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SUJET BCE
prépa
Conception : emlyon business school
Mathématiques
Option Scientifique
Lundi 29 avril 2019 de 14 h 00 à 18 h 00
Durée : 4 heures
Le sujet est constitué d’un unique problème composé de cinq parties, relativement
indépendante les unes des autres.
La partie A étudie des endomorphismes de polynômes. Cette partie est indépendante du reste
du problème.
Enfin, la partie E étudie un analogue discret de cet opérateur manipulant les notions de suites
et de séries. Cette partie est aussi indépendante du reste du problème.
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
Soit n un entier naturel non nul. On note Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes (ou fonctions polyno-
miales) à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n, et B = (1, X, . . . , X n ) sa base canonique.
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
a. Justifier que la fonction h est de classe C 1 sur R et préciser, pour tout x de R, h0 (x).
b. Soit x ∈ R+∗ . Justifier qu’il existe deux réels αx et βx appartenant à [0 ; x] tels que :
Z x Z x Z x
f (αx ) t dt 6 t f (t) dt 6 f (βx ) t dt.
0 0 0
h(x) f (0)
c. En déduire : lim 2
= .
x→0
x>0
x 2
h(x) f (0)
d. Montrer que l’on a aussi : lim 2
= .
x→0
x<0
x 2
6. Montrer que la fonction Φ(f ) est continue sur R et de classe C 1 sur R+∗ et sur R−∗ et que l’on a :
0 1
∀x ∈ R∗ , Φ(f ) (x) = f (x) − 2Φ(f )(x) .
x
7. a. Montrer que, si f est une fonction paire (respectivement impaire), alors Φ(f ) est encore une
fonction paire (respectivement impaire).
b. Montrer que, si f est une fonction positive, alors Φ(f ) est encore une fonction positive.
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
10. Justifier que G est de classe C 1 sur R+∗ et sur R−∗ et exprimer, pour tout x de R∗ , G0 (x) à l’aide
de x, F (x) et G(x).
(
G0 (x) si x 6= 0,
11. On considère la fonction g définie sur R par : ∀x ∈ R, g(x) =
0 si x = 0.
Montrer que g est une densité de probabilité d’une variable aléatoire V puis que G est la fonction
de répartition de V .
(
0 si x 6 0,
12. On définit la fonction h1 sur R par : ∀x ∈ R, h1 (x) = 2
2 x e−x si x > 0.
a. Montrer que h1 est une densité de probabilité.
Soit X1 une variable aléatoire admettant h1 pour densité.
√
π
b. Montrer que X1 admet une espérance, notée E(X1 ), et que l’on a : E(X1 ) = .
2
c. On note H1 la fonction de répartition de X1 et on pose H2 = 2 Φ(H1 ).
0 si x 6 0,
Montrer : ∀x ∈ R, H2 (x) = −x2
1− 1−e si x > 0.
x2
D’après la question 11., H2 est la fonction de répartition d’une variable aléatoire à densité
que l’on note X2 . Déterminer une densité h2 de X2 , puis montrer que X2 admet une espérance
(que l’on ne cherchera pas à calculer).
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
On note E l’espace vectoriel des fonctions définies Zet continues sur R+ et à valeurs dans R et E2
+∞ 2
l’ensemble des fonctions f de E telles que l’intégrale f (x) dx converge.
0
Pour toute fonction f de E, on note toujours Φ(f ) la fonction définie dans cette partie sur R+ par :
1 x
Z
t f (t) dt si x > 0,
2
+ x 0
∀x ∈ R , Φ(f )(x) =
f (0)
si x = 0.
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1
13. a. Justifier : ∀(x, y) ∈ R2 , |xy| 6 x2 + y 2 .
2 Z +∞
b. En déduire que, pour toutes fonctions f et g de E2 , l’intégrale f (x) g(x) dx est absolu-
0
ment convergente.
14. Montrer alors que E2 est un sous-espace vectoriel de E.
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
Dans cette partie, indépendante des précédentes, on étudie un analogue discret de l’application Φ
étudiée précédemment.
Soit (un )n∈N∗ une suite réelle positive. On définit la suite (vn )n∈N∗ par :
n
1 X
pour tout n de N∗ , vn = k uk .
n(n + 1) k=1
17. On suppose que l’on dispose d’une fonction Scilab d’en-tête function u = suite_u(n) qui prend
en argument un entier n de N∗ et qui renvoie la valeur de un .
En déduire une fonction Scilab d’en-tête function v = suite_v(n) qui prend en argument un
entier n de N∗ et qui renvoie la valeur de vn .
18. On suppose dans cette question uniquement que la suite (un )n∈N∗ est décroissante.
a. Justifier que la suite (un )n∈N∗ converge.
b. Pour différentes suites (un )n∈N∗ décroissantes, on représente ci-dessous, à l’aide des fonctions
suite_u et suite_v, les premiers termes des suites (un )n∈N∗ avec le symbole ’×’ et ceux de
la suite (vn )n∈N∗ avec le symbole ’⊕’.
À la vue des graphes suivants, quelles conjectures peut-on faire sur la monotonie, la conver-
gence et la valeur de la limite de la suite (vn )n∈N∗ en fonction de celle de la suite (un )n∈N∗ ?
2
Cas où : ∀n ∈ N∗ , un = e1/n Cas où : ∀n ∈ N∗ , un = e−n
6n + 1
Cas où : ∀n ∈ N∗ , un = Cas où : ∀n ∈ N∗ , un = 4 + 5 (0.9)n
3n − 1
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BCE ECS Sujet mis en ligne par ANNÉE 2019
un n+1 3n + 1
c. Montrer, pour tout n de N∗ : vn > et v2n 6
vn + un+1 .
2 2(2n + 1) 4(2n + 1)
1
d. Montrer, pour tout n de N∗ : (n+2) vn+1 = n vn +un+1 puis vn+1 −vn =
un+1 −2 vn+1 .
n
e. Démontrer toutes les conjectures faites à la question 18.b.
X
19. On suppose dans cette question uniquement que la série un converge.
n>1
N
X N
X
a. Montrer : ∀N ∈ N∗ , vn = uk − N v N .
n=1 k=1
X
b. En déduire que la série vn converge.
n>1
c. Montrer ensuite que N vN tend vers une limite finie lorsque l’entier N tend vers +∞, puis en
raisonnant par l’absurde, montrer que cette limite est nulle.
+∞
X +∞
X
d. En déduire : vn = un .
n=1 n=1
20. On considère dans cette question une variable aléatoire Y à valeurs dans N∗ .
a. Justifier qu’il existe une variable aléatoire discrète Z, à valeurs dans N∗ , telle que :
n
∗ 1 X
∀n ∈ N , P(Z = n) = k P(Y = k).
n(n + 1) k=1
b. On suppose dans cette question que Y admet une espérance, notée E(Y ).
E(Y )
Montrer : P(Z = n) ∼ . La variable aléatoire Z admet-elle une espérance ?
n→+∞ n2
• FIN •
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