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La logique explique comment un fait ou une affirmation peut découler d’autres faits déjà
admis. Un enchaînement de faits qui sont énoncés pour découler les uns des autres s’appelle
une démonstration.
Avant d’énoncer les règles de raisonnement en logique il est important de présenter quelques
termes emprunter à d’autres alphabets (notamment grec) et des symboles utilisés en
mathématiques.
Dans ce paragraphe, les symboles A et B désignent des propriétés logiques, c’est-à-dire des
objets mathématiques exprimés à l’aide d’assemblages de signes : quantificateurs, égalité,
fonctions etc. La proposition A ⇒ B veut dire : si la propriété A est vraie, alors la propriété B
l’est aussi. En revanche, si la propriété A n’est pas vraie, on ne peut rien dire de la propriété B.
La proposition A ⇔ B veut dire que les propriétés A et B sont vraies en même temps et donc
aussi fausses en même temps, c’est-à-dire : si la propriété A est vraie, alors la propriété B l’est
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aussi, c’est-à-dire [A⇒B] et si la propriété B est vraie, alors la propriété A l’est aussi, c’est-à-
dire [B⇒A]. Cette proposition s’exprime en disant que la propriété A est équivalente à la
propriété B. Comme précédemment, un énoncé logiquement équivalent à la proposition
A ⇔ B est ‘‘non A ⇔ non B’’. Lorsque l’on veut démontrer [A ⇔ B], on peut procéder par
contraposée et démontrer ‘‘non A ⇔ non B’’.
1.1.2.3 La disjonction
L’opération logique qui combine deux affirmations par un ’‘ou’’ s’appelle une disjonction.
On notera qu’il y a moins de variations de langage sur la disjonction que sur l’implication.
Dire que X2+2X-3=0 si X=1 n’est pas exact. En effet X2+2X-3=0 pour X=-3 également. Pour
pouvoir dire quelque chose avec les affirmations X=1 et X=-3 il faut les combiner pour
former un seul fait. Ce fait est une nouvelle affirmation : X=1 ou X=-3. Et la théorie
des équations du second degré montre que nous pouvons écrire :
1.1.2.5 Le contre-exemple
Les quantificateurs servent à exprimer des propositions. Le quantificateur ∀ se lit pour tout
(ou quelque soit) et le quantificateur ∃ se lit il existe.
Exemple. ∃ x ∈ ℝ tel que x2 = 1 se lit il existe x appartenant à ℝ tel que x au carré égal 1.
Cette proposition est vraie : le nombre réel x = 1 convient.
Par implication, pour prouver que P⟹Q, on suppose que P est vraie et on utilise différentes
propriétés déjà connues pour établir que Q est vraie.
Par double implication / par équivalence : Pour démontrer que P⟺Q, il y a deux méthodes
standard :
- On raisonne par double implication : on suppose d’abord que P est vraie, et on démontre
que Q est vraie. Ensuite, on suppose que Q est vraie, et on démontre que P est vraie.
- On passe de P à Q en utilisant uniquement des équivalences. C’est une méthode souvent
déconseillée, car il faut faire très attention à ce que chaque enchaînement logique de la
démonstration est bien une équivalence.
Exemple : une fonction f(x)=1/(x-2) est définie sur ]−∞; 2[ ∪ ]2; +∞[. Montrer que cette
fonction à une image pour x=8 et déterminer cette image.
Solution : pour que x=8 ait une solution par f, il faut que x appartienne au domaine de
définition de f. or, x=8 ∈ ]−∞; 2[ ∪ ]2; +∞[. Donc x=8 à une image par f. Pour déterminer
l’image par f de x=8 on va calculer f(8). f(8)=1/(8-2)=1/6 donc f(8)=1/6.
Synthèse : x=8 à une image par f car 8 ∈ au domaine de dé inion de f ]−∞; 2[ ∪ ]2; +∞[ et
f(8)=1/6
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1.2.3 Le raisonnement par contraposée
Solution : la contraposée de cette proposition est : si n est pair, alors n2 est pair. Démontrons
cela. Si n est pair, alors il s’écrit 2k où k est un autre entier. Mais alors n2
s’écrit (2k)2=4k2=2(2k2) et est donc pair. Par le principe de contraposition, on a démontré la
proposition de l’énoncé.
′
Exemple : soient a ; b≥ 0 = =
Démonstration : Nous raisonnons par l’absurde en supposant que = ≠ .
Comme = alors a(1+a)=b(1+b) donc a + a2 = b + b2 d’où a2 − b2 = b − a.
Cela conduit à (a − b)(a + b) = −(a − b). comme ≠ alors − ≠ 0.
( )
On peut donc écrire + = ( ) ⟹ a+b=-1. La somme des deux nombres positifs a et b
ne peut être négative (car l’indication de départ dit que a ; b≥ 0). Nous obtenons une
contradiction. : = =
Quand on cherche à démontrer par récurrence qu’une propriété P(n) dépendant d’un entier n,
est vraie quelque soit n ∈ ℕ; on démontre que la première propriété est vraie, en général P(0)
ou P(1). Puis, on prouve que pour un n quelconque, si les propriétés P(0), P(1), . . .,P(n) sont
vraies, la propriété P(n+1) l’est aussi. Alors, de proche en proche à partir de la première
propriété, on peut montrer que toutes les propriétés P(n) sont vraies. Le schéma de
démonstration est donc le suivant :
P(0) vraie
⇒∀n ∈ℕ, P(n) vraie.
(P(0), P(1), . . .,P(n))⇒P(n+1)
Très souvent, la propriété P(n) suffit à entraîner la propriété P(n+1). Le schéma suivant,
moins général mais plus fréquent, est aussi une démonstration par récurrence :
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P(0) vraie
⇒∀n ∈ℕ, P(n) vraie.
P(n)⇒P(n+1)
Solution : 1+3+···+(2n−1) = n2