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École Polytechnique, Physique et Sciences de l’Ingénieur MP

Concours 

Solution proposée par JR Seigne MP, Clemenceau Nantes

Principe de la microscopie à force atomique

1 Caractérisation mécanique de la lame

1.1 Comportement élastique

1. On étudie la portion de la lame, de masse dm, comprise entre x et x + dx à l’équilibre dans le référentiel
R(0) du bâti qui est galiléen. Comme le poids est négligé pendant tout le problème, les seules forces qui
s’exercent sont ~T ( x + dx) = T ( x + dx)~ey et −~T ( x) = − T ( x)~ey . L’accélération est nulle à l’équilibre, les
deux forces doivent être opposées. On a donc T ( x + dx) = T ( x) = T. Ce résultat est valable ∀ x, la force
exercée par n’importe quelle partie située à droite d’un point sur la lame sur la partie gauche est uniforme.
Si on se place à l’extrémité, la force exercée sur la partie gauche constituée, alors, de toute la lame est F, on
a donc ∀ x T ( x) = F . Si l’on applique le théorème du moment cinétique, toujours au morceau de lame de
masse dm, en G ( x) dans le référentiel galiléen R(0) et en projection sur l’axe Gz, on doit avoir une situation
où la somme des moments des forces est nulle puisque l’équilibre impose que le moment cinétique soit
nul et donc sa dérivée aussi. En dehors des moments présentés par l’énoncé, seule la force T ( x + dx) = F
dont le point d’application est G ( x + dx) possède un moment de bras de levier dx. On peut écrire que
dM
M ( x + dx) − M ( x) + Fdx = 0. Le moment des forces évolue avec la position selon la loi : dx = −F .
2. La force F étant constante du point de vue d’une évolution sur x, l’intégration conduit à M = − Fx + Cte.
On détermine la constante d’intégration en réfléchissant au moment de la force F exercée à l’extrémité en
x = L qui doit nécessairement être nul par absence de bras de levier. On peut conclure sur M = F ( L − x) .
3. Grâce au schéma fourni pour l’étude de la déformation, on peut raisonner sur le morceau situé sur la
partie inférieure de la lame qui se trouve dilaté sous l’effet de N. Son allongement est obtenu en raisonnant
dans un triangle d’angle très petit dα, on a δL x = h4 dα. Cet allongement est provoqué pour un morceau
de longueur L x = dx au départ. La section du morceau étudié est hb 2 , on peut relier allongement et effort
δL x 2 dα
normal par la relation fournie L x = Ehb = 4dx . Dans le cadre de ce modèle, l’effort normal est N = Ebh
2N hdα
8 dx .
Le moment M correspond au moment du couple des forces ( N, ~ −N ~ ). Les droites d’action des deux forces
telles qu’elles sont présentées sur le schéma, sont séparées par une distance h2 . On a donc M = N h2 . On
Ebh3 dα
peut arriver à la relation demandée : M = 16 dx .
dy
4. Par définition du coefficient directeur de la droite tangente à la courbe, on a tan α = dx . Compte tenu
dα d2 y
du fait que les angles impliqués sont très petits, on a tan α ≃ α. Cela nous permet d’arriver à dx = dx2
.
2
Ebh3 d y
En reprenant l’expression du moment M établie à la question précédente, on a M = 16 dx2 . Cela permet
bh3
d’identifier la constante 1 attendue : D = E 16 .

1. La constante D = EI est une constante classique de la Mécanique des milieux continus où E est le module d’Y OUNG du
matériau et I le moment quadratique de la lame étudiée. Dans le cas d’une lame comme celle du sujet, le moment quadratique
3
est I = bh12 . Il existe une différence entre la valeur réelle et la valeur obtenue dans le cadre du modèle, un facteur 4/3 intervient
entre les deux expressions. Le modèle simplifié en est à l’origine. Le modèle continu aurait donné lieu à des développements hors-
programme qu’il aurait été inopportun de demander. L’énoncé aurait pu l’indiquer et proposer de continuer avec l’expression
exacte de D. Voir en annexe du corrigé le calcul du moment quadratique.

