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Problèmes de révisions
M.LAAMOUM
Concours National Commun – Session 2018 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision
des raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en
particulier de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale
sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
Le sujet de cette épreuve est composé d’un exercice et d’un problème indépendants
entre eux, à traiter dans l’ordre souhaité.
exercice
Pour tout p ∈ N∗ , on note Mp (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre p à coefficients réels ;
la matrice identité de Mp (R) se notera Ip . Si M ∈ Mp (R), on note Tr (M ) sa trace, tM sa transposée et
πM son polynôme minimal.
1ère Partie
Réduction d’une matrice
Soient a et b deux réels, avec b 6= 0, et soit n un entier naturel > 2. On pose β = a − b, γ = a + (n − 1)b
et on note A, D les matrices de Mn (R) définies par :
a b ... b β 0 ... 0
. .
b a . . . .. 0 . . . . . . ..
A = . .
. et D = .. . .
.
.. . . . . b . . β 0
b ... b a 0 ... 0 γ
2ème Partie
Application à l’étude d’une famille de vecteurs d’un espace euclidien
Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n > 2 muni d’un produit scalaire noté (.|.) ; la norme
euclidienne sur E associée à ce produit scalaire est notée k.k.
2.1. On suppose qu’il existe une famille (u1 , . . . , un+1 ) de n + 1 vecteurs unitaires de E et un réel α,
non nul et distinct de 1, tels que, pour tout i 6= j, (ui |uj ) = α. On note G la matrice de Mn+1 (R) de
terme général (ui |uj ), pour tout (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 .
2.1.1. Montrer que α ∈ [−1, 1[. Si (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 et i 6= j, la famille (ui , uj ) est-elle liée ?
2.1.2. Justifier que la famille (u1 , . . . , un+1 ) est liée.
2.1.3. Montrer que les colonnes de G sont liées et en déduire que la matrice G n’est pas inversible.
2.1.4. En appliquant les résultats de la partie précédente à la matrice G, déterminer la valeur de α
en fonction de n.
2.2. Étude de la réciproque
1 c ... c
.
c 1 . . . ..
1
On pose c = − n et on note M la matrice de Mn+1 (R) définies par : M = . .
.
; on
.. . . .
. c
c ... c 1
désigne par < , > le produit scalaire canonique de Rn+1 .
2.2.1. Montrer qu’il existe une matrice symétrique B ∈ Mn+1 (R) telle que M = B 2 .
Dans la suite, une telle matrice B est choisie et on pose M = mi,j 16i,j6n+1 , B = bi,j 16i,j6n+1 .
2.2.2. Pour tout (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 , exprimer mi,j en fonction des coefficients de la matrice B.
2.2.3. Moyennant le résultat de la question précédente, construire une famille (w1 , . . . , wn+1 ) de n+1
vecteurs unitaires de Rn+1 telle que, pour tout (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 , < wi , wj >= mi,j .
2.2.4. Montrer que la matrice M n’est pas inversible et en déduire qu’il existe un sous-espace vectoriel
F de Rn+1 , de dimension n et contenant tous les vecteurs w1 , . . . , wn+1 .
2.2.5. Montrer qu’il existe effectivement une famille (v1 , . . . , vn+1 ) de n + 1 vecteurs unitaires de E
tels que, pour tout i 6= j, (vi |vj ) = − n1 .
On pourra construire une isométrie entre E et l’espace euclidien F , muni de la structure euclidienne
induite par celle de R n+1 ,< , > .
problème
Dans ce problème, C désigne le corps des nombres complexes, E un C -espace vectoriel, non nécessairement
de dimension finie, et L(E) l’algèbre des endomorphismes de E.
Pour tout g ∈ L(E), on pose g 0 = idE et, pour tout k ∈ N∗ , g k désigne le composé de k endomor-
phismes égaux à g. Si u, v ∈ L(E), l’endomorphisme u ◦ v se notera simplement uv. Un endomorphisme
de E de la forme λ idE , avec λ ∈ C, est dit une homothétie.
On note Mn (C) l’algèbre des matrices carrées d’ordre n ∈ N∗ à coefficients dans C ; la matrice identité
de Mn (C) se notera In . Une matrice de Mn (C) est dite scalaire si elle est de la forme λ In avec λ ∈ C.
C[X] désigne l’algèbre des polynômes à coefficients complexes et, pour tout p ∈ N∗ , Cp [X] est le
sous-espace vectoriel de C[X] formé des polynômes de degré ≤ p.
L’objet de ce problème est d’établir le résultat suivant dû à aupetit en 1988 : Si f est un endomor-
phisme d’un espace vectoriel complexe E pour lequel il existe un entier n > 1 tel que, pour tout x ∈ E,
la famille (x, f (x), . . . , f n (x)) est liée, alors la famille (idE , f, . . . , f n ), d’éléments de L(E), est liée.
1ère Partie
Un résultat utile sur les fractions rationnelles
R
On se donne une fraction rationnelle où R et Q sont des polynômes, à coefficients complexes,
Q
R
premiers entre eux. On suppose que la fraction est définie et bornée sur C \ D, où D est un ensemble
Q
|R(z)|
fini, c’est à dire qu’il existe une constante M > 0 telle que, pour tout z ∈ C \ D, 6 M.
|Q(z)|
3.1. Montrer que, pour tout z ∈ C, |R(z)| 6 M |Q(z)|.
3.2. Montrer que cette fraction n’a aucun pôle et qu’il s’agit en fait d’un polynôme qu’on notera P .
Xd
3.3. On pose P = ak X k où d est le degré de P .
k=0
2ème Partie
Étude du cas n = 1 et applications
Soit f un endomorphisme de E.
4.1. Étude du cas n = 1
Dans cette section on suppose que, pour tout vecteur x ∈ E, la famille (x, f (x)) est liée.
4.1.1. Démontrer que, pour tout x ∈ E \ {0E }, il existe un unique λx ∈ C tel que f (x) = λx x.
4.1.2. Soit (x, y) ∈ (E \ {0})2 ; démontrer que si la famille (x, y) est liée alors λx = λy .
4.1.3. Soit (x, y) ∈ (E \ {0})2 ; démontrer que si la famille (x, y) est libre alors λx = λy .
4.1.4. En déduire alors que f est une homothétie ; en particulier, la famille (idE , f ) est liée.
4.2. Quelques applications
4.2.1. Montrer que si f laisse stables toutes les droites vectorielles de E, alors f est une homothétie.
4.2.2. Montrer que si E est de dimension finie ≥ 3 et si f laisse stables tous les plans vectoriels de
E, alors f est une homothétie.
4.2.3. On suppose ici que f n’est pas une homothétie et que E est de dimension finie p > 2.
(i) Démontrer qu’il existe x0 ∈ E tel que la famille (x0 , f (x0 )) soit libre.
(ii) Justifier l’existence d’une famille (e3 , . . . , ep ) d’éléments de E telle que la famille (x0 , f (x0 ), e3 , . . . , ep )
soit une base de E.
(iii) On désigne par h la symétrie vectorielle de E par rapport au sous-espace vectoriel C.x0 , engendré
par x0 , parallèlement au sous-espace vectoriel Vect({f (x0 ), e3 , . . . , ep }).
Comparer h(f (x0 )) et f (h(x0 )) puis en déduire que hf 6= f h.
4.2.4. On suppose encore que E est de dimension finie p ≥ 2. Déduire de ce qui précède que si
f g = gf pour tout g ∈ L(E) alors f est une homothétie.
4.2.5. Traduction matricielle
Soit A ∈ Mp (C), p ≥ 2. Montrer que A est une matrice scalaire si, et seulement si, AM = M A pour
tout M ∈ Mp (C).
3ème Partie
Étude du cas général
On se donne ici un endomorphisme f de E pour lequel il existe un entier n > 2 tel que, pour tout
e ∈ E, la famille (e, f (e), . . . , f n (e)) est liée.
5.1. Soit x ∈ E \ {0E }.
nx −1 (x) soit
5.1.1. Montrer qu’il existe un unique n x ∈ {1, . . . , n} tel que la famille x, f (x), . . . , f
libre et la famille x, f (x), . . . , f nx (x) soit liée.
5.1.2. Montrer que le sous-espace vectoriel Vect x, f (x), . . . , f nx −1 (x) est stable par f .
5.2. On pose p = max{nx ; x ∈ E \ {0E }}.
5.2.1. Justifier que p est bien défini, que p 6 n et qu’il existex0 ∈ E \ {0E } tel que la famille
x0 , f (x0 ), . . . , f p−1 (x0 ) soit libre et la famille x0 , f (x0 ), . . . , f p (x0 ) soit liée.
5.2.2. Montrer qu’il existe un unique polynôme unitaire P ∈ C[X], de degré p, tel que P (f )(x0 ) = 0E
et justifier que Q(f )(x0 ) 6= 0E , pour tout polynôme non nul de Cp−1 [X].
5.6. On dispose ainsi des p application α0 , . . . , αp−1 qui sont des fonctions complexes de la variable
complexe.
5.6.1. Justifier que, pour tout complexe λ, les scalaires α0 (λ), . . . , αp−1 (λ) vérifient le système
d’équations linéaires :
p−1
p
X
αk (λ)ϕj f k (vλ ) , 0 6 j 6 p − 1.
ϕj f (vλ ) = (2)
k=0
5.6.2. On note Z l’ensemble des racines complexes du polynôme ∆. Déduire de ce qui précède que
les restrictions à C \ Z des fonctions α0 , . . . , αp−1 sont des fractions rationnelles.
p−1
X
5.7. On considère le polynôme Pλ = Xp − αk (λ)X k et on note β0 (λ), . . . , βp−1 (λ) ses racines dans C,
k=0
p−1
Y
chacune d’elles étant répétée autant de fois que son ordre de multiplicité. On a donc Pλ = X −βk (λ) .
k=0
5.7.1. Montrer que, pour tout λ ∈ C \ Z, la famille vλ , f (vλ ), . . . , f p−1 (vλ ) est libre.
5.7.3. Montrer alors que, pour tout j ∈ {0, . . . , p − 1} et tout λ ∈ C \ Z, βj (λ) est une valeur propre
de fF , endomorphisme de F induit par f .
5.8. On note k.k une norme quelconque sur F et, pour tout g ∈ L(F ), on pose kgk = sup kg(x)k.
kxk=1
5.8.1. Montrer que g 7→ kgk est une norme sur L(F ).
5.8.2. Montrer que, pour tout couple (g, h) d’éléments de L(F ), kghk ≤ kgkkhk.
5.8.3. Montrer que, pour tout j ∈ {0, . . . , p − 1} et tout λ ∈ C \ Z, |βj (λ)| 6 kfF k.
5.8.4. En utilisant les formules de Viète, donnant les relations entre les coefficients et les racines
d’un polynôme, et dont on demande ici des précisions, montrer que les restrictions à C \ Z des fonctions
α0 , . . . , αp−1 sont bornées.
5.9. Conclure que les fractions rationnelles α0 , . . . , αp−1 sont constantes et en déduire que Pλ = P pour
tout λ ∈ C, puis justifier que P (f )(e) = 0E . On pourra utiliser le résultat de la première partie.
Fin de l’épreuve
Mr : HAMANI Ahmed
EXERCICE
1ère Partie
Réduction d’une matrice
b b ... b
.. .
. ..
b b
1.1. • A − βIn = ..
, b étant non nul, donc rang(A − βIn ) = 1.
.. ..
. . . b
b ··· b b
1.2. • Par le théorème du rang dimKer(A − βIn ) = n − 1 ≥ 1, donc β ∈ Sp(A) et dim(Eβ (A)) = n − 1.
1.3. • A étant symétrique réelle, donc d’après le théorème spectral, A est orthogonalement diagonalisable.
• Soit λ l’autre valeur propre de A, alors λ = T r(A) − (n − 1)β = na − (n − 1)(a − b) = a + (n − 1)b = γ,
donc ∃P ∈ On (R) tel que A = t P DP où D = diag(β, ..., β, γ).
1.4. • det(A) = det(D) = β n−1 γ.
• A est inversible si et seulement si, βγ 6= 0 si et seulement si, (b − a)(a + (n − 1)b) 6= 0.
1.5. • A étant diagonalisable, donc le polynôme minimal de A est scindé à racines simples, c’est à dire
ΠA = (X − β)(X − γ).
• ΠA est annulateur de A, donc ΠA (A) = A2 − (β + γ)A + βγIn = A(A − (β + γ)In ) + βγIn = 0, ce qui
1
entraine que A est inversible et que A−1 = − (A − (β + γ)In ).
βγ
√ √ √
1.6. • En posant ∆ = diag( β, ..., β, γ) et S = t P ∆P , on aura S 2 = A et S ∈ Sn (R).
2 ème Partie
Application à l’étude d’une famille de vecteurs d’un espace euclidien
2.1. 2.1.1. • L’inégalité de Cauchy-Schwarz donne |α| ≤ kui k.kuj k = 1, or α ∈ / {0, 1}, donc α ∈ [0, 1[\{0}.
• (ui , uj ) liée si et seulement si, |α| = 1 si et seulement si, α = −1.
Donc si (ui , uj ) est liée, on doit avoir uj = −ui , mais si k ∈ / {i, j}, (ui |uk ) = (uj |uk ) = −1, donc
uk = −ui = −uj ,ce qui aboutit à la contradiction ui = uj . On conclut que si i 6= j (ui , uj ) ne peut être
liée.
2.1.2. • La famille (u1 , ..., un+1 ) est de cardinal > n = dim(E), donc elle est liée.
2.1.3. • La liaison de la famille (u1 , ..., un+1 ) entraine l’existence de α1 , ..., αn+1 non tous nuls tels que
n+1
X n+1
X n+1
X
αk uk = 0, donc ∀i ∈ [[1, n + 1]] 0 = (ui | αk uk ) = αk (ui |uk ).
k=1 k=1 k=1
n+1
X n+1
X
Si on note Ck la k ème colonne de G, alors ∀i ∈ [[1, n]], ( αk Ck )i = αk (ui |uk ) = 0, donc
k=1 k=1
n+1
X
αk Ck = 0 c’est à dire (C1 , ..., Cn+1 ) est liée.
k=1
• Si on pose U = t (α1 , ..., αn+1 ), alors U 6= 0 et l’égalité précédente s’écrit GU = 0, donc Ker(G) 6= {0}
et par suite G n’est pas inversible.
1 α ... α
.
α 1 . . . ..
2.1.4. • G = .
.. . . . . . . α
α ... α 1
G n’est pas inversible, donc d’après la question 1.4 de la partie précédente α = 1 ou 1 + nα = 0, la
1
première condition étant exclue, ce qui donne α = − .
n
2.2. Étude de la réciproque
1 1
2.2.1. • On ait dans les conditions de la partie 1, avec a = 1 et b = − , donc β = a − b = 1 + et
n n
γ = a + nb = 1 − 1 = 0 sont positifs, ce qui permet d’appliquer la question 1.6 de la partie 1 qui assure
l’existence de B ∈ Sn+1 (R) vérifiant B 2 = M .
1
n+1
X
2.2.2. • L’égalité M = B 2 est équivalente à ∀i, j ∈ {1, ..., n + 1}, mi,j = bi,k bk,j .
k=1
n+1
X
2.2.3. • B est symétrique, donc mi,j = bi,k bj,k =< wi |wj > avec wi = t (bi,1 , ..., bi,n+1 ), en particulier
k=1
1 = mi,i = kwi k2 , donc wi est unitaire.
2.2.4. • γ = 0 est une valeur propre de M , donc M n’est pas inversible.
• Si on pose A la matrice de Mn+1 (R) de colonnes w1 , ..., wn+1 , alors M = t AA, donc 0 = det(M ) =
det2 (A), donc A n’est pas inversible et par suite la famille (w1 , ..., wn+1 ) est liée, ce qui entraine que
dimV ect(w1 , ..., wn+1 ) ≤ n d’où l’existence d’un sous-espace F de dimension n contenant ces vecteurs.
On peut même remarquer, puisque la somme des colonnes de M est nulle, que
n+1
X X X n+1
X n+1X n+1
X n+1
X
k wi k2 = < wi |wj >= mi,j = ( mi,j ) = 0 = 0, donc wi = 0 et vu
i=1 1≤i,j≤n+1 1≤i,j≤n+1 i=1 j=1 i=1 i=1
que le rang de B est gale à n, on aura (w1 , ..., wn ) base de F .
2.2.5. • Considérons f une isométrie de F = V ect(w1 , ..., wn ) vers E donc f conserve le produit sca-
laire.(Une telle isométrie existe, il suffit de choisir une base orthonormée de E pour le produit scalaire
(.|.) et une base orthonormée de F pour le produit scalaire < .|. > et considérer l’application linéaire
qui transforme la base de F en la base de E).
1
Alors si on pose vi = f (wi ) pour tous i ∈ {1, ..., n+1}, alors ∀i 6= j ∈ {1, ..., n}, (vi |vj ) =< wi |wj >= −
n
et (vi |vi ) =< wi |wi >= 1, de plus ∀i ∈ {1, ..., n},
n n
X X n−1 1
• (vn+1 |vi ) = (f (wn+1 )|f (wi )) = (f (− wj )|f (wi )) = − < wj |wi >= −1 + =−
j=1 j=1
n n
n
X n
X X
• (vn+1 |vn+1 ) = (f (wn+1 )|f (wn+1 )) = (− f (wi )| − f (wj )) = < wi |wj >=
i=1 j=1 1≤i,j≤n
n X n n
X X 1
= ( < wi |wj >) = = 1.
i=1 j=1 i=1
n
La famille (v1 , ..., vn+1 ) répond à la question.
PROBLÈME
1 ère Partie
Un résultat utile sur les fractions rationnelles
2 ème Partie
Étude du cas n = 1 et applications
4.1.1. • x 6= 0 et (x, f (x)) liée, donc ∃λx ∈ C tel que f (x) = λx x, c’est à dire λx valeur propre associée à x,
d’où l’unicité.
2
4.1.2 • x vecteur propre associé à λx et (x, y) liée, donc y est aussi vecteur propre associé à λx , d’où
f (y) = λx y = λy y et puisque y 6= 0, on obtient λx = λy .
4.1.3. • D’une part f (x + y) = λx+y (x + y) et d’autre part f (x + y) = f (x) + f (y) = λx x + λy y et par liberté
de (x, y), on aura λx+y = λx = λy .
4.1.4. • On vient de montrer que ∀x, y ∈ E \{0}, λx = λy , c’est à dire ∃λ ∈ C tel que ∀x ∈ E \{0},f (x) = λx,
donc f = λidE .
4.2. Quelques applications
4.2.1. • f laisse stable les droites vectorielles, donc ∀x ∈ E \ {0} f (x) ∈ V ect(x), donc daprès 4.1 f est
une homothétie.
4.2.2. • Soit x, y, z trois vecteurs librent deux à deux de E, alors V ect(x, y)∩V ect(x, z) = V ect(x) est stable
par f , donc f laisse stable toutes les droites vectorielles, et la question précédente entraine que f est
une homothétie.
4.2.3. (i) f n’est pas une homothétie, donc par contraposée de la question 4.1, ∃x0 ∈ E \ {0} tel que
(x0 , f (x0 )) est libre.
(ii) Le théorème de la base incomplète assure l’existence des vecteurs e3 , ..., ep tel que (x0 , f (x0 ), e3 , ..., ep )
soit une base de E.
(iii) h(f (x0 )) = −f (x0 ) et f (h(x0 )) = f (x0 ), or f (x0 ) 6= 0, donc h(f (x0 )) 6= f (h(x0 )) et par suite
f h 6= hf .
4.2.4. • Si f n’est pas une homothétie, la conclusion de la question 4.2.3 conduit à l’existence de h symétrie
vectorielle de E tel que f h 6= hf , donc par contraposée on obtient l’implication demandée.
4.2.5. Traduction matricielle
• =⇒ Si A = λIp est une matrice scalaire, alors elle commute avec toutes les matrices.
• ⇐= Si A commute avec toutes les matrices, considérons f l’endomorphisme canoniquement associé
à A.
Soit g un endomorphisme de Rn de matrice M dans la base canonique de Rn , alors AM = M A, donc
f g = gf c’est à dire f commute avec tous les endomorphismes de Rn , et par la question 4.2.4, f est
une homothétie, donc A est une matrice scalaire.
3 ème Partie
Étude du cas général
5.1. 5.1.1. • L’ensemble L = {q ∈ [[1, n]] / (x, f (x), ..., f q (x)) est liée} est un sous-ensemble de N qui
contient n, donc admet un plus petit élément nx .
/ L, donc (x, f (x), ..., f nx (x)) est liée et (x, f (x), ..., f nx −1 (x)) est libre.
nx ∈ L et nx − 1 ∈
5.1.2. • f (V ect(x, f (x), ..., f nx −1 )) ⊂ V ect(f (x), ..., f nx (x)), or d’après la question précédente
f nx (x) ∈ V ect(x, f (x), ..., f nx −1 (x)), donc V ect(x, f (x), ..., f nx −1 (x)) est stable par f .
5.2. 5.2.1. • La question précédente assure que l’ensemble {nx / x ∈ E \ {0}} est non vide inclu dans
[[1, n]], donc p existe et p ≤ n et p = nx0 où x0 ∈ E \ {0}, donc (x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )) est libre et
(x0 , f (x0 ), ..., f p (x0 )) est liée.
5.2.2. • Par définition de p, f p (x0 ) ∈ V ect(x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )), donc ∃a0 , a1 , ..., ap−1 tel que
p−1
X p−1
X
i
p
f (x) = ai f (x0 ) = P (x0 ) avec P = ai X i .
i=0 i=0
• L’unicité vient de la liberté de la famille (x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )).
• De plus s’il existe Q ∈ Cp−1 [X] non nul tel que Q(f )(x0 ) = 0, alors la famille (x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 ))
est liée, ce qui est absurde.
5.3. 5.3.1. • f p (x0 ) ∈ V ect(x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )) et p ≥ ne , donc f p (e) ∈ V ect(e, f (e), ..., f p−1 (e)), ce qui
assure la stabilité de F par f .
5.3.2. • La famille (x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )) est libre de cardinal p, donc dim(F ) ≥ p.
• f p (x0 ) ∈ V ect(x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )) et f p (e) ∈ V ect(e, f (e), ..., f p−1 (e)), donc
F = V ect(x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 ), e, f (e), ..., f p−1 (e)), et par suite dim(F ) ≤ 2p.
5.3.3. • La famille (x0 , f (x0 ), ..., f p−1 (x0 )) est libre dans F , on la complète en une base de F .
Une forme linéaire sur F est totalement détérminée par ses images sur une base de F . On considère
pour j ∈ {1, ..., p − 1} la forme linéaire ϕj sur F qui prend 1 sur f j (x0 ) et nulle sur les autres vecteurs
de la base, alors (ϕ0 , ..., ϕp−1 ) répond à la question.
5.4. • Pour i, j ∈ {1, ..., p − 1}, ϕj (f i (vλ )) = δi,j + λϕj (f i (e)).
Si on note M (vλ ) la matrice (ϕj (f i (vλ )))1≤i,j≤p−1 , alors M (vλ ) = Ip + λM (e),donc ∆(λ) = det(Mvλ )
est un polynôme en λ de degré ≤ p.
• ∆(0) = det(Ip ) = 1.
3
5.5. • Par définition de p, p ≥ nvλ , donc f p (vλ ) ∈ V ect(vλ , f (vλ ), ..., f p−1 (vλ )), ce qui assure l’existence de
p−1
X
p
la famille α0 (λ), ..., αp−1 (λ) tel que f (vλ ) = αk (λ)f k (vλ ).
k=0
5.6. 5.6.1. • La linéarité de ϕj donne le système (2).
ϕ0 (f p (vλ ))
α0 (λ)
5.6.2. • Le système (2) s’écrit Mvλ .. ..
=
. .
αp−1 (λ) ϕp−1 (f p (vλ ))
∀λ ∈ C \ Z, ∆(λ) = det(M (vλ )) 6= 0, donc le système admet une solution unique, à savoir
1
αi (λ) = det(A) où A est la matrice M (vλ ) en remplaçant la ième colonne par le second
∆(λ)
membre du système (2). On a donc αi est une fraction rationnelle en λ définie sur C \ Z.
p−1
X
5.7. 5.7.1. • Soit a0 , ..., ap−1 ∈ C tel que ai f i (vλ ) = 0, alors
i=0
Xp−1 p−1
X p−1
X
∀j ∈ {0, ..., p − 1}, 0 = ϕj ( ai f i (vλ )) = ai ϕj (f i (vλ )) = ai δi,j = aj ,
i=0 i=0 i=0
donc la famille (vλ , f (vλ ), ..., f p−1 (vλ )) est libre.
p−1
Y
5.7.2. • Soit pour λ ∈ C \ Z et j ∈ {0, ..., p − 1}, Qj = (X − βk (λ)).
k=i
k6=j
p−1
Qj est de degré p − 1 et la famille (vλ , f (vλ ), ..., f (vλ )) est libre, donc Qj (f )(vλ ) 6= 0.
5.7.3. • L’égalité (1) de la question 5.5, s’écrit 0 = Pλ (f )(vλ ) = (f − βj (λ)idE )(Qj (f )(vλ )),
donc Qj (f )(vλ ) ∈ Ker(f − βj (λ)idE ) et Qj (f )(vλ ) 6= 0, donc βj (λ) ∈ Sp(f ).
x
5.8. 5.8.1. • Soit g ∈ L(E) tel que kgk = 0, alors g = 0 sur la sphère S(0, 1), donc ∀x ∈ F \ {0}, ∈
kxk
x 1
S(0, 1), et par suite g( )= g(x) = 0, donc g = 0 sur F \ {0} et g(0) = 0, on conclut que g = 0
kxk kxk
sur F .
• ∀λ ∈ C, kλgk = sup kλg(x)k = |λ|kgk.
kxk=1
• ∀x ∈ S(0, 1), ∀g, h ∈ L(F ) kg(x) + h(x)k ≤ kg(x)k + kh(x)k ≤ kgk + khk et par passage au sup, on
obtient kg + hk ≤ kgk + khk.
x
5.8.2. • Soit x ∈ F \ {0}, ∀g ∈ L(F ) kg(x)k = kg( )k.kxk ≤ kgk.kxk,
kxk
x
donc ∀x ∈ F \ {0}, k(gh)(x) = g(h(x))k ≤ kgk.kh(x)k ≤ kgk.khk.kxk et par suite kgh( )k ≤
kxk
kgk.khk et le passage au sup entraine que kghk ≤ kgk.khk.
5.8.3. • Soit x un vecteur propre unitaire de fF associé à βj (λ), alors kβj (λ)xk = |βj (λ)| = kfF (x)k ≤
kfF k.
X
5.8.4. • Les formules de Viète s’écrivent ∀k ∈ {1, ..., p}, αp−k = (−1)k−1 βi1 ...βik .
0≤i1 <...<ik ≤p−1
X X
k
• |αp−k | ≤ |βi1 |...|βik | ≤ kfF k = Cpk kfF kk ≤ M = max (Cpk kfF kk ).
1≤k≤p
0≤i1 <...<ik ≤p−1 0≤i1 <...<ik ≤p−1
5.9. • Les αi sont des fractions rationnelles bornées sur C \ Z où Z est fini, donc d’après la première
partie, ces fractions sont constantes, donc ∀λ ∈ C, ∀k ∈ {0, ..., p − 1}, αk (λ) = αk (0) et par suite
p−1
X
Pλ = X p − αk (0)X k , or v0 = x0 et l’égalité (1) de la question 5.5, avec λ = 0 s’écrit Pλ (f )(x0 ) =
k=0
P0 (f )(x0 ) = 0.
• Pλ est unitaire de degré p tel que Pλ (f )(x0 ) = 0, or l’unicité d’un tel polynôme assurée par la question
5.2.2 entraine que Pλ = P .
• Avec λ = 1, Pλ (f )(e) = Pλ (f )(vλ − x0 ) = Pλ (f )(vλ ) − Pλ (f )(x0 ) = 0 − 0 = 0.
4
ÉCOLE POLYTECHNIQUE
(Durée : 4 heures)
???
On utilise la notation allégée pour l’intégrale d’une fonction f : R → R continue par morceaux
et intégrable sur R Z Z +∞
f (x)dx = f (x)dx.
−∞
∂f ∂f ∂2f
Si f est une fonction de deux variables réelles t, x, on note ∂t f = , ∂x f = , ∂xx f =
∂t ∂x ∂x2
les dérivées partielles de f (sous réserve de leur existence).
Si n est un entier naturel, on note Cbn l’ensemble des fonctions f : R → R de classe C n et dont
toutes les dérivées f , f 0 , . . . , f (n) , jusqu’à l’ordre n, sont bornées.
On dit qu’une fonction m : R → R est une mesure si elle est continue, positive, intégrable sur R
et telle que Z
m(x)dx = 1.
h(x) = x ln(x).
On dit qu’une fonction f : R → R admet une entropie relativement à une mesure m si f est
continue et h(f 2 )m est intégrable sur R. De même, on dit que f admet une variance relativement
à m si f est continue et f 2 m est intégrable sur R.
On admet que la fonction µ définie sur R par
1 2
µ(x) = √ e−x
π
est une mesure.
Ce problème étudie certaines inégalités fonctionnelles. Dans les parties I et II, on étudie un
opérateur différentiel lié à la mesure µ et on démontre une inégalité pour cette mesure. Dans la
partie III, on voit comment une telle inégalité en entraine une seconde, et on étudie une forme
de réciproque. La partie IV est indépendante des autres, et s’intéresse à une inégalité pour les
fonctions caractéristiques.
1
Préliminaires
1. Soit f : R → R une fonction qui admet une variance relativement à m. Montrer que f m est
intégrable. En conséquence, le réel
Z Z 2
2
Varm (f ) = f (x) m(x)dx − f (x)m(x)dx
2d. On suppose ici que pour tout x ∈ R, m(x) > 0. Caractériser les fonctions f telles que
Entm (f ) = 0.
Partie I
2
1 0
3a. Soit f : R → R de classe C 2 . Montrer que Lf = µf 0 .
2µ
5a. Montrer que, sur R2 , Φf est de classe C 1 et ∂xx Φf est bien définie, continue et bornée.
5b. Soit (t, x) ∈ R2 . Trouver une relation entre ∂x Φf (t, x) et Φf 0 (t, x).
5c. Montrer que pour tout (t, x) ∈ R2 , on a ∂t Φf (t, x) cos t = LΦf (t, x) sin t.
Z Z
5d. Montrer que pour tout t ∈ R, on a Φf (t, x)µ(x)dx = f (x)µ(x)dx.
On admet pour la suite du problème que cette égalité reste vraie pour tout f ∈ Cb0 .
Partie II
π
6. Montrer que J : R → R est continue, et calculer J(0) et J .
2
7. On suppose dans toute cette question que f ∈ Cb2 et qu’il existe δ > 0 tel que
∀x ∈ R, f (x) > δ.
On note g = (f 0 )2 /f .
3
7b. Soit (t, x) ∈ R2 . Montrer que
8. Montrer que pour tout f ∈ Cb2 , f admet une entropie relativement à µ et que
Z
Entµ (f ) 6 |f 0 (x)|2 µ(x)dx.
Partie III
Soit m une mesure. On suppose dans cette partie qu’il existe une constante C > 0 telle que, si
f : R → R est de classe C 1 et de dérivée f 0 bornée, alors f admet une entropie relativement à
m et
Z
Entm (f ) 6 C |f 0 (x)|2 m(x)dx. (1)
Z
9. Montrer que (1 + |x| + x2 )m(x)dx < +∞.
10. Soit f ∈ Cb1 . On souhaite montrer que f admet une variance relativement à m et que
Z
C
Varm (f ) 6 |f 0 (x)|2 m(x)dx. (2)
2
10a. Montrer
Z que f m et f 2 m sont
Z intégrables, et qu’il suffit de montrer (2) dans le cas où on
a de plus f (x)m(x)dx = 0 et f (x)2 m(x)dx = 1.
11. Soit f une fonction de Cb1 , telle que pour tout x ∈ R, on a |f 0 (x)| 6 1. On note, pour
λ ∈ R, Z
H(λ) = eλf (x) m(x)dx.
On admet que H est de classe C 1 et que l’on obtient une expression de H 0 (λ) en dérivant sous
le signe intégral de manière usuelle (on pourrait le démontrer comme précédemment).
4
11a. Montrer que pour tout λ ∈ R,
Cλ2
λH 0 (λ) − H(λ) ln H(λ) 6 H(λ).
4
Cλ2
Z Z
λf (x)
e m(x)dx 6 exp λ f (x)m(x)dx + . (3)
4
1
On pourra étudier la fonction λ 7→ ln H(λ).
λ
12. Montrer que l’inégalité (3) s’applique à la fonction définie par f (x) = x.
x
On pourra utiliser la suite de fonctions définies par fn (x) = n arctan .
n
Z
13a. Soient M = xm(x)dx et a > M . Montrer que
+∞
(a − M )2
Z
m(x)dx 6 exp − .
a C
1 2
13b. Conclure que pour tout α < , la fonction x 7→ eαx m(x) est intégrable sur R.
C
Partie IV
14. Soient p, q, r : R → R+
∗ trois fonctions continues, à valeurs strictement positives et
intégrables sur R.
14a. Montrer qu’il existe une fonction u : ]0, 1[ → R de classe C 1 bijective telle que
Z
0
∀t ∈ ]0, 1[ , u (t)p(u(t)) = p(x)dx.
On pourra utiliser, après avoir justifié son caractère licite, le changement de variable défini par
u(t) + v(t)
x= dans le membre de droite de l’inégalité (5).
2
5
On admet pour la suite du problème que l’inégalité (5) reste vraie en supposant uniquement que
p, q, r : R → R+ sont des fonctions à valeurs positives, continues par morceaux, intégrables sur
R, et qui vérifient (4).
15. Soit A ⊂ R.
(x + y)2
1
d(x, A) − x 1A (y) exp −y 6 exp −
2 2 2
exp .
2 2
16b. On suppose de plus que µ(A) > 0. Montrer que pour tout t > 0, on a
2
e−t /2
1 − µ(At ) 6 .
µ(A)
∗ ∗
∗
6
Polytechnique MP 2017 - Épreuve B - corrigé
Préliminiaires
√ √
1. Les fonctions m et f m sont L2 (on sous-entendra : "sur R") car m et f 2 m sont L1 , donc leur produit f m est
intégrable.
D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
Z 2 Z 2 Z Z Z
p p 2
f (x)m(x) dx = f (x) m(x) · m(x) dx ≤ f (x) m(x) dx · m(x) dx = f (x)2 m(x) dx
donc Varm (f ) ≥ 0.
2.
(2a.) On remarque que x ≥ e ⇒ h(x) ≥ x. On en déduit : ∀x ≥ 0, x ≤ min(e, h(x)).
Par conséquent, pour tout x ∈ R, f (x)2 m(x) ≤ min(em(x), h(f (x)2 )m(x)). Comme x 7→ em(x) et x 7→
h(f (x)2 )m(x) sont intégrables, on en déduit que f 2 m est intégrable.
(2b.) On pose ϕ(x) = h(x) − h(a) − h0 (a)(x − a). Pour x > 0, ϕ0 (x) = h0 (x) − h0 (a) et ϕ00 (x) = 1/x > 0. On en
déduit que ϕ0 est strictement croissante sur ]0, +∞[. Comme ϕ0 (a) = 0, ϕ est strictement décroissante sur [0, a]
(continuité en 0) et strictement croissante sur [a, +∞[. Or ϕ(a) = 0, donc ∀x ≥ 0, ϕ(x) > ϕ(a) si x 6= a.
Z
(2c.) On pose a = f (x)2 m(x) dx. Si a = 0, la continuité de f et m montre que f 2 m = 0. Pour tout x, on a donc
Z
f (x)2 = 0 ou m(x) = 0, donc h(f (x))2 m(x) = 0. De là, Entm (f ) = h(f (x)2 )m(x) dx − h(a) = 0.
2 0
Si a > 0, on a d’après (x)2 − a) pour tout x≥ 0. On
Z 2.b. : h(f (x)) ≥ h(a) + h (a)(fZ Z multiplie par m(x)
et
2 0 2 2
on intègre, il vient : h(f (x)) m(x) dx ≥ h(a) + h (a) f (x) m(x) dx − a = h f (x) m(x) dx , donc
Entm (f ) ≥ 0.
(2d.) Nous montrons que les fonctions d’entropie nulle sont les fonctions constantes.
On reprend les calculs précédents. Dans le cas a = 0, on obtient f = 0 (identiquement) car m ne s’annule pas.
Dans le cas a > 0, l’égalité Entm (f ) = 0 implique que x 7→ [h(f (x)2 ) − h(a) − h0 (a)(f (x)2 − a)]m(x) est nulle
(car elle est positive et continue). Comme m ne s’annule pas, on obtient le cas d’égalité de 2b., donc f (x)2 = a
pour tout x, c’est-à-dire que f est constante (continuité).
Il est immédiat que les fonctions constantes sont d’entropie nulle, ce qui achève la preuve.
Partie I
3.
1 2 1 2
(3a.) Pour tout x ∈ R, (µf 0 )(x) = √ e−x f 0 (x) donc (µf 0 )0 (x) = √ e−x [−2xf 0 (x) + f 00 (x)] = 2µ(x)Lf (x), ce qui
π π
1
montre bien : Lf = (µf 0 )0 .
2µ
(3b.) Les fonctions h01 et h02 sont continues et bornées, donc h01 h02 µ est L1 . D’après 3a., (µh02 )0 = 2µLh2 . On intègre
formellement par parties : Z Z
h01 (h02 µ) = [h1 (h02 µ)] − h1 · 2µLh2 .
Le crochet est bien convergent et nul car h1 et h02 sont bornées et µ tend vers 0 en ±∞. On en déduit la
convergence de la seconde intégrale, et l’égalité demandée.
4. Pour tout y ∈ R, (t, x) 7→ f (x cos t + y sin t)µ(y) est continue sur R2 (théorèmes généraux) ;
pour tout (t, x) ∈ R2 , y 7→ f (x cos t + y sin t)µ(y) est continue sur R (donc continue par morceaux) ;
pour tout t, x, y, |f (x cos t + y sin t)µ(y)| ≤ ||f ||∞ µ(y). Or y 7→ ||f ||∞ µ(y) est intégrable, donc Φf est continue sur
R2 .
5.
(5a.) Notons F (t, x, y) = f (x cos t + y sin t)µ(y). Mentionnons une fois pour toute qu’à (t, x) fixé, y 7→ F (t, x, y) est
continue et intégrable.
Fixons t ∈ R. D’après les théorèmes généraux, pour tout y ∈ R, x 7→ F (t, x, y) est C 1 sur R et sa dérivée est
donnée par :
∂F
(t, x, y) = (cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y).
∂x
Remarquons que cette formule définit, pour tout x, une fonction continue de y.
Pour tout x ∈ R et y ∈ R, |(cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y)| ≤ ||f 0 ||∞ µ(y). Cette dernière fonction est intégrable,
et d’après le Zthéorème de dérivation, la fonction x 7→ Φf (t, x) est C 1 (attention, à t fixé !) et a pour dérivée :
∂Φf
(t, x) = (cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y) dy.
∂x
Par un raisonnement identique au 4. (on domine l’intégrande par y 7→ ||f 0 ||∞ µ(y)), on constate que cette dérivée
partielle définit une fonction continue sur R2 .
On fixe maintenant x ∈ R. On a cette fois, pour tout y ∈ R :
∂F
(t, x, y) = (−x sin t + y cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y).
∂t
Pour (t, y) ∈ R2 , |(−x sin t + y cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y)| ≤ (|x| + |y|)||f 0 ||∞ µ(y). Cette dernière fonction est
continue et intégrable (= o(e−|y| )Z en ±∞), donc le théorème de dérivation montre que t 7→ Φf (t, x) est C 1 (à
∂Φf
x fixé), de dérivée : (t, x) = (−x sin t + y cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y) dy.
∂t
L’intégrande est continue par rapport à (t, x). Soit A > 0. Pour tout x ∈ [−A, A], pour tout t ∈ R, on domine :
Φf
|(−x sin t + y cos t)f 0 (x cos t + y sin t)µ(y)| ≤ (A + |y|)µ(y), fonction L1 , et on conclut que est continue sur
∂t
R2 .
Finalement, les deux dérivées partielles de Φf sont continues sur R2 , donc Φf est de classe C 1 sur R2 .
∂2F
Fixons t ∈ R. Pour tout (x, y) ∈ R2 , (t, x, y) = (cos t)2 f 00 (x cos t + y sin t)µ(y). Or, pour tout (x, y) ∈ R2 ,
∂x2
|(cos t)2 f 00 (x cos t + y sin t)µ(y)| ≤ ||f 00 ||∞ µ(y).
∂ 2 Φf
Z
On en déduit que (t, x) = (cos t)2 f 00 (x cos t + y sin t)µ(y) dy.
∂x2
À nouveau, la continuité de ∂xx Φf se démontre comme au 4., en dominant par ||f 00 ||∞ µ(y). Cette domination
montre en outre, pour tout (t, x) ∈ R2 :
Z
|∂xx Φf (t, x)| ≤ ||f 00 ||∞ µ(y) dy = ||f 00 ||∞ , donc ∂xx Φf est bornée sur R2 .
(5d.) Le membre de droite ne dépend pas de t, on va montrer que le membre de gauche est constant.
Z
Notons, pour tout t ∈ R, G(t) = Φf (t, x)µ(x) dx.
Pour tout x ∈ R, t 7→ Φf (t, x)µ(x) est C 1 sur R, de dérivée t 7→ ∂t Φf (t, x)µ(x).
Z Z
Or |∂t Φf (t, x)| ≤ (|x| + |y|)||f 0 ||∞ µ(y) dy = A|x| + B avec A = ||f 0 ||∞ et B = ||f 0 ||∞ |y|µ(y) dy. On en
déduit la dominationZ : |∂t Φf (t, x)µ(x)| ≤ (A|x| + B)µ(x). Cette fonction est intégrable, donc G est de classe
C 1 sur R et G0 (t) = ∂t Φf (t, x)µ(x) dx.
Z
π 0
Pour t 6≡ 2 [π], on a donc, d’après 5c. : G (t) = (tan t)LΦf (t, x)µ(x) dx.
Z
1 1
Avec 3a. puis 5b. : LΦf (t, x)µ(x) dx = [µ(x)∂x Φf (t, x)] = [cos(t)µ(x)Φf 0 (t, x)] = 0 car Φf 0 est bornée
2 2
(par ||f 0 ||∞ ), d’où G0 (t) = 0.
Comme G0 est continue, on en déduit Z que G0 est identiquement nulle,Z donc G est constante.
Z
Or pour tout x ∈ R, Φf (0, x) = f (x)µ(y) dy = f (x), donc G(0) = Φf (0, x)µ(x) dx = f (x)µ(x) dx.
2
Partie II
6. Φf est continue d’après 4., et un calcul immédiat montre qu’elle est positive et bornée sur R2 par ||f ||∞ . Comme
h est continue sur R+ , et en particulier bornée sur [0, ||f ||∞ ], on en déduit que h ◦ Φf est continue et bornée sur
R2 .
Z dominant l’intégrande par x 7→ ||f
En Z ||∞ µ(x), on constate queZ J et continue, et un calcul rapide montre J(0) =
h(f (x))µ(x) dx et, en posant a = f (y)µ(y) dy : J(π/2) = h(a)µ(x) dx = h(a).
√
On peut remarquer au passage : J(0) − J(π/2) = Entµ ( f ).
7.
(7a.) Par croissance de l’intégrale, δ ≤ Φf (t, x) ≤ ||f ||∞ . Or h est C 1 sur [δ, +∞[, donc pour tout x ∈ R, t 7→
h(Φf (t, x))µ(x) est de classe C 1 sur R, de dérivée :
t 7→ ∂t Φf (t, x)h0 (Φf (t, x))µ(x).
La fonction h0 est continue, donc bornée, mettons par M , sur [δ, ||f ||∞ ] et on a trouvé au 5d. deux constantes
positives A et B telles que |∂t Φf (t, x)h0 (Φf (t, x))µ(x)| ≤ (A|x| + B)M µ(x).
D’après le théorème
Z de dérivation, J est donc de classeZ C 1 sur R, et avec 5c. :
(cos t)J 0 (t) = (cos t)∂t Φf (t, x)h0 (Φf (t, x))µ(x) dx = (sin t)LΦf (t, x)[1 + ln Φf (t, x)]µ(x) dx.
Z
0 (sin t)
Comme t est fixé, on applique 3a. à x 7→ Φ(t, x), donc (cos t)J (t) = ∂x [µ(x)∂x Φ(t, x)]·[1+ln Φf (t, x)] dx.
2 Z
0 sin(t) ∂x Φf (t, x)
On intègre par parties : (cos t)J (t) = [µ(x)∂x Φ(t, x)(1 + ln Φf (t, x))] − µ(x)∂x Φ(t, x) dx =
2 Φf (t, x))
∂x Φf (t, x)2
Z
sin t
− µ(x) dx.
2 Φf (t, x))
L’intégration par parties est bien licite car pour tout (t, x) : |µ(x)∂x Φ(t, x)(1 + ln Φf (t, x))| ≤ ||f 0 ||∞ M µ(x), ce
qui entraîne la convergence et la nullité du crochet.
(7b.) Notons que f étantp minorée par δ et f 0 bornée, la fonction
p g est bornée et gµ est intégrable. On fixe (t, x).
Les fonctions y 7→ f (x cos t + y sin t)µ(y) et y 7→ g(x cos t + y sin t)µ(y) sont L2 donc leur produit y 7→
|f 0 (x cos t + y sin t)µ(y)| est intégrable, et d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
Z 2 Z 2
Φf 0 (t, x)2 = f 0 (x cos t + y sin t)µ(y) dy ≤ |f 0 (x cos t + y sin t)|µ(y) dy
Z 2
p p
= f (x cos t + y sin t)µ(y) g(x cos t + y sin t)µ(y) dy
Z Z
≤ f (x cos t + y sin t)µ(y) dy g(x cos t + y sin t)µ(y) dy = Φf (t, x) · Φg (t, x).
3
Partie III
1
9. Posons f (x) = x. C’est une fonction C à dérivée constante, donc bornée, donc elle admet une entropie d’après
l’hypothèse de cette partie.
D’après 2a. et 1., f 2 m et f m sont intégrables, donc x 7→ (1 + |x| + x2 )m(x) est intégrable.
10.
Z Z
1
(10a.) Supposons (2) prouvée pour des fonctions g ∈ Cb telles que g(x)m(x) dx = 0 et g 2 (x)m(x) dx = 1.
Z Z
On pose E = f (x)m(x) dx et σ ≥ 0 tel que σ 2 = (f (x) − E)2 m(x) dx. En développant, on vérifie que
σ 2 = Varm (f ).
f −E
Si Varm (f ) = 0, l’inégalité (2) est évidente, on suppose donc σ > 0. On pose alors g = . Il est clair
Z Z σ
que g ∈ Cb1 , g(x)m(x) dx = 0 et g(x)2 m(x) dx = 1, donc on peut appliquer (2) : 1 = Varm (g) ≤
|f 0 (x)|2
Z Z
C C
m(x) dx, et donc Varm (f ) = σ 2
≤ |f 0 (x)|2 m(x) dx.
2 σ2 2
Z Z
(10b.) On suppose donc f m = 0 et f 2 m = 1. On fixe ε > 0 et fε = 1 + εf . On va ensuite faire tendre ε vers 0.
Z Z Z
2 2
D’une part, on développe : (1 + εf (x)) m(x) dx = 1 + 2ε f (x)m(x) dx + ε f (x)2 m(x) dx = 1 + ε2 , donc
Z
2
h (1 + εf (x)) m(x) dx = h(1 + ε2 ) = (1 + ε2 ) ln(1 + ε2 ) ∼ ε2 .
D’autre part, on considère le développement limité h(1 + y)2 = 2(1 + y)2 ln(1 + y) = 2y + 3y 2 + y 3 θ(y), où θ
est une fonction bornée sur un intervalle
Z [−α, +α], mettons par M > 0.Z
Pour ε assez petit, ε||f ||∞ ≤ α. et | ε3 f (x)3 θ(εf (x))m(x) dx| ≤ ε3 M |f (x)3 |m(x) dx.
On en déduit :
Z Z
2
Entm (fε ) = h(1 + εf (x))µ(x) dx − h (1 + εf (x)) m(x) dx
Z Z
= 2εf (x)µ(x) dx + 3ε2 f (x)2 µ(x) dx + O(ε3 ) − ε2 + o(ε2 ) ∼ 2ε2
Z
Entm (fε )
Or fε0 0
= εf , donc d’après l’inégalité (1) : ≤ C f 0 (x)2 m(x) dx.
Z ε2
C
On fait tendre ε vers 0, d’où 1 ≤ f 0 (x)2 m(x) dx, ce qui est l’inégalité attendue.
2
11.
(11a.) On peut remarquer H(λ) > 0. Par continuité et positivité de l’intégrande, H(λ) = 0 entraîne m identiquement
nulle, ce qui est absurde pour
Z une mesure. Z
Pour tout λ ∈ R, λH 0 (λ) = λf (x)eλf (x) m(x) dx = h(eλf (x) )m(x) dx et
H(λ) ln(H(λ)) = h(H(λ)).
On pose g(x) = eλf (x)/2 et on reconnaît : λH 0 (λ) − H(λ) ln(H(λ)) = Entm (g).
Or g ∈ Cb1 car f ∈ Cb1 , donc par hypothèse de cette partie, g admet bien une entropie et
Cλ2
Z 2 Z
0
Entm (g) ≤ C λ/2f (x)e λf (x)/2
m(x) dx ≤ Cλ /4 f 0 (x)2 eλf (x) m(x) dx ≤
2
H(λ),
4
0
en tenant compte de |f (x)| ≤ 1.
(11b.) L’inégalité est évidente pour λ = 0, on va la prouver pour λ > 0.
ln H(λ) λH 0 (λ) − H(λ) ln H(λ
Pour tout λ > 0, on pose ϕ(λ) = . Cette fonction est C 1 sur R∗+ et ϕ0 (λ) = ≤
λ λ2 H(λ)
C/4. Z
On a H(0) = 1 et H 0 (0) = f (x)m(x) dx. Comme H est C 1 sur R, on a au voisinage de 0 : H(λ) =
1 + H 0 (0)λ + o(λ), donc ϕ(λ) tend vers H 0 (0) quand λ → 0. On prolonge ainsi ϕ par continuité en 0.
C
Soit λ > 0. D’après le théorème des accroissements finis, il existe c ∈]0, λ[ tel que ϕ(λ) − ϕ(0) = ϕ0 (c) ≤ λ,
4
donc ln H(λ) ≤ λH 0 (0) + Cλ2 /4, c’est-à-dire :
Z
H(λ) ≤ exp λ f (x)m(x) dx + Cλ2 /4 .
4
12. On ne peut pas appliquer directement 11. car f : x 7→ x n’est pas bornée. On pose donc, pour n ∈ N∗ , fn :
1
x 7→ nArctan(x/n). Pour tout n, fn est bornée (par nπ/2), de classe C 1 , et ∀x ∈ R, fn0 (x) = ∈ [0, 1],
1 + x2 /n2
donc
Z fn vérifie les hypothèses
Z de 11. On peut donc écrire,
pour tout λ ≥ 0 :
eλfn (x) m(x) dx ≤ exp λ fn (x)m(x) dx + Cλ2 /4 .
En utilisant l’inégalité |Arctan(x)| ≤ |x| (car Arctan est concave sur R+ et impaire), on remarque pour tout (n, x) :
|fn (x)m(x)| ≤ |x|m(x). Cette fonction est intégrable (domination), et comme pour tout x, fn (x) → x quand n tend
vers +∞ (convergence simple), le théorème Zde convergence dominée assure (via la continuité de l’exponentielle)
que le second membre tend vers S = exp λ xm(x) dx + Cλ2 /4 .
5
Partie IV
14. Z
(14a.) Analysons la situation : K = p(x) dx est une constante strictement positive car p est continue et strictement
positive. Si on note P une primitive de p, on peut écrire l’égalité sous la forme P (u)0 = K, soit P (u(t)) = Kt+K0 .
Comme p > 0, ses primitives sont strictement croissantes, donc injectives, on pourra écrire u(t) = P −1 (Kt+K0 ).
Nécessairement, u est strictement croissante (par composition), on veut donc que u tende vers −∞ en 0 et +∞
en 1, c’est-à-dire que P tende vers 0 en −∞ (donc K0 = 0) et K en +∞.
Z x
Ces remarques informelles amènent à poser, pour x ∈ R, P (x) = p(t) dt. L’application P est bien définie
−∞
car p est intégrable, c’est une primitive de p, donc elle est strictement croissante sur R. Ses limites en −∞ et
+∞ sont respectivement 0 et K, donc elle induit une bijection de R sur ]0, K[. Sa réciproque P −1 est de classe
C 1 car P 0 = p ne s’annule pas.
On pose donc, pour t ∈]0, 1[, u(t) = P −1 (Kt). Par composition, u est C 1 , bijective de ]0, 1[ sur R, et un calcul
K K
direct donne u0 (t) = = .
p(P −1 (Kt)) p(u(t))
Z Z
(14b.) D’après 14a., pour tout t ∈]0, 1[ : p(x) dx · q(x) dx = p(u(t))q(v(t))u0 (t)v 0 (t).
Notons que les quatre facteurs sont positifs. On considère les racines carrées des deux membres.
D’après l’hypothèse (4) : p(u(t)) q(v(t)) ≤ r u(t)+v(t)
p p
2 .
a2 + b2 p
Rappelons que pour tout (a, b) ∈ R2 : |ab| ≤ , (vient de (|a| − |b|)2 ≥ 0). On en déduit : u0 (t)v 0 (t) ≤
2
u0 (t) + v 0 (t)
.
2 s Z Z u0 (t) + v 0 (t)
Finalement, p(x) dx · q(x) dx ≤ r u(t)+v(t)
2 · .
2
On intègre les deux membres sur ]0, 1[, en tant que fonctions de t. Le membre de gauche est constant, donc
inchangé par cette opération.
u(t) + v(t)
Considérons w : t ∈]0, 1[7→ . C’est une fonction C 1 , strictement croissante (somme de fonctions
2
strictement croissante). Comme u et v tendent toutes les deux vers −∞ en 0 et +∞ en 1, il en va de même
pour w, qui définit une bijection croissante de ]0, 1[ sur R.
Z 1
u(t) + v(t) u0 (t) + v 0 (t)
Z
Par changement de variable, on a donc : r dt = r(x) dx, et on obtient finale-
0 2 2
ment l’inégalité (5).
15.
(15a.) Si y ∈
/ A, le premier membre est nul et l’inégalité est évidente.
Si y ∈ A, alors d(x, A) ≤ |x − y|, donc 12 d(x, A)2 − x2 − y 2 ≤ (x − y)2 /2 − x2 − y 2 = −(x + y)2 /2 et on obtient
l’inégalité demandée par croissance de exp.
(15b.) L’inégalité de 15a. ressemble fort à (4). Il suffit en effet de poser p(x) = exp(d(x, A)2 /2 − x2 ), q(x) =
1A (x) exp(−x2 ) et r(x) = exp(−x2 ) pour obtenir trois fonctions positives, continues par morceaux, intégrables
sur R et vérifiant (4). On applique donc 14b. :
Z Z Z 2
exp(d(x, A)2 /2 − x2 ) dx × 1A (x) exp(−x2 ) dx ≤ exp(−x2 ) dx .
Z
En divisant les deux membres par π, puis en intégrant le membre de droite, il vient : exp(d(x, A)2 /2)µ(x) dx×
Z Z
1A (x)µ(x) dx = µ(A) exp(d(x, A)2 /2)µ(x) dx ≤ 1, ce qui est l’inégalité attendue.
16.
SN
(16a.) On note A = k=1 I k où I k est un intervalle et N un entier naturel non nul. Par double inclusion, on montre
SN
que At = k=1 Itk :
S’il existe k tel que x ∈ Itk , alors d(x, A) ≤ d(x, Ik ) ≤ t, donc x ∈ At .
Réciproquement, supposons x ∈ At . On se donne une suite (ai ) d’éléments de A telle que d(x, ai ) → d(x, A).
Comme A est une réunion finie d’intervalles, il existe au moins un intervalle I k qui contient une infinité de
termes de cette suite. On en déduit d(x, I k ) ≤ d(x, A) ≤ t, donc x ∈ Itk .
On vérifie maintenant que si I est un intervalle, alors It est encore un intervalle.
Si I est vide, alors It = R. On suppose donc I non vide.
6
Fixons x < w < y avec x, y ∈ It .
Supposons qu’il existe a ∈ I tel que a ≤ w. On a alors deux cas : s’il existe b ∈ I tel que w < b, alors w ∈ I
et d(w, A) = 0 ≤ t ; sinon, I est situé à gauche de w, donc d(w, I) ≤ d(y, I) ≤ t. On procède symétriquement
s’il existe a ∈ I tel que a ≥ w, en considérant cette fois la position de x. Finalement, w ∈ It , donc It est un
intervalle, ce qui montre que At ∈ Int pour tout t ≥ 0.
/ At , exp(d(x, A)2 /2) ≥ exp(t2 /2), donc (1 − 1A (x)) exp(d(x, A)2 /2) ≥ (1 − 1A (x)) exp(t2 /2), puisque les
(16b.) Si x ∈
deux membres sont nuls lorsque x ∈ A. Z
En multipliant par µ(x) et en intégrant, il vient : (1 − 1A (x)) exp(d(x, A)2 /2)µ(x) dx ≥ exp(t2 /2)(1 − µ(At )).
D’autre part, on majore 1 − 1A ≤ 1 et donc
Z Z d’après 15b. :
1
(1 − 1A (x)) exp(d(x, A)2 /2)µ(x) dx ≤ exp(d(x, A)2 /2)µ(x) dx ≤ , d’où l’inégalité attendue.
µ(A)
EDB
7
ÉCOLE POLYTECHNIQUE – ÉCOLES NORMALES SUPÉRIEURES
(Durée : 4 heures)
⋆⋆⋆
Les parties I, II et III sont assez largement indépendantes. En particulier la partie II peut
être traitée indépendamment de la partie I en admettant les trois premières questions et la partie
III (exceptée la dernière question) indépendamment de la partie II. Il est cependant vivement
conseillé de suivre la progression naturelle du problème.
Notations
Dans le problème, pour tous entiers positifs non nuls n et k, Mn,k (R) désignera les matrices
àcoefficients
réels de taille n × k. Un vecteur u ∈ Rn sera considéré comme un vecteur colonne
u1
..
. et uT désignera le vecteur ligne obtenu par transposition. De même, pour M ∈ Mn,k (R),
un
MT désignera la transposée de M .
1
Partie I
1. Vérifier que ϕ est de classe C 0 sur [0, +∞[ et C ∞ sur ]0, +∞[. Donner la limite de la
dérivée ϕ′ (t) de ϕ lorsque t tend vers 0 dans ]0, +∞[.
2. Montrer que ΣN est une partie fermée, bornée et convexe de RN .
3. Montrer que HN est positive, continue sur ΣN et calculer la valeur de HN (p) lorsque
pi = 1/N pour tout i ∈ {1, . . . , N } (loi uniforme sur {1, . . . , N }).
4. (a) Soient a et b dans [0, +∞[ tels que a < b. Montrer qu’il existe ǫ ∈]0, b] tel que
ϕ(a + t) + ϕ(b − t) > ϕ(a) + ϕ(b) pour tout t > 0 tel que t 6 ǫ.
(b) En déduire que HN atteint son maximum sur ΣN en un unique point que l’on déter-
minera.
5. On
P+∞ note Σ∞ l’ensemble des suites de réels p = (pi )i>1 telles que pi >P
0 pour tout i > 1 et
∞
i=1 pi = 1. On note H∞ la fonction sur Σ∞ définie par H∞ (p) = i=1 ϕ(pi ) à valeurs
dans R+ ∪ {+∞}.
(a) On considère a ∈]0, 1[ et pi = a(1 − a)i−1 pour i > 1. Calculer H∞ (p) et étudier ses
variations en fonction de a.
(b) Montrer qu’il existe p ∈ Σ∞ telle que H∞ (p) = +∞. (Ind : On pourra utiliser sans
démonstration que la série de terme général n−1 ln(n)−β pour n > 2 converge si et
seulement si β > 1).
6. Soit n un entier strictement positif. On considère une famille (Xk )16k6n de n variables
aléatoires à valeurs dans {1, . . . , N }, deux à deux indépendantes et de même loi, définies sur
un espace probabilisé (Ω, A , P). On suppose de plus que P(X1 =Q i) = pi et que pi > 0 pour
tout i ∈ {1, . . . , N }. Montrer que pour tout ǫ > 0, on a P n1 ln ( nk=1 pXk ) + HN (p) > ǫ
tend vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
Partie II
PN
Soient f ∈ RN et Jf : ΣN → R définie par Jf (p) = HN (p) + i=1 pi fi . On note
2
P
(c) On suppose de plus que p ∈ ΣN (f ). Montrer que pour tout a ∈ E0 , on a N i=1 ai (fi −
ln(pi )) = 0. En déduire qu’il existe c ∈ R, tel que ln(pi ) = fi + c pour tout i ∈
{1, . . . , N }.
P
10. Identifier ΣN (f ). Montrer que Jf,∗ = ln( N fi
i=1 e ).
P
On considère maintenant F :]0, +∞[→ R la fonction définie par F (β) = β1 ln( N i=1 e
βfi )
11. Montrer que F est dérivable et calculer sa dérivée F ′ . Montrer de plus que pour tout
β ∈]0, +∞[, il existe p(β) ∈ ΣN (βf ) tel que F ′ (β) = − β12 HN (p(β)).
12. Etudier les limites de F en 0 et en +∞.
Partie III
On note
N
X
ΣN (g, g) = { p ∈ ΣN | pi gk (i) = g k , 1 6 k 6 d } ,
i=1
et on remarque que q ∈ ΣN (g, g) et que si p ∈ ΣN (g, g) alors pour toute variable aléatoire
Y : Ω → {1, . . . , N } de loi p, on a E(gk (X)) = E(gk (Y )).
On cherche dans cette partie à déterminer les probabilités p de ΣN (g, g) sur lesquelles HN
atteint son maximum.
Soient M ∈ MN,d (R) définie par Mi,j = gj (i) pour (i, j) = {1, . . . , N }× {1, . . . , d}, p ∈ ΣN et
m ∈ Rd . On note A ∈ Md (R) la matrice carrée de taille d×d définie pour tous (k, l) ∈ {1, . . . , d}2
par
XN
Alk = pi (Mil − ml )(Mik − mk ) .
i=1
On note M f = (M |1) ∈ MN,d+1 (R) la matrice augmentée obtenue en ajoutant une colonne
de 1 à droite de M .
13. Vérifier que si Y : Ω → {1, . . . , N } est une variable aléatoire de loi p, alors Alk = E((gl (Y )−
ml )(gk (Y ) − mk )) puis que A est une matrice symétrique telle que θ T Aθ > 0 pour tout
θ ∈ Rd .
14. Soit θ ∈ Rd tel que θ T Aθ = 0. On suppose que pi 6= 0 pour tout 1 6 i 6 N .
(a) P
Montrer qu’il existe c ∈ R, que l’on précisera, tel que pour tout i ∈ {1, . . . , N }, on a
d
l=1 Mil θl = c.
(b) Montrer que si KerM f = {0} alors θ = 0.
3
PN fi (θ)
On note pour tout θ ∈ Rd , f (θ) = M θ ∈ RN , Z(θ) = i=1 e et
L(θ) = ln(Z(θ)) − q T M θ .
XN
∂2L
(θ) = pi (θ)(Mil − ml (θ))(Mik − mk (θ))
∂θl ∂θk
i=1
où m(θ) = M T p(θ).
f = {0}.
On suppose dorénavant que KerM
18. On s’intéresse dans cette question au nombre de points en lesquels la fonction L atteint
son minimum.
(a) Montrer que si θ et θ ′ sont deux points distincts de RN tels que L admet un point
critique en θ, alors la dérivée de t → L(tθ + (1 − t)θ ′ ) est strictement croissante sur
[0, 1] et s’annulle en t = 1.
(b) En déduire qu’il existe au plus un point critique pour L et conclure sur le nombre de
points en lesquels L atteint son minimum.
19. On suppose que la fonction L a un minimum global atteint en θ∗ .
(a) Montrer que HN (p(θ∗ )) > HN (q) puis que HN (p(θ∗ )) est la valeur maximale de HN
sur ΣN (g, g).
(b) Montrer que p(θ∗ ) est l’unique point de ΣN (g, g) en lequel HN atteint son maximum.
∗ ∗
∗
4
X-ENS PC 2016 : Entropie de Shannon
Gilbert Primet
24 avril 2016
Partie I
1. ϕ, produit de deux fonctions C ∞ est C ∞ sur ]0, +∞[. De plus :
lim t ln(t) = 0
t→0
et
lim ϕ 0 (t) = +∞.
t→0
(n) (n)
2. (a) Soit une suite convergente (pn ) = (p1 , · · · , pN ) d’éléments de ΣN de limite p = (p1 , · · · , pN ). On a
donc :
N
(n) (n)
X
∀i ∈ [|1, N |]∀n ∈ Npi > 0, ∀n ∈ N pi = 1.
i=1
Par passage à la limite et conservation des inégalités larges, on obtient :
N
X
∀i ∈ [|1, N |]pi > 0. pi = 1.
i=1
1
4. (a) Posons g(t) = ϕ(a+t)+ϕ(b −t)−ϕ(a)−ϕ(b) pout t ∈ [0, b]. g est définie et continue sur [0, b], dérivable
sur ]0, b[, g(0) = 0 et ∀t ∈]0, b[ g 0 (t) = ϕ 0 (a + t) − ϕ 0 (b − t). Or, par stricte croissance de ln, ϕ 0 décroît
strictement sur ]0, +∞[. Pour a + t < b − t, soit t < a+b 0 a+b
2 , g (t) > 0. g croît donc strictement sur [0, 2 [,
et comme g(0) = 0, on a donc : # "
a+b
∀t ∈ 0, g(t) > 0
2
ce qui montre le résultat demandé pour ε = a+b 2
(b) La fonction HN est continue sur ΣN . De plus ΣN est fermé et borné. HN est donc bornée sur ΣN et
atteint ses bornes. D’après la question précédente, si HN atteint son maximum en (p1 , · · · , pN ), tous
les pi sont égaux. Si ce n’était pas le cas, avec pi < pj , il existerait t ∈]0, pj [ tel que
ϕ(pi + t) + ϕ(pj − t) > ϕ(pi ) + ϕ(pj ),
et l’on aurait alors
HN (q1 , · · · , qN ) > HN (p1 , · · · , pN ),
où (q1 , · · · , qN ) s’obtient à partir de (p1 , · · · , pN ), en posant
qi = pi + t, qj = pj − t, qk = pk si k ∈ [|1, N |] \ {i, j}.
On vérifie aisément que q ∈ ΣN .
Le maximum est donc atteint au seul élément p = ( N1 , · · · , N1 ), qui correspond à la probabilité uni-
forme sur {1, · · · , N }. et ce maximum est ln(N ).
