 ∈ Q et π − π = 0 ∈ Q.
2. Soient x ∈
/ Q et y ∈ Q.
Raisonnons par l’absurde et supposons x + y ∈ Q.
On a : x = (x + y) − y ∈ Q car Q est stable par différence. C’est absurde et donc x + y ∈
/ Q.
3. Soient x ∈
/ Q et y ∈ Q \ {0}.
Raisonnons par l’absurde et supposons xy ∈ Q.
On a : x = xy
y
∈ Q car Q est stable par quotient. C’est absurde et donc xyy ∈ / Q.

Solution Exercice No 21 : Raisonnons par l’absurde et supposons que 2 soit rationnel alors il existe deux entiers p et q premiers
√ 2
entre eux tels que 2 = pq . En élevant au carré, on obtient 2 = pq2 puis 2q 2 = p2 . On en déduit que p2 est pair donc que p est pair.
Par conséquent, il existe p0 tel que p = 2p0 et q 2 = 2p02 . Ainsi q 2 est pair et q l’est également. Par conséquent, 2 est un diviseur
commun√ à p et q. Cela est absurde car p et q sont premier entre-eux.
Donc 2 est irrationnel.

3
Raisonnons par l’absurde et supposons que 2 soit rationnel alors il existe deux entiers p et q premiers entre eux tels que
√ p3
3
2 = pq . En élevant au cube, on obtient 2 = q3
puis 2q 3 = p3 . On en déduit que p3 est pair donc que p est pair. Par conséquent,
il existe p0 tel que p = 2p0 et q 3 =
4p02 . Ainsi q 3est pair et q l’est également. Par conséquent, 2 est un diviseur commun à p et q.
Cela est
√ absurde car p et q sont premier entre-eux.
Donc 3 2 est irrationnel.

Solution Exercice No 22 :
√ √ √ √ √ √
1. Si ( 2 + 3)2 ∈ Q alors 2 + 3 + 2 6 ∈ Q et donc 6 ∈ Q. C’est absurde donc ( 2 + 3)2 ∈
/ Q.
√ √ √ √ 2 √ √
2. Si 2 + 3 ∈ Q alors ( 2 + 3) ∈ Q. C’est absurde donc 2 + 3 ∈ / Q.

Solution Exercice No 23 :
1. En choisissant x = 0 et y = 0 dans i), on obtient f (0) = f (0) + f (0) puis f (0) = 0.
En choisissant x = x0 et y = 1 dans ii), on obtient f (x0 ) = f (x0 )f (1). Or f (x0 ) 6= 0 donc f (1) = 1.
2. En choisissant x = 1 et y = −1 donc i), on obtient 0 = f (0) = f (1 − 1) = f (1) + f (−1) = 1 + f (−1) puis f (−1) = −1.
3. Montrons par récurrence simple que, pour tout n ∈ N, f (n) = n.
— La propriété est vraie au rang n = 0 puisque f (0) = 0.
— Supposons donnén ∈ N tel que la propriété soit vraie à un certain rang n fixé.
Montrons la propriété au rang n + 1.
En choisissant x = n et y = 1 donc i), on obtient

f (n + 1) = f (n) + f (1).

Or, par hypothèse de récurrence, f (n) = n. Comme f (1) = 1 alors f (n + 1) = n + 1.


Récurrence achevée.
Soit n ∈ Z \ N. Alors −n ∈ N donc f (−n) = −n.
Choisissons x = n et y = −n dans i), on obtient 0 = f (0) = f (n − n) = f (n) + f (−n) = f (n) − n.
Ainsi f (n) = n.
Ainsi, pour tout n ∈ Z, f (n) = n.
Soit x ∈ Q. Il existe p ∈ Z et q ∈ N? tels que x = pq .
En choisissant x = q et y = x dans ii), on obtient f (qx) = f (p) = f (q)f (x).
Or f (p) = p et f (q) = q car p, q ∈ Z donc f (x) = pq = x.
Pour tout x ∈ Q, f (x) = x.
4. Soit x > 0. √ √
En choisissant x = x et y = x dans ii), on obtient
√ √ √ √ √
f (x) = f ( x x) = f ( x)f ( x) = f ( x)2 > 0.

