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MP∗ 22-23

TD 5
Espaces vectoriels normés

I. Comparaison de normes fonctionnelles et étude de la continuité d’un endomorphisme


1. Pour tout f ∈ C([0; 1], R), on pose: ∥f ∥∞ = max |f |. On rappelle qu’il s’agit d’une norme sur C([0; 1], R).
[0;1]
Elle induit donc une norme sur C 1 ([0; 1], R). Pour tout f ∈ C 1 ([0; 1], R), on pose: N (f ) = |f (0)| + ∥f ′ + f ∥∞ .
a. Justifier cette définition. Montrer que l’application N est une norme sur le R-espace vectoriel C 1 ([0; 1], R).
b. Soit f ∈ C 1 ([0; 1], R). On note g = f ′ + f . Donner une expression intégrale de f en fonction de f (0) et g.
c. Prouver: ∀f ∈ C 1 ([0; 1], R), ∥f ∥∞ ≤ N (f ). Montrer que cette inégalité est optimale.
d. Les normes ∥ ∥∞ et N sur C 1 ([0; 1], R) sont-elles équivalentes ?
2. Pour tout P ∈ R[X], on note ∥P ∥1 la somme des valeurs absolues des coefficients du polynôme P .
Pour tout P ∈ R[X], on pose: ∥P ∥∞ = max |Pb |.
[0;1]
a. Justifier ces définitions. Montrer que les applications ∥ ∥1 et ∥ ∥∞ sont des normes sur le R-espace vectoriel R[X].
b. Prouver: ∀P ∈ R[X], ∥P ∥∞ ≤ ∥P ∥1 . Montrer que cette inégalité est optimale.
c. Les normes ∥ ∥1 et ∥ ∥∞ sur R[X] sont-elles équivalentes ?
d. Etudier la continuité de l’endomorphisme de dérivation des espaces vectoriels normés (R[X], ∥ ∥1 ) et (R[X], ∥ ∥∞ ).
e. Soit n ∈ N. Etudier la continuité de l’endomorphisme de dérivation de (Rn [X], ∥ ∥1 ) et (Rn [X], ∥ ∥∞ ).

II. Distance à une partie non vide d’un espace vectoriel normé
1. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide de E. Soit x ∈ E. On pose: d(x, A) = inf ∥x− a∥.
a∈A
a. Justifier la définition de d(x, A). Etablir: d(x, A) = 0 ⇔ x ∈ A.
b. On suppose A compacte. Montrer que d(x, A) est atteinte.
c. On suppose E de dimension finie et A fermée. Montrer que d(x, A) est atteinte.
R1
2. On considère la partie de C([0; 1], R): F = { f ∈ C([0; 1], R) / f (0) = 0 et 0 f = 0 }.
On considère également la fonction g définie sur [0; 1] par: ∀x ∈ [0; 1], g(x) = 2x. On observe: g ∈ C([0; 1], R).
a. Montrer que F est un sous-espace vectoriel fermé de l’espace vectoriel normé (C([0; 1], R), ∥ ∥∞ ).
R1
b. Soit f ∈ F . Calculer (g − f )(0) et 0 (g − f ). En déduire: ∥g − f ∥∞ > 1.
c. Calculer d(g, F ) et montrer que cette distance n’est pas atteinte. Conclusion.

III. Formes linéaires et hyperplans


1. Soit E un espace vectoriel normé non nul.

a. Soit F un sous-espace vectoriel de E. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E. Que peut-on dire de F ?
b. Montrer qu’un hyperplan de E est soit fermé, soit dense.
2. Soit E un espace vectoriel normé non nul. Soit φ une forme linéaire sur E.
a. On suppose que la forme linéaire φ n’est pas continue sur E.
i. Construire une suite (xn )n∈N de vecteurs de E convergeant vers 0 telle que pour tout n ∈ N, φ(xn ) = 1.
ii. En déduire, en utilisant la suite (xn − x0 )n∈N , que ker φ n’est pas fermé.
b. Montrer que la forme linéaire φ est continue sur E si et seulement si son noyau est fermé.
3. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. On note H le noyau de la forme linéaire f 7→ f (a) sur l’espace vectoriel préhil-

bertien réel C([a; b], R) (muni du produit scalaire usuel). Déterminer H. En déduire H ⊥ et (H ⊥ ) . Conclusion.

