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PROPOSITION DE
CORRIGÉ BCE
CONCOURS D’ADMISSION 2019222
prépa
Conception : emlyon business school
Mathématiques
Option Scientifique
Lundi 29 avril 2019 de 14 h 00 à 18 h 00
Durée : 4 heures
Le sujet est constitué d’un unique problème composé de cinq parties, relativement
indépendante les unes des autres.
La partie A étudie des endomorphismes de polynômes. Cette partie est indépendante du reste
du problème.
Enfin, la partie E étudie un analogue discret de cet opérateur manipulant les notions de suites
et de séries. Cette partie est aussi indépendante du reste du problème.
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BCE ECS Corrigé mis en ligne par ANNÉE 2019
• Montrons que Ψa est linéaire. Soit (α, β) un couple de réels et (P, Q) ∈ (Rn [X])2 .
On a :
Ψa (αP + βQ) = 2(αP + βQ) + (X − a)(αP + βQ)0 = α2P + β2Q + (X − a)(αP 0 + βQ0 )
d’où
Ψa (αP + βQ) = α2P + β2Q + α(X − a)P 0 + β(X − a)Q0 = αΨa (P ) + βΨa (Q)
• Ψa (1) = 2.
• Si k ∈ [[1, n]], Ψa (X k ) = 2X k + (X − a)kX k−1 = (k + 2)X k − akX k−1 .
On peut alors représenter la matrice demandée :
2 −a
3 −2a (0)
. .. . ..
MB (Ψa ) =
.. ..
. .
..
. −na
(0)
n+2
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3. a. La matrice précédente est triangulaire supérieure donc ses valeurs propres sont ses éléments diagonaux
c’est à dire 2, 3, ..., n + 2.
On a donc n+1 valeurs propres pour une matrice carrée d’ordre n+1.On sait d’après le cours que MB (Ψa )
est diagonalisable, donc Ψa est diagonalisable et ses valeurs propres sont 2, 3, ..., n + 2.
b. 0 n’est pas une valeur propre de Ψa d’où Ψa est un automorphisme puisque c’est un endomorphisme
injectif en dimension finie.
d. D’après la question précédente, pour tout k ∈ [[0, n]], Qk est un vecteur propre de Ψa pour la valeur
propre k + 2.
Sachant que le nombre de valeurs propres est égal à la dimension de Rn [X], les sous-espaces propres sont
tous de dimension 1.
D’où Qk est une base du sous-espace propre de Ψa associé à la valeur propre k + 2 .
d. La matrice de Φa dans la base (Q0 , ..., Qn ) est l’inverse de la matrice de Ψa dans cette base, qui est
diagonale, elle est donc diagonale.
D’où :
1 1
Φa est diagonalisable et ses valeurs propres sont les inverses de celle de Ψa , , ..., .
2 n+2
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PARTIE B : Étude d’une fonction définie par une intégrale
5. a. Par définition, h est la primitive de la fonction t 7→ tf (t) qui est continue sur R.
Donc h est de classe C 1 sur R et pour tout x ∈ R, h0 (x) = xf (x).
b. La fonction f est continue sur le segment [0, x] d’où elle y admet un maximum et un minimum.
Donc il existe αx ∈ [0, x] et βx ∈ [0, x] tels que pour tout t ∈ [0, x], f (αx ) 6 f (t) 6 f (βx ).
D’où, pour tout t ∈ [0, x], tf (αx ) 6 tf (t) 6 tf (βx ). Il ne reste plus qu’à utiliser la croissance de l’intégration
de 0 à x puisque x > 0 :
Z x Z x Z x
tf (αx )dt 6 tf (t)dt 6 tf (βx )dt
0 0 0
Z x Z x Z x
d’où f (αx ) tdt 6 tf (t)dt 6 f (βx ) tdt.