Soient x, y ∈ R tels que x 6 y.


y − x > 0 donc f (y − x) > 0.
Or f (y − x) = f (y) + f (−x) = f (y) − f (x) donc f (y) > f (x). Ainsi f est croissante.
5. Soit x ∈ R.
bnxc
Pour n ∈ N? , on pose xn = n .
Pour tout n ∈ Ns tar, bnxc 6 nx < bnxc + 1
1
Ainsi, pour tout n ∈ N? , xn 6 x < xn + n .
1
Par croissance de f , on en déduit que f (xn ) 6 f (x) 6 f (xn + n ).
1 1 1
Or xn ∈ Q et xn + n ∈ Q donc f (xn ) = xn et f (xn + n ) = xn + n .
1
Ainsi, pour tout n ∈ N? , xn 6 f (x) 6 xn + n .
1
Or lim xn = lim xn + n = x. Donc, par le théorème d’encadrement, on en déduit que f (x) = x.
n→+∞ n→+∞
Ceci étant vrai pour tout x ∈ R, on en déduit que f = IdR .
Réciproquement, on observe que si f = IdR alors f vérifie i), ii), et iii).

8
Solution Exercice No 24 :
1. (a) En choisissant x = y = 0 dans (?1 ), on trouve f (0 + 0) = f (0) + f (0), c’est-à-dire, f (0) = 0 .
(b) f est définie sur R, partie de R symétrique par rapport à 0.
Fixons x ∈ R. En choisissant y = −x dans (?1 ), on trouve f (x − x) = f (x) + f (−x). Or f (0) = 0, ce qui permet d’en
déduire que f (x) = −f (−x). On a donc prouvé que, ∀x ∈ R, f (x) = −f (−x) et la fonction f est impaire.
(c) On montrer par récurrence simple sur n ∈ N, le propriété P(n) : ”f (nx0 ) = nf (x0 ) ”
— P(0) est vraie puisque f (0) = 0.
— Supposons P(n) pour un n quelconque dans N. Montrons P(n + 1). En choisissant x = nx0 et y = x0 dans (?1 ),
on obtient f ((n + 1)x0 ) = f (nx0 ) + f (x0 ). Or, par hypothèse de récurrence, f (nx0 ) = nf (x0 ). On en déduit que
f ((n + 1)x0 ) = (n + 1)f (x0 ), c’est-à-dire, P(n + 1) vraie. La récurrence est donc achevée.
On a donc prouvé ∀n ∈ N, f (nx0 ) = nf (x0 ) .

(d) Dans la question précédente, en choisissant x0 = 1, on obtient ∀n ∈ N, f (n) = an .


(e) Soit p ∈ Z. Deux cas s’offrent à nous :
— Soit p ∈ N et dans ce cas f (p) = ap par la question précédente.
— Soit −p ∈ N. Par la question précédente, f (−p) = a(−p). Or f est impaire, on en déduit que −f (p) = −ap puis
que f (p) = ap.
On a donc prouvé ∀p ∈ Z, f (p) = ap .
p
(f) Soit q ∈ Q. Alors, il existe p ∈ Z et n ∈ N? tels que q = n . Par 1c, f (nq) = nf (q). Or nq = p, donc, par 1c, on
ap
trouve f (nq) = f (p) = ap. Ainsi nf (q) = ap puis f (q) = n = aq.
On a donc prouvé ∀q ∈ Q, f (q) = aq .
(g) Traitons (sans restreindre la généralité) le cas où f est croissante. Soit x ∈ R.
bnxc
Pour n ∈ N? , on pose xn = n .
Pour tout n ∈ Ns tar, bnxc 6 nx < bnxc + 1
1
Ainsi, pour tout n ∈ N? , xn 6 x < xn + n .
1
Par croissance de f , on en déduit que f (xn ) 6 f (x) 6 f (xn + n ).
1 1 1
Or xn ∈ Q et xn + n ∈ Q donc f (xn ) = axn et f (xn + n ) = a(xn + n ).
? 1
Ainsi, pour tout n ∈ N , axn 6 f (x) 6 a(xn + n ).
1
Or lim axn = lim a(xn + n ) = ax. Donc, par le théorème d’encadrement, on en déduit que f (x) = ax.
n→+∞ n→+∞
Ceci étant vrai pour tout x ∈ R, on en déduit que f = a IdR .
2. On procède par analyse-synthèse.
— L’analyse a été effectuée en 1. Si f est solution de (?1 ) alors il existe a ∈ R tel que f = a Id.
— Réciproquement, si f = a Id alors f est monotone sur R et vérifie

∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = a(x + y) = ax + ay = f (x) + f (y).

Ainsi f est solution de (?1 ).

S = {x 7→ ax / a ∈ R} .

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