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Calcul du champ et du potentiel électrostatique crées par une

distribution continue de charges à partir du théorème de Gauss

1- Nappe chargée uniformément en surface

1-1 Enoncé
Considérons un plan uniformément avec une densité surfacique σ > 0 (nappe
chargée) de dimension infinie et contenue dans le plan xOy. Calculer le champ électrostatique
puis le potentiel en tout point de l’espace.

1-2 Solution
a) Variable dont dépend E et sa direction
La nappe chargée en surface est contenue dans le plan (xOy) comme le montre la figure 1.
z

M
O
y
(σ > 0)

Figure 1

* La plan chargé est invariant par translations suivant Ox et Oy. Le système des coordonnées
le plus adapté au calcul de E est le système cartésien de base ( i, j , k ). Le champ E est
indépendant de x et y : E ( M ) = E ( x/ , y/ , z ) = E ( z ) .
* Le plan Π 1 = ( M , j, k ) passant par M et perpendiculaire à (Ox) est un psp (plan de symétrie
pair. E ∈ Π 1 ainsi : E = E y + E z
* Le plan Π 2 = ( M , i, k ) passant par M et perpendiculaire à (Oy) est un psp (plan de symétrie
pair. E ∈ Π 2 ainsi : E = E x + E z
Ainsi, E ∈ Π 1 ∩ Π 2
D’où :
E = E(z) k
De plus, le plan chargé xOy étant un plan de symétrie paire, le champ E en un point
M’ symétrique de M par rapport à ce plan est :
E ( M ' ) = − E ( M ) avec, E ( M ' ) = E ( − z ) = E (− z ) k et E ( M ) = E ( z ) = E ( z ) k
Ainsi, E (− z ) = − E ( z )

b) Calcul du champ électrostatique E (M )


Tenant compte de la symétrie de la distribution plane de charge, nous choisissons
comme surface fermée Σ le parallélépipède droit , dont les génératrices sont normales au
plan chargé, fermé par deux sections droites notées Σ1 et Σ2 d’aire S, passant respectivement
par M(x, y, z) et par M’(x, y, -z) le symétrique de M par rapport au plan xOy (figure 2).

56
z z
(S)
E (M )
n1
M (Σ1) M
O
y
(σ > 0) k O (Σl)
(σ > 0)
M’ (Σ2) M’ ( )
x

E (M ' ) n2

Figure 2

Le flux E sortant de la surface latérale Σl du cylindre est nul, car en tout point de Σl,
E.d Σ l = 0
Le flux sortant de Σ se réduit au flux sortant de Σ1 et Σ2 :
Φ=
∫∫Σ
E.d Σ =
∫∫ E ( M ).d Σ1 +
Σ1 ∫∫
Σ2
E ( M ' ).d Σ 2

Φ = E ( z ) (k .n1 ) ∫∫ d S 1 + E (− z ) (k .n 2 ) ∫∫ d S 2
Σ1 Σ2

Avec, (k .n1 ) = 1 ; (k .n 2 ) = −1 et ∫∫ d S
Σ1
1 = ∫∫ d S 2 = S
Σ2

Φ = [E ( z ) − E (− z )]S avec E (− z ) = − E ( z )
Φ = 2E ( z )S
La charge à l’intérieure de la surface de Gauss est :
Qint = ∫∫ σd S = σ S
S
D’après le théorème de Gauss :
σS
2 E ( z )S =
ε0
D’où le champ E
σ
• pour z > 0 : E = + k
2ε 0
σ
• pour z < 0 : E = − k
2ε 0
Ces deux résultats peuvent être condensés sous la forme :
σ z
E ( z) = k (z ≠ 0)
2ε 0 z
Ce résultat peut être retrouvé en choisissant comme surface de Gauss Σ la surface
fermée formé par le cylindre droit, dont les génératrices sont normales au plan chargé, fermé
par deux sections droites d’aire S, passant par M(x, y, z) et par M’(x, y, -z).
Le champ E change de sens à la traversée de la nappe chargée et subit une
discontinuité égale à σ / ε 0 (figure 3).