0 0 0
x x2
Z
c. Pour tout x > 0, tdt = , d’où d’après la question précédente, pour tout x > 0 :
0 2
x2 x2
f (αx ) 6 h(x) 6 f (βx )
2 2
f (αx ) h(x) f (βx )
d’où en divisant par x2 , 6 2 6 . Quand x → 0+ , par encadrement αx → 0 et βx → 0, ce
2 x 2
qui donne par continuité de f en 0, f (αx ) → f (0) et f (βx ) → f (0) quand x → 0+ .
h(x) f (0)
On applique alors le théorème des gendarmes pour conclure que lim = .
x→0+ x2 2
d. Si x < 0, on raisonne de façon analogue aux questions b. et c. sur [x, 0] pour obtenir αx et βx appartenant
à [x, 0] tels que :
Z 0 Z 0 Z 0
tf (αx )dt 6 tf (t)dt 6 tf (βx )dt
x x x
En multipliant par −1, Z x Z x Z x
tf (βx )dt 6 tf (t)dt 6 tf (αx )dt
0 0 0
d’où,
x2 x2
f (βx )
6 h(x) 6 f (αx )
2 2
f (β x ) h(x) f (α x )
d’où en divisant par x2 , 6 2 6 .
2 x 2
On conclut alors comme dans la question précédente.
6. • h est de classe C 1 sur R ce qui permet d’en déduire que Φ(f ) est de classe C 1 sur R∗ et en
particulier elle est continue sur cet ensemble.
• D’après les questions 5.c. et 5.d., lim Φ(f )(x) = lim Φ(f )(x) = Φ(f )(0), d’où
x→0+ x→0−
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h(x)
Pour tout x 6= 0, Φ(f )(x) = , d’où
x2
h0 (x)x2 − h(x)2x f (x)x3 − h(x)2x 1 h(x) 1
0
Φ(f ) (x) = 4
= 4
= f (x) − 2 2 = (f (x) − 2Φ(f )(x))
x x x x x
donc Φ(f )(−x) = Φ(f )(x) i.e. Φ(f ) est une fonction paire .
• Si f est une fonction impaire, on procède de même pour établir que pour tout x ∈ R∗ , Φ(f )(−x) =
−Φ(f )(x).
Il reste à montrer que Φ(f )(0) = −Φ(f )(0) i.e. Φ(f )(0) = 0.
f (0)
C’est évident puisque Φ(f )(0) = = 0 car f est impaire.
2
`
On peut en déduire que lim Φ(f )(x) = .
x→+∞ 2
`
b. D’après la question qui précède, lim Φ(h)(x) = puisque lim h(x) = lim f (−x) = `.
x→+∞ 2 x→+∞ x→+∞
Or, pour tout x 6= 0,
1
Z x 1
Z x
Φ(h)(x) = th(t)dt = tf (−t)dt
x2 0 x2 0
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On réalise à nouveau le changement de variable t = −u qui donne :
1
Z −x
Φ(h)(x) = (−u)h(−u)(−1)du = Φ(f )(−x)
x2 0
` `
D’où, pour tout x 6= 0, Φ(f )(x) = Φ(h)(−x). Or lim Φ(h)(−x) = d’où lim Φ(f )(x) = .
x→−∞ 2 x→−∞ 2
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PARTIE C : Une application en probabilité
9. • Soit x > 0. Pour tout t ∈ [0, x], 0 6 F (t) 6 F (x), car F est croissante sur R, d’où 0 6 tF (t) 6 tF (x).
On intègre de 0 à x :
Z x Z x Z x Z x
06 tF (t)dt 6 tF (x)dt i.e. 06 tF (t)dt 6 F (x) tdt
0 0 0
| 0 {z }
2
= x2
2
Z x
d’où 0 6 tF (t)dt 6 F (x) i.e. 0 6 G(x) 6 F (x) .
x2 0
• Soit x < 0. Pour tout t ∈ [x, 0], 0 6 F (x) 6 F (t), d’où 0 > tF (x) > tF (t). On intègre de x à 0 :
Z 0 Z 0 Z x Z x
0> tF (x)dt > tF (t)dt i.e. 0 6 F (x) tdt 6 tF (t)dt
x x 0 0
| {z }
2
= x2
10. Il suffit d’appliquer la question 6 avec pour fonction f la fonction 2F qui est bien continue sur R :
G = Φ(2F ). On peut ainsi affirmer que G est de classe C 1 sur R+∗ et R−∗ et que, pour tout x ∈ R∗ :
1 2
G0 (x) = (2F (x) − 2G(x)) = (F (x) − G(x)).
