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MPSI 1 TD
Nombres réels
1
⊲ Exercice 1.8. Soient n ∈ N∗ et (ai )16i6n ∈ Rn . Montrer que
⊲ Exercice 1.9.
On utilise, pour q ∈ N∗ et (xk )k∈[[1,q]] ∈ Rq , la notation max xk = max{xk | k ∈ [[1, q]]}.
16k6q
Soient (n, p) ∈ N∗ 2 et (ai,j ) 16i6n ∈ Rnp .
16j6p
1. Montrer qu’il existe i0 ∈ [[1, n]] : max ai0 ,j = min max ai,j .
16j6p 16i6n 16j6p
2. Montrer qu’il existe j0 ∈ [[1, p]] : min ai,j0 = max min ai,j .
16i6n 16j6p 16i6n
3. En déduire que max min ai,j 6 min max ai,j .
16j6n 16i6p 16i6n 16j6p
4. Donner un exemple pour lequel l’inégalité est stricte.
pk 1
∀k ∈ N∗ , α − < 2 et lim qk = +∞ .
qk qk k→+∞
2
⊲ Exercice 2.8. Soit D une partie de R dense dans R.
1. Montrer que, pour tout x ∈ D, D \ {x} est dense dans R.
2. En déduire que, pour toute partie finie F de D, D \ F est dense dans R.
3. Soient (a, b) ∈ R2 tels que a < b. Posons X = D ∩ [a, b]. Montrer que X est dense dans [a, b].
4. Application : justifier que Q∩]0, 1[ est dense dans [0, 1].
⊲ Exercice 2.9. Difficile Des nombres sont écrits sur une feuille. On peut ajouter à cette liste toute moyenne
arithmétique de nombres deux à deux distincts appartenant déjà à cette liste. Si la liste initiale est réduite à
{0, 1}, montrer que
1
1. peut appartenir à la liste,
5
2. tout rationnel de [0, 1] appartient à la liste.
3
4 Questions courtes.
⊲ Exercice 4.1.
1. Si, ∀ε ∈ R∗+ , a 6 b + 2ε, alors a < b.
2. Si, ∀ε ∈ R∗+ , ∀η ∈ R∗+ , a 6 b + ε + η, alors a 6 b.
3. Soit A ⊂ [0, 1] non vide. Alors inf(A) = sup([0, 1] \ A).
4. Soit A ⊂ [0, 1] non vide et a ∈ A. Alors inf(A) = sup([0, a] \ A).
5. Toute partie non vide de R+ est bornée.
6. Nier le fait qu’une partie A non vide de R est bornée.
7. La droite numérique achevée est un corps.
8. La droite numérique achevée est un anneau.
9. Toute partie non vide de la droite numérique achevée a un plus grand élément.
10. Toute partie de la droite numérique achevée est minorée.
11. La somme (le produit) de deux rationnels est un rationnel.
12. La somme (le produit) de deux irrationnels est un irrationnel.
13. Z
est dense dans R.
n
14. (n, a, b) ∈ Z3 , 2a + 3b 6= 0 est dense dans R.
2a + 3b
15. En disant qu’une partie A de Q est dense dans Q si pour tout (x, y) ∈ Q2 tels que x < y, il y a toujours
un élément de A qui est dans ]x, y[, y-a-t-il des parties denses dans Q ? R \ Q est-il dense dans Q ? et Z ?
16. Une fonction f : X ⊂ R → R est minorée s’il existe m ∈ R− tel que ∀x ∈ X, f (x) > m.
17. Les applications constantes de X ⊂ R dans R sont croissantes, décroissantes, majorées et minorées.
18. Les applications croissantes et décroissantes de ∅ ( X ⊂ R dans R sont les applications constantes.
19. Les applications majorées et minorées de X ⊂ R dans R sont les applications constantes.
20. Il n’existe pas d’application croissante strictement décroissante.
21. Soit f une application de R dans R strictement croissante et g une application de R dans R croissante.
Alors g ◦ f (resp f ◦ g) est strictement croissante.
22. Quelle est la négation de “f : X ⊂ R → R est bornée” ?
23. Quelle est la négation de “f : X ⊂ R → R est majorée” ?
24. Quelle est la négation de “f : X ⊂ R → R est égale à g : X ⊂ R → R” ?
25. Quelle est la négation de “pour toute f : X ⊂ R → R, il existe g : X ⊂ R → R telle que f et g coïncident
sur Y ⊂ X” ?