5. (a) ∀i ∈ N∗ ϕ(pi ) = −a(1 − a)i−1 (ln(a) + (i − 1) ln(1 − a)). On sait que
∞
X 1
∀x ∈] − 1, 1[ xn = ,
1−x
n=0
et donc par dérivation d’une série entière à l’intérieur de son intervalle de convergence :
∞
X 1
∀x ∈] − 1, 1[ nxn−1 = ,
(1 − x)2
n=1
d’où :
∞
X x
∀x ∈] − 1, 1[ nxn = .
(1 − x)2
n=0
Par le changement d’indice n = i − 1, on obtient donc :
(1 − a) ln(1 − a) ϕ(a) + ϕ(1 − a)
H∞ (p) = − ln(a) − = .
a a
Notons h(a) cette quantité. h est dérivable sur ]0, 1[ et :
a(ϕ 0 (a) − ϕ 0 (1 − a)) − (ϕ(a) + ϕ(1 − a))
∀a ∈]0, 1[h0 (a) = .
a2
h0 (a) est donc du signe du numérateur qui vaut :
N (a) = (ϕ 0 (a) − ϕ 0 (1 − a)) − (ϕ(a) + ϕ(1 − a)) = a(− ln(a) + ln(1 − a) + ln(a)) + (a − 1) ln(1 − a),
et :
N (a) = a ln(1 − a) < 0.
h décroît donc sur ]0, 1[ de +∞ à 0.
C
(b) On peut choisir la série de Bertrand convergente de terme général pi = .où C est choisi de façon
i ln2 (i)
+∞
X
que pi = 1 On a alors, lorsque i tend vers +∞ :
i=1
ln(pi ) ∼ − ln(i)
donc
C
ϕ(pi ) ∼
i ln(i)
et donc
Hn (p) = +∞.
2
6. Les variables aléatoiresYk = ln(pXk ) = (ln ◦p)(Xk ) sont deux à deux indépendantes et de même loi :
. Donc :
n
X
E(ln(pXk )) = pi ln(pi ) = −HN (p).
i=1
Ceci acquis, la propriété demandée traduit donc la loi faible des grands nombres sur la suite de va-
riables aléatoires indépendantes Yi . (Ces variables, qui sont finies , possèdent toutes une variance, et le
théorème peut donc s’appliquer).
Partie II
7. Jf , somme de HN et d’une fonction polynôme est continue sur ΣN qui est fermé et borné. JN est donc
bornée et atteint ses bornes. ΣN (f ) est donc non vide.
8. (a) D’après la question (4), il existe ∈]0, p2 [ tel que pour tout t ∈]0, [, ϕ(t) + ϕ(p2 − t) > ϕ(0) + ϕ(p2 ).
Pour t ∈]0, [, on a :
tf1 + (p2 − t)f2 = t(f1 − f2 ) + p2 f2 .
Donc , en posant p0 = p + (t, p2 − t, 0, · · · , 0), alors p0 ∈ ΣN et Jf (p0 ) − Jf (p) = t(f1 − f2 ) + A(t), où :
Donc
Jf (p0 ) − Jf (p) ∼0 −t ln(t).
Donc, au voisinage de 0 on a : Jf (p0 ) − Jf (p) > 0, cequi contredit le fait que p ∈ ΣN (f ).
(b) On peut bien sûr répéter le même raisonnement si pi = 0 et pj > 0. Comme les composantes d’un
élément de ΣN ne peuvent pas être toutes nulles (leur somme vaut 1), on obtient le résultat demandé.
9. On munit RN du produit scalaire canonique.
(a) E0 = Vect(1, 1, · · · , 1)⊥ , donc E0 est un sous espace vectoriel de RN de dimension N − 1 et E0⊥ =
(Vect(1, · · · , 1)⊥ )⊥ = Vect(1, · · · , 1), puisque RN est de dimension finie.
(b) Si a = (0, · · · , 0), la question est triviale et tout > 0 convient.
Supposons a , (0, · · · , 0). Notons M = maxi∈[|1,N |] |ai |. M > 0 puisque les ai sont non tous nuls par
hypothèse.
p + ta = (pi + tai )i∈[|1,N |] . On a :
N
X N
X N
X
pi + tai = pi + t ai = 1.
i=1 i=1 i=1
p
D’autre part : Si |tai | < pi , alors pi + tai > 0. En particulier, si |t| < Mi , pour tout i ∈ [|1, N |, alors
m
cette condition est réalisée. En posant m = mini∈[|1,N |] pi > 0, et = M , on a bien p̃ ∈ ΣN pour tout
t ∈] − , +[.
Enfin ∀t ∈ Rp̃0 (t) = a. Ceci est vrai en particulier pour t = 0.
N
X
(c) ∀t ∈] − , [ u(t) = Jf (p̃(t)) = HN (p̃(t)) + (pi + tai )fi . u est dérivable sur ] − , [, et :
i=1
N
X N
X
∀t ∈] − , [u 0 (t) = −ai (1 + ln(pi + tai ) + ai f i .
i=1 i=1
3
Comme u admet un maximum en 0 (point intérieur à l’intervalle) , u 0 (0) = 0, et compte-tenu du fait
que a ∈ E0 , on obtient :
Xn
ai (fi − ln(pi )) = 0.
i=1
Donc le vecteur (ln(pi )−fi )i∈[|1,N |] est élément de E0⊥ = Vect(1, · · · , 1), et il existe donc c ∈ R tel que :∀i ∈
[|1, n|]ln(pi ) = fi + c.
10. Comme p ∈ ΣN (f ), on a de plus
N
X N
X
pi = efi +c = 1.
i=1 i=1
N
X
Donc c = − ln efi . et ΣN (f ) possède un unique élément
i=1
p = (ef1 +c , · · · , efN +c ).
On obtient N
N
X N
X X
Jf ,∗ = Jf (p) = pi (fi − ln(pi )) = −c pi = −c = ln efi .
i=1 i=1 i=1
N (β)
11. F est dérivable comme quotient de fonctions dérivables et : ∀β ∈]0, +∞[ F 0 (β) = − β 2 où N (β) =
P PN βf eβfi P
− ln N i=1 e βfi − P i=1 i
. Or , en posant d = − ln N i=1 e
βfi , l’unique élément de Σ (f ) est : p(β) =
N
( Ni=1 eβfi )
(ef1 +d , · · · , efN +d ), et
N
X XN
HN (p(β)) = ln( eβfi ) − pi βfi
i=1 i=1
, où
eβfi
pi = eβfi +d = PN .
βfi
i=1 e
C’est bien le résultat demandé !
12. Comme N > 2, le numérateur de F(β) tend vers ln(N ) > 0 lorsque β tend vers 0, et donc
Partie III
13. On a, d’après le théorème de transfert :
N
X
Al,k = P(Y = i)(gl (i) − ml )(gk (i) − mk ) = E ((gl (Y ) − ml )(gk (Y ) − mk )) .
i=1
(On développe le carré et on utilise la linéarité de l’espérance. On sait de plus que l’espérance d’une
variable positive est positive.)
4
Pd
14. (a) D’après la solution de la question précédente, cela signifie que la variable aléatoire j=1 θj (gj (Y ) −
mj ) est nulle. Donc, en reprenant l’indexation de l’énoncé :
d
X d
X
θl gl (Y ) = ml θl = c.
l=1 l=1
Comme pout tout i ∈ [|1, N |]pi , 0, Y peut prendre toute valeur dans [|1, N |] avec une probabilité
non nulle. On a donc pour tout i ∈ [|1, N |] :
d
X
θl gl (i) = c
l=1
(Pour ceux que cette solution probabiliste rebute, on peut écrire l’espérance précédente comme
somme de N termes positifs, pondérés par les pi > 0. Le coefficient de chaque pi est donc nul.)
(b) on a : (θ1 , · · · , θd , −c) ∈ ker M̃, donc θ = 0 (et c = 0).
15. f1 , · · · , fN sont des polynômes, de même que θ 7→ qT Mθ (ce sont même des formes linéaires.) Plus pré-
cisément,
d
X
∀i ∈ [|1, N |] fi (θ) = Mi,l θl
l=1
et :
N
X X
qT Mθ = qi fi (θ) = qi Mi,l θl
i=1 (i,l)∈[|1,N |]×[|1,d|]
Ces dérivées partielles sont continues, d’après les théorèmes usuels, et en reprenant les notations de
l’énoncé :
grad(f ) = Mp(θ)T − qT M
16. Si θ est point critique de L, alors, on obtient l’égalité demandée par transposition de Mp(θ)T − qT M = 0.
Or, d’après la définition, p ∈ ΣN (ḡ, g) ⇐⇒ p ∈ ΣN , M T p = M T q. La condition matricielle est réalisée et
p(θ) ∈ ΣN . On a donc bien p(θ) ∈ ΣN (ḡ, g).
17.
PN fi (θ) N
∂L i=1 Mi,k e
X
∀k ∈ [|1, d|] (θ) = PN f (θ) − qi Mi,k
∂θk i=1 e
i
i=1
On voit que ces fonctions admettent des dérivées partielles, et que :
P
PN N fi (θ) PN M efi (θ)
∂ 2L M M
i,l i,k e fi (θ)
i=1 Mi,k e i=1 i,l
∀(l, k) ∈ [|1, d|]2 (θ) = i=1PN − 2 .
∂θl ∂θk i=1 e
fi (θ) P
N
e fi (θ)
i=1
Donc : N N
N
2 ∂2 L X X X
∀(l, k) ∈ [|1, d|] (θ) = Mi,l Mi,k pi (θ) − Mi,l pi (θ)
Mi,k pi (θ)
∂θl ∂θk
i=1 i=1 i=1
la formule demandée.
5
18. (a) Posons , pour t ∈ [0, 1] :
Alors u est deux fois dérivable sur [0, 1], et, avec des notations pas très heureuses :
d
X ∂L
∀t ∈ [0, 1] u 0 (t) = (θi − θi0 ) (tθ + (1 − t)θ 0 ).
∂θi
i=1
On reconnaît ( ?) que cette quantité est : V ( dk=1 (θk − θk0 )gk (X)), pour la distribution de probabilités
P
0
p(tθ + (1 − t)θ ) , et cette variance est strictement positive. En effet, si elle s’annulait, d’après la
question 14,(qui s’applique ici puisque pi (tθ + (1 − t)θ 0 ) > 0 pour tout i), on aurait θ − θ 0 = 0, ce qui
n’est pas. u 0 est donc strictement croissante.
(b) Or u 0 (0) = 0, puisque L admet un point critique en θ 0 . Ceci contredit donc la stricte croissance de u 0 .
Il existe donc au plus un point critique, donc au plus un point où L atteint sont minimum (Si un tel
minimum existe).
19. (a) Supposons d’abord toutes les composantes qi de q non nulles.
On suppose que L a un minimum global atteint en θ∗ . Le gradient de L en θ∗ est alors nul. Donc
M T p(θ∗ )T = qT M, et p(θ∗ ) ∈ ΣN (ḡ, g).
D’autre part
N N
1 X X
HN (p(θ∗ )) = − (fi (θ∗ ) − ln(Z(θ∗ ))) efi (θ∗ ) = ln(Z(θ∗ )) − E(f (θ∗ )) = ln(Z(θ∗ )) − qi fi (θ∗ ).
Z(θ∗ )
i=1 i=1
Donc
N
efi (θ∗ )
X !
HN (p(θ∗ )) − HN (q) = ln(Z(θ∗ ) − qi ln .
qi
i=1
Donc :
HN (p(θ ∗ )) > HN (q).
Si certaines composantes qi sont nulles, effectue le même calcul en gardant les composantes non
nulles. On obtient alors :
efi (θ∗ )
X !
HN (p(θ∗ )) − HN (q) = ln(Z(θ∗ ) − qi ln .
qi
i∈[|1,N |],qi ,0
Et :
efi (θ∗ )
X ! X
fi (θ∗
qi ln 6 ln e < ln(Z(θ∗ ).
qi
i∈[|1,N |],qi ,0 i∈[|1,N |],qi ,0
6
(b) Réciproquement, supposons HN atteint son maximum en un point p de ΣN (g, ḡ) Remarquons d’abord
que toutes les composantes de p (où HN atteint son maximum) sont strictement positives puisque
l’on a vu à la question précédente que c’est une condition nécessaire pour que HN ait un maximum
en p.
Remarquons ensuite que pour tout p de ΣN , on a :
p ∈ ΣN (g, ḡ) ⇐⇒ M T p = qM T ,
Si HN admet un maximum en deux points p et p0 distincts de ΣN (g, ḡ), alors, pour tout t ∈ [0, 1]tp +
(1 − t)p0 ∈ ΣN (g, ḡ). Comme p et p0 sont à composantes non nulles, cette cette propriété est même
encore vraie sur un certain intervalle [−, 1 + ], avec > 0 (On choisit pour que toutes les compo-
santes des N -uplets restent strictement positives.) Donc w : t 7→ HN (tp + (1 − t)p0 ) est définie et de
classe C 1 sur [−, 1 + ] et
N
X
∀t ∈ [0, 1] w0 (t) = − (pi − pi0 ) ln(tpi + (1 − t)pi0 ).
i=1
Or tous les termes de cette somme sont négatifs ou nuls : ils sont donc tous nuls et donc
7
ÉCOLE POLYTECHNIQUE - ÉCOLES NORMALES SUPERIEURES
(Durée : 4 heures)
???
On note
• f (k) la dérivée k-ième de la fonction f, pour k > 1, lorsque I est un intervalle ouvert de R et f : I → R
est k-fois dérivable sur I; par convention f (0) = f,
• C m ([0, R] , R), pour m > 1, l’ensemble des fonctions continues sur l’intervalle fermé [0, T ] , de classe C m
sur l’intervalle ouvert ]0, T [ , admettant des dérivées à droite en 0, et à gauche en T, jusqu’à l’ordre m et
telles que f (k) soit continue sur [0, T ] pour k = 1, ..., m,
\
• C ∞ ([0, T ] , R) = C m ([0, T ] , R) ,
m∈N
n n n!
• les coefficients binômiaux : = , ∀n ∈ N∗ , k ∈ {0, ..., n} .
k k k! (n − k)!
1
2. Montrer que l’application suivante est un isomorphisme
3. Montrer qu’il existe f ∈ C ∞ (R, R) telle que f (k) (0) = ck et f (k) (T ) = 0 pour k = 0, ..., n − 1.
4. Montrer la Proposition 1.
5. La fonction u évoquée dans la Proposition 1 est-elle unique ?
2 Système différentiel
Dans cette partie, on fixe n ∈ N∗ , T > 0, A ∈ Mn (R) et b ∈ Rn . Le but de cette partie est de montrer
l’équivalence entre les énoncés suivants.
• (E1 ) : b, Ab, ..., An−1 b est une base de Rn .
vérifie y (T ) = 0.
Juqu’à la fin de la partie 2, notre but est de démontrer (E1 ) ⇒ (E2 ) . On suppose donc que (E1 ) est
vérifié. On note a0 , ..., an−1 les coefficients du polynôme caractéristique de A :
et on définit une famille (v1 , ..., vn ) de Rn par récurrence descendante, de la façon suivante
(
vn := b
vk := Avk+1 + ak vn pour k = n − 1, n − 2, ..., 1.
2
8. En déduire l’existence de U ∈ GLn (R) telle que
0 1 0 ··· 0
.. .. .. .. 0
. 0 . . . ..
e := U −1 AU = . . .
et U −1 b =
A .. ..
.. . . 0 0
0 ··· ··· 0 1
1
−a0 −a1 ··· ··· −an−1
F : [0, T ] → Rn
t 7→ U −1 y (t)
résout-elle ?
(b) Notons f (t) la première composante de F (t) . Quel problème de Cauchy la fonction f résout-elle ?
10. Conclure.
g: [0, T ] → Rn
t 7→ f (T − t)
5. Soit f ∈ G s (0, T ) et M, R des constantes associées comme dans la définition ci-dessus. On suppose qu’il
existe δ > 0 tel que f (t) > δ pour tout t ∈ [0, T ] .
(n) n (n−k)
1 1 X n (k) 1
(a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , =− f .
f f k f
k=1
(b) Montrer qu’il existe ε > 0 tel que, pour tout n ∈ N∗
n 1−s
X n δ
εk 6 .
k M
k=1
1 1
(c) Montrer que ∈ G s (0, T ) avec, par exemple, les constantes M 0 = et R0 = εR.
f δ
3
4 Classe de Gevrey : exemples
On fixe T > 0. Le but de cette partie est de montrer que les fonctions h et φ : [0, T ] → R définies par
1 si t = 0,
1
−
0 si t = 0
2
e (T −t)
h (t) = φ (t) = 1 si t ∈ ]0, T [ ,
e− t12 si t ∈ ]0, T ] − 1
(T −t)2 + e− t2
e
0 si t = T.
3
sont de classe de Gevrey d’ordre sur [0, T ] .
2
1. Montrer que h(k) (t) → 0 pour tout k ∈ N.
t→0+
Z2π
1 F reiθ
an = n dθ.
2π (reiθ )
0
t0
4. Dans cette question, on fixe t0 ∈ ]0, T ] et r := .
3
(a) Montrer que, pour tout z ∈ C\ {t0 } , on a
1 +∞ n
−
(t0 −z)2
X (−1) 1
e = 2n .
n!t2n
n=0 0 z
1−
t0
1 +∞
− X
(b) En déduire qu’il existe une suite (an )n∈N de nombres réels tels que e (t0 −z)2 = an z n pour tout
n=0
z ∈ C vérifiant |z| < t0 .
(c) Montrer que
1
Z2π −
(t0 −reiθ )2
h(n) (t0 ) 1 e
= n dθ .
n! 2π (reiθ )
0
4
5 Équation de la chaleur
Dans cette partie, on fixe s ∈ [1, 2[ , T > 0 et une fonction f ∈ G s (0, T ) .
1. Montrer que
+∞
X x2n
H (t, x) = f (n) (t)
n=0
(2n)!
5
CORRIGÉ EPREUVE C ENS MP 2016 (ULRC)
2 Système différentiel
1. Soit u ∈ C 0 ([0, T ] , R) et y 0 ∈ Rn . Le problème (2.1) est un problème de Cauchy linéaire associé aux
fonctions t 7→ A et t 7→ u (t) b qui sont continues sur [0, T ] et 0, y 0 ∈ [0, T ] × Rn donc le théorème de
Cauchy-Lipschitz démontre l’existence et l’unicité de la solution à (2.1) . Par définition, cette solution y
est dérivable sur [0, T ] et y 0 = Ay + ub ∈ C 0 ([0, T ] , Rn ) donc y ∈ C 1 ([0, T ] , Rn ) .
1
(on mime la variation de la constante qui reste valable en dimension finie dans le cas des matrices à
coefficients constants). En intégrant cette relation sur [0, T ] , on obtient :
T
ZT Z
e−AT y (T ) − e−A0 y (0) = u (t) e−At bdt ⇔ y (T ) = eAT y 0 + u (t) e−At bdt = Φ (A, b, u) .
0 0
(b) Soit t ∈ R, on a :
* +∞
+ * N
+ * N
+ +∞ k
X Ak t k X Ak t k X Ak t k X t
hz, exp (At) bi = z, b = z, lim b = lim z, b = z, Ak b = 0
k! N →+∞ k! (∗) N →+∞ k! k!
k=0 k=0 k=0 k=0
(∗) : y ∈ Rn 7→ hz, yi est continue (soit utiliser Cauchy-Schwarz, soit linéaire en dimension finie).
(c) On procède par l’absurde en supposant qu’il existe une fonction u ∈ C 0 ([0, T ] , R) pour laquelle la
solution de (2.1) vérifie y (T ) = 0. D’après la question 2.2, on a :
ZT ZT ZT
−At −At
y (T ) = 0 ⇔ y + 0
u (t) e bdt = 0 ⇔ y = − 0
u (t) e bdt ⇒ z, y 0
=− u (t) z, e−At b dt = 0
(∗) | {z }
0 0 0 =0
(d) Supposons que (E2 ) est vérifiée. Si b, Ab, ..., An−1 b n’est pas une base de Rn , d’après la question
2.4.a, il existe y 0 ∈ Rn tel que ∀k ∈ N, z, Ak b = 0. D’après la question 2.4.c, il n’existe pas de
fonction u ∈ C 0 ([0, T] , R) pour laquelle la solution de (2.1) vérifie y (T ) = 0 ce qui contredit (E1 )
donc b, Ab, ..., An−1 b est une base de Rn d’où (E1 ) est vérifiée. Par conséquent, on vient d’établir
que (E2 ) ⇒ (E1 ) .
5. En itérant la relation proposée, on obtient
2
L’initialisation k = 1 est immédiate et pour l’hérédité, supposons (Hk ) vraie pour un certain k ∈
{1, ..., n − 2} alors on a k + 1 6 n − 1 donc :
vn−(k+1) = vn−k−1 = Avn−k + an−k−1 vn = A Ak b + an−1 Ak−1 b + an−2 Ak−2 b + · · · + an−k b + an−k−1 b
ce qui démontre (Hk+1 ) et achève la récurrence. Par conséquent, (Hk ) est vraie pour k ∈ {1, ..., n − 1}
donc, on posant j = n − k, on a :
6. On pose F = Vect {v1 , ..., vn } . On procède par récurrence forte en posant, pour tout j ∈ {0, ..., n − 1} ,
(Hj ) : Aj b ∈ F. Il est immédiat que (H0 ) est vraie. Soit j ∈ {1, ..., n − 2} . Supposons que (Hk ) est vraie
pour tout k ∈ {0, ..., j} alors, d’après la question précédente, on a :
j
X
Aj+1 b = vn−(j+1) − an−j−1+i Ai b
|{z} ∈F
i=0
| {z }
∈F car 06i6j6n−1
∈F car 16n−(j+1)6n
Rn = Vect b, Ab, ..., An−1 b ⊂ Vect {v1 , ..., vn } ⊂ Rn ⇒ Vect {v1 , ..., vn } = Rn .
(E1 )
Puisque la famille (v1 , ..., vn ) est de cardinal n = dim (Rn ) et qu’elle est génératrice, on en déduit que
c’est une base de Rn .
7. D’après la question 2.5, on a :
sa matrice A
e dans la base (v1 , v2 , ..., vn ) est :
La matrice de ϕ dans la base canonique est .... A (ϕ (ei ) = AEi,i = Ci la i-ième colonne de A) et la
0
..
matrice des coordonnées de b = vn = 0v1 + · · · + 0vn−1 + 1vn dans la base (v1 , ..., vn ) est eb = . . Si on
0
1
note U la matrice de passage de la base canonique de Rn à (v1 , ..., vn ) qui est une matrice inversible alors,
d’après les formules de changement de base, on a A e = U −1 AU et U −1 b = eb.
3
f1 (t)
f2 (t)
(b) On pose F (t) = . (avec f1 = f ) alors la question précédente montre que :
..
fn (t)
n−1
X
donc f vérifie l’équation différentielle y (n) (t) + ak y (k) (t) = u (t) . En outre, on a F (0) = U −1 y 0
k=0
c0
c1
donc, si on pose U −1 y 0 = . , on a :
..
cn−1
f1 (0) = c0
f (0) = c0
f 0 (0) = c1
f2 (0) = c1
.. ⇔ ..
.
.
(n−1)
fn (0) = cn−1 f (0) = cn−1
4
3 Classe de Gevrey : résultats généraux
1. Il est immédiat que g ∈ C ∞ ([0, T ] , R) et :
s
n M (n!)
∀n ∈ N, ∀t ∈ [0, T ] , g (n) (t) = (−1) f (n) (T − t) = f (n) (T − t) 6
Rn
donc g ∈ G s (0, T ).
2. Soit f ∈ R [X] alors il existe N ∈ N tel que ∀n > N, f (n) = 0. Pour chaque k ∈ {0, ..., N } , f (k) est con- !
1 (k)
tinue sur le segment [0, T ] donc elle y est bornée, ce qui assure l’existence de M = max s sup f (t) .
06k6N (k!) t∈[0,T ]
Il est alors immédiat que :
s
f (n) (t) s M (n!)
∀t ∈ [0, T ] , ∀n ∈ N, 6 M ⇔ f (n) (t) 6 M (n!) =
n! 1n
ce qui assure que f ∈ G s (0, T ) .
3. G s (0, T ) ⊂ C ∞ ([0, T ] , R) qui est un R-espace vectoriel. 0C ∞ ([0,T ],R) ∈ G s (0, T ) (car c’est une fonction
polynomiale par exemple). Soient f, g ∈ G s (0, T ) et λ, µ ∈ R, il existe M, R, M 0 , R0 ∈ R∗+ tels que :
s s
M (n!) M 0 (n!)
∀t ∈ [0, T ] , ∀n ∈ N, f (n) (t) 6 , g (n) (t) 6 n ⇒
Rn (R0 )
(n)
(λf + µg) (t) = λf (n) (t) + µg (n) (t) 6 |λ| f (n) (t) + |µ| g (n) (t)
|µ| M 0 |λ| M + |µ| M 0
s |λ| M s
6 (n!) + s 6 (n!) n
Rn (R0 ) min (R, R0 )
k
| {z }
>1
n n
s
X n 1 s 1 1
6 M1 M2 (n!) = M1 M2 (n!) +
k (R1 ) (R2 )n−k
k R1 R2
k=0
5
n 1−s
δ X n δ
Puisque > 0, il existe α > 0 tel que ∀x ∈ [0, α] , xk 6 ce qui permet de conclure
M k M
k=1
(ε = α convient).
s
(n!)
(c) Prouvons par récurrence sur n ∈ N la propriété (Hn ) : ∀t ∈ [0, T ] , ∀n ∈ N, f (n) (t) 6 n .
δ (εR)
Pour n = 0, on a sur [0, T ] ,
s
1 1 1 (0!)
f >δ>0⇒ = 6 = 0
f f δ δ (εR)
ce qui prouve (H0 ) . Soit n > 1 et supposons (Hk ) vraie pour tout entier k < n alors, pour tout
t ∈ [0, T ] , on a :
(n) n (n−k) n (n−k)
1 1 X n (k) 1 1 X n (k) 1
(t) = − f = f
f 3.5.a) f k f f k f
k=1 k=1
n (n−k) d’après (H n s s
1X n 1 n−k ) 1 X n M (k!) ((n − k)!)
6 f (k) 6 × n−k
δ k f car n−k<n δ k Rk δ (εR)
k=1 k=1
s n s s n 1−s s s
M (n!) X n k! (n − k)! k M (n!) X n k M (n!) δ (n!)
= 2 n ε = n ε 6 n × = n
δ (εR) k n! δ 2 (εR) k 2
3.5.b) δ (εR) M δ (εR)
k=1 k=1
1
ce qui démontre (Hn ) et permet de conclure d’où ∈ G s (0, T ) .
f
Pour k = 0, le polynôme P0 = 1 convient. Supposons la propriété vraie pour un entier k alors, pour tout
t ∈ ]0, T ] , on a :
0 1 0
(k+1)
(k) 1 0 1 1 2 0 1
h (t) = h (t) = Pk h (t) = − 2 Pk h (t) + Pk h (t) = Pk+1 h (t)
t t t t t3 t
si l’on choisit Pk+1 (X) = −X 2 Pk0 (X) + 2X 3 Pk (X) ∈ R [X] ce qui démontre (Hk+1 ) et achève la
récurrence. On en déduit que :
√ −x √ nk −x
(k) 1 − 12 x=1/t2
h (t) = Pk e t = Pk x e ∼ ank x e → 0
t t→0+ ⇔x→+∞ x→+∞ x→+∞
par les croissances comparées. (∗) : nk désigne le degré de Pk et ak son coefficient dominant
2. On a établi à la question précédente que h ∈ C ∞ (]0, T ] , R) et ∀k ∈ N, lim h(k) = 0 donc, d’après
0+
le théorème de prolongement continu de la dérivée (ou limite de la dérivée), on peut affirmer que h ∈
C ∞ ([0, T ] , R) .
3. Soit r ∈ ]0, ρ[ , on a :
+∞ +∞
F reiθ 1 X
iθ k
X k−n
ak reiθ
∀θ ∈ [0, 2π] , iθ n = iθ n ak re = .
(re ) (re ) k=0 k=0
n−k
Pour tout k ∈ N, posons Fk : θ 7→ ak reiθ qui est continue sur [0, 2π]. En outre, on a :
X X 1 X
sup |Fk (θ)| = |ak | rk−n = |ak | rk .
rn
k>0 θ∈[0,2π] k>0 k>0
6
X X
Puisque la série ak z k a pour rayon de convergence ρ et que r < ρ, on peut affirmer que la série |ak | rk
k k>0
converge (convergence absolue à l’intérieur du disque ouvert de convergence). Par conséquent, la série de
X
fonctions Fk converge normalement, donc uniformément, sur [0, 2π], ce qui permet de permuter les
k>0
symboles série et intégrale :
Z2πX
+∞ +∞ Z 2π Z2π +∞ Z2π
X F reiθ X
k−n
Fk = Fk ⇔ n dθ = ak r ei(k−n)θ dθ.
(reiθ )
0 k=0 k=0 0 0 k=0 0
+∞
X wn
4. (a) Pour tout w ∈ C, on a ew = donc, pour tout z ∈ C\ {t0 } , on a :
n=0
n!
+∞
!n +∞ +∞ +∞
1 n n n
−
(t0 −z)2
X 1 1 X (−1) X (−1) X (−1) 1
e = − 2 = 2n = 2n = 2n 2n .
n! (t0 − z) n! (t0 − z) n!t0
n=0 n=0 n=0 z n=0 z
n! t0 1 − 1−
t0 t0
+∞
1 X 1
(b) Pour tout w ∈ C avec |w| < 1, on a : = wk . Fixons w ∈ C∗ alors la fonction t 7→
1−w 1 − tw
k=0
1
est développable en série entière avec un rayon de convergence R = car :
|w|
+∞
1 X
∀t ∈ ]−R, R[ , = tk w k
1 − tw
k=0
En dérivant terme à terme n fois cette série entière (ce qui est licite à l’intérieur du disque ouvert de
convergence), on obtient :
+∞
n!wn X
(D) : ∀t ∈ ]−R, R[ , n+1 = k (k − 1) · · · (k − n + 1) tk−n wk
(1 − tw) k=n
Si |w| < 1 alors, en choisissant t = 1 dans la formule ci-dessus, en divisant pas wn et en effectuant le
changement d’indice i = k − n, on en déduit la formule :
+∞
1 1 X
∀w ∈ C avec |w| < 1, n+1 = (k + n) (k + n − 1) · · · (k + 1) wk .
(1 − w) n!
k=0
7
est sommable en utilisant le théorème de Fubini. Soit n ∈ N, la série
k
X 1 X z
|an,k | = 2n (k + 2n − 1) (k + 2n − 2) · · · (k + 1)
n! (2n − 1)! |t0 | t0
k>0 k>0
z
converge (car < 1 d’après (D)). Posons :
t0
+∞ +∞ k
X 1 X z
Sn = |an,k | = 2n (k + 2n − 1) (k + 2n − 2) · · · (k + 1)
n! (2n − 1)! |t0 | t0
k=0 k=0
1 1 1
= 2n × 2n (d’après (D) ) = n .
n! |t0 | z n! (|t0 | − |z|)
2
1−
t0
X 1
Puisque la série n converge (série exponentielle de rayon de convergence infini),
2
n! (|t0 | − |z|)
n>0
X
on en déduit la série Sn converge donc la famille (an,k )(n,k)∈N2 est sommable lorsque |z| < t0 .
n>0
D’après le théorème de Fubini, on a pour tout z ∈ C vérifiant |z| < t0 :
1 +∞ X
+∞ +∞ X
+∞ +∞ +∞ n
−
(t0 −z)2
X X X X (−1) (k + 2n − 1) (k + 2n − 2) · · · (k + 1)
e = an,k = an,k = zk 2n+k
.
n=0 k=0 k=0 n=0 k=0 n=0 n! (2n − 1)! (t0 )
| {z }
=ak
+∞
X
(c) D’après la question précédente, la fonction g : z 7→ h (t0 − z) = ak z k étant développable en série
k=0
entière avec un rayon de convergence R > t0 , on a :
n
g (n) (0) (−1) h(n) (t0 )
∀n ∈ N, = an ⇔ = an ⇒
n! n!
1
Z2π Z2π − (t −re 2
h(n) (t0 ) 1 g reiθ 1 e 0 iθ )
= |an | = n dθ = n dθ
n! 4.3 2π (reiθ ) 2π (reiθ )
0 0
t0
(d) D’après la question précédente et en tenant compte que r = ⇔ t0 = 3r, on a pour tout entier n :
3
Z2π 1 Z2π !
h(n) (t0 ) 1 1 −
(3r−reiθ )2
1 1
6 n e dθ = exp − 2 dθ
n! 2π (reiθ ) 2πrn r2 (3 − eiθ )
0 0
Z2π !! Z2π !!
1 1 1 1 1
= exp Re − 2 dθ = exp − 2 Re 2 dθ
2πrn r2 (3 − eiθ ) 2πrn r (3 − eiθ )
0 0
La fonction
!
2
1 (3 − eiθ ) 9 − + 6eiθ e2iθ 9 − 6 cos (θ) + cos (2θ)
ψ : θ 7→ Re = Re 2 = Re =
2 2 2
(3 − eiθ ) (3 − eiθ )
2
(3 − eiθ )
2
(3 − eiθ )
2
étant continue sur le segment [0, 2π], elle y atteint ses bornes et on pose λ = min ψ. En outre, puisque
[0,2π]
|−6 cos (θ) + cos (2θ)| 6 7 < 9, on est assuré que ψ ne s’annule pas donc λ > 0 et on en déduit que :
Z2π
h(n) (t0 )
1 λ 1 λ
6 exp − 2 dθ = n exp − 2 .
n! 2πrn r r r
0
8
(e) Une étude rapide de la fonction x 7→ xe−x montre que ∀x ∈ R+ , 0 6 xe−x 6 e−1 donc :
α α α α
α −t α −1 α
xα e−βx = xe−βx/α 6 te 6 e = .
t=βx/α>0 β β eβ
nn
(f) Posons un = alors, pour tout entier n > 1, on a :
n!
n+1 n+1 n n
un+1 (n + 1) n! (n + 1) 1 (n + 1) 1
= × n = × n = = 1+
un (n + 1)! n (n + 1) n nn n
1 1
= exp n ln 1 + 6 exp n × = e.
n ln concave n
On en déduit que pour tout entier N > 2, on a :
N −1 N −1
uN Y un+1 Y
= 6 e = eN −1 ⇒ uN 6 eN −1 u1 = eN −1 ,
u1 n=1
un n=1
Cette inégalité restant vraie pour t0 = 0 car , d’après la question 4.1, on a ∀n ∈ N, h(n) (0) = 0
3
d’où h ∈ G2 (0, T ) .
3 3
5. Puisque h ∈ G 2 (0, T ) , la fonction g : t 7→ h (T − t) appartient aussi à G 2 (0, T ) donc g + h appartient
3
à G 2 (0, T ) (car c’est un espace vectoriel). Puisque g + h ne s’annule pas sur [0, T ] (chaque fonction
est positive sur cet intervalle et elles ne s’annulent pas simultanément) et qu’elle est continue sur ce
segment, on est assuré de l’existence de δ = min (g + h) > 0. On a alors g + h > δ sur [0, T ] donc,
[0,T ]
1 3
d’après la question 4.5.c, on a ∈ G 2 (0, T ) . En utilisant la question 4.4, on peut affirmer que
g+h
1 g 3
g× = = φ ∈ G 2 (0, T ) .
g+h g+h
3 3
6. Puisque P ∈ G 2 (0, T ) (question 4.2) et φ aussi, on en déduit que P φ ∈ G 2 (0, T ) (question 4.4).
7. En utilisant les notations de la question 5.5 ainsi que la question 5.1, on a :
(R) : φ (g + h) = g
n
∀n ∈ N, h(n) (0) = 0, g (n) (T ) = (−1) h(n) (0) = 0,
(n) n (n)
(g + h) (0) = (−1) h(n) (T ) , (g + h) (T ) = h(n) (T )
Puisque φ (T ) = 0 et que h (T ) 6= 0, une récurrence immédiate prouve que φ(n) (T ) = 0 pour tout entier
n donc, toujours pour tout entier n,
n
(n)
X n (k)
(P φ) (T ) = φ (T ) P (n−k) (T ) = 0.
k
k=0
9
En dérivant n fois la relation (R0 ) et en l’évaluant en 0, on obtient pour tout n > 1 :
n n−1
X n
X n (k) n−k (n−k) (n) (k)
(1 − φ) (0) (−1) h (T ) = 0 ⇔ (1 − φ) (0) h (T ) = − (1 − φ) (0) h(n−k) (T )
k k
k=0 k=0
(n)
Puisque (1 − φ) (0) = 0 et que h (T ) 6= 0, une récurrence immédiate prouve que (1 − φ) (0) = 0 pour
tout entier n. Ainsi, on vient d’établir que :
n
(n) 1 si n = 0 (n)
X n (k)
∀n ∈ N, φ (0) = ⇒ (P φ) (0) = φ (0) P (n−k) (0) = φ (0) P (n) (0) = P (n) (0) .
0 si n > 1 k
k=0
5 Équation de la chaleur
1. Il existe M, R > 0 tel que :
s s s
M (n!) x2n M (n!) 12n M (n!)
∀t ∈ [0, T ] , f (n) (t) 6 n
⇒ f (n)
(t) 6 n
× = n .
R (2n)! R (2n)! R (2n)!
s
M (n!)
On pose pour tout entier n, un = alors :
Rn (2n)!
s
un+1 (n + 1) ns 1 2−s>0
= ∼ 2
= → 0.
un R (2n + 2) (2n + 1) n→+∞ 4Rn 4Rn2−s n→+∞
X
D’après le critère de d’Alembert, la série un converge ce qui prouve la convergence absolue, donc la
n>0
X
(n) x2n
convergence, de la série f (t) d’où la bonne définition de H (t, x) pour tout (t, x) ∈ [0, T ]×[0, 1] .
(2n)!
n>0
x2n
2. Pour tout entier n, posons Hn : (t, x) 7→ f (n) (t) . Cette fonction est de classe C ∞ sur [0, T ] × [0, 1] .
(2n)!
Pour tout couple (p, q) ∈ N2 et tout couple (t, x) ∈ [0, T ] × [0, 1] , on a :
∂ p+q Hn (2n) (2n − 1) · · · (2n − q + 1) 2n−p
(t, x) = f (n+q) (t) x
∂xp ∂tq (2n)!
0 si p > 2n
s
6 M ((n + q)!) (2n) (2n − 1) · · · (2n − q + 1) = u(p,q)
n
× si p 6 2n
Rn+q
(2n)!
∂ p+q H (p,q) p
donc sup (t, x) 6 un . Pour tout n > , on a :
(t,x)∈[0,T ] ∂xp ∂tq 2
(p,q) s
un+1 (n + q + 1) (2n + 2) (2n + 1) ns 1 2−s>0
= × ∼ 2
= → 0.
(p,q)
un R (2n + 2) (2n + 1) (2n − q + 3) (2n − q + 2) n→+∞ 4Rn 4Rn2−s n→+∞
(p,q) (p,q)
X X
D’après le critère de d’Alembert, la série un converge donc la série un aussi. Ainsi, pour
n>p/2 n>0
X ∂ p+q Hn
tout couple (p, q) ∈ N2 , la série converge normalement, donc uniformément, sur [0, T ] × [0, 1]
∂xp ∂tq
n>0
+∞
X
ce qui démontre que la fonction Hn = H est de classe C ∞ sur [0, T ] × [0, 1] d’où l’existence et la
n=0
continuité de toutes ses dérivées partielles sur [0, T ] × [0, 1] .
3. D’après la question précédente, on a pour tout (t, x) ∈ [0, T ] × [0, 1] :
+∞ +∞
∂H X ∂Hn X x2n
(t, x) = (t, x) = f (n+1) (t)
∂t n=0
∂t n=0
(2n)!
+∞ 2 +∞ +∞
∂2H X ∂ Hn X
(n) x2n−2 X x2k
(t, x) = (t, x) = f (t) = f (k+1) (t)
∂x2 n=0 |
∂x2{z } n=1 (2n − 2)! k=n−1 (2k)!
k=0
=0 si n=0
10
∂H ∂2H
d’où l’égalité − = 0 sur [0, T ] × [0, 1] . En outre, pour tout t ∈ [0, T ] , on a :
∂t ∂x2
+∞ +∞
∂H X ∂Hn X 02n−1
(t, 0) = (t, 0) = f (n) (t) = 0.
∂x ∂x
n=0 | {z } n=1
(2n − 1)!
| {z }
=0 si n=0 =0 car 2n−1>0
N
X
4. Le polynôme H 0 étant pair, il existe un entier N et des réels (cn )06n6N tels que H 0 = cn X 2n . On
n=0
N
X (2n)!
pose P = cn X n ∈ R [X] alors, d’après la formule de Taylor, on a :
n=0
n!
∂H ∂H
Pour finir, on pose u : t 7→ (t, 1) qui est continue sur [0, T ] donc ∀t ∈ [0, T ] , (t, 1) = u (t), ce
∂x ∂x
qui permet de conclure.
11
M THÉMATIQUES II 2011/2012
Pour tout polynôme unitaire P de degré n ≥ 2 à coe f ficient dan K (K = R ou C)
et toute matrice N ∈ Mn−1 (K) dont le polynôme minimal est de degré n − 1, il existe
une matrice M ∈ Mn (K) te l le que N soit une sou-matrice de M et que le polynôme
n
caractéristique de M soit égal à (−1) P
La troisième partie du problème utilise le résultat de la seconde ; la dernière partie utilise les résultats
de première et de la troisième partie.
Notations et rappels
Dans tout ce problème ,K désigne R ou C. On note K[X] la K-algèbre des polynômes à coefficient dans
K et, pour tout m ∈ N, Km [X] désigne le K-sous espace vectoriel de K[X] formé des polynômes de degré
≤ m.
Pour tout couple (n, p) d’entiers naturels non nuls, on note Mn,p (K) le K-espace vectoriel des matrices
à coefficients dans K, à n lignes et p colonne ; Mn,n (K) est noté simplement Mn (K), c’est la K-algèbre
des matrices carrées d’ordre n à coefficient dans K ; on note aussi In (resp. 0n ) la matrice identité (resp.
la matrice nulle ) de Mn (K).
Si (n, p) ∈ N∗ × N∗ et A ∈ Mn,p (K), on note t A la matrice transposée de A et rg(A) son rang ; si de plus
n = p, la trace de A est noté T r(A) et son déterminant est noté det(A) ou |A|.
Le polynôme minimal d’une matrice A ∈ Mn (K) est noté πA est sont polynôme caractéristique est noté
χA ; on rappelle que, pour tout λ ∈ K, χA = det(A − λIn ) = |A − λIn |.
Si A ∈ Mn (K), la comatrice de A est noté A e = t AA
e ; on rappelle que At A e = |A|In .
B 0
ii. Exprimer le déterminant t en fonction du déterminant de la matrice B
u 1
iii. Exprimer l’inverse B −1 de B en fonction de sa comatrice B
e et de son déterminant |B|.
iv. Montrer que
B v
t = b|B| −t ut Bv
e (1)
u b
(b) On revient au cas général et on ne suppose plus que la matrice B est inversible.
i. Montrer qu’il existe ε > 0 tel que pour tout x ∈]0, ε[, la matrice Bx = B − xIn est inver-
sible.
ii. • Si m est un entier ≥ 1, montrer que les applications A → t A et A → |A| ,définie sur
Mn (K) ,sont continues.
On admet que l’application A → A,e définie sur Mn (K), est aussi continue.
iii. Montrer alors que la formule (1) ci-dessus est encore valable dans ce cas.
Deuxième partie : Réunion de sous-espaces vectoriels
Soit E un K espace vectoriel non nécessairement de dimension finie ; os suppose un entier naturel
r ≥ 2 et des sous espaces vectoriels F1 , F2 , ..., Fr de E tels que
E = F1 ∪ F2 ∪ ... ∪ Fr
i. Si v ∈ Mn,1 (K), montrer que IA,v est un idéal de K[X], puis en déduire qu’il existe un
unique polynôme unitaire de K[X] engendrant cet idéal.
Dans la suite du problème, ce polynôme sera noté πA,v .
ii. Montrer que, pour tout v ∈ Mn,1 (K), πA,v divise πA puis en déduire que l’ensemble
{πA,w ; w ∈ Mn,1 (K)} est fini.
On considère donc un entier r ∈ N∗ et des vecteurs v1 , ..., vr de Mn,1 (K) tels que
On pose enfin Fk = {v ∈ Mn,1 (K) ; πA,vk (A)v = 0}, k ∈ {1, ..., r}.
iii. Vérifier que, pour tout k ∈ {1, ..., r} , Fk est un sous espace vectoriel de Mn,1 (K) et
justifier que
Mn,1 (K) = F1 ∪ ... ∪ Fr
iv. Montrer alors qu’il existe w ∈ Mn,1 tel que πA,w = πA
(d) Déterminer un vecteur e ∈ M3,1 (R) tel que πA,w = πA où A est la matrice définie par
0 0 c
A = 1 0 b , (a, b, c) ∈ R3
0 1 a
(e) Soit A ∈ Mn (K).On considère les assertions (i), (ii) et (iii) suivantes dont on veut montrer
qu’elle sont équivalentes :
(i) Le polynôme minimal πA de la matrice A est de degré n.
(ii) Il existe v ∈ Mn,1 (K) tel que ,pour tout x ∈ Kn , il existe u ∈ Mn,1 (K) vérifiant
(iii) Pour tout x ∈ Kn , il existe (u, v) ∈ (Mn,1 (K))2 tel que x = (t uv, t uAv, ..., t uAn−1 v)
Comme il est évident que l’assertion (ii) entraîne l’assertion (iii) , il suffit de montrer que
l’assertion (i) entraîne (ii) et que l’assertion (iii) entraîne (i)
i. Montrer que l’assertion (i) entraîne l’assertion (ii). On pourra considérer la matrice de
Mn (K) dont les colonnes sont les vecteurs v, Av, ..., An−1 v,pris dans cet ordre, ou v est
un vecteurs bien choisi dans Mn,1 (K)
ii. Montrer que l’assertion (iii) entraîne l’assertion (i) . On pourra utiliser la caractérisation
de la question 3.2
Quatrième partie : Démonstration du résultat proposée
n
X
Dans cette parte , on se donne un entier n ≥ 2, un polynôme P = X n + ck X n−k ∈ K[X],
k=1
unitaire de degré n, et une matrice B ∈ Mn−1 (K) dont le polynôme minimal est de degré n − 1.
n
On se propose de montrer l’existence d’une matrice A ∈ Mn (K) telle que
χA = (−1) P et dont B
B v
soit une sous matrice ; pour cela , on cherche A sous la forme t , où les inconnues b ∈ K
u b
et u, v ∈ Mn−1,1 (K) sont à déterminer en fonction des coefficients des données P et B
4. (a) Justifier que si A répond à la question alors le coefficient b de la matrice A est entièrement
déterminer et en donner l’expression en fonction des coefficients des données P et B
n−1
X
Dans la suite on écrit χB = (−1)n−1 αk X n−1−k avec α0 = 1, et on pose b = α1 − c1 .
k=0
On cherche à justifier l’existence u, v ∈ Mn−1,1 (K) tels que la matrice A répond à la question.
n−2−p
X
(b) Une famille de polynômes : On pose Up = αk X n−2−k−p , p ∈ {0, ..., n − 2}.
k=0
i. Montrer que (U0 , ..., Un−2 ) est une famille libre de Kn−2 [X]
n−2
X
t
ii. Montrer que tout Q ∈ Kn−2 [X] peut s’écrire Q = yB k zUk avec y, z ∈ Mn−1,1
k=0
(c) Expression d’une matrice :
n−2
X
i. Montrer que, pour tout (x, λ) ∈ K2 , χB (x) − χB (λ) = (−1)n−1 (x − λ) Up (x)λp
p=0
n−2
X
ii. En déduire que , pour tout x ∈ K, χB (x)In−1 = (−1)n (B − xIn−1 ) Up (x)B p
p=0
n−2
X
iii. Montrer que la transposée de la comatrice de (B − xIn−1 ) vaut (−1)n Up (x)B p , pour
p=0
tout x ∈ K
(d) Résolution du problème : A désigne toujours la matrice ci-dessus avec b = α1 − c1
i. Montrer que pour tout x ∈ K ,
n−2
X
χA (x) = (−1)n (xn + (α1 − b)xn−1 + H(x)) − (−1)n Up (x)t uB p v
p=0
n
X n−2
X
n−k t
n
ii. Montrer que χA = (−1) P si, et seulement si, H − ck X = uB p vUp
k=2 p=0
iii. Justifier alors l’existence d’au moins deux vecteurs u et v de Mn−1,1 (K) tels que la matrice
A répond au problème posé.
Fin de l’épreuve
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C ORRECTION M ATHS :2 C PGEA.H.RÉDA
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MP2012
n −1
3.2. (⇒).Supposons que le degré du polynôme minmale π A est égale à n et soit (α0 , . . . , αn−1 ) ∈ Kn tel que ∑ αk Ak = 0n , si on pose
k =0
n −1
P= ∑ αk X k si on suppose que ce polynôme est non nul ,alors par définition de π A , on a π A divise P ce qui entraine que deg π A ≤ n − 1 ce
k =0
qui est absurde , on conclut alors que le polynôme P est nul et par suite tous ses coefficients sont nuls c’est à dire ∀k ∈ [[ 0, n − 1 ]] , αk = 0 ce
qui prouve que la famille ( In , A . . . , An−1 ) est une famille libre
r
(⇐).Supposons que la famile ( In , A . . . , An−1 ) est libre est supposons que deg π A = r ≤ n − 1 .Posons π A = ∑ ak X k , comme π A ( A) = 0n
k =0
r
, alors ∑ ak Ak = 0n , or la famille ( In , A, . . . , Ar ) est libre comme sous famille d’une famille libre donc ∀k ∈ [[ 0, r ]] , ak = 0 et par suite le
k =0
polynôme π A est nulle ce qui contredit la définition de π A , on conclut alors que deg π A = n et par suite l’équivalence
3.3. Soit A ∈ Mn (K), pour tout v ∈ Mn,1 (K) on pose I A,v = { P ∈ K[ X ] , P( A)v = 0n,1 }
3.3.1. Il est clair que I A,v contient le polynôme nul .Soit ( P, Q) ∈ (I A,v )2 ,alors ( P − Q)( A)v = P( A)v − Q( A)v = 0n,1 et par suite P − Q ∈ I A,v
donc I A,v est un sous groupe du groupe additif (K[ X ], +).Soit maintenant S ∈ K [ X ] , alors
(SP)( A)v = (S( A) P( A)) v = S( A) ( P( A)v) = S( A)0n,1 = 0n,1
Et par suite I A,v est un idéal de K[ X ] et comme l’anneau K[ X ] est principal , c’est à dire chaque idéal de K[ X ] est engendré par un seul
élément , et si de plus cet idéal est non nul , alors il existe un unique polynôme unitaire qui engendre cet idéal et c’est notre cas puisque
π A est non nul et c’est un élément de I A,v puisque π A ( A) = 0n et par suite π A ( A)v = 0n,1 .Dans la suite le générateur unitaire de I A,v
sera noté π A,v
3.3.2 On a montrer avant que π A ∈ I A,v = π A,v K[ X ] ce qui entraine que π A,v divise le polynôme minimal π A .Comme l’ensemble Du des
diviseurs unitaires du polynôme π A est fini ,et comme {π A,w , w ∈ Mn,1 } ⊂ Du alors il est aussi fini
(
Mn,1 (K) −→ Mn,1 (K)
3.3.3. Soit k ∈ [[ 1, r ]] et Fk = v ∈ Mn,1 (K) ; π A,vk ( A)v = 0n,1 .Il est clair que l’application ϕk :
est un endomor-
v 7−→ π A,vk ( A)v
phisme de Mn,1 (K) de noyau Fk ce qui prouve alors que Fk est un sous espace vectoriel de Mn,1 (K).
Montrons maintenant que Mn,1 (K) = F1 ∪ . . . ∪ Fr .Soit v ∈ Mn,1 (K) , alors ∃k ∈ [[ 1, r ]] , π A,v = π A,vk et comme π A,v ( A)v = 0 , alors
π A,vk ( A)v = 0 c’est à dire que v ∈ Fk d’ou Mn,1 (K) ⊂ F1 ∪ . . . ∪ Fr et par suite on l’égalité
3.3.4. D’après la deuxième partie ∃k ∈ [[ 1, r ]] , Mn,1 (K) = Fk , c’est à dire que ∀v ∈ Mn,1 (K) , π A,vk ( A)v = 0n,1 ce qui permet de dire que
π A,vk ( A) = 0n et par suite π A divise π A,vk et comme π A,vk divise π A et les deux polynômes sont unitaires alors π A = π A,vk
0 0 c
3.4. Soit A = 1 0 b avec ( a, b, c) ∈ R3 .Si on désigne par (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) alors on a Ae1 = e2 , A2 e1 = e3 , ce
0 1 a
qui entraine que (e1 , Ae1 , A2 e1 ) est une base de M3,1 (R) et par suite la famille ( I3 , A, A2 ) est libre et d’après la question (3.2) le degré du
polynôme minimal de A est égale à 3 .Ceci d’une part d’autre part si Q = a0 + a1 X + a1 X 2 est un polynôme à coefficients dans K tel que
Q( A)e1 = 0 , alors comme la famille (e1 , Ae1 .A2 e1 ) est libre alors a0 = a1 = a2 = 0 et par suite Q est le polynôme nul ce qui entraine que
deg π A,e1 ≥ 3 et comme π A,e1 divise π A alors deg π A,e1 = 3 et puisque π A,e1 et π A sont unitaires , alors π A,e1 = π A
3.5. Soit A une matrice d’ordre n à coefficients dans K
3.5.1 Supposons que deg π A = n .Considérons un vecteur v de Mn,1 (K) tel que π A = π A,v , commençons par montrer que la famille
n −1 n −1
(v, Av, . . . , An−1 v) est une base de Mn (K) . Soit α0 , . . . , αn−1 des scalaires tels que ∑ αk Ak v = 0n,1 , si on pose P = ∑ αk X k , alors il est
k =0 k =0
clair que P ∈ I A,v et par suite π A divise P et comme deg P ≤ n − 1 et deg π A = n ,alors nécessairement P = 0 ce qui entraine alors que
∀i ∈ [[ 0, n − 1 ]] , αi = 0 et par suite la famille (v, Av, . . . , An−1 v) est libre et comme son cardinal est égale à la dimension de Mn,1 (K) ,
alors c’est une base de Mn,1 (K) . (
Mn,1 (K) −→ Kn
Considérons maintenant l’application ϕ A,v : . Montrons que ϕ A,v est un isomorphisme d’espace
u 7−→ t uv,t uAv, . . . ,t uAn−1 v
vectoriel.Il est clair que ϕ A,v est une application linéaire et puisque les espaces Mn,1 (K) et Kn ont la même dimension , alors il suffit de
montrer que ϕ A,v est injective .
.Soit u ∈ Mn,1 tel que ϕ A,v (u) = 0Kn , donc ∀k ∈ [[ 0, n − 1 ]] , t uAk v = 0 ce qui entraine u ∈ R⊥ = {0} ,avec R⊥ est l’orthogonal de R
relativement à son produit scalaire canonique , ce qui entraine alors que u = 0 et par suite ϕ A,v est injective donc c’est un isomorphisme
d’espace vectoriel et par suite ∀ x ∈ Kn , ∃u ∈ Mn,1 (K) , x = t uv,t uAv, . . . ,t An−1 v
3.5.2. Supposons (iii ) , et montrons que deg π A = n , pour cela montrons que la famille ( In , A, . . . , An−1 ) est libre , soit alors (α0 . . . , αn ) ∈ Kn+1
n −1
tel que ∑ αk Ak = 0n : (∗) .Soit i ∈ [[ 0, n − 1 ]] , posons ei = (δi,k )0≤k≤n−1 , d’après l’hypothèse il existe (ui , vi ) ∈ (Mn,1 (K))2 tel que
k =0
tu t ui An−1 vi , remarquons que cette égalité veut dire que t ui Ak vi = δi,k .L’égalité (∗) entraine que
t
ei = i vi ,!ui Avi , . . . ,
n −1 n −1
tu
i ∑ αk Ak vi = 0 c’est à dire que ∑ αk t ui Ak vi = 0 ce qui entraine que αi = 0 et par suite que la famille ( In , A, . . . , An−1 ) est
k =1 k =0
libre d’ou le résultat
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C ORRECTION M ATHS :2
MP2012
4.2.2. Le cardinal de la famille (U1 , . . . , U p ) est égale à la dimension de Kn−2 [ X ] donc c’est une base de Kn−2 [ X ].Soit Q un élément de Kn−2 [ X ] et
n −2
( a0 , . . . , an−2 ) ∈ Kn−1 telle que Q = ∑ ak Uk .D’après la question (3.5) il existe un couple (y, z) éléments de Mn−1,1 (K) tel que
k =0
n −2
t yz,t yBz, . . . ,t yBn−2 z ce qui entraine alors que Q = ∑ t yBk zUk
( a 0 , . . . , a n −2 ) =
k =0
4.3.3. Si A est une matrice d’ordre n à coefficients dans K et (i, j) ∈ [[ 1, n ]]2 , alors la notation [ A]i,j désigne l’élément générique de la matrice A.
!
n −2
t ^ n
On a (∗) : ( B − xIn−1 )( B − xIn−1 ) = χ B ( x ).In−1 = (−1) ( B − x.In−1 ) ∑
U p ( x ) B .Soit (i, j) ∈ [[ 1, n − 1 ]]2 , on note
p
p =0
" #
h i n −2
Pi,j ( x ) = t
B−
^ xIn−1
i,j
et Qi,j ( x ) = (−1)n ∑ Up (x)B p
p =0 i,j
Il est clair que Pi,j et Qi,j sont deux fonctions polynômiales en x. Si x est un scalaire qui n’est pas un e valeur propre de B , alors la matrice
B − xIn−1 est inversible et par suite (∗) entraine que
n −2
t ( B − xIn−1 ) = (−1)n ∑ Up (x) B p et par suite Pi,j (x) = Qi,j ( x ) et comme le spectre de la matrice B est fini , alors les deux fonctions
p =0
polynômiales Pi,j et Qi,j sont égales sur un ensemble infini donc elles sont égales par tout et par suite ∀ x ∈ K , Pi,j ( x ) = Qi,j ( x ) et ceci
entraine alors que
n −2
∀x ∈ K , t B −^ x.In−1 = (−1)n ∑ U p ( x ) B p
p =0
4.4. Résolution du problème. A désigne toujours la matrice ci-dessus avec b − α1 − c1
4.4.1. Soit x un élément de K.D’après la question (1.1.4) , on a !
n −1 n −2
χ A ( x ) = (b − x )χ B ( x ) −t ut B −
^ x.In−1 v = (b − x ) (−1)n−1 ∑ α k X n −1− k − (−1)n ∑ Up (x)t uB p v
k =0 p =0
Ce qu’est équivalent à !
n −1 n −2
χ A ( x ) = (−1) ( x − b)n
x n −1
+ ∑ αk X n −1− k
− (−1)n ∑ Up (x)t uB p v , donc
k =1 p =0
n −1 n −1 n −2
χ A ( x ) = (−1)n n −1
∑ k n−k
∑ k − (−1) ∑ U p ( x ) uB v
n −1− k
n n t p
x + ( α 1 − b ) x + α x − b α x
k =2 k =1 p =0
| {z }
H (x)
! !
n n −2
4.4.2. ..(⇒).Supposons que χ A ( x ) = (−1)n P, alors on a (−1)n xn + ∑ ck x n−k
= (−1)n xn + ( α1 − b ) x n −1 + H (x) − ∑ Up (x) uB t p
v ,
k =1 p =0
n n −2
comme α1 − b = c1 , alors l’égalité précédente devient après simplification ∑ ck xn−k = H (x) − ∑ Up (x)t uB p v , ce qui entraine alors
k =2 p =0
!
n n −2 n n −2
que H ( x ) − ∑ ck x n−k = ∑ U p ( x )t uB p v , ce étant vrai pour tout x dans K et par suite le polynôme H− ∑ X n−k − ∑ t
uB p vU p
k =2 p =0 k =2 p =0
admet une infinité de racines et par suite il est nul d’ou le résultat
(⇐).Est clair
n
4.4.3. Le polynôme H − ∑ ck X n−k est un élément de Kn−2 [X ] donc d’après la question (4.2.2) , il existe un couple (u, v) d’éléments de
k =2
n n −2
Mn−1,1 (K) tel que H − ∑ ck X n−k = ∑ t uB p v.U p , d’après la question précédente on a χ A = (−1)n P et par suite la matrice
k =2 p =0
B v
A= t répond à la question posée
u b
Page :3
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La qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans l’appré-
ciation des copies. L’usage des calculatrices n’est pas autorisé. Tout résultat fourni dans l’énoncé peut être admis et utilisé par la suite, même
s’il n’a pas été démontré.
fp : M n (R) −→ R
n
A = ( aij )1≤i,j≤n 7−→ a pp − ∑ | a pj |
j =1
j,p
(a) Montrer que, pour tout p ∈ {1, 2, . . . , n} , l’application f p est continue sur Mn (R).
(b) En déduire que D est un ouvert de Mn (R).
2. Soit A ∈ D et X ∈ Mn,1 (R) tels que AX = 0. Montrer que X = 0. (On pourra considérer la
composante de valeur absolue maximale du vecteur X). En déduire que D ⊂ GLn (R).
3. Montrer que D est une partie convexe de Mn (R).
4. Montrer que l’application
det : Mn (R) −→ R
A 7−→ det( A)
est continue.
5. En déduire que det( A) > 0, pour tout A ∈ D .
Concours Mathématiques et Physique Epreuve de Mathématiques I Page 2 sur 5
n
6. Soit A = ( aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (R) telle que : aii ≥ ∑ |aij |, pour tout i ∈ {1, 2, . . . , n} .
j =1
j,i
Montrer que det( A + εIn ) > 0, pour tout ε > 0. En déduire que det( A) ≥ 0.
Problème
Dans ce problème, on désigne par Φ la fonction définie sur ]−∞, 1[ par
1 1
+ si t , 0.
t ln (1 − t)
Φ (t) =
1
si t = 0.
2
(a) Montrer que Γ est bien définie sur R∗+ et que, pour tout x > 0, Γ( x + 1) = xΓ( x ).
(b) En déduire que, pour tout k ∈ N, Γ(k + 1) = k!.
Z +∞ −αt
e − e− βt
(b) En déduire que dt converge et déterminer sa valeur.
0 t
Z +∞
e−u 1 − e−u
4. Montrer que J = h ( u ) du, où h ( u ) = 1 − , pour tout u > 0.
0 1 − e−u u
Indication : On pourra effectuer le changement de variable u = − ln(1 − t).
5. (a) Pour tout n ∈ N∗ , on pose ψn : ]0, +∞[ → R, u 7→ h (u) e−nu .
Montrer que ψn est intégrable sur ]0, +∞[. Et que
Z +∞
1
|ψn (u)| du = + ln (n) − ln (n + 1) .
0 n
x (1 − x ) · · · ( n − x )
u0 ( x ) = x et ∀n ≥ 1, un ( x ) = , pour tout x ∈ [0, 1] .
( n + 1) !
1
1. Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1] et tout n ∈ N, 0 ≤ un ( x ) ≤ .
n+1
En déduire que la suite de fonctions (un )n∈N converge uniformément vers la fonction nulle
sur [0, 1].
2. Montrer que, pour tout t ∈ ]−1, 1[,
Z 1
1− (1 − t) x dx = tΦ (t) .
0
3. (a) Soit x ∈ [0, 1]. Justifier que, pour tout t ∈ ]−1, 1[,
+∞
(1 − t ) x = 1 − ∑ u n −1 ( x ) t n .
n =1
+∞
an
4. Montrer que γ = ∑ n + 1 . (On pourra considérer une primitive de Φ sur ]−1, 1[).
n =0
1. Soit n ∈ N∗ .
Concours Mathématiques et Physique Epreuve de Mathématiques I Page 4 sur 5
k (nt)k
(a) Montrer que, pour tout t ∈ R+ , la série ∑ f ( ) converge absolument.
k ≥0
n k!
On pose alors, pour tout t ∈ R+ ,
+∞
k (nt)k
f n (t) = e−nt ∑ n ) k! .
f (
k =0
k
4. Dans cette question on fixe n ∈ N∗ et on suppose que la série ∑ f ( n ) converge absolument.
k ≥0
Montrer que
1 +∞ k
Z +∞
n k∑
f n ( x )dx = f ( ).
0 =0
n
k
5. Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , la série ∑ f ( n ) converge absolument.
k ≥0
β
6. Montrer qu’il existe n0 ∈ N∗ tel que n(e − 1) ≤ 2 , ∀n ≥ n0 . En déduire que
β
n
β
| f n ( x )| ≤ Ae 2 x , ∀ x ∈ R+ , ∀ n ≥ n 0 .
Concours Mathématiques et Physique Epreuve de Mathématiques I Page 5 sur 5
1 +∞ k
Z +∞
0
f ( x ) dx = lim
n→+∞ n
∑ f ( n ).
k =0
Fin de l’énoncé
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Exercice
1. (a) Soit p ∈ {1, 2, . . . , n}. Pour tout 1 ≤ j ≤ n, l’application A 7−→ a p,j est continue comme
composée de deux applications continues. Par suite, f p est continue comme combinai-
son linéaires de fonctions continues.
(b) Comme ]0, ∞[ est un ouvert de R et, pour tout p ∈ {1, 2, . . . , n} , f p est continue alors
n
f p−1 (]0, ∞[) est un ouvert pour chaque p ∈ {1, 2, . . . , n} . Donc D = f p−1 (]0, ∞[) est un
T
p =1
ouvert de Mn (R) comme intersection finie d’ouverts de Mn (R).
n
2. Soit X = t ( x1 x2 · · · xn ) ∈ Mn,1 (R) tel que AX = 0. Donc, pour tout i ∈ {1, 2, . . . , n}, ∑ aij x j = 0.
j =1
Soit i0 ∈ {1, 2, .., n} tel que xi0 = max | xi |. On a xi0 = 0 car, sinon :
1≤ i ≤ n
!
n n n
a i0 i0 x i0 = − ∑ a i0 j x j ≤ ∑ a i0 j x j ≤ ∑ a i0 j x i0 < a i0 i0 x i0 ,
j=1,j,i0 j=1,j,i0 j=1,j,i0
qui est absurde. Du fait que max | xi | = xi0 = 0, on déduit que xi = 0, pour tout i ∈
1≤ i ≤ n
{1, 2, . . . , n}. Par suite X = 0.
n o
Soit A ∈ D . Alors, d’après le résultat précédent, ker A = 0 Mn,1 (R) . Donc 0 n’est pas une
valeur propre de A et, par conséquent, A ∈ GLn (R). Il s’ensuit que D ⊂ GLn (R).
3. Soient A = aij 1≤i,j≤n
, B = bij 1≤i,j≤n
∈ D et t ∈ [0, 1]. Pour chaque 1 ≤ i ≤ n :
4. La fonction det est une fonction polynômiale en les coefficients de la matrice A. Ce qui
justifie la continuité de l’application déterminant.