1
5. Pour obtenir l’équation de la lame déformée, il faut rassembler les deux résultats précédents pour le
d2 y dy F x2
moment : M = D dx2 = F ( L − x). On intègre une première fois et on obtient dx = D ( Lx − 2 ) + Cte. La
dy
détermination de la constante d’intégration s’effectue en x = 0 où l’on a à la fois y( x = 0) = 0 et dx =0
x =0
car la lame est encastrée dans le support de lame en y = 0 et que l’encastrement oblige à avoir au départ
dy 2
une lame horizontale. Avec la seconde condition en x = 0, on voit que Cte = 0. On a donc dx = DF ( Lx − x2 ).
F 2
Avec y( x = 0) = 0, on peut intégrer et aboutir facilement à : y( x) = 6D (3Lx − x3 ) .
3
6. La flèche correspond à y( x = L). On trouve f = FL 3D . Cela permet de montrer le caractère linéaire de la
3D
force F puisqu’en posant K = L3 , on peut écrire F = K f . L’angle θ possède une tangente qui correspond
à la dérivée de l’équation de la lame déformée en x = L. On a des petits angles, on écrit tan θ ≃ θ et donc
dy FL2 3F L2 3F
θ≃ dx x = L = 2D . On a θ ≃= 2L 3D d’où θ = 2KL .
7. On imagine une déformation progressive de la lame passant par des états d’équilibre pour chacun
desquels la force F = K f , cette déformation est supposée mécaniquement réversible. À partir d’un état
d’équilibre de flèche f , on effectue un déplacement élémentaire d f . Le travail élémentaire de la force est
Rf
δW = Fd f = K f d f . Pour passer de l’état f = 0 à un état de flèche f , on aura W = 0 δW = 12 K f 2 . Cette
énergie est emmagasinée par la lame dans sa déformation, on a donc EK = 12 K f 2 .

1.2 Comportement inertiel


F
8. Nous avons vu que y( x) = 6D (3Lx2 − x3 ). On pose x = uL. Cela permet d’écrire que le profil de la
3 3u2 − u3
lame est y( x) = FL 2 3 3D F
6D (3u − u ). La raideur est K = L3 et K = f . On a donc y( u ) = f 2 . On peut donc
3u2 − u3
identifier : φ(u) = 2 .
9. L’énergie cinétique d’un morceau de lame situé à l’abscisse x, de flèche y( x) et de masse dm = mL dx
 2
1 dx dy
possède l’énergie cinétique dEc = 2 m L dt . Comme y = f (t)φ(u), on en déduit que la vitesse est
ẏ = φ(u) f˙. L’énergie cinétique élémentaire est alors dEc = 12 m f˙2 φ2 (u)du puisque dx
L = du. Pour obtenir
l’expression de la masse effective, on intègre sur u. L’énergie cinétique de la lame va se mettre sous la
R1
forme Ec = 12 mβ f˙2 où l’on pose βm = me f f avec β = 0 φ2 (u)du. Nous allons calculer le facteur β qui
R1 5 7
corrige la masse m dans l’expression. On a β = 14 0 (9u4 − 6u5 + u6 )du. On a donc β = 14 [ 9u5 − u6 + u7 ]10 =
1 9 1 33
4 [ 5 − 1 + 7 ]. Le coefficient est β = 140 < 1. La masse effective est donc plus petite que la masse m du
33
point de vue de la lame repérée par sa flèche maximale f en bout de lame. On a : me f f = 140 m . La masse
effective ne pouvait pas être plus grande que la masse, elle est plus petite car seule l’extrémité de la lame
possède un déplacement f et une vitesse en f˙. Les vitesses des autres morceaux de la lame sont plus petites
car la fréquence du mouvement est la même et l’amplitude moindre.