26. Si une fonction f : X ⊂ R → R impaire est dérivable sur X, alors sa fonction dérivée est impaire.
27. Si une fonction f : X ⊂ R → R périodique est dérivable sur X, alors sa fonction dérivée est périodique.
28. Si une fonction f : R → R impaire est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions paires.
29. Si une fonction f : R → R paire est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions impaires.
30. Si une fonction f : R → R paire est continue sur R, alors elle possède une unique primitive impaire, c’est
la primitive qui ...
31. Si une fonction f : R → R périodique est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions périodiques.
32. Une fonction 1-périodique de Z dans R est une application constante.
4
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
∀c ∈ C , c < 1
donc 1 ∈
/ C, d’où une contradiction.
⋆ Montrons que C admet un plus petit élément qui est 0.
(i) 0 minore C.
1 1
(ii) pour n0 ← 1 ∈ N∗ et p ← 1 ∈ N∗ , la condition n0 6 p0 est satisfaite donc c0 = − = 1−1 = 0
n0 p0
appartient à C donc 0 ∈ C.
Par conséquent C admet un plus petit élément et min C = 0.
⋆ Montrons que inf C = 0.
Par théorème du cours, lorsqu’un ensemble C admet un plus petit élément, il admet une borne infé-
rieure et inf C = min C.
Ici, C admet un plus petit élément et min C = 0 donc C admet une borne inférieure et inf C = 0.
Remarque : on peut aussi calculer directement la valeur de la borne inférieure même si
c’est maladroit puisque C admet un plus petit élément. Donnons le détail technique, à
titre d’exemple.
⋆⋆ Méthode utilisant la caractérisation de la borne inférieure avec des ε.
1
(i) 0 minore C.
(ii) Soit ε ∈ R∗+ fixé quelconque.
Posons p0 = n0 = 1 ∈ N∗ . La condition p0 > n0 est satisfaite.
1 1
c0 = − = 0 ∈ C et c0 − ε = −ε < 0.
n0 p0 |{z}
<0
⋆⋆ Méthode utilisant la caractérisation séquentielle de la borne inférieure.
(i) 0 minore C.
1 1
(ii) Posons (ck )k∈N = − .
k + 1 2k + 1 k∈N
Il est immédiat de voir que (ck )k∈N est une suite d’éléments de C (ck est obtenu en effectuant
n ← k + 1 ∈ N∗ , p ← 2k + 1 ∈ N∗ et pour ces valeurs la condition n 6 p est satisfaite) qui
converge vers 0.
p + 1 (n, p) ∈ N∗ 2
4. D = .
n p>n
⋆ Montrons que D n’est pas majorée.
Soit A ∈ R fixé quelconque.
Posons p0 = ⌊|A|⌋ + 1 ∈ N∗ et n0 = 1 ∈ N∗ . On a donc p0 > n0 .
p0 + 1
L’élément d0 = appartient à D et
n0
d0 = ⌊|A|⌋ + 2 > |A| − 1 + 2 > |A| > A
Ainsi, D n’est pas majorée donc elle n’admet pas de borne supérieure (sinon elle constituerait un
majorant !) ni de plus grand élément (sinon il constituerait un majorant !).
⋆ Montrons que D est pas minorée par 1.
Soient (n, p) ∈ N∗ 2 fixés quelconques tels que p > n.
p+1 n+1 1
> >1+ >1
n n n
|{z}
>0
⋆ Montrons que D admet une borne inférieure.
D est
⋆⋆ une partie de R,
1+1
⋆⋆ non vide car 2 = ∈ D (pour n ← 1 ∈ N∗ et p ← 1 ∈ N∗ et la condition p > n est satisfaite),
1
⋆⋆ minorée par 1,
donc D admet une borne inférieure.
⋆ Montrons que inf D = 1.
⋆⋆ Méthode utilisant la caractérisation de la borne inférieure avec des ε.
(i) 1 minore D.
(ii) Soit ε ∈ R∗+ fixé quelconque.
1 1 1
Posons n0 = + 1 et p0 = n0 de sorte que n0 > donc < ε.