Concours Mathématiques et Physique Corrigé de l’épreuve de Mathématiques I Page 2 sur 13
5. Comme D est convexe alors D est connexe par arcs. De plus, l’application det est continue
donc l’image det(D) de D par l’application det est un intervalle de R. Puisque, d’après
la question 2-, D ⊂ GLn (R) cette image ne contient pas 0 . Par suite det(D) ⊂ R∗+ ou
det(D) ⊂ R∗− . Or In ∈ D et det( In ) = 1 > 0 donc det(D) ⊂ R∗+ . On en déduit que det( A) > 0
pour tout A ∈ D .
n n
6. Soit ε > 0. On a aii ≥ ∑ | aij | donc aii + ε > ∑ | aij |, pour tout i ∈ {1, 2, . . . , n}. Donc A + εIn ∈ D
j,i j,i
j =1 j =1
et, par conséquent, det( A + εIn ) > 0. Ceci étant vrai pour tout ε > 0, lorsque ε → 0, par
continuité de l’application det on obtient det( A) ≥ 0.
Problème
Partie 1 : Préliminaires
1. On a
1 1 1 1 1 1
γn − 1 − γn = − − ln(1 − ) = − − − − 2 + o ( 2 )
n n n→+∞ n n 2n n
1 1 1
= + o( 2 ) ∼ ≥ 0.
2n2 n n→+∞ 2n2
Comme la série ∑ 2n1 2 converge alors la série ∑ (γn−1 − γn ) converge. Il s’ensuit que la suite
(γn )n converge.
Z +∞
Comme u (t) v0 (t) dt = −Γ ( x + 1) on obtient la formule Γ ( x + 1) = xΓ ( x ).
0
Z +∞
(b) Pour k = 0, Γ (0 + 1) = e−t dt = 1 = 0!.
0
Soit k ∈ N et supposons que Γ (k + 1) = k!. Alors
Γ (k + 2) = (k + 1) Γ (k + 1) = (k + 1) k! = (k + 1)!.
ln (1 − t) + t −t − 21 t2 + o t2 + t − 21 + o (1)
1 1 1
Φ (t) = + = = = −→ = Φ (0) .
t ln (1 − t) t ln (1 − t) t (−t + o (t)) −1 + o (1 ) t →0 2
(b) La fonction Φ est continue sur [0, 1[ et prolongeable par continuité en 1 (lim Φ (t) = 1).
t →1
R1
Donc 0 Φ (t) dt est convergente.
2. Soit ε > 0.
(a) Soit α > 0.
e−αt e−αt e−αt
* La fonction t 7→ est cpm sur [ε, +∞[ . De plus t2 = te−αt −→ 0 donc =
t t t→+∞ t t→+∞
Z +∞ Z +∞ −αt
1 dt 1 e
o t2 . Comme 2
converge et t2 ≥ 0 alors dt converge.
ε t ε t
Z +∞ −u Z +∞ −u
e e
* Le changement de variable u = αt montre que I (α) = αdu = du.
εα αu εα u
Z +∞ −αt Z +∞ − βt
e e
(b) Soient α, β > 0. D’après 2-(a) les intégrales dt et dt convergent donc
ε t ε t
Z +∞ −αt
e − e− βt
dt converge et
ε t
Z +∞ −αt Z +∞ −αt Z +∞ − βt
e − e− βt e e
dt = dt − dt
ε t ε t ε t
Z +∞ −u Z +∞ −u
e e
= du − du (d’après 2-(a))
εα u εβ u
Z εβ −u Z +∞ −u Z +∞ −u
e e e
= du + du − du
εα u εβ u εβ u
Z εβ −u
e
= du.
εα u
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Z +∞ Z +∞
|ψn (u)| du = ψn (u) du
0 0
Z +∞
u − 1 + e−u −nu
= e du
0 u !
Z +∞
e−(n+1)u − e−nu
= e−nu + du
0 u
Z +∞ +∞ e−(n+1)u − e−nu
Z
= e−nu du + du
0
0 u
1 n
= + ln
n n+1
1
= + ln (n) − ln (n + 1) . (∗)
n
e−u +∞
(b) Pour tout u > 0, on a = ∑ e−nu (série géométrique de raison e−u et 0 ≤ e−u <
1 − e − u n =1
1), par suite
Z +∞ Z +∞ +∞
e−u
J= h (u) du = ( ∑ ψn (u))du.
0 1 − e−u 0 n =1
D’autre part,
i) Pour tout n ∈ N∗ , ψn est cpm et intégrables sur ]0, +∞[ .
ii) La série de fonctions ∑ ψn converge simplement sur ]0, +∞[ et sa somme
n ≥1
e−u
S : ]0, +∞[ → R, u 7→ h (u) est cpm.
1 − e−u
Z +∞ Z +∞
1 n+1 1
iii) Comme |ψn (u)| du = − ln( ) ∼ 2 , donc la série ∑ |ψn (u)| du
0 n n 2n 0
converge.
D’après le théorème d’intégration terme à terme on en déduit que
Z +∞ +∞ +∞ Z +∞
J = ( ∑ ψn (u))du = ∑ ψn (u) du
0 n =1 n =1 0
+∞ N
1 1
= ∑ + ln (n) − ln (n + 1) = lim ∑ ( + ln (n) − ln (n + 1))
n =1
n N −→+∞
n =1
n
N
1 N+1
= lim
N −→+∞
∑ n − ln( N + 1) = N −→+
lim γ N − ln(
∞ N
)=γ
n =1
x (1 − x ) ... (n + 1 − x ) (n + 1 − x ) 1 (n + 1 − x ) 1
u n +1 ( x ) = = un ( x ) ≤ ≤ .
( n + 2) ! ( n + 2) n + 1 ( n + 2) n+2
2. Soit t ∈ ]−1, 1[ . Comme 1 − t > 0 alors la fonction x 7−→ (1 − t) x est continue sur le segment
Z 1
[0, 1] . Donc (1 − t) x dx existe et
0
" #1
e x ln(1−t)
Z 1
t
1− (1 − t) x dx = 1 − =1+ = tΦ (t) , t , 0.
0 ln (1 − t) ln (1 − t)
0
3. (a) Pour x ∈ [0, 1], un développement en série entière donne : ∀t ∈ ]−1, 1[,
+∞
x ( x − 1) ... ( x − n + 1) n
(1 − t ) x = 1 + ∑ (−1)n n!
t
n =1
+∞ +∞
x (1 − x ) ... (n − 1 − x ) n
= 1− ∑ t = 1 − ∑ u n −1 ( x ) t n .
n =1
n! n =1
+∞ +∞
Z 1 Z 1
! Z 1
!
0
(1 − t) x dx =
0
1− ∑ u n −1 ( x ) t n dx = 1 −
0
∑ u n −1 ( x ) t n dx.
n =1 n =1
+∞ Z 1 Z 1 +∞ Z 1
∑ vn ( x ) dx = ∑ vn ( x ) dx = 1 − (1 − t) x dx = tΦ (t) .
n =1 0 0 n =1 0
Z 1 Z 1
D’autre part, pour tout n ∈ N∗ , vn ( x ) dx = un−1 ( x ) dx tn ; donc
0 0
+∞ Z 1 +∞ Z 1 +∞ Z 1
tΦ (t) = ∑ 0
un−1 ( x ) dx t = tn
∑ 0
un−1 ( x ) dx t n −1
=t∑
0
un ( x ) dx tn .
n =1 n =1 n =0
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+∞ Z 1
On en déduit que, pour t , 0, Φ (t) = ∑ 0
un ( x ) dx tn et par continuité le résultat
n =0
reste vrai pour t = 0. Donc
+∞ Z 1
∀t ∈ ]−1, 1[ , Φ (t) = ∑ an tn , où an =
0
un ( x ) dx.
n =0
+∞
4. La fonction Φ est DSE sur ]−1, 1[ et ∀t ∈ ]−1, 1[ , Φ (t) = ∑ an tn . Comme F : ]−1, 1[ −→ R,
n =0
Z t
t 7−→ φ (s) ds est une primitive de Φ sur ]−1, 1[ alors F est aussi DSE sur ]−1, 1[ et
0
+∞ +∞
t n +1 t n +1
∀t ∈ ]−1, 1[ , F (t) = F (0) + ∑ an = ∑ an
n + 1 n =0 n + 1
.
n =0
t n +1
Posons, pour tout n ∈ N, gn : ]−1, 1[ −→ R, t 7−→ an .
n+1
an
i) Pour tout n, gn (t) −→ .
t →1 n+1
ii) Pour tout t ∈ ]−1, 1[ ,
Z 1
an 1 1
| gn (t)| ≤ = un ( x )dx ≤ .
n+1 n+1 0 | {z } ( n + 1)2
1
≤ n +1
1
Comme la série ∑ converge alors la série de fonctions ∑ gn converge normalement et
( n +1)2
donc uniformément sur ]−1, 1[.
+∞
an
i) et ii) permettent de conclure que F admet une limite en 1 donnée par lim F (t) =
t →1
∑ n + 1.
n =0
Z 1
Or lim F (t) = Φ (t) dt = J = γ, donc
t →1 0
+∞
an
γ= ∑ n + 1.
n =0
β
k
nte n k (nt)k
Comme la série ∑ k!
converge (série exponentielle) alors la série ∑ f
n k!
k ≥0 k ≥0
converge absolument.
(nt)k
(b) Pour tout k ∈ N, on pose uk : R+
−→ R, t 7−→ f nk e−nt .
k!
i) Pour tout k, uk est continue sur R+ .
ii) Soit [ a, b] ⊂ R+ . Pour tout t ∈ [ a, b] ,
(nb)k
Comme la série ∑ f nk converge alors ∑ uk converge normalement et donc
k ≥0 k! k ≥0
uniformément sur [ a, b] . Donc ∑ uk converge uniformément sur tout segment de R+ .
+∞
D’après i) et ii) la somme f n = ∑ uk de cette série de fonctions est continue sur R+ .
k =0
2. (a) Soit n ∈ N∗ . Comme X1 , ..., Xn sont indépendantes alors pour tout t ∈ [−1, 1],
Donc
2 ! 2 !
Sn Sn Sn Sn 1 1 x
E −x =E −E =V = 2 V (Sn ) = 2 nx = .
n n n n n n n
(nx )k −nx
N∗ . R+ −→ R, t 7−→ f t
. Comme la série ∑ g (k )
(c) Soit n ∈ On pose g : n e =
k ≥0
k!
Concours Mathématiques et Physique Corrigé de l’épreuve de Mathématiques I Page 9 sur 13
k (nx )k −nx
∑ f n k! e converge absolument alors la famille
k ≥0 !
(nx )k −nx
( g (k) P (Sn = k))k∈N = g (k) e est sommable. D’après le théorème de
k!
k ∈N
transfert, g (Sn ) admet une espérance finie donnée par
∞ ∞
(nx )k −nx k (nx )k
E ( g (Sn )) = ∑ g (k ) e = e−nx ∑ f = f n (x) .
k =0
k! k =0
n k!
Sn
Donc f n = g (Sn ) admet une espérance finie donnée par
Sn
E f = f n (x) .
n
3. (a) i) Comme f est continue au point x alors il existe α > 0 tel que, pour tout t ∈ R+ ,
ε
|t − x | ≤ α =⇒ | f (t) − f ( x )| ≤ .
2
Donc, pour tout t ∈ R+ ,
si |t − x | ≤ α alors | f (t) − f ( x )| ≤ ε
2 ≤ 2ε + 2 αA2 (t − x )2 ,
≤ 2A
≤ 2 αA2 (t − x )2
≤ 2ε + 2 αA2 (t − x )2 .
2
Sn Sn Sn
ii) Comme n (Ω) ⊂ R+ , donc f n − f ( x ) ≤ 2ε + 2 αA2 n −x . Par suite
Concours Mathématiques et Physique Corrigé de l’épreuve de Mathématiques I Page 10 sur 13
Sn Sn
| f n ( x ) − f ( x )| = E( f ) − f (x) ≤ E f − f (x)
n n
2
ε A Sn
≤ + 2 2E −x
2 α n
ε Ax
≤ +2 2 .
2 α n
Autrement,
∞ ∞
k (nx )k −nx (nx )k −nx
| f n ( x ) − f ( x )| = ∑ f n k! e − f (x) ∑ k! e
k =0 k =0
| {z }
=1
∞ ∞
k (nx )k −nx (nx )k −nx
= ∑ f n k! e − ∑ f (x) k! e
k =0 k =0
∞
(nx )k −nx
k
= ∑ f n − f (x) k! e
k =0
∞
(nx )k −nx
k
≤ ∑ f n − f (x) k! e
k =0
∞ 2 !
(nx )k −nx
ε A k
≤ ∑ 2 + 2 α2 n − x k!
e
k =0
2 k∑ 2 ∑
= e + 2 − x e .
k! α n k!
|=0 {z } k =0
=1
donc
ε Ax
| f n ( x ) − f ( x )| ≤ +2 2 .
2 α n
(b) Soit ε > 0. D’après la question précédente, il existe α > 0 tel que,
ε Ax
∀n ∈ N, | f n ( x ) − f ( x )| ≤ +2 2 .
2 α n
ε ε
∀n ≥ n0 , | f n ( x ) − f ( x )| ≤ + = ε.
2 2
Concours Mathématiques et Physique Corrigé de l’épreuve de Mathématiques I Page 11 sur 13
On en déduit que f n ( x ) −→ f ( x ) .
n→+∞
(nx )k
4. On pose, pour tout k ∈ N, vk : [0, +∞[ −→ R, x 7−→ f nk e−nx .
k!
i) Pour tout k ∈ N, vk est cpm sur [0, +∞[.
+∞
ii) ∑ vk converge simplement sur [0, +∞[ et sa somme f n = ∑ vk est cpm sur [0, +∞[ .
k =0
nk
iii) Pour tout k ∈ N, lim x2 v k
k ( x ) = lim f n x k+2 e−nx = 0 car n > 0. Donc vk ( x ) =
x →+∞ x →+∞ k! x →+∞
o x2 . Comme x 7−→ x2 est intégrable sur [1, +∞[ alors vk est intégrable sur [1, +∞[ et
1 1
(nx )k −nx
Z +∞ Z +∞ Z +∞
k 1 k 1 k −y 1 k
|vk ( x )| dx = f e dx = f y e dy = f
0 n 0 k! n n k! | 0 {z } n n
=k!
k
≤ f .
n
+∞
R
Comme la série ∑ f nk converge absolument alors ∑ 0 | v k ( x )| dx converge.
k ≥0 k ≥0
i), ii), iii) et iv) permettent alors d’intervertir les symboles ∑ et :
R
+∞ +∞
!
Z +∞ Z +∞ Z +∞
0
f n ( x ) dx =
0
∑ vk (x) dx = ∑ vk ( x ) dx
k =0 k =0 0
+∞
(nx )k −nx
Z +∞
k
= ∑f e dx
k =0
n 0 k!
+∞
k 1 1 +∞ k −y
Z
= ∑f y e dx
k =0
n k! n | 0
{z }
=Γ(k+1)=k!
+∞
1 k
= ∑
n k =0
f
n
.
β
k β
k
k k
5. Pour tout k, f n ≤ Ae β n =A en . Comme la série ∑ en converge (série géomé-
k ≥0
β
k
trique de raison e n ∈ [0, 1[) alors la série ∑ f n converge absolument.
k ≥0
β β
6. * On a lim n(e n − 1) = β donc pour ε = − 2 il existe n0 tel que pour n ≥ n0 on a :
β −β
n ( e n − 1) − β ≤
2
β β
donc n(e n − 1) ≤ 2 .
Concours Mathématiques et Physique Corrigé de l’épreuve de Mathématiques I Page 12 sur 13
* Pour tout x ∈ R+
+∞ +∞ β
k (nx )k (nx )k β
| f n ( x )| ≤ e−nx ∑ f ( ) ≤ Ae−nx ∑ (e n )k = Aenx(e n −1) .
k =0
n k! k =0
k!
β 1
D’après la question précédente, pour tout n ≥ n0 , nx (e n − 1) ≤ βx. On en déduit que, pour
2
β βx
nx ( e n −1)
tout n ≥ n0 , e ≤ e 2 et par la suite
β
∀n ≥ n0 , ∀ x ∈ R+ : | f n ( x )| ≤ Ae 2 x .
R +∞ R +∞
7. Vue la question 4-, il suffit de montrer que 0 f n ( x ) dx −→ f ( x ) dx.
n→+∞ 0
cs
i) Comme f est continue sur R+ alors, d’après la question 3-b), f n −→ f sur R+ .
ii) Les f n et f sont cpm sur R+ .
β
iii) ∀n ≥ n0 , ∀ x ∈ R : | f n ( x )| ≤ A exp
+ x = ϕ ( x ).
2
La fonction ϕ est intégrable sur R+ car β < 0.
D’après le théorème de la convergence dominée, on peut déduire que les f n et f sont inté-
R +∞ R +∞
grables sur R+ et que 0 f n ( x ) dx −→ 0 f ( x ) dx.
n→+∞
+∞
R +∞ k
Donc f est intégrable sur R et 0 f ( x ) dx = lim n ∑ f
+ 1
.
n→+∞ n
k =0
Z +∞
e− x
8. D’après les questions 4- et 5- de la partie 2, γ = J = h ( x ) dx, où h ( x ) = 1 −
0 1 − e− x
1 − e− x
. Soit f : R+ −→ R définie par
x
−x
e
−x 1
− 1
h ( x ) = e x , si x , 0.
1 − e− x 1− e − x
f (x) =
1
si x = 0.
2
1 +∞
Z +∞
k
0
f ( x )dx = lim
n→+∞ n
∑f n
k =0
+∞ !
1 1 − nk 1 n
2 k∑
= lim + e −k
−
n→+∞ n 1−e n k
=1
1 k
+∞ e− n
1 +∞ 1
= lim ( ∑ k − ∑ )
n→+∞ n k
k =1 e n − 1 k =1
| {z }
1
=− ln 1− e − n
+∞
1 1
= lim ∑ + ln 1 − e− n .
n→+∞ k
k =1 n e −1
n
Centrale Mathématiques 1 Calculatrice autorisée 2020
Notations
On note bxc la partie entière du nombre réel x, c'est à dire le plus grand nombre entier inférieur ou égal à x.
On note P l'ensemble des nombres premiers.
On note m ∧ n le plus grand commun diviseur (pgcd) des entiers naturels n et m.
Si a et b sont des entiers relatifs, on note [[a, b]] = {k ∈ Z, a 6 k 6 b}.
L'ensemble des matrices carrées de taille n à coecients dans C est noté Mn (C).
La matrice identité de Mn (C) est notée In .
Le terme d'indice (i, j) d'une matrice M ∈ Mn (C) est noté mi,j et on note M = (mi,j )(i,j)∈[[1,n]]2 ou plus simplement
M = (mi,j ) lorsque la taille de M est implicite.
Pour n ∈ N∗ , on note Dn l'ensemble des nombres entiers naturels divisant n et on écrit la somme sur
X X
=
d|n d∈Dn
tous les nombres entiers naturels d divisant n.
Une fonction arithmétique est une fonction f : N∗ → C. L'ensemble des fonctions arithmétiques est noté A.
On dit qu'une fonction arithmétique f ∈ A est multiplicative si
(
f (1) 6= 0
∀(m, n) ∈ (N∗ )2 , m ∧ n = 1 =⇒ f (mn) = f (m)f (n)
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Centrale Mathématiques 1 Calculatrice autorisée 2020
et qu'elle vérie f ∗ g = δ .
10. Que dire de l'ensemble M muni de la loi ∗ ?
d|n
X n
f (n) = µ(d)F
d
d|n
Soient f une fonction arithmétique, n ∈ N∗ et g = f ∗ µ. On note M = (mi,j ) la matrice de Mn (C) de terme général
mi,j = f (i ∧ j). On dénit aussi la matrice des diviseurs D = (di,j ) par
1 si j divise i,
(
di,j =
0 sinon
g(j) si j divise i,
(
Soit M0 la matrice de terme général m0i,j = .
0 sinon
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Soit f une fonction arithmétique. On dénit, pour tout réel s tel que la série converge,
∞
X f (k)
Lf (s) =
ks
k=1
si x ∈/ {a1 , . . . , a` }
x
γ(x) = ai+1 si x = ai pour i 6 ` − 1
si x = a`
a1
1 si i = σ(j),
(
ai,j =
0 sinon
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Centrale Mathématiques 1 Calculatrice autorisée 2020
considère également une permutation ρ ∈ S7 telle que ρ(1) = 2, ρ(3) = 6 et ρ(7) = 4. Vérier que ργ1 ρ−1 = γ2 .
22. Plus généralement, montrer que, dans Sn , deux cycles de même longueur sont conjugués.
Pour σ ∈ Sn et ` ∈ [[2, n]], on note c` (σ) le nombre de cycles de longueur ` dans la décomposition de σ en cycles à
supports disjoints. On note c1 (σ) le nombre de points xes de σ :
c1 (σ) = Card{j ∈ [[1, n]], σ(j) = j}
23. Montrer que σ ∈ Sn et τ ∈ Sn sont conjugués si et seulement si pour tout ` ∈ [[1, n]], c` (σ) = c` (τ ).
La matrice ligne Tσ = c1 (σ) c2 (σ) · · · cn (σ) s'appelle le type cyclique de σ . On vient donc de démontrer que
deux permutations sont conjuguées si et seulement si elles ont le même type cyclique.
Pour tout σ ∈ Sn , on note χσ le polynôme caractéristique de la matrice Pσ : χσ (X) = det(XIn − Pσ ).
24. Soit ` ∈ [[2, n]] et soit γ ∈ S` un cycle de longueur
`. Montrer que χγ (X) = X − 1.
`
Dans cette sous-partie, E est un C-espace vectoriel de dimension n > 1. On dit qu'un endomorphisme u de E est un
endomorphisme de permutation s'il existe une base (e1 , . . . , en ) de E et une permutation σ ∈ Sn telle que u(ej ) = eσ(j)
pour tout j ∈ [[1, n]].
On note IdE l'identité de E.
On note Tr(u) la trace d'un endomorphisme u de E et χu son polynôme caractéristique.
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Centrale Mathématiques 1 Calculatrice autorisée 2020
28. Montrer que u est un endomorphisme de permutation si et seulement s'il existe une base dans laquelle sa
matrice est une matrice de permutation.
29. Soit u un endomorphisme de permutation de E. Montrer que u est diagonalisable et que sa trace appartient à
[[0, n]].
30. Soient A, B deux matrices diagonalisables de Mn (C). Montrer que A et B sont semblables si et seulement si
elles ont même polynôme caractéristique.
31. Soit u un endomorphisme de E tel que u2 = IdE . Montrer que u est un endomorphisme de permutation si et
seulement si Tr(u) est un entier naturel.
32. Étudier si l'équivalence de la question précédente subsiste lorsqu'on remplace l'hypothèse u2 = IdE par uk = IdE
pour k = 3, puis pour k = 4.
33. Soit u un endomorphisme de E. Montrer que u est un endomorphisme de permutation si et seulement s'il vérie
les deux conditions suivantes :
n
(a) il existe des entiers naturels c1 , . . . , cn tels que χu = (X` − 1)c` .
Q
`=1
(b) il existe N tel que uN = IdE .
34. Soient u et v deux endomorphismes de E tels que, pour tout k ∈ N, Tr(uk ) = Tr(v k ). Montrer que u et v ont
même polynôme caractéristique.
35. Soit u un endomorphisme diagonalisable de E. Montrer que u est un endomorphisme de permutation si et
seulement s'il existe des entiers naturels c1 , . . . , cn tels que, pour tout k ∈ N,
n
Tr(uk ) =
X
`c`
`=1
`|k
1 si j = 1,
hij = 1 si i divise j et j 6= 1,
0 sinon.
n
On dénit également la fonction de Mertens M, en posant, pour tout n ∈ N∗ , µ(k) où µ est la fonction
X
M(n) =
k=1
de Möbius dénie au I.C.
36. Soient An = (aij )(i,j)∈[[1,n]]2 la matrice de terme général
µ(j) si i = 1,
aij = 1 si i = j,
sinon.
0
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Centrale Mathématiques 1 Calculatrice autorisée 2020
On note χn le polynôme caractéristique de Hn , de sorte que χn (λ) = det(λIn − Hn ) pour tout réel λ.
Pour λ réel distinct de 1, on dénit par récurrence la fonction arithmétique b, en posant b(1) = 1 et, pour tout
entier naturel j > 2,
1 X
b(j) = b(d)
λ−1
d|j, d6=j
b(j) si i = 1,
bij = 1 si i = j,
sinon.
0
1
Dans toute la suite du problème, on suppose que λ est un réel distinct de 1 et on pose w = .
λ−1
On pose de plus f = (1 + w)δ − w1.
38. Montrer que f ∗ b = δ .
39. En utilisant les notations des séries de Dirichlet données dans la sous-partie I.E, exprimer, pour des valeurs du
réel s à préciser, Lf (s) en fonction de w et L1 (s).
ln(x)
On note log2 la fonction logarithme en base 2, dénie par log2 (x) = pour tout réel x > 0.
ln(2)
40. Montrer que, pour s réel susamment grand,
+∞ blog2 mc
1 X X
=1+ m−s wk Dk (m)
Lf (s)
m=2 k=1
où Dk (m) est le nombre de manières de décomposer l'entier m en un produit de k facteurs supérieurs ou égaux
à 2, l'ordre de ces facteurs étant important.
n
41. Pour n > 1, on pose Sk (n) = Dk (m). Déduire de la question précédente que
X
m=2
blog2 nc
X
n
χn (λ) = (λ − 1) − (λ − 1)n−k−1 Sk (n)
k=1
42. Montrer enn que Hn possède 1 comme valeur propre et que sa multiplicité est exactement
n − blog2 nc − 1
• • • FIN • • •
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Centrale-Supélec 2020 1
MP - Mathématiques 1
On rappelle qu’un produit vide vaut 1 par convention.
X
Pour tout n ∈ N∗ , (f ∗ g)(n) = f (d1 )g(d2 ).
(d1 ,d2 )∈Cn
4. Soient f, g, h ∈ A et n ∈ N∗ . On a :
X
(f ∗ (g ∗ h))(n) = f (a)(g ∗ h)(b)
(a,b)∈Cn
X X
= f (a) g(c)h(d)
(a,b)∈Cn (c,d)∈Cb
X
= f (a)g(c)h(d)
0
(a,c,d)∈Cn
X X
= f (a)g(c) h(d)
(b,d)∈Cn (a,c)∈Cb
X
= (f ∗ g)(b)h(d)
(b,d)∈Cn
= ((f ∗ g) ∗ h)(n).
1
∗
5. L’ensemble (A, +) est un groupe abélien car (CN , +, ·) est un C-espace vectoriel. La loi de
composition interne δ sur A est associative, commutative et admet un élément neutre. Vérifions
qu’elle par rapport à +.P
est distributive P Soient f, g, h ∈ A et n ∈ N∗ . On a ((f + g) ∗ h)(n) =
P n n n
d|n (f + g)(d)h( d ) = d|n f (d)h( d ) + d|n g(d)h( d ) = (f ∗ h)(n) + (g ∗ h)(n). Vrai pour tout
∗
n ∈ N donc (f + g) ∗ h = f ∗ h + g ∗ h. Donc ∗ est distributive à gauche par rapport à + et
comme ∗ est commutative, elle est aussi distributive à droite. En conclusion,
(A, +, ∗) est un anneau commutatif.
2
d’après la question précédente,
X X n m
= f (a)f (b)g( )g( )
a b
a∈Dn b∈Dm
n m
car a ∧ b = 1 et a ∧ b = 1 car n et m sont premiers entre eux,
!
X n X m
= f (a)g( ) f (b)g( )
a b
a∈Dn b∈Dm
= (f ∗ g)(n)(f ∗ g)(m).
9. Soit f ∈ A.
Commençons par l’unicité. Supposons qu’une telle fonction multiplicative
∗ k k
Pk g existe.
i
Montrons alors
k−i
que f ∗ g = δ. Soit p ∈ P et k ∈ N . Alors (f ∗ g)(p ) = f (1)g(p ) + 1 f (p )g(p ) = 0. Donc
f ∗ g est multiplicative d’après la question précédente et elle coïncide avec δ sur les puissances
de nombres premiers, donc d’après la question 6, f ∗ g = δ. Comme ∗ est commutative, on as
aussi g ∗ f = δ. Donc f admet un inverse pour la loi ∗ et f −1 = g. Par unicité de l’inverse, g est
unique.
Pour l’existence, nous allons construire g à la main. Commençons par poser g(1) = 1. Soit
p ∈ P un P nombre premier. On a déjà défini g(p0 ). On défini g(pk ) par récurrence en posant
g(pk ) = − k1 f (pi )g(pk−i ) une fois g(p0 ), g(p1 ), . . . , g(pk−1 ) construits. Soit n = pα1 1 . . . pαr r un
entier où les pi sont des nombres premiers distincts. On définit g(n) par g(n) := g(pα1 1 ) . . . g(pαr r ).
Cette définition assure que g est multiplicative d’après la remarque faite à la question 6. De plus
g vérifie bien la l’égalité souhaitée.
10. D’après la question 8, ∗ est une LCI sur M. Puisque δ est multiplicative, cette loi possède un
élément neutre. D’après la question précédente,tout élément de M admet un inverse pour la loi
∗. La loi ∗ est donc une loi de composition interne, admettant un élément neutre et telle que tout
élément admet un inverse. Elle est de plus associative et commutative d’après la partie I.
µ est multiplicative.
3
12. Soit n ∈ N∗ . Écrivons n = pα1 1 . . . pαr r sa décomposition en facteurs premiers, toujours avec r = 0
si n = 1. Alors,
X n
(µ ∗ 1)(n) = µ(d)1( ).
d
d|n
Puisque µ(d) = 0 dès qu’un facteur carré apparaît dans la décomposition en facteurs premiers
de d, on ne garde dans la somme que les diviseurs de n de la forme p11 . . . prr où i ∈ {0, 1} pour
tout i = 1, . . . , r.
X
= µ(p11 . . . prr )
1 ,...r
X
= (−1)1 +···+r
1 ,...r
X r X
= (−1)|I|
k=0 I⊂{1,...,r},|I|=k
µ ∗ 1 = δ.
13. D’après la façon dont F est définie, on a F = f ∗ 1. Multiplions cette égalité par µ : F ∗ µ =
f ∗ 1 ∗ µ = f ∗ δ = f car µ est l’inverse de 1 pour la loiP∗. Ainsi, on peut « inverser » la formule
et exprimer f en fonction de F : f (n) = (F ∗ µ)(n) = d|n F (d)µ( nd ).
ϕ = µ ∗ I.
4
I.D. Déterminant de Smith
15. Soient i, j ∈ J1, nK.
n
X
0t
(M D)ij = m0ik djk
k=1
n
X
= g(k)1k|i 1k|j
k=1
X
= g(k)
k|i∧j
= (g ∗ 1)(i ∧ j)
car g ∗ 1 = f
= f (i ∧ j)
= Mij .
M = M 0tD.
16. Prenons le déterminant de l’égalité matricielle que nous venons d’obtenir : det(M ) = det(M 0 ) det(D).
Or M 0 et D sont des matrices triangulaires inférieures car j ne peut diviser i si i < j. Donc
det(M 0 ) = m11 . . . mnn = g(1) . . . g(n) et det(D) = d11 . . . dnn = 1 car dii = 1.
n
Y
det(M ) = g(k).
1
18. Soit t > max(Ac (f ), Ac (g)) un réel que l’on fixe. Par l’absurde, si f 6= g alors on peut po-
ser k0 := min{k ∈ N∗ : f (k) 6= g(k)} puisqu’il s’agit du minimum d’une partie non vide
de N∗ . Soit s > t. Alors Lf (s) = Lg (s) d’où f (k0 ) − g(k0 ) + k0s ∞ f (k)−g(k)
P
k0 +1 ks = 0. Po-
s
P ∞ f (k)−g(k)
sons h(s) := k0 k0 +1 ks et montrons que h(s) → 0 quand s tend vers +∞. On a :
s
P∞ |f (k)|+|g(k)| 1 1 P∞ |f (k)|+|g(k)|
|h(s)| 6 k0 k0 +1 kt . ks−t 6 k0s Ct (k0 +1)s−t où Ct := k0 +1 kt < +∞ est finie
s
par hypothèse sur t. D’où |h(s)| 6 (k0 + 1)t Ct k0k+1 0
→ 0 quand s → +∞ car k0k+1 0
< 1. Un
passage à la limite dans l’égalité f (k0 ) − g(k0 ) + h(s) = 0 montre que f (k0 ) = g(k0 ) ce qui est
ABSURDE. Donc f = g.
5
P f (k) P g(k)
19. Soit s > max(Ac (f ), Ac (g)). Les séries ks et ks étant absolument convergente, la série
f (k)g(l) ∗
ak,l où ak,l := ks ls est sommable sur (N )2 :
P
double
+∞ +∞
! !
X f (k) X g(k)
Lf (s)Lg (s) =
ks ks
1 1
X f (k)g(l)
=
k s ls
k,l>1
X X f (k)g(l)
=
(kl)s
n>1 (k,l)∈Cn
puisque les ensembles Cn pour n > 1 forment une partition dénombrable de (N∗ )2 ,
∞
X X 1
= f (k)g(l) s
n
1 (k,l)∈Cn
∞
X (f ∗ g)(n)
=
ns
1
= Lf ∗g (s).
Pσ Pτ = Pστ .
En particuliers, Pσ Pσ−1 = Pid = In donc les matrices de permutations sont inversibles et de plus
(Pσ )−1 = Pσ−1 . On a ainsi montré que P : Sn → GLn (R) défini par σ 7→ Pσ est un morphisme
de groupe.
Si σ et τ sont conjugués, il existe γ ∈ Sn tel que σ = γτ γ −1 . D’où, Pσ = Pγ Pτ Pγ −1 et les
matrices Pσ et Pτ sont semblables via la matrice de passage Pγ .
ργ1 ρ−1 = γ2 .
6
22. Soient (a1 . . . ar ) et (b1 . . . br ) deux cycles de même longueur de Sn . D’après le lemme montré
à la question précédente, il suffit de montrer qu’il existe σ ∈ Sn tel que σ(ai ) = bi pour tout
i = 1, . . . , r pour montrer que ces deux cycles sont conjugués car alors σ(a1 . . . ar )σ −1 = (b1 . . . br ).
Une telle permutation existe toujours car les ai sont disjoints et de même pour les bi .
Dans Sn , deux cycles de même longueur sont conjugués.
23. Notons σ = γ1 . . . γs la décomposition en cycles à supports disjoints en incluant les cycles de lon-
gueur 1 (qui correspondent aux points fixes de σ). Alors, pour ρ ∈ Sn , ρσρ−1 = ργ1 . . . γs ρ−1 =
ργ1 ρ−1 ργ2 ρ−1 . . . ργs ρ−1 . Mais d’après le lemme de la question 21, ργi ρ−1 est un cycle de même
longueur que γi . De plus, les cycles ργi ρ−1 sont à supports disjoints par injectivité de ρ. Ainsi, si
τ = ρσρ−1 , alors ργ1 ρ−1 . . . ργs ρ−1 est la décomposition en cycles à supports disjoints de τ . Et
puisque la conjugaison préserve la longueur des cycles, c` (σ) = c` (τ ) pour tout l = 1, . . . , n.
χγ (X) = X ` − 1.
Si Pσ et Pτ sont semblables, elles ont le même polynôme caractéristique. D’où n1 (X ` − 1)c` (σ) =
Q
26. Q
n ` c` (τ ) . Notons T ce polynôme. Soit q ∈ J1, nK. On s’intéresse à la multiplicité de
1 (X − 1)
2πi
ωq := e q en tant que racine de T . Exceptionnellement, on dira que ωq est racine de T de
multiplicité 0 si ωq n’est pas une racine de P .
Si λ ∈ C est de multiplicité P α dans R et β dans S alors il est de multiplicité α + β dans RS.
Donc ωq est de multiplicité n`=1 c` (σ)m` dans T où m` est la multiplicité de ωq dans X ` − 1.
2πi`
Or, ωq est racine de X ` − 1 si et seulement si e q =P1 si et seulement si n` est un entier ie q
divise `. Donc m` = 1q|` . Ainsi, ωP
q est de multiplicité q|` c` (σ) dans T . Mais puisque χσ = χτ ,
ωq est également de multiplicité q|` c` (τ ) dans T d’où l’égalité recherchée.
7
P P
Pour tout q = 1, . . . , n, q|` c` (σ) = q|` c` (τ ).
27. Suivons l’indication de l’énoncé et calculons TPσ D qui est une matrice ligne de longueur n. Soit q ∈
J1, nK. On a : (Tσ D)1,q = n`=1 (Tσ )1,` D`,q = n`=1 c` (σ)1q|` . Ainsi, si Pσ et Pτ sont semblables, les
P
matrices Tσ D et Tτ D sont égales d’après la question précédente. Or D est inversible (triangulaire
avec aucun zéro sur la diagonale) donc Tσ = Tτ . Ainsi, les permutations σ et τ sont de même
type cyclique donc sont conjuguées d’après la question 23. Ceci prouve la réciproque à la question
20.
29. Soit σ ∈ Sn tel que matB (u) = Pσ pour une certaine base B de E. Le groupe Sn étant fini, il
existe un entier k tel que σ k = idJ1,nK . Alors, (Pσ )k = PidJ1,nK = In . Ainsi, le polynôme X k − 1
annule la matrice Pσ . Or X k − 1 est scindé à racine simple sur C. L’endomorphisme u est donc
annulé par un polynôme scindé à racines simples ; il est donc diagonalisable.
De plus, Tr(u) est la somme des coefficients diagonaux de Pσ . La matrice Pσ ne contient que des
0 et des 1 donc sa trace est le nombre de 1 sur sa diagonale ; il s’agit donc d’un entier compris
entre 0 et n.
31. On a déjà vu à la question 29 que si u est de permutation, alors sa trace est un entier naturel.
8
Réciproquement, supposons que Tr(u) soit un entier naturel. Puisque u est une symétrie, on
dispose de la décomposition E = E1 (u) ⊕ E−1 (u). Dans une base adaptée à cette décomposition
la matrice de u est Diag(In−r , Ir ) où r = dim E−1 (u). La trace de u est alors (n − r) − r.
Puisque Tr(u) est un entier naturel on en déduit r 6 n − r. On pose k = n − r. Soit
(e1 , . . . , er , er+1 , . . . , ek ) une base de E1 (u) et (f1 , . . . , fr ) une base de E−1 (u). On a u(ei ) =
+ei et u(fi ) = −fi . Posons vi := ei + fi et wi = ei − fi pour tout i ∈ J1, rK. On consi-
dère la famille B = (v1 , w1 , . . . , vr , wr , er+1 , . . . , ek ). Montrons que c’est une base de E. Elle
est de cardinal 2r + (k − r) = n. De plus, la famille (e1 , . . . , ek , f1 , . . . , fr ) est une base de
E et chacun de ses vecteurs est combinaison linéaire de vecteurs de la famille B. La famille
B est donc génératrice et c’est une base de E. Dans la base B, la matrice de u est Pσ où
σ = (1 2)(3 4) . . . (2r − 1 2r)(2r + 1) . . . (n). L’endomorphisme u est bien de permutation.
Réciproquement, supposons les conditions (a) et (b) vérifiées. L’endomorphisme u est annulé
par le polynôme X N − 1Pqui est scindé à racines simples dans C donc u est diagonalisable. Le
n
degré de χu vaut n = 1 `c` . Soit σ ∈ Sn une permutation telle que sa décomposition en
cycles à supports disjoints fait intervenir exactementPc` cycles de longueur ` pour tout ` ∈ J1, nK.
L’existence d’un tel σ est assurée par la condition n1 `c` = n. La matrice Pσ etQ la matrice de
u dans une base quelconque de E ont toutes deux pour polynôme caractéristique n1 (X ` − 1)c` .
D’après la question 30 ces deux matrices sont semblables car elles sont de plus diagonalisables.
Il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est de la forme Pσ et u est de permutation.
9
u est de permutation si et seulement si il vérifie (a) et (b).
34. Q
Dans C[X] tout polynôme
r n et χ =
Qs est scindém d’après le théorème de D’Alembert-Gauss. Écrivons χu =
1 (X − λ )
i i v 1 (X − µi )i . Nous voulons montrer que r = s, λi = µi et ni = mi
pour tout i = 1, . . . , r. Les endomorphismes u et v sont annulés par leur polynômes caractéris-
tiques d’après le théorème de Cayley-Hamilton qui sont scindés donc u et v sont trigonalisables.
Dans une base de trigonalisation, u est triangulaire supérieure avec comme coefficientsPdiagonaux
λ1 , . . . , λr . La valeur
Ps propre λi apparaît ni fois. La trace de u est donc Tr(u ) = r1 ni λki . De
k k
k
même Tr(v ) = 1 mi µi . k
Pr k
Soit P ∈ C[X]. Par linéarité de la trace, on a Tr(P (u)) = 1 ni P (λi ). Puisque Tr(u ) =
Tr(v k ) pour tout k > 0 alors Tr(P (u)) = Tr(P (v)). Supposons par l’absurde que {λ1 , . . . , λr } = 6
{µ1 , . . . , µs }. Supposons par symétrie que que {µ1 , . . . , µs } 6⊂ {λ1 , . . . , λr }. Il existe alors j ∈
J1, sK tel que µj 6∈ {λ1 , . . . , λr }. Choisissons P ∈ C[X] tel que P (µj ) = 1 et P est nul sur
λ1 , . . . , λr , µ1 , . . . , µj−1 , µj+1 , . . . , µs . Un tel polynôme existe bien grâce à l’hypothèse faite sur
µj (prendre un polynôme interpolateur de Lagrange). Mais alors, Tr(P (u)) = 0 mais Tr(P (v)) =
mj .1 ce qui est contradictoire. Donc {λ1 , . . . , λr } = {µ1 , . . . , µs }. Quitte à renommer les valeurs
propres, on peut supposer λi = µi pour tout i = 1, . . . , r. Prenons maintenant Pi ∈ C[X] tel que
P (λi ) = 1 et P (λj ) = 0 pour j 6= i où i ∈ J1, rK. Alors ni = Tr(Pi (u)) = Tr(P (vi )) = mi ce qui
montre que χu = χv .
Réciproquement, supposons qu’il existe des entiers c1 , . . . , cn tels que Tr(uk ) = n`=1,`|k `c` . En
P
particulier, pour k = 0 on obtient : Tr(u0 ) = n = n`=1 `c` car tout entier divise 0. Donc il existe
P
σ ∈ Sn tel que c` (σ) = c` pour tout ` = 1, . . . , n. Soit B une base de E et v l’endomorphisme de
E défini par v(ei ) = eσ(i) . Alors v est un endomorphisme de permutation et d’après ce qui vient
d’être dit, Tr(v k ) = n`=1,`|k `c` (σ). Donc Tr(uk ) = Tr(v k ) pour tout k > 0 et u et v ont le même
P
polynôme caractéristique d’après la question précédente. Or u est diagonalisable par hypothèse
et v est diagonalisable d’après la question 29 donc les matrices de u et de v dans n’importe quelle
base sont semblables d’après la question 30. Mais alors la matrice de u dans une bonne base est
Pσ et u est de permutation.
n
X
u ∈ L(E) diagonalisable est de permutation ssi Tr(uk ) = `c` pour des entiers c1 , . . . , cn .
`=1,`|k
10
det Hn = M (n).
37. La matrice Bn (λ) est triangulaire avec pour coefficients diagonaux b(1), 1, . . . , 1 donc det Bn (λ) =
b(1) = 1. Donc χn (λ) = det(λIn − H) = det(Bn (λ)(λIn − H)). Posons T = (tij )16i,j6n =
Bn (λ)(λIn − H).
Pour i = j = 1, on a t11 = n1 b1k (λδk1 − hk1 ) = (λ − 1) − n2 b(k).
P P
Pour i > 1, j > 1, on a tij = n1 bik (λδk,j − hk,j ) = λδi,j − 1i|j . En particulier, tij = 0 si i > j > 1
P
et tij = λ − 1 si i = j > 1.
1 et j > 1, on a t1j = nk=1 b1k (λδk,j − hkj ) = nk=1 b1k b(k)(λδk,j − 1k|j ) = (λ −
P P
Pour i =P
1)b(j) − k|j,k6=j b(k) = 0.
Donc la première ligne de T est ((λ − 1) − Pn2 b(k), 0, . . . , 0). Un développement par rapport à la
P
première ligne donne : det T = ((λ − 1) − n2 b(k)) det([T ]11 ) où [T ]11 est la matrice obtenue à
partir de T en rayant la première ligne et la première colonne. Il s’agit d’une matrice triangulaire
supérieure avec les coefficients
Pn λ − 1 sur la diagonale. D’où det([T ]11 ) = (λ − 1)n−1 et det T =
n
(λ − 1) − (λ − 1) n−1
2 b(k).
n
X
Pour λ 6= 1, χn (λ) = (λ − 1)n − (λ − 1)n−1 b(k).
k=2
On a f ∗ b = ((1 + w)δ − w1) ∗ b = (1 + w)b − wλb − w(1 − λ)δ = [1 − w(λ − 1)]b + w(λ − 1)δ = δ
par définition de w.
f ∗ b = δ.
40. En admettant que Lb a une abscisse de convergence finie. Soit s > max(1, Λc (b)). La formule
prouvée à la question 19 montre que Lf (s)Lb (s) = Lδ (s) = 1. Donc Lf (s) est non nul et Lf1(s) =
Lb (s) = 1 + +∞
P −s
P+∞ k
m=2 m b(m). Posons c(m) = k=1 w Dk (m) pour tout m > 2.
Commençons par remarquer que pour m > 2 et k > 1, si Dk (m) est non nul, alors il existe une
décomposition de m en k facteurs plus grand que 2 d’où 2k 6 m et k 6 log2 (m). Or k est un entier
Pblog (m)c k
donc k 6 blog2 (m)c. Ainsi, Dk (m) = 0 si k > blog2 (m)c et c(m) = k=12 w Dk (m) pour
tout m > 2 ce qui prouve que c est bien définie (c’est heureux). Pour prouver l’égalité voulue, il
suffit de prouver que b(m) = c(m) pour tout m > 2. Montrons ce résultat par récurrence forte
sur m > 2.
1 P1 k
Pour m = 2. On a b(2) = λ−1 b(1) = w et c(2) = k=1 w D1 (2) = w car log2 (2) = 1 et
D1 (m) = 1 pour tout m > 2.
Supposons le résultat vrai pour tout 2 6 d < m. Alors
11
1 X
b(m) = b(d)
λ−1
d|m,d6=m
X
= w c(d) + 1 par hypothèse de récurrence,
d|m,1<d<m
X +∞
X
=w+w wk Dk (d)
d|m,1<d<m k=1
+∞
X X
=w+ wk+1 Dk (d)
k=1 d|m,1<d<m
car les sommes infinies sont des sommes finies donc on peut inverser l’ordre de sommation sans
problème,
+∞
X X
=w+ wk Dk−1 (d)
k=2 d|m,1<d<m
Or, pour tout diviseur 1 < d < m de m, l’écriture m = d. m d donne une factorisation de m en
k entiers plus grand que 2 à partir d’une factorisation de m d en k − 1 entiers plus grand que 2.
Réciproquement si m = n1 . . . nk où les ki sont des entiers plus grand queP 2 alors 1 < n1 m< m
m
et n1 divise m et n2 . . . nk est une factorisation de k1 . Donc Dk (m) = d|m,1<d<m Dk−1 ( d ) =
0
P
d0 |m,1<d0 <m Dk−1 (d ).
+∞
X
=w+ wk Dk (m)
k=2
+∞
X
= wk Dk (m)
k=1
= c(m).
Ceci conclut la récurrence.
P+∞ −s Pblog2 (m)c k
D’où Lf1(s) = 1 + +∞ −s
P
m=2 m c(m) = 1 + m=2 m k=1 w Dk (m).
+∞
X +∞
X
−s
Pour s assez grand, 1
Lf (s) =1+ m wk Dk (m).
m=2 k=1
41. On a
n
X n
X
b(m) = c(m)
2 2
n X
X +∞
= wk Dk (m)
2 1
+∞
X n
X
k
= w Dk (m)
1 2
+∞
X
= wk Sk (n)
1
12
Or, pour k > blog2 (n)c et tout m ∈ J1, nK, on a Dk (m) = 0 donc Sk (n) = 0 d’où n2 b(m) =
P
Pblog2 (n)c k Pblog (n)c
w Sk (n). Donc, χn (λ) = (λ−1)n −(λ−1)n−1 n2 b(j) = (λ−1)n −(λ−1)n−1 1 2
P
1 (λ−
−k
1) Sk (n).
blog2 (n)c
X
Pour tout λ 6= 1, χn (λ) = (λ − 1)n − (λ − 1)n−k−1 Sk (n).
1
42. Soit n > 2. Considérons la fonction g : x 7→ x − 1 − log2 x définie sur R∗+ . La fonction g est
dérivable de dérivée g 0 (x) = 1 − x ln1 1
2 . Donc g est strictement croissante sur [2, +∞) car ln 2 6 2.
Donc g(n) > g(2) = 0 et n − k − 1 est un entier naturel pour tout 1 6 k 6 blog2 (n)c.
Pblog (n)c
Les polynômes χn (X) et (X − 1)n − 1 2 (X − 1)n−k−1 Sk (n) coïncident sur R\{1} qui est
une partie infinie de R donc sont égaux. On écrit χn (X) = (X − 1)n−blog2 (n)c−1 Q où Q = (X −
Pblog (n)c Pblog (n)c−1
1)blog2 (n)c+1 − 1 2 (X −1)blog2 (n)c−k Sk (n). Comme Q(1) = 0− 1 2 0−Sblog2 (n)c (n) 6
blog
Dblog2 (n)c (2 2 (n)c ) = −1, Q(1) est non nul et 1 est racine de χn de multiplicité n−blog2 (n)c−1.
Pour n = 1 le résultat est faux. En effet, 1 est racine de multiplicité 1 de H1 = (1), mais
1 − blog2 (1)c − 1 = 0.
• • • FIN • • •
13
Problème de mathématiques: MP Enoncé
INP-M1-2019
EXERCICE I
+∞
X 1 π2 te−t
On admet que = et on pose, pour t ∈]0, +∞[, f (t) =
n=1
n 2 6 1 − e−t
Q1. Justifier que la fonction f est intégrable sur ]0, +∞[ puis, à l’aide d’un théorème d’intégration terme à terme,
Z +∞
t
calculer l’intégrale t
dt
0 e −1
EXERCICE II
Si X est une variable aléatoire à valeurs dans N de loi de probabilité donnée par : ∀n ∈ N, pn = P (X = n), la fonction
génératrice de X est
+∞
X
GX (t) = E tX = pn tn
n=0
Q2. Démontrer que l’intervalle ] − 1, 1[ est inclus dans l’ensemble de définition de la fonction GX .
On généralise ce résultat, que l’on pourra utiliser dans la question suivante, à n variables aléatoires mutuellement
indépendantes à valeurs dans N (on ne demande pas de preuve de cette récurrence).
Q3. Un sac contient quatre boules : une boule numérotée 0 , deux boules numérotées 1 et une boule numérotée 2.
On effectue n tirages d’une boule avec remise et on note Sn la somme des numéros tirés.
Déterminer pour tout t ∈] − 1, 1[, GSn (t) et en déduire la loi de Sn
PROBLÈME
X xn
Dans ce sujet une série de fonctions La est une série de fonctions an où (an )n>1 est une suite de réels telle
1 − xn
n>1
X
n
que la série entière an x soit de rayon 1.
n>1
Partie I: Propriétés
X xn
Soit une série de fonctions La : an
1 − xn
n>1
INP-M1-2019
Démontrer que pour tout x ∈] − 1, 1[ , la famille (an xnp )(n,p)∈A est sommable.
+∞ +∞
X xn X X
En déduire que pour tout x ∈] − 1, 1[, an n
= bn xn où bn = ad (d|n signifiant d divise n)
n=1
1−x n=1 d|n
Q8. Dans cette question, pour n > 1, an = 1 et on note dn le nombre de diviseurs de n. Exprimer, pour tout
∞
X xn
x ∈] − 1, 1[, f (x) = an comme la somme d’une série entière.
n=1
1 − xn
Q9. Dans cette question, pour n > 1, an = ϕ(n) où ϕ(n) est le nombre d’entiers naturels premiers avec n et inférieurs
à n. X
Justifier que la série entière an xn est de rayon 1
n>1
X
On admet que pour n > 1, n = ϕ(d). Vérifier ce résultat pour n = 12.
d|n
+∞
X xn
Pour x ∈] − 1, 1[ , exprimer ϕ(n) sous la forme d’un quotient de deux polynômes.
n=1
1 − xn
Q10. En utilisant le théorème de la double limite, établir à l’aide du développement en série entière de la fonction
+∞
X (−1)n
x 7→ ln(1 + x) sur l’intervalle ] − 1, 1[ la valeur de la somme
n=1
n
+∞
X xn
Q11. Dans cette question et la suivante, pour n > 1, an = (−1)n et pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = an .
n=1
1 − xn
f (x)
En utilisant le théorème de la double limite, calculer lim et donner un équivalent de f (x) au voisinage de
x→0 x
0. Retrouver le dernier résultat de la question Q.6
− ln 2
Q12. Démontrer qu’au voisinage de 1, f (x) ∼ .
1−x
1−x 1
On pourra remarquer que pour x ∈]0, 1[, =
1 − xn 1 + x + x2 + . . . + xn−1
INP-M1-2019
EXERCICE I
+∞
X 1 π2 te−t
On admet que = et on pose, pour t ∈]0, +∞[, f (t) =
n=1
n 2 6 1 − e−t
te−t
Q1. L’application t 7−→ est continue sur ]0, +∞[
1 − e−t
t + o(t)
— En 0+ : f (t) = = 1 + o(1), donc elle est prolongeable par continuité en 0+ , donc elle est intégrable
t + o(t)
en 0
−t 1
— En +∞: f (t) ∼ te = o 2 , donc elle est intégrable par la règle de Riemann
t
Donc f est intégrable sur ]0, +∞[.
+∞
x X
Pour tout t > 0, on a ∀x ∈ ]−1, 1[: = xn . Comme e−t ∈ ]0, 1[, alors
1 − x n=1
+∞
te−t X
= te−nt
1 − e−t n=1
Les fonctions fn X: t ∈ ]0, +∞[ 7−→ te−nt sont continues par morceaux sur ]0, +∞[ et, en vertu de l’étude qui
précède, la série fn converge simplement et sa somme f est continue sur ]0, +∞[
n>1
Les fonctions fn sont intégrables sur ]0, +∞[ et par une intégration par parties
Z +∞ Z +∞
1
|fn (t)|dt = te−nt dt =
0 0 n2
X 1
Avec converge, on en déduit, par le théorème d’intégration terme à terme, que
n2
n>1
Z +∞ Z +∞ +∞
t X 1 π
dt = f (t)dt = = 2
0 et − 1 0 n=1
n 2 n
EXERCICE II
Si X est une variable aléatoire à valeurs dans N de loi de probabilité donnée par : ∀n ∈ N, pn = P (X = n), la fonction
génératrice de X est
+∞
X
GX (t) = E tX = pn tn
n=0
X
Q2. — La série entière P (X = n)tn converge pour t = 1, donc, d’après le lemme d’Abel, elle est de rayon de
n>0
convergence RX > 1, ceci démontre que que l’intervalle ] − 1, 1[ est inclus dans l’ensemble de définition de
la fonction GX .
— Utilisation du produit de Cauchy:
X X
Les deux séries entières P (X1 = n)tn et P (X2 = n)tn ont des rayons de convergence supérieurs
n>0 n>0
ou égaux à 1, alors elles sont absolument convergentes sur ]−1, 1[. En conséquence la série entière, leur
XX n
produit de Cauchy, P (X1 = k)P (X2 = n − k)tn converge absolument convergente sur ]−1, 1[ et est
n>0 k=0
de somme
+∞ X
n +∞
! +∞
!
X X X
n n n
P (X1 = k)P (X2 = n − k)t = P (X1 = n)t P (X2 = n)t = GX1 (t)GX2 (t)
n=0 k=0 n=0 n=0
INP-M1-2019
n
X n
X
P (X1 = k)P (X2 = n − k) = P (X1 = k, X2 = n − k) = P (S = n)
k=0 k=0
On obtient
+∞ X
X n +∞
X
n
P (X1 = k)P (X2 = n − k)t = P (S = n)tn = GS (t)
n=0 k=0 n=0
— Utilisation de l’espérance:
Comme X1 et X2 sont indépendantes, alors pour tout t ∈ ]−1, 1[, les deux variables tX1 et tX2 sont
indépendantes par le lemme des coalitions
GS (t) = E tX1 +X2 = E tX1 tX2 = E tX1 E tX2 = GX1 (t) × GX2 (t)
— Généralisation:
n
X
Soit X1 , · · · , Xn , n variables aléatoires mutuellement indépendantes à valeurs dans N. On note Sn = Xk ,
k=1
alors
n
Y
∀t ∈ ]−1, 1[ , GSn (t) = GXi (t)
k=1
Q3. Pour k ∈ [[1, n]], on pose Xk la variable aléatoire qui vaut le numéro de la boule tirée au k-ième tirage. Une
1 1
telle variable est de loi: Xk (Ω) = {0, 1, 2}, P (Xk = 0) = P (Xk = 2) = et P (Xk = 1) = . Les variables
4 2
n
X
X1 , · · · , Xn sont indépendantes, de même loi et Sn = Xk . D’après la généralisation précédente
k=1
n
Y
∀t ∈ ]−1, 1[ , GSn (t) = GXi (t) = GX1 (t)n
k=1
2
1 1 1 1 1
Avec GX1 (t)n = + t + t2 = t+ , soit
4 2 4 2 2
2n
1 1
∀t ∈ ]−1, 1[ , GSn (t) = t+
2 2
1
Donc Sn suit la loi binomiale de paramètre 2n,
2
PROBLÈME
Partie I: Propriétés
Q4. — Si x ∈] − 1, 1[ , on a 1 − xn ∼ 1
n→+∞
n
x X
— Soit x ∈] − 1, 1[ , on a an ∼ |an xn | et la série an xn converge absolument car elle est de
1 − xn n→+∞
n>1
X xn
rayon 1. Donc, par la critère de comparaison des séries à termes positifs, an converge absolument.
1 − xn
n>1
— On définit la suite (an ) par
a2n = 0
1
a2n+1 =
(2n + 1)2
X X 1 X xn
La série lacunaire an xn = 2
x2n+1 est de rayon de convergence 1 et la série an
(2n + 1) 1 − xn
n>1 n>0 n>1
X −1
converge pour x0 = −1 car converge
2(2n + 1)2
n>0
INP-M1-2019
xn bn bn
Q5. Soit b ∈ [0, 1[ et x ∈ [−b, b], on a: an n
6 |an | n
. D’autre part |an | ∼ |an | bn et la
1−x 1−b 1 − bn n→+∞
X X xn
série an bn converge absolument car elle est de rayon 1. Donc la série de fonctions an converge
1 − xn
n>1 n>1
normalement, puis uniformément, sur le segment [−b, b]
+∞
X xn
Q6. On pose, pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = an
n=1
1 − xn
xn
Continuité: Pour n ∈ N∗ , on pose fn : x ∈ ]−1, 1[ 7−→ an
1 − xn
∗
— Pour tout n ∈ N , l’application fn est continue sur ]−1, 1[
X
— Soit [−b, b] ⊂ ]−1, 1[. D’après la question Q5, la série fn converge uniformément sur [−b, b]
n>1
nxn−1
∀x ∈ ]−1, 1[ , fn0 (x) = an 2
(1 − xn )
nbn−1 X
D’autre part |an | 2 ∼ n |an | bn et la série dérivée nan bn converge absolument car elle
(1 − bn ) n→+∞ n>1
X X nxn−1
est de même rayon que an bn . Donc la série de fonctions an 2 converge normalement,
n>1 n>1
(1 − xn )
puis uniformément, sur le segment [−b, b].
Par le théorème de dérivation terme à terme la fonction f est de classe C 1 sur l’intervalle ] − 1, 1[.
+∞
X nxn−1
∀x ∈ ]−1, 1[ , f 0 (x) = an 2
n=1 (1 − xn )
En particulier f 0 (0) = a1
Q7. Expression sous forme de série entière
On note A = N ∗ × N∗ .
— Soit n ∈ N∗ l’élément (1, n) ∈ In , donc In 6= ∅
— Soit m, n ∈ N∗ tels que m 6= n. Si (p, q) ∈ In ∩ Im , alors n = pq = m, donc m = n. Absurde
[
— Pour tout n ∈ N∗ , on a In ⊂ A, donc In ⊂ A. Inversement si (p, q) ∈ A, on pose n = pq, donc il existe
n∈N∗
[ [
∗
n ∈ N tel que (p, q) ∈ In , ainsi A ⊂ In . D’où In = A
n∈N∗ n∈N∗
On conclut que (In )n∈N∗ est une partition de A. Alors par le théorème de sommation par paquets
!
+∞ X
X +∞ X +∞
X X
un,p = un,p = uk,p
n=1 p=1 (n,p)∈A n=1 (k,p)∈In
On montre que pour tout x ∈] − 1, 1[ , la famille (an xnp )(n,p)∈A est sommable.
INP-M1-2019
X
— Soit n ∈ N∗ , la série géométrique |an | |xnp | de raison |xn | ∈ [0, 1[ est convergente de somme
p>1
+∞ n
X |x|
|an | |xnp | = |an | n
p=1
1 − |x|
n
|x| n
X
— On a |an | n ∼ |an | |x| et la série an xn converge absolument car elle est de rayon 1. Donc
1 − |x| n→+∞
n>1
n
X |x|
|an | n converge.
1 − |x|
n>1
Donc par le théorème de Fubini, la famille la famille (an xnp )(n,p)∈A est sommable
— Déduction:
+∞ +∞ X
+∞
X xn X X
an = an xnp = an xnp
n=1
1 − xn n=1 p=1 (n,p)∈A
+∞
X X
= ak xkp
n=1 (k,p)∈In
+∞
X X
= ak xn
n=1 (k,p)∈In
+∞ +∞
X X X xn X X
Mais ak = ak , donc an n
= bn xn où bn = ak
n=1
1−x n=1
(k,p)∈In k|n k|n
X +∞
X
Où bn = 1 = dn . Ainsi f (x) = dn xn
k|n n=1
Q9. Dans cette question, pour n > 1, an = ϕ(n) où ϕ(n) est le nombre d’entiers naturels premiers avec n et inférieurs
à n.
X X X
— Soit n ∈ N∗ , on a 1 6 ϕ(n) 6 n, donc Rc nxn 6 Rc an xn 6 Rc xn .
n>1 n>1 n>1
X X X
Or Rc nxn = Rc nxn = 1, donc Rc an xn = 1
n>1 n>1 n>1
— L’ensemble des diviseurs entiers de 12 est D12 = {1, 2, 3, 4, 6, 12} et par définition
ϕ(1) = ϕ(2) = 1
ϕ(3) = ϕ(4) = ϕ(6) = 2
ϕ(12) = 4
X
On a bien ϕ(d) = 12
d|12
— Soit x ∈] − 1, 1[, d’après la question Q7, on a
+∞ +∞ X +∞
X xn X
n
X
ϕ(n) = ϕ(d)x = nxn
n=1
1 − xn n=1 n=1
d|n
INP-M1-2019
+∞ +∞
X X x x
Or nxn = x nxn−1 = 2
, alors f (x) =
n=1 n=1
(1 − x) (1 − x)2
Q10. La fonction ln(1 + x) est développable en série entière sur ] − 1, 1[ et on a :
+∞
X (−1)n−1 n
∀x ∈] − 1, 1[, ln(1 + x) = x
n=1
n
X (−1)n−1
— La série xn converge simplement sur [0, 1[
n
n>1
(−1)n−1 n (−1)n−1
— Pour tout n ∈ N∗ , on a x −−−−−→ ∈R
n n→+∞ n
Par le théorème de la double limite
+∞ +∞
X (−1)n−1 n X (−1)n−1
ln(2) = lim x =
x→1−
n=1
n n=1
n
+∞
X (−1)n
Soit = − ln(2)
n=1
n
Q11. Soit b ∈ [0, 1[ et x ∈ [−b, b] \ {0}.
xn−1 bn−1 bn−1 X
— On a: an 6 |an | . D’autre part |an | ∼ |an | bn−1 et la série an bn−1 converge
1 − xn 1 − bn 1 − bn n→+∞
n>1
X xn−1
absolument car elle est de rayon 1. Donc la série de fonctions an converge normalement, puis
1 − xn
n>1
uniformément, sur [−b, b] \ {0}
(
∗ xn−1 a1 si n = 1
— Pour tout n ∈ N , on a an −−−−−→ . Par le théorème de la double limite
1 − xn n→+∞ 0 si n > 1
+∞
f (x) X xn−1
lim = lim an = a1 = −1
x→0 x x→0
n=1
1 − xn
Donc f (x) ∼ −x
x→0
— On conclut que f est dérivable en 0 et f 0 (0) = −1
+∞
X xn
Q12. Pour tout x ∈ [0, 1[, on a (1 − x) f (x) = (1 − x) (−1)n .
n=1
1 − xn
— Soit n > 1 et x ∈ [0, 1[ , on a
xn+1 xn xn (x − 1)
− = 60
1 − xn+1 1 − xn (1 − xn+1 ) (1 − xn )
xn X xn
et n
−−−−−→ 0. Donc la série (−1)n (1 − x) est alternée vérifiant le critère spécial des séries
1 − x n→+∞ 1 − xn
n>1
alternées, alors elle converge
INP-M1-2019
xn+1
En introduisant l’application ψn définie sur [0, 1[, par ψn (x) = n . Une telle fonction est de classe C 1 ,
X
k
x
k=0
par les théorèmes généraux, et ∀x ∈ [0, 1[:
n
X n
X
(n + 1)xn xk − xn+1 kxk−1
k=0 k=1
ψn0 (x) = !2
n
X
xk
k=0
n
X
(n + 1)xn + (n + 1 − k)xn+k
k=1
= !2 >0
n
X
xk
k=0
1
Donc ψn est croissante sur [0, 1[, avec ψn (0) = 0 et lim− ψn (x) = , on gagne
x→1 n+1
+∞
X xn 1
(−1)n (1 − x) 6
1 − xn n+1
k=n+1
1
La suite est de réels positifs, indépendante de x, et de limite nulle, donc la suite de fonctions
n+1 n>1
X xn
des restes de la série (−1)n (1 − x) converge uniformément vers 0̃
1 − xn
n>1
xn n x
n
(−1)n
— Pour tout n ∈ N∗ , on a (−1)n (1 − x) = (−1) −
− −−−→ ∈ R.
1 − xn n−1
X n→+∞ n
k
x
k=0
Par le théorème de la double limite
+∞
X (−1)n
lim− (1 − x)f (x) = = − ln(2)
x→1
n=1
n
− ln 2
Ainsi au voisinage de 1, f (x) ∼ .
1−x
EXERCICE I
2
+∞
X 1 π t e −t
On admet que 2
= et on pose, pour t ∈]0, +∞[, f (t ) = .
n=1 n 6 1 − e −t
1) Justifier que la fonction f est intégrable sur ]0, +∞[ puis, Z +∞à l’aide d’un
t
théorème d’intégration terme à terme, calculer l’intégrale t −1
dt.
0 e
EXERCICE II
Si X est une variable aléatoire à valeurs dans N de loi de probabilité donnée
par : ∀n ∈ N, p n = P (X = n), la fonction génératrice de X est G X (t ) = E (t X ) =
+∞
pn t n .