1.3 Estimations numériques

10. La masse de la lame est m = ρLbh = 2, 4 × 10−11 kg. En assimilant le facteur 33


140 ≃ 14 , on peut estimer
la masse effective de la lame à me f f ≃ 6 × 10−12 kg . La constante de raideur est donnée par K = 3D
L3
=
3 Ebh3
16 L3 . Avec les valeurs numériques, on peut proposer la valeur approchée K ≃ 1 N · m−1 . Pour étudier la
fréquence propre, on peut évoquer la conservation de l’énergie mécanique - en l’absence de phénomènes
dissipatifs - E = Ec + EK = 12 me f f f˙2 + 12 K f 2 . Cette énergie étant constante, on dérive par rapport au
temps. On obtient facilement l’équation de l’oscillateur harmonique me f f f¨ + K f = 0 de pulsation propre
q
ω p0 = 2π f p0 = mKe f f . On arrive à une valeur pour la fréquence propre : f p0 ≃ 100 kHz .
ω p0
11. L’équation de l’oscillateur amorti est f¨ + Q0 f˙ + ω 2p0 f = 0. On pose l’équation caractéristique cor-
ω p0
respondante r2 + + ω 2p0 = 0 qui permet de calculer le discriminant ∆ = ω 2p0 ( Q12 − 4) < 0. Ce dis-
Q0 r 0
ω
q
criminant est nécessairement négatif pour que r = − 2Qp00 ± iω p0 1 − 4Q1 2 soit complexe de telle sorte
0

2
que l’on puisse avoir q des oscillations pseudo-périodiques amorties. La forme de la solution est f (t) =
ω p0 t
q
1 1
exp − 2Q0 ( A cos ω p0 1 − 4Q2 t + B sin ω p0 1 − 4Q2 t). Les constantes A et B se déterminent avec les condi-
0 0
ω t
tions initiales du mouvement de la lame. Les oscillations sont enveloppées par la fonction lente exp − 2Qp00 .
Si l’on trace la tangente à l’origine pour cette fonction enveloppe, on obtient une droite qui coupe l’asymp-
tote à la date 2Q 0
ω p0 . On traçant sur le graphique cette tangente, on obtient la date évoquée avant. En comptant
le nombre de pseudo-périodes entre t = 0 et cette date, on trouve que cela représente environ 15 pseudo-
périodes r2π . Comme il y a beaucoup d’oscillations, on peut s’attendre à avoir un facteur de qualité
1
ω p0 1−
4Q2
0

élevé. On assimile donc pseudo-période et période propre ω p0 . Avec la constatation graphique réalisée, on
2Q0
peut donc écrire que ω p0 ≃ 15 ω2πp0 . Le facteur de qualité est Q0 ≃ 15π donc : Q0 ≃ 50 .

2 Interaction entre la surface et la pointe


12. L’allure du graphique d’énergie potentielle est fournie à la figure 1. La force résultant de cette in-
a 13
12U ∗
7
teraction est donnée par Fr = − dU − ar ). À courte distance, il y a répulsion des nuages

dr = a ( r
électroniques de l’atome de la surface et de l’atome de la pointe Fr > 0. À grande distance, il y a attraction
13
par des effets dipolaires donc Fr < 0. Comme pour r < a, c’est le terme ar qui l’emporte, on doit en

conclure que U > 0 .

U/U ∗

2
0 b b b

1 r/a

F IGURE 1 – Allure de l’énergie potentielle de l’interaction entre un atome de la surface et la sonde

13. a est de l’ordre de grandeur de la taille d’un atome. On propose donc a ≃ 10−9 m . Pour U ∗ , c’est
de l’interaction entre les nuages électroniques. Or, les niveaux d’énergie des électrons sont de l’ordre de
l’électron-volt comme on peut s’en souvenir grâce aux niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène. On pro-
pose U ∗ ≃ 1 eV ≃ 10−19 J .
2.1 Imagerie par mode contact
14. Il y a équilibre lorsque la force linéaire de la lame K f est identique à la force exercée par l’atome Fr . On
a 13
∗ 7
a donc l’expression K f = 12U − ar ) . Pour rappel : la flèche est f = r − r A .

a ( r

3
12U ∗ a 13 a 7
 
15. L’équation précédente devient K (r − r A ) = a ( r − r ). Il suffit de diviser de par et d’autre
12U ∗ 1 1 Ka2
par a pour obtenir K ( R − R A ) = a2
−( R13 R7
). L’expression du facteur G en découle : G = 12U ∗ . G est
l’équivalent adimensionné de la raideur.
16. La résolution graphique de l’équation d’équilibre G ( R − R A ) = Φ( R) est présentée à la figure 2. On
peut y voir la représentation de Φ( R). L’autre membre de l’équation G ( R − R A ) est une droite croissante.