ε ε n0
p0 + 1
On a (n0 , p0 ) ∈ N∗ 2 et p0 > n0 donc d0 = ∈ D et
n0
n0 + 1 1
d0 − ε = −ε=1+ −ε<1
n0 n
| 0{z }
<0
⋆⋆ Méthode utilisant la caractérisation séquentielle de la borne inférieure.
(i) 1 minore D.
(k + 1) + 1
(ii) Posons (dk )k∈N = .
k+1 k∈N
Il est immédiat de voir que (dk )k∈N est une suite d’éléments de D (dk est obtenu en posant
n ← k + 1 ∈ N∗ , p ← k + 1 ∈ N∗ et pour ces valeurs, la condition n 6 p est satisfaite) qui
converge vers 1.
⋆ Montrons que D n’admet pas de plus petit élément.
Par l’absurde, supposons que D admet un plus petit élément. Alors (cf théorème du cours) D admet
une borne inférieure (ce que l’on sait déjà !) et inf D = min D.
Or inf D = 1 donc min D = 1.
Par conséquent, puisque le plus petit élément d’un ensemble appartient à l’ensemble, 1 ∈ D. Or (voir
la preuve de D est minorée) nous avons montré que
∀d ∈ D , d > 1
2
donc 1 ∈
/ D, d’où une contradiction.
R∗+ → R
⊲ Corrigé de l’exercice 1.3 Posons f 1
x 7→ x +
x
L’étude des variations de f montrer que
⋆ 2 minore f (R∗+ ),
⋆ f (1) = 2,
donc f (R∗+ ) admet un ppe qui vaut 2
donc f (R∗+ ) admet une borne inférieure qui vaut 2 : inf A = 2.
Pour B c’est un peu plus délicat car f (x) = 2 ⇐⇒ x = 1 et 1 ∈ Q donc on conjecture que B admet 2 comme
borne inférieure mais que ce n’est pas un ppe.
Utilisons la caractérisation séquentielle de la borne inférieure.
⋆ 2 minore f (R∗+ ) or R∗+ \ Q ⊂ R∗+ donc 2 minore f (R∗+ \ Q),
√
2
⋆ posons, pour tout n ∈ N, xn = 1 + et bn = f (xn ).
n+1
Pour tout n ∈ N, xn ∈ R+ \ Q donc (bn ) ∈ B N .
∗
∀a ∈ A , a 6 sup(A + B) − b
donc sup(A + B) − b majore A, or sup A est le plus petit des majorants de A si bien que
sup A 6 sup(A + B) − b .
∀b ∈ B , , b 6 sup(A + B) − sup A
donc sup(A + B) − sup A majore B, or sup B est le plus petit des majorants de B si bien que
3
Appliquons la caractérisation de la borne supérieure de B en remplaçant le "ε” de la caractérisation
ε
par :
2
ε
∃b ∈ B : b 6 sup B < b + . (4)
2
Posons c = a + b.
Par conséquent, en sommant les inégalités (3) et (4),
Les deux points ci-dessus permettent de conclure en utilisant la caractérisation de la borne sup de
A + B.
\
sup A b + sup B
+ B = sup A b.
si bien qu’en utilisant à nouveau le lemme du cours appliqué à la partie non vide et minorée A + B,
sup A\+ B = − inf(A + B). On obtient donc
⊲ Corrigé de l’exercice 1.6 A est une partie de R non vide et bornée donc elle admet une borne inférieure
et une borne supérieure.
1. Montrons que sup{|x − y| | (x, y) ∈ A2 } existe.
L’ensemble B = {|x − y| | (x, y) ∈ A2 } est
⋆ une partie non vide : A 6= ∅ donc ∃a ∈ A donc 0 = a − a ∈ B,
⋆ une partie de R,
⋆ une partie majorée :
Ainsi, {|x − y| | (x, y) ∈ A2 } admet une borne supérieure et sup{|x − y| | (x, y) ∈ A2 } 6 sup A − inf A.
2. Montrons que sup{|x − y| | (x, y) ∈ A2 } > sup A − inf A.
• Méthode 1, sans “ε”.
Soient x ∈ A fixé quelconque.
