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TD 5
Espaces vectoriels normés
II. Distance à une partie non vide d’un espace vectoriel normé
1. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide de E. Soit x ∈ E. On pose: d(x, A) = inf ∥x− a∥.
a∈A
a. Justifier la définition de d(x, A). Etablir: d(x, A) = 0 ⇔ x ∈ A.
b. On suppose A compacte. Montrer que d(x, A) est atteinte.
c. On suppose E de dimension finie et A fermée. Montrer que d(x, A) est atteinte.
R1
2. On considère la partie de C([0; 1], R): F = { f ∈ C([0; 1], R) / f (0) = 0 et 0 f = 0 }.
On considère également la fonction g définie sur [0; 1] par: ∀x ∈ [0; 1], g(x) = 2x. On observe: g ∈ C([0; 1], R).
a. Montrer que F est un sous-espace vectoriel fermé de l’espace vectoriel normé (C([0; 1], R), ∥ ∥∞ ).
R1
b. Soit f ∈ F . Calculer (g − f )(0) et 0 (g − f ). En déduire: ∥g − f ∥∞ > 1.
c. Calculer d(g, F ) et montrer que cette distance n’est pas atteinte. Conclusion.
1
n
1
Soit f ∈ C 2 ([0; 1], R). On considère la suite réelle (un )n∈N définie par: ∀n ∈ N, un =
P
4. f n+k .
′
2 k=1
a. Montrer qu’il existe M ∈ R+ vérifiant: ∀x ∈ [0; 1], f (x) − f (0) − xf (0) ≤ Mx .
b. En déduire la limite éventuelle de la suite (un )n∈N .
c. Montrer que le résultat précédent reste valide si f ∈ F([0; 1), R) est seulement supposée dérivable en 0.
2
VIII. Semi-normes invariantes par similitude matricielle
Soit n ∈ N∗ . On se propose de déterminer les semi-normes sur Mn (R) invariantes par similitude matricielle (une
semi-norme est une application de Mn (R) dans R+ vérifiant la propriété d’homogénéité et l’inégalité triangulaire).
1. Soit φ une semi-norme sur Mn (R) invariante par similitude matricielle.
2
a. On note (Eij )1≤i,j≤n la base canonique de Mn (R). Soit (i, j) ∈ [[1; n]] tel que i ̸= j. Montrer que Eij et 2Eij
sont semblables. En déduire φ(Eij ). Existe-t-il des normes sur Mn (R) invariantes par similitude matricielle ?
b. Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 . On suppose que A et B ont les mêmes coefficients diagonaux.
Montrer: φ(A − B) = 0. En déduire: φ(A) = φ(B).
c. Soit A ∈ Mn (R). Construire une matrice B ∈ Mn (R), de même diagonale que A, telle que rg B ≤ 1.
En déduire: φ(A) = µ|Tr A| où µ = φ(E11 ).
2. Conclure.
X. Exercices de synthèse
1. Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B des parties de E.
On considère la somme des parties A et B: A +B = a + b, (a, b) ∈ A ×B .
a. On suppose A et B compactes. Montrer que A +B est une partie compacte de E.
b. On suppose A ouverte. Montrer que A +B est une partie ouverte de E.
c. On suppose A fermée et B compacte. Montrer que A +B est une partie fermée de E.
2
d. On considère les parties du nR-espace vectoriel (deodimensionnfinie)
R :
x x
o
A= ∈ R2 xy = 1 et B = ∈ R2 y = 0 .
y y
Représenter graphiquement A et B. Montrer que les parties A et B sont fermées. Déterminer A+B. Conclusion.
2. Soit H un sous-groupe, non réduit à {0}, du groupe additif R. On pose: δ = inf(H ∩ R∗+ ).
a. Justifier la définition de δ. Justifier: δ ≥ 0.
b. On suppose: δ > 0. Montrer: δ ∈ H. Prouver: H = δZ.
c. On suppose: δ = 0. Prouver que le sous-groupe H est dense. Donner un exemple.
2
d. Soit (a, b) ∈ (R∗ ) . On note H = aZ + bZ. Justifier que H est un sous-groupe du groupe additif R.
Si ab ∈ Q, notant ab = pq où (p, q) ∈ Z∗ ×N∗ et p ∧ q = 1 (forme irréductible), montrer: H = δZ où δ = ap = qb ∈ R∗ .
Montrer que H est dense si et seulement si le réel ab est irrationnel.
√
e. Soit f une fonction continue de R dans R, admettant 1 et 2 comme périodes. Que peut-on dire de f ?
f. Soit θ ∈ R. Déterminer l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite réelle cos(nθ) n∈N .
3. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. Soit K une partie compacte convexe non vide de E.
Montrer que K est l’intersection d’une famille de boules fermées de E.