X
n=0
2) Démontrer que l’intervalle ]−1, 1[ est inclus dans l’ensemble de définition
de la fonction G X .
Soient X 1 et X 2 deux variables aléatoires indépendantes à valeurs dans N.
On pose S = X 1 +X 2 , démontrer que pour tout t ∈]−1, 1[, G S (t ) = G X 1 (t )G X 2 (t )
par deux méthodes : l’une utilisant le produit de Cauchy de deux séries en-
tières et l’autre utilisant uniquement la définition : G X (t ) = E (t X ).
On généralise ce résultat, que l’on pourra utiliser dans la question sui-
vante, à n variables aléatoires mutuellement indépendantes à valeurs dans
N ( on ne demande pas de preuve de cette récurrence).
3) Un sac contient quatre boules : une boule numérotée 0, deux boules nu-
mérotées 1 et une boules numérotée 2.
On effectue n tirages d’une boule avec remise et on note S n la somme des
numéros tirés.
déterminer pour tout t ∈] − 1, 1[, G S n (t ) et en déduire la loi de S n .
PROBLEME
X xn
Dans ce sujet une série de fonctions L a est une séries de fonctions an n
Xn≥1 n1 − x
où (a n )n≥1 est une suite de nombres réels telle que la série entières a n x soit
n≥1
de rayon 1.
Partie I : Propriétés
X xn
Soit une une séries de fonctions L a : an
n≥1 1 − xn
4) Si x ∈] − 1, 1[, donner un équivalent de 1 − x n pour n au voisinage de +∞.
X xn
Démontrer que pour tout x ∈] − 1, 1[, la série an converge abso-
n≥1 1 − xn
lument.
Remarque : la série peut parfois converger en dehors de l’intervalle ]−1, 1[.
Donner un exemple de suite (a n )n≥1 telle que L a converge en au mois un
x 0 n’appartient pas à l’intervalle ] − 1, 1[.
1
xn X
5) Démontrer que la série de fonctions an
converge uniformément
n≥1 1 − xn
sur tout segment [−b, b] inclus dans l’intervalle ] − 1, 1[.
+∞
X xn
6) On pose pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = an .
n=1 1 − xn
Justifier que la fonction f est continue sur ] − 1, 1[ et démontrer ensuite
que la fonction f est de classe C 1 sur l’intervalle ] − 1, 1[. Donner la valeur
de f 0 (0).
7) Expression sous forme de série entière
On note A = N∗ × N∗ .
Lorsque (u n,p )(n,p)∈A est une famille sommable de nombres réels, justifier
que
à ! à !
+∞
X +∞
X +∞
X X
u n,p = u k,p , où I n = {(k, p) ∈ A, kp = n}
n=1 p=1 n=1 (k,p)∈I n
2
f (x)
En utilisant le théorème de la double limite, calculer lim et donner
x→0 x
un équivalent de f (x) au voisinage de 0. Retrouver le dernier résultat de la
question Q6.
− ln(2)
12) Démontrer qu’au voisinage de 1, f (x) ∼ .
1−x
1−x 1
On pourra remarquer que pour x ∈] − 1, 1[, n
= .
1−x 1 + x + x + ... + x n−1
2
3
Un corrigé du concours CCP 2019 maths1 - 30 / 4 /2019
EXERCICE I
∈ N, |p n t n | ≤ p n , or la série
X
2) Soit t ∈] − 1, 1[, alors ∀nX p n converge de
somme 1, donc la série p n t n converge absolument donc convergente.
alors t ∈ D G X , donc ] − 1, 1[⊂ D G X .
Soit t ∈] − 1, 1[, alors G S (t ) = E (t X 1 +X 2 ) = E (t X 1 t X 2 ) = E (t X 1 )E (t X 2 ) car les
variables X 1 et X 2 sont indépendantes donc les variables t X 1 et t X 2 sont
indépendantes aussi.
Donc G S (t ) = G X 1 (t )G X 2 (t ).
Autre méthode :
+∞
G S (t ) = E (t X 1 +X 2 ) = t s P (X 1 + X 2 = s) par la propriété de transfert.
X
s=0
+∞
ts
X X
Alors G S (t ) = P (X 1 = n)P (X 2 = m) Car ces variables X 1 et X 2
s=0 n+m=s
sont indépendantes,
+∞
X X n
alors : G S (t ) = t P (X 1 = n)t m P (X 2 = m)
s=0 n+m=s
4
t n P (X 1 = n) et t m P (X 2 = m) ont un rayon de
X X
Les séries entières
n≥0 m≥0
convergence au mois égal à 1, par application du théorème produit de
cauchy de deux séries entières, il en résulte :
+∞
X n +∞
X n
G S (t ) = t P (X 1 = n) t P (X 2 = n) = G X 1 (t )G X 2 (t ).
n=0 n=0
3) On peut écrire ici S n = X 1 +X 2 +....+X n où chaque X i représente la variable
aléatoire égal au numéro tirée pendant le i-ème tirage. Ces variables sont
indépendantes car le tirage est avec remise, et les variables sont tous à
valeurs dans {0, 1, 2},
Soit i ∈ {1, ..., n} et t ∈] − 1, 1[, alors G X i (t ) = t 0 p 0 + t 1 p 1 + t 2 p 2
1 2 1 1
On a p 0 = , p 1 = = et p 2 = , par application de ce qui précède :
4 4 2 4
2 ¸n
à !
¤n
·
1 t t 1 2n 1 2n
2n
tk.
£ X
G S n (t ) = G X 1 (t ) = + + = n (t + 1) = n k
4 2 4 4 k=0 4
2n
P (S n = k)t k et avec S n (Ω) = {0, 1, ..., (2n)}.
X
Mais G S n (t ) =
k=0
à !
1 2n
Alors ∀k ∈ {0, 1, ..., 2n}, P (S n = k) = n ainsi la loi de S n .
4 k
PROBLEME
5
Soit b ∈ [0, 1[, alors par le même raisonnement fait en Q)5 ∀x ∈ [−b, b]; | f n0 (x)| ≤
|na n |b n−1 X na n b n−1 na n b n−1
, comme la série converge car un équivalent à
(1 − b n )2 (1 − b n )2 (1 − b n )2
n−1
et que le rayon de convergence de a n x n est
X
quand n → +∞X est na n b
n
égal à celui de na n x .
X 0
Donc la série f n converge
X normalement donc uniformément sur tout
[−b, b] ⊂]−1, 1[ et la série f n déjà converge simplement sur ]−1, 1[, alors
+∞ nx n−1
f est de classe C 1 sur ] − 1, 1[ et ∀x ∈] − 1, 1[, f 0 (x) =
X
an .
n=1 (1 − x n )2
Alors f 0 (0) = a 1 .
7) • Tout revient à montrer que (I n )n∈N∗ forment une partition de A.
[
Il est évident que chaque I n ⊂ A, donc I n ⊂ A.
n∈N∗
[ [
Soit (k, p) ∈ A, il est clair que (k, p) ∈ I kp ⊂ I n , alors I n = A.
n∈N∗ n∈N∗
\
Si on suppose que ∃(k, p) ∈ I n I m , alors kp = n = m, donc I n = I m , donc
(I n )n∈N∗ forment une partition de A.
La famille (u n,p )(n,p)∈A est sommable, par le théorème de sommation par
paquets on a :
à ! à !
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
u n,p = u k,p
n=1 p=1 n=1 (k,p)∈I n
6
9) Ici ∀n ∈ N∗ , a n = ϕ(n) = Card{k ∈ [[1, n]] / kX
∧ n = 1}. Donc ∀n ∈ N∗ , 1 ≤
a n ≤ n, par comparaison le rayon de la série a n x n est 1.
On a les diviseurs de 12 sont 1, 2, 3, 4, 6 et 12, or ϕ(1) = 1, ϕ(2) = 1, ϕ(3) = 2,
ϕ(4) = 2, ϕ(6) = 2 et ϕ(12) = 4 l’égalité est donc vraie pour n = 12.
+∞ xn +∞
ϕ(n) bn x n ,
X X
Soit x ∈]−1, 1[. Par application de la question 7), n
=
n=1 1 − x n=1
+∞ xn +∞
n
+∞
ϕ(d ) = n, alors ϕ(n) nx n .
X X X X
avec ici b n = n
= bn x =
d /n n=1 1 − x n=1 n=1
1 +∞
X n +∞ x
nx n =
X
Or ∀x ∈] − 1, 1[, = x , en dérivant on obtient .
1 − x n=0 n=1 (1 − x)2
+∞ xn x
ϕ(n)
X
Alors ∀x ∈] − 1, 1[, n
= c’est ce qui est demandée.
n=1 1 − x (1 − x)2
+∞ xn
(−1)n
X
10) On a ∀x ∈ [0, 1[, − ln(1 + x) = .
n=1 n
x n (−1)n
1 est dans l’adhérence de [0, 1[, pour tout n ∈ N∗ , lim− (−1)n = ∈
x→1 n n
n
x xn
R, pour x ∈ [0, 1[ la série (−1)n
X
est une série alternée qui vérifie lim =
n≥1 n n→+∞ n
µ n¶
x
0 et la suite est décroissante, alors par CSSA :
n n
¯ ¯
k¯
∗ ¯
¯ +∞
kx ¯ x n+1 1 1
∀n ∈ N , ¯
X
(−1) ¯≤ ≤ or lim = 0, la conver-
¯k=n+1 k ¯ n +1 n +1 n→+∞ n + 1
xn
(−1)n
X
gence de la série de fonctions est uniforme, le théorème de la
n≥1 n
X (−1)n
+∞
double limite s’applique et on a − ln 2 = .
n=1 n
11) Soit a ∈]0, 1[. On a ∀x ¯∈ [−a, a], ∀n ¯∈ N∗ 0 < 1 − a n ≤ 1 − x n , donc :
¯ x k−1 ¯¯ a k−1
∀x ∈ [−a, a], ∀k ∈ N∗ ¯(−1)k ≤ .
¯
1 − xk ¯ 1 − ak
¯
¯
X a k−1 a k−1
a k−1 et la série a k−1
X
Or la série k
converge car ∼
k≥1 1 − a 1 − ak k→+∞
k−1
k x
X
converge, la convergence de (−1) est donc uniforme sur [−a, a].
k≥1 1 − xk
x k−1
½
k −1 si k = 1
De plus lim (−1) =
x→0 1 − xk0 si k 6= 1
le théorème de la double limite s’applique et on a :
f (x) +∞ x n−1
(−1)n
X
lim = lim = −1
x→0 x x→0 n=1 1 − xn
7
f (x) f (x) − f (0)
On a f (0) = 0, donc = , alors f 0 (0) = −1 = a 1 c’est ce qu’on
x x −0
a trouver à la question 6).
+∞ x n−1
12) Toujours a n = (−1)n et f (x) = (−1)n
X
n=1 1 − xn
+∞ (1 − x) +∞ x n−1
(−1)n x n−1 n
X X
Donc (1 − x) f (x) = = (−1) .
n=1 1 − x n n=1 1 + x + x 2 + ... + x n−1
x n−1
Soit ∀n ∈ N∗ ; g n (x) = (−1)n .
1 + x + x 2 + ... + x n−1
le 1 est dans l’adhérence de [0, 1[,
(−1)n
∀n ∈ N∗ , lim− g n (x) = ,
x→1 n
Soient x ∈ [0, 1[ et k ∈ [[0, (n − 1)]], on a x n−1 ≤ x k :
Donc nx n−1 ≤ 1 + x + x 2 + ... + x n−1 ,
x n−1 1
Alors ∀x ∈]0, 1[; ∀n ∈ N∗ ; |g n (x)| ≤ n−1
≤ .
nx µ n ¶
n−1 1
Soit x ∈]0, 1[. Les deux suites (x )n∈N∗ et sont
1 + x + x 2 + ... + x n−1 n∈N∗
décroissantes et elles sont positives, donc la suite (|g n (x)|)n∈N∗ est décrois-
sante comme
¯ elle est¯ positive et tend vers 0, le CSSA s’applique et on a
¯ +∞ ¯ 1
∀n ∈ N; ¯
X
g k (x)¯ ≤ |g n+1 (x)| ≤ −→ 0.
¯ ¯
¯k=n+1 ¯ n + 1 n→+∞
X
Alors la série de fonctions g n converge uniformément sur ]0, 1[, le théo-
n≥1
rème de la double limite s’applique et on a ;
+∞
X X (−1)n
+∞
lim− (1 − x) f (x) = lim− g n (x) = = − ln 2 d’après la question
x→1 n=1 x→1 n=1 n
10).
− ln 2
Alors (1 − x) f (x) ∼ − − ln 2, qui s’écrit f (x) ∼ − .
x→1 x→1 (1 − x)
8
E3A PSI 2018 mathématiques 2
—
Durée 3 h
y 0 − ay + f = 0 (Eaf )
Partie 1
1. Étude de l’équation (Eaf ).
1.1. Soient f ∈ E et z ∈ E1 .
Montrer que z est solution de (Eaf ) si et seulement s’il existe K ∈ R tel que :
Z x
ax −at
∀ x ∈ I, z(x) = e K− e f (t) dt
1
1.2. Prouver que s’il existe une solution de (Eaf ) qui soit bornée sur I, alors celle-ci est unique.
Z +∞
1.3. Vérifier que l’intégrale e−at f (t) dt est convergente.
1
Z +∞
1.4. Démontrer que la fonction F : x ∈ I 7→ e ax
e−at f (t) dt est l’unique solution de (Eaf ) bornée sur I.
1
On définit ainsi une application Ua de E dans E qui à toute fonction f de E associe la fonction F = Ua (f ) ainsi
obtenue.
2. Étude de quelques propriétés de Ua .
2.1. Expliciter Ua (f ) lorsque f est la fonction constante égale à 1.
2.2. Vérifier que Ua est un endomorphisme de E .
2.3. a. L’endomorphisme Ua est-il injectif ?
b. Montrer que pour tout f élément de E , Ua (f ) ∈ E1 .
c. L’endomorphisme Ua est-il surjectif ?
2.4. On suppose dans cette question et uniquement dans cette question que a = 1.
Montrer que le sous-espace de E : F = Vect(sin, cos) est stable par U1 . En donner une base B.
Écrire la matrice M de la restriction de U1 à F dans cette base.
Prouver que M = λΩ où λ est un réel positif et Ω une matrice de rotation dont on déterminera l’angle.
3. On revient au cas général.
3.1. Pour r ∈ [0; +∞[ , on note fr la fonction de E définie par : x 7→ e−rx .
Déterminer Ua (fr ).
1
3.2. Soit λ ∈ 0; . Le réel λ est-il valeur propre de l’endomorphisme Ua ?
a
3.3. Étudier la convergence simple de la suite de fonctions (Uan (fr ))n∈N sur I.
1
X
3.4. Étudier la convergence simple de la série de fonctions Uan (fr ) sur I et déterminer sa somme lorsqu’elle
n>0
converge.
4. Prouver que l’on a, pour tout élément f de E :
Z +∞
∀ x ∈ I, Ua (f )(x) = e−at f (x + t) dt
0
5. Pour tout entier naturel k, on note gk la fonction de E définie par : gk (x) = e−x xk et on note Gk = Ua (gk ).
Pour tout entier naturel p, on note Fp = Vect(g0 , . . . , gp ).
5.1. Donner une base Bp de Fp .
5.2. Vérifier que Fp est un sous-espace vectoriel de E stable par Ua .
5.3. Calculer le déterminant de la restriction de Ua à Fp .
6. Prouver que l’on a : ∀ f ∈ E , |Ua (f )| 6 Ua (|f |).
7. Soit f dans E à valeurs positives. En est-il de même pour Ua (f ) ?
8. Soit f dans E décroissante. Prouver que aUa (f ) 6 f puis que Ua (f ) est décroissante.
9. On note :
• H l’ensemble des éléments de E de classe C 1 sur I et tels que f 0 est bornée sur I.
• D l’opérateur de dérivation sur H .
Soit f ∈ H .
9.1. Montrer que l’on a : Ua (f 0 ) − aUa (f ) + f = 0.
9.2. En déduire que Ua et D commutent dans H .
+∞
(t − x)n −at
Z
10. Soit f ∈ E . Vérifier que pour tout entier naturel n, Uan+1 (f ) est la fonction x 7→ eax e f (t) dt.
x n!
On pourra procéder par intégration par parties.
11. Soit f ∈ E . On suppose dans cette question et uniquement dans cette question que a > 1.
+∞
(t − x)n
X
−at
11.1. Soient x ∈ I et t un réel supérieur ou égal à x. Calculer e f (t) .
n!
n=0
X
11.2. Démontrer que la série de fonctions Ua (f ) est simplement convergente sur I. On notera S sa somme.
n>1
Z +∞
On pourra utiliser sans démonstration le résultat valable pour tout entier naturel n : un e−u du = n!
0
11.3. Démontrer qu’il existe un réel b > 0 tel que S = Ub (f ).
Partie 2
On admettra que :
Z +∞
si u et v sont deux fonctions continues sur I à valeurs réelles tels que v est à valeurs positives et v(t) dt
1
converge
Z +∞ Z +∞
si u = o (v), alors u(t) dt = o v(t) dt
+∞ x x→+∞ x
1. Soient f et g dans E avec g à valeurs positives et f = o (g). Montrer que Ua (f ) = o (Ua (g)).
+∞ +∞
2. Soient f et g dans E , g à valeurs positives telles que f ∼ g. Montrer que Ua (f ) ∼ Ua (g).
+∞ +∞
3. Soit f ∈ E admettant une limite finie en +∞. Montrer que Ua (f ) admet aussi une limite finie en +∞.
On pourra commencer par étudier le cas où lim f (x) = 0
x→+∞
2
4. Pour tout réel strictement positif ω, on note pour toute la suite du problème, hω la fonction de E qui à t ∈ I
1
associe ω et Hω = Ua (hω ).
t
hω (x) ω
4.1. Montrer que l’on a pour tout x ∈ I : Hω (x) = − Hω+1 (x).
a a
hω (x)
4.2. En déduire que : Hω (x) ∼ .
x→+∞ a
Z x −at +∞
e X ak
5. 5.1. Montrer que pour tout x ∈ I : dt = ln x + (−1)k (xk − 1).
1 t k · k!
k=1
+∞
!
ak +∞
e−at
X Z
ax k
5.2. En déduire que l’on a : H1 (x) = e − ln x − (−1) (xk − 1) + dt .
k · k! 1 t
k=1
Partie 3
On reprend les fonctions fr définies à la question 3.1 de la partie 1 avec maintenant r > 0.
Z +∞
1. Montrer que l’intégrale Ua (fr )(t) dt converge.
1
Z +∞
2. Pour les fonctions hω définies à la question 4 de la partie 2, l’intégrale Hω (t) dt est-elle convergente ?
1
Z +∞
3. Soit f ∈ E , à valeurs positives et telle que f (t) dt converge.
Z x 1 Z x
On note ϕ : x ∈ I 7→ f (t) dt, F = Ua (f ) et Φ : x ∈ I 7→ F (t) dt.
1 1
3.1. Vérifier que l’on a pour tout x ∈ I : Φ0 (x) − aΦ(x) + ϕ(x) − F (1) = 0.
3.2. Prouver que ϕ ∈ E .
Z +∞
3.3. En déduire que l’intégrale F (t) dt converge.
1
3
147
Durée 3 h
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé,
d’une part il le signale au chef de salle, d’autre part il le signale sur sa copie et poursuit sa
composition en indiquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
L'usage de
AVERTISSEMENT
Il est interdit aux candidats de signer leur composition ou d’y mettre un signe quelconque pouvant indiquer sa provenance.
I [1, +∞[
E R I E1 = C 1 (I, R) R
1
C I
V E V0 = E n Vn =V
� ◦ ��
... ◦ V�
n
a
f E I
y′ − a y + f = 0 (Eaf )
Saf I
(Eaf )
f ∈E z ∈ E1
( ∫ x )
−at
z (Eaf ) K∈R ∀ x ∈ I z(x) = ax
K− f (t) t
1
(Eaf ) I
∫ +∞
−at
f (t) t
1
∫ +∞
ax −at
F : x ∈ I �→ f (t) t (Eaf ) I
x
Ua E E f E F = Ua (f )
Ua
Ua (f ) f
Ua E
Ua
f E Ua (f ) ∈ E1
Ua
a=1
E F = (sin, cos) U1 B
M U1 F
M = λΩ λ Ω
−rx
r ∈ [0, +∞[ fr E x �→
Ua (fr )
] ]
1
λ ∈ 0, λ Ua
a
f E
∫ +∞
−at
∀ x ∈ I, Ua (f )(x) = f (x + t) t
0
−x
k gk E gk (x) = xk Gk = Ua (gk )
p Fp = (g0 , ..., gp )
Bp Fp
Fp E Ua
Ua Fp
∀ f ∈ E | Ua (f ) | Ua ( |f | )
f E Ua (f )
f E a Ua (f ) f Ua (f )
•H E C1 I f′ I
•D H
f ∈H
Ua (f ′ ) − a Ua (f ) + f = 0
Ua D H
∫ +∞
(t − x)n −at
f ∈E n Uan+1 (f ) x → ax
f (t) t
x n!
f ∈E a>1
+∞ (
∑ )
(t − x)n −at
x∈I t x f (t)
n=0
n!
∑
Uan (f ) I S
n1
∫ +∞
−u
n un u = n!
0
b>0 S = Ub (f )
f g E g f ∼ g Ua (f ) ∼ Ua (g)
+∞ +∞
f ∈E +∞ Ua (f ) +∞
lim f (x) = 0
x→+∞
1
ω hω E t∈I
tω
Hω = Ua (hω )
hω (x) ω
x∈I Hω (x) = − Hω+1 (x)
a a
hω (x)
Hω (x) ∼
x→+∞ a
∫ x −at +∞
∑ ak
x∈I t = ln x + (−1)k (xk − 1)
1 t k.k!
k=1
( +∞ ∫ )
∑ ak +∞ −at
k
H1 (x) = ax
− ln x − (−1) (xk − 1) + t
k.k! 1 t
k=1
fr r>0
∫ +∞
Ua (fr )(t) t
1
∫ +∞
φ∈E
∫ +∞
F (t) t
1
f ∈E I
Ua (f ) I
E3A PSI 2018 mathématiques 2
—
corrigé
Partie 1
Dans toute cette partie, on pose, pour tout a ∈ R, fa : x 7→ e−ax (notation introduite en 3.1 du sujet).
1.1. En multipliant (Eaf ) par fa , et puisque fa0 = −afa , on a :
1
R +∞ R +∞
U1 (cos)(x) + i U1 (sin)(x) = ex x e−t cos(t) dt + i ex x e−t sin(t) dt
R +∞ R +∞
= ex x e−t eit dt = ex x e(i−1)t dt
(i−1)t +∞ (i−1)x eix
= ex e i−1 x = ex e 1−i = 1−i = 12 eix (1 + i)
1 i
= 2 (cos(x) − sin(x)) + 2 (cos(x) + sin(x))
On en déduit par unicité des écritures algébriques des nombres complexes que U1 (cos) = 21 (cos − sin) et
U1 (sin) = 21 (cos + sin). D’où le résultat voulu.
Méthode 2. Par intégrations par parties dans lesquelles tous les termes convergent, on a pour x ∈ I :
+∞ R +∞
∗ U1 (sin)(x) = ex − e−t sin(t) x + x e−t cos(t) dt = sin(x) + U1 (cos)(x), et de même,
4. Soit x ∈ I. Le changement de variable u = t − x est valide dans l’intégrale définissant Ua (f )(x) puisque la
fonction affine t 7→ t − x réalise une bijection de classe C 1 de ]x; +∞[ sur ]0; +∞[ , et donne :
R +∞ R +∞ R +∞
Ua (f )(x) = eax x e−at f (t) dt = eax 0 e−a(x+u) f (x + u) du = 0 e−au f (x + u) du.
C’est le résultat voulu (en remplaçant u par t).
, gp ) est libre. Si (λ0 , . . . , λp ) ∈PRp+1 est tel que pk=0 λk gk = 0 (fonction
5.1. Montrons que la famille Bp = (g0 , . . . P
P
nulle sur I),
Ppalors pour tout x ∈ I, pk=0 λk xk e−x = 0, et donc pk=0 λk xk = 0 puisque e−x 6= 0. Ainsi le
k
polynôme k=0 λk X admet une infinité de racines (car I = [1; +∞[ est infini), donc c’est le polynôme nul, i.e.
λ0 = λ1 = · · · = λp = 0.
Ainsi Bp est libre, et comme elle engendre Fp par définition, c’en est une base.
5.2. Comme en 2.4, pour montrer que Fp = Vect(g0 , . . . , gp ) est stable par Ua , il suffit, vu la linéarité de Ua , de
montrer que pour tout k ∈ [[0; p]], Ua (gk ) ∈ Fp . Or pour tout x ∈ I, on a par la formule de 4 :
R +∞ R +∞
Ua (gk )(x) = 0 e−at gk (x + t) dt = 0 e−at e−(x+t) (x + t)k dt
R +∞
= e−x 0 e−(a+1)t ki=0 ki xi tk−i dt par la formule du binôme,
P
Pk −x i k
R +∞ −(a+1)t k−i
= i=0 e x i 0 e t dt par linéarité de l’intégrale.
2
R +∞
Autrement dit, Ua (gk ) = ki=0 λi,k gi où λi,k = ki 0 e−(a+1)t tk−i dt.
P
Ainsi pour tout k ∈ [[0; p]], Ua (gk ) ∈ Fp = Vect(g0 , . . . , gp ), donc Fp est stable par Ua .
5.3. Les calculs faits en 5.2 montrent que la matrice, dans la base (g0 , . . . , gp ), de l’endomorphisme de Fp induit
R +∞
par Ua , est triangulaire supérieure, et a pour coefficients diagonaux les λk,k = 0 e−(a+1)t dt = a+1 1
, pour
Qp 1
k ∈ [[0; p]]. Son déterminant, qui est le déterminant demandé, est donc k=0 λk,k = (a+1)p+1 .
6. Pour tout f ∈ E , on a |f | ∈ E , de sorte que URa (f ) et Ua (|f |) sont bien définis. Et par croissance de l’intégrale,
+∞ R +∞
on a alors, pour tout x ∈ I, |Ua (f )(x)| = |eax x e−at f (t) dt| 6 eax x e−at |f (t)| dt = Ua (|f |)(x).
Donc |Ua (f )| 6 Ua (|f |).
7. Si f est positive, alors de façon évidente au vu des formules définissant Ua (f ) en 1.4 ou en 4, on a par positivité
de l’intégrale, ∀ x ∈ I, Ua (f )(x) > 0. Donc si f est positive, il en est de même pour Ua (f ).
8. On suppose f décroissante.
• Alors pour tous x ∈ I et t > 0, on a f (x + t) 6 f (x), donc e−at f (x + t) 6 e−at f (x), et donc par croissance de
R +∞
l’intégrale avec la formule vue en 4, Ua (f )(x) 6 f (x) 0 e−at dt = f (x) a .
Puisque a > 0, on a donc ∀ x ∈ I, aUa (f )(x) 6 f (x), i.e. aUa (f ) 6 f .
• Par définition, Ua (f ) est une solution de (Eaf ), donc Ua (f )0 − aUa (f ) + f = 0. Ainsi Ua (f )0 = aUa (f ) − f 6 0
par le point précédent, donc Ua (f ) est décroissante.
9.1. L’hypothèse f ∈ H implique f 0 ∈ E , de sorte que Ua (f 0 ) est bien défini.
Alors par intégration par parties dans laquelle tous les termes convergent, on a pour x ∈ I :
R +∞ +∞ R +∞
Ua (f 0 )(x) = eax x e−at f (t) dt = eax e−at f (t) x + aeax x e−at f (t) dt = −f (x) + aUa (f )(x).
Ainsi Ua (f 0 ) − aUa (f ) + f = 0.
9.2. Comme Ua (f ) est une solution de (Eaf ), on a aussi Ua (f )0 − aUa (f ) + f = 0, et donc vu 9.1, Ua (f )0 = Ua (f 0 ).
Autrement dit, ∀ f ∈ H , D ◦ Ua (f ) = Ua ◦ D(f ), i.e. Ua et D commutent dans H .
R +∞ n
10. On va montrer par récurrence la propriété Pn : ∀ f ∈ E , ∀ x ∈ I, Uan+1 (f )(x) = eax x (t−x) n! e
−at f (t) dt.
Or la fonction g : t 7→ e−at Ua (f )(t) est de classe C 1 sur I et admet pour dérivée g 0 : t 7→ −e−at f (t) puisque
Ua (f ) est solution de (Eaf ) (cf. calculs faits en 1.1).
Une intégration par parties donne alors, sous réserve de convergence de l’un des deux termes de droite :
R +∞ (t−x)n −at n+1
−at U (f )(t) +∞ + +∞ (t−x)
n+1
Ua (f )(t) dt = (t−x) −at f (t) dt.
R
x n! e (n+1)! e a x x (n+1)! e
Or le terme entre crochets converge vers 0 en +∞ par croissances comparées (car Ua (f ) est bornée), et vaut
0 en 0. On en déduit que la dernière intégrale converge, et on a alors, en multipliant par eax :
R +∞ n+1
Uan+2 (f )(x) = eax x (t−x)
(n+1)! e
−at f (t) dt
qui est le formule voulue au rant n + 1. On a montré que si Pn est vraie, alors Pn+1 l’est aussi.
• On conclut par principe de récurrence que la propriété Pn est vraie pour tout n ∈ N, i.e. que :
R +∞ n
∀ f ∈ E , ∀ n ∈ N, Uan+1 (f ) : x 7→ eax x (t−x) n! e
−at f (t) dt.
P (t−x)n
11.1. La série exponentielle n! converge et a pour somme et−x , donc la série proposée converge et a pour somme :
P+∞ (t−x)n −at
n=0 n! e f (t) = et−x e−at f (t) = e−x e(1−a)t f (t).
11.2. Soit x ∈ I. Il s’agit de montrer que la série n>0 Uan+1 (f )(x) converge et de calculer sa somme S(x).
P
R +∞ n
Vu 10, il s’agit de montrer que la série n>0 x (t−x) −at f (t) dt converge et de calculer sa somme e−ax S(x).
P
n! e
On va pour cela utiliser le théorème d’intégration terme à terme :
n
• Pour tout n ∈ N, la fonction fn : t 7→ (t−x)
n! e
−at f (t) est continue (par morceaux) sur [x; +∞[ .
3
• Soit M un majorant de |f | sur I. Pour tous n ∈ N et t ∈ [x; +∞[ , on a |fn (t)| 6 M n −at , et la fonction
n! t e
n
gn : t 7→ t e −at 1
est intégrable sur [x; +∞[ , puisque dominée en +∞ par t 7→ t2 par croissances comparées.
R +∞ R +∞ n −at R +∞ n −at
Donc fn est intégrable sur [x; +∞[ , et x |fn (t)| dt 6 M n! x t e dt 6 Mn! 0 t e dt.
R +∞ n −at 1
R +∞ n −at 1
R +∞ n −u n!
Or avec l’indication et en posant u = at, 0 t e dt = an 0 (at) e dt = an+1 0 u e du = an+1 .
R +∞ M P 1
On a donc x |fn (t)| dt 6 an+1 . Or la série géométrique an+1
converge puisque a > 1, donc par compa-
R +∞
raison, la série de terme général x |fn (t)| dt converge.
P R +∞ terme à terme s’applique donc et montre que la fonction F est intégrable sur
Le théorème de d’intégration
[x; +∞[ , que la série x fn (t) dt converge, et que :
P+∞ R +∞ R +∞ R +∞
n=0 x fn (t) dt = x F (t) dt = e−x x e(1−a)t f (t) dt.
En multipliant par ea x, on conclut que la série n>0 Uan+1 (f )(x) converge et a pour somme :
P
Partie 2
1. Il est clair que si f1 , f2 et h ∈ C (I, R) sont telles que f1 = o (f2 ) et h ne s’annulant pas, alors hf1 = o (hf2 ).
+∞ +∞
R +∞ −at R +∞ −at
Ainsi si f = o (g), alors fa f = o (fa g) et donc par l’encadré, x e f (t) dt = o x e g(t) dt .
+∞ +∞ x→+∞
En multipliant cette relation par eax , on obtient Ua (f )(x) = o (Ua (g)(x)), qui est le résultat voulu.
x→+∞
2. On rappelle que f1 ∼ f2 ⇐⇒ f1 − f2 = o (f2 ).
+∞ +∞
Ainsi si f ∼ g, alors f − g = o (g), donc par 1, Ua (f − g) = o (Ua (g)).
+∞ +∞ +∞
Or par linéarité de Ua (cf. Partie 1, 2.2), on a Ua (f − g) = Ua (f ) − Ua (g), donc Ua (f ) − Ua (g) = o (Ua (g)),
+∞
ce qui signifie Ua (f ) ∼ Ua (g).
+∞
3. • Cas d’une limite nulle.
Si lim f = 0, i.e. si f = o (1), alors par 1, Ua (f ) = o (Ua (1)).
+∞ +∞ +∞
Or les calculs faits en Partie 1, 2.1 ou 3.1, donnent Ua (1) = a1 , donc Ua (f ) = o ( a1 ), i.e. lim Ua (f ) = 0.
+∞ +∞
• Cas d’une limite non nulle.
Si lim f = ` ∈ R∗ , alors en appliquant le point précédent à f − `, ou la question 2 à l’équivalent f ∼ `, on
+∞ +∞
`
obtient en profitant de la linéarité de Ua , lim Ua (f ) = a.
+∞
1
On a montre dans tous les cas que si f converge en +∞, alors Ua (f ) aussi, avec lim Ua (f ) = a lim f.
+∞ +∞
4.1. Soit ω > 0. Les fonctions hω et h0ω = −ωhω+1 appartiennent à E , donc par intégration par parties dans laquelle
tous les termes convergent (la limite en +∞ du terme entre crochets est nulle par croissances comparées), on a
pour x ∈ I :
R +∞
Hω (x) = eax x e−at hω (t) dt
−at +∞ R +∞
= eax e−a hω (t) x − ωa eax x e−at hω+1 (t) dt
= a1 hω (x) − ωa Hω+1 (x)
qui est l’égalité voulue.
4.2. On a manifestement hω+1 = o (hω ), donc par 1, Hω+1 = o (Hω ).
+∞ +∞
L’égalité de 4.1 donne donc a1 hω = Hω + o (Hω ), i.e. a1 hω ∼ Hω , qui est l’équivalent demandé.
+∞ +∞
R x e−at Rx 1 R x −at R x −at
5.1. Soit x ∈ I. Par linéarité de l’intégrale, 1 t dt = 1 t dt + 1 e t −1 dt = ln(x) + 1 e t −1 dt.
(−at)k e−at −1 (−a)k tk−1
Or pour tout t ∈ R∗ , e−at = +∞ = +∞
P P
k=0 k! , donc t k=1 k! .
k k−1 k k−1
Posons,
P pour tout k ∈ N∗ , gk : t 7→ (−a)k!t . On a manifestement kgk k∞,[1;x] = a xk! , donc la série de fonctions
k>1 gk converge normalement sur [1; x]. On peut donc intervertir somme et intégrale sur le segment [1; x] :
4
Rx e−at −1
R x P+∞ (−a)k tk−1 P+∞ R x (−a)k tk−1 P+∞ (−a)k k
1 t dt = 1 k=1 k! dt = k=1 1 k! dt = k=1 k·k! (x − 1).
Rx e−at P+∞(−a)k k
On a donc bien 1 t dt = ln(x) + k=1 k·k! (x − 1).
R +∞ −at R +∞ e−at
Rx e−at
eax x e t dt = eax
5.2. Immédiat vu 5.1 puisque H1 (x) = 1 t dt − 1 t dt par relation de Chasles.
Partie 3
1
R +∞
1. Par Partie 1, 3.1, Ua (fr ) = a+r fr , donc 1 Ua (fr )(t) dt converge lorsque r > 0 (intégrale de référence).
R +∞ R +∞
2. Par Partie 2, 4.2, on a Hω ∼ a1 hω , donc les deux intégrales 1 Hω (t) dt et 1 hω (t) dt sont de même
+∞
nature (car les fonctions en jeu sont continues et positives sur I = [x; +∞[ ).
R +∞ R +∞
Or 1 hω (t) dt converge ⇐⇒ ω > 1 (intégrale de Riemann), donc 1 Hω (t) dt converge ⇐⇒ ω > 1.
3.1. Par définition, Ua (f ) est une solution de (Eaf ), donc Ua (f )0 − aUa (f ) + f = 0, i.e. avec les notations de cette
question, F 0 − aF + f = 0. En intégrant cette relation entre 1 et x ∈ I, on obtient, puisque Φ0 = F :
F (x) − F (1) − aΦ(x) + ϕ(x) = 0, i.e. Φ0 (x) − F (1) − aΦ(x) + ϕ(x) = 0.
3.2. La fonction ϕ est une primitive de f sur I, R x doncRelle y est continue (même de classe C 1 ). Et puisque f est
+∞
positive, on a pour tout x ∈ I, 0 6 ϕ(x) = 1 f 6 1 f , donc ϕ est bornée sur I. Ainsi, ϕ ∈ E .
Rx
3.3. Par 3.1, on a Φ(x) = 1 F (t) dt = a1 F (x) + ϕ(x) − F (1) .
Or F = Ua (f ) est bornée par construction, et ϕ est bornée par 3.2, donc Φ l’est.
Par ailleurs comme f est positive, F = Ua (f ) l’est aussi par Partie 1, 7, donc Φ est croissante.
Rx
Le théorème de la limite monotone implique alors que Φ(x) = 1 F (t) dt converge quand x → +∞, ce qui est la
R +∞
définition de la convergence de 1 F (t) dt.
R +∞
4. On suppose f intégrable, donc la question 3 s’applique à |f | et montre que l’intégrale 1 Ua (|f |) converge.
R +∞
Or par Partie 1, 6, on a |Ua (f )| 6 Ua (|f |), donc par comparaison, l’intégrale 1 |Ua (f )| converge, autrement
dit Ua (f ) est intégrale sur I.
5
PSI E3A 2 2018
Partie 1
1. 1. Les solutions de l’équation homogène y 0 − ay = 0 sont de la forme x 7→ Keax avec K ∈ R.
De plus, laZ méthode de la variation de la constante permet de démontrer que l’application
x
x 7→ −eax e−at f (t)dt est une solution particulière de l’équation y 0 − ay + f = 0. On en
1
déduit que les solutions de (Eaf ) sur I sont de la forme :
Z x
x 7→ Ke ax
−e ax
e−at f (t)dt, où K ∈ R.
1
donc : ∀x ∈ I, z1 (x) − z2 (x) = eax (K1 − K2 ). Comme eax → +∞ pour a > 0, cette
x→+∞
application ne peut être bornée qu’à la condition que K1 − K2 = 0, c’est-à-dire K1 = K2
et donc z1 = z2 . Ainsi il y a au plus une solution de (Eaf ) bornée sur I.
3. L’application t 7→ e−at f (t) est continue en tant que produit d’applications continues : nous
allons démontrer son intégrabilité par relation de comparaison.
L’application f est bornée sur I ; soit, donc, un réel M > 0 tel que |f | 6 M . Alors :
1
PSI E3A 2 2018
Montrons à présent que F est bornée : comme dans la question précédente, soit M > 0 un
réel tel que |f | 6 M . Alors :
#+∞
e−at
Z +∞ Z +∞ "
M
∀x ∈ I, |F (x)| 6 eax e−at |f (t)|dt 6 M eax e−at dt = M eax = ,
x x −a x
a
M
donc F est bornée (par la constante a
). Ceci démontre le résultat.
2. 1. L’application 1 est bien sûr continue et bornée (par 1), donc 1 ∈ E et Ua (1) existe.
Soit x ∈ I. Alors :
#+∞
e−at
"
Z +∞
1
Ua (1)(x) = eax e−at dt = eax = ,
x −a x
a
(on divise l’égalité Ua (f )(x) = 0 par eax 6= 0). En dérivant cette égalité, on obtient :
∀x ∈ I, −e−ax f (x) = 0.
2
PSI E3A 2 2018
4. Tout d’abord, les applications cos et sin sont continues et bornées (par 1), donc appar-
tiennent à E ; cet ensemble étant stable par combinaison linéaire, F = VectR (cos, sin) est
inclus dans E , et il est donc possible de discuter de l’image par U1 de cet espace vectoriel.
Pour montrer que F = VectR (cos, sin) est stable par U1 , il suffit de vérifier que
Z +∞
U1 (cos) ∈ F et U1 (sin) ∈ F . Pour cela, nous avons besoin de calculer e−t cos(t)dt et
Z +∞ x
−t
e sin(t)dt pour tout x ∈ I. Or, pour tout x ∈ I, on a :
x
" #+∞
Z +∞
−t
Z +∞
−t
Z +∞
(i−1)t e(i−1)t
e cos(t)dt + i e sin(t)dt = e dt =
x x x i−1 x
e(i−1)x
=−
i−1
(−i − 1)e(i−1)x
=−
2
i + 1 −x
= e (cos(x) + i sin(x)).
2
En développant et en identifiant parties réelles et imaginaires, on en déduit, pour tout
x∈I :
Z +∞
−t e−x Z +∞
e−x
e cos(t)dt = (cos(x) − sin(x)) , e−t sin(t)dt = (cos(x) + sin(x)) .
x 2 x 2
On en déduit :
1 1
U1 (cos) = (cos − sin) ∈ F , U1 (sin) = (cos + sin) ∈ F ,
2 2
donc F est bien stable par U1 ; si on note V l’endomorphisme induit ! par U1 sur F , alors
1 1 1
la matrice de V relativement à la base (cos, sin) est M = .
2 −1 1
√ !
2 1 1
Si on note Ω = , alors Ω est la matrice d’une rotation planaire de mesure
2 −1 1
π 1
d’angle − (avec la convention que (cos, sin) est une base directe de F ), et on a M = √ Ω.
4 2
−rx −r
3. 1. Soit r > 0. L’application fr : x 7→ e est continue et bornée sur I (par e par exemple),
donc fr ∈ E et Ua (fr ) existe. Alors :
#+∞
e−(a+r)t e−(a+r)x e−rx
Z +∞ "
ax −(a+r)t ax
∀x ∈ I, Ua (fr )(x) = e e dt = e = eax = ,
x −(a + r) x
a+r a+r
1
donc : Ua (fr ) = a+r fr . Comme fr 6= 0, on a montré que fr est un vecteur propre de Ua
1
pour la valeur propre a+r .
3
PSI E3A 2 2018
i i
2. Soit λ ∈ 0, a1 . Comme λ 6 a1 , on a λ1 > a, et il existe donc r > 0 tel que λ = a+r1
: on
1
prend pour cela r = λ − a > 0. Nous avons démontré dans la question précédente que pour
1
tout r > 0, le réel a+r est valeur propre de Ua : donc λ est valeur propre de Ua .
n
1
3. Soit r > 0. Pour tout n ∈ N, on a Uan (fr ) = a+r
fr d’après la question 3.1. Donc, pour
tout x ∈ I, on a :
n 0 si a + r > 1,
1
Uan (fr )(x) = e−rx −→ e−rx si a + r = 1,
a+r n→+∞
+∞ si a + r < 1,
donc la suite de fonctions (Uan (fr ))n∈N converge simplement sur I si et seulement si a+r > 1 ;
elle converge vers la fonction identiquement nulle si a + r > 1, et vers fr si a + r = 1.
P n
4. Soit r > 0, et soit x ∈ I. À une constante multiplicative non nulle près, la série Ua (fr )(x)
n>0
P 1 n 1
est la série géométrique a+r
;
elle converge donc si et seulement si < 1, c’est-à-
n>0
P n a+r
dire si et seulement si a + r > 1. Donc la série de fonctions Ua (fr ) converge simplement
n>0
sur I si et seulement si a + r > 1 (il y a même convergence normale). Dans ce cas, on a :
+∞ +∞ n
1 1 −rx a + r
Uan (fr )(x) = e−rx = e−rx
X X
∀x ∈ I, 1 = e ,
n=0 n=0 a+r 1 − a+r a+r−1
+∞
a+r
Uan (fr ) =
P
donc : f.
a+r−1 r
n=0
4. ZSoit f ∈ E , et soit x ∈ I. On fait le changement de variable affine u = t − x dans l’intégrale
+∞
e−at f (t)dt. Alors :
x
Z +∞ Z +∞ Z +∞
Ua (f )(x) = eax e−a(u+x) f (u + x)du = e−au f (u + x)du = e−at f (t + x)dt,
0 0 0
d’où le résultat.
5. 1. Il est tentant de proposer (g0 , . . . , gp ) pour base de Fp ; par définition de cet espace vectoriel,
c’en est une famille génératrice. Montrons donc qu’elle est libre : soit (α0 , . . . , αp ) ∈ Rp+1
p
P
tel que αk gk = 0. Alors :
k=0
p
αk xk e−x = 0.
X
∀x ∈ I,
k=0
4
PSI E3A 2 2018
p
Pour tout x ∈ I, le réel x est donc racine du polynôme αk X k ; or I est infini, donc
P
k=0
p
αk X k = 0,
P
ce polynôme admet une infinité de racines et doit être nul, c’est-à-dire :
k=0
ou encore : α0 = · · · = αp = 0. Ceci montre que la famille (g0 , . . . , gp ) est libre en plus
d’engendrer Fp , donc c’est une base de Fp qu’on note désormais Bp .
2. Pour montrer que l’espace vectoriel Fp = VectR (g0 , . . . , gp ) est inclus dans E , il suffit de
montrer que pour tout k ∈ J0, pK on a gk ∈ E . Il est clair que pour tout k ∈ J0, pK,
l’application gk est continue : il reste à montrer qu’elle est bornée sur I.
Soit, donc, k ∈ J0, pK. Notons d’abord que gk −→ 0 par croissances comparées. Alors, par
x→+∞
définition de la limite, il existe x0 ∈ I tel que pour tout x > x0 , on ait |gk (x)| 6 1. De plus,
l’application |gk | étant continue sur le segment [1, x0 ], elle est bornée, disons par un réel m.
En considérant M = max(m, 1), on a : ∀x ∈ I, |gk (t)| 6 M , donc gk est bornée sur I.
(Il est aussi possible d’étudier les variations de gk grâce au signe de gk0 , facile à déterminer
puisque pour tout x ∈ I, on a : gk0 (x) = xk−1 (k − x)e−x . Le maximum de gk est atteint en
k, donc pour tout x ∈ I on a 0 6 gk (x) 6 gk (k) = k k e−k : l’application gk est bornée.)
On a donc bien l’inclusion Fp ⊆ E , et on peut considérer l’action de Ua sur ce sous-espace
vectoriel. Nous allons montrer par récurrence sur k que Ua (gk ) ∈ Fp pour tout k ∈ J0, pK.
(L’idée de procéder par récurrence provient du fait qu’en intégrant par parties, une primitive
de l’exponentielle étant elle-même à peu de choses près, on ramène l’étude de Ua (gk ) à celle
de Ua (gk0 ) ; or gk0 = kgk−1 −gk d’après ce qui précède, faisant le lien entre Ua (gk−1 ) et Ua (gk ).)
Si k = 0, on a Ua (g0 ) = Ua (f1 ) = 1+a 1
g0 ∈ Fp d’après la question 3.1. À présent, soit
k ∈ J0, p − 1K, et supposons que Ua (gk ) ∈ Fp . Alors, en dérivant gk+1 et en intégrant
h −at
i+∞
x 7→ e−ax (on vérifie préalablement que le terme tk+1 e−t e−a est bien défini, et égale
x
−(1+a)x
xk+1 e a grâce aux croissances comparées), on obtient :
−(1+a)x −at
!
k+1 e
Z +∞
−t e
ax k k+1
∀x ∈ I, Ua (gk+1 )(x) = e x − (k + 1)t − t e dt
a x −a
1 k+1 −x k + 1 ax Z +∞ k −t −at 1 ax Z +∞ k+1 −t −at
= x e + e t e e dt − e t e e dt,
a a x a x
donc : 1 + 1
a
Ua (gk+1 ) = a1 gk+1 + k+1
a
Ua (gk ). Or gk+1 ∈ Fp et, par hypothèse de récurrence,
Ua (gk ) ∈ Fp donc 1 + 1
a
Ua (gk+1 ) ∈ Fp . On a 1 + 1
a
6= 0, donc Ua (gk+1 ) ∈ Fp .
Par principe de récurrence, pour tout k ∈ J0, pK, on a Ua (gk ) ∈ Fp . Comme la famille
(g0 , . . . , gp ) engendre Fp , on en déduit que Fp est stable par Ua .
3. Une analyse attentive de la démonstration
par récurrence de la question précédente montre
que pour tout k ∈ J1, pK, on a 1 + a Ua (gk )− a1 gk ∈ Fk−1 , ou encore Ua (gk )− 1+a
1 1
gk ∈ Fk−1 .
1
On a de plus montré que Ua (g0 ) = 1+a g0 , donc la matrice de l’endomorphisme induit par
5
PSI E3A 2 2018
6
PSI E3A 2 2018
(t − x)n+1 −at
par croissances comparées : ceci démontre que lim e Ua (f )(t) = 0 d’après le théo-
t→+∞ (n + 1)!
#+∞
(t − x)n+1 −at
"
rème des gendarmes. De plus, ce terme égale 0 quand t = x, donc e Ua (f )(t)
(n + 1)! x
est bien défini et égale 0. On en déduit :
Z +∞
(t − x)n+1 −at
∀x ∈ I, Uan+2 (f )(x) = eax e f (t)dt,
x (n + 1)!
et ceci vaut pour toute application f ∈ E , donc on a Pn+1 .
Ayant démontré l’initialisation et l’hérédité, Pn est vraie pour tout n ∈ N par récurrence.
P xn P xn
+∞
11. 1. Pour tout x ∈ R la série converge, et on a ex = . On en déduit :
n>0 n! n=0 n!
+∞
(t − x)n −at
e f (t) = e−at f (t)et−x .
X
∀x ∈ I, ∀t > x,
n=0 n!
7
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8
PSI E3A 2 2018
Z +∞
Enfin : S(x) = e(a−1)x e(1−a)t f (t)dt = Ua−1 (f )(x) : ceci vaut pour tout x ∈ I, donc
x
S = Ub (f ) avec b = a − 1. La question 3.4 en est un cas particulier.
Partie 2
Z +∞
1. Si g ∈ E , alors e−at g(t)dt converge d’après la question 1.3 de la partie 1. Ici, par hypothèse,
1
f (t) = o (g(t)), donc e−at f (t) = o (e−at g(t)). D’après le résultat admis, on en déduit :
t→+∞ t→+∞
Z +∞ Z +∞
−at −at
e f (t)dt = o e g(t)dt .
x x→+∞ x
9
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+∞ (−at)k +∞ ak tk
5. 1. Soit x ∈ I. Pour tout t ∈ [1, x], on a e−at = (−1)k
P P
= , et donc :
k=0 k! k=0 k!
Z x +∞
Z x −at
e ka
k k−1
t Z x
dt Z x +∞ ak tk−1
(−1)k
X X
dt = (−1) dt = + dt
1 t 1 k=0 k! 1 t 1 k=1 k!
Z x +∞
ak tk−1
(−1)k
X
= ln(x) + dt.
1 k=1 k!
On aimerait permuter intégrale et somme ; c’est un problème d’interversion. Or la série en-
ak tk−1
(−1)k
X
tière est de rayon de convergence infini : c’est, au terme constant près et à
k>1 k!
multiplication par t près, une série exponentielle (on peut aussi invoquer la règle de D’Alem-
bert). En particulier, elle converge normalement (donc uniformément) sur tout segment in-
clus dans son intervalle ouvert de convergence, qui est R ; elle converge donc uniformément
sur le segment [1, x], ce qui permet d’intégrer terme à terme :
Z x +∞ +∞ +∞
#x +∞
k k−1
ak tk−1 ak tk ak k
"
XZ x
ka t
(−1)n (−1)k
X X X
(−1) dt = dt = = x −1 .
1 k=1 k! k=1 1 k! k=1 k! k 1 k=1 k!k
On en déduit : Z x −at +∞
e ak k
(−1)k
X
dt = ln(x) + x −1 .
1 t k=1 k!k
2. Soit x ∈ I. Par définition, et d’après la question précédente, on a :
Z +∞ −at Z 1 −at Z +∞ −at !
e e e
H1 (x) = eax dt = eax dt + dt
x t x t 1 t
+∞ Z +∞ e−at
ak k
!
ax k
X
=e − ln(x) − (−1) x −1 + dt ,
k=1 k!k 1 t
d’où le résultat.
Partie 3
Z +∞ Z +∞
1. On a Ua (fr ) = 1
f
a+r r
d’après la question 3.1 de la première partie. Or fr = e−rt dt
Z +∞ 1 1
converge pour r > 0 (c’est une intégrale de référence), donc Ua (fr ) converge.
1
2. Tout d’abord, Hω est continue sur I d’après la question 2.3.b de la première partie. Ensuite, il a
1 1
été démontré que Hω (x) ∼ hω (x) dans la question 4.2 de la deuxième partie. Or hω : x 7→ ω
x→+∞ a x
est positive sur [1, +∞[ et intégrable sur ce même intervalle si et seulement si ω > 1, donc par
comparaison de fonctions positives l’application Hω est intégrable sur [1, +∞[ si et seulement si
ω > 1.
10
PSI E3A 2 2018
d’où le résultat.
2. Puisque f est positive et intégrable sur I par hypothèse, pour tout x ∈ I on a :
Z x Z +∞
0 6 ϕ(x) = f6 f.
1 1
Ceci montre que ϕ est bornée, et cette application est continue en tant que primitive de
l’application continue f , donc ϕ ∈ E .
Z +∞
3. Montrer que l’intégrale F (t)dt converge revient précisément à démontrer que la limite
Z x 1
lim Φ(x) = lim F (t)dt existe, et est finie.
x→+∞ x→+∞ 1
Z +∞
Tout d’abord, puisque f est supposée positive, l’application F : x 7→ eax e−at f (t)dt est
Z x x
également positive, et donc l’application Φ : x 7→ F (t)dt est croissante. Par conséquent,
1
Φ admet nécessairement une limite en +∞, soit finie, soit infinie. Montrons par l’absurde
qu’elle ne peut pas être infinie : si tel est le cas, alors l’égalité :
implique, quand x → +∞, que ϕ(x) → +∞, car a 6= 0 et Φ0 = F est bornée d’après la
question 2.2 de la partie 1. Mais c’est impossible, puisque Zϕ ∈ E . Par l’absurde, on en
+∞
déduit que Φ admet une limite finie, et donc que l’intégrale F (t)dt converge.
1
Z +∞
4. Soit f ∈ E une application intégrable ; alors |f | ∈ E est à valeurs positives et l’intégrale |f |
1
converge. D’après les questions 3.1 à 3.3 de cette partie, on en déduit que Ua (|f |) est intégrable sur
I. Or, d’après la question 6 de la partie 1, on a |Ua (f )| 6 Ua (|f |) ; par comparaison, l’application
Ua (f ) est intégrable sur I.
11
CCP 2018 - MP2
Exercice I
On note E l’espace vectoriel des applications continues sur le segment [−1, 1] et à valeurs réelles.
Q.1 Démontrer que l’on définit un produit scalaire sur E en posant pour f et g éléments de E
Z 1
(f |g) = f (t)g(t) dt
−1
Exercice II
Dans cet exercice, n est un entier tel que n ≥ 2.
Q.4 Question préliminaire
Soient un réel 0 < λ < 1 et (Xn )n≥1 une suite de variables aléatoires qui suivent chacune une
loi binomiale de paramètres n et p = nλ .
Justifier que, pour tout entier k ≥ 1,
nn−1 n−k+1
lim ... =1
n→+∞ n n n
et déterminer lim P(Xn = k). On convient alors d’approximer pour n > 50, p ≤ 0, 01 et
n→+∞
np < 10 la loi binomiale de paramètres n et p par la loi de Poisson de paramètre λ = np.
Q.5 Un examinateur interroge à l’oral du concours CCP n candidats tous nés en 1998. On suppose
que les dates de naissances des n candidats sont uniformément réparties sur les 365 jours de
l’année 1998. On note Xn la variable aléatoire égale au nombre de candidats qui sont convoqués
le jour de leur anniversaire. Déterminer la loi de la variable Xn et donner son espérance.
Q.6 Dans le cas où l’examinateur interroge 219 candidats, donner une estimation de la probabilité
que deux étudiants soient convoqués le jour de leur anniversaire. Prendre 0, 55 comme valeur
approchée de e−0,6 .
Problème
On note, pour n entier tel que n ≥ 2, Mn (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels. On
s’intéresse
dans ce problème, à travers divers exemples, à la réduction de matrices
aA bA
par blocs du type ∈ M2n (R) où A ∈ Mn (R) et a, b, c, d sont quatre réels non tous nuls.
cA dA
On rappelle qu’un produit de matrices par blocs se fait de manière similaire à un produit classique :
0
A B0 AA0 + BC 0 AB 0 + BD0
A B
=
C D C 0 D0 CA0 + DC 0 CB 0 + DD0
1
On pourra utiliser ici sans démonstration que si P ∈ GLn (R), A, B ∈ Mn (R) et T ∈ R[X] est un
polynôme, A = P −1 BP entraı̂ne T (A) = P −1 T (B)P .
A B
On rapelle que si A, B, C sont des matrices de Mn (R), det = det(A) det(C).
0 C
Questions préliminaires
L’objectif est de démontrer le résultat suivant : “une matrice M ∈ Mn (R) est diagonalisable sur R si
et seulement s’il existe un polynôme P scindé sur R, à racines simples, vérifiant P (M ) = 0”.
Pour cela, on considère une matrice M ∈ Mn (R) et on note u l’endomorphisme de Rn canoniquement
associé à M .
Q.7 On suppose que u est diagonalisable et on note λ1 , . . . , λp (p ≥ 1) les valeurs propres distinctes
de u. Démontrer que le polynôme P = (X − λ1 ) . . . (X − λp ) est annulateur de u.
Q.8 Réciproquement, on suppose que µ1 , . . . , µr sont r nombres réels distincts (r ≥ 1) tels que
Q = (X − µ1 ) . . . (X − µr ) est un polynôme annulateur de u. En utilisant le lemme des noyaux,
démontrer que u est diagonalisable sur R et que le spectre de u est inclus dans l’ensemble
{µ1 , . . . , µr }.
a b
Un exemple où la matrice est diagonalisable sur R
c d
4 2
Q.9 On suppose que V = . Démontrer que V est diagonalisable sur R et donner une
−3 −1
α β
matrice inversible P que l’on notera P = et une matrice diagonale vérifiant V = P DP −1
γ δ
(on précisera P −1 ).
αIn βIn
Q.10 Soit A ∈ Mn (R). On pose alors la matrice par blocs Q = . Justifier que la matrice
γIn δIn
−1 4A 2A
Q est inversible, donner la matrice Q et démontrer que la matrice ∈ M2n (R)
−3A −A
A 0
est semblable à la matrice B = ∈ M2n (R).
0 2A
Q.11 On suppose que la matrice A est diagonalisable sur R, ce qui signifie qu’il existe une matrice R
inversible et une matrice ∆ diagonale telles que A = R∆R−1 . Calculer le produit de matrices
par blocs −1
R 0 R 0
B
0 R−1 0 R
4A 2A
Que peut-on en déduire pour la matrice ?
−3A −A
Q.12 On
se propose de démontrer la réciproque du résultat précédent. On suppose que la matrice
4A 2A
est diagonalisable. Soit T un polynôme scindé à racines simples annulateur de
−3A −A
cette matrice,
calculer T (A). Donner une condition nécessaire et suffisante pour que la matrice
4A 2A
soit diagonalisable.
−3A −A
2
a b
Un exemple où la matrice est trigonalisable sur R
c d
3 −2
Q.13 Démontrer que la matrice E = est trigonalisable sur R et donner une matrice inversible
2 −1
1 −2
P telle que E = P P −1 .
0 1
3A −2A
Q.14 Soit A ∈ Mn (R), démontrer que la matrice est semblable à la matrice F =
2A −A
A −2A
.
0 A
Q.15 On suppose que la matrice F est diagonalisable sur R. Soit U ∈ R[X] un polynôme annulateur
de F , scindé surR et à racines simples. On note U 0 le polynôme dérivé de U .
U (A) −2AU 0 (A)
Démontrer que ∈ M2n (R) est la matrice nulle.
0 U (A)
Q.16 Vérifier que le polynôme minimal de la matrice A est X. En déduire la valeur de la matrice A.
3A −2A
Q.17 Donner une condition nécessaire et suffisante sur la matrice A pour que la matrice
2A −A
soit diagonalisable.
Q.18 On suppose que la matrice F est trigonalisable sur R. Exprimer le polynôme caractéristique de
F en fonction de celui de A. En déduire que F est trigonalisable sur R si et seulement si A est
trigonalisable sur R.
3A −2A
Q.19 Donner un exemple de matrice A ∈ Mn (R) telle que la matrice ∈ M4 (R) ne soit
2A −A
pas trigonalisable sur R.
Applications
Q.20 Soit u un endomorphisme de R4 dont la matrice dans la base canonique (e1 , e2 , e3 , e4 ) de R4 est
1 3 2 6
2 2 4 4
M = 2 6 1
3
4 4 2 2
Déterminer deux sous-espaces vectoriels de dimension 2 stables par u.
On pourra s’inspirer de la question 10.
Q.21 En adaptant la démarche présentée dans le premier exemple de ce problème, démontrer que la
matrice
4 0 2 0
0 4 0 2
M = 2 0 4 0
0 2 0 4
est diagonalisable sur R. Déterminer une matrice diagonale D et une matrice inversible P telles
que M = P DP −1 .
Q.22 Utiliser la question 21 pour donner les solutions du système différentiel de fonctions inconnues
x1 , x2 , x3 , x4 de la variable réelle t :
x01 = 4x1 + 2x2
x0 = 4x + 2x
2 2 4
x 0 = 2x + 4x
3 1 3
x0 = 2x + 4x
4 2 4
3
On ne demande pas de détail.
a
b
Q.23 Sachant que la solution ϕ du système différentiel X 0 = M X vérifiant ϕ(0) =
c est la fonction
d
a
b
t 7→ etM tM
c où e désigne l’exponentielle de la matrice tM , déterminer la matrice e .
M
4
CCP 2018 - MP2
Exercice I
Q.1 L’intégrale d’une fonction continue existe sur un segment et (.|.) est bien définie.
- La symétrie provient de la commutativité de la multiplication dans R.
- La linéarité par rapport à la première variable découle essentiellement de la linéarité du
passage à la limite (et de la distributivité de la multiplication sur l’addition).
- Si f ∈ E alors f 2 ≥ 0 et donc (f |f ) ≥ 0. Si cette quantité est nulle, f 2 est une fonction
continue positive d’intégrale nulle et est donc nulle. f l’est donc aussi. Ceci nous donne le
caractère défini positif.
Q.2 On pourrait utiliser les formules de Schmidt. Cepedant, il est immédiuat que (u|v) et il nous
suffit de normer les vecteurs pour obtenir une base orthonormée.
r !
1 3
√ u, v est une b.o.n. de F
2 2
Q.3 D’après les règles de calcul en base orthogonale (et en notant p la projection orthogonale sur F )
(w|u) (w|v)
u+
p(w) = v
kuk2 kvk2
R1
Une intégration par partie donne, en posant In = −1 tn et dt,
(−1)n
In = e − − nIn−1
e
On en déduit que
1 2 5
I0 = e − , I1 = , I2 = e −
e e e
et ainsi
e + e−1 3
p(w) = u+ w
2 e
On remarque que
Z 1 2
inf et − (a + bt) dt = inf kw − f k2 = d(w, F )2
(a,b)∈R2 −1 f ∈F
D’après le cours, cette distance est atteinte pour f = p(w) et vaut donc kw − p(w)k2 . En écrivant
que w = (w − p(w)) + p(w) et en remarquant que w − p(w) et p(w) sont orthogonaux, on a alors
aussi (par Pythagore)
1
Exercice II
Q.4 Dans le produit proposé il y a k termes, ce qui est un nombre indépendant de n. Chacun des
termes est de limite 1 quand n → +∞. Par théorème d’opération,
nn−1 n−k+1
lim ... =1
n→+∞ n n n
(npn )k est égal à λk . (1 − pn )n−k = (1 − pn )−k en ln(1−pn ) tend vers 1 × e−λ (en écrivant que
ln(1 − pn ) ∼ − nλ puis par continuité de exp). Finalement
λk
lim P(Xn = k) = e−λ
n→+∞ k!
Q.5 Pour1 ≤ i ≤ n, on note Bi la variable de Bernouilli valant 1 si le candidat est interrogé le jour
1
de son anniversaire. C’est une variable de Bernoulli de paramètre 365 .
Xn est la somme de Bi . Comme les Bi sont des variables indépendantes, Xn suit une loi binomiale
(dont l’espérance est donnée par le cours ou par linéarité comme somme des espérances des Bi ).
n
Xn ,→ B(n, 1/365), E(Xn ) =
365
1
Q.6 Comme 365 ≤ 0, 01, on est dans le cadre d’approximation précédente et on peut considérer que
219
Xn suit une loi de Poisson de paramère 365 = 35 . La probabilité que Xn soit égal à 2 (c’est une
façon de comprendre l’énoncé) est approché par e−3/5 25
9 1
2! et comme −3/5 = −0, 6,
P(Xn = 2) ≈ 0, 099
On peut aussi comprendre l’énoncé comme “au moins deux étudiants sont convoqués le jours
de leur anniversaire”. Il faut alors estimer P(Xn ≥ 2) = 1 − P(Xn = 0) − P(Xn = 1) =
1 − e−0,6 (1 + 3/5). On obtient
P(Xn = 2) ≈ 0, 12
Problème
Questions préliminaires
Q.7 Par hypothèse, il existe une base de Rn dans laquelle u est représenté par D = diag(d1 , . . . , dn )
où les di sont tous des valeurs propres de u (il suffit de choisir une base de diagonalisation).
P (u) est alors représenté par P (D) = diag(P (d1 ), . . . , P (dn )). Chaque di étant racine de P , on
conclut que P (D) = 0 et donc que P (u) = 0.
P = (X − λ1 ) . . . (X − λp ) est annulateur de u
2
Q.8 Les µi étant deux à deux distincts, les polynômes X − µi sont premiers entre eux deux à deux.
Par lemme des noyaux,
Mr
ker(Q(u)) = ker(u − µi Id)
i=1
Q annulant u, cet espace est égal àRn tout entier. En ne conservant que les µi tels que ker(u −
µi Id) 6= {0} et en concaténant des bases de ces espaces, on obtient une base de Rn dans laquelle
u est représenté par une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux font tous partie des
µi . Ainsi,
a b
Un exemple où la matrice est diagonalisable sur R
c d
Q.9 On a χV = X 2 − 3X + 2 = (X − 1)(X − 2) et les valeurs propres de V sont donc 1 et 2. Il y a
deux valeurs propres et on est en dimension 2 et ainsi V est diagonalisable à sous-espaces propres
de dimension 1. Comme (2, −3) et (1, −1) sont propres, ils engendrent chacun un sous-espace
propre. On a
−1 1 0 2 1 −1 −1 −1
V = P DP avec D = , P = , P =
0 2 −3 −1 3 2
Q.10 En faisant un produit par bloc, on vérifie que Q est inversible d’inverse
−1 −In −In
Q =
3In 2In
(il suffit de vérifier que QQ−1 = I2n ). Un produit par blocs montre alors que
−1 4A 2A A 0
Q Q=
−3A −A 0 2A
A est semblable à B elle même semblable à une matrice diagonale. Par transitivité de la relation
de similitude,
4A 2A
est diagonalisable
−3A −A
Q.12 On a vu que
4A 2A
= QBQ−1
−3A −A
Appliquons le polynôme T qui annule la matrice de droite :
0 = QT (B)Q−1
En multipliant par Q−1 à gauche et Q à droite, on conclut que T (B) = 0.