Alors ∀y ∈ A, x − y 6 |x − y| 6 sup B si bien que
∀y ∈ A , x − sup B 6 y
∀x ∈ A , x − sup B 6 inf A
soit
∀x ∈ A , x 6 sup B + inf A
si bien que sup B + sup A majore A donc
soit
sup A − inf A 6 sup B
4
• Méthode 2, avec des “ε”.
****
dessin
****
Puisque A 6= ∅, inf A 6 sup A.
— Cas sup A − inf A = 0.
Supposons que A admet au moins deux éléments a1 < a2 , alors
Alors a+ − a− > sup A − inf A − ε donc |a+ − a− | > sup A − inf A − ε si bien que
| {z }
>0
∃b = |a+ − a− | ∈ B : b > sup A − inf A − ε
or sup A − inf A majore B si bien que la caractérisation de la borne supérieure permet de conclure
que
sup B = sup A − inf A
B = {|x − y| | (x, y) ∈ A2 } est une partie de R non vide et minorée par 0 donc elle admet une borne inférieure.
De plus, ∃a ∈ A tel que 0 = |a − a| donc 0 ∈ B si bien que B admet un plus petit élément qui vaut 0 :
inf B = min B = 0
5
Relâchons le caractère fixé de a :
∀a ∈ A , a 6 inf B
donc inf B majore A donc
sup A = min M (A) 6∈ B
2. Soient A et B deux parties non vides de R telles que pour tout (a, b) ∈ A × B, a < b.
Puisque l’inégalité stricte a < b implique l’inégalité large a 6 b, les parties A et B satisfont les hypothèses
de la question 1 donc inf B et sup A existent et sup A 6 inf B.
On pourrait espérer que l’hypothèse a < b pour tout (a, b) ∈ A×B, permette de montrer que sup A < inf B.
Cela est illusoire. En effet pour A = [0, 1[ et B =]1, 2] on a d’une part ∀(a, b) ∈ A × B, a < b et d’autre
part sup A = 1 = inf B.
3. Soient A et B deux parties non vides de R fixées quelconques.
Soient (a, b) ∈ A × B fixés quelconques.
Posons ε = 1 + max(0, b − a).
Alors ε > 0 et
⋆ si a > b, ε = 1 donc a + ε = a + 1 > b,
⋆ sinon, a 6 b donc ε = 1 + b − a donc a + ε = a + 1 + b − a = 1 + b > b.
Par conséquent, on a toujours a + ε > b.
Ainsi, deux parties non vides A et B de R satisfont toujours la propriéété
6
3. max min ai,j =
|{z} min ai,j0 6 ai0 ,j0 6 max ai0 ,j =
|{z} min max ai,j
16j6p 16i6n 16i6n 16j6p 16i6n 16j6p
égalité (7) égalité (6)
Ainsi max min ai,j 6 min max ai,j .
16j6p 16i6n 16i6n 16j6p
a1,1 = 1 a1,2 = 3
4. Considérons la matrice .
a2,1 = 3 a2,2 = 2
Dans ce cas,
⋆ min max ai,j = min{a1,2 = 3, a2,1 = 3} = 3,
16i62 16j62
⋆ max min ai,j = max{a1,1 = 1, a2,2 = 2} = 2,
16j62 16i62
d’où l’inégalité stricte sur cet exemple.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.1
1. Soit p un nombre √ premier.
• Montrons que p est un nombre irrationnel.
√
Par l’absurde, supposons(que p ∈ R \ Q.
√ a
p=
Alors ∃(a, b) ∈ Z × N :∗
b
a∧b = 1
a2
En élevant au carré, p = 2 donc pb2 = a2 donc p | a2 or p est un nombre premier donc p | a.
b
2
Il existe a′ ∈ Z : a = pa′ et en injectant dans l’égalité pb2 = a2 , on obtient pb2 = p2 a′ donc
′2 ′2 ′2
p(b − pa ) = 0 or Z est un anneau intègre et p 6= 0 donc b − pa = 0 donc b = pa donc p | b2 , or
2 2 2
√ √ 9 √ 12
un nombre irrationnel (généraliser l’irrationnalité de 2), 2 = 23 ∈ Q et 2 = 24 ∈ Q.
3 3
7
√ √
Par conséquent, a= 2+ 3 est irrationnel.