IV. Etude de suites réelles


1. Soit (an )n∈N une suite réelle minorée, telle que (an − an+1 )n∈N soit croissante. Montrer que la suite (an )n∈N
est croissante. Si (an − an+1 )n∈N converge en outre vers 0, la suite (an )n∈N est-elle nécessairement majorée ?
2. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction continue de [a; b] dans C. On considère la suite réelle (un )n∈N∗
Rb n 1
définie par: ∀n ∈ N∗ , un = a |f (t)| dt n . Montrer que la suite (un )n∈N∗ est convergente et déterminer sa limite.
3. Pour tout n ∈ N, on considère la fonction fn de R dans R définie par: ∀x ∈ R, fn (x) = n − x + e−x .
a. Montrer que pour tout n ∈ N, il existe un unique réel un tel que fn (un ) = 0.
b. Déterminer la limite éventuelle, puis un équivalent simple, de la suite (un )n∈N .
c. Déterminer un développement asymptotique à trois termes de la suite (un )n∈N .

1
n
1

Soit f ∈ C 2 ([0; 1], R). On considère la suite réelle (un )n∈N définie par: ∀n ∈ N, un =
P
4. f n+k .

2 k=1
a. Montrer qu’il existe M ∈ R+ vérifiant: ∀x ∈ [0; 1], f (x) − f (0) − xf (0) ≤ Mx .

b. En déduire la limite éventuelle de la suite (un )n∈N .
c. Montrer que le résultat précédent reste valide si f ∈ F([0; 1), R) est seulement supposée dérivable en 0.

V. Valeurs d’adhérence, compacité et continuité


1. Soit E un espace vectoriel normé. Soit u = (un )n∈N ∈ E N . On note VA(u) l’ensemble des valeurs d’adhérence
de la suite u. Pour tout n ∈ N, on considère: An = { uk , k ≥ n }.
a. Soit l ∈ E. Montrer: l ∈ VA(u) ⇔ ∀ε > 0, ∀n ∈ N, ∃k ≥ n, ∥uk − l ∥ ≤ ε.
T
b. Montrer: VA(u) = An . En déduire que VA(u) est une partie fermée de E.
n∈N
c. Que peut-on dire de l’ensemble des valeurs d’adhérence d’une suite réelle bornée telle que la suite différence
de deux termes consécutifs converge vers 0 ?
√ 
d. Déterminer l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite réelle sin( n ) n∈N .
2. Soit E un espace vectoriel normé de dimension infinie. Soit (xn )n∈N une suite libre de vecteurs de E.
Pour tout n ∈ N, on note Fn = vect (xk )0≤k≤n .
a. Soit n ∈ N. Soit x ∈ E. Montrer que la distance d(x, Fn ) = inf ∥x − y∥ est atteinte.
y ∈Fn
b. Construire une suite (en )n∈N ∈ E N vérifiant: ∀n ∈ N, ∥en ∥ = 1, Fn = vect (ek )0≤k≤n et d(en+1 , Fn ) = 1.
c. En déduire que S(0, 1) n’est pas compacte, puis que toute sphère de E n’est pas compacte. Conclusion.
d. Montrer qu’une partie compacte de E est d’intérieur vide.
3. Soient E et F des espaces vectoriels normés. Soit A une partie compacte non vide de E. Soit f ∈ F(A, F ).
Le graphe de la fonction f est par définition la partie de E ×F : Γf = { (x, f (x)), x ∈ A }. Montrer que la fonction
f est continue sur A si et seulement si Γf est une partie compacte de l’espace vectoriel normé produit E × F .