Φ( R )

G > Gc

R A1 R A2 2
0 b b b b b

1 R

G < Gc

F IGURE 2 – Détermination graphique des positions d’équilibre

17. Si l’on se fixe R A et que l’on fait varier G, on peut imager cela par une droite de point fixe ( R A , 0) qui
sert de passage pour un axe de rotation perpendiculaire au plan du graphique. La rotation de la droite est
fixée par la valeur de G. Sur le graphique, on peut voir que pour la plus petite des valeurs de R A envisagée,
on a une unique solution. Par contre pour la plus grande valeur de R A , on comprend qu’il peut y avoir
plusieurs points d’intersection correspondant à des équilibres ou bien un seul et que cela va dépendre de
G. Dans ce dernier cas, pour qu’il n’y ait qu’une seule possibilité d’équilibre, il faut que la pente de la droite
soit suffisamment grande donc que G soit suffisamment grand. Si la pente de la droite est plus grande que
la plus grande pente (positive) de la courbe Φ( R), il n’y aura qu’un seul point d’intersection possible. Sur
le graphique fourni par l’énoncé, la pente la plus élevée s’obtient pour R ≃ 1, 3. On trouve Gc ≃ 0, 7 . Pour
G > Gc , il n’y aura qu’un seul point d’intersection ∀ R A .
12U ∗ Gc
18. On a K = a2
avec Gc ≃ 0, 7 et a = 10−9 m. On pourra retenir que 12Gc ≃ 10 d’où 12Gc U ∗ ≃ 10−19 J
et a2 ≃ 10 − 18 2
m . Cela nous amène à K ≃ 0, 1 N · m−1 . Cette valeur est un peu en dessous de ce que nous
avions déterminé avant puisque c’était K ≃ 1 N · m−1 . Néanmoins, c’est plutôt satisfaisant compte tenu
des évaluations laissées à notre initiative.
19. F4/3 doit sans doute correspondre à R = 43 . Sur le graphique, on lit Φ(4/3) ≃ −0, 12. On a F4/3 =

− F ∗ = 12U
a Φ(4/3) ≃ −10
−11 N pour définir F ∗ > 0. Avec la valeur de K qui précède, cela correspond à

F∗
une flèche caractéristique f ∗ = K ≃ 10−10 m . On reste dans les valeurs pertinentes au niveau de la taille
d’un atome.
20. Si l’on choisit G = 1, on se place au-delà de Gc . Il n’y a qu’un seul point d’intersection. On a R − R A =
f f
Φ( R) = r −ar A = a . Pour G = 1, l’allure de a est donc identique à Φ( R) .

4
21. Avec G = 1/4, on est cette fois dans la situation de plusieurs points d’intersection. En faisant évoluer
R A , on aura différents de cas de figure en fonction de la méthode suivie pour les variations. On commence
à R A = 2, 2 et on diminue jusqu’à R A = 0, 8. Pour rappel, la valeur de R A est celle qui correspond au
passage par l’axe des abscisses puisque la droite est G ( R − R A ). Pour le suivi des positions d’équilibre, on
se reportera au graphique de la figure 3. Au départ, on suit la courbe Φ( R), puis au moment où la droite est
tangente à la courbe (droite pointillée), on se trouve à un moment critique. Dès que R A devient plus petite
que cette valeur, on passe brutalement sur l’autre partie de la courbe de Φ( R). Il y a une discontinuité pour
la valeur de flèche (ici réduite puisque l’on raisonne sur f /a).
Φ( R )

2
0 b b b

1 R

F IGURE 3 – Évolution des points d’équilibre pour R A = 2, 2 ց 0, 8

Pour étudier, la phase de l’augmentation de R A , on se reportera au graphique de la figure 4. Le principe est


le même sauf que la discontinuité ne se produit pas au même moment.