8
donc, p ∈ Z∩] − N |u|, N |v|[ et q ∈ [[1, N ]] donc il n’existe qu’un nombre fini de valeurs possible pour p
et q, ce qui prouve que F est fini.
Or Q = E ∪ F donc Q∩]u, v[= (E∩]u, v[) ∪ (F ∩]u, v[) si bien que Q∩]u, v[ est un ensemble fini.
Or la densité de Q dans R impose que Q∩]u, v[ ne peut pas être fini. En effet, la densité de Q dans
R impose que Q∩]u, v[ n’est pas vide donc Q∩]u, v[ est une partie finie non vide de (R, 6) ensemble
totalement ordonné donc elle admet un plus petit élément r = min Q∩]u, v[. Par définition d’un plus
petit élément, r ∈ Q∩]u, v[ donc u < r. Par conséquent ]u, r[6= ∅ donc par densité de Q dans R,
∃r′ ∈ Q : r′ ∈ Q∩]u, r[. Mais alors r′ ∈ Q∩]u, v[ et r′ < r ce qui contredit la définition de r, le plus
petit élément de Q∩]u, v[.
Ainsi l’hypothèse de finitude de E∩]u, v[ est fausse.
• Soit I un intervalle de R contenant au moins deux points fixé quelconque.
Alors ∃(u, v) ∈ I 2 fixés quelconques tels que u < v.
Puisque I est un intervalle, ]u, v[⊂ I.
D’après le premier point ci-dessus, ]u, v[ contient une infinité de nombre rationnels dont le déno-
minateur est strictement supérieur à N donc I contient une infinité de nombre rationnels dont le
dénominateur est strictement supérieur à N .
2. Soit x ∈ R et N ∈ N∗ fixés quelconques.
Reprenons les notations de la question précédente :
p (p, q) ∈ Z × N∗ p (p, q) ∈ Z × N∗
E= ∈Q p∧q =1 et F = ∈Q p∧q =1
q q
q >N +1 q6N
de sorte que Q = E ∪ F avec de plus E ∩ F = ∅.
En reprenant le raisonnement du point précédent appliqué pour u ← x − 1 et v ← x + 1, on obtient que
F ∩]x − 1, x + 1[ est fini.
Posons F− = F ∩]x − 1, x[, F+ = F ∩]x, x + 1[ si bien que F− , {x} et F+ sont disjoints et leur union
reconstitue l’ensemble fini F ∩]x − 1, x + 1[.
⋆ Si F+ = ∅, posons ε+ +
x = 1 de sorte que ]x, x + εx [∩F = ∅,
⋆ sinon F+ 6= ∅, F+ est une partie finie non vide de (R, 6) qui est totalement ordonné donc elle admet
un plus petit élément : r+ = min F+ . Par définition d’un plus petit élément, r+ ∈ F ∩]x, x + 1[ donc
x < r+ ce qui permet de poser ε+ +
x = r+ − x > 0 de sorte que ]x, x + εx [∩F = ∅.
⋆ sinon F− 6= ∅, F− est une partie finie non vide de (R, 6) qui est totalement ordonné donc elle admet
un plus grand élément : r− = max F− Par définition d’un plus petit élément, r− ∈ F ∩]x − 1, x[ donc
r− < x ce qui permet de poser ε−x = x − r− > 0 de sorte que ]x − εx , x[∩F = ∅.
−
Posons εx = min(ε+ x , εx ). On vérifie alors d’une part que εx > 0 et d’autre part que ]x − εx , x + εx [∩F
−
9
(r − s)(⌊rx⌋ − ⌊sx⌋)
d’où le résultat espéré en posant p = ∈ Z et q = |r − s| ∈ N∗ :
|r − s|
p 1
x− < .
q nq
1 1
De plus, par construction, q = |r − s| ∈ [[0, n]] donc 6 d’où
n q
p 1 1
x− < 6 2 .
q nq q
pk mA
∃kA ∈ N∗ : ∀k ∈ N∗ , k > kA ⇒ α − 6
qk 2
Ainsi,
lim qk = +∞ .
k→+∞
On en déduit que
1
∀k ∈ N∗ , |αqk − pk | <
qk
si bien que la propriété lim qk = +∞ garantit lim |αqk − pk | = 0.
k→+∞ k→+∞
Par conséquent,
∃k0 ∈ N∗ : ∀k ∈ N∗ , k > k0 ⇒ |αqk − pk | 6 ε
a
Puisque δ0 = |αqk0 − pk0 | > 0, posons N = de sorte que
δ0
N δ0 6 a < (N + 1)δ0
si bien que
|a − N δ0 | 6 δ0 6 ε
ce qui prouve le résultat puisque N δ0 ∈ Z + αZ.