On montre par une récurrence immédiate que B k = diag(Ak , (2A)k ) et en combinant linéairement,
T (B) = diag(T (A), T (2A)).
On en déduit alors que
3
T (A) = 0
Ainsi , A est diagonalisable puisqu’elle est annulée par un polynôme scindé simple. Finalement,
4A 2A
est diagonalisable ssi A l’est
−3A −A
a b
Un exemple où la matrice est trigonalisable sur R
c d
Q.13 On note f l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice E. On a
On peut alors obtenir la matrice de f dans la base ((1, 1), (−1, 0)) et on le traduit matriciellement
par
−1 1 −2 1 −1 −1 0 1
P EP = avec P = , P =
0 1 1 0 −1 1
In −In 0 In
Q.14 De manière similaire à précédemment, Z = est inversible d’inverse Z −1 =
In 0 −In In
et un calcul par blocs donne
−1 3A −2A A −2A
Z Z=
2A −A 0 A
d
U (A) V (A) X
U (F ) = avec V (A) = −2 kuk Ak−1 = −2AU 0 (A)
0 U (A)
k=1
Q.16 Ce qui précède montre que U et XU 0 annulent A et sont donc multiples du polynôme minimal
de µA de A (l’ensemble des polynômes annulateurs étant l’idéal engendré par µA ). On en déduit
que µA divise U ∧ XU 0 .
Or, U étant scindé simple, U et U 0 sont premiers entre eux (aucun des diviseurs irréductible de
U ne divise U 0 ) et donc U ∧ XU 0 = U ∧ X.
Ainsi, µA est un diviseur de X. Or deg(µA ) ≥ 1 (un polynôme constant non nul n’annule aucune
matrice) et ainsi µA = X (µA est unitaire). Comme µA annule A, A est nulle.
4
µA = X et A = 0
3A −2A
Q.17 Si est diagonalisable alors F (qui lui est semblable) l’est aussi. On vient alors de
2A −A
voir que A = 0.
3A −2A
Réciproquement, si A = 0 alors est nulle est donc diagonalisable.
2A −A
3A −2A
est diagonalisable ssi A = 0
2A −A
Q.18 χF (λ) = det(λI2n − F ) est un déterminant bloc triangulaire. Avec la formule rappelée par
l’énoncé,
χF = χ2A
Si F est trigonalisable alors χF est scindé et tout diviseur de χF l’est donc aussi. Ainsi, χA est
scindé et A est trigonalisable.
Réciproquement, si A est trigonalisable alors χA est scindé et donc χF aussi. F est alors trigo-
nalisable.
Applications
1 3 A 2A
Q.20 Si on pose V = , on a M = .
2 2 2A A
1 2
La matrice est diagonalisable (symétrique réelle). On vérifie aisément que (1, 1) et (1, −1)
2 1
I2 I2
sont vecteurs propres. Comme en Q10, on vérifie que Q = est inversible d’inverse
I2 −I2
I I2
Q−1 = 21 2 et que
I2 −I2
−1 3V 0
Q MQ =
0 −V
Cette forme diagonale par bloc montre que les sous-espaces engendré par les 2 premiers (resp. 2
derniers) vecteurs de la nouvelle base (celle formée par les colonnes de Q) engendrent un espace
stable par l’endomorphisme u.
Vect((1, 0, 1, 0), (0, 1, 0, 1)) et Vect((1, 0, −1, 0), (0, 1, 0, −1)) sont stables par u
4I2 2I2 4 2
Q.21 On a cette fois M = . La matrice est diagonalisable (symétrique réelle) et
2I2 4I2 2 4
on vérifie aisément et (1, −1) sont vecteurs propres (associés
que (1, 1) à 6et 2). Comme en Q10,
I I2 I I2
on vérifie que P = 2 est inversible d’inverse P −1 = 21 2 et que
I2 −I2 I2 −I2
−1 6I2 0
P MP =
0 2I2
5
x1
x2
x3 , le système s’écrit
Q.22 En notant U =
x4
U 0 (t) = M U (t)
Le cours nous apprend que l’ensemble des solutions est un espace vectoriel de dimension 4. Si
X est vecteur propre de M associé à λ, on vérifie que t 7→ eλt X est une solution. La question
précédente donne alors quatre solutions indépendantes qui forment une base de l’ensemble des
solutions. La solution générale est ainsi
1 0 1 0
0 6t 1 2t 0 2t 1
t 7→ c1 e6t
1 + c2 e 0 + c3 e −1 + c4 e 0
0 1 0 −1
Q.23 La solution telle que ϕ(0) = (a, b, c, d) est associée à des constantes ci telles que
c1 a
c2 b
Pc3 = c
c4 d
c’est à dire
c1 a
c2
= P −1 b
c3 c
c4 d
On a alors
a 1 0 1 0
b 6 0 6 1 2 0 2 1
eM
c = ϕ(1) = c1 e 1 + c2 e 0 + c3 e −1 + c4 e 0
d 0 1 0 −1
ou encore 6
e2
a e 0 0 a
b 0 e 6 0 2
e −1 b
eM
= 6 2 P
c e 0 −e 0 c
d 0 e 6 0 −e 2 d
e6 0 e2
6
e + e2 e6 − e2
0 0 0
0 e6 e2 e6 + e2 e6 − e2
eM
0 P −1 = 1 0 0
=
e6 0 −e2 6 2 6 2
0 2 e −e
0 e +e 0
0 e6 0 −e2 0 e6 − e2 0 e6 + e2
6
E3A PC 2 2017
L'usage de la calculatrice est interdit
AVERTISSEMENT
L'épreuve est constituée d'un problème dont les trois parties sont relativement indépendantes.
La présentation, la lisibilité, l'orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront
pour une part importante dans l'appréciation des copies. En particulier, les résultats non justiés ne seront pas pris en compte.
Les candidats sont invités à encadrer les résultats de leurs calculs.
Partie I
Z 1
I.1) (a) Calculer f (t) = e−t s ds pour t ∈ R, si t = 0 puis t 6= 0.
0
(b) Montrer que f est une application continue sur R et établit une bijection de R sur un intervalle à
préciser.
(c) Montrer que f est développable en série entière sur R et donner son développement
Z x
I.2) Pour x ∈ R, soit S(x) = f (t) dt.
0
(a) Montrer que S est développable en série entière et donner son développement.
+∞ 1
(−1)n+1 1 − e−t
Z
(b) Justier l'égalité :
X
= dt
n=1
n(n!) 0 t
+∞
e−t
Z
I.3) (a) Pour tout x > 0, justier l'existence de R(x) = dt.
x t
1 −t +∞ −t Z +∞
1−e
Z Z
e
(b) On pose γ = S(1) − R(1) = dt − dt. Justier l'égalité : γ = − ln(t) e−t dt
0 t 1 t 0
(c) Montrer que R est de classe C 1 sur R∗+ , donner une relation entre R0 (x) et S 0 (x) pour x > 0 et
justier que : S(x) = R(x) + ln x + γ
n Z n t
xk x
I.4) (a) Pour x > 0 et n ∈ N , soit gn (x) = dt.
X
∗
−
k=1
k 1 t
+∞ k Z +∞ t
x x
Pour tout x ∈]0, 1[, justier l'existence de g(x) =
X
− dt
k=1
k 1 t
xn
et prouver que, pour tout n ∈ N : 0 6 gn (x) − g(x) 6
∗
n
(b) Prouver que la suite de fonctions (gn )n∈N∗ converge uniformément vers g sur ]0, 1[.
(c) En admettant que lim gn (1) = lim− g(x), montrer que :
n→+∞ x→1
n
!
X 1
γ = S(1) − R(1) = lim − ln(n)
n→+∞
k=1
k
Z +∞ −at
e − e−bt
I.5) Soient a > 0 et b > 0. En utilisant R(ax) − R(bx), calculer dt.
0 t
e−x
I.6) (a) Montrer que, pour tout x > 0, on a : R(x) 6 , puis que lim xR(x) = 0.
x x→+∞
(b) Au moyen d'une intégration par parties, prouver que R est intégrable sur R∗+ et
Z +∞
R(x) dx = 1
0
1
Partie II
Z +∞
II.1) (a) Pour n ∈ N, montrer l'existence de In = tn e−t dt
0
(b) Justier que In+1 = (n + 1)In . En déduire la valeur de In .
II.2) On considère l'espace vectoriel R2 [X] des polynômes réels de degré
Z 6 2. +∞
À tout P ∈ R2 [X], on associe T (P ) tel que : ∀x ∈ R, T (P )(x) = e−t P (x + t) dt.
0
(a) Montrer que T est un endomorphisme de R2 [X] et écrire sa matrice M dans la base B = 1, X, X 2 .
k=0
Indication : On pourra citer et utiliser une formule de Taylor.
Z +∞
(b) À tout P ∈ Rn [X], on associe T (P ) tel que : ∀x ∈ R, T (P )(x) = e−t P (x + t) dt.
0
Montrer que T est un endomorphisme de Rn [X] et déterminer des réels a0 , . . . , an tels que pour
n
tout P ∈ Rn [X] on ait : T (P ) = ak Dk (P ).
X
k=0
(c) Déterminer les éléments propres de T (valeurs propres et vecteurs propres).
II.4) Soit g : R → R, une fonction continue et bornée. Déterminer y ∈ C 1 (R, R) solution de l'équation
diérentielle sur R : y 0 − y + g = 0. Z +∞
Justier que la solution générale est de la forme : y : x 7−→ kex + ex e−t g(t) dt, avec k ∈ R
x
II.5) Soit g : R → R continue et bornée et soit N∞ (g) = sup {|g(t)| , t ∈ R}.
Z +∞
(a) On dénit Tg : R → R par : ∀x ∈ R, Tg (x) = e−t g(x + t) dt.
0
Z +∞
Justier qu'alors Tg (x) = e x
e g(u) du, et que Tg est de classe C 1 sur R en précisant (Tg )0
−u
x
en fonction de Tg et g .
(b) En supposant g non nulle, déterminer s'il existe λ ∈ R tel que Tg = λg .
(c) Montrer qu'en général, Tg est bornée sur R et majorer N∞ (Tg ) au moyen de N∞ (g).
(d) Montrer que si g tend vers 0 en +∞, alors Tg aussi.
Indication : on vériera que si |g(t)| 6 ε pour t > A, alors |Tg (x)| 6 ε pour x > A.
Z +∞
II.6) (a) Pour tout réel A, justier l'existence et calculer e(i−1)t dt.
A
(b) Soit c : t 7−→ cos(t), s : t 7−→ sin(t) et F le sous-espace vectoriel de C (R, R) engendré par (c, s).
Montrer que g 7→ Tg (où Tg déni ci-dessus) dénit un endomorphisme de F et écrire sa matrice
N dans la base (c, s). N est-elle diagonalisable dans M2 (R) ?
2
Partie III
n=0
suite réelle.
(a) Déterminer alors une relation entre a1 et a0 , ainsi qu'une relation entre an+2 , an+1 et an pour tout
n ∈ N.
K
(b) Pour une telle suite (an )n∈N , montrer qu'il existe K > 0 telle que : ∀n ∈ N, |an | 6 .
n!
En déduire qu'une telle solution θ existe et que de plus r = +∞.
III.2) On souhaite résoudre ici cette équation diérentielle sur l'intervalle I = R∗+ et l'on note :
n o
S = y ∈ C 2 (I, R) ∀x > 0, xy 00 (x) + y 0 (x) − (x + 1)y(x) = 1
(a) Pour tout y ∈ C 2 (I, R), on pose z(x) = e−x y(x) pour tout x > 0.
Montrer que y ∈ S si et seulement si z vérie :
∀x > 0, xz 00 (x) + (2x + 1)z 0 (x) = e−x (?).
3
Corrigé de E3A 2017 PC math 2
Partie I.
−ts s=1
e 1 − e−t
1) a) Pour t = 0: f (0) = 1. Pour t 6= 0: f (t) = = .
−t s=0 t
b) f est clairement continue sur R∗ . Le développement limité en 0 de e−t = 1 − t + o(t) entraine que
lim f (t) = 1 = f (0). f est donc continue sur R. De plus, f est strictement décroissante sur R puisque,
t→0
e−t
pour s ∈]0, 1], on a t < u ⇒ e−su < e−st ⇒ f (u) < f (t). Enfin, lim f (t) = lim = +∞ et
t→−∞ t→−∞ −t
lim f (t) = 0.
t→+∞
f est donc une bijection de R sur ]0, +∞[.
X (−t)n 1 − e−t X (−1)n−1 tn−1
c) e−t = avec un rayon de convergence infini donc f (t) = = pour
n! t n!
n>0 n>1
t 6= 0, égalité qui s’étend à t = 0 puisque f (0) = 1. Le rayon de convergence est infini.
2) a) Puisque le rayon de convergence est infini on peut intégrer terme à terme ce développement en série
X (−1)n−1 xn
entière sur [0, x] pour tout x réel et obtenir: S(x) =
n(n!)
n>1
1 1
X (−1)n−1 1 − e−t
Z Z
b) Pour x = 1 on obtient S(1) = = f (t)dt = dt.
n(n!) 0 0 t
n>1
e−t
3) a) R(x) est défini pour tout x > 0 puisque t 7→ est continue sur [x, +∞[ et que, au voisinage de
t
e−t
+∞, = o(e−t ) qui est intégrable sur [x, +∞[.
t
Z 1 1 Z 1
e−t − 1 1 − e−t
Z
1
ln(t)e−t dt = ln(t)(e−t − 1) 0 −
b) En intégrant par parties: − dt = dt =
0 0 t 0 t
S(1). Cette intégration par parties est légitime puisque l’intégrale S(1) existe, que ln(1) = 0 et qu’en
0 on a ln(t)(e−t − 1) ∼ −t ln(t) qui a pour limite 0.
Z +∞ Z +∞ −t Z +∞ −t
−t
−t +∞
e e
En intégrant par parties: − ln(t)e dt = ln(t)e 1 − dt = − dt =
1 1 t 1 t
−R(1). Cette intégration par parties est légitime puisque l’intégrale R(1) existe, que ln(1) = 0
et que ln(t)e−t a pour limite 0 en +∞.
Z +∞
On a bien obtenu γ = S(1) − R(1) = − ln(t)e−t dt.
0
Z x −t
e e−x
c) Par la relation de Chasles: R(x) = R(1) − dt est de classe C 1 sur R∗+ et R0 (x) = − .
1 t x
Z x
1 − e−x
De S(x) = f (t)dt on déduit S 0 (x) = f (x) = pour x 6= 0.
0 x
1
On en déduit S 0 (x) = R0 (x) + pour x > 0. Les fonctions S et x 7→ R(x) + ln(x) + γ ont des dérivées
x
égales sur l’intervalle ]0, +∞]. Comme elles prennent la même valeur pour x = 1 (S(1) = R(1) + γ)
elles sont égales sur l’intervalle ]0, +∞[.
xk
4) a) La série entière de terme général a un rayon de convergence égal à 1 (le terme général tend vers
k
0 pour 0 < x < 1 et tend vers l’infini pour x > 1) donc la série converge pour x ∈]0, 1[.
xt xt
La fonction t 7→ est continue sur [1, +∞[ et 0 6 6 et ln(x) qui est intégrable sur [1, +∞[ puisque
t t
ln(x) < 0. g(x) est donc bien défini pour x ∈]0, 1[.
Z +∞ t +∞
x X xk
gn (x) − g(x) = dt − .
n t k
k=n+1
1
Les fonctions t 7→ et t → 7 xt = et ln(x) sont décroissantes et positives sur ]1, +∞[ (ln(x) < 0) donc
t Z k+1 t Z N +1 t
xt xk+1 x xk x
t 7→ l’est aussi. On peut donc écrire 6 dt 6 d’où en ajoutant, dt 6
t k+1 k t k n+1 t
N Z N t Z +∞ t +∞ Z +∞ t
X xk x x X xk x
6 dt puis en faisant tendre N vers l’infini: dt 6 6 dt.
k n t n+1 t k n t
k=n+1 k=n+1
1
+∞ +∞ Z n+1 t
xt xk xn
Z X x
On en déduit 0 6 gn (x) − g(x) = dt − 6 dt 6 .
n t k n t n
k=n+1
1 1
b) On en déduit pour tout x ∈]0, 1[: 0 6 gn (x) − g(x) 6 donc N∞ (gn − g) 6 qui a pour limite 0
n n
donc la suite gn converge uniformément vers g sur ]0, 1[.
X xn
c) En utilisant le développement en série entière ln(1 + x) = (−1)n−1 valable pour |x| < 1 on
n
n>1
X xn
obtient = − ln(1 − x) pour x ∈]0, 1[.
n
n>1
Z +∞ t Z +∞ t ln(x) Z +∞ −u
x e e
D’autre part dt = dt = du = R(− ln(x)) car t 7→ u = −t ln(x) est
1 t 1 t − ln(x) u
une bijection de classe C 1 de [1, +∞[ sur [− ln(x), +∞[ quand x ∈]0, 1[.
On en déduit pour x ∈]0, 1[: g(x) = − ln(1−x)−R(− ln(x)) = − ln(1−x)−S(− ln(x))+ln(− ln(x))+γ
en utilisant le I.3) c).
− ln(x)
Par suite g(x) = ln − S(− ln(x)) + γ.
1−x
ln(x)
De lim = ln0 (1) = 1 et de la continuité de S en 0 on obtient lim g(x) = ln(1)−S(0)+γ = γ. En
x→1 x − 1 x→1−
n n
X 1 X 1
admettant lim gn (1) = lim− g(x) = γ on obtient avec gn (1) = −ln(n): lim −ln(n) = γ.
n→∞ x→1 k n→∞ k
k=1 k=1
+∞ +∞
e−t e−au
Z Z
5) R(ax) = dt = du puisque u 7→ au est une bijection de classe C 1 de [x, +∞[ sur
ax t x u
Z +∞ −au
e
[ax, +∞[ (pour x > 0 et a > 0). De même R(bx) = du. On obtient donc R(ax) − R(bx) =
x u
Z +∞ −au
e − e−bu
du. D’autre part en utilisant le I.3) c):
x u
R(ax) − R(bx) = S(ax) − S(bx) − ln(ax) + ln(bx) = S(ax) − S(bx) + ln(b) − ln(a).
Z +∞ −au
e − e−bu
Par continuité de S en 0 on déduit en faisant tendre x vers 0: du = ln(b) − ln(a).
0 u
Z +∞ −t Z +∞ −t
e e 1 e−x
6) a) Pour x > 0 on a: R(x) = dt 6 dt = [−e−t ]+∞x = .
x t x x x x
Par suite 0 6 xR(x) 6 e−x d’où lim xR(x) = 0.
x→+∞
b) Avec le I.3) c): R(x) = − ln(x) + S(x) − γ qui donne R(x) ∼ − ln(x) quand x tend vers 0. On en
déduit lim xR(x) = lim −x ln(x) = 0.
x→0 x→0
Z +∞ Z +∞ Z +∞
0
On peut donc intégrer par parties: +∞
R(x)dx = [xR(x)]0 − xR (x)dx = e−x dx
0 Z +∞ 0 0
puisque xR0 (x) = −e−x (montré au I.3)c)). On obtient ensuite R(x)dx = [−e−x ]+∞
0 = 1.
0
Partie II
n −t n −t 1
1) a) In existe puisque t 7→ t e est continue et t e =o en +∞.
t2
Z +∞
b) On intègre par parties: In+1 = [−tn+1 e−t ]+∞
0 + (n+1)tn e−t dt = (n+1)In car lim tn+1 e−t = 0.
0 t→+∞
On montre par récurrence sur n que In = n!. C’est vérifié pour n = 0 puisque I0 = [−e−t ]+∞
0 = 1.
Supposons In = n! pour un entier n ∈ N; on en déduit In+1 = (n + 1)In = (n + 1)!.
La proposition est donc vraie pour tout n ∈ N.
2) a) Puisque P (x + t) est une combinaison linéaire des tk on déduit que T (P )(x) est bien défini comme
combinaison linéaire des Ik .
T est une application linéaire puisque T (λP +Q)(x) = λT (P )(x)+T (Q)(x) par linéarité de l’intégrale.
2
Z +∞
On calcule T (1)(x) = I0 = 1, T (X)(x) = e−t (x + t)dt = xI0 + I1 = 1 + x donc T (X) = 1 + X.
0
Z +∞
2
T (X )(x) = e−t (x + t)2 dt = x2 I0 + 2xI1 + I2 = 2 + 2x + x2 donc T (X 2 ) = 2 + 2X + X 2 .
0
T est donc bien un endomorphisme de R2 [X].
1 1 2
Sa matrice dans la base canonique de R2 [X] est M = 0 1 2 .
0 0 1
b) M est triangulaire et a donc comme unique valeur propre 1 (d’ordre 3). Si elle était diagonalisable elle
serait semblable à la matrice diagonale ayant des 1 sur la diagonale, c’est-à-dire la matrice identité
et on aurait alors M = I3 ce qui est faux: M n’est donc pas diagonalisable.
3) a) Appliquons la formule de Taylor pour les polynômes. Pour un polynôme de degré au plus n on a:
n n
X P (k) (x) k X P (k) (x)
P (x + t) = t donc P (x + t) = tk bk (x) en posant bk (x) = .
k! k!
k=0 k=0
b) T est une application linéaire puisque T (λP +Q)(x) = λT (P )(x)+T (Q)(x) par linéarité de l’intégrale.
P (x + t) étant combinaison linéaire des tk (0 6 k 6 n) on obtient que T (P )(x) est combinaison
linéaire des Ik (0 6 k 6 n):
n n n
X X P (k) (x) X (k)
T (P )(x) = Ik bk (x) = Ik = P (x) puisque Ik = k!.
k!
k=0 k=0 k=0
n
X
On obtient donc T (P ) = P (k) qui appartient bien à Rn [X]. On a ak = 1 pour k ∈ [[0, n]].
k=0
1 1 2 ... n!
0 1 2 ... n!
M = 0 0 1 ... n!/2 .
... ... ... ... ...
0 0 0 ... 1
M est triangulaire et a donc comme unique valeur propre 1 (d’ordre n + 1). Le sous-espace propre
associé à 1 est l’ensemble des polynômes P qui vérifient T (P ) = P , c’est-à-dire P 0 +P 00 +...+P (n) = 0.
C’est équivalent à P 0 = 0 puisque si P 0 n’était pas nul, P 0 + P 00 + ... + P (n) aurait le degré de P 0 .
Le sous-espace propre associé à 1 est donc l’ensemble des polynômes constants.
d −x
4) En la multipliant par e−x l’équation différentielle devient (e y) = −e−x g(x) d’où e−x y(x) − y(0) =
Z x dx
− e−t g(t)dt.
0
Puisque g est continue et bornée (par M ), on a |g(x)e−x | 6 M e−x qui est intégrable sur R+ . On peut
Z +∞ Z +∞ Z +∞
donc écrire e−x y(x) − y(0) = − e−t g(t)dt + e−t g(t)dt d’où y(x) = kex + ex e−t g(t)dt en
Z +∞ 0 x x
−t
posant k = y(0) − e g(t)dt.
0
5) a) Tg est bien définie puisque g est continue et bornée donc |g(x + t)e−t | 6 M e−t qui est intégrable sur
R+ . Le changement de variable défini par t 7→ u = t + x est une bijection de classe C 1 de [0, +∞[ sur
Z +∞ Z +∞ Z +∞
−t −u+x
[x, +∞[ donc on peut écrire Tg (x) = e g(x + t)dt = e g(u)du = ex
e−u g(u)du.
0 x x
Z +∞ Z +∞ Z x
−u −u
Puisque e g(u)du = e g(u)du − e−u g(u)du on obtient par dérivation:
x 0 0
Tg0 (x) = Tg (x) + ex (−e−x g(x)) d’où (Tg )0 = Tg − g.
b) D’après ce qui précède, Tg = λg entraine λg 0 = (λ − 1)g. Si λ = 0 on obtient g = 0 qui est exclu
λ−1
par l’énoncé. Si λ 6= 0, on obtient g(x) = ke λ x avec k ∈ R∗ . Comme g doit être bornée sur R, la
seule possibilité est λ = 1 et g = k constante. Réciproquement si g = k constante on obtient bien
Tg (x) = k donc Tg = g.
Si g est constante non nulle, seul λ = 1 convient. Sinon il n’existe pas de λ tel que Tg = λg.
c) Puisque g est bornée on a pour tout x ∈ R: |g(x)| 6 N∞ (g). On en déduit:
Z +∞
|Tg (x)| 6 e−t N∞ (g)dt = N∞ (g). On a donc N∞ (Tg ) 6 N∞ (g).
0
3
d) Si g tend vers 0 en +∞, pour tout ε > 0 il existe A ∈ R+ tel que |g(x)| 6 ε pour x > A. On en
Z +∞
déduit pour x > A: |Tg (x)| 6 ε e−t dt = ε puisque |g(x + t)| 6 ε pour t > 0. On a bien montré
0
que Tg tend vers 0 en +∞.
6) a) L’application t 7→ e(i−1)t est continue et intégrable sur [A, +∞[ puisque |e(i−1)t | = e−t est intégrable
sur R+ donc sur [A, +∞[ pour tout A ∈ R.
Z +∞ (i−1)t +∞
e e(i−1)A
e(i−1)t dt = = puisque |e(i−1)t | = e−t tend vers 0 en +∞.
A i − 1 A 1 − i
b) L’application g 7→ Tg est clairement linéaire.
Z +∞
eix
Pour g(t) = eit on calcule Tg (x) = ex e−u eiu du = avec le calcul du II.6)a).
x 1−i
1 1 i
On a donc Tg (x) = (cos(x) + i sin(x))(1 + i) = (cos(x) − sin(x)) + (cos(x) + sin(x)).
2 2 2
Par linéarité de T on en déduit:
1 1
Tc (x) = Re(Tg (x)) = (cos(x) − sin(x)) et Ts (x) = Im(Tg (x)) = (cos(x) + sin(x)).
2 2
1 1
On a donc Tc = (c − s) et Ts = (c + s). L’application t 7→ Tg est bien un endomorphisme de F et
2 2
1 1 1
sa matrice dans la base (c, s) est N = .
2 −1 1
N
n’est pas
diagonalisable
dans M2 (R) puisque son polynôme caractéristique égal à χN (x) =
1 1 1 1
−x − x + = x2 − x + n’a pas de racine réelle (∆ = 1 − 2 = −1 < 0).
2 2 4 2
Partie III
4
2x + 1 2x + 1
b) Pour x > 0 l’équation s’écrit Z 0 (x) + Z(x) = 0. Une primitive de est 2x + ln(x).
x x
En multipliant l’équation par e2x+ln(x) = xe2x elle se réécrit: (xe2x Z(x))0 = xe2x Z 0 (x) + (2x +
λ
1)e2x Z(x) = 0 d’où les solutions Z(x) = e−2x .
x
c) Le même calcul qu’au b) donne ici (xe2x Z(x))0 = ex qui s’intègre en (xe2x Z(x)) = ex + λ d’où
1
Z(x) = (e−x + λe−2x ).
x
On peut aussi utiliser le III.2)b) et appliquer la méthode de variation de la constante.
Z x −t Z x −2t
e e
d) Il suffit d’intégrer Z pour obtenir z(x) = dt + λ dt + C. En introduisant R(x) =
1 t 1 t
Z +∞ −t Z x −t Z +∞ −t Z +∞ −t Z +∞ −2u
e e e e e
dt = − dt + dt et de même R(2x) = dt = du =
xZ t 1 t 1 t 2x t x u
x −2t Z +∞ −2t
e e
− dt + dt on obtient z(x) = −R(x) − λR(2x) + µ où λ et µ sont des réels quel-
1 t 1 t
conques.
e) La solution générale y ∈ S s’en déduit: y(x) = ex z(x) = −ex R(x) − λex R(2x) + µex où λ et µ sont
des réels quelconques.
3) a) En reportant R(x) = − ln(x) − γ + o(1) et de même pour R(2x) dans le III.2)e) on obtient:
y(x) = ex (ln(x) + γ + λ(ln(2x) + γ) + µ + o(1)) = ex (ln(x)(1 + λ) + γ + λ(ln(2) + γ) + µ + o(1)).
Cette expression n’a une limite finie en 0 que pour λ = −1 puisque ln(x) tend vers −∞.
On a alors avec R(x) = S(x) − ln(x) − γ:
y(x) = ex (R(2x) − R(x) + µ) = ex (S(2x) − S(x) + µ0 ) pour x > 0 en posant µ0 = − ln(2) + µ.
b) En posant comme au III.2)a) z(x) = e−x y(x) = S(2x) − S(x) + µ0 on calcule pour x 6= 0:
1 − e−2x 1 − e−x e−x − e−2x
z 0 (x) = 2S 0 (2x) − S 0 (x) = 2 − =
2x x x
00 e−x − e−2x −e−x + 2e−2x
z (x) = − +
x2 x
e−x − e−2x e−x − e−2x
D’où xz 00 (x) + (2x + 1)z 0 (x) = − + −e−x + 2e−2x + 2(e−x − e−2x ) + = e−x .
x x
C’est vrai aussi pour x = 0 donc z vérifie l’équation (*) pour tout x ∈ R et par suite y(x) =
ex (S(2x) − S(x) + µ0 ) vérifie l’équation xy 00 + y 0 − (x + 1)y = 1. Comme S est développable en série
entière on en déduit par application du produit de Cauchy que y est développable en série entière
avec un rayon de convergence infini. Au III.1) on a trouvé que l’équation xy 00 + y 0 − (x + 1)y = 1
possède une unique solution possédant un développement en série entière si on impose la condition
initiale y(0) = a0 . On peut donc écrire θ(x) = ex (S(2x) − S(x) + a0 ) pour tout x ∈ R.
L’application du produit de Cauchy permet d’en déduire une expression de an .
5
SESSION 2016 MPMA102
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
____________________
MATHEMATIQUES 1
Mardi 3 mai : 14 h - 18 h
____________________
1/4
EXERCICE I
I.1. Existe-t-il des solutions non nulles de l’équation (E) développables en série entière sur un
intervalle ]−r, r[ (r > 0) de R?
EXERCICE II
i+ j
II.1. Démontrer que la famille est sommable et calculer sa somme.
2i+ j (i, j)∈N²
II.2. Soit X et Y deux variables aléatoires sur un même espace probabilisé à valeurs dans N.
On suppose que la loi conjointe du couple (X,Y ) vérifie :
i+ j
pour tout (i, j) ∈ N², P(X = i,Y = j)= P [(X = i) ∩ (Y = j)] = i+ j+3 .
2
II.2.a. Vérifier que la relation ci-dessus définit bien une loi conjointe.
II.2.b. Démontrer que les variables aléatoires X et Y suivent une même loi.
Partie préliminaire
III.1.
III.1.a. Soit x ∈ ]0, + ∞[, démontrer que la fonction t → e−t t x−1 est intégrable sur ]0, + ∞[.
+∞
III.1.b. On note, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, Γ(x) = e−t t x−1 dt (fonction Gamma d’Euler).
0
III.1.c. Démontrer que la fonction Γ est dérivable sur ]0, + ∞[ puis exprimer Γ (x) sous forme
d’intégrale.
n
1 1
III.2. Pour tout entier n ≥ 2, on pose un = dt − .
n−1 t n
III.2.a. Utiliser un théorème du cours pour justifier simplement que la série ∑ un converge.
n≥2
n
1
III.2.b. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Hn = ∑ k − ln(n).
k=1
Démontrer que la suite (Hn )n≥1 converge.
2/4
La limite de la suite (Hn )n≥1 sera notée γ dans tout le sujet (γ est appelée la constante d’Euler). Dans
Γ (x)
la suite de ce problème, on définit pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = appelée fonction Digamma.
Γ(x)
En déduire que pour tout entier n ≥ 1 , pour tout x ∈ ]0, + ∞[ et tout t ∈ ]0, + ∞[ , 0 ≤ fn (t) ≤ e−t t x−1 .
III.3.b. En utilisant le théorème de convergence dominée, démontrer que pour tout x ∈ ]0, + ∞[,
n t n x−1
Γ(x) = lim 1− t dt.
n→+∞ 0 n
1
III.4. On pose, pour n entier naturel et pour x ∈ ]0, + ∞[, In (x) = (1 − u)n ux−1 du.
0
III.4.a. Après avoir justifié l’existence de l’intégrale In (x), déterminer, pour x > 0 et pour n ≥ 1,
une relation entre In (x) et In−1 (x + 1).
III.4.b. En déduire, pour n entier naturel et pour x ∈ ]0, + ∞[ une expression de In (x).
n! nx
III.4.c. Démontrer que, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, Γ(x) = lim (formule de Gauss).
n→+∞ n
∏ (x + k)
k=0
n
1
III.5. Pour tout entier n ≥ 1, on note toujours Hn = ∑ k − ln(n).
k=1
1 n x n
x −x
En remarquant que pour n ≥ 1 et x ∈ ]0, + ∞[, x ∏ 1 + = e x Hn ∏ 1 + e k , démontrer
n k=1 k k=1 k
n
1 x −x
que pour tout x ∈ ]0, + ∞[, = x e lim ∏ 1 +
γx
e k (formule de Weierstrass).
Γ(x) n→+∞
k=1 k
III.6.
x x
III.6.a. En déduire que la série ∑ ln 1 +
k
−
k
converge simplement sur ]0, + ∞[ .
k≥1
+∞
x x
III.6.b. On pose, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, g(x) = ∑ ln 1 +
k
− . Démontrer que l’application
k
k=1
1
g est de classe C sur ]0, + ∞[ et exprimer g (x) comme somme d’une série de fonctions.
+∞
−1 1 1
III.6.c. En déduire que, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = −γ + ∑ − . On rappelle
x k=1 k k+x
Γ (x)
que pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = .
Γ(x)
3/4
III.7.
+∞
III.7.a. Que vaut ψ(1)? En déduire la valeur de l’intégrale e−t ln(t) dt.
0
III.7.b. Calculer, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x + 1) − ψ(x) puis démontrer que, pour tout entier
n−1
1
n ≥ 2, ψ(n) = −γ + ∑ .
k=1 k
1 1
III.7.c. On pose, pour tout (x,y) ∈ ]0, + ∞[2 et k entier naturel, jk (y) = − .
k+y+1 k+y+x
III.8. Déterminer l’ensemble des applications f définies sur ]0, + ∞[ et à valeurs réelles vérifiant
les trois conditions :
• f (1) = −γ ,
1
• pour tout x ∈ ]0, + ∞[, f (x + 1) = f (x) + ,
x
• pour tout x ∈ ]0, + ∞[, lim ( f (x + n) − f (1 + n)) = 0.
n→+∞
On effectue un premier tirage d’un boule dans l’urne et on adopte le protocole suivant :
si on a tiré la boule numéro k, on la remet alors dans l’urne
avec k nouvelles boules toutes numérotées k.
Par exemple, si on a tiré la boule numéro 3, on remet quatre boules de numéro 3 dans l’urne (la boule
tirée plus 3 nouvelles boules numéro 3).
III.9.a. Déterminer la loi de la variable aléatoire X ainsi que son espérance E(X).
III.9.b. Déterminer
la loi de la variable aléatoire
Y et vérifier que pour tout entier naturel non
1 k
nul k, P(Y = k) = ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) + .
n n+k
III.9.c. Calculer l’espérance E(Y ). On pourra utiliser, sans démonstration, que
n
k2 1−n
∑ n(n + k) = 2 + n (ψ(2n + 1) − ψ(n + 1)).
k=1
Fin de l’énoncé
4/4
CCP 2016 - Filière MP
Corrigé de l’épreuve Mathématiques I
Nicolas Basbois & Damien Broizat
Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
EXERCICE I
I.1. Supposons que l’équation différentielle (E) possède une solution développable en série
+∞
X
entière sur ] − r; r[ (avec r > 0), notée y : x 7→ an xn . En dérivant deux fois cette
n=0
série entière terme à terme sur son intervalle ouvert de convergence, on obtient pour tout
x ∈] − r; r[ :
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
(x2 −x)y 0 (x) = (x2 −x) nan xn−1 = nan xn+1 − nan xn = (n−1)an−1 xn − nan xn ,
n=1 n=0 n=0 n=1 n=0
ainsi que
+∞
X +∞
X +∞
X
2 00 2 n−2 n
x y (x) = x n(n − 1)an x = n(n − 1)an x = n(n − 1)an xn .
n=2 n=2 n=0
En sommant ces développements en série entière, il vient, pour tout x ∈] − r; r[ :
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
n n n
x2 y 00 (x) + (x2 − x)y 0 (x) + 2y(x) = n(n − 1)an x + (n − 1)an−1 x − nan x + 2an xn
n=0 n=1 n=0 n=0
+∞
X
(n2 − 2n + 2)an + (n − 1)an−1 xn + 2a0 .
=
n=1
Puisque yest solution de (E), on obtient par unicité du développement en série entière les
2a0 = 0
relations .
∀n ≥ 1, (n2 − 2n + 2)an + (n − 1)an−1 = 0
2 2 a0 = 0
Puisque n −2n+2 = 1+(n−1) 6= 0, ces relations se réécrivent ∀n ≥ 1, a = 1−n a ,
n 1+(n−1)2 n−1
ce qui entraı̂ne la nullité de la suite (an )n∈N par une récurrence immédiate.
En conclusion, on a montré qu’une telle solution est nécessairement la fonction nulle.
Il n’existe donc pas de solution non nulle de (E) qui soit développable en série entière au
voisinage de 0.
EXERCICE II
On utilisera dans cet exercice les relations :
+∞ +∞ +∞
!
1 X 1 d X X
∀x ∈] − 1; 1[, = xn , 2
= x n
= nxn−1 ,
1−x (1 − x) dx
n=0 n=0 n=1
la seconde étant obtenue par dérivation de la somme d’une série entière sur son intervalle
ouvert de convergence.
De ces relations, on déduit (en évaluant en x = 21 ) :
+∞ +∞ +∞ +∞
X 1 X n 1X n 1X n 1 1
= 2, = = = × = 2.
2n 2 n 2 2n−1 2 2 n−1 2 (1 − 12 )2
n=0 n=0 n=0 n=1
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 2/10
i+j
II.1. Notons ui,j = i+j pour tout couple (i, j) ∈ N2 .
2
On a :
• ui,j = uj,i ≥ 0 pour tout (i, j) ∈ N2 ;
X
• pour tout i ∈ N, la série ui,j converge. En effet, on a (sous réserve de convergence
j≥0
de chacune des séries utilisées) :
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞
X X i X j i X 1 1 X j
ui,j = + = +
2i+j 2i+j 2i 2j 2i 2j
j=0 j=0 j=0 j=0 j=0
+∞
X i+1
et on reconnaı̂t là des séries convergentes. Au passage, on obtient ui,j = = 4ui,1
2i−1
j=0
(en utilisant les calculs du préambule) ;
X X +∞ +∞
P
• la série ui,j converge, car pour tout i ∈ N, ui,j = 4ui,1 par ce qui précède
i≥0 j=0 j=0
P P
et parce que ui,1 converge (et elle a même somme que u1,i par symétrie). On
i≥0 i≥0
+∞ X
X +∞ +∞
X +∞
X
obtient concrètement : ui,j =
4ui,1 = 4 u1,i = 4 × 4 × u1,1 = 16u1,1 .
i=0 j=0 i=0 i=0
On en déduit, par le théorème de sommation par paquets pour les familles à termes positifs,
que la famille (ui,j )(i,j)∈N2 est sommable, et sa somme vaut :
+∞ X+∞
X X 16 × 2
ui,j = ui,j = 16 × u1,1 = = 8.
2
22
(i,j)∈N i=0 j=0
II.2.
II.2.a. Les relations données définissent bien une loi de probabilité sur l’univers dénombrable
N2 , puisque :
i+j ui,j
• ∀(i, j) ∈ N2 , i+j+3 = ≥ 0;
2 8
X i+j 1 X
• = ui,j = 1.
2i+j+3 8
(i,j)∈N2 (i,j)∈N2
| {z }
=8
II.2.b. Pour tout i ∈ N, on a la décomposition d’événement :
+∞
[
(X = i) = (X = i) ∩ (Y = j) ,
j=0
De même, on a
+∞ +∞
X X uj,i
P (Y = i) = P (X = j) ∩ (Y = i) = = P (X = i),
8
j=0 j=0
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puisque ui,j = uj,i . Les variables aléatoires X et Y suivent donc la même loi, donnée par
+∞
X uk,l 4uk,1 1 k+1
∀k ∈ N, P (X = k) = P (Y = k) = = = uk,1 = k+2 .
8 8 2 2
l=0
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1.
Donc ϕ est intégrable sur ]0, +∞[.
On en déduit l’hypothèse de domination sur tous les segments de ]0, +∞[.
Cela prouve finalement que Γ est de classe C 1 sur ]0, +∞[, donc dérivable, avec :
Z +∞ Z +∞
0 ∂h
∀x > 0, Γ (x) = (x, t)dt = ln(t)e−t tx−1 dt.
0 ∂x 0
Z n
1 1
III.2. Pour tout entier n ≥ 2, on pose un = dt − .
n−1 t n
[1, +∞[ −→ R
a. Notons f : . Comme la fonction f est continue (donc continue par
t 7−→ 1t
morceaux), décroissanteet à valeurs positives, un théorème du cours indique que la série
P R n P
n−1 f (t)dt − f (n) converge, c’est-à-dire que un converge.
n≥2 n≥2
n
P 1
b. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Hn = k − ln(n).
k=1
n Rn n
P dt P 1
Pour n ≥ 2, on a uk = 1 t − k par relation de Chasles, d’où
k=2 k=2
n n
P P 1
uk = ln(n) + 1 − k = 1 − Hn .
k=2 n k=1
P
Comme la suite uk converge par la question précédente, il s’ensuit que la suite
k=2 n≥2
(Hn )n≥1 converge.
Ensuite, soit n ≥ 1 (et, normalement, x > 0 est déjà fixé aussi dès l’énoncé de la question
III.3.). La fonction fn est positive par définition.
t
De plus, pour tout t ∈]0, n[, fn (t) = en ln(1− n ) tx−1 , avec ln 1 − nt ≤ − nt par la question
précédente, vu qu’on a bien nt < 1 pour t ∈]0, n[. On en déduit, par croissance de l’expo-
t
nentielle et produit par une quantité positive : f (t) ≤ en×(− n ) tx−1 = e−t tx−1 . Enfin f
n n
est nulle sur [n, +∞[, tandis que la fonction t 7→ e−t tx−1 y est positive, d’où finalement
l’encadrement :
∀t > 0, 0 ≤ fn (t) ≤ e−t tx−1 .
b. Comme demandé, on applique le théorème de convergence dominée :
– Pour tout n ≥ 1, fn est continue par morceaux sur R∗+ .
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– Soit t > 0. Il existe N ∈ N tel que N ≥ t, par exemple N = btc + 1. Alors, pour
n n t
tout n ≥ N , t ∈]0, n], et donc fn (t) = 1 − nt tx−1 . Or, 1 − nt = en ln(1− n ) , et
n t 1
ln 1 − nt = − nt + o n1 , donc 1 − nt = en(− n +o( n )) = e−t+o(1) −→ e−t par
n→+∞
continuité de l’exponentielle. Donc fn (t) −→ e−t tx−1 .
n→+∞
On a ainsi prouvé que (fn )n≥1 converge simplement sur R∗+ vers la fonction t 7→ e−t tx−1 .
– De plus, pour tout n ≥ 1 et pour tout t > 0, |fn (t)| ≤ e−t tx−1 par la question
précédente, et on a prouvé dans la première question du problème que la fonction
t 7→ e−t tx−1 est (continue bien sûr et) intégrable sur R∗+ .
Z +∞ Z +∞
Donc, par le théorème de convergence dominée, fn (t)dt −→ e−t tx−1 dt.
0 n→+∞ 0
Comme fn est nulle sur [n, +∞[, cela donne finalement :
t n x−1
Z n
1− t dt −→ Γ(x),
0 n n→+∞
Cette relation est appelée formule de Gauss (selon l’énoncé, mais n’est-ce pas plutôt la
formule dite d’Euler dans la littérature ?).
III.5. Soient n ∈ N∗ et x > 0.
L’indication donnée (fallait-il la prouver ?) est immédiate en remarquant qu’on a
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n
P 1 n
x k x
exHn e−x ln(n) 1
Q
=e k=1 = e k × nx .
k=1
Ensuite, d’après la formule de Gauss établie à la question précédente, on a :
n
Q n
Q
(x + k) (k + x) n
1 k=0 x k=1 x Y x
= lim = lim × n = lim 1 + .
Γ(x) n→+∞ n!nx n→+∞ nx Q n→+∞ nx k
k k=1
k=1
Grâce à l’indication fournie, on réécrit :
n h
1 xHn
Y x −x i
= lim xe 1+ e k .
Γ(x) n→+∞ k
k=1
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III.7.
+∞
P
1 1
a. Posant x = 1 dans la formule précédente, on trouve : ψ(1) = −1 − γ + k − k+1 ,
k=1
R +∞ψ(1) = −1 − γ + 1 = −γ.
d’où, par télescopage,
De plus Γ(1) = 0 e−t dt = lim [−e−t ]X 0 = lim 1 − e−X = 1 donc, vu que
X→+∞ X→+∞
0
ψ(1) = ΓΓ(1)
(1)
, on obtient Γ0 (1) = −γ.
Mais
R +∞ en reprenant l’expression obtenue à la question 1.c., on constate que Γ0 (1) =
−t
e ln(t)dt, d’où finalement :
0
Z +∞
e−t ln(t)dt = −γ.
0
+∞
1 1 X 1 1 1 1
= − + − − +
x x+1 k k+x+1 k k+x
k=1
par somme de séries convergentes. Et donc :
+∞ X+∞
1 1 X 1 1 1 1 1
ψ(x + 1) − ψ(x) = − + − = − = .
x x+1 k+x k+x+1 k+x k+x+1 x
k=1 k=0
R∗+ −→
R
c. Soit x > 0 fixé. Pour tout k ∈ N, on définit jk : 1 1 .
y 7−→ k+y+1 − k+y+x
Cette notation est discutable : il aurait peut-être été préférable de noter jk,x , pour insister
sur le fait que l’on travaille à x > 0 fixé, et que la convergence uniforme étudiée ici ne
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Corrigé CCP MP 2016 - Math I 8/10
|x − 1|
∀y > 0, |jk (y)| ≤ .
(k + 1)(k + x)
P |x−1| |x−1| |x−1|
Comme est une série convergente, vu que (k+1)(k+x)
(k+1)(k+x) ∼ 2 , on a la
k≥0 k→+∞ k
P
convergence normale, donc uniforme, de jk sur ]0, +∞[.
k≥0
Ensuite, reprenant la formule de 6.c., on a, pour tout n ∈ N∗ ,
+∞ X +∞
1 1 X 1 1 1 1
ψ(x + n) − ψ(1 + n) = − + + − − − ,
x+n n k k+x+n k k+1+n
k=1 k=1
Or, pour tout k ∈ N, jk (n) −→ 0 donc, par le théorème de la double limite (qui
n→+∞
s’applique ici car la série de fonctions étudiée converge uniformément sur un voisinage de
+∞),
+∞
X
lim ψ(x + n) − ψ(1 + n) = lim jk (n) = 0.
n→+∞ n→+∞
k=0
n n
!
X X
= lim f (k + 1) − f (k) + f (k + x) − f (k + x + 1)
n→+∞
k=1 k=1
1
= f (x + 1) + γ − lim f (x + 1 + n) − f (1 + n) = f (x) + + γ,
n→+∞
| {z } x
=0
Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 9/10
Remarque. Il n’était pas demandé de démontrer l’indication fournie, mais elle n’avait
rien d’extraordinaire :
n n n n
k2
X X k k n+1 Xn+k−n n+1 X n
= − = − = − 1−
n(n + k) n n+k 2 n+k 2 n+k
k=1 k=1 k=1 k=1
n 2n
n+1 X 1 1−n X 1 1−n
= −n+n = +n = + n ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) .
2 n+k 2 k 2
k=1 k=n+1
Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Mines 2016 - Math1 PSI
Préliminaire
1. Montrer que, pour tout x ∈] − 1, 1[,
+∞ 2k
1 X
√ = k
xk
1 − x k=0 4k
Identité de Karamata
On considère dans cette partie une suite réelle (ak )k∈N telle que, pour tout réel x ∈] − 1, 1[, la série de
terme général ak xk converge absolument. Pour tout réel x ∈] − 1, 1[, on note f (x) la somme de cette
série et l’on suppose que √ √
lim 1 − xf (x) = π
x→1−
0 si x ∈ [0, e−1 [
h(x) = 1
x si x ∈ [e−1 , 1]
5. Justifier la convergence de
+∞
e−t
Z
√ h(e−t ) dt
0 t
et donner sa valeur.
1
1
7. En utilisant ce résultat pour x = e− n , en déduire que
n
X √
ak ∼ 2 n
n→+∞
k=0
Théorème taubérien
On considère une suite (an )n∈N décroissante de réels positifs et, pour tout entier naturel n, on pose
Sn = nk=0 ak . On fait l’hypothèse que
P
√
Sn ∼ 2 n
n→+∞
On va montrer qu’alors
1
an ∼ √
n→+∞ n
On notera [x] la partie entière d’un réel x.
8. Soit α, β un couple de nombres réels vérifiant : 0 < α < 1 < β. Pour tout entier naturel n tel
que n − [αn] et n − [βn] soient non nuls, justifier l’encadrement
S[βn] − Sn Sn − S[αn]
≤ an ≤
[βn] − n n − [αn]
9. Soit γ un réel strictement positif. Déterminer les limites des suites de termes généraux
n S[γn]
et √
[γn] n
10. Soit ε un réel strictement positif. Montrer que, pour tout entier naturel n assez grand, on a :
√ √
2( β − 1) √ 2(1 − α)
− ε ≤ nan ≤ +ε
β−1 1−α
√
11. En déduire que lim nan = 1.
n→+∞
Marche aléatoire
∗
On considère Ω = ZN l’ensemble des suites indexées par N∗ à valeurs dans Z.
On définit les applications coordonnées, pour tout i ≥ 1,
Xi : ω = (ω1 , ω2 , . . . ) ∈ Ω 7→ ωi ∈ Z
On admet que l’on peut construire une tribu B et une mesure de probabilité P sur Ω, de sorte que les
Xi soient des variables aléatoires, indépendantes et de même loi donnée par
1
P(X1 = 1) = P(X1 = −1) =
2
On définit la suite de variables aléatoires (Sn , n ≥ 0) par
n
X
S0 (ω) = 0, Sn (ω) = Xi (ω)
i=1
2
On définit enfin la variable aléatoire T par
T : Ω → N ∗ ∗
= N ∪ {+∞}
+∞ si Sn (ω) 6= 0, ∀n ≥ 1
ω →
inf{n ≥ 1, Sn (ω) = 0} sinon
Pour tout entier naturel n, on note En = {T > n}, pour n ≥ 1, Ann = {Sn = 0} et pour k ∈
{0, . . . , n − 1},
n
\
Ank = {Sk = 0} ∩ {Si 6= 0}
i=k+1
Sn
p p
S2 =2
p p @p p p -
p
@p p n
S1 =1
6 S3 =1
T =6
Figure 1 - Ici ω commence par (1, 1, −1, 1, −1, −1, −1, 1, 1, −1).
ω appartient à A66 et A88 ainsi qu’à A10 , A20 , . . . ,A50 , A76 etc.
12. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (i1 , . . . , in−k ) ∈ {−1, 1}n−k ,
13. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (j1 , . . . , jn−k ) ∈ Zn−k que
19. A l’aide des résultats obtenus dans les parties précédentes déterminer, quand l’entier naturel n
tend vers l’infini, un équivalent de P(En ).
3
20. Montrer que l’on a : P(T = +∞) = 0.
p ∞
X
1− 1 − x2 = P(T = n)xn
n=1
4
Mines 2016 - Math1 PSI
Préliminaire
1. Montrer que, pour tout x ∈] − 1, 1[,
+∞ 2k
1 X
√ = k
xk
1 − x k=0 4k
Identité de Karamata
On considère dans cette partie une suite réelle (ak )k∈N telle que, pour tout réel x ∈] − 1, 1[, la série de
terme général ak xk converge absolument. Pour tout réel x ∈] − 1, 1[, on note f (x) la somme de cette
série et l’on suppose que √ √
lim 1 − xf (x) = π
x→1−
0 si x ∈ [0, e−1 [
h(x) = 1
x si x ∈ [e−1 , 1]
5. Justifier la convergence de
+∞
e−t
Z
√ h(e−t ) dt
0 t
et donner sa valeur.
1
1
7. En utilisant ce résultat pour x = e− n , en déduire que
n
X √
ak ∼ 2 n
n→+∞
k=0
Théorème taubérien
On considère une suite (an )n∈N décroissante de réels positifs et, pour tout entier naturel n, on pose
Sn = nk=0 ak . On fait l’hypothèse que
P
√
Sn ∼ 2 n
n→+∞
On va montrer qu’alors
1
an ∼ √
n→+∞ n
On notera [x] la partie entière d’un réel x.
8. Soit α, β un couple de nombres réels vérifiant : 0 < α < 1 < β. Pour tout entier naturel n tel
que n − [αn] et n − [βn] soient non nuls, justifier l’encadrement
S[βn] − Sn Sn − S[αn]
≤ an ≤
[βn] − n n − [αn]
9. Soit γ un réel strictement positif. Déterminer les limites des suites de termes généraux
n S[γn]
et √
[γn] n
10. Soit ε un réel strictement positif. Montrer que, pour tout entier naturel n assez grand, on a :
√ √
2( β − 1) √ 2(1 − α)
− ε ≤ nan ≤ +ε
β−1 1−α
√
11. En déduire que lim nan = 1.
n→+∞
Marche aléatoire
∗
On considère Ω = ZN l’ensemble des suites indexées par N∗ à valeurs dans Z.
On définit les applications coordonnées, pour tout i ≥ 1,
Xi : ω = (ω1 , ω2 , . . . ) ∈ Ω 7→ ωi ∈ Z
On admet que l’on peut construire une tribu B et une mesure de probabilité P sur Ω, de sorte que les
Xi soient des variables aléatoires, indépendantes et de même loi donnée par
1
P(X1 = 1) = P(X1 = −1) =
2
On définit la suite de variables aléatoires (Sn , n ≥ 0) par
n
X
S0 (ω) = 0, Sn (ω) = Xi (ω)
i=1
2
On définit enfin la variable aléatoire T par
T : Ω → N ∗ ∗
= N ∪ {+∞}
+∞ si Sn (ω) 6= 0, ∀n ≥ 1
ω →
inf{n ≥ 1, Sn (ω) = 0} sinon
Pour tout entier naturel n, on note En = {T > n}, pour n ≥ 1, Ann = {Sn = 0} et pour k ∈
{0, . . . , n − 1},
n
\
Ank = {Sk = 0} ∩ {Si 6= 0}
i=k+1
Sn
p p
S2 =2
p p @p p p -
p
@p p n
S1 =1
6 S3 =1
T =6
Figure 1 - Ici ω commence par (1, 1, −1, 1, −1, −1, −1, 1, 1, −1).
ω appartient à A66 et A88 ainsi qu’à A10 , A20 , . . . ,A50 , A76 etc.
12. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (i1 , . . . , in−k ) ∈ {−1, 1}n−k ,
13. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (j1 , . . . , jn−k ) ∈ Zn−k que
19. A l’aide des résultats obtenus dans les parties précédentes déterminer, quand l’entier naturel n
tend vers l’infini, un équivalent de P(En ).
3
20. Montrer que l’on a : P(T = +∞) = 0.
p ∞
X
1− 1 − x2 = P(T = n)xn
n=1
4
Mines 2016 - Math1 PSI
Un corrigé
Préliminaire
1. Le cours nous apprend que pour tout réel α, on a
+∞
α
X α(α − 1) . . . (α − k + 1)
∀x ∈] − 1, 1[, (1 + x) = 1 + xk
k!
k=1
Identité de Karamata
2. On remarque que pour tout x ∈] − 1, 1[ et p ∈ N, on a xp ∈] − 1, 1[ et
+∞
√ X √
1−x ak x(p+1)k = 1 − xf (xp+1 )
k=0
√
1−x p
= √ 1 − xp+1 f (xp+1 )
1−x p+1
1 p
= √ p
1 − xp+1 f (xp+1 )
1 + x + ··· + x
Pp
puisque ap+1 − bp+1 = (a − b) k=0 a
k bp−k . On en déduit que
+∞
√
r
X
(p+1)k π
lim 1−x ak x =
x→1− p+1
k=0
e−(p+1)t
3. Soit p ∈ N. gp : t 7→ √
t
est continue sur R+∗ et on a des problèmes d’intégrabilité en 0 et
+∞.
1
1
- Au voisinage de 0, gp (t) ∼ √
t
est intégrable (fonction de Riemann).
- Au voisinage de +∞, gp (t) = o(1/t2 ) par croissances comparées (car p + 1 > 0) et est donc
intégrable.
gp est intégrable sur R+ et l’intégrale proposée converge donc a fortiori. Le changement de
variable u = (p + 1)t (licite car t 7→ (p + 1)t est de classe C 1 sur R+∗ à dérivée ne s’annulant
pas) donne
Z +∞ −(p+1)t Z +∞ −u r
e 1 e π
√ dt = √ √ du =
0 t p+1 0 u p+1
Avec la question précédente, on a donc immédiatement
+∞ Z +∞ −(p+1)t
√ X
(p+1)k e
lim 1 − x ak x = √ dt
x→1 −
k=0 0 t
Pd i.
4. Soit Q ∈ R[X]. Il existe un entier d et des scalaires c0 , . . . , cd tels que Q = i=0 ci X La
question précédente donne
+∞ Z +∞ −t
√ X
k i k e ci (e−t )i
∀i ∈ [|0, d|], lim 1 − x ak ci (x ) x = √ dt
x→1−
k=0 0 t
−t
5. La fonction g : t 7→ e√t h(e−t ) est continue par morceaux sur R+∗ (il y a un unique problème
de continuité en 1 où la fonction a une limite finie à droite et gauche) et on a des problèmes
d’intégrabilité en 0 et +∞.
−t
h étant majorée en module par e, |g(t)| ≤ e√t et h est donc intégrable sur R+ (le majorant l’est).
Par définition de h Z +∞ −t
e
Z 1
dt h √ i1
−t
√ h(e ) dt = √ = 2 t =2
0 t 0 t 0
6. Pour x ∈ [0, 1[ fixé, on a xk qui tend vers 0 quand k → +∞. La suite (ak xk h(xk )) est ainsi
nulle à partir d’un certain rang. La série associé est donc convergente (les sommes partielles
stationnent à partir d’un certain rang).
7. Soit n ∈ N∗ . Par définition de h, on a
p +∞
X p n
X
1 − e−1/n ak e−k/n h(e−k/n ) = 1 − e−1/n ak
k=0 k=0
2
Théorème taubérien
8. Comme n ≥ [αn], on a
n
X
Sn − S[αn] = ak ≥ (n − [αn])an
k=[αn]+1
l’inégalité provenant de la décroissance de (ak ). Si n − [αn] est non nul, c’est une quantité > 0
et on peut diviser pour obtenir
Sn − S[αn]
an ≤
n − [αn]
De même, comme [βn] ≥ n, on a
[βn]
X
S[βn] − Sn = ak ≤ ([βn] − n)an+1 ≤ ([βn] − n)an
k=n+1
9. Comme [x] ≤ x ≤ [x] + 1, on a [γn] ≤ γn ≤ [γn] + 1. Pour γ > 0, [γn] > 0 pour n assez grand
(et tend vers +∞) et on peut diviser par [γn] pour en déduire
n 1
1≤γ ≤1+
[γn] [γn]
Comme [γn] → +∞, l’hypothèse fait sur la suite (Sn ) indique que
r
S[γn] [γn]
√ ∼2
n n
et ainsi
S[γn] √
lim √ =2 γ
n→+∞ n
3
√
11. Soit ε > 0. Comme 2(1−
1−x
x)
= 2√
1+ x
est de limite 1 en 1, il existe α < 1 < β tels que
√ √
2(1 − β) 2(1 − α)
1−ε≤ et ≤1+ε
1−β 1−α
Pour ces α et β, la question précédente donne un rang n0 et
√ √
2(1 − β) √ 2(1 − α)
∀n ≥ n0 , − 2ε ≤ nan ≤ + 2ε
1−β 1−α
√
Par définition, des limites, on a donc nan → 1 et donc
1
an ∼ √
n
Marche aléatoire
12. Par indépendance des Xi , on a
n
Y
P(Xk+1 = i1 , . . . , Xn = in−k ) = P(Xj = ij−k )
j=k+1
Comme les Xi ont toutes la même loi, P(Xj = ij−k ) = P(Xj−k = j − k) et donc (en utilisant
encore l’indépendance)
n−k
Y
P(Xk+1 = i1 , . . . , Xn = in−k ) = P(Xj = ij ) = P(X1 = i1 , . . . , Xn−k = in−k )
j=1
4
De façon évidente,
Remarquons que
[
P(Sk+1 − Sk 6= 0, . . . , Sn − Sk 6= 0) = P (Sk+1 − Sk = j1 , . . . , Sn − Sk = jn−k )
j1 ,...,jn−k 6=0
X
= P (Sk+1 − Sk = j1 , . . . , Sn − Sk = jn−k )
j1 ,...,jn−k 6=0
15. Soit n ∈ N. Soit ω ∈ Ω ; comme S0 (ω) = 0, il existe un plus grand k ∈ [|0, n|] tel que Sk (ω) = 0
et on a alors ω ∈ Ank . La réunion des parties An0 , . . . , Ann est donc égale à Ω. Ces parties étant
disjointes, on a donc
Xn Xn
1= P(Ank ) = P(Sk = 0)P(En−k )
k=0 k=0
(P(Sn = 0)xn ) et (P(En )xn ) étant des séries entières de rayon de convergence au moins égal
P P
16.
à 1 (|P(En )xn | ≤ 1 si |x| ≤ 1). On peut donc utiliser le théorème sur le produit de Cauchy et
écrire que pour x ∈] − 1, 1[
∞
! ∞ ! ∞ n
X X X X
n n
P(Sn = 0)x P(En )x = un xn avec un = P(Sk = 0)P(En−k )
n=0 n=0 n=0 k=0
17. Sn (ω) est la somme de n quantités valant 1 ou −1 et ne peut donc être nul que s’il y a autant
de 1 que de −1, c’est à dire que si n est pair. On a donc
∀n ∈ N, P(S2n+1 = 0) = 0
5
Supposons maintenant n pair et écrivons que n = 2p. La valeur de Sn (ω) ne dépend que des
valeurs de ω1 , . . . , ω2p . Il y a 22p = 4p choix pour ces valeurs et on a
αp
P(S2p = 0) =
4p
où αp est le nombre de uplets (ω1 , . . . , ω2p ) contenant autant de 1 que de −1. Choisir un tel
2p
uplet, c’est choisir la position des 1 et il y a p tels choix. On a donc
2p
p
P(S2p = 0) =
4p
et donc que
+∞ √ r
X
n 1 − x2 1+x
P(En )x = =
1−x 1−x
n=0
Par ailleurs P(T > n) = P(En ) est le terme général d’une suite décroissante ((T > n) ⊂ (T >
n − 1)) et le théorème taubérien indique que
r
π 1
P(En ) ∼ √
2 n
On a donc r
2
P(En ) ∼
πn
20. On a \ \
(T = +∞) = (T > n) = En
n∈N n∈N
Par continuité décroissante des probabilités (appliqué avec la suite décroissante d’ensemble de
terme général E0 ∩ · · · ∩ En = En ), on en déduit que
6
21. On a (T = n) = (T > n − 1) \ (T > n) et comme (T > n) ⊂ (T > n − 1), on a P(T = n) =
P(T > n − 1) − P(T > n) et
n
X n
X
k
P(T = k)x = (P(T > k − 1) − P(T > k))xk
k=0 k=0
n
X n
X
= P(T > −1) + x P(T > k − 1)xk−1 − P(T > k)xk
k=1 k=0
n−1
X n
X
= 1+x P(Ek )xk − P(Ek )xk
k=0 k=0
Pour x ∈] − 1, 1[, les termes du membre de droite admettent une limite quand n → +∞ et, avec
l’expression des sommes,
+∞ r
X
k 1+x p
P(T = k)x = 1 + (x − 1) = 1 − 1 − x2
1−x
k=0
La relation reste vraie pour x = 0 car (T = n)n∈N est un système complet d’événements (et se
lit 1 = 1).
√
22. On commence par chercher le DSE de h : x 7→ 1 − 1 − x2 . Pour cela on remarque que (pour
x ∈] − 1, 1[)
∞ 2k ∞ 2k
x X X
h0 (x) = √ =x k
x2k = k
x2k+1
1 − x2 4k 4k
k=0 k=0
j2
2(j − 1) (2j − 2)! (2j)!
= =
j−1 ((j − 1)!)2 (j!)2 2j(2j − 1)
7
Mines 2016 - Math1 PSI
Un corrigé
Préliminaire
1. Le cours nous apprend que pour tout réel α, on a
+∞
α
X α(α − 1) . . . (α − k + 1)
∀x ∈] − 1, 1[, (1 + x) = 1 + xk
k!
k=1
Identité de Karamata
2. On remarque que pour tout x ∈] − 1, 1[ et p ∈ N, on a xp ∈] − 1, 1[ et
+∞
√ X √
1−x ak x(p+1)k = 1 − xf (xp+1 )
k=0
√
1−x p
= √ 1 − xp+1 f (xp+1 )
1−x p+1
1 p
= √ p
1 − xp+1 f (xp+1 )
1 + x + ··· + x
Pp
puisque ap+1 − bp+1 = (a − b) k=0 a
k bp−k . On en déduit que
+∞
√
r
X
(p+1)k π
lim 1−x ak x =
x→1− p+1
k=0
e−(p+1)t
3. Soit p ∈ N. gp : t 7→ √
t
est continue sur R+∗ et on a des problèmes d’intégrabilité en 0 et
+∞.
1
1
- Au voisinage de 0, gp (t) ∼ √
t
est intégrable (fonction de Riemann).
- Au voisinage de +∞, gp (t) = o(1/t2 ) par croissances comparées (car p + 1 > 0) et est donc
intégrable.
gp est intégrable sur R+ et l’intégrale proposée converge donc a fortiori. Le changement de
variable u = (p + 1)t (licite car t 7→ (p + 1)t est de classe C 1 sur R+∗ à dérivée ne s’annulant
pas) donne
Z +∞ −(p+1)t Z +∞ −u r
e 1 e π
√ dt = √ √ du =
0 t p+1 0 u p+1
Avec la question précédente, on a donc immédiatement
+∞ Z +∞ −(p+1)t
√ X
(p+1)k e
lim 1 − x ak x = √ dt
x→1 −
k=0 0 t
Pd i.