Le bilan du cheminement des positions d’équilibre est proposé sur la figure 5. On y voit se dessiner une
courbe d’ hystérésis .

22. Si la lame subit des discontinuités comme celles mises en évidence avant, cela n’est pas intéressant
pour l’utilisation du microscope à force atomique. Si cela se produit, il faut augmenter G pour être dans
Ka2
une situation plus favorable. Comme G = 12U ∗ , il faut que K soit plus élevé. Il faut donc adapter la lame à

ce que l’on veut explorer et la rendre plus rigide .

2.2 Imagerie par mode non-contact

23. L’énergie mécanique totale est E = 12 me f f f˙2 + 12 K f 2 + U (r A + f ) .


24. À l’équilibre - forcément stable ici pour étudier des oscillations ensuite -, l’énergie potentielle est
dE pot dU ′ = 0 d’après
maximale. On a donc df = K f eq + df f=f = 0. Cette relation s’écrit encore K f eq + Ueq
f = f eq eq
les notations fournies par l’énoncé. On peut effectuer un développement limité de l’énergie potentielle à
l’ordre 2 selon U = Ueq + Ueq ′ ( f − f ) + 1 U ′′ ( f − f )2 . L’expression de l’énergie mécanique est alors :
eq 2 eq eq
1 ˙ 2 ′ 1 ′′
E = me f f f + Ueq + U ( f − f eq ) + (K f + U ( f − f eq )2 ) .
2
2 eq 2 eq

5
Φ( R )

2
0 b b b

1 R

F IGURE 4 – Évolution des points d’équilibre pour R A = 0, 8 ր 2, 2

25. Pour écrire l’équation différentielle du mouvement de la pointe de la lame, on dérive par rapport au
temps l’énergie mécanique supposée constante. Avec l’hypothèse f˙ 6= 0 en général, on arrive à me f f f¨ +
′ + K f + U ′′ ( f − f ) = 0. En utilisant U ′ = − K f et en posant ε = f − f , on arrive à l’équation
Ueq eq eq eq eq eq
r
K +Ueq ′′
différentielle classique d’un oscillateur harmonique me f f f¨ + (K + Ueq )ε = 0 de pulsation propre
′′
me f f .

26. Comme nous venons de le dire, on a un oscillateur harmonique possédant une raideur équivalente à
′′ .
K + Ueq
27. Pour l’étude du mouvement de la lame, il faut prendre en compte le fait que le support constitue
maintenant un référentiel non galiléen R(1) . Ce référentiel est en translation par rapport au référentiel R(0)
du laboratoire considéré comme galiléen. La force d’inertie d’entraı̂nement à prendre en compte dans le
bilan des forces est −me f f aent~ey avec aent = −ŸA = − A A ω 2 exp iωt. L’énoncé nous invite à prendre en
compte une force de freinage de type fluide avec le facteur de qualité 2 Q. Ce facteur de qualité 3 doit être
défini pour les oscillations libres, il ne serait pas raisonnable de le définir en prenant en compte l’interaction
évolutive entre la pointe et la surface explorée. Dans ces conditions, la force de frottement fluide sera posée
ω
de la forme −me f f Qp0 f˙~ey où ω p0 est la pulsation propre de l’oscillateur libre de toute interaction. Avec ce
que nous avons vu dans les questions précédentes, l’équation différentielle du mouvement de la lame est
ω p0 ˙
me f f f¨ = −(K + Ueq ′′ )( f − f ) − m
eq
2
e f f Q f + m e f f A A ω exp iωt. On a posé r = r A + f eq + A B exp iωt, cela
revient à étudier f − f eq = A B exp iωt en régime permanent sinusoı̈dal établi. Toujours avec ε = f − f eq , on
ω
peut conclure sur l’équation différentielle ε̈ + Qp0 ε̇ + ω 2p ε = ω 2 A A exp iωt. En passant en notation complexe,