57
E(z)
σ
2ε 0

z
O

σ

2ε 0

Figure 3

En réalité, il n’existe pas de distribution plane de dimensions infinies. Cependant, la


distribution plane est considérée comme infinie si on ne considère que des points placés loin
des bords de la distribution, c’est à dire des points dont la distance à la surface chargée est
petite par rapport aux dimensions de celle-ci .
c) Calcul du potentiel électrostatique V(M)
En choisissant l’origine des potentiels dans le
plan xOy : V ( z = 0) = 0 V(z)
z z
V ( z ) = ∫ dV = − ∫ E.d l avec, d l = dz k
0 0
O
σ z σ z
Pour z > 0 ; V ( z ) = − ∫
2ε 0 0
dz = −
2ε 0
z

σ z σ
Pour z < 0 ; V ( z ) = +
2ε 0 ∫0
dz = +
2ε 0
z

Soit,
σ
V ( z) = − z Figure 4
2ε 0
A la traversée du plan chargé, le potentiel y est continu (figure 4).

2- Cylindre chargé uniformément en surface

2-1 Enoncé
Soit un cylindre (C) d’axe z' z , de rayon R, de longueur infinie, uniformément chargé
avec une densité surfacique de charge σ > 0. Calculer le champ électrostatique puis le
potentiel en tout point de l’espace.

2-2 Solution
a) Variable dont dépend E et sa direction
* Le cylindre chargé a un axe de révolution Oz (figure 5). Le système de coordonnées le plus
adapté est le système cylindrique de base ( u r , u θ , u z ). Cette distribution de charge est
invariante par translation suivant Oz et par rotation d’angle θ autour de Oz.
E ( M ) = E (r , θ/ , z/ ) = E (r )
* Le plan Π 1 = ( M , u r , u z ) passant par M et l’axe (Oz) est un psp (plan de symétrie pair.
E ∈ Π 1 ainsi : E = E r + E z

58
* Le plan Π 2 = ( M , u r , u θ ) passant par M et z
perpendiculaire à (Oz) est un psp (plan de
symétrie pair. E ∈ Π 2 ainsi : E = E r + E θ R
Ainsi, E ∈ Π 1 ∩ Π 2 (σ0 > 0)
D’où, le champ est radial : (C)
uz
E = E (r ) u r r uθ

M ur

O y
θ

x
z’

Figure 5

Le système possède une symétrie de révolution par rapport à l’axe z' z et de


translation parallèlement à cet axe : le champ E en un point M situé à la distance r de l’axe
est donc de la forme :
E ( M ) = E (r ) u r

a) Calcul du champ électrostatique E (M )


La surface fermée Σ que nous choisissons pour calculer le flux de E est une surface
de même type que la surface chargée constitué d’un cylindre d’axe z ' z , de rayon r, de hauteur
h (figure 6).
z

R
(σ0 > 0)
(C)
(Σ1) n1

nl = u r
(Σl)
h
ur r
O M
( )
E
(Σ2)
n2
C
z’

Figure 6

59
Le flux de E à travers la surface de Gauss s’écrit :
Φ=
∫∫ avec, d Σ = rdθdzu et d Σ = d Σ = rdrdθ k
Σ
E.d Σ l r 1 1 r

Φ=
∫∫ E.d Σ + ∫∫ E.d Σ + ∫∫ E.d Σ
Σ1
1
Σ2
2
Σl
l

Le flux de E = E (r )u r à travers les surfaces planes Σ1 et Σ2 étant nul (en tout point de
ces surfaces, on a E (r )⊥n 1 et E (r )⊥ n 2 ). Le flux sortant de Σ se réduit à :

Φ=
∫∫(E(r) u ).d Σ
Σ1
r l avec, d Σ l = rdθdz u r

avec, Σ1 : surface latérale de Σ


Puisque E(r) et r sont des constantes, on a :

∫ ∫
h

Φ = E ( r ) r dθ dz = 2ΠrhE (r )
0 0
Le théorème de Gauss s’écrit :
Q
φ = 2ΠrhE (r ) = int
ε0
* Si M est extérieur au cylindre chargé (C) : r > R
La charge à l’intérieur du cylindre Σ de rayon r > R :
Qint =
∫∫ dS avec,
σ
S
dS = Rdθdz