x x
11. Montrons que g vérifie les trois propriétés qui en font une densité de probabilité.
• D’après la question précédente, G0 est continue sur R∗ donc
• D’après la question 9. , pour x non nul, F (x) − G(x) a le même signe que x donc d’après la question 10.,
pour x 6= 0, G0 (x) > 0. Ainsi pour tout x ∈ R, g(x) > 0.
Z +∞
• Montrons que I = g(x)dx converge et vaut 1.
−∞
I est impropre en −∞, 0 et +∞. G est une primitive de g sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[.
Or G = Φ(2F ) et lim 2F (x) = 0, lim 2F (x) = 2 d’où d’après la question 8, lim G(x) = 0 et
x→−∞ x→+∞
Z x→−∞
0
lim G(x) = 1. G est continue en 0 d’après la question 5, d’où on peut en conclure g(x)dx converge
x→+∞ −∞
Z +∞
et vaut G(0) − 0 et g(x)dx converge et vaut 1 − G(0).
0
Z +∞
On peut en conclure que g(x)dx converge et vaut 1 − G(0) + G(0) = 1
−∞
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BCE ECS Corrigé mis en ligne par ANNÉE 2019
On a bien établi que g est une densité de probabilité d’une variable aléatoire V .
Z x
De même, d’après la définition de g, on a pour tout x ∈ R, g(t)dt = G(x) − 0 = G(x) ce qui prouve
−∞
que
12. a. • Il est évident que h1 est à valeurs positives et est continue sur R∗ ( en fait sur R).
Z +∞
• Il reste à montrer que h1 (x)dx converge et vaut 1, étant donné que h1 est nulle sur R− .Cette
0
2
intégrale n’est impropre qu’en +∞ et la fonction K1 : x 7→ −e−x est une primitive de h1 sur ]0, +∞[. On
a lim K1 (x) = 0 et lim K1 (x) = −1, d’où
x→+∞ x→0
Z +∞
h1 (x)dx converge et vaut 0 − (−1) = 1
0
Z +∞ Z +∞ 2
b. X1 admet une espérance si et seulement si xh1 (x)dx est absolument convergente i.e. 2x2 e−x dx
0 0
est convergente.
Z
1 +∞ x2
D’après le cours, si σ > 0, √ x2 e− 2σ2 dx converge et vaut σ 2 puisque c’est le moment d’ordre 2
−∞ σ 2π
1
d’une loi normale (0, σ ). On choisit σ = √ pour obtenir 2σ 2 = 1.
2
2
Z +∞ Z +∞
1 2 2
Par parité, on en déduit que √ x2 e−x dx converge et vaut 12 × 12 , i.e. x2 e−x dx converge et
√ 0 π 0
π
vaut . On peut alors en conclure que
4
+∞
√ √ √
π π π
Z
xh1 (x)dx est convergente et vaut 2 = i.e. E(X1 ) existe et E(X1 ) = .
0 4 2 2
2
c. On obtient sans difficulté que H1 (x) = 0 si x < 0 et H1 (x) = 1 − e−x si x > 0.
• Il est alors immédiat que si x < 0, Φ(H1 )(x) = 0 et Φ(H1 )(0) = H1 (0) = 0.
2 x
Z x Z x
2
Z
−t2 −t2
• Si x > 0, H2 (x) = 2 t(1 − e )dt = 2 tdt − te dt , d’où :
x 0 x 0 0
2
!
2 x2 h 1 −t2 ix 1 − e−x
H2 (x) = 2 − −2e =1− .
x 2 0 x2
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−
=2 si x > 0
x4 x3
0
si x 6 0
2
En posant h2 (x) = 1 − (1 + x2 )e−x , on sait alors d’après le cours que
2
si x > 0
x3
Z +∞
L’existence de E(X2 ) est assurée par la convergence de xh2 (x)dx.