VI. Théorèmes de point fixe


1. Soit E un espace vectoriel normé. Soit K une partie compacte non vide de E.
Soit f une fonction de K dans K. On suppose: ∀(x, y) ∈ K 2 , x ̸= y ⇒ ∥f (x) − f (y)∥ < ∥x − y ∥.
On considère la fonction φ de K dans R définie par: ∀x ∈ K, φ(x) = ∥f (x) − x∥.
a. Montrer que la fonction φ admet un minimum sur K.
b. Montrer que la fonction f admet un unique point fixe dans K.
2. Soit E un espace vectoriel normé. Soient f1 , . . . , fp des endomorphismes continus de E (p ≥ 2), commutant
deux à deux. Soit K une partie compacte convexe non vide de E, stable par les endomorphismes f1 , . . . , fp . On se
propose de montrer que les endomorphismes f1 , . . . , fp admettent un point fixe commun dans K. n
1
f1k (a).
P
A cet effet, on se donne un élément a ∈ K et on considère la suite (xn )n∈N définie par: ∀n ∈ N, xn = n+1
k=0
a. Montrer que la suite (xn )n∈N est bien définie et qu’il s’agit d’une suite d’éléments de K.
b. Justifier que la suite (xn )n∈N admet une valeur d’adhérence l ∈ K. Montrer que l est un point fixe de f1 dans K.
c. On considère: K1 = { x ∈ K / f1 (x) = x }. Montrer que K1 est une partie compacte convexe non vide de E.
Montrer que la partie K1 est stable par les endomorphismes f2 , . . . , fp . Conclure.

VII. Topologie matricielle


K désigne le corps R ou C. Soit n ∈ N∗ .
1. Montrer que GLn (K) est un ouvert dense de Mn (K) et que la fonction M 7→ M −1 est continue sur GLn (K).
2.
N
a. Soit (Mk )k∈N ∈ Mn (K) convergeant vers une matrice M ∈ Mn (K). Montrer l’existence d’un entier naturel N
tel que pour tout entier naturel k supérieur ou égal à N , rg Mk ≥ rg M (semi-continuité inférieure du rang).
b. Soit r ∈ [[0; n]]. On note Ar l’ensemble des matrices carrées réelles d’ordre n et de rang r.
Calculer l’intérieur et l’adhérence de la partie Ar de l’espace vectoriel normé réel Mn (K).
3. Soit (A, B) ∈ Mn (K)2 . On se propose de montrer que AB et BA ont le même polynôme caractéristique.
Montrer que cela est vrai lorsque la matrice carrée A est inversible. Conclure.
4. Montrer que les matrices carrées C-diagonalisables de Mn (C) forment une partie dense.
Retrouver ainsi le théorème de Cayley-Hamilton pour une matrice carrée M ∈ Mn (C).
5. Soit P ∈ R[X] unitaire de degré n.
n
a. Montrer que le polynôme P est scindé dans R[X] si et seulement si pour tout z ∈ C, |P (z)| ≥ |Im z| .
b. Déterminer l’adhérence de l’ensemble des matrices carrées R-diagonalisables de Mn (R).

2
VIII. Semi-normes invariantes par similitude matricielle
Soit n ∈ N∗ . On se propose de déterminer les semi-normes sur Mn (R) invariantes par similitude matricielle (une
semi-norme est une application de Mn (R) dans R+ vérifiant la propriété d’homogénéité et l’inégalité triangulaire).
1. Soit φ une semi-norme sur Mn (R) invariante par similitude matricielle.
2
a. On note (Eij )1≤i,j≤n la base canonique de Mn (R). Soit (i, j) ∈ [[1; n]] tel que i ̸= j. Montrer que Eij et 2Eij
sont semblables. En déduire φ(Eij ). Existe-t-il des normes sur Mn (R) invariantes par similitude matricielle ?
b. Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 . On suppose que A et B ont les mêmes coefficients diagonaux.
Montrer: φ(A − B) = 0. En déduire: φ(A) = φ(B).
c. Soit A ∈ Mn (R). Construire une matrice B ∈ Mn (R), de même diagonale que A, telle que rg B ≤ 1.
En déduire: φ(A) = µ|Tr A| où µ = φ(E11 ).
2. Conclure.