Puisque σ est uniforme, on a :


∫ ∫
h

Qint = σR dθ dz = 2ΠRh σ (surface latérale * σ)


0 0
Le théorème de Gauss s’écrit donc :
1
φ = 2ΠrhE (r ) = 2ΠRh σ
ε0
En simplifiant par (2 Π h), la norme du champ électrostatique E(r) :
σR 1
E ( r > R) =
ε0 r
Par raison de symétrie, on sait que E (M ) est porté par u r . On obtient finalement :
σ0R ur
E ( r > R) = (3-19)
ε0 r
* Si M est intérieur au cylindre chargé (C) : r < R
Dans ce cas, la charge à l’intérieur du cylindre Σ de rayon r < R étant nulle,
Qint = 0
Il s’ensuit, d’après le théorème de Gauss, que la norme du champ est nulle :
E (r ) = 0
Ce qui conduit à :
E (r < R) = 0
Le champ E normal à la surface chargée, subit une discontinuité égale à σ 0 / ε 0
(figure 7).

60
E(r)

σ 1
ε0 ~
r

O R r

Figure 7

b) Calcul du potentiel électrostatique V(M)


V (r ) = − ∫ E.d l avec, d l = dr u r
D’où :
V (r ) = − ∫ E (r )dr
* Si M est à l’extérieur du cylindre : r ≥ R
σR dr σR
V (r ) = −
ε0 ∫ r
=−
ε0
Logr + cste

Dans le cas d’une distribution surfacique portée par le cylindre infiniment long, on prendra
l’origine des potentiels, à une distance finie r0 de l’axe du cylindre (par exemple r0 > R ; V(r0)
= 0)
σR
V (r = r0 ) = − Logr0 + cste = 0
ε0
σR
cste = Logr0
ε0
σR r
V (r ≥ R) = Log 0
ε0 r
* Si M est à l’intérieur du cylindre : r ≤ R
V (r ≤) = cste
La constante est déterminée par continuité du potentiel en r=R :
σR r
V (r ≥ R) r = R = V (r ≤ R) r = R = Log 0
ε0 R

3- Sphère chargée uniformément en surface

3-1 Enoncé
On considère une sphère (S) de centre O et de rayon R, chargée en surface de densité
surfacique de charge σ uniforme. Calculer le champ électrostatique puis le potentiel en tout
point de l’espace.

3-2 Solution
a) Variable dont dépend E et sa direction

61
* La sphère chargée est invariante par double
rotation l’une d’angle θ autour de u z et l’autre z
ur
d’angle ϕ autour de u ϕ : on dit que la sphère a le M uϕ
point O comme centre de symétrie (figure 8). Le
système de coordonnées le plus adapté est le uθ
système sphériques de base ( u r , u θ , u ϕ ). θ r
E ( M ) = E (r , θ/ , ϕ/ ) = E (r ) O
* Le plan méridien Π 1 = ( M , u r , u θ ) est un psp ϕ
y

(plan de symétrie pair. E ∈ Π1 ainsi : m


E = E r + Eθ
* Le plan Π 2 = ( M , u r , u θ ) passant par M et x
perpendiculaire à (Oz) est un psp (plan de
symétrie pair. E ∈ Π 2 ainsi : E = E r + E θ
Ainsi, E ∈ Π 1 ∩ Π 2 Figure 8
D’où, le champ est radial :
E = E (r ) u r

OM
avec u r =
OM

Le champ E créé par cette distribution à symétrie sphérique, en un point M est porté par le
vecteur u r et ne dépend que de la variable d’espace r = OM .

b) Calcul du champ électrostatique E (M )

La surface fermée Σ que nous choisissons pour calculer le flux de E est une sphère de
centre O, de rayon r : surface de même type que la surface chargée (figure 9). Le flux de E à
travers Σ est donné par :

Φ=
∫∫Σ
E.d Σ E
M
ur
avec, E ( M ) = E (r )u r et d Σ = dΣ u r = r sin θ dθ dϕ u r
2

Le champ E est en tout point de Σ porté par la (Σ)
dS
normale « sortante » u r et sa norme est constante en (S)
tout point de Σ.
Φ = E (r )r 2 ∫ sin θdθ ∫ dϕ = 2ΠE (r )r 2 [− cos θ ]0
Π 2Π Π O
0 0
σ>0
= 4Π r E (r )
2

Le théorème de Gauss s’écrit :


Q
Φ = 4Π r 2 E (r ) = int
ε0 Figure 9
La charge à l’intérieur de la surface de Gauss Σ dépend de la position de M. Deux cas
peuvent être distingués : M est extérieur à la sphère chargé (S) ou M est intérieur à (S).