10
⊲ Corrigé de l’exercice 2.7
P(n) : « pour toute partie F de cardinal n d’une partie Y de R dense dans R, Y \ F est dense dans R »
11
donc il admet une borne supérieure dans R.
De plus, par définition de la borne supérieure, sup{|P (z)| ∈ R+ | z ∈ U} > |P (1)| > 0.
Par conséquent, N est bien définie et à valeurs dans R+ ,
2. Soient λ ∈ C et P ∈ P fixés quelconques.
Soit z ∈ U fixé quelconque.
|(λ.P )(z)| = |λ × P (z)| = |λ||P (z)|
• ∀z ∈ U,
|(λ.P )(z)| = |λ||P (z)| 6 |λ|N (P )
donc |λ|N (P ) majore {|(λ.P )(z)| ∈ R+ | z ∈ U} donc N (λ.P ) 6 |λ|N (P ).
• ∀z ∈ U,
1 1
|P (z)| = |(λ.P )(z)| 6 N (λ.P )
|λ| |λ|
1 1
donc N (λ.P ) majore {|P (z)| ∈ R+ | z ∈ U} donc N (P ) 6 N (λ.P ).
|λ| |λ|
Ainsi, N (λP ) = |λ|N (P ),
3. Soit P ∈ P fixé quelconque tel que N (P ) = 0.
Alors sup{|P (z)| | z ∈ U} = 0 donc ∀z ∈ U, |P (z)| = 0 donc P admet une infinité de racines donc c’est
le polynôme nul.
Ainsi, N (P ) = 0 ⇒ P = 0P .
4. Soient (P, Q) ∈ P 2 fixés quelconques.
Soit z ∈ U fixé quelconque.
∀i ∈ I , ∀x ∈ E , f (x) 6 M
donc fi 4 f .
Par conséquent, f majore {fi | i ∈ I}.
⋆ Soit g ∈ F(E, R) fixée quelconque qui majore {fi | i ∈ I}.
Soit x ∈ E fixé quelconque.
g majore {fi | i ∈ I} donc ∀i ∈ I, fi 4 g donc
∀i ∈ I , fi (x) 6 g(x)
Ainsi, toute partie non vide et majorée de F (E, R) admet une borne supérieure.
12
⊲ Corrigé de l’exercice 3.4
⊲ Corrigé de l’exercice 3.5
⊲ Corrigé de l’exercice
3.6
une partie de R,
L’ensemble Kf est non vide car f ∈ L(X, R), donc Kf admet une borne inférieure Kf = inf Kf > 0.
minoré par 0,
Montrons que Kf ∈ Kf .
• Méthode 1 : preuve directe sans ε.
Soient (x, y) ∈ X 2 fixés quelconques.
⋆ Si x = y, alors |f (x) − f (y)| = 0 6 0 = Kf |x − y|.
⋆ Si x 6= y, par définition de Kf ,
∀k ∈ Kf , |f (x) − f (y)| 6 k|x − y|
donc
|f (x) − f (y)|
∀k ∈ Kf , 6k
|x − y|
|f (x) − f (y)| |f (x) − f (y)|
donc minore Kf donc 6 inf Kf = Kf
|x − y| |x − y|
Par cosnéquent, |f (x) − f (y)| 6 Kf |x − y|.
On en déduit que Kf ∈ Kf .
• Méthode 2 : preuve par l’absurde.