0
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1
|xy| 6 (x2 + y 2 )
2
1
Z +∞
b. Si f et g appartiennent à E2 alors ((f (x))2 + (g(x))2 )dx converge.
0 2
1
D’après la question précédente, pour tout x ∈ [0, +∞[, |f (x)g(x)| 6 ((f (x))2 + (g(x))2 ), donc par
2
Z +∞
comparaison |f (x)g(x)|dx converge.
0
On a ((f + g)(x))2 = (f (x))2 + 2f (x)g(x) + (g(x))2 . Par linéarité de l’absolue convergence, montrer que
Z +∞
(f + g) ∈ E2 revient à montrer que f (x)g(x)dx est absolument convergente. C’est le 13.b.
0
15. Montrons que les propriétés du produit scalaire sont vérifiées par l’application h ., .i.
• D’après la question 13.b. hf, gi est bien définie pour tout couple (f, g) ∈ E22 .
• La propriété de symétrie est vérifiée immédiatement.
• Soit (f, g, h) ∈ E23 et (α, β) ∈ R2 , montrons que : hαf + βg, hi = αhf, hi + βhg, hi. Cela ne présente pas
de difficulté.
• Soit f une fonction non identiquement nulle sur R+ . Montrons que hf, f i > 0.
Z +∞
On a hf, f i >= (f (x))2 dx. La fonction x 7→ (f (x))2 est positive sur R+ , non identiquement nulle sur
0 Z +∞
cet intervalle. D’après la propriété de stricte positivité de l’intégrale, (f (x))2 dx > 0.
0
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X (h(x))2
Z
b. Soit X > 0 et 0 < a < X. Faisons une intégration par partie sur dx en posant, u(x) = (h(x))2
a x4
1
et v(x) = − 3 . Ces fonctions sont de classe C 1 sur [a, X] ce qui donne :
3x
" #X
X (h(x))2 (h(x))2 X 2h0 (x)h(x) (h(X))2 (h(a))2 2 X f (x)h(x)
Z Z Z
dx = − + dx = − + + dx
a x4 3x3 a a 3x3 3X 3 3a3 3 a x2
i.e.
X (h(x))2 (h(X))2 (h(a))2 2 X
Z Z
dx = − + + f (x)Φ(f )(x)dx
a x4 3X 3 3a3 3 a
(h(x))2 X (h(x))2 Z
Quand a → 0+ , puisque lim est finie et x →
7 f (x)Φ(f )(x) est continue en 0, dx converge,
x→0 x4 0 x4
(h(a))2
Z X
f (x)Φ(f )(x)
dx converge et, de plus lim = 0.
0 x2 a→0+ 3a3
On peut passer à la limite quand a → 0+ dans l’égalité obtenue par intégration par parties :
X (h(x))2 (h(X))2 2 X
Z Z
dx = − + f (x)Φ(f )(x)dx
0 x4 3X 3 3 0
c. Cette fonction polynomiale est positive par positivité de l’intégrale de 0 à X, X > 0. Or par développement
du carré :
Z X Z X Z X Z X
2 2 2
(λf (x) + Φ(f )(x)) dx = λ (f (x)) dx + 2λ f (x)Φ(f )(x)dx + (Φ(f )(x))2 dx.
0 0 0 0
Cette fonction polynomiale est de degré inférieur à 2. Elle reste positive sur R, donc elle ne peut pas être
de degré 1.
Ainsi :
Z X Z X
• soit elle est de degré inférieur à 0, d’où (f (x))2 dx = 0 et f (x)Φ(f )(x)dx = 0 et alors l’inégalité
0 0
demandée est bien vérifiée.
• soit elle est de degré 2 et alors son discriminant est forcement négatif ou nul i.e. :
!2 ! Z !
Z X Z X X
2 2
4 f (x)Φ(f )(x)dx −4 (f (x)) dx (Φ(f )(x)) dx 60
0 0 0
i.e. !2 ! Z !