2. On peut noter que le facteur de qualité des oscillations libres avait été noté Q0 précédemment dans l’énoncé.
ω
3. Si l’on pose le terme d’amortissement par rapport à la pulsation ω p sous la forme − me f f Qp f˙~ey , on arrivera à une fonction
1
de transfert T = Ω2 Ω
. Cela change alors son module. Les deux courbes fournies pour | T | ont été réalisées en prenant ω p
( Ω2p −1)+ i ΩQp
comme référence pour le traitement du facteur d’amortissement et non pas ω p0 . On peut le percevoir car pour Ω p = 0, 995 le
maximum est légèrement supérieur à celui obtenu pour Ω p = 1. Si l’on choisit ω p0 comme référence, il sera alors légèrement
inférieur pour Ω p = 0, 995. Ce parti pris que j’adopte peut toutefois être débattu mais on peut remarquer que dans l’étude, plus
ω
loin, de la cartographie isoforce, l’équation différentielle proposée fait intervenir comme terme d’amortissement − Qp00 ε̇.

6
f /a

↓ ↑


→ RA

F IGURE 5 – Courbe d’hystérésis des positions d’équilibre

ωω p0 1
on peut accéder au transfert souhaité : AB ((ω 2p − ω 2 ) + i Q ) = A A ω 2 . On arrive enfin à T = Ω2
.
( 2p 1
−1)+ i ΩQ

28. Si l’on calcule le module à la résonance pour Ω p = 1, on voit qu’elle se produit pour le voisinage de
Ω = 1. On lit que | T | = 50. Or, d’après l’expression que nous venons d’établir, on peut que constater que
|T | = Q. On trouve Q = 50 . Cette valeur est très rassurante par rapport au fait que, lors de l’étude des
oscillations libres amorties, nous avions estimé Q0 ≃ 50.
29. On peut écrire la sensibilité sous une forme un peu différente pour profiter du travail précédent.
∆ (r eq ) 1 ∆ (r eq )
On a si = A A Ω p −1 . Comme ∆(req ) = | A B | − | A B0 |, on arrive à AA = |T (iΩ)|Ω p 6=1 − |T (iΩ)|Ω p =1 . La
| T ( iΩ)|Ω p 6=1 −| T ( iΩ)|Ω p=1
sensibilité peut donc s’écrire si = Ω p −1 Ω p = 0, 995, pour que a sensibilité,
. On fixe la valeur
il faut chercher Ω telle que la différence | T (iΩ)|Ω p 6=1 − | T (iΩ)|Ω p =1 soit la plus grande possible en valeur
absolue. En observant la figure fournie, on peut voir qu’il y a deux pulsations pour lesquelles l’écart est le
plus grand (écart d’environ 10) pour Ω = 0, 990 ou Ω = 1, 005 .
30. On choisit de définir la sensibilité positivement. Comme nous l’avons dit l’écart maximal est de 10,
10
comme |Ω p − 1| = 0, 005, on trouve que si = 0,005 = 2 000 .
r
K +Ueq ′′
ωp
31. La mesure de ∆(req ) permettra d’accéder à Ω p = ω p0 . La pulsation ω p = me f f . On peut donc
′′ . Or, la force est −U ′′ ( f − f ) au voisinage de l’équilibre. Le gradient de la force par
remonter à Ueq eq eq
′′ au signe près.
rapport à f est bien Ueq
32. Si on baisse la pression au niveau de l’ensemble lame-surface, il y aura moins de frottements fluides
dus à l’air. Le facteur de qualité Q sera encore plus élevé. Comme la résonance sera plus aiguë, un petit
décalage de Ω p par rapport à 1 provoquera un écart nettement plus important comme on peut l’apprécier
sur le graphique de la figure 6 où on effectué un tracé de principe pour deux facteurs de qualité différents,
les autres éléments étant les mêmes. La sensibilité va augmenter .