Supposons que Kf ∈ / Kf . Alors il existe (x0 , y0 ) ∈ X 2 tels que |f (x0 ) − f (y
0 )| > Kf |x0 − y0 |.
|f (x0 ) − f (y0 )| 1 |f (x0 ) − f (y0 )|
— Si Kf 6= 0, alors x0 6= y0 et > Kf si bien Kf =′
+ Kf vérifie
|x0 − y0 | 2 |x0 − y0 |
|f (x0 ) − f (y0 )|
> Kf′ donc Kf′ ∈ / Kf . Par ailleurs Kf′ > Kf si bien que la caractérisation de la borne
|x0 − y0 |
inférieure appliquée pour ε = Kf′ − Kf > 0 assure l’existence de k ∈ Kf tel que Kf 6 k < Kf′ mais
alors, puisque k ∈ Kf , Kf′ > k est aussi une constante de lipschitz pour f ce qui est une contradiction
car Kf′ ∈ / Kf .
Par conséquent, Kf ∈ Kf .
— Si Kf = 0 ; Supposons que f ne soit pas constante, alors il existe (x0 , y0 ) ∈ X 2 tels que |f (x0 ) −
|f (x0 ) − f (y0 )| |f (x0 ) − f (y0 )|
f (y0 )| =
6 |x0 − y0 | donc > 0 ; Par conséquent Kf ⊂ , +∞ si bien que
|x0 − y0 | |x0 − y0 |
|f (x0 ) − f (y0 )|
Kf inf Kf > > 0 ce qui contredit Kf = 0 ; par conséquent, si Kf = 0, alors f est
|x0 − y0 |
constante donc elle est 0-lipschitzienne donc Kf = 0 ∈ Kf .
Ainsi, Kf ∈ Kf donc Kf = min Kf .
⊲ Corrigé de l’exercice 4.1
1. Si, ∀ε ∈ R∗+ , a 6 b + 2ε, alors a < b.
Faux, si a = b = 1, alors ∀ε ∈ R∗+ , 1 6 1 + 2ε et 1 = 1.
2. Si, ∀ε ∈ R∗+ , ∀η ∈ R∗+ , a 6 b + ε + η, alors a 6 b.
Vrai.
Fixons η ∈ R∗+ quelconque. Alors ∀ε ∈ R∗+ , a−b−η 6 ε, donc a−b−η minore R∗+ donc a−b−η 6 inf R∗+ = 0
donc a − b 6 η.
Par conséquent, ∀η ∈ R∗+ , a − b 6 η donc a − b minore R∗+ donc a − b 6 inf R∗+ = 0 donc a − b 6 0 donc
a 6 b.
3. Soit A ⊂ [0, 1] non vide. Alors inf(A) = sup([0, 1] \ A).
1 1 1
Faux. Si A = {0} ∪ , 1 , inf(A) = 0 et [0, 1] \ A = 0, si bien que sup([0, 1] \ A) = .
2 2 2
4. Soit A ⊂ [0, 1] non vide et a ∈ A. Alors inf(A) = sup([0, a] \ A).
1 3 1 1
Faux. Si A = {0} ∪ , 1 et a = , inf(A) = 0 et [0, a] \ A = 0, si bien que sup([0, a] \ A) = .
2 4 2 2
5. Toute partie non vide de R+ est bornée.
Faux, N est une partie non vide et non bornée de R+ .
6. Nier le fait qu’une partie A non vide de R est bornée.
non(A bornée ) ⇐⇒ non(∃M ∈ R+ : ∀a ∈ A , |a| 6 M )
⇐⇒ ∀M ∈ R+ : ∃aM ∈ A , |aM | > M )
⇐⇒ ∀M ∈ R+ , ∃aM ∈ A : aM > M ou aM < −M .
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7. La droite numérique achevée est un corps.
Faux, la question ne se pose même pas car la droite numérique achevée définie dans le cours n’est munie
d’aucune loi de composition interne puisque les prolongements choisis pour +R et ×R ne sont que partiels !
((−∞) + (+∞) et 0 × (+∞) ne sont pas définis !)
8. La droite numérique achevée est un anneau.
Faux, même argument que ci-dessus.
9. Toute partie non vide de la droite numérique achevée a un plus grand élément.
Faux, [0, 1[ est non vide n’a pas de plus grand élément.
10. Toute partie de la droite numérique achevée est minorée.
Vrai. En effet, toute partie de la droite numérique achevée est minorée par −∞.
11. La somme (le produit) de deux rationnels est un rationnel.
Vrai.