Z X Z X X
f (x)Φ(f )(x)dx 6 (f (x))2 dx (Φ(f )(x))2 dx
0 0 0
en prenant la racine carrée des deux membres qui sont bien positifs :
Z !1 !1
X Z X 2 Z X 2
2 2
f (x)Φ(f )(x)dx 6 (f (x)) dx (Φ(f )(x)) dx
0 0 0
!1 !1
Z X Z X 2 Z X 2
2 2
donc f (x)Φ(f )(x)dx 6 (f (x)) dx (Φ(f )(x)) dx
0 0 0
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X (h(x))2 2 X X (h(x))2 X
Z Z Z Z
d. D’après la question 16.b., 4
dx 6 f (x)Φ(f )(x)dx. Et, dx = (Φ(f )(x))2 dx
0 x 3 0 0 x4 0
d’où
!1 !1
Z X 2
Z X 2
Z X 2 Z X 2
(Φ(f )(x))2 dx 6 f (x)Φ(f )(x)dx 6 (f (x))2 dx (Φ(f )(x))2 dx
0 3 0 3 0 0
Z X
Si (Φ(f )(x))2 dx = 0 alors l’inégalité demandée est triviale.
0
!1
Z X Z X 2
2 2
Sinon, (Φ(f )(x)) dx > 0, on divise les membres de l’inégalité précédente par (Φ(f )(x)) dx , ce
0 0
qui donne en particulier l’inégalité :
!1 !1
Z X 2
2
Z X 2
(Φ(f )(x))2 dx 6 (f (x))2 dx
0 3 0
Z X Z +∞
e. Pour tout X > 0, (f (x))2 dx 6 (f (x))2 dx puisque x 7→ (f (x))2 est positive. Ainsi, pour tout
0 0
!1
Z X 2
2
Z X 4
2
X > 0, (Φ(f )(x)) dx 6 kf k donc (Φ(f )(x))2 dx 6 kf k2 .
0 3 0 9
Z X Z +∞
2
On a obtenu un majorant de (Φ(f )(x)) dx qui ne dépend pas de X > 0. D’après le cours (Φ(f )(x))2 dx
0 0
Z +∞ 4
converge et 2
(Φ(f )(x)) dx 6 kf k2 .
0 9
4 2
Ceci prouve que Φ(f ) ∈ E2 et que kΦ(f )k2 6 kf k2 i.e. kΦ(f )k 6 kf k.
9 3
(h(X))2 X h2 (x) X
Z Z
f. Pour tout X > 0, on remarque que X(Φ(f )(X))2 = . Les intégrales dx et f (x)Φ(f )(x)dx
X3 0 x4 0
admettent des limites finies quand X → +∞ d’après les questions qui précèdent.
D’où lim X(Φ(f )(X))2 existe et est finie. Si cette limite est non nulle, notons la `, alors en +∞,
X→+∞
` +∞ Z
(Φ(f )(X))2 ∼ . C’est incompatible avec la convergence (Φ(f )(x))2 dx d’après le théorème de conver-
X 0
gence par comparaison et les propriétés des intégrales de Riemann. Finalement, lim X(Φ(f )(X))2 = 0.
X→+∞
(h(X))2
g. On vient donc de montrer que lim = 0. D’où le passage à limite licite dans l’égalité du 16.b
X→+∞ X3
2
donne kΦ(f )k2 = hΦ(f ), f i.
3
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18. a. La suite (un )n∈N∗ est décroissante, minorée par 0 car positive. On sait d’après le cours qu’elle converge.
`
b. On conjecture que la suite (vn )n∈N∗ est décroissante et converge vers où ` est la limite de (un ).
2
n n n
!
X X 1 X
c. Pour tout k ∈ [[1, n]], uk > un . D’où kuk > kun d’où vn > k un .
k=1 k=1
n(n + 1) k=1
n
X n(n + 1) un
Or k= , d’où vn > .
k=1
2 2
2n n 2n
1 X 1 X X
Soit n ∈ N∗ . On a v2n = kuk = kuk + kuk .