4. Soit Q ∈ R[X]. Il existe un entier d et des scalaires c0 , . . . , cd tels que Q = i=0 ci X La
question précédente donne
+∞ Z +∞ −t
√ X
k i k e ci (e−t )i
∀i ∈ [|0, d|], lim 1 − x ak ci (x ) x = √ dt
x→1−
k=0 0 t
−t
5. La fonction g : t 7→ e√t h(e−t ) est continue par morceaux sur R+∗ (il y a un unique problème
de continuité en 1 où la fonction a une limite finie à droite et gauche) et on a des problèmes
d’intégrabilité en 0 et +∞.
−t
h étant majorée en module par e, |g(t)| ≤ e√t et h est donc intégrable sur R+ (le majorant l’est).
Par définition de h Z +∞ −t
e
Z 1
dt h √ i1
−t
√ h(e ) dt = √ = 2 t =2
0 t 0 t 0
6. Pour x ∈ [0, 1[ fixé, on a xk qui tend vers 0 quand k → +∞. La suite (ak xk h(xk )) est ainsi
nulle à partir d’un certain rang. La série associé est donc convergente (les sommes partielles
stationnent à partir d’un certain rang).
7. Soit n ∈ N∗ . Par définition de h, on a
p +∞
X p n
X
1 − e−1/n ak e−k/n h(e−k/n ) = 1 − e−1/n ak
k=0 k=0
2
Théorème taubérien
8. Comme n ≥ [αn], on a
n
X
Sn − S[αn] = ak ≥ (n − [αn])an
k=[αn]+1
l’inégalité provenant de la décroissance de (ak ). Si n − [αn] est non nul, c’est une quantité > 0
et on peut diviser pour obtenir
Sn − S[αn]
an ≤
n − [αn]
De même, comme [βn] ≥ n, on a
[βn]
X
S[βn] − Sn = ak ≤ ([βn] − n)an+1 ≤ ([βn] − n)an
k=n+1
9. Comme [x] ≤ x ≤ [x] + 1, on a [γn] ≤ γn ≤ [γn] + 1. Pour γ > 0, [γn] > 0 pour n assez grand
(et tend vers +∞) et on peut diviser par [γn] pour en déduire
n 1
1≤γ ≤1+
[γn] [γn]
Comme [γn] → +∞, l’hypothèse fait sur la suite (Sn ) indique que
r
S[γn] [γn]
√ ∼2
n n
et ainsi
S[γn] √
lim √ =2 γ
n→+∞ n
3
√
11. Soit ε > 0. Comme 2(1−
1−x
x)
= 2√
1+ x
est de limite 1 en 1, il existe α < 1 < β tels que
√ √
2(1 − β) 2(1 − α)
1−ε≤ et ≤1+ε
1−β 1−α
Pour ces α et β, la question précédente donne un rang n0 et
√ √
2(1 − β) √ 2(1 − α)
∀n ≥ n0 , − 2ε ≤ nan ≤ + 2ε
1−β 1−α
√
Par définition, des limites, on a donc nan → 1 et donc
1
an ∼ √
n
Marche aléatoire
12. Par indépendance des Xi , on a
n
Y
P(Xk+1 = i1 , . . . , Xn = in−k ) = P(Xj = ij−k )
j=k+1
Comme les Xi ont toutes la même loi, P(Xj = ij−k ) = P(Xj−k = j − k) et donc (en utilisant
encore l’indépendance)
n−k
Y
P(Xk+1 = i1 , . . . , Xn = in−k ) = P(Xj = ij ) = P(X1 = i1 , . . . , Xn−k = in−k )
j=1
4
De façon évidente,
Remarquons que
[
P(Sk+1 − Sk 6= 0, . . . , Sn − Sk 6= 0) = P (Sk+1 − Sk = j1 , . . . , Sn − Sk = jn−k )
j1 ,...,jn−k 6=0
X
= P (Sk+1 − Sk = j1 , . . . , Sn − Sk = jn−k )
j1 ,...,jn−k 6=0
15. Soit n ∈ N. Soit ω ∈ Ω ; comme S0 (ω) = 0, il existe un plus grand k ∈ [|0, n|] tel que Sk (ω) = 0
et on a alors ω ∈ Ank . La réunion des parties An0 , . . . , Ann est donc égale à Ω. Ces parties étant
disjointes, on a donc
Xn Xn
1= P(Ank ) = P(Sk = 0)P(En−k )
k=0 k=0
(P(Sn = 0)xn ) et (P(En )xn ) étant des séries entières de rayon de convergence au moins égal
P P
16.
à 1 (|P(En )xn | ≤ 1 si |x| ≤ 1). On peut donc utiliser le théorème sur le produit de Cauchy et
écrire que pour x ∈] − 1, 1[
∞
! ∞ ! ∞ n
X X X X
n n
P(Sn = 0)x P(En )x = un xn avec un = P(Sk = 0)P(En−k )
n=0 n=0 n=0 k=0
17. Sn (ω) est la somme de n quantités valant 1 ou −1 et ne peut donc être nul que s’il y a autant
de 1 que de −1, c’est à dire que si n est pair. On a donc
∀n ∈ N, P(S2n+1 = 0) = 0
5
Supposons maintenant n pair et écrivons que n = 2p. La valeur de Sn (ω) ne dépend que des
valeurs de ω1 , . . . , ω2p . Il y a 22p = 4p choix pour ces valeurs et on a
αp
P(S2p = 0) =
4p
où αp est le nombre de uplets (ω1 , . . . , ω2p ) contenant autant de 1 que de −1. Choisir un tel
2p
uplet, c’est choisir la position des 1 et il y a p tels choix. On a donc
2p
p
P(S2p = 0) =
4p
et donc que
+∞ √ r
X
n 1 − x2 1+x
P(En )x = =
1−x 1−x
n=0
Par ailleurs P(T > n) = P(En ) est le terme général d’une suite décroissante ((T > n) ⊂ (T >
n − 1)) et le théorème taubérien indique que
r
π 1
P(En ) ∼ √
2 n
On a donc r
2
P(En ) ∼
πn
20. On a \ \
(T = +∞) = (T > n) = En
n∈N n∈N
Par continuité décroissante des probabilités (appliqué avec la suite décroissante d’ensemble de
terme général E0 ∩ · · · ∩ En = En ), on en déduit que
6
21. On a (T = n) = (T > n − 1) \ (T > n) et comme (T > n) ⊂ (T > n − 1), on a P(T = n) =
P(T > n − 1) − P(T > n) et
n
X n
X
k
P(T = k)x = (P(T > k − 1) − P(T > k))xk
k=0 k=0
n
X n
X
= P(T > −1) + x P(T > k − 1)xk−1 − P(T > k)xk
k=1 k=0
n−1
X n
X
= 1+x P(Ek )xk − P(Ek )xk
k=0 k=0
Pour x ∈] − 1, 1[, les termes du membre de droite admettent une limite quand n → +∞ et, avec
l’expression des sommes,
+∞ r
X
k 1+x p
P(T = k)x = 1 + (x − 1) = 1 − 1 − x2
1−x
k=0
La relation reste vraie pour x = 0 car (T = n)n∈N est un système complet d’événements (et se
lit 1 = 1).
√
22. On commence par chercher le DSE de h : x 7→ 1 − 1 − x2 . Pour cela on remarque que (pour
x ∈] − 1, 1[)
∞ 2k ∞ 2k
x X X
h0 (x) = √ =x k
x2k = k
x2k+1
1 − x2 4k 4k
k=0 k=0
j2
2(j − 1) (2j − 2)! (2j)!
= =
j−1 ((j − 1)!)2 (j!)2 2j(2j − 1)
7
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+∞ −nx +∞
e √ −nx
Dans toute cette partie, on pose f (x) = et g(x) = .
X X
√ ne
n=1
n n=0
7. Montrer que f et g sont dénies et continues sur I.
e−ux
Z +∞ Z +∞ −ux
e
8. Montrer que pour tout x ∈ I, √ du 6 f (x) 6 √ du.
1 u 0 u
En déduire un équivalent de f (x) lorsque x → 0.
n
!
1 √
9. Montrer que la suite converge.
X
√ −2 n
k=1
k
n>1
n
!
1
10. Démontrer que pour tout x > 0, la série e−nx converge et exprimer sa somme h(x) en fonction
X X
√
n>1 k=1 k
de f (x) pour tout x ∈ I.
√
π
11. En déduire un équivalent de h(x) lorsque x → 0. Montrer alors que g(x) est équivalent à 3/2 lorsque x → 0.
2x
1 si n ∈ A,
an =
0 sinon.
1/3
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+∞
Soit IA l'ensemble des réels x > 0 pour lesquels la série an e−nx converge. On pose fA (x) = an e−nx pour tout
X X
n>0 n=0
x ∈ IA . Enn, sous réserve d'existence, on pose Φ(A) = lim xfA (x) et on note S l'ensemble des parties A ⊆ N pour
x→0
lesquelles Φ(A) existe.
12. Quel est l'ensemble Ia si A est ni ? Si A est inni, montrer que l'on peut extraire une suite (bn ) de la suite
(an ) telle que pour tout n ∈ N, bn = 1. Déterminer IA dans ce cas.
13. Soit A ∈ S et (an ) la suite associée. Pour tout entier
X naturel n, on note A(n) l'ensemble des éléments de A
qui sont 6 n. Vérier que pour tout x > 0 la série Card(A(n))e−nx converge et que
n>0
+∞
X fA (x)
Card(A(n))e−nx =
1 − e−x
n=0
Dans la question suivante, A = A1 désigne l'ensemble des carrés d'entiers naturels non nuls.
+∞
fA1 (x) √
14. Montrer que si x > 0, b nce−nx où b·c désigne la partie entière.
X
−x
=
1−e
n=0
+∞
√ fA1 (x)
En déduire un encadrement de , puis un équivalent de fA1 en 0. Prouver alors que
X
ne−nx −
1 − e−x
n=0
A1 ∈ S et donner Φ(A1 ).
Dans la question suivante, A = A2 désigne l'ensemble constitués des entiers qui sont la sommes des carrés de deux
entiers naturels non nuls. On admet que A2 appartient à S, et on désire majorer Φ(A2 ).
Soit v(n) le nombre de couple d'entiers naturels non nuls (p, q) pour lesquels n = p2 + q 2 .
15. Montrer que pour tout réel x > 0, la série v(n)e−nx converge et établir que
X
n>0
+∞
X
v(n)e−nx = (fA1 (x))2 .
n=0
Montrer alors que pour tout x > 0, fA2 (x) 6 (fA1 (x))2 . En déduire un majorant de Φ(A2 ).
Soit (αn )n>0 une suite de nombres réels positifs tels que pour tout réel x > 0, la série αn e−nx converge. On
X
n>0
suppose que
+∞
!
X
lim x αn e−nx = ` ∈ [0, +∞[.
x→0
n=0
On note F l'espace vectoriel des fonctions de [0, 1] dans R, E le sous-espace de F des fonctions continues par morceaux
et E0 le sous-espace de E des fonctions continues sur [0, 1]. On munit E de la norme k k∞ dénie par la formule
kψk∞ = sup |ψ(t)|.
t∈[0,1]
Si ψ ∈ E, on note L(ψ) l'application qui à x > 0 associe
+∞
X
(L(ψ))(x) = αn e−nx ψ(e−nx ).
n=0
2/3
Mines-Ponts MP Mathématiques 2 2016
16. Montrer que L(ψ) est bien dénie pour tout ψ ∈ E et que l'application L est une application linéaire de E
dans F. Vérier que pour tous ψ1 , ψ2 dans E1 , ψ1 6 ψ2 entraîne L(ψ1 ) 6 L(ψ2 ).
On note E1 l'ensemble des ψ ∈ E pour lesquels lim x(L(ψ))(x) existe et si ψ ∈ E1 , on pose
x→0
17. Vérier que E1 est un sous espace vectoriel de E et que l'application ∆ est une forme linéaire continue de
(E1 , k k∞ ).
18. Montrer que pour tout p ∈ N, ep : t ∈ [0, 1] 7→ tp appartient à E1 et calculer ∆(ep ). En déduire que E0 ⊆ E1
et calculer ∆(ψ) pour tout ψ ∈ E0 .
Pour tous a, b ∈ [0, 1] tel que a < b, on note 1[a,b] : [0, 1] → {0, 1} la fonction dénie par
1 si x ∈ [a, b]
1[a,b] (x) =
0 sinon.
si x ∈ [0, a − ε]
1
a−x
g− (x) = si x ∈]a − ε, a[
ε
si x ∈ [a, 1]
0
et
si x ∈ [0, a]
1
a+ε−x
g+ (x) = si x ∈]a, a + ε[
ε
si x ∈ [a + ε, 1].
0
19. Vérier que g− et g+ appartiennent à E0 et calculer ∆(g− ) et ∆(g+ ). Montrer alors que 1[0,a] ∈ E1 et calculer
∆(1[0,a] ). En déduire que E1 = E et donner ∆(ψ) pour tout ψ ∈ E.
On considère maintenant la fonction ψ dénie sur [0, 1] par la formule :
si x ∈ [0, 1e [
(
0
ψ(x) = 1
si x ∈ [ 1e , 1].
x
20. Calculer (L(ψ))( N1 ) pour tout entier N > 0 et en déduire la limite
N
1 X
lim αk
N→+∞ N
k=0
(théorème taubérien).
On rappelle que v(n) est le nombre de couples d'entiers naturels non nuls (p, q) tels que n = p2 + q 2 .
n
1 1X
21. Si A ∈ S, que vaut lim Card (A(n)) ? Déterminer alors lim v(k).
n→+∞ n n→+∞ n
k=1
Fin du problème
3/3
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e−u
1. La fonction ψ : u 7→ √ est continue sur I par théorèmes généraux.
u
1 1
On a ψ(u) ∼ 1/2 or la fonction u 7→ 1/2 est intégrable sur ]0, 1] car 12 < 1
u→0 u u
Donc par comparaison à une fonction positive, ψ est intégrable sur ]0,1]
1
De plus par croissance comparée u2 ψ(u) −→ 0 donc ψ(u) = o
u→+∞ u→+∞ u2
1
or la fonction u 7→ 2 est intégrable sur [1, +∞[ car 2 > 1
u
Donc par comparaison à une fonction positive, ψ est intégrable sur [1, +∞[
e−u
Ainsi ψ : u 7→ √ est intégrale sur I En particulier, on en déduit l'existence de K.
u
2. Analyse : Soit x ∈ R tel que F(x) existe.
e−u
Par les limitations du programme, la fonction u 7→ √ est dénie (et continue par morceaux) sur I
u(u + x)
donc x > 0
e−u
De plus a fonction u 7→ √ étant positive sur I, elle y est intégrable.
u(u + x)
Si on avait x = 0, on aurait √u(u+x)
e−u 1
∼ u3/2 et par équivalence entre fonctions positives u 7→ 1
u3/2
serait
u→0
intégrable sur ]0, 1] et donc on aurait 3/2 < 1 Absurde
donc x > 0
Synthèse : Soit x > 0.
e−u
La fonction u 7→ √ est continue sur I
u(u + x)
e−u e−u
1 1
De plus √ ∼ et √ = o
u(u + x) u→0 xu1/2 u(u + x) u→+∞ u2
e−u
On peut conclure comme en 1 que u 7→ √ est intégrable sur I
u(u + x)
Conclusion : l'ensemble les valeurs de x pour lesquelles F(x) est dénie est I =]0, +∞[
e−u
3. On pose f : (x, u) ∈ I2 7−→ √
u(u + x)
(i) Soit u ∈ I.
e−u ∂f −e−u
La fonction x 7−→ √ est de classe C 1 sur I et admet comme dérivée x 7−→ (x, u) = √
u(u + x) ∂x u(u + x)2
e −u
(ii) Soit x ∈ I. La fonction u 7−→ f (x, u) = √ est continue et intégrable sur I d'après la question
u(u + x)
précédente.
∂f −e−u
(iii) Soit x ∈ I. La fonction u 7−→ (x, u) = √ est continue sur I
∂x u(u + x)2
(iv) Soit a < b dans I. On a l'hypothèse de domination :
∂f e−u
∀x ∈ [a, b], ∀t ∈ I, (x, u) 6 √
∂x u(u + a)2
1/9
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e−u
et la fonction u 7→ √ est continue et intégrable sur ]0, +∞[ (l'intégrabilité étant analogue aux
u(u + a)2
précédentes)
En conclusion avec (i), (ii), (iii) et (iv), le théorème de Leibniz s'applique :
+∞
−e−u
Z
la fonction F est de classe C 1 sur I et F0 : x 7−→ √ du
0 u(u + x)2
4. Soit x ∈ I. Z +∞ −u √
−e−u (x + u)
+∞
e−u u −e−u
Z Z +∞ Z +∞
e u
On a xF0 (x)
= √ du + √ du = √ du + du
0 u(u + x) 2
0 u(u + x) 2
0 u(u + x) 0 (u + x)2
Z +∞ −u √
e u
donc xF0 (x) = −F(x) + du
0 (u + x)2
On va eectuer une intégration par parties (sous réserve d'existence) avec des fonctions de classe C 1 .
Z +∞ −u √ −u √ u→+∞ Z +∞ √
e u −e u e−u e−u u
du = + √ − du
0 (u + x)2 u + x u=0 0 2 u(u + x) u+x
Le terme entre crochets
√
est nul par croissance comparée, ce√qui valide l'intégration par √parties
e−u u e−u e−u u
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞ −u
1 e u
ainsi du = √ du − du = F(x) − du
0 (u + x)2 0 2 u(u + x)0 u+x 2 0 u+x
On a bien le droit de couper l'intégrale en 2 car on a reconnu F(x)
Z +∞ −u √
e u
donc xF (x) = − 2 F(x) −
0 1
du
0 u+x
Z +∞ −u √
−xe−u
Z +∞
e u
donc xF0 (x) − (x − 21 )F(x) = √ du − du
0 u(u + x) 0 u + x
−(x + u)e−u
Z +∞
donc xF (x) − (x − 2 )F(x) =
0 1 √ du après mise au même dénominateur
0 u(u + x)
On en déduit pour tout x ∈ I, xF0 (x) − (x − 21 )F(x) = −K.
5. La fonction G est de classe C 1 par produit
√ √
et on a G0 (x) = 2√1 x e−x F(x) − xe−x F(x) + xe−x F0 (x) =
−x
e√
xF0 (x) − (x − 12 )F(x)
x
e−x
donc G0 (x) = −K √
x
e−x
La fonction x 7→ K √ étant continue sur ]0, +∞[ et intégrable au voisinage de 0
x
Z x −t
e e−x
alors la fonction x 7→ K · √ dt est de classe C 1 et de dérivée x 7→ K √
0 t x
Z x −t
e
donc la fonction x 7→ G(x) + K · √ dt est constante sur l'intervalle I
0 t
x
e−t
Z
Ainsi il existe une constante réelle C telle que pour tout x ∈ I, G(x) = C − K · √ dt
0 t
6. Soit x > 0. La fonction u 7→ ux est C 1 , strictement croissante et bijective de I vers I
On eectue dans G(x) sous forme intégrale le changement de variable t = ux ; u = tx ; du = xdt
xe−tx
+∞
e−tx
Z Z +∞
donc G(x) = e−x √ dt = e−x √ dt
0 t(tx + x) 0 t(t + 1)
On considère une suite (xn ) à valeurs dans I qui converge vers 0
e−txn 1
On pose fn : t 7→ √ et f : t 7→ √
t(t + 1) t(t + 1)
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e−ux
8. Soit x ∈ I. On pose l : u 7→ √ .
u
1
Cette fonction est le produit des deux fonctions positives et décroissantes sur I : u 7→ √ et u 7→ e−ux
u
donc la fonction l est décroissante sur I, et comme en 1., la fonction l est continue et intégrable sur I
Z n+1 Z n
donc pour n > 1, on a l(u)du 6 l(n) 6 l(u)du
n n−1
N
e−ux e−nx
Z N+1 Z N −ux
e
En sommant on obtient pour N > 1,
X
√ du 6 √ 6 √ du
1 u n=1
n 0 u
Z +∞ −ux Z +∞ −ux
e e
Puis par passage à la limite quand N → +∞ : √ du 6 f (x) 6 √ du
1 u 0 u
On eectue le changement de variable C 1 bijectif, strictement croissant : ux = t, xdu = dt
+∞
e−t e−t +∞
Z Z
on obtient √ dt 6 f (x) 6√ dt
x xt 0 xt
√ +∞
e−t √
Z
donc par théorème d'encadrement lim xf (x) = √ dt = K = π
x→0 0 t
r
π
On en déduit l'équivalent f (x) ∼
x→0 x
n+1 n
! !
1 √ 1 √ 1 √ √
9. Soit n ∈ N∗ . On a
X X
√ −2 n+1 − √ −2 n = √ + 2( n − n + 1)
k=1
k k=1
k n+1
n+1
! n
! √ √
X 1 √ 1 √ 1 2 n− n+1
donc
X
√ −2 n+1 − √ −2 n = √ −√ √ = p 60
k=1
k k=1
k n+1 n+ n+1 n(n + 1) + n + 1
n
!
1 √
donc la suite est décroissante
X
√ −2 n
k=1
k
n>1
n
1
Z n+1
1 √ √
En utilisant une comparaison série intégrale comme en 8. on a
X
√ > √ dt = 2 n + 1 − 2 1
k=1
k 1 t
n
1 √ √ √
donc
X
√ − 2 n > 2 n + 1 − 2 − 2 n > −2
k=1
k
n
!
1 √
Ainsi la suite et minorée par -2 (et décroissante)
X
√ −2 n
k=1
k
n>1
n
!
X 1 √
d'où la suite √ −2 n converge
k=1
k
n>1
n
!
1
10. Soit x > 0. On a pour n ∈ N∗ , 0 6
X
√ e−nx 6 ne−nx
k=1
k
n
!
1
or n3 e−nx −→ 0 ce qui prouve que
X
e−nx = o 1
√ n 2
n→+∞ k n→+∞
k=1
n
!
1
On peut donc conclure comme en 7. que la série e−nx converge
X X
√
n>1 k=1 k
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On considère les séries de termes généraux ak = et bk = e−kx géométrique de raison e−x ∈]0, 1[
−kx
e√
k
+∞ +∞
b1 1
ces séries sont absolument convergentes de sommes ak = f (x) et
X X
bk = −x
= x
1−e e −1
k=1 k=1
n n
e−kx −(n−k)x
On eectue le produit de Cauchy de ces séries absolument convergentes : cn =
X X
ak bn−k = √ e
k=1 k=1
k
+∞ +∞ +∞
! !
f (x)
donc h(x) = Ainsi h(x) =
pour tout x ∈ I
X X X
cn = an bn
ex − 1
n=1 n=1 n=1
√
π
11. Quand x → 0, on a e − 1 ∼ x donc avec 8., on a h(x) ∼ 3/2
x
x→0 x
+∞ n +∞ X n
! ! !
X X 1 √ 1 √
On a 2g(x) + 0 + = h(x) donc g(x) = 2 h(x) +
X
−nx 1 −nx
√ −2 n e √ −2 n e
n=1 k=1 k n=1 k=1 k
n
1 √
Toute suite convergente étant bornée, le 9. nous fournit M > 0 tel que ∀n ∈ N∗ ,
X
√ −2 n 6M
k=1
k
+∞ X n +∞
!
1 √ M M
Ainsi
X X
√ − 2 n e−nx 6 M e−nx = x ∼
k e −1 x
n=1 k=1 n=1
+∞ X n
!
1 √
donc √ − 2 n e−nx = o (h(x)) donc g(x) ∼ 21 h(x)
X
12. Si A est nie alors fA : x 7→ e−nx est bien dénie sur R+ donc si A est ni, alors IA = [0, +∞[
X
n∈A
On suppose désormais que A est inni.
On dénit ϕ par récurrence par ϕ(0) = min A et ϕ(n + 1) = min (A \ {ϕ(k) / 0 6 k 6 n})
Par construction la suite ϕ est strictement croissante à valeurs dans A donc telle que ∀n ∈ N, aϕ(n) = 1
on peut extraire une suite (bn ) = aϕ(n) de la suite (an ) telle que pour tout n ∈ N, bn = 1
Soit x = 0, la suite (an e−nx ) ne converge pas vers 0 avec la suite extraite bn e−ϕ(n)x = (1)n>0
n>0
Si x > 0, on a |an e−nx | 6 e−nx ce qui donne la convergence de la série
X
an e−nx
n>0
k=0
+∞
fA (x)
séries absolument convergentes pour obtenir :
X
Card(A(n))e−nx =
1 − e−x
n=0
5/9
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√
14. Soit n ∈ N. On a A1 (n) = k2 / k ∈ N∗ et k2 6 n = k2 / k ∈ N∗ et k 6 n
√ √
donc A1 (n) = k2 / 1 6 k 6 b nc de cardinal b nc
X √ +∞
fA1 (x)
Soit x > 0. À l'aide de la question précédente −x
= b nce−nx
1−e
n=0
X√ +∞ +∞
√ √ fA1 (x) 1
Pour n ∈ N, on a n − b nc ∈ [0, 1] donc 0 6
X
ne−nx − −x
6 e−nx =
1−e 1 − e−x
n=0 n=0
donc (1 − e−x )g(x) − 1 6 fA1 (x) 6 (1 − e )g(x) car 1 − e−x
−x >0
√
or d'après 11., (1 − e−x )g(x) équivaut à √π quand x → 0
2 x
√
2 xfA1 (x)
donc √ tend vers 1 par théorème d'encadrement
π
√ √
π xπ
Ainsi fA1 (x) ∼ √ donc xfA1 (x) ∼ donc A1 ∈ S et Φ(A1 ) = 0
x→0 2 x x→0 2
15. Soit x > 0. On note la suite (an ) associée à l'ensemble A = A1
Soit n ∈ N∗ . On a v(n) = card (α, β) ∈ A21 / α + β = n = card ({(k, n − k) / k ∈ A1 et n − k ∈ A1 })
n−1 n 0
donc v(n) = ak an−k car a0 = 0 et aussi v(0) = 0 =
X X X
ak an−k = ak a0−k
k=1 k=0 k=0
On eectue ensuite le produit de Cauchy de la série ak e−kx absolument convergente par elle-même
X
k>0
+∞
pour obtenir : la série v(n)e−nx converge et
X X
v(n)e−nx = (fA1 (x))2
n>0 n=0
n>0
donc L(ψ1 )(x) existe dans R
+∞ +∞ +∞
On a L(λψ1 + ψ2 )(x) =
X X X
αn e−nx λψ1 (e−nx ) + ψ2 (e−nx ) = λ αn e−nx ψ1 (e−nx ) + αn e−nx ψ2 (e−nx )
n=0 n=0 n=0
donc L(λψ1 + ψ2 )(x) = λL(ψ1 )(x) + L(ψ2 )(x)
ainsi L(λψ1 + ψ2 ) = λL(ψ1 ) + L(ψ2 )
donc L est bien dénie sur E et l'application L est une application linéaire de E vers RI = F(]0, +∞[, R)
Erreur d'énoncé ? Selon lequel, l'espace d'arrivée serait R[0,1] = F([0, 1], R)) !
On suppose que ψ1 6 ψ2
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On a pour tout x > 0 et pour tout n ∈ N, αn e−nx ψ1 (e−nx ) 6 αn e−nx ψ2 (e−nx ) car αn e−nx > 0
donc L(ψ1 )(x) 6 L(ψ2 )(x) par comparaison de séries
donc pour tous ψ1 , ψ2 dans E, ψ1 6 ψ2 entraîne L(ψ1 ) 6 L(ψ2 )
17. On a bien E1 ⊂ E (i) et E1 6= ∅ (ii) car θ : x ∈ [0, 1] 7→ 0 vérie θ ∈ E et lim x(L(θ))(x) = 0
x→0
Soit ψ1 , ψ2 ∈ E1 et λ ∈ R.
Pour x > 0, on a x(L(λψ1 + ψ2 ))(x) = λx(L(ψ1 ))(x) + x(L(ψ2 ))(x)
donc par combinaison linéaire de limites on a lim x(L(λψ1 + ψ2 ))(x) = λ lim x(L(ψ1 ))(x) + lim x(L(ψ2 ))(x)
x→0 x→0 x→0
ceci prouve que λψ1 + ψ2 ∈ E1 donc E1 est stable par combinaison linéaire (iii)
Avec (i), (ii) et (iii), E1 est un sous espace vectoriel de E
De plus ∆(λψ1 + ψ2 ) = λ∆(ψ1 ) + ∆(ψ2 ) et ∆ : E1 −→ R donc ∆ est une forme linéaire de E1 .
+∞
De plus |x(L(ψ1 ))(x)| 6 kψ1 k∞ x
X
αn e−nx
n=0
Par passage à la limite en 0, on a |∆(ψ1 )| 6 `kψ1 k∞
d'où l'application ∆ est une forme linéaire continue de (E1 , k k∞ )
18. Soit p ∈ N. On a ep ∈ E car continue par morceaux sur [0, 1].
+∞
Soit x > 0. On a L(ep )(x) =
X
αn e−n(p+1)x
n=0
+∞
X
[(p + 1)x] αn e−n[(p+1)x]
donc xL(ep )(x) = n=0
et (p + 1)x > 0
p+1
Z 1
1
par composition de limites, on a ∆(ep ) = et ep ∈ E1 . On remarque que ∆(ep ) = ` ep
p+1 0
Z 1
Donc par combinaison linéaire , pour toute fonction polynomiale P, on a ∆(P) = ` P
0
Soit ψ ∈ E0 . Le théorème de Stone-Weierstrass nous fournit une suite de fonction polynomiale (Pk ) qui
converge uniformément vers ψ sur [0, 1]
Soit x > 0. Soit k ∈ N. On a |xL(ψ)(x) − xL(Pk )(x)| = x |L(ψ − Pk )(x)|
comme −kψ − Pk k∞ e0 6 ψ − Pk 6 kψ − Pk k∞ e0 ,
on a −kψ − Pk k∞ L(e0 ) 6 L(ψ − Pk ) 6 kψ − Pk k∞ L(e0 ) en utilisant 16.
Ainsi |xL(ψ)(x) − xL(Pk )(x)| 6 kψ − Pk k∞ xL(e0 )(x)
La fonction x 7→ xL(e0 )(x) est continue sur ]0, 1] et admet comme limite ` en 0
donc x 7→ xL(e0 )(x) est prolongeable par continuité sur le segment [0, 1]
donc le théorème des bornes atteintes nous fournit un majorant M > 0
donc ∀x ∈]0, 1], |xL(ψ)(x) − xL(Pk )(x)| 6 kψ − Pk k∞ M or lim kψ − Pk k∞ M = 0
k→+∞
donc la suite de fonction (x 7→ xL(Pk )(x))k>0 converge uniformément sur ]0, 1] vers x 7→ xL(ψ)(x)
En notant δk = lim xL(Pk )(x) = ∆(Pk ), le théorème de la double limite nous donne alors que la suite (δk )
x→0
converge vers un certain L ∈ R et L = lim xL(ψ)(x).
x→0
Ainsi ψ ∈ E1 . On en déduit que E0 ⊆ E1
Z 1 Z 1
La fonction : ψ ∈ E0 7→ ` ψ est une forme linéaire continue de (E0 , k k∞ ) car ∀ψ ∈ E0 , ` ψ 6 `kψk∞
0 0
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Z 1
Les applications ∆ et ψ 7→ ` ψ sont continues sur E et coïncident sur la partie des dense des fonctions
0
Z 1
polynomiales donc pour tout ψ ∈ E0 , on a ∆(ψ) = ` ψ
0
i∈I
et (Ji )i∈I est une famille nie d'intervalles de [0, 1] (éventuellement singleton)
or ϕ ∈ E1 d'après 18 et les 1Ji ∈ E1 d'après ce qui précède
Z 1 Z 1
et on a ∆(ϕ) = ` ϕ et ∆(1Ji ) = ` 1 Ji
0 0
Comme ∆ est linéaire sur le sous-espace vectoriel E1 ,
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Z 1
on en déduit ψ ∈ E1 et ∆(ψ) = ∆(ϕ) +
X
λi ∆(1Ji ) = ` (ϕ + E)
i∈I 0
Z 1
On en déduit que E1 = E et ∆(ψ) = ` ψ pour tout ψ ∈ E
0
+∞ N N
20. On a (L(ψ))( N1 ) =
X X X
αn e−n/N ψ(e−n/N ) = αn e−n/N ψ(e−n/N ) = αn e−n/N en/N
n=0 n=0 n=0
N
donc (L(ψ))( N1 ) =
X
αk
k=0
Z 1 Z 1
On a lim x(L(ψ))(x) = ∆(ψ) = ` ψ=` ψ = `(ln(1) − ln(1/e))
x→0 0 1/e
N +∞
!
1 X
donc par composition de limites lim
X
αk = ` = lim x αn e−nx
N→+∞ N x→0
k=0 n=0
n
21. En reprenant les notations de la partie C. On a Card (A(n)) =
X
ak
k=0
+∞
!
comme A ∈ S, lim x
X
an e−nx = lim xfA (x) = Φ(A)
x→0 x→0
n=0
On peut appliquer donc le résultat précédent à la suite (an )
+∞
!
1
donc lim
X
Card (A(n)) = lim x an e−nx = lim xfA (x)
n→+∞ n x→0 x→0
n=0
1
Si A ∈ S, alors lim Card (A(n)) = Φ(A)
n→+∞ n
Pour tout x > 0, la série v(n)e−nx converge ayant pour somme (fA1 (x))2 et pour tout n ∈ N, v(n) > 0
X
n>0
π
de plus lim x (fA1 (x)) =
2
d'après 14 et 15
x→0 4
n
1X π
On peut donc appliquer les résultats de cette partie et alors lim v(k) =
n→+∞ n 4
k=1
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Mathématiques 1
2016
PC
4 heures Calculatrices autorisées
On utilise la fonction Gamma d’Euler Γ (partie I) pour calculer, en partie II, une intégrale dépendant d’un
paramètre. En partie III, en liaison avec des variables aléatoires suivant une loi de Poisson, on détermine
l’équivalent, quand 𝑛 → +∞, de sommes dépendant d’un paramètre entier 𝑛. Les trois parties sont largement
indépendantes.
I.A –
I.A.1) Quel est le domaine de définition 𝒟 de la fonction Γ ?
I.A.2) Pour tout 𝑥 ∈ 𝒟, exprimer Γ(𝑥 + 1) en fonction de 𝑥 et de Γ(𝑥).
En déduire, pour tout 𝑥 ∈ 𝒟 et tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , une expression de Γ(𝑥 + 𝑛) en fonction de 𝑥, 𝑛 et Γ(𝑥), ainsi que
la valeur de Γ(𝑛) pour tout 𝑛 ⩾ 1.
+∞ +∞
0 0
I.B –
I.B.1) Soit 𝑎 et 𝑏 deux réels tels que 0 < 𝑎 < 𝑏. Montrer que, pour tout 𝑡 > 0 et tout 𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏],
I.C –
I.C.1) Montrer que Γ′ s’annule en un unique réel 𝜉 dont on déterminera la partie entière.
I.C.2) En déduire les variations de Γ sur 𝒟. Préciser en particulier les limites de Γ en 0 et en +∞. Préciser
également les limites de Γ′ en 0 et en +∞. Esquisser le graphe de Γ.
Pour 𝑥 ∈ ℝ, on pose 𝐹 (𝑥) = ∫ e−u� 𝑡−3/4 eiu�u� d𝑡, où i désigne le nombre complexe de module 1 et d’argument 𝜋/2.
0
ℝ→ℂ
II.A – Montrer que la fonction 𝐹 : est définie et de classe 𝒞∞ sur ℝ.
𝑥 ↦ 𝐹 (𝑥)
Soit 𝑘 un entier naturel non nul et soit 𝑥 un réel. Donner une expression intégrale de 𝐹 (u�) (𝑥), dérivée 𝑘-ième de
𝐹 en 𝑥. Préciser 𝐹 (0).
II.B –
II.B.1) Montrer qu’au voisinage de 𝑥 = 0, la fonction 𝐹 peut s’écrire sous la forme
+∞
(i𝑥)u�
𝐹 (𝑥) = ∑ 𝑐u� (𝑆)
u�=0
𝑛!
II.C –
II.C.1) Prouver que 𝐹 vérifie sur ℝ une équation différentielle de la forme 𝐹 ′ + 𝐴 𝐹 = 0, où 𝐴 est une fonction
à préciser.
II.C.2) En déduire une expression de 𝐹 (𝑥).
1 i
On pourra commencer par dériver la fonction 𝑥 ↦ − ln(1 + 𝑥2 ) + arctan 𝑥.
8 4
III.A – Soit 𝑋 une variable aléatoire qui suit la loi de Poisson 𝒫(𝜆).
III.A.1) Déterminer 𝐺u� (𝑡).
III.A.2) Calculer l’espérance E(𝑋), la variance 𝑉 (𝑋) et l’écart type de 𝑋.
III.A.3) Soit 𝜇 un réel strictement positif. Soit 𝑌 une variable aléatoire suivant la loi de Poisson 𝒫(𝜇) et telle
que 𝑋 et 𝑌 soient indépendantes. Déterminer la loi de 𝑋 + 𝑌 .
III.B – Soit (𝑋u� )u�⩾1 une suite de variables aléatoires mutuellement indépendantes, de loi 𝒫(𝜆). On rappelle
que, quels que soient les entiers 1 ⩽ 𝑖1 < 𝑖2 < ⋯ < 𝑖u� et les intervalles 𝐼1 , 𝐼2 ,…𝐼u� de ℝ
u�=u�
P(𝑋u�1 ∈ 𝐼1 , 𝑋u�2 ∈ 𝐼2 , …, 𝑋u�u� ∈ 𝐼u� ) = ∏ P(𝑋u�u� ∈ 𝐼u� )
u�=1
III.C – Dans cette sous-partie, on fixe deux réels 𝑎 et 𝑏 tels que 𝑎 < 𝑏.
√
Pour tout entier 𝑛 ⩾ 1 tel que 𝑎 + 𝑛𝜆 > 0, on pose
√ √
𝐼u� = {𝑘 ∈ ℕ| 𝑛𝜆 + 𝑎 𝑛𝜆 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛𝜆 + 𝑏 𝑛𝜆}
𝑘 − 𝑛𝜆
Pour 𝑘 ∈ ℤ, on pose 𝑥u�,u� = √ .
𝑛𝜆
On considère enfin la fonction 𝑓 : ℝ → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = e− 2 u� pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
1 2
III.C.1) Montrer qu’il existe un réel 𝑀 > 0 tel que 𝑓 soit une fonction 𝑀 -lipschitzienne.
III.C.2)
u�+ℎ
ℎ2
a) Montrer que, si 𝑥, ℎ ∈ ℝ et ℎ > 0, alors |ℎ𝑓(𝑥) − ∫ 𝑓(𝑡) d𝑡| ⩽ 𝑀 .
2
u�
𝑥u�,u� √ √ u�
III.C.3) Pour tout 𝑘 ∈ 𝐼u� , on note 𝑦u�,u� = (1 − 𝑛𝜆) exp(𝑥u�,u� 𝑛𝜆).
𝑘
Soit 𝜀 > 0. Démontrer l’existence d’un entier 𝑁 (𝜀) tel que, pour tout 𝑛 ⩾ 𝑁 (𝜀) et tout 𝑘 ∈ 𝐼u� , les inégalités
suivantes soient satisfaites :
1−𝜀 1 (𝑛𝜆)u� 1+𝜀 1
a) √ √ 𝑦u�,u� ⩽ e−u�u� ⩽ √ √ 𝑦u�,u� ;
2𝜋 𝑛𝜆 𝑘! 2𝜋 𝑛𝜆
√ 𝑛 u�
On utilisera la formule de Stirling 𝑛! ∼ 2𝜋𝑛 ( ) .
u�→+∞ e
b) (1 − 𝜀)𝑓(𝑥u�,u� ) ⩽ 𝑦u�,u� ⩽ (1 + 𝜀)𝑓(𝑥u�,u� ).
(𝑛𝜆)u� −u�
III.C.4) Exprimer, sous forme d’intégrale, lim ∑ e .
u�→+∞
u�∈u�u�
𝑘!
III.C.5) Comparer P(𝑎 ⩽ 𝑇u� ⩽ 𝑏) et ∑ P(𝑆u� = 𝑘), où 𝑆u� et 𝑇u� sont définies en III.B.
u�∈u�u�
III.D –
+∞
• • • FIN • • •
I.A.3) Dans la première intégrale on pose t = u1/2 (bijection de classe C 1 de ]0, +∞[ dans lui-même):
Z +∞ Z +∞
−t2 1 1
e dt = e−u u−1/2 du = Γ(1/2) = Γ(3/2).
0 0 2 2
Dans la seconde intégrale on pose t = u1/4 (bijection de classe C 1 de ]0, +∞[ dans lui-même):
Z +∞ Z +∞
4 1 1
e−t dt = e−u u−3/4 du = Γ(1/4) = Γ(5/4).
0 0 4 4
I.B.1) Pour t > 0 fixé et x variant entre a et b, ex ln t est compris entre ea ln t et eb ln t donc tx 6 max(ta , tb ) 6 ta + tb .
∂f k
I.B.2) Pour x > 0 et t > 0 posons f (x, t) = tx−1 e−t = e(x−1) ln t−t . On calcule (x, t) = (ln t)k tx−1 e−t .
∂xk
Pour x > 0 fixé: |(ln t)k tx−1 e−t | = o( t12 ) puisque lim tx+1 (ln t)k e−t = 0.
t→+∞ t→+∞
1
D’autre part |(ln t)k tx−1 e−t | ∼ | ln t|k tx/2 1
= o( t1−x/2 ) qui est intégrable sur ]0, 1] puisque x > 0. On
t→0 t1−x/2 t→0
∂f k
en déduit que t 7→ (x, t) est intégrable sur ]0, +∞[.
∂xk
On peut maintenant appliquer le théorème de dérivation sous le signe intégral:
– Pour tout x ∈]0, +∞[, t 7→ f (x, t) est continue et intégrable sur ]0, +∞[
– Pour tout t ∈]0, +∞[, x 7→ f (x, t) est de classe C ∞ sur ]0, +∞[
∂f k
– Pour tout x ∈]0, +∞[ et pour tout k ∈ N∗ , t 7→ (x, t) est continue sur ]0, +∞[
∂xk
– Pour tout k ∈ N∗ et pour tout segment [a, b] ⊂]0, +∞[ il existe ϕ continue et intégrable sur ]0, +∞[ telle
∂f k ∂f k ∂f k
k
(x, t) 6 ϕ(t): en appliquant le I.B.1 on peut prendre ϕ(t) = k
(a, t) + (b, t) .
∂x ∂x ∂xk
Z +∞
On en conclut pour x > 0: Γ(k) (x) = (ln t)k tx−1 e−t dt.
0
I.C.1) Puisque (ln t)2 > 0 pour t 6= 1, on a Γ00 (x) > 0 et donc Γ0 est strictement croissante sur ]0, +∞[.
Avec Γ(n) = (n − 1)! pour n ∈ N∗ on déduit que Γ(1) = Γ(2) = 1. On peut appliquer le théorème de Rolle à Γ
sur [1, 2] puisqu’elle est de classe C 1 et que Γ(1) = Γ(2). On en déduit que Γ0 s’annule sur ]1, 2[, une seule fois
puisque Γ0 est strictement croissante. Il existe un unique ξ tel que Γ0 (ξ) = 0 et sa partie entière est égale à 1.
I.C.2) Pour 0 < x < ξ, Γ0 (x) < 0 donc Γ est strictement décroissante. Pour x > ξ, Γ0 (x) > 0 donc Γ est strictement
croissante.
1
De Γ(x + 1) = xΓ(x) et de Γ(1) = 1 on déduit par continuité de Γ en 1 que Γ(x) ∼ au voisinage de 0+ et par
x
suite Γ a pour limite +∞ en 0+ .
Puisque Γ est croissante pour x > 2 et que Γ(n) = (n − 1)! pour n ∈ N∗ on déduit que Γ a pour limite +∞ en
+∞.
1
De Γ(x + 1) = xΓ(x) on déduit Γ0 (x + 1) = Γ(x) + xΓ0 (x). Par continuité de Γ0 en 1 et avec l’équivalent obtenu
1
pour Γ(x) en 0+ on déduit que Γ0 (x) ∼ − 2 , donc Γ0 a pour limite −∞ en 0+ .
x→0 + x
Pour x > ξ on a Γ0 (x) > 0 et par suite Γ0 (x + 1) = Γ(x) + xΓ0 (x) > Γ(x): on en déduit que Γ0 a pour limite +∞
en +∞.
La courbe représentative de Γ a pour asymptote la droite d’équation x = 0. Quand x tend vers +∞ la croissance
vers +∞ est très rapide puisque n! croı̂t très vite vers +∞.
II.B.3) Le développement en série entière de F (x) donne son développement limité en 0 à l’ordre 3:
2 3
F (x) = c0 + c1 ix + c2 ( −x −ix 3
2 ) + c3 ( 6 ) + o(x ).
On en déduit avec c1 = 41 c0 , c2 = 5
16 c0 et c3 = 45
64 c0 :
5 2
R(x) = c0 (1 − 32 x ) + o(x3 ) et I(x) = c0 ( x4 − 15 3
128 x ) + o(x4 ) (on obtient l’ordre 4 pour I(x) puisque c’est une
fonction impaire).
+∞ +∞ Z +∞
e(ix−1)t
Z
i
II.C.1) Intégrons par parties: F 0 (x) = i t1/4 e(ix−1)t dt = it1/4 − t−3/4 e(ix−1)t dt =
0 (ix − 1) 0 4(ix − 1) 0
i
− F (x) puisque les limites en 0 et en +∞ de l’expression entre crochets sont nulles. On a donc bien
4(ix − 1)
i 1
F 0 + AF = 0 en posant A(x) = = .
4(ix − 1) 4(x + i)
2
x−i 1 i
II.C.2) On obtient A(x) = dont une primitive est G(x) = ln(1 + x2 ) − arctan x.
4(x2 + 1) 8 4
On en déduit que (F eG )0 = (F 0 + F G0 )eG = 0 d’où F (x) = Ce−G(x) avec C = F (0) = Γ(1/4).
i
On obtient donc F (x) = Γ(1/4)(1 + x2 )−1/8 e 4 arctan x .
k
√
nλ
III.C.3) a) Par définition, xk,n nλ = k − nλ donc yk,n = ek−nλ .
k
√ √ √ r
2πnλ −nλ (nλ)k 2πnλk k 2πkk k nλ
On en déduit e = = .
yk,n k! ek k! ek k! k
3
a k b k
Puisque k ∈ In , on a 1 + √ 6 6 1+ √ donc a pour limite 1 quand n tend vers +∞. Cela
nλ nλ nλ nλ
entraı̂ne que k tend vers +∞ quand n tend vers +∞.
√
2πkk k
D’autre part l’équivalent de Stirling entraı̂ne que tend vers 1 quand k tend vers +∞. Par suite,
√ ek k!
2πnλ −nλ (nλ)k
e tend vers 1 quand n tend vers +∞. Il est donc compris entre 1 − ε et 1 + ε pour
yk,n k!
n > N1 (ε) ce qui démontre le résultat demandé.
k
b) Pour k ∈ In on a a 6 xk,n 6 b donc xk,n est borné. De plus on a montré que a pour limite 1 quand n
nλ
xk,n √ nλ 1
tend vers +∞ donc nλ = xk,n √ tend vers 0 quand n tend vers +∞.
k k nλ
xk,n √
On peut donc utiliser le développement limité ln(1 + t) = t − 12 t2 + o(t2 ) avec t = nλ. On obtient:
k
xk,n √ √ 1
ln(yk,n ) − ln f (xk,n ) = k ln(1 − nλ) + xk,n nλ + x2k,n
k 2
xk,n √ 1 xk,n √ xk,n √ √
2 1
= k − nλ − ( nλ) + o(( nλ)2 ) + xk,n nλ + x2k,n
k 2 k k 2
1 2 nλ nλ
= xk,n 1 − + o( ) .
2 k k
k
Cette expression a pour limite 0 quand n tend vers +∞ puisque xk,n est borné et a pour limite 1.
nλ
yk,n
On en déduit que a pour limite 1 et on obtient l’inégalité demandée pour n > N2 (ε).
f (xk,n )
III.C.4) On déduit de la question précédente que:
(1 − ε)2 1 X X (nλ)k (1 + ε)2 1 X
√ √ f (xk,n ) 6 e−nλ 6 √ √ f (xk,n ).
2π nλ k∈In k! 2π nλ k∈In
k∈In
X (nλ)k Z b
1
Avec le III.C.2)c) on déduit lim e−nλ = √ f (x)dx.
n→+∞ k! 2π a
k∈I n
√ √ X
III.C.5) P(a 6 Tn 6 b) = P(nλ + a nλ 6 Sn 6 nλ + b nλ) = P(Sn = k) puisque Sn ne prend que des valeurs
k∈In
entières.
X (nλ)k Z b
1
III.C.6) Puisque Sn a pour loi P(nλ), P(a 6 Tn 6 b) = e−nλ donc lim P(a 6 Tn 6 b) = √ f (x)dx.
k! n→+∞ 2π a
k∈In
Pour c > a on a P(Tn > a) = P(a 6 Tn 6 c) + P(Tn > c). Soit ε > 0. Avec la question III.B.3) on peut choisir
c1 tel que pour c > c1 on ait P(Tn > c) 6 P(|Tn | > c) 6 ε. D’autre part, puisque f (x) = o( x12 ), f est
Z +∞ Zx→+∞
c
1
intégrable sur R+ , donc on peut choisir c2 tel que pour c > c2 on ait √ f (x)dx − f (x)dx 6 ε.
2π a a
Z +∞ Z c
1 1
Pour c > max(c1 , c2 ) on a P(Tn > a) − √ f (x)dx 6 2ε + |P(a 6 Tn 6 c) − √ f (x)dx| 6 3ε pour
2π a
Z +∞ 2π a
1
n > n0 . Par suite lim P(Tn > a) = √ f (x)dx.
n→+∞ 2π a
Z a+ε
1
Pour tout ε > 0, P(Tn = a) 6 P(a 6 Tn 6 a + ε) qui tend vers √ f (x)dx quand n tend vers +∞.
2π a
Comme cette intégrale peut être arbitrairement proche de 0, on en déduit que lim P(Tn = a) = 0.
n→+∞
Z +∞
1
lim P(Tn > a) = lim P(Tn > a) = √ f (x)dx.
n→+∞ n→+∞ 2π a
Z +∞
1
lim P(Tn 6 b) = 1 − lim P(Tn > b) = 1 − √ f (x)dx.
n→+∞ n→+∞ 2π b
III.D.1) Avec le III.B.3) on a pour b 6 −c(ε): P(Tn 6 b) 6 P(Tn > |b|) 6 ε. On en déduit avec lim P(Tn 6 b) =
n→+∞
1
Z +∞ Z +∞ √
1− √ f (x)dx que f (x)dx = 2π.
2π b −∞
4
bnλc
X
III.D.2) e−nλ An = P(Sn = k) = P(Sn 6 nλ) puisque Sn ne prend que des valeurs entières.
k=0
Z +∞
−nλ 1 1
On a donc e An = P(Tn 6 0) qui tend vers 1 − √ f (x)dx = par parité de la fonction f .
2π 0 2
1
On a donc An ∼ enλ .
2
(nλ)k
e−nλ (An + Bn ) = 1 + e−nλ avec k = bnλc. Comme k 6 nλ < k + 1 on a:
k!
(nλ)k (k + 1)k 1
e−nλ 6 e−k ∼ (1 + k1 )k √ qui tend vers 0 puisque k tend vers +∞ quand n tend vers +∞ et
k! k! 2πk
1
(1 + k1 )k a pour limite e. Par suite Bn ∼ enλ .
2
n
X 1 − λ√
III.D.3) e−nλ Cn = P(Sn = k) = P(Sn 6 n) = P(Tn 6 √ n).
k=0
λ
Z b
1 1 − λ√
Pour tout ε > 0 il existe b tel que √ f (x)dx > 1 − ε. Puisque 1 − λ > 0, on a √ n > b pour n > n1 .
2π −∞ λ
Z b
1
On a alors e−nλ Cn > P(Tn 6 b) qui tend vers √ f (x)dx > 1 − ε. On en déduit, puisque que e−nλ Cn 6 1
2π −∞
(c’est une probabilité), que e−nλ Cn a pour limite 1 si λ < 1.
+∞
X 1 − λ√
e−nλ Dn = P(Sn = k) = P(Sn > n) = P(Tn > √ n). Pour tout ε > 0 il existe a < 0 tel que
k=n+1
λ
Z ∞
1 1 − λ√
√ f (x)dx > 1 − ε. Puisque 1 − λ < 0, on a √ n 6 a pour n > n2 . On a alors e−nλ Dn > P(Tn > a)
2π a Z ∞ λ
1
qui tend vers √ f (x)dx > 1 − ε. On en déduit, puisque que e−nλ Dn 6 1 (c’est une probabilité), que
2π a
e−nλ Dn a pour limite 1 si λ > 1.
Z nλ Z nλ n
−n n t t
III.E.1) (nλ) (nλ − t) e dt = 1− et dt.
0 0 nλ
n
t
Définissons fn (t) = 1 − et si t < nλ et fn (t) = 0 si t > nλ et utilisons le théorème de convergence
nλ
Z +∞
dominée pour calculer la limite de fn (t)dt.
0
Chaque fonction fn est continue sur R+ (la limite à gauche en t = nλ de fn (t) est égale à 0).
t 1
Pour n > t on a fn (t) = et+n ln(1− nλ ) qui a pour limite f (t) = et(1− λ ) quand n tend vers +∞, puisque
t
n ln(1 − nλ ) ∼ − λt . La suite (fn ) converge donc simplement vers la fonction f qui est continue sur R+ .
1
La majoration connue ln(1 + x) 6 x entraı̂ne pour t < nλ que fn (t) 6 et(1− λ ) = f (t). C’est aussi vérifié pour
t > nλ puisque fn (t) = 0. La fonction f est intégrable sur [0, +∞[ puisque 1 − λ1 < 0.
Le théorème de convergence dominée s’applique et donc:
Z nλ ! Z " 1
#+∞
+∞ t(1− λ )
e λ
lim (nλ)−n (nλ − t)n et dt = f (t)dt = 1 = .
n→+∞ 0 0 (1 − λ ) 1 − λ
0
III.E.2) Appliquons la formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n pour la fonction exp sur l’intervalle [0, nλ]:
n Z nλ
X (nλ)k (nλ − t)n t
enλ = + e dt. On en déduit avec le résultat du III.E.1):
k! 0 n!
k=0
n Z nλ
X (nλ)k (nλ − t)n t λ (nλ)n
Dn = enλ − = e dt ∼ quand λ < 1.
k! 0 n! 1 − λ n!
k=0
0 0 Z 0
(r − t)n t (r − t)n t (r − t)n−1 t
Z
III.F Intégrons par parties: e dt = e + e dt. C’est légitime: les intégrales
−∞ n! n! −∞ −∞ (n − 1)!
existent car (r − t)n et = o( t12 ) en −∞ et l’expression entre crochets a une limite en 0 et en −∞. On obtient
Z 0 Z 0
(r − t)n t rn (r − t)n−1 t
e dt = + e dt. On continue à intégrer par parties et on montre par récurrence
−∞ n! n! −∞ (n − 1)!
sur k que:
5
0 Z 0
(r − t)n t rn rn−k+1 (r − t)n−k t
Z
e dt = + ... + + e dt.
−∞ n! n! (n − k + 1)! −∞ (n − k)!
Z 0 Z 0
(r − t)n t rn r1
On obtient finalement pour k = n: e dt = + ... + + et dt qui est égal à Cn si on choisit
−∞ n! n! 1! −∞
r = nλ.
n
(nλ)n 0
Z
t
On a donc Cn = 1− et dt.
n! −∞ nλ
Z 0
Appliquons à nouveau le théorème de convergence dominée pour calculer la limite de gn (t)dt avec gn (t) =
n −∞
t
1− et :
nλ
Chaque fonction gn est continue sur R− .
t 1
Puisque t 6 0 on peut écrire gn (t) = et+n ln(1− nλ ) qui a pour limite f (t) = et(1− λ ) quand n tend vers +∞
(comme à la question III.E.1) avec f qui est continue sur R− .
1
La majoration connue ln(1+x) 6 x entraı̂ne que gn (t) 6 et(1− λ ) = f (t). La fonction f est intégrable sur ]−∞, 0]
puisque 1 − λ1 > 0.
Le théorème de convergence dominée s’applique et donc:
Z 0 Z 0 " 1
#0
et(1− λ ) λ
lim gn (t)dt = f (t)dt = 1 = .
n→+∞ −∞ −∞ (1 − λ ) λ−1
−∞
n
λ (nλ)
On en déduit que Cn ∼ quand λ > 1.
λ − 1 n!
6
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On note kf k = hf, f i la norme associée à ce produit scalaire. Un endomorphisme V de E est dit symétrique
p
déni positif si pour tous f, g dans E, on a : hV(f ), gi = hf, V(gi et si de plus hV(f ), f i > 0 pour tout f ∈ E non
nul.
1/3
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X n k 1
x (1 − x)n−k 6
k 4nα2
06k6n
k
|n −x|>α
7) Montrer que
n
X n k n−k k
Bn (f )(x) − f (x) = x (1 − x) f ( ) − f (x)
k n
k=0
et en déduire que la suite (Bn (f ))n∈N converge uniformément vers f sur [0, 1]. On pourra utiliser le résultat
de la question précèdente ainsi que le théorème de Heine.
On a donc établi le théorème de Weierstrass sur le segment [0, 1] : toute fonction continue sur [0, 1] y est limite
uniforme d'une suite de polynômes. On en déduit aisément, et on l'admet, le théorème d'approximation de Weierstrass
sur un segment quelconque [a, b].
Pour n ∈ N, on dénit la fonction cn ∈ G par la formule cn (t) = cos(nt) et on note Fn = vect(c0 , . . . , cn ) le sous
espace vectoriel de G engendré par (c0 , . . . , cn ). On note également PFn la projection orthogonale de G sur Fn .
8) Montrer que si p est un polynôme de degré n ∈ N, la fonction t 7−→ p(cos(t)) dénie sur [0, π] appartient à
Fn .
9) Trouver une suite (αn )n∈N de nombres réels strictement positifs telle que la suite (αn cn )n∈N soit orthonormée.
Déduire du théorème d'approximation de Weierstrass que la suite orthonormée (αn cn )n∈N est totale.
10) Soit f ∈ G, montrer que kf − PFn (f )kG tend vers 0 lorsque n tend vers l'inni. Si de plus la suite (PFn (f ))n∈N
converge uniformément sur [0, π] vers une fonction g , montrer que g = f .
π
Pour tout x ∈ [0, ], on dénit la fonction gx sur [0, π] par la formule :
2
π π
− max(x, t) si 0 6 t 6
gx (t) = 2 π 2
−gx (π − t) si 6 t 6 π
2
11) Soit n ∈ N. Déterminer les coordonnées de PFn (gx ) sur la base (c0 , c1 , . . . , cn ) de Fn . En déduire que pour
tout t ∈ [0, π/2] :
+∞
π 4 X cos((2n + 1)x)
− max(x, t) = cos((2n + 1)t).
2 π (2n + 1)2
n=0
π
12) Montrer que pour tous f ∈ E et x ∈ [0, ] :
2
Z π π
2
V∗ ◦ V(f )(x) = − max(x, t) f (t)dt
0 2
et en déduire la suite des coecients (an (f ))n∈N pour laquelle on a :
+∞
X
∗
V ◦ V(f )(x) = an (f ) cos((2n + 1)x).
n=0
2/3
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2
On dénit ϕn ∈ E pour tout n ∈ N par la formule : ϕn (t) = √ cos((2n + 1)t).
π
1
13) Montrer que pour tout f ∈ E et n ∈ N, hV∗ ◦ V(f ), ϕn i = hf, ϕn i.
(2n + 1)2
14) Montrer que g est solution de l'équation diérentielle (S) si et seulement si
g = λ · V∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) et que dans ce cas, on a les formules suivantes pour tout n ∈ N :
λ 1
1− hg, ϕn i = hh, ϕn i
(2n + 1)2 (2n + 1)2
et
+∞
X
g= hg, ϕn iϕn
n=0
15) On suppose dans cette question que λ n'est pas égale au carré d'un entier impair. Montrer que la série :
X 1
hh, ϕn iϕn
(2n + 1)2 −λ
Fin du problème
3/3
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On note kf k = hf, f i la norme associée à ce produit scalaire. Un endomorphisme V de E est dit symétrique
p
déni positif si pour tous f, g dans E, on a : hV(f ), gi = hf, V(gi et si de plus hV(f ), f i > 0 pour tout f ∈ E non
nul.
1/3
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X n k 1
x (1 − x)n−k 6
k 4nα2
06k6n
k
|n −x|>α
7) Montrer que
n
X n k n−k k
Bn (f )(x) − f (x) = x (1 − x) f ( ) − f (x)
k n
k=0
et en déduire que la suite (Bn (f ))n∈N converge uniformément vers f sur [0, 1]. On pourra utiliser le résultat
de la question précèdente ainsi que le théorème de Heine.
On a donc établi le théorème de Weierstrass sur le segment [0, 1] : toute fonction continue sur [0, 1] y est limite
uniforme d'une suite de polynômes. On en déduit aisément, et on l'admet, le théorème d'approximation de Weierstrass
sur un segment quelconque [a, b].
Pour n ∈ N, on dénit la fonction cn ∈ G par la formule cn (t) = cos(nt) et on note Fn = vect(c0 , . . . , cn ) le sous
espace vectoriel de G engendré par (c0 , . . . , cn ). On note également PFn la projection orthogonale de G sur Fn .
8) Montrer que si p est un polynôme de degré n ∈ N, la fonction t 7−→ p(cos(t)) dénie sur [0, π] appartient à
Fn .
9) Trouver une suite (αn )n∈N de nombres réels strictement positifs telle que la suite (αn cn )n∈N soit orthonormée.
Déduire du théorème d'approximation de Weierstrass que la suite orthonormée (αn cn )n∈N est totale.
10) Soit f ∈ G, montrer que kf − PFn (f )kG tend vers 0 lorsque n tend vers l'inni. Si de plus la suite (PFn (f ))n∈N
converge uniformément sur [0, π] vers une fonction g , montrer que g = f .
π
Pour tout x ∈ [0, ], on dénit la fonction gx sur [0, π] par la formule :
2
π π
− max(x, t) si 0 6 t 6
gx (t) = 2 π 2
−gx (π − t) si 6 t 6 π
2
11) Soit n ∈ N. Déterminer les coordonnées de PFn (gx ) sur la base (c0 , c1 , . . . , cn ) de Fn . En déduire que pour
tout t ∈ [0, π/2] :
+∞
π 4 X cos((2n + 1)x)
− max(x, t) = cos((2n + 1)t).
2 π (2n + 1)2
n=0
π
12) Montrer que pour tous f ∈ E et x ∈ [0, ] :
2
Z π π
2
V∗ ◦ V(f )(x) = − max(x, t) f (t)dt
0 2
et en déduire la suite des coecients (an (f ))n∈N pour laquelle on a :
+∞
X
∗
V ◦ V(f )(x) = an (f ) cos((2n + 1)x).
n=0
2/3
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2
On dénit ϕn ∈ E pour tout n ∈ N par la formule : ϕn (t) = √ cos((2n + 1)t).
π
1
13) Montrer que pour tout f ∈ E et n ∈ N, hV∗ ◦ V(f ), ϕn i = hf, ϕn i.
(2n + 1)2
14) Montrer que g est solution de l'équation diérentielle (S) si et seulement si
g = λ · V∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) et que dans ce cas, on a les formules suivantes pour tout n ∈ N :
λ 1
1− hg, ϕn i = hh, ϕn i
(2n + 1)2 (2n + 1)2
et
+∞
X
g= hg, ϕn iϕn
n=0
15) On suppose dans cette question que λ n'est pas égale au carré d'un entier impair. Montrer que la série :
X 1
hh, ϕn iϕn
(2n + 1)2 −λ
Fin du problème
3/3
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A. Opérateur de Volterra
1) Soit f et g dans E.
D'après le théorème fondamentale de l'analyse, V(f ) et −V (f ) sont des primitives f sur [0, π/2] car f y est ∗
continue
De plus on a V(f ) + V (f ) : x 7→ π/2, d'après la relation de Chasles et V(f )(0) = 0 = V (f )(π/2)
∗ ∗
On utilise le théorème d'intégration par parties avec les fonctions de classe C : V(f ) et −V (g). 1 ∗
On a hV ◦ V(f ), f i = kV(f )k
λ
∗ 2
Comme kf k > 0, on en déduit que les valeurs propres de V ◦ V sont strictement positives
λ λ λ λ λ
2 ∗
λ
3) On a f = V ◦ V(f ) = V (V(f ))
λ
1
λ
∗
λ
1
λ
∗
λ
À l'aide des observations du 1), on a f = V(f ) et f = f ce qui prouve que f est de classe C
0 1
λ
00 1
λ λ λ
2
donc f est solution de l'équation diérentielle : y + λ1 y = 0 avec les conditions : y(π/2) = 0 et y (0) = 0
λ
00 0
Par résolution de l'équationx diérentiellex car λ > 0, on peut trouver A et B ∈ R tels que
λ
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et (V ◦ V) (f )(x) = sin((2n
Z π/2
∗ + 1)t) cos((2n + 1)t) cos((2n + 1)x) cos((2n + 1)π/2)
π/2
dt = − = − 2 x 2 2
2n + 1 (2n + 1) (2n + 1) (2n + 1)
Ainsi et (V ◦ V) (f )(x) = λf (x)
x
∗
donc (V ◦ V) (f ) = λf et f 6= 0
∗
Dans ce cas
E1/(2n+1)2 (V∗ ◦ V) = vect x 7−→ cos((2n + 1)x)
On a
n n n
X X n k n−k
X n−1 k
E(Sn ) = kP(Sn = k) = 0 + k x (1 − x) =n x (1 − x)n−k
k k−1
k=0 k=1 k=1
donc
n n
X n k n−k
X n−2 k
E(S2n − Sn ) = k(k − 1) x (1 − x) = n(n − 1) x (1 − x)n−k
k k−2
k=2 k=2
V(Sn )
P (|Sn − E(Sn )| > nα) 6
(nα)2
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or V(S
(nα)
)
=
nnx(1 − x)
2 n α
=
x(1 − x)
2 2nα 2
Une étude classique de variations nous donne ∀x ∈ [0, 1], 0 6 x(1 − x) 6 1/4.
donc P (|S − E(S )| > nα) 6 4nα1
n n 2
donc on a bien
X n k 1
x (1 − x)n−k 6
k 4nα2
06k6n
k
|n −x|>α
donc
n k k
Bn (f )(x) = x (1 − x)n−k f ( )
k n
et
n
X n
xk (1 − x)n−k f (x) = (x + 1 − x)n f (x) = f (x)
k
k=0
En faisant la soustraction :
n
X n k n−k k
Bn (f )(x) − f (x) = x (1 − x) f ( ) − f (x)
k n
Soit ε > 0.
k=0
La fonction f est continue sur le segment [0, 1] donc y est bornée uniformément continue d'après le théorème
de Heine. On note kf k la norme innie de f sur [0, 1].