IX. Racine carrée euclidienne et décomposition polaire


Soit n ∈ N∗ . On note Sn+ (R) (Sn++ (R)) l’ensemble des matrices M ∈ Sn (R) telles que SpR M ⊂ R+ (SpR M ⊂ R∗+ ).
1. Soit M ∈ Sn (R). Montrer: M ∈ Sn+ (R) ⇔ ∀X ∈ Rn , X ⊤M X ≥ 0.
Montrer également: M ∈ Sn++ (R) ⇔ ∀X ∈ Rn \ {0Rn}, X ⊤M X > 0.
2. Soit A ∈ Sn+ (R). Montrer l’existence d’une unique matrice B ∈ Sn+ (R) telle que A = B 2 .
3.
a. Soit A ∈ Mn (R). Montrer: A⊤A ∈ Sn+ (R).
b. Soit A ∈ GLn (R). Prouver l’existence d’un unique couple (S, O) ∈ Sn++ (R) × On (R) tel que A = OS.
Cette écriture est appelée la décomposition polaire de la matrice carrée inversible A.
4.
a. Montrer que GLn (R) est une partie dense de Mn (R).
b. Montrer que On (R) est un compact de Mn (R).
c. Montrer que Sn+ (R) est un fermé de Mn (R).
5. Soit A ∈ Mn (R). Prouver l’existence d’un couple (S, O) ∈ Sn+ (R) × On (R) tel que A = OS.

X. Exercices de synthèse
1. Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B des parties de E.
On considère la somme des parties A et B: A +B = a + b, (a, b) ∈ A ×B .
a. On suppose A et B compactes. Montrer que A +B est une partie compacte de E.
b. On suppose A ouverte. Montrer que A +B est une partie ouverte de E.
c. On suppose A fermée et B compacte. Montrer que A +B est une partie fermée de E.
2
d. On considère les parties du nR-espace vectoriel (deodimensionnfinie)
 R : 
x x
   o
A= ∈ R2 xy = 1 et B = ∈ R2 y = 0 .
y y
Représenter graphiquement A et B. Montrer que les parties A et B sont fermées. Déterminer A+B. Conclusion.
2. Soit H un sous-groupe, non réduit à {0}, du groupe additif R. On pose: δ = inf(H ∩ R∗+ ).
a. Justifier la définition de δ. Justifier: δ ≥ 0.
b. On suppose: δ > 0. Montrer: δ ∈ H. Prouver: H = δZ.
c. On suppose: δ = 0. Prouver que le sous-groupe H est dense. Donner un exemple.
2
d. Soit (a, b) ∈ (R∗ ) . On note H = aZ + bZ. Justifier que H est un sous-groupe du groupe additif R.
Si ab ∈ Q, notant ab = pq où (p, q) ∈ Z∗ ×N∗ et p ∧ q = 1 (forme irréductible), montrer: H = δZ où δ = ap = qb ∈ R∗ .
Montrer que H est dense si et seulement si le réel ab est irrationnel.

e. Soit f une fonction continue de R dans R, admettant 1 et 2 comme périodes. Que peut-on dire de f ?

f. Soit θ ∈ R. Déterminer l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite réelle cos(nθ) n∈N .
3. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. Soit K une partie compacte convexe non vide de E.
Montrer que K est l’intersection d’une famille de boules fermées de E.
4. Soit E un espace vectoriel euclidien. Soit A une partie convexe fermée non vide de E. Soit x ∈ E.
Montrer que la distance d(x, A) = inf ∥x − a∥ est atteinte, en un unique élément de A.
a∈A
5. Soient E et F des espaces vectoriels normés. Soit A une partie compacte non vide de E. Soit B une partie de F .
Soit f une bijection continue de A dans B. Montrer que la fonction f −1 est continue sur B.
6. Soit n ∈ N∗ . Montrer que On (R) est un sous-groupe compact maximal de GLn (R).