2n(2n + 1) k=1 2n(2n + 1) k=1 k=n+1
n
X 2n
X 2n
X
Or kuk = n(n + 1)vn et par décroissance de la suite (un ), kuk 6 kun+1 .
k=1 k=n+1 k=n+1
2n 2n 2n n
!
X X X X
Mais kun+1 = k un+1 = k− k un+1 D’où,
k=n+1 k=n+1 k=1 k=1
2n 2n
2n(2n + 1) n(n + 1) 3n2 + n
X X
kuk 6 − un+1 i.e. kuk 6 un+1
k=n+1
2 2 k=n+1
2
1 n+1
X 1 X n
1
d. Pour tout n ∈ N∗ , (n + 2)vn+1 = kuk = kuk + (n + 1)un+1 , donc,
n + 1 k=1 n + 1 k=1 n+1
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n+2 un+1 1
vn+1 − vn = vn+1 − vn+1 + = (un+1 − 2vn+1 )
n n n
un
e. Puisque pour tout n ∈ N∗ , vn > , alors pour tout n ∈ N∗ , un+1 − 2vn+1 6 0 donc vn+1 − vn 6 0 ce qui
2
montre que (vn )n∈N est décroissante.
Elle est aussi à valeurs positives, donc convergente. Notons `0 sa limite.
` − 2`0 2`0 − `
Si 2`0 6= `, alors un+1 − 2vn+1 ∼ ` − 2`0 d’où vn+1 − vn ∼ ie vn − vn+1 ∼ .
n n
Or c’est impossible ! En effet, la série positive de terme général vn − vn+1 est convergente puisque la suite
X 2`0 − `
de terme génral vn l’est et que est divergente.
n
On a donc 2`0 = ` ce qui confirme la conjecture.
N N
!
X 1 X X 1
Mais kuk = kuk .
16k6n6N
n(n + 1) k=1 n=k
n(n + 1)
N N
X 1 X 1 1 1 1
Or = − = − d’après le célèbre télescopage. D’où,
n=k
n(n + 1) n=k
n n + 1 k N + 1
N N N N
1 1 1 X
X X X
vn = kuk − = uk − kuk
n=1 k=1
k N +1 k=1
N + 1 k=1
N
X N
X
ce qui donne bien pour finir que vn = uk − N vN .
n=1 k=1
N
X N
X N
X +∞
X
b. De la question précédente, on déduit que pour tout N > 1, vn 6 un donc que vn 6 un
n=1 n=1 X n=1 n=1
puisque (un ) est à termes positifs. Les sommes partielles de la série à termes positifs vn sont majorées
X
indépendamment de N , donc vn converge.
n>1
N
X N
X
c. Pour tout N > 1, N vN = un − vn . Or ces deux sommes ont une limite finie quand N → +∞,
n=1 n=1
d’où lim N vN existe et est finie.
N →+∞
`
Notons ` la limite précédente. Si ` 6= 0, alors vN ∼ , d’où la série de terme général vn serait divergente
+∞ N
ce qui n’est pas. On a donc bien lim N vN = 0
N →+∞
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N
X N
X
d. On déduit immédiatement par passage à la limite dans l’égalité déjà obtenue, N vN = un − vn ,
n=1 n=1
+∞
X +∞
X
que un = vn .
n=1 n=1
il existe une variable aléatoire discrète Z à valeurs dans N∗ telle que pour tout n ∈ N∗ ,
n
1 X
P(Z = n) = kP(Y = k).
n(n + 1) k=1
b. Montrons d’abord que E(Y ) > 1. En effet, Y > 1 puisque Y est à valeurs dans N∗ . D’où par croissance
de l’espérance E(Y ) > 1.
n
X n
X
Ensuite, kP(Y = k) → E(Y ) quand N → +∞, d’où on peut en déduire que kP(Y = k) ∼ E(Y )
+∞
k=1 k=1
E(Y )
puis pour finir que P(Z = n) ∼ .
+∞ n2
E(Y )
On a alors, nP(Z = n) ∼ ce qui par le théorème de convergence par comparaison et les propriétés
+∞ n
des séries de Riemann, montre que Z n’admet pas d’espérance .
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