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Université de Reims Champagne-Ardenne 2021–2022

Master Mathématiques 1ère année Groupes Classiques MA0811

Examen Final - Durée : 2 heures

Les réponses devront être justifiées avec soin.

Exercice 1 :
Le but de cet exercice est de calculer de trois manières différentes, et indépendantes, l’exponentielle
de la matrice suivante :  
a −b
M=
b a
avec a, b ∈ R.

– Partie A – (Par calculs directs)

On écrit M = A + B avec A = aI2 .


1. Donner B, B 2 , B 3 , B 4 , B 5 .
2. Que vaut B k pour k ∈ N ?
3. En utilisant la formule explicite de l’exponentielle calculer exp(B).
4. Calculer exp(M ).

– Partie B – (Par diagonalisation)

Dans cette partie on considère M comme une matrice complexe.


1. Calculer le polynôme caractéristique de M et le factoriser sur C.
2. Montrer que (1, i) et (i, 1) sont des vecteurs propres de M .
3. Donner une matrice P ∈ GL2 (C) et une matrice diagonale D telles que P −1 M P = D.
4. Calculer exp(D) puis exp(M ).

– Partie C – (Sans calcul)

On considère l’application ϕ de C vers M2 (R) définie par


 
α −β
ϕ(z) =
β α

où z = α + iβ avec α, β ∈ R.
On admet que ϕ est un morphisme de R-algèbres.
1. Quelles propriétés satisfait ϕ en tant que morphisme de R-algèbres ? (On demande d’énoncer
les propriétés sans les démontrer).
2. Montrer que l’application ϕ satisfait pour tout z ∈ C

ϕ(exp(z)) = exp(ϕ(z)).

3. En déduire exp(M ).

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Exercice 2 :
Rappel de notations :
S++
n désigne l’ensemble des matrices réelles n × n symétriques définies positives.
T++
n désigne l’ensemble des matrices réelles n × n triangulaires supérieures à coefficients diagonaux
strictement positifs.
1. Soit M ∈ GLn (R).
(a) Qu’appelle-t-on décomposition polaire de M ?
(b) Cette décomposition existe-t-elle toujours ? Est-elle unique ?
2. Soit M ∈ S++
n .
(a) Qu’appelle-t-on décomposition de Cholesky de M ?
(b) Cette décomposition existe-t-elle toujours ? Est-elle unique ?
3. Le but de cette question est de montrer que pour toute M ∈ GLn (R) il existe un unique
couple (O, T ) avec O ∈ On (R) et T ∈ T++
n telles que M = OT .
(a) Supposons ici M = OT avec O ∈ On (R) et T ∈ T++ t
n . Que vaut M M ? En déduire
l’unicité de T .
(b) Conclure en construisant T puis O à partir d’une matrice M de GLn (R).
Cette dernière décomposition s’appelle “décomposition QR”.
4. Donner la décomposition QR de la matrice suivante :
 
0 −1
M= .
1 1

Exercice 3 :
1. Montrer que la matrice suivante A est une matrice orthogonale :
 √ 
1 1 2
2 2 2
 √ 
A= 1 1
− 22 .
 
2 2
√ √
 
− 22 2
2
0

2. On rappelle que toute matrice orthogonale 3 × 3 est semblable à une matrice de l’un ou
l’autre des types suivants
   
cos(θ) − sin(θ) 0 cos(θ) − sin(θ) 0
type (I) :  sin(θ) cos(θ) 0 , type (II) :  sin(θ) cos(θ) 0 .
0 0 1 0 0 −1

Déterminer si A est semblable à une matrice de type (I) ou type (II).


3. Déterminer une valeur pour θ, au signe près.
4. Donner la nature et les caractéristiques géométriques de l’application linéaire représentée par
la matrice A.
5. Déterminer une matrice P qui donne la relation de similitude avec une matrice de type (I)
ou type (II).
6. Si on écrit A comme un produit de matrices de réfléxions orthogonales combien de telles
matrices au minimum sont nécessaires ?
7. (Bonus) Écrire A comme un produit de matrices de réfléxions orthogonales.

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