4. Soit E un espace vectoriel euclidien. Soit A une partie convexe fermée non vide de E. Soit x ∈ E.
Montrer que la distance d(x, A) = inf ∥x − a∥ est atteinte, en un unique élément de A.
a∈A
5. Soient E et F des espaces vectoriels normés. Soit A une partie compacte non vide de E. Soit B une partie de F .
Soit f une bijection continue de A dans B. Montrer que la fonction f −1 est continue sur B.
6. Soit n ∈ N∗ . Montrer que On (R) est un sous-groupe compact maximal de GLn (R).
3
7. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C) telle que la suite (Ap )p∈N soit bornée. p
1
P k
On considère la suite (Bp )p∈N ∈ Mn (C)N définie par: ∀p ∈ N, Bp = p +1 A .
k=0
Montrer que la suite (Bp )p∈N est convergente et caractériser géométriquement sa limite.
8. K désigne le corps R ou C. Soit n ∈ N∗ .
a. Soit M ∈ Mn (K) nilpotente. Montrer: M n = 0nn .
b. Montrer que l’ensemble des matrices carrée nilpotentes de Mn (K) est un fermé de Mn (K). Est-ce un compact ?
9. Soit n ∈ N∗ .
a. Montrer que On (R) est un compact de Mn (R).
b. Déterminer les matrices M ∈ On (R) telles que Tr M = n.
c. Soit G un sous-groupe du groupe On (R). Prouver que G est un sous-groupe compact du groupe On (R).
d. Soit G un sous-groupe du groupe On (R). On suppose que l’ensemble Tr(G) est fini. Montrer: Tr(G) = Tr(G).
On suppose par l’absurde que G est infini. Construire une suite injective (Mk )k∈N ∈ G N convergeant vers une
matrice M ∈ G. En considérant la suite (Mk M −1 )k∈N , aboutir à une contradiction. Conclure.
10. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). On note C(A) la classe de similitude de la matrice carrée A.
a. Montrer que pour tout ε ∈ R∗+ , C(A) contient une matrice carrée triangulaire supérieure dont le module de
chaque coefficient non diagonal est inférieur ou égal à ε.
b. Montrer que la matrice carrée A est C-diagonalisable si et seulement si C(A) est une partie fermée de Mn (C).
c. On munit le C-espace vectoriel Cn d’une norme ∥ ∥. Pour tout A ∈ Mn (C), on pose: |||A||| = sup ∥AX∥.
X∈ Cn
i. Justifier la définition de l’application ||| |||. Montrer: ∀X ∈ Cn , ∥AX∥ ≤ |||A|||∥X∥. ∥X∥ ≤1
Montrer que ||| ||| est une norme d’algèbre sur Mn (C) (appelée la norme matricielle subordonnée à la norme ∥ ∥).
ii. Soit A ∈ Mn (C). On note ρ(A) le rayon spectral de la matrice carrée A (i.e. le plus grand module de ses
valeurs propres). Justifier. Montrer: ρ(A) ≤ |||A|||.
d. Montrer que la matrice carrée A est nilpotente si et seulement si 0nn appartient à l’adhérence de C(A).
e. Donner une condition nécessaire et suffisante sur A pour que C(A) soit une partie bornée de Mn (C).
11. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Soit u ∈ S(E). On considère la fonction fu définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), fu (x) = ⟨x, u(x)⟩.
a. Justifier, sans calcul, que la fonction fu admet un minimum m(u) et un maximum M (u) sur S(0, 1).
b. Prouver: m(u) = min Sp u et M (u) = max Sp u.
c. On suppose: n ≥ 2. Soient a et b des vecteurs non colinéaires de E.
On considère la fonction g définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), g(x) = ⟨a, x⟩⟨b, x⟩.
i. Déterminer explicitement un endomorphisme symétrique u de E tel que g = fu .
ii. Soit (e3 , . . . , en ) une base du sous-espace vectoriel (vect(a, b))⊥ . Justifier que β = (a, b, e3 , . . . , en ) est une base
de E. Ecrire la matrice de l’endomorphisme u dans la base β.
iii. En déduire que la fonction g admet un minimum et un maximum sur S(0, 1), que l’on déterminera.
12. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Pour tout u ∈ L(E), on pose: I(u) = { ⟨x, u(x)⟩, x ∈ S(0, 1) }.
a. Montrer que si n ≥ 2, alors la sphère unité S(0, 1) est connexe par arcs.
b. Soit u ∈ L(E). Montrer que I(u) est un segment réel. Montrer: Sp u ⊂ I(u).
c. Soit u ∈ S(E). On pose: λ = min Sp u et µ = max Sp u. Montrer: I(u) = [λ; µ].
d. Soit u ∈ L(E). On suppose: Tr u = 0. Montrer: 0 ∈ I(u). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E
dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u est de diagonale nulle.
e. Soit u ∈ L(E). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u
a le même réel λ sur toute sa diagonale. Le réel λ est-il unique ?