L'uniforme continuité de f nous fournit α > 0 tel que : ∀y, z ∈ [0, 1], |y − z| < α =⇒ |f (x) − f (y)| 6 donc
∞
ε
2
X n k n−k k ε
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6
k n 2
06k6n
k
|n −x|<α
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d'autre part, on a
inégalité triangulaire
X n k n−k k X n k n−k k
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6 x (1 − x) f ( ) + |f (x)|
k n k n
06k6n 06k6n
k k
|n −x|>α |n −x|>α
X n k
6 2kf k∞ x (1 − x)n−k
k
06k6n
k
|n −x|>α
selon 6
X n k n−k k kf k∞
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6
k n 2nα2
06k6n
k
|n −x|>α
ou encore : kB (f ) − f k −→ 0
n ∞ n→+∞
k n
eit + e−it
X n
1 X n (2j−n)it 1 1 X n (2j−n)it
qk (t) = = k e = k e(2k−n)it + k e +r
2 2 j 2 k 2 j
j=0 062j<n n<2j62n
où r = si pair
n
(
(n/2 )
n
0
2k
sinon
donc avec le changement d'indice :
p = n − kj 2j − n = 2n − 2p − n = −(2p − n)
1 X n (2k−n)it 1 X n 1 X n
qk (t) = k e + k e−(2p−n)it + r = k−1 cos((2k − n)t) + r
2 k 2 n−p 2 k
06j<n/2 06p<n/2 06k<n/2
Par combinaison linéaire, la fonction t 7−→ p(cos(t)) dénie sur [0, π] appartient à F n
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9) Soit p et k ∈ N. Soit t ∈ [0, π]. On a c (t)c (t) = cos((p + k)t) +2 cos((p − k)t)
p k
et kc k = hc , c i = cos(2pt)
Z π
2 +1
p p p G dt
2 0
si p = 0, on a kc k = 1 = π
Z π
2
0
0
et si p 6= 0, on a kc k = 4p + 2 = π2
t=π
sin(2pt)2 t
p
t=0
si n = 0 √1
En prenant α = q sinon , on a (α ) ∈]0, +∞[ et (α c ) est orthonormée
(
π N
n 2 n n∈N n n n∈N
π
On note g = f ◦ Arccos qui est continue sur le segment [−1, 1] par composition car Arccos est continue
Le théorème théorème de Weierstrass, nous fournit une suite (g ) de fonctions polynomiales qui converge
uniformément vers g sur [−1, 1].
k k∈N
Pour tout t ∈ [0, π], on a |f (t) − f (t)| = |f (Arccos(cos t)) − f (Arccos(cos t))| = |g(cos(t)) − g (cos(t))|
k N k n n n∈N n
donc kf − f k 6 √πN (g − g )
0 0
on a trouvé une suite de vect(α c ) qui converge vers f pour G muni de de la norme associé au produit
k→+∞
scalaire h·, ·i
n n n∈N
10) On remarque que la suite des sous espaces (F ) est croissante pour l'inclusion
Ainsi pour n ∈ N, comme F et F sont de dimensions nies, on a
n
n n+1
Il existe une suite (f ) à valeurs dans vect(α c ) qui converge vers f pour la norme k · k d'après la
question précédente.
k n n n∈N G
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kf − PFN (f )kG 6 kf − fm kG
Par décroissance et positivité, on a : ∀n > N, 0 6 kf − P Fn (f )kG 6ε
On vient de prouver
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N =⇒ 0 6 kf − PFn (f )kG 6 ε
Comme de plus, chaque fonction P (f ) est continue sur [0, π], la fonction g est continue sur [0, π] par
Fn n∈N
théorème.
Fn
Si de plus la suite (P (f )) converge uniformément sur [0, π] vers une fonction g, alors g = f
Fn n∈N
π − x − t − |x − t| si 0 6 t 6 π
si π2 6 t 6 π
g (t) = x 2 2
−g (π − t) x
Ceci prouve la continuité de g en tout point de [0, π] \ {π/2} et la continuité à gauche et à droite en π/2.
On a bien g ∈ G Il n'est pas certain que cela soit à vérier !
x
n n
X 1 2X
PFn (gx ) = hαk ck , gx iG αk ck = hc0 , gx iG c0 + hck , gx iG ck
π π
k=0 k=1
si k est pair, hc , g i = 0 Z
0 0
k x G
donc 0
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n
! !
Z π/2 Z π/2
4 X 4 X
PFn (gx ) = gx (t) cos(kt)dt ck = gx (t) cos((2k + 1)t)dt c2k+1
π 0 π 0
k=1 062k+16n
k impair
donc π/2
− cos((2k + 1)t) t=π/2
Z
sin((2k + 1)x)
(π/2 − t) cos((2k + 1)t)dt = 0 − (π/2 − x) +
x 2k + 1 (2k + 1)2
Ainsi en sommant :
t=x
Z π/2
cos((2k + 1)x) cos((2k + 1)π/2) cos((2k + 1)x)
(π/2 − t) cos((2k + 1)t)dt = − =
0 (2k + 1)2 (2k + 1)2 (2k + 1)2
b(n−1)/2c
donc PFn (gx ) =
X 4 cos((2k + 1)x)
π(2k + 1)2
c2k+1 coordonnées de P Fn (gx ) sur la base (c , c , . . . , c )
0 1 n
k=0
d'où
Z π π
2
∗
V ◦ V(f )(x) = − max(x, t) f (t)dt
0 2
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Ainsi Z π Z π +∞
∗
2 2 4 X cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = gx (t)f (t)dt = cos((2n + 1)t)f (t)dt
0 0 π
n=0
(2n + 1)2
N (f ) ∞
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, π//2], |fn (t)| 6
(2n + 1)2
or la série X (2nN +(f1)) converge par à une comparaison à une série de Riemann (à termes positifs)
∞
2
n>0
donc la série de fonctions X f converge normalement sur [0, π/2] ; on peut donc intervertir somme et inté-
n
grale : Z
n>0
+∞ π
∗ 4X 2 cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π
n=0 0
(2n + 1)2
donc +∞ Z π
!
∗ 4X 2 cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π
n=0 0 (2n + 1)2
En prenant ,
Z π
4 2
an (f ) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π(2n + 1)2 0
on a :
+∞
X
∀x ∈ [0, π/2], V∗ ◦ V(f )(x) = an (f ) cos((2n + 1)x)
n=0
14) Soit g ∈ E.
⇒ : On suppose que g est solution de l'équation diérentielle (S).
Alors g est deux fois dérivable et g = −λg − h donc g ∈ E 00 00
donc g(π/2) = 0
En dérivant, g = − λ · V(g) + V(h) = V(−λg − h)
0
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+∞
X hf, ϕn i
V∗ ◦ V(f )(x) = ϕn (x)
(2n + 1)2
n=0
On a λg + h ∈ E donc +∞
X hλg + h, ϕn i
g(x) = V∗ ◦ V(λg + h)(x) = ϕn (x)
(2n + 1)2
n=0
Remarque : On a égalité au sens de la convergence simple; vue la question suivante c'est sans doute le sens
n=0
de cette question.
Cependant on peut facilement montrer que l'on a convergence normale à l'aide de la formule de 12); ce qui
entraîne la convergence uniforme; ce qui permet de d'établir la convergence au sens de la norme k · k.
15) Soit n ∈ N. Soit x ∈ [0, ]. On a en utilisant Cauchy-Schwarz
π
2
1 2 2khkkϕn k
2 hh, ϕn iϕn (x) 6 √ 2 |hh, ϕn i| 6 √ 2 = αn
(2n + 1) −λ π|(2n + 1) −λ| π|(2n + 1) −λ|
s
On a 4π √
donc
Z π/2 r
αn = O n12
kϕn k = 2
ϕn 6 6 2
0 π2 n→∞
π 1
∀x ∈ [0, ], hh, ϕn iϕn (x) 6 αn
2 (2n + 1)2 −λ
Ainsi la série : X
(2n +
1
1) 2
−λ
hh, ϕn iϕn est normalement convergente sur 0, π
2
n>0
La fonction g est continue sur [0, π/2] car les ϕ le sont également et qu'il y a convergence normale
n=0
donc g ∈ E.
n
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Pour montrer que g est solution de (S), il sut d'établir que g = λV ∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) en servant de la
caractérisation de 14). On a :
+∞ +∞
∗
X
∗ hg, ϕn i X hh, ϕn i
λV ◦ V(g) + V ◦ V(h) = λ 2
ϕn + ϕn
(2n + 1) (2n + 1)2
n=0 n=0
Soit , on a
+∞
!
Z π/2
1 X
n∈N hg, ϕn i = hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t) dt
0 m=0
(2m + 1)2 −λ
On a 4
∀m ∈ N, ∀t ∈ [0, π/2], |hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t)| 6 |hh, ϕm i|
π
Là encore la série de fonctions continues X
converge normalement
1
t 7→ hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t)
(2m + 1)2 −λ
sur le segment , ce qui permet l'échange série/intégrale :
m>0
[0, π/2]
+∞ π/2
hh, ϕm i
X Z
hg, ϕn i = ϕm (t)ϕn (t)dt
m=0
(2m + 1)2 −λ 0
or
π/2
4 π/2 cos(2(m − n)t) + cos(2(m + n + 1)t)
Z Z
ϕm (t)ϕn (t)dt = dt
0 π 0 2
si , alors
Z π/2
4 π/2 1 + cos(2(m + n + 1)t)
Z
π
m=n ϕm (t)ϕn (t)dt = dt = + 0
π 0 2 4
ainsi
0
hϕn , ϕn i = 1
On remarque que la famille (ϕn )n∈N est une famille orthonormée de E
Ainsi hg, ϕn i =
hh, ϕn i
(2n + 1)2 −λ
Ainsi
+∞ +∞
X 1 hh, ϕn i X hh, ϕn i
λ · V∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) = λ 2 2 ϕ n + ϕn = g
(2n + 1) (2n + 1) −λ (2n + 1)2
n=0 n=0
2 n n
n=0
16) Par l'absurde supposons hh, ϕ i = 6 0 et qu'il existe une solution notée g
À l'aide la première formule de 14, on a hh, ϕ i = ((2p + 1) − λ)hg, ϕ i = 0
p
2
Absurde
p n
2 n n
n=0
On montre de la même manière qu'en 15 qu'il y a convergence normale puis que g est solution de S ce qui
n6=p
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Il est claire que ϕ est solution de (SH) donc que la droite vectorielle vect(ϕ ) est inclus dans l'ensemble des
solutions de (SH)
p p
Fin du problème
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A. Opérateur de Volterra
1) Soit f et g dans E.
D'après le théorème fondamentale de l'analyse, V(f ) et −V (f ) sont des primitives f sur [0, π/2] car f y est ∗
continue
De plus on a V(f ) + V (f ) : x 7→ π/2, d'après la relation de Chasles et V(f )(0) = 0 = V (f )(π/2)
∗ ∗
On utilise le théorème d'intégration par parties avec les fonctions de classe C : V(f ) et −V (g). 1 ∗
On a hV ◦ V(f ), f i = kV(f )k
λ
∗ 2
Comme kf k > 0, on en déduit que les valeurs propres de V ◦ V sont strictement positives
λ λ λ λ λ
2 ∗
λ
3) On a f = V ◦ V(f ) = V (V(f ))
λ
1
λ
∗
λ
1
λ
∗
λ
À l'aide des observations du 1), on a f = V(f ) et f = f ce qui prouve que f est de classe C
0 1
λ
00 1
λ λ λ
2
donc f est solution de l'équation diérentielle : y + λ1 y = 0 avec les conditions : y(π/2) = 0 et y (0) = 0
λ
00 0
Par résolution de l'équationx diérentiellex car λ > 0, on peut trouver A et B ∈ R tels que
λ
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et (V ◦ V) (f )(x) = sin((2n
Z π/2
∗ + 1)t) cos((2n + 1)t) cos((2n + 1)x) cos((2n + 1)π/2)
π/2
dt = − = − 2 x 2 2
2n + 1 (2n + 1) (2n + 1) (2n + 1)
Ainsi et (V ◦ V) (f )(x) = λf (x)
x
∗
donc (V ◦ V) (f ) = λf et f 6= 0
∗
Dans ce cas
E1/(2n+1)2 (V∗ ◦ V) = vect x 7−→ cos((2n + 1)x)
On a
n n n
X X n k n−k
X n−1 k
E(Sn ) = kP(Sn = k) = 0 + k x (1 − x) =n x (1 − x)n−k
k k−1
k=0 k=1 k=1
donc
n n
X n k n−k
X n−2 k
E(S2n − Sn ) = k(k − 1) x (1 − x) = n(n − 1) x (1 − x)n−k
k k−2
k=2 k=2
V(Sn )
P (|Sn − E(Sn )| > nα) 6
(nα)2
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or V(S
(nα)
)
=
nnx(1 − x)
2 n α
=
x(1 − x)
2 2nα 2
Une étude classique de variations nous donne ∀x ∈ [0, 1], 0 6 x(1 − x) 6 1/4.
donc P (|S − E(S )| > nα) 6 4nα1
n n 2
donc on a bien
X n k 1
x (1 − x)n−k 6
k 4nα2
06k6n
k
|n −x|>α
donc
n k k
Bn (f )(x) = x (1 − x)n−k f ( )
k n
et
n
X n
xk (1 − x)n−k f (x) = (x + 1 − x)n f (x) = f (x)
k
k=0
En faisant la soustraction :
n
X n k n−k k
Bn (f )(x) − f (x) = x (1 − x) f ( ) − f (x)
k n
Soit ε > 0.
k=0
La fonction f est continue sur le segment [0, 1] donc y est bornée uniformément continue d'après le théorème
de Heine. On note kf k la norme innie de f sur [0, 1].
L'uniforme continuité de f nous fournit α > 0 tel que : ∀y, z ∈ [0, 1], |y − z| < α =⇒ |f (x) − f (y)| 6 donc
∞
ε
2
X n k n−k k ε
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6
k n 2
06k6n
k
|n −x|<α
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d'autre part, on a
inégalité triangulaire
X n k n−k k X n k n−k k
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6 x (1 − x) f ( ) + |f (x)|
k n k n
06k6n 06k6n
k k
|n −x|>α |n −x|>α
X n k
6 2kf k∞ x (1 − x)n−k
k
06k6n
k
|n −x|>α
selon 6
X n k n−k k kf k∞
x (1 − x) f ( ) − f (x) 6
k n 2nα2
06k6n
k
|n −x|>α
ou encore : kB (f ) − f k −→ 0
n ∞ n→+∞
k n
eit + e−it
X n
1 X n (2j−n)it 1 1 X n (2j−n)it
qk (t) = = k e = k e(2k−n)it + k e +r
2 2 j 2 k 2 j
j=0 062j<n n<2j62n
où r = si pair
n
(
(n/2 )
n
0
2k
sinon
donc avec le changement d'indice :
p = n − kj 2j − n = 2n − 2p − n = −(2p − n)
1 X n (2k−n)it 1 X n 1 X n
qk (t) = k e + k e−(2p−n)it + r = k−1 cos((2k − n)t) + r
2 k 2 n−p 2 k
06j<n/2 06p<n/2 06k<n/2
Par combinaison linéaire, la fonction t 7−→ p(cos(t)) dénie sur [0, π] appartient à F n
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9) Soit p et k ∈ N. Soit t ∈ [0, π]. On a c (t)c (t) = cos((p + k)t) +2 cos((p − k)t)
p k
et kc k = hc , c i = cos(2pt)
Z π
2 +1
p p p G dt
2 0
si p = 0, on a kc k = 1 = π
Z π
2
0
0
et si p 6= 0, on a kc k = 4p + 2 = π2
t=π
sin(2pt)2 t
p
t=0
si n = 0 √1
En prenant α = q sinon , on a (α ) ∈]0, +∞[ et (α c ) est orthonormée
(
π N
n 2 n n∈N n n n∈N
π
On note g = f ◦ Arccos qui est continue sur le segment [−1, 1] par composition car Arccos est continue
Le théorème théorème de Weierstrass, nous fournit une suite (g ) de fonctions polynomiales qui converge
uniformément vers g sur [−1, 1].
k k∈N
Pour tout t ∈ [0, π], on a |f (t) − f (t)| = |f (Arccos(cos t)) − f (Arccos(cos t))| = |g(cos(t)) − g (cos(t))|
k N k n n n∈N n
donc kf − f k 6 √πN (g − g )
0 0
on a trouvé une suite de vect(α c ) qui converge vers f pour G muni de de la norme associé au produit
k→+∞
scalaire h·, ·i
n n n∈N
10) On remarque que la suite des sous espaces (F ) est croissante pour l'inclusion
Ainsi pour n ∈ N, comme F et F sont de dimensions nies, on a
n
n n+1
Il existe une suite (f ) à valeurs dans vect(α c ) qui converge vers f pour la norme k · k d'après la
question précédente.
k n n n∈N G
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kf − PFN (f )kG 6 kf − fm kG
Par décroissance et positivité, on a : ∀n > N, 0 6 kf − P Fn (f )kG 6ε
On vient de prouver
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N =⇒ 0 6 kf − PFn (f )kG 6 ε
Comme de plus, chaque fonction P (f ) est continue sur [0, π], la fonction g est continue sur [0, π] par
Fn n∈N
théorème.
Fn
Si de plus la suite (P (f )) converge uniformément sur [0, π] vers une fonction g, alors g = f
Fn n∈N
π − x − t − |x − t| si 0 6 t 6 π
si π2 6 t 6 π
g (t) = x 2 2
−g (π − t) x
Ceci prouve la continuité de g en tout point de [0, π] \ {π/2} et la continuité à gauche et à droite en π/2.
On a bien g ∈ G Il n'est pas certain que cela soit à vérier !
x
n n
X 1 2X
PFn (gx ) = hαk ck , gx iG αk ck = hc0 , gx iG c0 + hck , gx iG ck
π π
k=0 k=1
si k est pair, hc , g i = 0 Z
0 0
k x G
donc 0
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n
! !
Z π/2 Z π/2
4 X 4 X
PFn (gx ) = gx (t) cos(kt)dt ck = gx (t) cos((2k + 1)t)dt c2k+1
π 0 π 0
k=1 062k+16n
k impair
donc π/2
− cos((2k + 1)t) t=π/2
Z
sin((2k + 1)x)
(π/2 − t) cos((2k + 1)t)dt = 0 − (π/2 − x) +
x 2k + 1 (2k + 1)2
Ainsi en sommant :
t=x
Z π/2
cos((2k + 1)x) cos((2k + 1)π/2) cos((2k + 1)x)
(π/2 − t) cos((2k + 1)t)dt = − =
0 (2k + 1)2 (2k + 1)2 (2k + 1)2
b(n−1)/2c
donc PFn (gx ) =
X 4 cos((2k + 1)x)
π(2k + 1)2
c2k+1 coordonnées de P Fn (gx ) sur la base (c , c , . . . , c )
0 1 n
k=0
d'où
Z π π
2
∗
V ◦ V(f )(x) = − max(x, t) f (t)dt
0 2
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Ainsi Z π Z π +∞
∗
2 2 4 X cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = gx (t)f (t)dt = cos((2n + 1)t)f (t)dt
0 0 π
n=0
(2n + 1)2
N (f ) ∞
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, π//2], |fn (t)| 6
(2n + 1)2
or la série X (2nN +(f1)) converge par à une comparaison à une série de Riemann (à termes positifs)
∞
2
n>0
donc la série de fonctions X f converge normalement sur [0, π/2] ; on peut donc intervertir somme et inté-
n
grale : Z
n>0
+∞ π
∗ 4X 2 cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π
n=0 0
(2n + 1)2
donc +∞ Z π
!
∗ 4X 2 cos((2n + 1)x)
V ◦ V(f )(x) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π
n=0 0 (2n + 1)2
En prenant ,
Z π
4 2
an (f ) = cos((2n + 1)t)f (t)dt
π(2n + 1)2 0
on a :
+∞
X
∀x ∈ [0, π/2], V∗ ◦ V(f )(x) = an (f ) cos((2n + 1)x)
n=0
14) Soit g ∈ E.
⇒ : On suppose que g est solution de l'équation diérentielle (S).
Alors g est deux fois dérivable et g = −λg − h donc g ∈ E 00 00
donc g(π/2) = 0
En dérivant, g = − λ · V(g) + V(h) = V(−λg − h)
0
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+∞
X hf, ϕn i
V∗ ◦ V(f )(x) = ϕn (x)
(2n + 1)2
n=0
On a λg + h ∈ E donc +∞
X hλg + h, ϕn i
g(x) = V∗ ◦ V(λg + h)(x) = ϕn (x)
(2n + 1)2
n=0
Remarque : On a égalité au sens de la convergence simple; vue la question suivante c'est sans doute le sens
n=0
de cette question.
Cependant on peut facilement montrer que l'on a convergence normale à l'aide de la formule de 12); ce qui
entraîne la convergence uniforme; ce qui permet de d'établir la convergence au sens de la norme k · k.
15) Soit n ∈ N. Soit x ∈ [0, ]. On a en utilisant Cauchy-Schwarz
π
2
1 2 2khkkϕn k
2 hh, ϕn iϕn (x) 6 √ 2 |hh, ϕn i| 6 √ 2 = αn
(2n + 1) −λ π|(2n + 1) −λ| π|(2n + 1) −λ|
s
On a 4π √
donc
Z π/2 r
αn = O n12
kϕn k = 2
ϕn 6 6 2
0 π2 n→∞
π 1
∀x ∈ [0, ], hh, ϕn iϕn (x) 6 αn
2 (2n + 1)2 −λ
Ainsi la série : X
(2n +
1
1) 2
−λ
hh, ϕn iϕn est normalement convergente sur 0, π
2
n>0
La fonction g est continue sur [0, π/2] car les ϕ le sont également et qu'il y a convergence normale
n=0
donc g ∈ E.
n
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Pour montrer que g est solution de (S), il sut d'établir que g = λV ∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) en servant de la
caractérisation de 14). On a :
+∞ +∞
∗
X
∗ hg, ϕn i X hh, ϕn i
λV ◦ V(g) + V ◦ V(h) = λ 2
ϕn + ϕn
(2n + 1) (2n + 1)2
n=0 n=0
Soit , on a
+∞
!
Z π/2
1 X
n∈N hg, ϕn i = hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t) dt
0 m=0
(2m + 1)2 −λ
On a 4
∀m ∈ N, ∀t ∈ [0, π/2], |hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t)| 6 |hh, ϕm i|
π
Là encore la série de fonctions continues X
converge normalement
1
t 7→ hh, ϕm iϕm (t)ϕn (t)
(2m + 1)2 −λ
sur le segment , ce qui permet l'échange série/intégrale :
m>0
[0, π/2]
+∞ π/2
hh, ϕm i
X Z
hg, ϕn i = ϕm (t)ϕn (t)dt
m=0
(2m + 1)2 −λ 0
or
π/2
4 π/2 cos(2(m − n)t) + cos(2(m + n + 1)t)
Z Z
ϕm (t)ϕn (t)dt = dt
0 π 0 2
si , alors
Z π/2
4 π/2 1 + cos(2(m + n + 1)t)
Z
π
m=n ϕm (t)ϕn (t)dt = dt = + 0
π 0 2 4
ainsi
0
hϕn , ϕn i = 1
On remarque que la famille (ϕn )n∈N est une famille orthonormée de E
Ainsi hg, ϕn i =
hh, ϕn i
(2n + 1)2 −λ
Ainsi
+∞ +∞
X 1 hh, ϕn i X hh, ϕn i
λ · V∗ ◦ V(g) + V∗ ◦ V(h) = λ 2 2 ϕ n + ϕn = g
(2n + 1) (2n + 1) −λ (2n + 1)2
n=0 n=0
2 n n
n=0
16) Par l'absurde supposons hh, ϕ i = 6 0 et qu'il existe une solution notée g
À l'aide la première formule de 14, on a hh, ϕ i = ((2p + 1) − λ)hg, ϕ i = 0
p
2
Absurde
p n
2 n n
n=0
On montre de la même manière qu'en 15 qu'il y a convergence normale puis que g est solution de S ce qui
n6=p
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Il est claire que ϕ est solution de (SH) donc que la droite vectorielle vect(ϕ ) est inclus dans l'ensemble des
solutions de (SH)
p p
Fin du problème
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CENTRALE MP 2015 - MATHS 2
Autour des sommes d’Euler
n
X 1 1 1
Dans tout le problème, on note pour tout entier n ≥ 1, Hn = =1+ + ··· + ·
k=1
k 2 n
+∞
X 1
On note ζ la fonction définie pour x > 1 par ζ(x) = ·
n=1
nx
Le but du problème est d’étudier des séries faisant intervenir la suite (Hn ) et notamment d’obtenir
+∞
X Hn
une relation due à Euler qui exprime, pour r entier naturel supérieur ou égal à 2, à
n=1
(n + 1)r
l’aide de la valeur de la fonction ζ en certains points entiers.
I.C.
I.C.1) Donner sans démonstration les développements en série entière des fonctions t 7→ ln(1 − t)
1
et t 7→ ainsi que leur rayon de convergence.
1−t
I.C.2) En déduire que la fonction
ln(1 − t)
t 7−→ −
1−t
est développable en série entière sur ]−1 ; 1[ et préciser son développement en série entière
à l’aide des réels Hn .
I.D. Pour tout couple d’entiers naturels (p, q) et pour tout ε ∈ ]0 ; 1[ , on note :
Z 1 Z 1
Ip,q = tp (ln t)q dt et ε
Ip,q = tp (ln t)q dt .
0 ε
I.D.1) Montrer que l’intégrale Ip,q existe pour tout couple d’entiers naturels (p, q).
1
I.E.
Soit r un entier naturel non nul et f une fonction développable en série entière sur ]−1 ; 1[ .
+∞
X X an
On suppose que pour tout x ∈ ]−1 ; 1[ , f (x) = an xn et que converge
n=0 n≥0
(n + 1)r
absolument.
Montrer que :
1 +∞
an
Z X
(ln t)r−1 f (t) dt = (−1)r−1 (r − 1)! ·
0 n=0
(n + 1)r
I.F.
I.F.1) Déduire des questions précédentes que pour tout entier r ≥ 2 :
+∞
Hn (−1)r 1 ln(1 − t)
X Z
Sr = = (ln t)r−1 dt .
n=1
(n + 1)r (r − 1)! 0 1−t
1 1 (ln t)2
Z
I.F.3) En déduire que S2 = dt , puis trouver la valeur de S2 en fonction de ζ(3).
2 0 1−t
II. La fonction β
II.A. La fonction Γ
II.A.1) Soit x > 0. Montrer que t 7→ tx−1 e−t est intégrable sur ]0 ; +∞[ .
Z +∞
Dans toute la suite, on notera Γ la fonction définie sur R∗+ par Γ(x) = tx−1 e−t dt .
0
On admettra que Γ est de classe C ∞ sur son ensemble de définition, à valeurs strictement
positives et qu’elle vérifie, pour tout réel x > 0, la relation Γ(x + 1) = xΓ(x).
Z +∞
II.A.2) Soient x et α deux réels strictement positifs. Justifier l’existence de tx−1 e−αt dt et
0
donner sa valeur en fonction de Γ(x) et αx .
II.B.2) Montrer que pour tous réels x > 0 et y > 0, β(x, y) = β(y, x).
x
II.B.3) Soient x > 0 et y > 0. Établir que β(x + 1, y) = β(x, y).
x+y
xy
II.B.4) En déduire que pour x > 0 et y > 0, β(x + 1, y + 1) = β(x, y).
(x + y)(x + y + 1)
2
+∞ ux−1
Z
II.C.2) Montrer que β(x, y) = du .
0 (1 + u)x+y
u
On pourra utiliser le changement de variable t = ·
1+u
II.C.3) On note Fx,y la primitive sur R+ de t 7→ e−t tx+y−1 qui s’annule en 0. Montrer que :
+∞ ux−1
Z
II.C.4) Soit G(a) = x+y
Fx,y (1 + u)a du .
0 (1 + u)
Montrer que G est définie et continue sur R+ .
II.C.6) Montrer que G est de classe C 1 sur tout segment [c ; d] inclus dans R∗+ , puis que G est
de classe C 1 sur R∗+ .
III.C.1) Montrer que pour tout réel x > −1 et pour tout entier n ≥ 1 :
n
1 1
X
ψ(1 + x) − ψ(1) = ψ(n + x + 1) − ψ(n + 1) + − ·
k=1
k k+x
III.C.2) Soit n un entier ≥ 2 et x un réel > −1. On pose p = E(x) + 1, où E(x) désigne la partie
entière de x.
Prouver que :
p+1
0 ≤ ψ(n + x + 1) − ψ(n) ≤ Hn+p − Hn−1 ≤ ·
n
III.C.3) En déduire que, pour tout réel x > −1,
+∞
X 1 1
ψ(1 + x) = ψ(1) + − ·
n=1
n n+x
3
III.D. Un développement en série entière
On note g la fonction définie sur [−1 ; +∞[ par :
+∞
X 1 1
g(x) = − ·
n=2
n n+x
IV.B.2) Donner sans justification une expression, à l’aide d’une intégrale, de B (p) (x), pour tout
entier naturel p et tout réel x > 0.
(−1)r
IV.B.3) En déduire que pour tout entier r ≥ 2, Sr = lim B (r−2) (x) .
2(r − 2)! x→0+
IV.B.4) Retrouver alors la valeur de S2 déjà calculée au I.F.3.
2
+ ψ ′ (1) − ψ ′ (1 + x) .
IV.C. Soit ϕ la fonction définie sur ]−1 ; +∞[ par ϕ(x) = ψ(1 + x) − ψ(1)
IV.C.1) Monter que ϕ est C ∞ sur son ensemble de définition et donner pour tout entier naturel
n ≥ 2 la valeur de ϕ(n) (0) en fonction des dérivées successives de ψ au point 1.
• • • FIN • • •
4
Centrale, 2015, MP, II
(10 pages)
Partie I
I.A - Z n
1 dt 1 n 1 n
I.A.1) Pour n > 2, on a an =− = − ln(t) n−1 = − ln
n t n
n−1 n n −1
1 1 1 1 1 1
= + ln 1 − = + − − 2 +o
n n n n 2n n2
donc an ∼ − 1 2 donc, par comparaison à une série de Riemann, ( an )n>2 converge .
P
n→∞ 2n
n n
Puisque ∀k > 2, ak = 1 − ln(k) + ln(k − 1), par télescopage, 1 − ln(n) = H − 1 − ln(n)
P P
I.A.2) ak = n
k k=2 k=2
k
Pn ∞
P P
donc Hn = ln(n) + 1 + ak = ln(n) + 1 + ak + o(1) puisque la série ( an )n>2 converge.
k=2 k=2
Ainsi ∃ A ∈ R, Hn = ln(n) + A + o(1) .
+∞
I.C -
+∞ n
X t
I.C.1) ∀t ∈] − 1, 1[, ln(1 − t) = − (rayon de convergence R = 1) .
n=1
n
+∞
1 X
∀t ∈] − 1, 1[, = tn (rayon de convergence R = 1) .
1 − t n=0
I.C.2) Le produit de Cauchy des deux séries ci-dessus a donc un rayon de convergence supérieur ou égal à 1 et
on a ! +∞ ! !
+∞ n +∞ X n
ln(1 − t) X t X
n
X 1 n
∀t ∈] − 1, 1[, =− t =− t .
1−t n=1
n n=0 n=1
k
k=1
+∞
ln(1 − t) ln(1 − t)
Hn tn .
P
Donc t 7→ 1−t est développable en série entière sur ] − 1, 1[ et ∀t ∈] − 1, 1[, 1−t = −
n=1
Centrale, 2015, MP, II 2/10
I.D -
√
I.D.1) Pour (p, q) ∈ N 2 , t 7→ tp (ln t)q est continue sur ]0, 1] et t tp (ln t)q = tp+1/2 (ln t)q −−−→ 0 car p + 12 > 0,
t→0+
soit tp (ln t)q =+ o √1 donc t 7→ tp (ln t)q est intégrable sur ]0, 1] et donc Ip,q existe pour tout (p, q) ∈ N 2 .
0 t
p+1
I.D.2) t 7→ pt + 1 et t 7→ (ln t)q sont de classe C 1 sur le segment [ε, 1] donc par intégration par parties,
1 1
tp+1 tp+1 (ln t)q−1
Z
ε
Ip,q = (ln t)q − q dt
p+1 ε ε p+1 t
q εp+1
soit ∀p ∈ N, ∀q ∈ N ∗ , ∀ε ∈]0, 1[, ε
Ip,q =− ε
Ip,q−1 − (ln ε)q .
p+1 p+1
ε ε
I.D.3) Puisque p > 0 et q > 1, selon [1], Ip,q−1 −−−→ Ip,q−1 et Ip,q −−−→ Ip,q . De plus, εp+1 (ln ε)q −−−→ 0
ε→0+ ε→0+ ε→0+
q
donc, à la limite quand ε → 0+ , la formule du [2] donne Ip,q = − Ip,q−1 .
p+1
Z 1
q q−1 1 q q!
I.D.4) On a donc Ip,q = − − ··· − I0,q = (−1) I0,q avec I0,q = tp dt =
p+1 p+1 p+1 (p + 1)q+1 0
1 q!
donc Ip,q = (−1)q .
p+1 (p + 1)q+1
+∞
On a ∀t ∈]0, 1[, (ln t)r−1 f (t) = an tn (ln t)r−1 . Posons, pout t ∈]0, 1[, un (t) = an tn (ln t)r−1 . On a :
P
I.E -
n=0
• ∀n ∈ N, un est continue sur ]0, 1[ et, d’après [2], un est intégrable sur ]0, 1], donc sur ]0, 1[, car r ∈ N ∗ ;
un converge simplement sur ]0, 1[ vers t 7→ (ln t)r−1 f (t) qui est continue sur ]0, 1[;
P
• selon ci-dessus,
Z 1 Z 1
|an |
• ∀n ∈ N, un (t) dt = |an | tn (ln t)r−1 dt = (−1)r−1 |an |In,r−1 = (r − 1)! et, par
0 0 (n + 1)r
Z 1
P |an | P
hypothèse, r converge donc un (t) dt converge .
(n + 1) 0
Le théorème d’intégration terme à terme s’applique et, sachant
Z 1
an
un (t) dt = an In,r−1 = (−1)r−1 (r − 1)! ,
0 (n + 1)r
Z 1 +∞
X an
on obtient : (ln t)r−1 f (t) dt = (−1)r−1 (r − 1)! .
0 n=0
(n + 1)r
I.F -
ln(1 − t)
I.F.1) Pour r > 2, on applique [E] à f : t 7→ 1 − t qu’on sait depuis [C.3] être développable en série entière
] − 1, 1[ avec
sur comme coefficient
de tn dans ce développement, an = −Hn . C’est légitime puisque
P |an | P Hn
= est alors convergente d’après [B].
(n + 1)r (n + 1)r
Z 1 +∞
ln(1 − t) X −Hn
On obtient donc (ln t)r−1 dt = (−1)r−1 (r − 1)! soit
0 1−t n=0
(n + 1)r
+∞ 1
(−1)r ln(1 − t)
Z
∗ Hn X
∀r ∈ N \ {1}, Sr = = (ln t)r−1 dt .
n=0
(n + 1)r (r − 1)! 0 1−t
Centrale, 2015, MP, II 3/10
(car r > 3/2) donc ω(t) = o √ 1 et donc ω est intégrable sur ]0, 1[. Tout ceci justifie un passage
t→1− 1−t
à la limite pour (c, d) → (0, 1) et donne, avec le résultat du [1], la formule
1
2
(−1)r ln(1 − t) (ln t)r−2
Z
∗
∀r ∈ N \ {1}, Sr = dt .
2(r − 2)! 0 t
21
ln(1 − t)
Z
1
I.F.3) En particulier, S2 = dt. Effectuons dans cette intégrale le changement de variable
2 0 t
1 1 (ln u)2
Z
C 1 et strictement décroissant u = 1 − t, on obtient S2 = du .
2 0 1−u
Appliquons le résultat du [E] à r = 3 et f : t 7→ 1 −1 qui est bien développable en série entière sur ]−1, 1[
t
n
P |an | P 1
avec comme coefficient de t dans son développement, an = 1 donc = ,
(n + 1)3 (n + 1)3
Z 1 +∞
(ln u)2 X 1
série de Riemann convergente. On a donc du = 2 = 2ζ(3) et donc S2 = ζ(3) .
0 1−u n=0
(n + 1)3
Partie II
II.A -
II.A.1) γ : t 7→ tx−1 e−t est continue sur ]0, +∞[, γ(t) ∼ + tx−1 = 1−x 1 avec 1 − x < 1 et t2 tx−1 e−t −−−→ 0
t→0 t t→+∞
1
donc γ(t) = o 2 donc t 7→ t x−1 −t
e est intégrable sur ]0, +∞[ .
t→+∞ t
Z +∞ Z +∞
Γ(x)
donc ux−1 e−αu du existe et ux−1 e−αu du = .
0 0 αx
II.B -
Centrale, 2015, MP, II 4/10
II.B.1) Pour x > 0 et y > 0, φ : t 7→ tx−1 (1 − t)y−1 est continue sur ]0, 1[, φ(t) ∼ tx−1 =1 avec
t→0+ t1−x
1 − x < 1 et φ(t) ∼ (1 − t)y−1 = 1 avec 1 − y < 1 donc ψ est intégrable sur ]0, 1[ et donc
t→1− (1 − t)1−y
Z 1
2
∀(x, y) ∈ R ∗+ , β(x, y) = tx−1 (1 − t)y−1 dt existe .
0
Z 0
1
II.B.2) Le changement de variable C et strictement décroissant u = 1−t donne β(x, y) = (1−u)x−1 uy−1 (−du)
2 1
soit ∀(x, y) ∈ R ∗+ , β(x, y) = β(y, x) .
II.B.3) Par intégration par parties avec u(t) = tx et v 0 (t) = (1 − t)y−1 , on a, puisque tous les termes existent,
1 1
x 1 x−1
x
t (1 − t)y
Z Z
x y−1
β(x + 1, y) = t (1 − t) dt = − + t (1 − t)y dt
0 y 0 y 0
x 1 x−1 x 1 x−1
Z Z
= t (1 − t)y−1 (1 − t) dt = t (1 − t)y−1 − tx (1 − t)y−1 dt
y 0 y 0
x
= β(x, y) − β(x + 1, y)
y
x+y x ∗ 2
x
donc y β(x + 1, y) = y β(x, y) et donc ∀(x, y) ∈ R + , β(x + 1, y) = x + y β(x, y) .
y
II.B.4) Selon [3&2], β(x + 1, y + 1) = x + x x x
y + 1 β(x, y + 1) = x + y + 1 β(y + 1, x) = x + y + 1 x + y β(y, x) =
x y ∗ 2
xy
x + y + 1 x + y β(x, y) donc ∀(x, y) ∈ R + , β(x + 1, y + 1) = (x + y)(x + y + 1) β(x, y) .
II.C -
II.C.1) Si la relation (R) est vraie pour x > 1 et y > 1, on a, selon [B.4]
donc si (R) est vraie pour x > 1 et y > 1 alors elle est vérifiée pour tout x > 0 et y > 0 .
II.C.3) Puisque x + y − 1 > 0, t 7→ e−t tx+y−1 est continue sur R + donc la primitive de cette fonction qui s’annule
Z t
en 0 est Fx,y : t 7→ e−u ux+y−1 du et, comme ∀u ∈ [0, +∞[, e−u ux+y−1 > 0 et que Γ(x + y) existe, on
0
a bien ∀t ∈ R + , Fx,y (t) 6 Γ(x + y) .
• ∀u ∈ [0, +∞[, a 7→ g(a, u) est continue sur R + car Fx,y est de classe C 1 sur R + ;
• ∀a ∈ R + , u 7→ g(a, u) est continue (par morceaux) sur [0, +∞[ car x − 1 > 0 et Fx,y de classe C 1 sur
R+;
• ∀a ∈ R + , ∀u ∈ [0, +∞[, g(a, u) 6 ux−1 Γ(x + y) d’après [3] et u 7→ ux−1 Γ(x + y) est
(1 + u)x+y (1 + u)x+y
intégrable sur [0, +∞[ selon [2].
Le théorème de continuité des intégrales à paramètre donne que G est définie et continue sur R + .
2
Z a Z a
0
II.C.8) On a donc ∀(a, a ) ∈ R ∗+ , G(a) − G(a ) = 0 0
G (t) dt = Γ(x) ty−1 e−t dt. Or G(a) −−−→ Γ(x +
a0 a0 a→+∞
y) β(x, y) d’après [5], G(a0 ) −− −→ G(0) car G est continue en 0 selon [4] ce qui donne G(a0 ) −− −→ 0
a0 →0
Z a a0 →0
Partie III
Γ(x + 1) 1 .
III.A - ∀x > 0, ln Γ(x+1) −ln Γ(x) = ln = ln x donc, en dérivant, ∀x > 0, ψ(x + 1) − ψ(x) = x
Γ(x)
Centrale, 2015, MP, II 6/10
III.B -
III.B.1) Selon les résultats admis au [II], Γ est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ et ne s’y annule pas donc ∀x > 0, y 7→
Γ(x) Γ(y) 2 ∂β
= β(x, y) est de classe C ∞ sur ]0, +∞[. En particulier, ∀(x, y) ∈ R ∗+ , (x, y) existe .
Γ(x + y) ∂y
2 ∂β Γ(x) Γ0 (y) Γ(x) Γ(y) Γ0 (x + y)
On a ∀(x, y) ∈ R ∗+ , (x, y) = − 2
∂y Γ(x + y) Γ(x + y)
Γ(x) Γ(y) Γ (y) Γ0 (x + y)
0
= −
Γ(x + y) Γ(y) Γ(x + y)
∗ 2 ∂β
donc ∀(x, y) ∈ R + , (x, y) = β(x, y) ψ(y) − ψ(x + y) .
∂y
0
III.B.2) Si y < y 0 , ∀t ∈]0, 1[, tx (1 − t)y > tx (1 − t)y donc β(x, y) > β(x, y 0 ). Ainsi y 7→ β(x, y) décroı̂t sur R ∗+ .
2 ∂β 2
III.B.3) En conséquence, ∀(x, y) ∈ R ∗+ , (x, y) 6 0. De plus, ∀(x, y) ∈ R ∗+ , β(x, y) > 0 donc, grâce à la
∂y
2
formule du [1], ∀(x, y) ∈ R ∗+ , ψ(y) 6 ψ(x + y) ce qui montre que ψ est croissante sur R ∗+ .
III.C -
n
P
III.C.1) Pour tout x > −1 et n > 1, par télescopage, ψ(x + n + 1) − ψ(x + 1) = ψ(x + k + 1) − ψ(x + k) =
k=1
n n
P 1 d’après [A]. En particulier, pour x = 0, ψ(n + 1) − ψ(1) = P 1 donc, en soustrayant membre
k=1
x+k k=1
k
à membre,
n
X 1 1
ψ(n + 1) − ψ(1) − ψ(x + n + 1) + ψ(x + 1) = −
k x+k
k=1
n
X 1 1
soit ∀x > −1, ∀n > 2, ψ(x + 1) − ψ(1) = ψ(x + n + 1) − ψ(n + 1) + − .
k x+k
k=1
n+p
P 1 =H 1 6 1 , on obtient
et n+p − Hn−1 . De plus, puisque ∀k ∈ [[n, n + p]], n
k=n
k k
p+1
0 6 ψ(x + n + 1) − ψ(n) 6 Hn+p − Hn−1 6 .
n
P 1
III.C.3) Pour x > −1, la série − 1 est convergente car 1 − 1 = x ∼ x . De plus,
k>1
k x+k k x+k k(k + x) k→+∞ k 2
p+1
s x > −1 étant fixé donc p = E(x) + 1 également, on a n −−−→ 0 donc l’inégalité du [2], donne
n→∞
ψ(x + n + 1) − ψ(n) −−−→ 0. En particulier, ψ(n + 1) − ψ(n) −−−→ 0. Or l’égalité du [1] donne
n→∞ n→∞
n
X 1 1
ψ(x + 1) = ψ(x + n + 1) − ψ(n) − ψ(n + 1) − ψ(n) +ψ(1) + −
k x+k
k=1
| {z } | {z }
−−−→0 −−−→0 | {z }
n→∞ n→∞
converge
+∞
X 1 1
donc ∀x > −1, ψ(x + 1) = ψ(1) + − .
k x+k
k=1
Centrale, 2015, MP, II 7/10
III.D -
1 − 1 . On a :
III.D.1) Posons, pour n > 2, vn (x) = n x+n
(k) (−1)k+1 k!
• ∀n ∈ N ∗ \{1}, vn est de classe C ∞ sur ]−n, +∞[ donc sur [−1, +∞[ avec ∀k > 1, vn (x) = ;
(x + n)k+1
• ∀x > −1, vn (x) ∼ x P
donc la série ( vn )n>2 converge simplement sur [−1, +∞[;
n→+∞ n2 P
(k) [−1,+∞[ k! (k)
• Pour k > 1, vn ∞ = k+1 donc, puisque k + 1 > 1, la série vn converge
(n − 1) n>2
normalement donc uniformément sur [−1, +∞[.
Donc le théorème de dérivation terme à terme s’applique et g est de classe C ∞ sur [−1, +∞[ .
+∞
X (k) (−1)k+1 k!
Et ∀x ∈ [−1, +∞[, ∀k ∈ N ∗ , g (k) (x) = vn(k) (x). Or vn (0) = donc g (k) (0) =
nk+1
n=2
+∞
(−1)k+1 k!
P 1 soit ∀k ∈ N ∗ , g (k) (0) = (−1)k+1 k! ζ(k + 1) − 1 .
k+1
n=2 n
III.D.2) La formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n en 0 s’écrit, pour x ∈ [−1, +∞[,
n 1
g (k) (0) xn+1
X Z
g(x) − xk = (1 − t)n g (n+1) (t x) dt
k! n! 0
k=0
donc
n 1
g (k) (0) |x|n+1
X Z
∀x > −1, g(x) − xk 6 (1 − t)n g (n+1) (t x) dt.
k! n! 0
k=0
+∞ +∞
Or ∀t ∈ [0, 1], ∀x > −1, g (n+1) (t x) = (−1)n+2 (n + 1)! 1 P P 1
n+2 6 (n + 1)! n+2 car,
p=2 (p + t x) p=2 (p − 1)
pour tout p > 2, 0 < p − 1 6 p + t x et, d’autre part, ∀p > 2, 1 6 1 car n > 0. On
(p − 1)n+2 (p − 1)2
obtient donc :
n 1
g (k) (0) |x|n+1
X Z h i1
∀x > −1, g(x) − xk 6 (1 − t)n (n + 1)!ζ(2) dt = |x|n+1 ζ(2) −(1 − t)n+1
k! n! 0 0
k=0
n
X g (k) (0)
et donc ∀x > −1, g(x) − xk 6 ζ(2) |x|n+1 .
k!
k=0
Mais, si x ∈] − 1, 1[, ζ(2) |x|n+1 −−−→ 0 donc l’inégalité ci-dessus implique que
n→+∞
n
X g (k) (0)
∀x ∈] − 1, 1[, xk −−−→ g(x)
k! n→+∞
k=0
+∞
X 1 1 1
∀x ∈] − 1, 1[, ψ(x + 1) = ψ(1) + − = ψ(1) + 1 − + g(x)
k x+k x+1
k=1
+∞
X g (n) (0)
x
= ψ(1) + + xn
x + 1 n=0 n!
+∞
X +∞
X
(−1)n+1 xn + g(0) + (−1)n+1 ζ(n + 1) − 1 xn
= ψ(1) + selon [1]
n=1 n=1
Centrale, 2015, MP, II 8/10
+∞
X
ce qui donne bien ∀x ∈] − 1, 1[, ψ(x + 1) = ψ(1) + (−1)n+1 ζ(n + 1) xn .
n=1
Remarque: Une autre démonstration de cette formule est possible à l’aide d’une famille sommable.
Partie IV
IV.A - Comme on l’a signalé au [III.B.1], pour tout x > 0, y 7→ β(x, y) est de classe C ∞ sur R ∗+ . Notamment
∂2β
∀x > 0, B(x) = (x, 1) existe .
∂y 2
2 ∂β
Reprenons l’égalité vue au [III.B.1]: ∀(x, y) ∈ R ∗+ ,
(x, y) = β(x, y) ψ(y) − ψ(x + y) . On en
∂y
déduit :
2 ∂2β ∂β
∀(x, y) ∈ R ∗+ , 0 0
2 (x, y) = ∂y (x, y) ψ(y) − ψ(x + y) + β(x, y) ψ (y) − ψ (x + y)
∂y
2
= β(x, y) ψ(y) − ψ(x + y) + β(x, y) ψ 0 (y) − ψ 0 (x + y) .
Z 1
1 2
tx−1 dt = donc ∀x > 0, xB(x) = ψ(1) − ψ(x + 1) + ψ 0 (1) − ψ 0 (x + 1) .
Or β(x, 1) =
0 x
Puisque Γ est C ∞ sur R ∗+ et ne s’y annule pas, ψ est C ∞ sur R ∗+ donc B est de classe C ∞ sur R ∗+ .
IV.B -
IV.B.1) Soit x > 0 fixé. Posons h(y, t) = tx−1 (1 − t)y−1 = tx−1 exp (y − 1) ln(1 − t) . On a :
• ∀y ∈ R ∗+ , t 7→ h(y, t) est continue (par morceaux) et intégrable sur ]0, 1[ d’après [II.B.1];
2
• ∀(y, t) ∈ R ∗+ ×]0, 1[, ∂h (y, t) = ln(1−t)tx−1 (1−t)y−1 et ∂ h2 (y, t) = ln(1−t) tx−1 (1−t)y−1 existent;
2
∂y ∂y
2
• pour tout t ∈]0, 1[, y 7→ ∂h (y, t) et y 7→ ∂ h2 (y, t) sont continues sur R ∗+ ;
∂y ∂y
• pour tout y ∈ R ∗+ , t 7→ ∂h (y, t) est continue sur ]0, 1[, ∂h (y, t) ∼ tx avec x > 0 et ∂h (y, t) =
∂y ∂y t→0+ ∂y t→1−
o √1 car (1 − t)y−1/2 ln(1 − t) −−−→ 0 donc t 7→7→ ∂h (y, t) est intégrable sur ]0, 1[;
1−t t→1− ∂y
2
• pour tout y ∈ R ∗+ , t 7→ ∂ h2 (y, t) est continue (par morceaux) sur ]0, 1[;
∂y
• soit c tel que 0 < c < 1, on a la domination pour y ∈ [c, +∞[ :
∂2h 2 x−1 2
∀t ∈]0, 1[, 2 (y, t) = ln(1 − t) t (1 − t)y−1 6 ln(1 − t) tx−1 (1 − t)c−1 = H(t)
∂y
avec H continue sur ]0, 1[, H(t) ∼ + tx+1 , H(t) = − o √1 donc H intégrable sur ]0, 1[.
t→0 t→1 1−t
Ainsi le théorème de dérivation des intégrales à paramètre s’applique et y 7→ β(x, y) est de classe C 2
sur [c, +∞[ et sa dérivée seconde est donnée par dérivation sous l’intégrale. Ceci donne, en y = 1,
Z 1
2
∀x > 0, B(x) = ln(1 − t) tx−1 dt .
0
Z 1 2 p
(p)
IV.B.2) De la même façon, on obtiendrait ∀p ∈ N, ∀x > 0, B (x) = ln(1 − t) ln(t) tx−1 dt .
0
Centrale, 2015, MP, II 9/10
1
2
(−1)r ln(1 − t) (ln t)r−2
Z
IV.B.3) Selon [I.F.2], ∀r > 2, Sr = dt. Mais, on a ∀r > 2, ∀x > 0, B (r−2) (x) =
2(r − 2)! 0 t
Z 1
2 r−2 x−1
ln(1 − t) ln(t) t dt et
0
2
2 r−2 x−1 ln(1 − t) (ln t)r−2
• ∀t ∈]0, 1[[, ln(1 − t) ln(t) t −−−→ t ;
x→0+
2
ln(1 − t) (ln t)r−2
• t 7→ t est continue (par morceaux) sur ]0, 1[;
2 r−2
2 r−2 x−1 ln(1 − t) ln t
• on a la domination ∀x ∈ R ∗+ , ∀t ∈]0, 1[[, ln(1 − t) ln(t) t 6 t et cette
fonction dominante est intégrable sur ]0, 1[ d’après [I.F.2]
En appliquant le théorème de convergence dominée pour x → 0+ , on obtient
1
2
ln(1 − t) (ln t)r−2
Z
(r−2)
B (x) −−−→ dt
+
x→0 0 t
(−1)r
et donc Sr = lim B (r−2) (x) .
2(r − 2)! x→0+
IV.B.4) Notamment, S2 = 1 lim+ B(x) et la formule du [A] jointe au développement trouvé au [III.3] donne
2 x→0
1h 2 i
B(x) = ψ(1) − ψ(x + 1) + ψ 0 (1) − ψ 0 (x + 1)
x
1h i
=+ ψ(1) − ψ(1) − ζ(2)x + o(x))2 + ζ(2) − ζ(2) + 2ζ(3)x + o(x)
x→0 x
= + 2ζ(3) + o(1)
x→0
IV.C -
n−1
X n
(n)
(n)
ψ (k) (x+1)ψ (n−k) (x+1)+ψ (n) (x+1) ψ(x+1)−ψ(1) −ψ (n+1) (x+1)
ϕ (x) = ψ(x+1)−ψ(1) ψ (x+1)+
k
k=1
n−1
X
n (k)
donc ∀n > 2, ϕ(n) (0) = ψ (1)ψ (n−k) (1) − ψ (n+1) (1) .
k
k=1
IV.C.2) Selon [A], B est C ∞ sur ]0, +∞[ et , selon [B.3], ∀p ∈ N, B (p) (x) −−−→
+
2(−1)p p!Sp+2 . Le théorème
x→0
de prolongement C ∞ donne que B se prolonge en une fonction Be C ∞ sur [0, +∞[ et telle que ∀p ∈
(p) p e admet donc un développement limité à l’ordre r − 2 en 0 donné par la
N, Be (0) = 2(−1) p!Sp+2 . B
formule de Taylor-Young:
r−2
X
2(−1)p Sp+2 xp + o xr−2 .
B(x)
e =
x→0
p=0
Centrale, 2015, MP, II 10/10
"r−1 # r−2
ϕ(x) 1 X ϕ(q) (0) q r−1
X ϕ(p+1) (0)
xp + o xr−2 car
Mais ∀x > 0, B(x)
e = B(x) = = x +o x =
x x→0+ x q=0 q! p=0
(p + 1)!
ϕ(p+1) (0)
ϕ(0) = 0. Par unicité du développement limité, on a donc ∀p ∈ [[0, r − 2]], 2(−1)p Sp+2 = .. En
(p + 1)!
ϕ(r−1) (0)
particulier, ∀r > 2, 2Sr = (−1)r . Et, pour r > 3, la formule du [1] donne
(r − 1)!
"r−2 #
(−1)r X r − 1 (k)
(r−1−k) (r)
2Sr = ψ (1)ψ (1) − ψ (1) .
(r − 1)! k
k=1
D’autre part, le développement en série entière trouvé au [III.D.3] donne ψ (n) (1) = (−1)n+1 n!ζ(n + 1)
pour tout n ∈ N ∗ . On a donc
"r−2 #
(−1)r X r − 1
k+1 r−k r+1
2Sr = (−1) k!ζ(k + 1) (−1) (r − 1 − k)!ζ(r − k) − (−1) r!ζ(r + 1)
(r − 1)! k
k=1
"r−2 #
(−1)r X (r − 1)! r+1 r+1
= (−1) k!(r − 1 − k)!ζ(k + 1)ζ(r − k) − (−1) r!ζ(r + 1)
(r − 1)! k!(r − 1 − k)!
k=1
r−2
X
soit 2Sr = rζ(r + 1) − ζ(k + 1)ζ(r − k) .
k=1
* * *
* *
*
Concours Centrale-Supélec
Mathématiques 1 - MP - 2015
4 heures - Calculatrices autorisées
I Préliminaires géométriques
b1
A
Soit G le sous-ensemble de M3 (R) des matrices de la forme M (A, ~b) = b2 où A est un élément
0 0 1
b
du groupe spécial orthogonal SO(2) et ~b = 1
est un vecteur quelconque du plan euclidien R2 .
b2
1
I.C - Action de G sur les droites
G → D
On note D l’ensemble des droites affines du plan et on considère l’application Ψ : .
M (A, ~b) 7→ ∆(hA~e1 , ~bi, A~e1 )
1
I.C.1) Représenter Ψ M (A, ~b) dans le cas A = Rπ/6 et ~b = .
2
I.C.2) Déterminer Ψ M (I2 , ~0) .
I.C.3) Vérifier que Ψ(M (Rθ , q~uθ )) = ∆(q, ~uθ ) ; en déduire que Ψ est surjective.
I.C.4) Soit H l’ensemble des matrices M (A, ~b) de G telles que Ψ(M (A, ~b)) = ∆(~0, ~e1 ).
a) Décrire les éléments de H .
b) Montrer que H est un sous-groupe de G .
c) Montrer que pour tout g de G , et tout h de H , on a Ψ(gh) = Ψ(g).
Pour tout entier n, on note Bn l’ensemble des fonctions f de classe C 1 sur R2 à valeurs dans R telles que
(x, y) 7→ (x2 + y 2 )n f (x, y) est bornée sur R2 .
Si f est une fonction continue sur R2 on appelle transformée de Radon de f la fonction fˆ définie, là où c’est
possible, par
Z +∞
fˆ(q, θ) = f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ)dt
−∞
II Fonctions radicales
II.A - Étude d’un exemple
1
On considère, dans cette sous-partie seulement, la fonction f définie par : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) =
1 + x2 + y 2
II.A.1) Établir que f est dans B1 .
π
II.A.2) Montrer que fˆ est définie sur R2 avec fˆ(q, θ) = p .
1 + q2
Z 2π
1 R0 (q)
II.A.3) On pose R(q) = fˆ(q, θ) dθ. Démontrer que q 7→ est intégrable sur ]0, +∞[ et que
2π 0 q
+∞
R0 (q)
Z
1
f (0, 0) = − dq
π 0 q
On pourra, pour calculer cette dernière intégrale, procéder au changement de variable q = sh (u).
∂f
II.A.4) La fonction est-elle dans B2 ?
∂x
2π +∞
rf¯(r)
Z Z
1
II.B.4) En déduire que ∀q ∈ R+ , fˆ(q, θ) dθ = 2 p dr.
2π 0 q r2 − q2
2
III Transformée de Radon d’une fonction de B1
On considère dans cette partie une fonction f appartenant à B1 et on rappelle que
Z +∞
fˆ(q, θ) = f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ)dt
−∞
III.A -
Vérifier que fˆ est définie sur R2 .
III.B -
Justifier que pour tout q et tout θ on a fˆ(−q, θ + π) = fˆ(q, θ).
III.C -
Z 2π
1
On pose encore f¯(r) = f (r cos t, r sin t) dt.
2π 0
III.C.1) Démontrer que f¯ est de classe C 1 sur R.
III.C.2) Démontrer que la fonction r 7→ r2 f¯(r) est bornée sur R.
∂f ∂f
III.C.3) Montrer que si on suppose de plus que et sont dans B2 , alors r 7→ r4 f¯0 (r) est bornée sur R.
∂x ∂y
Sous ces hypothèses, on peut démontrer en manipulant des intégrales doubles que la formule du II.B.4 reste
vraie. Nous admettrons donc dans la suite que
2π +∞
rf¯(r)
Z Z
1
∀q ∈ R+ , fˆ(q, θ) dθ = 2 p dr.
2π 0 q r2 − q2
IV Formule d’inversion
On souhaite retrouver la fonction f à partir de sa transformée fˆ. À cet effet on pose pour (x, y) ∈ R2 ,
Z 2π
1
Rx,y (q) = fˆ(x cos θ + y sin θ + q, θ) dθ
2π 0
+∞ 0
−1 Rx,y (q)
Z
L’objectif est de démontrer la formule d’inversion de Radon : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = dq.
π 0 q
3
IV.C - Vers la formule d’inversion
∂f ∂f
On considère une fonction f de B1 dont les dérivées partielles et sont dans B2 .
∂x ∂y
rf¯(r)
Z 2π Z +∞
1
On pose, avec les notations de la partie III : ∀q ∈ R+ , F (q) = fˆ(q, θ)dθ = 2 p dr.
2π 0 q r2 − q2
1 1
IV.C.1) Justifier que F est de classe C sur ]0, +∞[ et qu’au voisinage de +∞ on a F (q) = O .
q
!
rf¯(r)
Z +∞ 0 Z +∞ Z +∞
F (q) F (ε) 1
IV.C.2) Démontrer : ∀ε > 0, dq = − +2 dr dq.
q2
p
ε q ε ε q r2 − q2
IV.C.3) On admet que l’on peut intervertir les deux intégrales ci dessus et donc que
! !
rf¯(r) rf¯(r)
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z r
1
∀ε > 0, dr dq = dq dr.
q2 q
p p
ε r2 − q2 ε ε q
2 r2 − q2
f¯(r)
Z +∞ 0 Z +∞
F (q)
En déduire que ∀ε > 0, dq = −2ε √ dr.
ε q ε r r 2 − ε2
4
En supposant que chaque faisceau de rayons X incident est porté par une droite affine ∆ , et en notant I son
intensité mesurée de part et d’autre de la zone visée, un raisonnement heuristique donne
Z
Iε
ln = f
Is ∆
5
Concours Centrale-Supélec
Mathématiques 1 - MP - 2015
I Préliminaires géométriques
I.A - Isométries affines directes du plan euclidien
0
I.A.1) Il suffit de prendre A = I2 et ~b =
0
I.A.2) Résultat immédiat en faisant un produit par blocs.
I.A.3) A est inversible. En prenant A0 = A−1 et ~b0 = −A−1~b dans la formule de la question 2), on obtient
M (A, ~b).M (A0 , ~b0 ) = I3 .
Tout élément M (A, ~b) de G est donc inversible et M (A, ~b)−1 = M (A−1 , −A−1~b)
I.A.4) D’après A.3), G ⊂ GL3 (R).
D’après A.2), SO(2) étant stable pour le produit, G est stable pour le produit.
D’après A.3), SO(2) étant stable pour l’inversion, G est stable pour l’inversion.
G est donc un sous-groupe de GL3 (R)
I.B.4) La droite ∆(q, ~u) est orthogonale à ~u et la droite ∆(r, ~v ), est orthogonale à ~v . Si elles sont confondues,
alors ~u et ~v sont colinéaires et comme ils sont unitaires, ils sont égaux ou opposés. Soit θ ∈ R tel que
~u = ~uθ .
Si ~u = ~v , alors ∆(q, ~u) et ∆(r, ~v ) ont pour équation cartésienne cos θ X +sin θ Y = q et cos θ X +sin θ Y =
r. Si elles sont confondues alors q = r.
Si ~u = −~v , alors ~v = ~uθ+π et ∆(q, ~u) et ∆(r, ~v ) ont pour équation cartésienne cos θ X + sin θ Y = q et
− cos θ X − sin θ Y = r. Si elles sont confondues alors q = −r.
Réciproquement, si ~u = ~v et q = r ou si ~u = −~v et q = −r alors ∆(q, ~u) = ∆(r, ~v ).
Finalement, ∆(q, ~u) et ∆(r, ~v ) sont confondues si et seulement si ~u = ~v et q = r ou ~u = −~v et q = −r.
1
I.C - Action de G sur les droites
I.C.1) On remarque que Ψ(M (Rθ , ~b)) est la droite passant par hRθ ~e1 , ~biRθ ~e1 = h~uθ , ~bi~uθ qui est la projection
orthogonale de ~b sur Vect (~uθ ) et orthogonale à ~uθ , donc
Ψ(M (Rθ , ~b)) est la droite passant par ~b et orthogonale à ~uθ .
~ 1 ~ 1
Dans le cas A = Rπ/6 et b = , Ψ(M (A, b)) est la droite passant par et orthogonale à ~uπ/6 .
2 2
~ 0
I.C.2) Ψ(M (I2 , 0)) est la droite passant par et orthogonale à ~e1 . Ψ(M (I2 , ~0)) est l’axe Oy
0
I.C.3) Ψ(M (Rθ , q~uθ )) est la droite passant par q~uθ et orthogonale à ~uθ
On a donc bien Ψ(M (Rθ , q~uθ )) = ∆(q, ~uθ )
Toute droite affine de R2 est de la forme ∆(q, ~uθ ) en prenant ~uθ orthogonal à la droite et q la distance
de la droite à l’origine. L’application Ψ est donc surjective.
II Fonctions radicales
II.A - Étude d’un exemple
x2 + y 2
II.A.1) ∀(x, y) ∈ R2 , (x2 + y 2 )f (x, y) = 6 1.
1 + x2 + y 2
f est de classe C 1 sur R2 , à valeurs dans R et (x, y) →
7 (x2 + y 2 )f (x, y) est bornée sur R2 donc
f est dans B1 .
1 1
II.A.2) ∀(q, θ) ∈ R2 , f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ) = 2 2
et t 7→ est intégrable sur R,
1+q +t 1 + q 2 + t2
donc fˆ est définie sur R2 .
2
Z +∞ Z +∞ √ dt i+∞
dt 1 1+q 2 1 h t π
fˆ(q, θ) = 2 2
=p t2
=p arctan( p ) =p .
−∞ 1+q +t 1 + q2 −∞ 1+ 1+q 2 1+q 2 2
1 + q −∞ 1 + q2
π
Donc fˆ(q, θ) = p .
1 + q2
Z 2π Z 2π
1 1 π π
II.A.3) ∀q ∈]0, +∞[, R(q) = fˆ(q, θ) dθ = p dθ = p .
2π 0 2π 0 1 + q2 1 + q2
R0 (q) π
On a donc =− .
q (1 + q 2 )3/2
R0 (q)
◦ q 7→ est continue sur ]0, +∞[
q
0
R (q)
◦ q 7→ est continue sur [0, 1] donc intégrable sur ]0, 1]
q
0
R0 (q)
R (q) 1 1
◦ = Oq→+∞ et q →
7 est intégrable sur [1, +∞[ donc q →
7 est intégrable sur 1, +∞[
q q2 q2 q
R0 (q)
et donc q 7→ est intégrable sur ]0, +∞[ .
q
1 +∞ R0 (q) 1 +∞
Z Z Z +∞
π 1
− dq = − − dq = dq.
π 0 q π 0 (1 + q 2 )3/2 0 (1 + q 2 )3/2
1
q 7→ est intégrable sur ]0, +∞[ et u 7→ sh u est bijective et de classe C 1 de ]0, +∞[ dans
(1 + q 2 )3/2
]0, +∞[, on peut donc procéder au changement de variable q = sh (u) (dq = ch u du).
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 1 1 1
dq = 2 ch u du = 2 ch u du = du
0 (1 + q 2 )3/2
0 (1 + sh (u)) 3/2
0 ( ch (u)) 3/2
0 ch 2 (u)
h i+∞
= th (u) =1
0
+∞
R0 (q)
Z
1
Or f (0, 0) = 1, on a donc − dq = f (0, 0)
π 0 q
∂f −2x
II.A.4) ∀(x, y) ∈ R2 ,(x, y) = .
∂x (1 + x2 + y 2 )2
∂f −2x
lim x4 (x, 0) = lim x4 = +∞
x→+∞ ∂x x→+∞ (1 + x2 )2
∂f ∂f
(x, y) 7→ (x2 + y 2 )2 (x, y) n’est donc pas bornée sur R2 et donc la fonction n’est pas dans B2 .