3
7. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C) telle que la suite (Ap )p∈N soit bornée. p
1
P k
On considère la suite (Bp )p∈N ∈ Mn (C)N définie par: ∀p ∈ N, Bp = p +1 A .
k=0
Montrer que la suite (Bp )p∈N est convergente et caractériser géométriquement sa limite.
8. K désigne le corps R ou C. Soit n ∈ N∗ .
a. Soit M ∈ Mn (K) nilpotente. Montrer: M n = 0nn .
b. Montrer que l’ensemble des matrices carrée nilpotentes de Mn (K) est un fermé de Mn (K). Est-ce un compact ?
9. Soit n ∈ N∗ .
a. Montrer que On (R) est un compact de Mn (R).
b. Déterminer les matrices M ∈ On (R) telles que Tr M = n.
c. Soit G un sous-groupe du groupe On (R). Prouver que G est un sous-groupe compact du groupe On (R).
d. Soit G un sous-groupe du groupe On (R). On suppose que l’ensemble Tr(G) est fini. Montrer: Tr(G) = Tr(G).
On suppose par l’absurde que G est infini. Construire une suite injective (Mk )k∈N ∈ G N convergeant vers une
matrice M ∈ G. En considérant la suite (Mk M −1 )k∈N , aboutir à une contradiction. Conclure.
10. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). On note C(A) la classe de similitude de la matrice carrée A.
a. Montrer que pour tout ε ∈ R∗+ , C(A) contient une matrice carrée triangulaire supérieure dont le module de
chaque coefficient non diagonal est inférieur ou égal à ε.
b. Montrer que la matrice carrée A est C-diagonalisable si et seulement si C(A) est une partie fermée de Mn (C).
c. On munit le C-espace vectoriel Cn d’une norme ∥ ∥. Pour tout A ∈ Mn (C), on pose: |||A||| = sup ∥AX∥.
X∈ Cn
i. Justifier la définition de l’application ||| |||. Montrer: ∀X ∈ Cn , ∥AX∥ ≤ |||A|||∥X∥. ∥X∥ ≤1

Montrer que ||| ||| est une norme d’algèbre sur Mn (C) (appelée la norme matricielle subordonnée à la norme ∥ ∥).
ii. Soit A ∈ Mn (C). On note ρ(A) le rayon spectral de la matrice carrée A (i.e. le plus grand module de ses
valeurs propres). Justifier. Montrer: ρ(A) ≤ |||A|||.
d. Montrer que la matrice carrée A est nilpotente si et seulement si 0nn appartient à l’adhérence de C(A).
e. Donner une condition nécessaire et suffisante sur A pour que C(A) soit une partie bornée de Mn (C).
11. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Soit u ∈ S(E). On considère la fonction fu définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), fu (x) = ⟨x, u(x)⟩.
a. Justifier, sans calcul, que la fonction fu admet un minimum m(u) et un maximum M (u) sur S(0, 1).
b. Prouver: m(u) = min Sp u et M (u) = max Sp u.
c. On suppose: n ≥ 2. Soient a et b des vecteurs non colinéaires de E.
On considère la fonction g définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), g(x) = ⟨a, x⟩⟨b, x⟩.
i. Déterminer explicitement un endomorphisme symétrique u de E tel que g = fu .
ii. Soit (e3 , . . . , en ) une base du sous-espace vectoriel (vect(a, b))⊥ . Justifier que β = (a, b, e3 , . . . , en ) est une base
de E. Ecrire la matrice de l’endomorphisme u dans la base β.
iii. En déduire que la fonction g admet un minimum et un maximum sur S(0, 1), que l’on déterminera.
12. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Pour tout u ∈ L(E), on pose: I(u) = { ⟨x, u(x)⟩, x ∈ S(0, 1) }.
a. Montrer que si n ≥ 2, alors la sphère unité S(0, 1) est connexe par arcs.
b. Soit u ∈ L(E). Montrer que I(u) est un segment réel. Montrer: Sp u ⊂ I(u).
c. Soit u ∈ S(E). On pose: λ = min Sp u et µ = max Sp u. Montrer: I(u) = [λ; µ].
d. Soit u ∈ L(E). On suppose: Tr u = 0. Montrer: 0 ∈ I(u). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E
dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u est de diagonale nulle.
e. Soit u ∈ L(E). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u
a le même réel λ sur toute sa diagonale. Le réel λ est-il unique ?

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