62
* M est extérieur à (S) : r > R
La charge à l’intérieur de la sphère Σ de rayon r > R est :
Qint =
∫∫S
σ dS avec, dS = R 2 sin θdθdϕ

Puisque σ est uniforme, on a :


Π 2Π


Qint = σR 2 sin θdθ
0 ∫
0
dϕ = 4Π R 2σ (surface d’une sphère*σ)

Le théorème de Gauss s’écrit donc :


4Π R 2σ
Φ = 4Π r E ( r ) =
2

ε0
En simplifiant par (4 Π), la norme du champ s’écrit :
σR 2 1
E ( r > R) =
ε0 r2
Par raison de symétrie, le champ E (M ) est porté par u r . On obtient finalement :
σR 2 u r
E ( M ) = E (r > R) = (3-14)
ε0 r2

si on pose : Q =
∫∫σ dS = 4ΠR σ
S
2

Q ur
E ( M ) = E (r > R) =
4Πε 0 r 2
Le champ est identique au champ créé en M par une charge ponctuelle égale à la
charge totale de la sphère, Q concentrée en O.
* M est intérieur à (S) : r < R
Dans ce cas, la charge à l’intérieur de la sphère de rayon r < R est nulle :
Qint = 0
Le théorème de Gauss conduit à :
Φ = 4Π r 2 E (r ) = 0
Ainsi, la norme de champ est nulle :
E (r < R) = 0
Ce qui implique que :
E (r < R) = 0
Le champ électrostatique E(r) subit à la traversée de la surface chargée une
discontinuité égale à σ / ε 0 (figure 10).

E(r)

σ
ε0
1
~
r2

O R r

Figure 10

63
c) Calcul du potentiel électrostatique V(M)
E = E (r )u r = − gradV ( M )
Ce qui donne en projetant sur u r :
dV
E (r ) = E.u r = −
dr
D’où,


V ( M ) = − E (r )dr

* M est extérieur à (S) : r ≥ R


Le potentiel en M est :


σR 2
V ( M ) = − E (r )dr = + cste
ε0 r
En choisissant l’origine des potentiels à l’infini ( V (r = ∞) = 0 ), on obtient :
σ R2 Q
V ( M ) = V (r ≥ R) = =
ε0 r 4Π ε 0 r
Le potentiel est identique au potentiel créé en M par une charge ponctuelle égale à la
charge totale de la sphère, Q.
* M est intérieur à (S) : r ≤ R
Le champ en tout point intérieur à S est nul ; le potentiel est donc constant :
V (r ≤ R) = cste
Pour déterminer la constante nous pouvons utiliser la continuité du potentiel pour r =
R:
σR
V (r ≤ R) r = R = V (r ≥ R) r = R =
ε0
Nous pouvons retrouver cette constante en écrivant :
V (r ≤ R ) = V (r = 0)

avec, V(r=0) est le potentiel au centre O de la sphère S obtenu à partir d’un calcul direct
dq 1
suivant la relation : dV = avec, r = PM = R :
4Πε 0 r

∫∫ ∫∫
1 σ dS σ σR
V (r ≤ R ) = V (r = 0) = = dS =
4Π ε 0 S R 4Π ε 0 R S ε0
Alors que le champ est discontinu à la traversée de la charge (figure 10), le potentiel
électrostatique est continu (figure 11).

V(r)

σR
ε0 1
~
r

O R r

Figure 11

64
4- Sphère chargée uniformément en volume

4-1 Enoncé
On considère une sphère (S) de centre O et de rayon R, chargée en surface de densité
volumique de charge ρ uniforme. Calculer le champ électrostatique puis le potentiel en tout
point de l’espace.

