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(Spécialité) 2015/2016
Notations :
( )
a 11 a12 a 13 … a1 p
a 21 a 22 a 23 … a2 p
M= Chaque coefficient est nommé en fonction de sa position
… … … … …
an1 an2 an 3 … a np
dans le tableau : aij = coefficient à la ligne i et la colonne j
Exemple :
( )
3 4
A= –2 1 est une matrice de format (3,2)
5 –4
( )
1 0 0
Exemple : I3 = 0 1 0
0 0 1
2) Matrices égales :
Soient n et p, deux entiers naturels.
On note A = (aij)1≤ i ≤n B = (bij)1≤ i ≤n
1≤ j ≤ p 1≤ j ≤ p
A = B signifie :
qu'elles ont le même format et que aij = bij, pour tout
i∈{1 ;2 ;...;n} et tout j∈{1 ;2 ;...;p}
Exemple :
( )
2 5
Si A = ( 2
5
–1
–2
3
1 ) alors tA = –1
3
–2
1
Exemple :
( ) ( )
3 –2 1 0 5 1 1 – 4
Soient M1 = 6 –2 3 0 et M2 = 0 – 2 3 1
–8 0 3 1 –5 9 2 –7
( )
8 –1 2 –4
On a M1 + M2 = 6 – 4 6 1
– 13 9 5 –6
Exemple :
( ) ( )
2 6 –1 0 –4 6
Soient A = 7 –2 0 et B = 1 –2 –3
1 5 2 6 –2 1
Calculer C = 5A – 3B
( ) ( )
10 30 –5 0 12 – 18
C = 35 – 10 0 + –3 6 9
5 25 10 – 18 6 –3
( )
10 42 – 23
= 32 – 4 9
– 13 31 7
()
b11
b 21
et B une matrice colonne B = (bi1) 1 ≤ i ≤ q =
…
bq1
On peut effectuer le produit A×B à condition que p = q (nombre de colonnes de A = nombre de
lignes de B)
Méthode pour effectuer ce produit :
()
b11
b 21
(a11 a12 … a1p) × = a11×b11 + a12×b21 + a13×b31 + … + a1p×bq1
…
bq1
Le résultat obtenu est une matrice (1,1) , c'est-à-dire un nombre.
Remarque :
En première S, un cas particulier a été étudié : le produit scalaire de deux vecteurs.
u (x;y) et ⃗
En effet : si ⃗ v (x';y') dans un repère orthonormal du plan, alors ⃗u . ⃗
v = xx' + yy'
Pour pouvoir calculer A×B, il faut quel le nombre de colonnes de A (= p) soit égal au nombre de
lignes de B (= m)
( )
b11 b12 b13 … b 1q
b21 b22 b 23 … b2q
b31 b32 b33 … b3q
× … … … … …
× b m1 bm2 bm3 … b mq
×
×
( )( )
a 11 a12 a 13 … a1 p a 11×b11 + a 12×b21 + a 13×b31 + … + a 1 p ×b m1 … … … …
a 21 a 22 a 23 … a2 p … … … … …
a 31 a 32 a 33 … a3 p … … … … …
… … … … … … … … … …
an1 an2 an3 … a np … … … … …
( ) ( )
2 −1 0 1 −5 1
Exemple : Soient A = 1 2 1 et B = 2 −2 2 . Calculer A×B
3 5 4 0 4 −3
Tout d'abord, A et B sont deux matrices carrées 3×3 : la condition pour pouvoir effectuer le produit
de ces deux matrices est vérifiée.
( )
1 −5 1
B= 2 −2 2
0 4 −3
A=
)( )
2×1 + (− 1)×2 + 0×0 2×(− 5) + ( − 1)×( − 2) + 0×4 2×1 + ( − 1)×2 + 0×( − 3)
(
2 −1 0 1×1 + 2×2 + 1×0 1×( − 5) + 2×( − 2) + 1×4 1×1 + 2×2 + 1×(− 3)
1 2 1 3×1 + 5×2 + 4×0 3×( − 5) + 5×( − 2) + 4×4 3×1 + 5×2 + 4×(− 3)
3 5 4
( )
0 −8 0
Donc A×B = 5 −5 2
13 −9 1
( ) ( )
2 −1 0 1 −5 1
Exemple : reprenons l'exemple précédent avec A = 1 2 1 et B = 2 −2 2
3 5 4 0 4 −3
( ) ( )
0 −8 0 0 −6 −1
On a A×B = 5 −5 2 mais B × A = 8 4 6
13 −9 1 −5 −7 −8
Cette remarque aura des conséquences dans certaines formules impliquant des matrices.