∂x ∂x
3
Z +∞
rϕ(r) p
II.B.3) Pour tout réel q > 0, p dr converge et r 7→ r2 − q 2 est C 1 et bijective de ]q, +∞[ dans
q r2 − q2
p r p
]0, +∞[. On peut donc faire le changement de variable t = r2 − q 2 , (dt = p dr , r = t2 + q 2 ),
r2 − q2
Z +∞ p Z +∞ Z +∞ p
rϕ(r)
et donc ϕ( t2 + q 2 ) dt converge et p dr = ϕ( t2 + q 2 ) dt
0 q r2 − q2 0
p
Or, ∀(θ, t) ∈ R × [0, 2π], f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ) = ϕ( t2 + q 2 )
Z +∞ Z +∞
rϕ(r)
et donc p dr = f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ) dt.
q r2 − q2 0
p
De même en faisant le changement de variable t = − r2 − q 2 , on montre que
Z +∞ Z 0
rϕ(r)
p dr = f (q cos θ − t sin θ, q sin θ + t cos θ) dt.
q r2 − q2 −∞
Z +∞
rϕ(r)
Et finalement, fˆ(q, θ) = 2 p dr.
q r2 − q2
II.B.4) En II.B.1), on a montré que f¯(r) = ϕ(r)
Z +∞
rϕ(r)
Dans la question précédente, on a montré que fˆ(q, θ) = 2 p dr et donc, que fˆ(q, θ) ne
q r2 − q2
dépend pas de θ.
2π +∞
rf¯(r)
Z Z
1
On en déduit : ∀q ∈ R+ , fˆ(q, θ) dθ = fˆ(q, θ) = 2 p dr.
2π 0 q r2 − q2
III.B -
Pour tout q et tout
Z +∞θ,
fˆ(−q, θ + π) = f (−q cos(θ + π) − t sin(θ + π), −q sin(θ + π) + t cos(θ + π))dt
−∞
Z +∞
= f (q cos θ + t sin θ, q sin θ − t cos θ)dt
−∞
Z +∞
= f (q cos θ − u sin θ, q sin θ + u cos θ)du (changement de variable u = −t)
−∞
= fˆ(q, θ)
Donc pour tout q et tout θ on a fˆ(−q, θ + π) = fˆ(q, θ).
III.C -
III.C.1) On note h(r, t) = f (r cos t, r sin t). Soit a ∈ R+∗ , montrons que f¯ est de classe C 1 sur [−a, a].
◦ h est de classe C 1 sur [−a, a] × [0, 2π] et
∂h ∂f ∂f
∀(r, t) ∈ [−a, a] × [0, 2π], (r, t) = cos t (r cos t, r sin t) + sin t (r cos t, r sin t)
∂r ∂x ∂y
4
◦ ∀r ∈ [−a, a], t 7→ h(r, t) est continue, donc intégrable sur le segment [0, 2π]
∂h ∂h
◦ est continue sur le compact [−a, a] × [0, 2π], on note M = sup .
∂r [−a,a]×[0,2π] ∂r
t 7→ M est positive, continue et intégrable sur [0, 2π] et ∀(r, t) ∈ [−a, a] × [0, 2π], |h(r, t)| 6 M
Z
D’après le théorème de dérivation sous le signe , f¯ est de classe C 1 sur [−a, a] pour tout a ∈ R+∗ , et
IV Formule d’inversion
IV.A - Résultats préliminaires
√ t √
IV.A.1) À l’aide du changement de variable u = t2 − 1 (du = √ , t = u2 + 1), on montre que la fonction
t2 −
1
1 1 1 π
t 7→ √ admet comme primitive t 7→ − arctan √ , de plus , lim − arctan √ =−
2
t t −1 2
t −1 t→1 2
t −1 2
et
Z +∞
1 dt π
lim − arctan √ = 0. On en déduit que l’intégrale √ existe et vaut .
t→+∞ 2
t −1 1
2
t t −1 2
Z r
dq
IV.A.2) Soit ((ε, r) ∈ R2 tels que 0 < ε < r. On montre facilement que l’intégrale p converge et
2 r2 − q2
ε q
que θ 7→ r cos θ est une bijection de classe C 1 de [arccos rε , 0[ dans [ε, r[. On fait donc le changement de
variable q = r cos θ (dq = −r sin θ dθ) :
Z r Z 0 Z arccos rε
dq −r sin θ dθ 1 dθ
= = 2
(cos θ)2
p p
ε q
2 2
r −q 2
arccos r (r cos θ)
ε 2 2
r − (r cos θ) 2 r 0
ε
p ε 2
√
1 h i arccos r 1 ε 1 1 − (r) r 2 − ε2
= 2 tan θ = 2 tan(arccos ) = 2 ε =
r 0 r r r r r2 ε
Z r √
dq r 2 − ε2
On a donc = .
r2 ε
p
2 r2 − q2
ε q
5
IV.B - Étude d’une fonction définie par une intégrale
th(qt)
IV.B.1) On note u(t, q) = √ . Soit a ∈ R+∗ , montrons que H est continue sur [a, +∞[.
t2 − 1
On suppose que r 7→ r2 h(r) est bornée, soit M = sup |r2 h(r)|.
r∈R+
◦ u est continue sur ]1, +∞[×[a, +∞[
M
◦ Soit ϕ(r) = √ ; ϕ est positive, continue et d’après IV.A.1), intégrable sur ]1, +∞[ et ∀(t, q) ∈
ta2 t2 − 1
]1, +∞[×[a, +∞[, |u(t, q)| 6 ϕ(t)
D’après le théorème de continuité sous le signe somme, H est donc continue sur [a, +∞[ pour tout
a ∈ R+∗ et donc H est continue sur ]0, +∞[.
M
IV.B.2) En gardant les notations de la question précédente, on a : |h(tq)| 6 2 2 et donc
t q
Z +∞ Z +∞ Z +∞
th(qt) tM 1 dt 1 π
|H(q)| = √ dt 6 √ dt = 2 √ = 2
1
2
t −1 1
2 2 2
t q t −1 q 1 2
t t −1 q 2
1
On a donc au voisinage de +∞, H(q) = O .
q2
IV.B.3) On garde les notations de B.1).
On suppose que r 7→ r4 h0 (r) est bornée, soit N = sup |r4 h0 (r)|.
r∈R+
1
◦ u est de classe C sur ]1, +∞[×[a, +∞[
◦ ∀q ∈ [a, +∞[, t 7→ u(t, q) est intégrable sur ]1, +∞[
∂u t2 h0 (tq)
◦ (t, q) = √
∂q t2 − 1
N
Soit ϕ(r) = √ ; de même qu’en B.1), on montre que ϕ est positive, continue et intégrable
t a t2 − 1
2 4
∂u
sur ]1, +∞[ et ∀(t, q) ∈]1, +∞[×[a, +∞[, (t, q) 6 ϕ(t)
∂q
D’après le théorème de dérivation sous le signe somme, H est donc de classe C 1 sur [a, +∞[ pour tout
a ∈ R+∗ et donc H est de classe C 1 sur ]0, +∞[.
6
+∞ +∞ Z +∞
F 0 (q) F 0 (q)
Z Z
F (ε) F (q)
On en déduit la convergence de l’intégrale dq et dq = − + .
ε q ε q ε ε q2
!
+∞
rf¯(r) rf¯(r)
Z +∞ Z +∞ Z +∞
F 0 (q)
Z
F (ε) 1
Or F (q) = 2 dr et donc dq = − +2 dr dq.
q2
p p
q r2 − q2 ε q ε ε q r2 − q2
7
1
IV.D.2) Dans la partie II, on a étudié la fonction f définie par : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = . On a montré
1 +Zx2 + y 2
+∞
1 R0 (q)
la formule d’inversion de Radon pour f au point (x, y) = (0, 0) : f (0, 0) = − dq et on a
π 0 q
∂f
montré que la fonction n’est pas dans B2 .
∂x
Les hypothèses faites sur f ne sont donc pas nécessaires pour que la formule d’inversion de Radon soit
vérifiée au point ((x, y) = (0, 0).
IV.D.3) Pour obtenir la formule d’inversion de Radon en un point (x0 , y0 ), on peut considérer la fonction (x, y) 7→
f (x + x0 , y + y0 ) et lui appliquer la formule d’inversion de Radon en (0, 0).
V.A.3) Soient g ∈ G et h ∈ H. Dans I.C.4)c), on a montré que Ψ(gh) = Ψ(g). On a donc fˆ∗ (gh) = fˆ∗ (g).
V.B.2) L’intensité mesurée de part et d’autre de la zone visée nous donne la transformée de Radon fˆ de la
fonction f .
La formule d’inversion de Radon permet ensuite de calculer f en fonction de fˆ et donc de connaître la
densité des tissus dans la zone radiographiée.
8
CCP MP Maths 2 2014
Les calculatrices sont autorisées
Partie I : EXERCICE 1
Soit les suites réelles (un ), (vn ) et (wn ) définies par :
un+1 = un + 3vn
∀n ∈ N vn+1 = 3un + vn + 4wn et (u0 , v0 , w0 ) = (1, 0, 1).
wn+1 = 4vn + wn
I.1.
1 3 0
I.1.a Justifier sans calcul que la matrice A = 3 1 4 ∈ M3 (R) est diagonalisable.
0 4 1
I.1.b Diagonaliser la matrice A ∈ M3 (R).
I.1.c Déterminer la matrice An pour tout n ∈ N. On pourra utiliser la calculatrice.
I.2. Expliciter les termes un , vn et wn en fonction de n.
Partie II : EXERCICE 2
Soit n un entier supérieur à 2 et E un espace vectoriel sur R de dimension n. On appelle projecteur de E, tout
endomorphisme p de E vérifiant p ◦ p = p.
II.1. Soit p un projecteur de E.
II.1.a Démontrer que les sous-espaces vectoriels Ker(p) et Im(p) sont supplémentaires dans E.
II.1.b En déduire que la trace de p (notée Tr(p)) est égale au rang de p (noté rg(p)).
II.1.c Un endomorphisme u de E vérifiant Tr(u) = rg(u) est-il nécessairement un projecteur de E ?
II.2. Donner un exemple de deux matrices A et B de M3 (R) de rang 1 telles que A soit diagonalisable et B
ne soit pas diagonalisable. Justifier la réponse.
II.3. Soit u un endomorphisme de E de rang 1.
II.3.a Démontrer qu’il existe une base β = (e1 , · · · , en ) de E telle que la matrice Matβ (u) de u dans β
soit de la forme :
0 ··· 0 a1
0 ··· 0 a2
Matβ (u) = . ∈ Mn (R) où a1 , · · · , an sont n nombres réels.
.. ..
.. . .
0 ··· 0 an
II.3.b Démontrer que u est diagonalisable si, et seulement si, la trace de u est non nulle.
II.3.c On suppose que Tr(u) = rg(u) = 1. Démontrer que u est un projecteur.
1 1 −1
II.3.d Soit la matrice A = 1 1 −1 ∈ M3 (R). Démontrer que A est la matrice d’un projecteur
1 1 −1
de R3 dont on déterminera l’image et le noyau.
1
Partie III : PROBLEME
Notations et rappels
Soit n un entier supérieur à 1. On désigne par diag(α1 , · · · , αn ) la matrice diagonale de Mn (R) dont les
coefficients diagonaux sont les réels α1 , · · · , αn dans cet ordre. Si M ∈ Mn (R), on note tM sa transposée.
On munit l’espace vectoriel E = Rn du produit scalaire canonique noté h | i et de la norme euclidienne
k k associée. On note S(E) le sous-espace des endomorphismes symétriques de E, c’est-à-dire l’ensemble des
endomorphismes s de E vérifiant :
Un endomorphisme symétrique s de E est dit symétrique positif (respectivement symétrique défini positif) si :
Une matrice S de Mn (R) est dite symétrique positive (respectivement symétrique définie positive) si :
t t
∀X ∈ Mn,1 (R), XSX ≥ 0 (respectivement ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0}, XSX > 0).
On note Sn+ (R) (respectivement Sn++ (R)) l’ensemble des matrices symétriques positives (respectivement symé-
triques définies positives) de Mn (R).
On rappelle qu’un endomorphisme s de E est symétrique (respectivement symétrique positif, symétrique dé-
fini positif) si, et seulement si, sa matrice dans toute base orthonormée de E est symétrique (respectivement
symétrique positive, symétrique définie positive).
On admet que, pour tous réels positifs a1 , · · · , an ,
n
!1/n n
Y 1X
ai ≤ ai (inégalité arithmético-géométrique).
i=1
n i=1
Objectif du problème
On se donne une matrice S de Sn+ (R) (ou Sn++ (R)) et on étudie le maximum (ou minimum) de la forme linéaire
A 7→ Tr(AS) sur des ensembles de matrices.
Questions préliminaires
III.1.
III.1.a Enoncer (sans démonstration) le théorème de réduction des endomorphismes symétriques de l’es-
pace euclidien E et sa version relative aux matrices symétriques réelles.
III.1.b Toute matrice symétrique à coefficients complexes est-elle nécessairement diagonalisable ? On
pourra par exemple considérer la matrice de M2 (C) :
i 1
S= .
1 −i
III.2. Soit s ∈ S(E), de valeurs propres (réelles) λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre croissant :
λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λn .
Soit β = (1 , · · · , n ) une base orthonormée de E telle que, pour tout i ∈ {1, · · · , n}, i est un vecteur
propre associé à la valeur propre λi . Pour tout vecteur x de E, on pose :
Rx (x) = hs(x)|xi.
2
III.3.b Soit S = (si,j ) ∈ Sn+ (R), de valeurs propres λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre croissant :
λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λn .
∀i ∈ {1, · · · , n} λ1 ≤ si,i ≤ λn .
III.6. En déduire que le groupe orthogonal On (R) est une partie compacte de Mn (R).
III.7. Soit S ∈ Sn+ (R), de valeurs propres (positives) λ1 , · · · , λn . On pose ∆ = diag(λ1 , · · · , λn ).
Si A est une matrice orthogonale, on note T (A) le nombre réel T (A) = Tr(AS).
III.7.a Soit A ∈ On (R). Démontrer qu’il existe une matrice orthogonale B telle que :
T (A) = Tr(B∆).
III.7.b Démontrer que l’application T de On (R) dans R admet un maximum sur On (R)
que l’on notera t.
III.7.c Démontrer que, pour toute matrice orthogonale A de On (R), T (A) ≤ Tr(S), puis déterminer le
réel t.
Inégalité d’Hadamard
Soit S = (si,j ) ∈ Sn+ (R), de valeurs propres (réelles positives) λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre croissant :
0 ≤ λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λn .
n
Y
III.11. Pour tout réel ε > 0, on pose Sε = S + εIn . Démontrer que det(Sε ) ≤ (si,i + ε), puis conclure que :
i=1
n
Y n
Y
λi ≤ si,i (inégalité d’Hadamard).
i=1 i=1
3
III.12. Démontrer que, pour tout A ∈ U, la matrice B = tΩAΩ est une matrice de U vérifiant :
Tr(AS) = Tr(B∆).
III.13. Démontrer que {Tr(AS) \ A ∈ U } = {Tr(B∆) \ B ∈ U }, puis que ces ensembles admettent une borne
inférieure que l’on notera m.
III.14. Démontrer que, si B = (bi,j ) ∈ U :
Fin de l’énoncé
4
Un corrigé de l’épreuve
CCP MP Maths 2 2014
Partie I : EXERCICE 1
I.1.
I.1.a La matrice A est symétrique à coefficients réels donc elle est diagonalisable d’après le théorème
spectral.
I.1.b On calcule le polynôme caractéristique χA (t) = det(tI3 − A) : la calculatrice fournit
χA (t) = t3 − 3t2 − 22t + 24 = (t − 1)(t − 6)(t + 4), donc le spectre de A vaut Sp(A) = {1, 6, −4}.
Pour chacune des valeurs propres λ de A, on résout avec la calculatrice le système linéaire AX = λX,
où l’inconnue X ∈ R3 .
1 0 0 −4 3 3
On en déduit que A = P DP −1 avec D = 0 6 0 et P = 0 5 −5
0 0 −4 3 4 4
I.1.c Si An = P Dn P −1 , alors An+1 = (P Dn P −1 )(P DP −1 ) = P Dn+1 P −1 , or A0 = P D0 P −1 , donc
d’après le principe de récurrence, pour tout n ∈ N, An = P Dn P −1 .
−8 0 6
1
La calculatrice fournit P −1 = 3 5 4 (en normalisant les vecteurs colonnes de P , on
50
3 −5 4
aurait pu remplacer P par une matrice Q orthogonale, auquel cas Q−1 = tQ),
32 + 9(−4)n + 9 6n −15((−4)n − 6n ) 12(−2 + (−4)n + 6n )
1
puis, An = P Dn P −1 = −15((−4)n − 6n ) 25((−4)n + 6n ) −20((−4)n − 6n ) .
50
12(−2 + (−4) + 6 ) −20((−4) − 6 ) 18 + 16((−4)n + 6n )
n n n n
un
I.2. D’après l’énoncé, pour tout n ∈ N, si l’on pose Xn = vn , on a Xn+1 = AXn , donc par récurrence,
wn
1
on montre que Xn = An X0 , où X0 = 0 .
1
Après simplifications, on obtient :
1 −7 1
un = (8 + 21((−4)n + 6n )), vn = ((−4)n − 6n ) et wn = (−3 + 14((−4)n + 6n )).
50 10 25
Partie II : EXERCICE 2
II.1.
II.1.a Lemme : Commençons par montrer que Im(p) = {x ∈ E/p(x) = x}.
En effet, si x ∈ Im(p), alors il existe y ∈ E tel que x = p(y), donc p(x) = p ◦ p(y) = p(y) = x.
Et réciproquement si x = p(x), alors x ∈ Im(p).
p est annulé par le polynôme X 2 − X = X(X − 1) et X et X − 1 sont premiers entre eux, donc
d’après le théorème de décomposition des noyaux,
E = Ker(X(X − 1))(p) = Ker(p) ⊕ Ker(p − IdE ) = Ker(p) ⊕ Im(p) d’après le lemme.
II.1.b Notons (e1 , . . . , er ) une base de Im(p), où r = rg(p) et (er+1 , . . . , en ) une base de Ker(p).
Alors e = (e1 , . . . , en ) est une base de E et d’après le lemme,
la matrice de p dans la base e se
Ir 0r,n−r
décompose par blocs selon mat(p, e) = , où 0p,q désigne la matrice nulle à p
0n−r,r 0r,r
lignes et q colonnes.
Ainsi Tr(p) = Tr(mat(p, e)) = r = rg(p).
1
II.1.c Prenons f une base de E et considérons l’endomorphisme u de E défini par :
3 0
02,n−2
mat(u, f ) = M = 0 −1 (on a bien n ≥ 2).
0n−2,2 0n−2,n−2
Alors Tr(u) = 2 = rg(u), mais M 2 6= M , donc u n’est pas un projecteur. Ainsi un endomorphisme u
de E vérifiant Tr(u) = rg(u) n’est pas nécessairement un projecteur de E.
1 0 0
II.2. A = 0 0 0 est diagonale, donc diagonalisable, et son rang vaut 1.
0 0 0
0 1 0
Posons B = 0 0 0 . Ainsi B est aussi de rang 1.
0 0 0
Si B était diagonalisable, comme χB = X 3 , B serait semblable à la matrice nulle, donc on aurait B = 0
ce qui est faux. Ainsi B n’est pas diagonalisable.
II.3.
II.3.a D’après la formule du rang, dim(Ker(u)) = n − 1, donc il existe une base de Ker(u) de la forme
(e1 , · · · , en−1 ). On peut la compléter en une base β = (e1 , · · · , en ) de E.
X n
Pour tout i ∈ {1, . . . , n − 1}, u(ei ) = 0, donc en posant u(en ) = ai ei ,
i=1
0 ··· 0 a1
0 ··· 0 a2
on a bien Matβ (u) = .
.. .. ..
. . .
0 ··· 0 an
II.3.b Supposons d’abord que Tr(u) = 0. Alors an = 0 et la matrice de u étant triangulaire supérieure,
χu (X) = X n , donc Sp(u) = {0}. Alors si u était diagonalisable, il existerait une base dans laquelle
la matrice de u serait nulle, ce qui est faux car rg(u) = 1. Ainsi u n’est pas diagonalisable.
Supposons maintenant que Tr(u) 6= 0. Alors an 6= 0 et χu (X) = X n−1 (X − an ), donc il existe un
vecteur propre fn associé à an . Les sous-espaces propres étant en somme directe, on sait alors que
(e1 , . . . , en−1 , fn ) est une base de vecteurs propres de E, donc u est diagonalisable.
II.3.c Avec les notations de la question précédente, an = 1 6= 0
0 ··· 0 0
.. .. ..
et mat(u, (e1 , . . . , en−1 , fn )) = . . . = M . On a M 2 = M , donc u est un projecteur.
0 ··· 0 0
0 ··· 0 1
1
II.3.d Les trois colonnes de A étant 2 à 2 colinéaires et non nulles, rg(A) = 1 et Im(A) = Vect 1 .
1
De plus Tr(A) = 1, donc d’après la question précédente, A est une matrice de projecteur.
Par
la formule
du rang, dim(Ker(A)) = 2,
oron vérifie
que Aannule
les deux vecteurs indépendants
1 1 1 1
−1 et 0 , donc Ker(A) = Vect −1 , 0 .
0 1 0 1
2
III.1.b χS (X) = X 2 − Tr(S)X + det(S) = X 2 , donc Sp(S) = {0} et, à nouveau, si S était diagonalisable,
elle serait semblable à la matrice nulle, donc elle serait nulle, ce qui est faux.
Ainsi S est symétrique à coefficients complexes sans être diagonalisable.
III.2.
Xn n
X n
X
III.2.a Notons x = xi i . Alors s(x) = λi xi i . Or la base β est orthonormée, donc Rs (x) = λi x2i .
i=1 i=1 i=1
n
X
III.2.b Supposons que x ∈ S(0, 1). Alors 1 = kxk2 = x2i .
i=1
n
X n
X n
X n
X
Ainsi, Rs (x) = λi x2i ≤ λn x2i = λn et Rs (x) = λi x2i ≥ λ1 x2i = λ1 .
i=1 i=1 i=1 i=1
On a bien montré que, pour tout x ∈ S(0, 1), Rs (x) ∈ [λ1 , λn ]
III.3.
III.3.a Supposons que s est symétrique défini positif.
Soit λ une valeur propre de s. Il existe un vecteur propre x : x est non nul et s(x) = λx.
Ainsi 0 < hs(x)|xi = λkxk2 et kxk > 0, donc λ > 0.
Si maintenant s est seulement symétrique positif, on a 0 ≤ λkxk2 donc λ ≥ 0.
III.3.b si,j est la i-ème coordonnée dans la base B du vecteur s(ej ), or B est orthonormée, car on utilise
le produit scalaire canonique de Rn , donc si,j = hei |s(ej )i.
En particulier, si,i = hei |s(ei )i, or ei est un vecteur unitaire, donc d’après la question 2.b,
si,i = Rs (ei ) ∈ [λ1 , λn ].
3
Inégalité d’Hadamard
III.8. L’inégalité demandée est une conséquence de l’inégalité aritmético-géométrique, car on sait
Yn n
X
que det(S) = λi et Tr(S) = λi .
i=1 i=1
III.9. On identifiera Mn,1 (R) avec Rn .
Soit X ∈ Rn . tXSα X = t(DX)S(DX) ≥ 0 car DX ∈ Rn et car S est symétrique positive. Ceci montre
que Sα ∈ Sn+ (R).
n
X Xn X n
X
t t
Tr(Sα ) = ( DSD)i,i = [ D]i,j Sj,k Dk,i , mais D est diagonale, donc Tr(Sα ) = αi2 si,i .
i=1 i=1 (j,k)∈{1,...,n}2 i=1
III.10. On peut appliquer l’inégalité (∗) à la matrice Sα car elle est bien dans Sn+ (R),
n
!2 n
2
Y 1 1X 1
or det(Sα ) = det(D) det(S) = αi,i det(S) et Tr(Sα ) = si,i = 1,
i=1
n n i=1 si,i
n
!2 n
Y 1 Y
donc det(S) ≤ = si,i .
α
i=1 i,i i=1
III.11. Pour tout X ∈ Rn , tXSε X = tXSX + εkXk2 ≥ 0, donc Sε ∈ Sn+ (R). De plus d’après la question
3.b, pour tout i ∈ {1, . . . , n}, 0 ≤ λ1 ≤ si,i , donc si,i + ε > 0, ce qui permet d’appliquer l’inégalité de la
Yn
question précédente à Sε : pour tout ε > 0, det(Sε ) ≤ (si,i + ε).
i=1
De plus il existe P ∈ On (R) telle que S = P ∆P −1 , où ∆ = diag(λ1 , . . . , λn ), donc Sε = P (∆ + εIn )P −1 ,
Yn n
Y Yn
ce qui prouve que det(Sε ) = (λi + ε). Ainsi, pour tout ε > 0, (λi + ε) ≤ (si,i + ε) et on conclut
i=1 i=1 i=1
en faisant tendre ε vers 0.
Application de l’inégalité d’Hadamard : détermination d’un minimum
III.12. Soit X ∈ Rn \ {0}. tXBX = t(ΩX)A(ΩX) > 0, car A ∈ Sn++ (R) et ΩX ∈ Rn \ {0} (Ω est orthogonale,
donc elle est inversible). Ainsi B ∈ Sn++ (R).
De plus Ω est orthogonale, donc d’après le cours, |det(Ω)| = 1. Or, det(A) = 1,
donc det(B) = det(Ω)2 det(A) = 1 : on a prouvé que B ∈ U.
Tr(AS) = Tr([AΩ∆] tΩ) = Tr( tΩ[AΩ∆]) = Tr(B∆).
III.13. D’après la question précédente, {Tr(AS) \ A ∈ U} ⊂ {Tr(B∆) \ B ∈ U}.
Réciproquement, soit B ∈ U. On pose A = ΩB tΩ. En adaptant la démonstration de la question précédente,
on montre que A ∈ U et que Tr(AS) = Tr(B∆), donc {Tr(AS) \ A ∈ U} = {Tr(B∆) \ B ∈ U}.
Xn
Prenons x ∈ {Tr(B∆) \ B ∈ U}. Il existe B ∈ U telle que x = Tr(B∆) = λi Bi,i . Mais B ∈ Sn++ (R),
i=1
donc d’après 3.b, pour tout i ∈ {1, . . . , n}, Bi,i > 0. Ainsi x > 0. Ceci prouve que {Tr(B∆) \ B ∈ U} est
une partie non vide de R minorée par 0. Elle possède donc une borne inférieure.
III.14. Par application de l’inégalité arithmético-géométrique,
n n
!1/n
1 1X Y
on obtient Tr(B∆) = λi bi,i ≥ λi bi,i , ce qui fournit l’inégalité demandée.
n n i=1 i=1
n n
!1/n
Y Y
III.15. Soit B = (bi,j ) ∈ U. D’après la question 11, bi,i ≥ det(B) = 1, donc bi,i ≥ 1.
i=1 i=1
n
!1/n
Y
Ainsi, d’après la question précédente, Tr(B∆) ≥ n λi = n(det(S))1/n .
i=1
III.16. Ainsi n(det(S))1/n est un minorant de {Tr(B∆) \ B ∈ U }, or la borne inférieure est le plus grand des
minorants, donc m ≥ n(det(S))1/n .
x1 n
Pour tout X = ... ∈ Rn \ {0}, tXDX =
X
µi x2i > 0, donc D ∈ Sn++ (R).
xn i=1
4
n n
Y det(S) X
De plus det(D) = µi = = 1, donc D ∈ U. Or Tr(D∆) = µi λi = n(det(S))1/n , donc
i=1
λ1 · · · λn i=1
m = n(det(S))1/n .
Fin du corrigé
5
e3a PSI A (3 heures)
calculatrices interdites.
Q.1.
a. Pour tous réels a et b, Ea,b contient au moins une suite géométrique non nulle.
b. Pour que Ea,b contienne deux suites géométriques linéairement indépendantes, il suffit que
a = −3 et b = 4.
c. Pour que Ea,b contienne deux suites géométriques linéairement indépendantes, il faut que a = −3
et b = 4.
d. Ea,b contient deux suites géométriques indépendantes quand a = 2 et b = −1.
e. La condition a2 + 4b ≥ 0 est une condition nécessaire pour qu’il existe dans Ea,b deux suites
géométriques indépendantes.
Q.2.
a. L’application f : u ∈ Ea,b 7→ (u0 , u1 ) ∈ R2 est une application linéaire toujours surjective mais
injective seulement si a2 + 4b < 0.
b. La condition a 6= 0 est une condition suffisante pour que g : u ∈ Ea,b 7→ (u0 , u2 ) ∈ R2 soit un
isomorphisme.
c. La dimension de Ea,b est égale à deux si et seulement si a2 + 4b ≥ 0.
d. Donner, en le justifiant soigneusement, une base de l’espace vectoriel Ea,b dans le cas où a = −1
et b = −1.
n
Q.3. On considère la série entière n≥1 an xn où an = nn! et on note R son rayon de convergence.
P
an+1
a. On a limn→+∞ an = 1 et on en déduit que R = 1.
b. On a limn→+∞ an+1
an > 1 et on en déduit que la série entière diverge pour toute valeur du réel
x.
c. On a R < 1/2.
P n sin(n)
Q.4. On considère la série entière n≥1 an x où an = n et on note r son rayon de convergence.
a. On a : ∀n ∈ N∗ , |an | ≤ 1
n et donc r ≤ 1.
b. On a r ≥ 1.
n−1
P
c. Le rayon de convergence de la série entière n≥1 sin(n)x vaut 1 et donc r = 1.
d. On a r ≥ 1/2.
P+∞ sin(n) x−cos(1)
e. Pour tout x ∈ − 12 , 12 ,
n=1 n = arctan sin(1) .
1 1 P+∞ sin(n)
f. Pour tout x ∈ − 2 , 2 , n=1 n = − ln |1 − xei |.
1 1 P+∞ sin(n) 1
g. Pour tout x ∈ − 2 , 2 , n=1 n = 2 ln(1 − 2x cos(1) + x2 ).
1
Problème.
Dans tout le problème, E désigne l’espace vectoriel des suites réelles.
On pourra noter une suite u ∈ E sous la forme u = (u0 , u1 , u2 , . . . , un , . . . ) ou sous la forme u = (un ).
Une suite u de E est dite périodique de période p ∈ N∗ lorsqu’elle vérifie : ∀n ∈ N, un+p = un .
Partie A.
Soit l’ensemble S0 = {u ∈ E/ ∀n ∈ N, un+2 + un = 0}.
1. Soient les deux suites λ et µ définies par : ∀n ∈ N, λn = cos n π2 et µn = sin n π2 .
Partie B.
Soit S = {u ∈ E/ ∃ a ∈ R, ∀n ∈ N, un+2 + un = 2a}, c’est à dire l’ensemble des suites réelles u pour
lesquelles il existe une constante réelle a telle que pout tout entier naturel n, un+2 + un = 2a.
1.1.1 On prend ∀n ∈ N, un = (−1)n . Vérifier que u ∈
/ S.
1.2 On prend ∀n ∈ N, un = (−1)E(n/2) où E(t) désigne la partie entière du réel t. Vérifier que
u ∈ S et préciser la valeur du réel a correspondant.
1.3 On prend un = 5. Vérifier que u ∈ S et préciser la valeur du réel a correspondant.
2. Vérifier que les suites constantes appartiennent à S.
3. Déterminer les suites géométriques appartenant à S.
4. Montrer que S est un sous-espace vectoriel de E.
5. A-t-on S ⊂ S0 ? S0 ⊂ S ?
u0 +u2
6. Soit ϕ : u ∈ S 7→ ϕ(u) = 2 . Montrer que ϕ est une forme linéaire sur S. Quel est son
noyau ?
7. Soit v ∈ E définie par ∀n ∈ N, vn = 1. Montrer que S = S0 ⊕ Vect(v) où Vect(v) est la droite
vectorielle engendrée par la suite v.
8. Soit u ∈ S. Déterminer alors pour tout entier naturel n, une expression de un en fonction de n.
9. Montrer que tout élément u ∈ S est une suite périodique de période 4.
10. Prouver que l’application θ : u ∈ S 7→ θ(u) = (u0 , u1 , u2 ) ∈ R3 est un isomorphisme d’espaces
vectoriels.
On note C = (I, J, K) la base de S obtenue comme image réciproque de la base canonique de
R3 par θ :
θ(I) = (1, 0, 0), θ(J) = (0, 1, 0), θ(K) = (0, 0, 1)
11. Expliciter les cinq premiers termes de chacune des suites I, J, K.
12. Soient k ∈ N∗ et Tk : u ∈ E 7→ Tk (u) = w définie par ∀n ∈ N, wn = ukn .
2
12.1 Vérifier que Tk est un endomorphisme de E.
12.2 Le sous-espace S est-il stable par T2 ?
12.3 Le sous-espace S est-il stable par T3 ?
12.4 Ecrire la matrice, dans la base C obtenue à la question 10, de l’endomorphisme τ3 induit
par T3 sur S.
12.5 L’endomorphisme τ3 de S est-il diagonalisable ?
12.6 Reconnaı̂tre alors la nature géométrique de τ3 .
13. Soient u ∈ S et h la fonction de la variable réelle x donnée par h(x) = +∞ n
P
n=0 un x . Exprimer
h(x) à l’aide des fonctions usuelles pour x ∈] − 1, 1[. Etudier les prolongements possibles en −1
et 1.
Partie C.
Soient p ∈ N, p ≥ 2 fixé et l’espace vectoriel Sp = {u ∈ E/ ∃a ∈ R, ∀n ∈ N, un+p + un = 2a}.
1. Montrer que tout élément de Sp est périodique de période 2p.
0 1 0 0 ... 0
0 0 1 0 ... 0
.. .. . . .. ..
. . . . .
∈ Mp+1 (R)
2. Soit F =
..
0 0 . 1 0
−1 0 . . . . . . 0 2
0 0 ... ... 0 1
2.1 Calculer le polynôme caractéristique de la matrice F .
2.2 Déterminer les valeurs propres de F .
2.3 F est-elle inversible ?
2.4 F est-elle diagonalisable dans Mp+1 (C) ? Dans Mp+1 (R) ?
3. Prouver que l’application δ définie par ∀u ∈ Sp , δ(u) = (u0 , u1 , . . . , up−1 , a) ∈ Rp+1 où a =
u0 +up
2 , est un isomorphisme d’espaces vectoriels. Quelle est la dimension de Sp ?
On note Cp l’image réciproque de la base canonique de Rp+1 par δ.
4. Soit ψ l’application définie par
3
e3a PSI A
un corrigé.
∀n ∈ N, q n (q 2 − aq − b) = 0
1
b. FAUX. C’est la déduction qui est erronée.
c. VRAI. e > 2 et donc R = 1/e < 1/2. Sans calculer le rayon de convergence, il suffirait de
montrer que (an /2n ) est non bornée pour conclure.
Q.4.
1
a. FAUX. bn = n! vérifie |bn | ≤ n1 pour tout n mais le rayon de convergence de la série entière
associée est infini et donc strictement plus grand que 1. On a effectivement |an | ≤ n1 et donc
(an xn ) est bornée si |x| ≤ 1. On peut en déduire que r ≥ 1.
b. VRAI. On vient de le justifier.
c. Vrai. (sin(n)xn−1 ) est bornée si |x| < 1 et non bornée si |x|P> 1 (car (sin(n)) n’est pas de
limite nulle, ce que l’on pourrait prouver par l’absurde) et (sin(n)xn−1 ) a donc un rayon
n
P
de convergence qui vaut 1. (an x ) étant la série entière primitive, elle a le même rayon de
convergence r = 1.
d. VRAI. 1 est bien supérieur à 1/2. Il nous suffit de remarquer que (an /2n ) est bornée pour
conclure que r ≥ 1/2.
e. FAUX. L’égalité est fausse en x = 0 car arctan(− cos(1)/ sin(1)) 6= 0.
n−1 qui est la partie imaginaire de in n−1
P P
f. FAUX. Pour |x| < 1, on a n≥1 sin(n)x n≥1 e x
ei
qui vaut (somme de série géométrique de raison xei ) 1−xe n−1 =
P
i . On a donc n≥1 sin(n)x
sin(1) x−cos(1)
x2 −2x cos(1)+1
. Par ailleurs, − ln(|1 − xei |) = − 12 ln(1 + x2 − 2x cos(1)) se dérive en − 1−2x cos(1)+x2
.
sin(1)
Ce terme n’étant pas égal à x2 −2x cos(1)+1
(par exemple en 0), l’égalité proposée est fausse (si
elle avait lieu, les dérivées devraient être égales).
g. FAUX. Sauf erreur de calcul de ma part, on conclut de manière similaire. La fonction proposée
ressemble plus à la somme de la série entière de terme général cos(n)
n (fais-je une erreur ?).
Problème.
Partie A.
1.1 Comme cos(x + π) = − cos(x) et sin(x + π) = − sin(x), on a immédiatement λn+2 = −λn et
µn+2 = −µn pour tout n. Ainsi, λ, µ ∈ S0 .
1.2 On en déduit que pour tout n, λn+4 = λn et µn+4 = µn . λ et µ sont donc périodiques de période
4.
2. S0 est non vide (il contient la suite nulle) et stable par combinaisons linéaires. Comme c’est un
sous-ensemble de E, c’est donc un sous-espace vectoriel de E.
3. Les éléments de S0 sont les suites récurrentes linéaires d’ordre 2 à coefficients constants d’équation
π
caractéristique r2 + 1 = 0. Les solutions de cette dernière étant e±i 2 , le cours indique que (λ, µ)
est une base de S0 et que cet espace est de dimension 2.
4.1 Soit u ∈ S0 . u est combinaison linéaire de λ et µ. En regradant les termes d’indice 0 et 1, on
trouve les coefficients de la combinaison et on trouve
π π
∀n ∈ N, un = u0 cos n + u1 sin n
2 2
u étant non nulle u0 ou u1 est non nul. Or, u4n = u0 , u4n+1 = u1 , u4n+2 = −u0 et u4n+3 = −u1 .
On trouve donc deux extraites qui convergent vers des limites différentes. La suite u ne converge
donc pas.
P
4.2 La série un est donc grossièrement divergente (le terme général n’est pas de limite nulle).
2
4.3 u est bornée et donc ∀x ∈ [−1, 1], (un xn ) est bornée. Par ailleurs si x > 1, l’une des extraites de
(|un xn |) est de limite infinie ((|u4n x4n |) ou (|u4n+1 x4n+1 |) selon que u0 6= 0 ou u1 6= 0) et (un xn )
n’est donc pas bornée. f est donc la somme d’une série entière de rayon de convergence égal à
1. Comme f (1) et f (−1) n’existent pas (divergence grossière de série), le domaine de définition
de f est ] − 1, 1[.
On remarque que
4n+3
X Xn Xn X n Xn
∀n ∈ N, ∀x ∈] − 1, 1[, uk xk = u0 x4k − x4k+2 + u1 x4k+1 − x4k+3
k=0 p=0 p=0 p=0 p=0
Partie B.
1.1 Supposons, par l’absurde, que u ∈ S et notons a le réel associé. On a 2a = u2 + u0 = 2 et
2a = u1 + u3 = −2 ce qui amène une contradiction. Ainsi u ∈ / S.
1.2 On a ici u4n = u4n+1 = 1 et u4n+2 = u4n+3 = −1 pour tout n. On en déduit que un+2 + un = 0
pour tout n (par exemple en distinguant suivant la congruence modulo 4 de n). On a donc u ∈ S
et la constante correspondante est nulle.
1.3 On a ici un = un+2 = 10 pour tout n. On a donc u ∈ S et la constante correspondante est 5.
2. Le même calcul montre que toute suite constante est dans S avec une constante égale à u0 .
3. Soit u une suite géométrique. Il existe des réels q et λ tels que ∀n, un = λq n .
- Si u ∈ S alors u0 + u2 = u1 + u3 et donc λ(1 + q 2 ) = λq(1 + q 2 ). On en déduit que λ = 0 ou
q = 1. Dans les deux cas, u est constante.
- Réciproquement, les suites constantes sont dans S.
Les suites géométriques qui sont dans S sont exactement les suites constantes.
4. On sait déjà que S est non vide et inclus dans E. Si u et v sont dans S associées à des constantes
a et b et si λ ∈ R alors pour tout n, (u + λv)n+2 + (u + λv)n = a + λb. Ainsi u + λv ∈ S
et la constante associée est a + λb. S est donc aussi stable par combinaisons linéaires et c’est
finalement un sous-espace vectoriel de E.
5. De façon immédiate, on a S0 ⊂ S (est élément de S0 est dans S de constante associée nulle).
L’inclusion réciproque est fausse puisque la suite constante égale à 1 est dans S sans être dans
S0 .
6. On a immédiatement ϕ(λu + v) = λϕ(u) + ϕ(v) c’est à dire la linéarité de ϕ. Comme ϕ est à
valeur dans R, c’est une forme linéaire. On notera que c’est l’application qui à un élément de S
associe la constante correspondante de la définition.
Les éléments du noyau de ϕ sont les élément de S correspondant à une constante nulle et donc
ker(ϕ) = S0
7. v est dans S mais pas dans l’hyperplan ker(φ). C’est donc un vecteur qui engendre un supplémentaire
de cet hyperplan (les hyperplans sont les sous-espaces de codimension 1) :
S = S0 ⊕ Vect(v)
8. Soit u ∈ S et a = u0 +u
2 . u − av est alors un élément de S0 et est donc combinaison linéaire de
2
λ et de µ définies en partue A. Les termes d’indice 0 et 1 donnent les valeurs des constantes et
on obtient finalement
u0 + u2 u0 − u2 nπ 2u − u − u
1 0 2
nπ
∀n ∈ N, un = + cos + sin
2 2 2 2 2
3
9. Un élément de S est combinaison linéaire des trois suites v, λ, µ qui sont périodique de période
4. Tout élément de S est donc aussi périodique de période 4.
10. S est de dimension 3 (comme somme directe d’un espace de dimension 2 et d’un autre de
dimension 3). θ est immédiatement linéaire. De plus, si u ∈ ker(θ) alors les trois premiers termes
de u sont nuls. On a aussi u1 + u3 = u0 + u2 et donc u3 = 0. Par 4-périodicité, les un sont tous
nuls. θ est donc une application linéaire injective entre deux espaces de même dimension : c’est
un isomorphisme.
11. Si u ∈ S, u3 = u0 + u2 − u1 . On peut alors continuer par 4-périodicité
I = (1, 0, 0, 1, 1, 0, 0, 1, . . . ), J = (0, 1, 0, −1, 0, 1, 0, −1 . . . ), K = (0, 0, 1, 1, 0, 0, 1, 1 . . . )
12.1 La linéarité de Tk est immédiate ((u + λv)kn = ukn + λvkn est vrai pour tout n). Tk allant de E
dans E, c’est un endomorphisme de E.
12.2 w = T2 (I) = (1, 0, 1, 0, . . . ) n’est pas dans S (w0 + w2 = 0 6= w1 + w3 ). S n’est donc pas stable
par T2 .
12.3 T3 (I) = (1, 1, 0, 0, 1, 1, 0, 0, . . . ) = I + J, T3 (J) = (0, −1, 0, 1, 0, −1, 0, 1, · · · = −J et T3 (K) =
(0, 1, 1, 0, 0, 1, 1, 0, . . . ) = J + K. Les éléments d’une base de S étant envoyés dans S par l’appli-
cation linéaire T3 , S est stable par T3 .
12.4 Le calcul précédente donne
1 0 0
Mat(T3 , C) = 1 −1 1
0 0 1
12.5 I − K et I + J + K sont vecteurs propres indépendants de T3 associés à la valeur propre 1. J
est vecteur propre de T3 associé à la valeur propre −1. Les sous-espaces propres étant en somme
directe, on doit avoir les égalités
Sp(T3 ) = {1, −1}, E1 (T3 ) = Vect(I − K, I + J + K), E−1 (T3 ) = Vect(J)
existent)
+∞
X +∞
X
k
∀x ∈] − 1, 1[, h(x) = wk x + a xk
k=0 k=0
w0 +w1 x a
Avec la question 4.3 de la partie A, la première somme vaut 1+x2
. La seconde vaut 1−x . Avec
les valeurs de w0 et w1 on obtient donc
u0 + u2 (u0 − u2 ) + (2u1 − u0 − u2 )x
∀x ∈] − 1, 1[, h(x) = +
2(1 − x) 2(1 + x2 )
On imagine que l’énoncé veut ensuite parler de prolongement par continuité en 1 et −1, c’est à
dire qu’il faut voir si h admet une limite finie en 1 ou −1.
C’est toujours le cas en −1, la limite valant 3u0 −2u
4
1 +u2
.
Il y a une limite finie en 0 si et seulement si u0 + u2 = 0 c’est à dire u ∈ S0 et dans ce cas, la
limite vaut alors u0 +u
2 .
1
Partie C.
1. Il s’agit de généraliser le résultat vu en question 9 de la partie B (cas p = 2). Soit u ∈ Sp et a
la constante associée ; pour tout entier n, on a
un+p + un = a = un+2p + un+p
et ainsi un+2p = un , ce qui montre que u est 2p-périodique.
4
2.1 Un développement par rapport à la dernière ligne donne
−x 1 0 ... 0
.. ..
0 −x 1 . .
det(F − xIp+1 ) = (1 − x) .. .. .. ..
. . . . 0
.. ..
0 . . 1
−1 0 ... 0 −x
où le déterminant est de taille p. On développe ce dernier par rapport à la première colonne pour
obtenir
det(F − xIp+1 )) = (1 − x) (−x)p − (−1)p+1 = (−1)p+1 (x − 1)(xp + 1)
2.2 Les valeurs propres de F sont les racines de son polynôme caractéristique.
- Les valeurs propres complexes sont 1 et les racines p-ièmes de −1 et on a donc
(2k+1)π
i
SpC (F ) = {1} ∪ {e p / 0 ≤ k ≤ p − 1}
Il est aisé de voir que cette suite est bien définie. Par définition, u ∈ Sp (associée à la constante
x) et δ(u) = (a0 , . . . , ap−1 , x). On a donc montré la surjectivité de δ.
δ est finalement un isomorphisme et
dim(Sp ) = dim(Rp+1 ) = p + 1
4.1 ψ est linéaire. Si u ∈ Sp (avec une constante a) et t = ψ(u) alors ∀n, tn +tn+p = un+1 +un+p+1 =
2a. On a donc t ∈ Sp (avec la même constante a).
ψ est donc un endomorphisme de Sp .
4.2 Les éléments de Sp étant 2p-périodiques, on a ψ 2p = IdSp .
4.3 Soit x = (x0 , . . . , xp ) ∈ Rp+1 ; on a (les termes non précisés n’ayant pas d’importance)
5
La première colonne de la matrice cherchée est constituée des coefficients obtenus quand x = e0
c’est à dire x0 = 1 et x1 , . . . , xp = 0.
Plus généralement la colonne i de la matrice cherchée est constituée des coefficients obtenus
quand x = ei c’est à dire xk = δi,k .
Avec les formules obtenues, on obtient que la matrice cherchée est F .
4.4 F n’étant pas diagonalisable dans R, ψ n’est pas diagonalisable.
4.5 F étant inversible, ψ est un isomorphisme. χF annule ψ et donc ψ p+1 − ψ p + ψ − Id = 0. Ainsi
ψ −1 = ψ p − ψ p−1 + Id
6
Tournez la page S.V.P.
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IN CHOISY – 12 1020 – D’après documents fournis
Corrigé de E3A 2012 PC math A
Première partie
2x − 2y − z
1. On calcule AXM = 19 2(2x − 2y − z) puis t XM AXM = 19 (2x − 2y − z)(x + 2y − 2z). On a donc
−2(2x − 2y − z)
t
XM AXM = 0 ⇔ (2x − 2y − z)(x + 2y − 2z) = 0 ⇔ 2x − 2y − z = 0 ou x + 2y − 2z = 0.
S est donc la réunion de deux plans qui sont perpendiculaires puisque leurs vecteurs normaux de coor-
données (2, −2, −1) et (1, 2, −2) sont orthogonaux.
2. (a) On vérifie que les trois vecteurs sont orthogonaux deux à deux et de norme égale à 1.
1 0 2 0
A × 31 2 = 0 donc f (~e1 ) = 0. De même A × 13 1 = 0 donc f (~e2 ) = 0. Enfin
−2 0
2 0
2 9
A × 31 −2 = 27 1
18 donc f (~e3 ) = ~e1 .
−1 −18
(b) La matrice de fdans la base
C est donc égale à U . A est donc semblable à U avec pour matrice de
1 2 2
passage P = 13 2 1 −2 . On a bien U = P −1 AP avec P orthogonale puisque c’est la matrice
−2 2 −1
de passage de la base canonique à la base C orthonormale.
(c) La matrice U est triangulaire. Elle admet 0 comme valeur propre triple. Si elle était diagonalisable,
elle serait semblable à la matrice nulle et serait donc égale à 0. Ce n’est pas le cas donc A, semblable
à U , n’est pas diagonalisable.
(d) (i) XM = P XM 0 .
(ii) t XM AXM = t XM 0 t P AP XM 0 = t XM 0 P −1 AP XM 0 = t XM 0 U XM 0 = x0 z 0 puisque t P = P −1 . Le
point M de coordonnées (x0 , y 0 , z 0 ) dans R0 est donc dans S si et seulement si x0 z 0 = 0.
x0 = 0 est l’équation du plan (Oy 0 z 0 ) et z 0 = 0 celle du plan (Ox0 y 0 ). S est bien la réunion de
deux plans perpendiculaires.
Deuxième partie
1. (a) vn+1 + 2wn+1 = − 12 (vn + 2wn ). La suite (vn + 2wn ) est donc une suite géométrique de raison − 12 .
Son premier terme vaut v0 + 2w0 = 0. On en déduit que pour tout n > 0: vn + 2wn = 0.
(b) un+1 + 3wn+1 = − 21 (vn + 2wn ) = 0. On a donc un + 3wn = 0 pour tout n > 1.
(c) Avec le (a) et le (b) on déduit pour n > 1: wn+1 = 41 (−3wn + 2wn − wn ) = − 21 wn . La suite (wn )n>1
est donc géométrique de raison − 12 et de premier terme w1 = 14 (−1 − 2 + 1) = − 21 . On en déduit
pour n > 1: wn = (− 12 )n−1 (− 12 ) = (− 12 )n .
D’où vn = −2(− 12 )n et un = −3(− 12 )n .
Les trois suites convergent donc vers 0.
−3 1 −1
2. (a) La définition des trois suites donne: M = 41 −2 0 −2 .
1 −1 −1
−3 − 4λ 1 −1 −3 − 4λ −4λ − 2 4λ + 2
(b) det(M − λI3 ) = det( 14 −2 −4λ −2 ) = 413 −2 −4λ − 2 0 par les
1 −1 −1 − 4λ 1 0 −4λ − 2
opérations C2 ← C2 + C1 et C3 ← C3 − C1 .
1
−4λ 0 0
1
Par l’opération L1 ← L1 − L2 + L3 on obtient det(M − λI3 ) = −2 −4λ − 2
64
0 =
1 0 −4λ − 2
λ
− 16 (4λ + 2)2 . Les valeurs propres de M sont 0 (simple) et − 12 (double).
−1 1 −1
M X = − 21 X ⇐⇒ 14 −2 2 −2 X = 0 ⇐⇒ x − y + z = 0. Le sous-espace propre associé à − 12
1 −1 1
est de dimension 2 et a pour base ~u1 = (1, 1, 0), ~u2 = (1, 0, −1).
−3 1 −1
M X = 0 ⇐⇒ 14 −2 0 −2 X = 0 ⇐⇒ z = −x et y = 2x. Le sous-espace propre associé à 0
1 −1 −1
est de dimension 1 et a pour base ~u3 = (1, 2, −1).
1
−2 0 0
M est donc diagonalisable, semblable à D = 0 − 12 0 , avec une matrice de passage égale à
0 0 0
1 1 1
P = 1 0 2 .
0 −1 −1
1 n
(− 2 ) a a
(c) On en déduit Xn = M n X0 = P Dn P −1 X0 d’où Yn = P −1 Xn = Dn Y0 = (− 12 )n b si Y0 = b .
0 c
Par suite Yn a pour limite le vecteur nul, Xn aussi et on retrouve que les suites (un ), (vn ), (wn )
convergent vers 0.
Troisième partie
1. f est une application de E dans E, linéaire puisque f (λ~x + µ~y ) = u(λ~x + µ~y )~a = λu(~x)~a + µu(~y )~a =
λf (~x) + µf (~y ).
Im(f ) = Vect(~a) car u n’étant pas l’application nulle, il existe ~x tel que u(~x) 6= 0. Comme ~a 6= 0, le rang
de f est égal à 1.
2. (a) f (~x) = 0 ⇐⇒ u(~x) = 0 ⇐⇒ ~x ∈ Ker(u). Comme u est une forme linéaire non nulle, dim(Ker(u)) =
n − 1 > 1. 0 est donc bien valeur propre de f , le sous-espace propre est Ker(u) de dimension n − 1.
(b) De f (~x) = λ~x on déduit ~x = λ1 u(~x)~a donc ~x est colinéaire à ~a. De f (~a) = u(~a)~a on déduit λ = u(~a).
(c) Premier cas: u(~a) = 0. f a pour seule valeur propre 0, le sous-espace propre associé est Ker(u) de
dimension n − 1. f n’est donc pas diagonalisable.
Deuxième cas: u(~a) 6= 0. f a deux valeurs propre, 0 et u(~a). Le sous-espace propre associé à 0 est
Ker(u) de dimension n − 1, celui associé à u(~a) est Vect(~a) de dimension 1. f est donc diagonalisable.
(d) f est diagonalisable si et seulement si u(~a) 6= 0.
3. (a) Montrons par récurrence sur p > 1 la propriété P (p): f p (~x) = u(~x)(u(~a))p−1~a. P (1) est vérifiée par
définition de f .
Supposons P (p) vraie. f p+1 (~x) = f (f p (~x)) = u(~x)(u(~a))p−1 f (~a) = u(~x)(u(~a))p~a puisque f (~a) =
u(~a)~a. Donc P (p + 1) est vraie.
(b) f est diagonalisable si et seulement si il existe un polynôme Q scindé à racines simples tel que
Q(f ) = 0.
(c) Si u(~a) = 0, f 2 (~x) = f (u(~x)~a) = u(~x)f (~a) = u(~x)u(~a)~a = 0. On a donc f 2 = 0. Si f était
diagonalisable, il existerait une base dans laquelle sa matrice serait diagonale D avec D2 = 0, donc
on aurait D = 0 et f serait nul, ce qui est exclu puisque f a pour rang 1. f n’est donc pas
diagonalisable.
(d) Si u(~a) 6= 0, on a d’après le (a) pour p = 2: f 2 (~x) = u(~x)u(~a)~a = u(~a)f (~x) pour tout vecteur ~x. On
en déduit que f 2 − u(~a)f = 0. Le polynôme Q = X 2 − u(~a)X = X(X − u(~a)) est scindé à racines
simples et vérifie Q(f ) = 0. f est donc diagonalisable.
4. Im(g) = Vect(~b) avec ~b 6= 0. On peut donc définir une application v de E dans R par g(~x) = v(~x)~b.
Montrons que v est linéaire. D’une part, g(λ~x + µ~y ) = v(λ~x + µ~y )~b. D’autre part, g(λ~x + µ~y ) =
2
λg(~x) + µg(~y ) = (λv(~x) + µv(~y ))~b. Puisque ~b 6= 0 on déduit que v(λ~x + µ~y ) = λv(~x) + µv(~y ). v est donc
une forme linéaire, non nulle (sinon on aurait g = 0).
5. g 2 (~x) = v(~x)g(~b) = v(~x)v(~b)~b. Si g 2 6= 0 on a donc v(~b) 6= 0. En utilisant le résultat du 2.(c) on déduit que
g est diagonalisable de valeurs propres 0 (d’ordre n − 1) et v(~b) d’ordre 1. On obtient la matrice diagonale
demandée avec α = v(~b).
6. (a) On peut compléter une famille libre de E par des vecteurs de E pour obtenir une base de E.
(b) Le vecteur g(~en ) est non nul et appartient à Ker(g) puisque g 2 = 0. Il forme donc une famille libre
que l’on peut compléter par des vecteurs ~e2 , ..., ~en−1 de Ker(g) pour obtenir une base de Ker(g) (par
le théorème de la base incomplète).
(c) Puisque le vecteur ~en n’est pas dans l’hyperplan Ker(g), la famille B = (g(~en ), ~e2 , ..., ~en ) est une
famille libre possédant n vecteurs; c’est donc une base de E. La matrice de g dans cette base est
bien celle qui est proposée.
Quatrième partie
u(~
x)
1. Si h(~x) = 0 alors ~x = a) ~
u(~ a ∈ Vect(~a) (on a supposé u(~a) 6= 0). Donc Ker(h) ⊂ Vect(~a).
De h(~a) = 0 on déduit que Vect(~a) ⊂ Ker(h). On a donc bien Ker(h) = Vect(~a).
On calcule u(h(~x)) = u(~a)u(~x) − u(~x)u(~a) = 0. Donc Im(h) ⊂ Ker(u). Réciproquement, si u(~x) = 0 alors
1
h(~x) = u(~a)x d’où ~x = u(~ x) ∈ Im(h). On a donc bien montré que Im(h) = Ker(u).
a) h(~
3. Montrons par récurrence sur p > 1 la propriété P (p): hp (~x) = (u(~a))p−1 h(~x).
P (1) est vérifiée car (u(~a))0 = 1.
Supposons P (p) vraie. hp+1 (~x) = h(hp (~x)) = (u(~a))p−1 h2 (~x). Or h2 (~x) = u(~a)h(~x) puisque h(~a) = 0. On
en déduit hp+1 (~x) = (u(~a))p h(~x). Donc P (p + 1) est vraie.
4. ||hp (~x)|| = |u(~a)|p−1 ||h(~x)|| a pour limite 0 quand p tend vers l’infini puisque |u(~a)| < 1.
5. (a) Nous allons appliquer le résultat du 4. en prenant pour E l’ensemble des applications continues de
[0, π] dans R muni de la norme ||f ||∞ = supt∈[0,π] |f (t)|, pour u la forme linéaire sur E définie par
Rπ
u(f ) = 0 f (t)dt et pour ~a la fonction définie par a(t) = sin(3t).
Rπ
On obtient u(a) = 0 sin(3t)dt = − 31 (cos(3π) − cos(0)) = 23 ; on a donc bien |u(a)| < 1. En posant
h(f ) = u(a)f − u(f )a on obtient fp+1 = h(fp ), donc fp = hp (f0 ) a sa norme qui tend vers 0, donc
pour tout t ∈ [0, π], fp (t) tend vers 0 quand p tend vers l’infini.
(b) Appliquons à nouveau le résultat du 4. en prenant E = R3 , pour u la forme linéaire définie par
u(x, y, z) = (x − y + z) et ~a = ( 41 , 12 , − 14 ).
On obtient u(~a) = − 12 donc on a donc bien |u(a)| < 1. L’application h est définie par h(x, y, z) =
− 21 (x, y, z)−(x−y +z)~a = (− 34 x+ 14 y − 41 z, − 12 x− 12 z, 14 x− 41 y − 14 z). On a donc (up+1 , vp+1 , wp+1 ) =
h(up , vp , wp ) et par suite (up , vp , wp ) = hp (u0 , v0 , w0 ) a sa norme qui tend vers 0 quand p tend vers
l’infini. On retrouve bien que les suites (un ), (vn ) et (wn ) convergent vers 0.
3
Mines-Ponts 2012. Option MP. Mathématiques I.
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Ce polynôme n’est pas unique ni même son degré car par exemple le polynôme (X 2 + 1)P convient également. En
1
effet (X + )2 + 1 n’admet aucune racine réelle.
X
B. Un problème de dénombrement.
′
9. Si u ∈ Si,j ou u ∈ Si,j on a évidemment 0 6 uk 6 j pour tout k de 1 à i. Donc ce sont deux ensembles finis.
P
i+1 P
i
Si u ∈ Si+1,j on a uk = j donc uk 6 j puisque ui+1 ∈ N ce qui prouve que l’application proposée, notée ϕ,
k=0 k=0
P
i+1 P
i+1
est bien définie. Elle est injective car si ϕ(u) = ϕ(v) on a uk = vk pour k de 0 à i et comme uk = j = vk
k=0 k=0
′
P
i
on a également ui+1 = vi+1 ce qui prouve que u = v. Elle est surjective car si v ∈ Si,j en notant a = j − vk on
k=0
a ϕ(u) = v où u est l’élément de Si+1,j défini par uk = vk pour k de 0 à i et ui+1 = a.
′ ′
10. Si,j+1 est clairement la réunion disjointe de Si,j+1 et de Si,j
de sorte que s′i,j+1
= si,j+1 + s′i,j
Donc s′i+1,j+1 = si+1,j+1 + s′i+1,j en changeant i en i + 1. Or Si+1,j+1 est équipotent à Si,j+1
′
par la question 9. De
′ ′ ′
sorte que si+1,j+1 = si,j+1 + si+1,j
11. Soit pour n > 2 le prédicat En :hh s′i,j = Cin−1 dès lors que i + j = n ii
• Comme i et j sont des entiers strictement positifs, seul le couple (i, j) = (1, 1) est tel que i + j = 2. L’unique
′
élément de S1,1 est le couple (1, 0). Donc s′1,1 = 1. Or on a aussi Cii+j−1 = C11 = 1 ce qui prouve que E2 est vrai.
• Supposons désormais Ek vrai jusqu’au rang n > 2 et soit un couple (i, j) ∈ N∗ × N∗ tel que i + j = n + 1.
′ ′
Premier cas : i = 1. Alors Si,j = S1,n est clairement constitué des suites (1, u1 ) avec 0 6 u1 6 n − 1 donc
′ i
si,j = n = Cn et En+1 est bien vrai.
Deuxième cas : j = 1. alors Si,j ′ ′
= Sn,1 ne comprend qu’un seul élément : (1, 0, 0, . . ., 0) et s′i,j = 1 = Cnn et En+1
est encore vrai.
Troisième cas : i > 2 et j > 2. Alors d’après la question 10 on a s′i,j = s′i−1,j + s′i,j−1 et par hypothèse de récurrence
s′i,j = Ci−1 i i
n−1 + Cn−1 = Cn et là encore En+1 est vrai.
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1 1 1
Si n = 2 alors S = 1 2 3 et ΦS = X 3 − 9X 2 + 9X − 1
1 3 6
1
15. t 7−→ P (t)Q(t)e−t est continue donc localement intégrable sur [0, +∞[ et P (t)Q(t)e−t = o( ) au voisinage de
t2
+∞ ce qui prouve que ψ est bien définie sur Rn [X]2 . Elle est clairement bilinéaire, symétrique et positive. En outre
ψ(P, P ) = 0 implique que P 2 (t)e−t = 0 pour t > 0 puisque t 7−→ P 2 (t)e−t est positive et continue. Ainsi P admet
une infinité de racines donc est le polynôme nul. Ce qui établit finalement que ψ est un produit scalaire.
Z +∞
1 Γ(i + j + 1) (i + j)!
16. ψ(B1 , Bj ) = ti+j et d t = = = Cii+j = si+1,j+1 .
i!j! 0 i!j! i!j!
Ainsi S n’est autre que la matrice de ψ dans la base B ce qui établit que S est définie positive.
Il en résulte que S est de rang n + 1.
′
P
i
Par ailleurs par définition même de Si,j et Si,j on a clairement s′i,j = si,j ce qui se traduit matriciellement par
j=1
S ′ = S Te où Te est la matrice triangulaire supérieure inversible définie par e
ti,j = 1 pour j 6 i.
Donc rg S ′ = n + 1.
(j)
17. La formule de dérivation de Leibniz montre que fi (t) = Pi,j (t)e−t où Pi,j est un polynôme de degré i et de
valuation max(0, i − j). (1).
Par croissances comparées on a donc fi,j (t) = o(tk ) quand t → +∞ pour tout entier k. (2)
P
i i!
En particulier en explicitant la formule de Leibniz pour j = i il vient Li (t) = (−1)i+k tk de sorte
k=0 (i − k)!(k!)2
1
que cela définit un polynôme Li de degré i (coefficient dominant ) et la famille L est libre (échelonnée en degré)
i!
donc constitue une base de Rn [X]
Z +∞
(−1)i (i)
Il vient ψ(Li , Bj ) = Ii,j avec Ii,j = tj fi (t) d t.
i!j! 0
(i−1) (i−1)
Si j = 0 et i > 1 on a Ii,0 = lim fi (t) − fi (0) = 0 − 0 = 0 d’après (1) et (2).
t→+∞
Si 1 6 j < i une intégration partie entre 0 et A suivie d’un passage à la limite montre (toujours grâce à (1) et (2))
Z +∞
(i−1)
que Ii,j = −j tj−1 fi (t) d t.
0 Z +∞
(i−j)
Par itération Ii,j = (−1)j j! fi (t) d t = 0 d’après (2) puisque i − j > 0.
0
Ainsi ψ(Li , Bj ) = 0 dès que j < i ce qui prouve que la base L est orthonormale car Li est orthogonal à
vect(B0 , B1 , . . ., Bi−1 ) = Ri−1 [X]
Compte-tenu de l’expression de Li ci-dessus et du fait que ψ(Li , X k ) = 0 pour k < i il vient
Z +∞ Z
Xi 1 i −t (−1)i +∞ i (i) (−1)i
ψ(Li , Li ) = ψ(Li , )= t Li (t)e d t = t f i (t) d t = Ii,i
i! i! 0 (i!)2 0 (i!)2
Z +∞
Or par un calcul ci-dessus on a Ii,i = (−1)i i! fi (t) d t = (−1)i i!Γ(i + 1) = (−1)i (i!)2 .
0
Ainsi ψ(Li , Li ) = 1 et la famille L est bien une base orthonormale de Rn [X].
j
P j
P
19. On a τ (X j ) = (X − 1)j = (−1)j−i Cij X i et τ −1 (X j ) = (X + 1)j = Cij X i . Donc
i=0 i=0
T est la matrice triangulaire supérieure telle que ui,j = (−1)i−j Ci−1
j−1 pour 1 6 i 6 j 6 n + 1
i−1
U est la matrice triangulaire supérieure telle que ui,j = Cj−1 pour 1 6 i 6 j 6 n + 1
j
P
L’expression de Li trouvée à la question 17 s’écrit également Lj (X) = (−1)j−i Cij Bi donc PB→L = T
i=0
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De S = t U U on tire alors S −1 = U −1t U −1 = (DU D)(t Dt U t D) = DU t U D car D = t D et D2 = In+1
ce qui prouve (puisque D = D−1 ) que S −1 est semblable à U t U .
21. On a donc ΦU t U (X) = ΦS −1 (X) = det(XIn+1 − S −1 ) = det(XS − In+1 ) puisque det S −1 = 1.
1 1
Ainsi ΦU t U (X) = (−X)n+1 det( In+1 − S) = (−X)n+1 ΦS ( ).
X X
Mais par ailleurs par la question 13 on a ΦU t U (X) = Φt UU (X) = ΦS (X).
Ce qui prouve que ΦS est un polynôme réciproque de première espèce si n est impair et de seconde sinon.
FIN
∼ Mines-Ponts-2012-maths1-corrige.TEX page 4 ∼