4-2 Solution
a) Variable dont dépend E et sa direction
Les mêmes considérations de symétrie évoquées précédemment suggèrent que :
E ( M ) = E (r )u r

b) Calcul du champ électrostatique E (M )


Pour une sphère fermé Σ de centre O et de rayon r, le flux sortant est :
Φ=
∫∫ E.d Σ avec, d Σ = r sinθdθdϕ
Σ
2

Puisque le norme du champ est constant, le théorème de Gauss s’écrit :


Q
Φ = 4Π r 2 E ( r ) = int
ε0
* M est extérieur à (S) : r ≥ R
La charge volumique à l’intérieur d’une sphère de rayon r ≥ R est donnée par :
Q=
∫∫∫ avec, dτ = R dr sinθdθdϕ
v
ρ dτ
Π 2Π
2

∫ ∫ ∫
R
4
Q = ρR 2
dr sin θ dϕ =
ΠR 3 ρ
0 0 0 3
Le théorème de Gauss donne :
1 4
Φ = 4Π r 2 E ( r ) = ΠR 3 ρ
ε0 3
En simplifiant par (4 Π), on a :
ρR 3 1
E (r ) =
3ε 0 r 2
Le champ électrostatique est porté par u r et on a :
ρ0 R3 u r Q ur
E ( M ) = E (r ≥ R) = =
3ε 0 r 2
4Π ε 0 r 2
* M est intérieur à (S) : r ≤ R
La charge volumique à l’intérieur d’une sphère de rayon r ≥ R est donnée par :
Q=
∫∫∫ avec, dτ = r dr sinθdθdϕ
v
ρ dτ
Π 2Π
2

∫ ∫ ∫
R
4
Q = ρ r dr sin θ 2
dϕ =
Πr 3 ρ
0 0 0 3
Le théorème de Gauss donne :
1 4 3
Φ = 4Π r 2 E ( r ) = Πr ρ
ε0 3
En simplifiant par (4 Π r2), on a :

65
ρ
E (r ) = r
3ε 0
Le champ électrostatique est porté par u r et on a :
ρ Q
E ( M ) = E (r ≤ R ) = r ur = r ur
3ε 0 4Π ε 0 R 3
4
Remarquons que pour r ≥ R, le champ est le même que si la charge Q = ρ Π R 3 était
3
concentrée au centre de la sphère O (figure 12).

E(r)

ρ R
3 ε0 1
≈r ~
r2

O R r

Figure 12

c) Calcul du potentiel électrostatique V(M)


r

V = − E.d l

* M est extérieur à (S) : r ≥ R

∫ ∫
r r
ρR 3 1 ρR 3
V ( M ) = V (r ≥ R) = − E e .d l = − u r .dr u r =
∞ 3ε 0 ∞ r
2
3ε 0 r
* M est intérieur à (S) : r ≤ R

∫ ∫
ρ ρ r2
V ( M ) = V (r ≤ R) = − E i .d l = − r u r .dr u r = − + cste
3ε 0 3ε 0 2
Pour déterminer la constante nous pouvons utiliser la continuité du potentiel pour r =
R:
ρ 2 ρ R2
V (r ≥ R) r = R = V (r ≤ R) r = R = R =− + cste
3ε 0 3ε 0 2
Ce qui donne :
ρ R2 ρ 2
cste = (R +
2
)= R
3ε 0 2 2ε 0
d’où,
ρ 2 ρ 2 ρ
V ( M ) = V (r ≤ R) = − r + R = (3R 2 − r 2 )
6ε 0 2ε 0 6ε 0
Ainsi pour r ≥ R , le champ et le potentiel sont les mêmes que si toute la charge Q
était concentrée en O (figure 13).

66
V(r)
ρ R2
2 ε0
ρ R2
1
3 ε0 Ve ~
r

O R r

Figure 13

4-3 Remarque
Le potentiel pour un point M à l’intérieur à Σ peut être également déterminé en
écrivant :

∫ ∫ ∫
r R r
ρ R3 ρ
V (r ≤ R ) = − E.d l = − E e .d l − E i .d l avec, E e = 2
u r et E i = r ur
∞ ∞ R 3ε 0 r 3ε 0

67

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