– Il est associatif : Soient A, B et C, trois matrices ayant des formats qui vérifient la condition
de calcul des produits matriciels.
Alors : (A × B) × C = A × (B × C)
b) Théorème :
Soient a et b, deux réels et p un entier naturel . On pose A la
matrice de format (2,2) telle que A =
a 0
0 b
.( )
Alors Ap = ( ap
0
0
bp )
Remarques :
- Ce théorème n'est valable que si A est diagonale
- Il se généralise à toute matrice diagonale d'ordre n∈ℕ*
( )
5n
( )
5 0 0 0 0
Exemple : Si M = 0 −3 0 , alors Mn = 0 (− 3)n 0
0 0 7 0 0 7n
Ce théorème se démontre par récurrence : (cette question est souvent posée dans les exercices
traitant de calculs de puissances de matrices)
- Initialisation : Pour n = 0
0
A = I et ( ) ( )
a0 0
0 b 0 =
1 0
0 1
= I . D'où la propriété est initialisée.
- Hérédité :
On suppose la propriété vraie jusqu'à un certain rang p ∈ ℕ.
On a : Ap+1 = Ap × A = (
ap 0
0 b p ) ( ) (
×
a 0
0 b
=
a p +1
0
0
b p+1 )
D'où la propriété est héréditaire
Exemple : A = ( −2
3 −6
4 ) n'est pas inversible (voir la suite pour la preuve)
- Si A est inversible, alors A-1 est unique (unicité de l'inverse)
b) Cas des matrices 2×2 :
Soient a,b,c,d, quatre réels. On considère M =
a b
c d ( )
matrice carrée d'ordre 2.
On pose det M (=le déterminant de M) = ad – bc
M est inversible ⇔ det M ≠ 0 et dans ce cas :
M-1 =
1
det M
×
d
−c
−b
a( )
(On permute les éléments diagonaux et on change le signe des autres)
Exemple :
Montrer que A = (
2
−3 5
1
)
est inversible et calculer A-1
Réponse : On a det A = 2 × 5 - (-3) × 1 = 13 ≠ 0, donc A est inversible.
( )
5 1
−
A-1 =
1
det A
×
5
3 ( −1
2 ) =
1
13
×
5
3 ( −1
2 )
=
13
3
13
2
13 13
( ) ( )
5 1
−
2 1 13 13
Vérification : A × A-1 = ×
−3 5 3 2
13 13
( )( )
10 3 2 2
+ − +
13 13 13 13 1 0
= = = I2
15 15 3 10 0 1
− + +
13 13 13 13
( )( )( )(
5 1 10 3 5 5
− + −
et A-1 × A =
13
3
13
2
×
2
−3 5
1
=
13 13 13 13
6
−
6 3
+
10
=
1
0
0
1 ) = I2
13 13 13 13 13 13
Démonstration :
Soit M = ( )
a b
c d
telle que det M = ad – bc ≠ 0
On considère N =
1
det M
×
−c
d
(
−b
a )
On a M × N = ( )
a b
c d
×
1
det M
×
d
−c (−b
a
=
1
det M
× )a b
c d
× ( ) ( d
−c
−b
a )
=
1
det M
×
ad − bc
cd − dc ( − ab + ab
− bc + ad )
=
1
ad −bc
×
0 (
ad − bc 0
ad − bc )
= ( )
1 0
0 1
= I2
Remarque importante :
Pour les matrices carrées d'ordre strictement supérieur à 2, il n'y a pas de formule au programme.
Pour montrer qu'une telle matrice A est inversible, il suffit de trouver une matrice B telle que :
A × B = I (on se ramène à la définition)
Exemple :
( )
− 7 12 4
On considère A = − 2 4 1
− 12 18 7
On peut montrer (en utilisant la calculatrice) que :
1 3 5
A – 2A2 + A = I3
2 2
1 2 5 5
D'où : A × ( A – 2A + I3) = I3 (Remarque : Ne pas oublier de multiplier par I3)
2 2 2
1 5
On a donc trouvé B = A2 – 2A + I3 telle que A × B = I3
2 2
1 2 5
Par conséquent : A est inversible et son inverse est A – 2A + I3 (que l'on peut expliciter car
2 2
nous connaissons les coefficients de A)
c) Théorème :
Soient A, M et N trois matrices carrées d'ordre n, n∈ℕ* avec A inversible :
a) Si A × M = 0, alors M = 0 (matrice nulle)
b) Si A×M = A×N, alors M = N
Démonstration :
a) Supposons A inversible et A × M = 0 (matrice nulle)
Alors : A-1 × A × M = A-1 × 0 = 0
=I Donc : M = 0
Donc M = N