12. La somme (le produit) de deux irrationnels est un irrationnel.
√ √ √ √ √ √
Faux. Par exemple, 2 ∈ R \ Q, − 2 ∈ R \ Q, or 2 + (− 2) = 0 ∈ Q et 2 × (− 2) = −2 ∈ Q.
13. Z est dense dans R.
1 3 1 3
Faux. R ∩ , 6= ∅ et Z ∩ , = ∅.
4 4 4 4
Rappel : la négation de A ⊂ B est dense dans B est :
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22. Quelle est la négation de “f : X ⊂ R → R est bornée” ?
25. Quelle est la négation de “pour toute f : X ⊂ R → R, il existe g : X ⊂ R → R telle que f et g coïncident
sur Y ⊂ X” ?
26. Si une fonction f : X ⊂ R → R impaire est dérivable sur X, alors sa fonction dérivée est impaire.
Faux. Si x 7−→ f (x) est impaire et dérivable sur X, en dérivant ∀x ∈ X, f (x) = −f (−x), on obtient
∀x ∈ X, f ′ (x) = −(−f ′ (−x)) = f ′ (−x) donc f ′ est paire.
27. Si une fonction f : X ⊂ R → R périodique est dérivable sur X, alors sa fonction dérivée est périodique.
Vrai. Il suffit de dériver ∀x ∈ X, f (x + T ) = f (x), ce qui donne ∀x ∈ X, f ′ (x + T ) = f ′ (x) donc si f est
T -périodique, alors f ′ est aussi T -périodique.
28. Si une fonction f : R → R impaire est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions paires.
Vrai. Soit f une fonction continue et impaire sur R. L’ensemble de ses primitives est :
R −→ Z R
x
Fλ : λ∈R .
x 7−→ f (u) du + λ
0
Pour tout λ ∈ R,
Z −x Z 0 Z x
Fλ (−x) = f (u) du + λ = − f (u) du + λ = f (u) du + λ = Fλ (x) ,
0 −x 0
l’avant dernière égalité reposant sur une interprétation graphique de l’intégrale (qui apparaît comme l’aire
algébrique entre le graphe de f et l’axe des abscisses) et le fait que le graphe de f est symétrique par
rapport à l’origine. Par conséquent Fλ est paire.
29. Si une fonction f : R → R paire est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions impaires.
1
Faux. x 7−→ x2 est paire sur R, x 7−→ x3 + 2 est une de ses primitives et n’est pas impaire.
3
30. Si une fonction f : R → R paire est continue sur R, alors elle possède une unique primitive impaire, c’est
la primitive qui ...
Parmi toutes les primitives d’une fonction paire, il en existe une unique qui est impaire, c’est celle qui
s’annule en 0.
Soit f une fonction continue et paire sur R. L’ensemble de ses primitives est :
R −→ Z R
x
Fλ : λ∈R .
x 7−→ f (u) du + λ
0
Si la primitive Fλ est impaire, alors Fλ (0) = 0 donc λ = 0 si bien qu’il y a au plus une primitive impaire
qui est F0 . Pour tout x ∈ R,
Z −x Z 0 Z x
F0 (−x) = f (u) du = − f (u) du = f (u) du = F0 (x)
0 −x 0
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, l’avant dernière égalité reposant sur une interprétation graphique de l’intégrale (qui apparaît comme
l’aire algébrique entre le graphe de f et l’axe des abscisses) et le fait que le graphe de f est symétrique
par rapport à l’axe des ordonnées. Par conséquent F0 est la seule primitive de f impaire.
31. Si une fonction f : R → R périodique est continue sur R, alors ses primitives sont des fonctions périodiques.
Faux. La fonction x 7−→ cos x + 1 est 2π-périodique sur R et continue et x 7−→ sin x + x est une de ses
primitives
et elle n’est pas périodique.
Plus précisément, les primitives de x 7−→ cos x + 1 sur R sont
R −→ R
λ ∈ R et aucune n’est périodique !
x 7−→ sin x + x + λ
En fait on peut prouver que, si une fonction périodique admet au moins une primitive périodique, alors
toutes ses primitives sont périodique et sa valeur moyenne sur une période est nulle.
Réciproquement, si f est une fonction périodique dont la valeur moyenne sur une période est nulle, alors
toutes ses primitives sont périodiques.
32. Une fonction 1-périodique de Z dans R est une application constante.
Vrai.
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