7
Facteur de qualité plus élevé
pression plus faible

Facteur de qualité plus faible


pression plus élevée


F IGURE 6 – Augmentation de la sensibilité en fonction du facteur de qualité Q

3 De la flèche à sa détection, sa mesure et son contrôle

3.1 Détection de la flèche

33. On peut montrer facilement grâce à la loi de D ESCARTES sur la réflexion que si un miroir tourne d’un
angle θ alors le rayon qu’il réfléchissait subit une déviation d’un angle 2θ. Pour le démontrer, le plus simple
est de faire un schéma avec un rayon arrivant sous incidence normale sur le miroir. Ce rayon repart sur
son chemin initial. Si l’on tourne le miroir de l’angle θ, l’angle du rayon incident avec la normale est de
θ, angle qu’il fera aussi avec cette même normale (mais de l’autre côté. . . ). Par conséquent, il fait un angle
2θ par rapport à sa première direction d’émergence. Comme l’angle est petit, la déviation angulaire de 2θ
provoque un déplacement de ∆ = 2θd à la distance d du point de réflexion.
34. On peut imaginer que l’on utilise plutôt une diode laser qu’un laser même si cela ne change pas
fondamentalement le problème 4 . La longueur d’onde est λ ≃ 0, 5 µm = 5 × 10−7 m. Compte tenu de la
taille de 20 µm donnée par l’énoncé, on peut penser que la laser est soumis à la diffraction. Le diamètre
d’ouverture de la diode laser peut être situé à D = 1 mm, ce qui fait que la divergence angulaire liée à
la diffraction peut être évaluée en effectuant δα = D λ
≃ 5 × 10−4 rad. Cette valeur est très classique pour
des lasers ou des diodes lasers. Si l’on imagine une source ponctuelle S au départ, cette source est à une
distance d1 de la lame, on en déduit que b = d1 δα. À la distance d de la lame, on obtient une tache laser de
diamètre 2ad = (d1 + d)δα = b + dδα. L’application numérique conduit à 2ad = 70 µm . Cette taille si elle
est bien estimée va obliger à avoir un détecteur suffisamment pixellisé pour obtenir de la sensibilité.

3.2 Localisation par photodétection de la position du point P1

35. Si l’on suppose que l’intensité du laser est uniforme dans toute sa section, on a φ1 = γS1 et φ2 = γS2 où
S1 et S2 sont les surfaces de la tache laser sur la photodiode 1 et sur la photodiode 2. Le contraste proposé
peut donc s’écrire C = SS22 − S1 2 2S1
+ S1 . On a S1 + S2 = πa p . On peut donc écrire le contraste comme C = 1 − πa2 . p
Comme la distance ∆ ≪ a p , on peut raisonner rapidement en disant que S1 est constituée par la surface
d’un demi-disque π2 a2p à laquelle il faut retirer un rectangle de surface 2a p ∆. Ainsi 2S1 = πa2p − 4a p ∆. On

4. Le problème du faisceau laser gaussien n’est pas au programme en MP, on ne raisonnera que sur la diffraction.

8
4∆
arrive au contraste : C = πa p . On peut aussi chercher à faire un calcul exact. Il existe plusieurs méthodes.
Celle proposée à l’aide de la figure 7 évalue la surface perdue par rapport au demi-disque représentée du
côté supérieur. On peut jouer sur le complément entre la surface d’un secteur circulaire d’angle
q β et un
β
triangle rectangle. L’angle β vérifie la relation sin β = a∆p . La surface grisée Sg = 2( 2 a2p + ∆2 a2p − ∆2 ). On
q
en déduit la surface S1 = π2 a2p − ( βa2p + ∆ a2p − ∆2 ). Si l’angle β est petit, on peut écrire que sin β ≃ β et
donc β ≃ a∆p . En ne gardant que les termes du premier ordre en a∆p , on arrive à S1 = π2 a2p − 2∆a p . Cette
expression est bien cohérente avec celle qui a été utilisée en effectuant l’approximation de la surface grisée
à un rectangle.

q
a2p − ∆2

∆ β
b

ap

F IGURE 7 – Surface d’une portion de disque

4∆
36. Le contraste s’écrit donc C = πad . C’est la diffraction qui va limiter le contraste.
37. On note C(t) la proportion du flux lumineux qui est gagnée par la photodiode 2 et donc celle perdue
par la photodiode 1. Cette proportion dépend du temps en fonction du mouvement de la lame qui vibre.
On a donc φ1 (t) = 12 φ0 (t)(1 − C(t)) où φ0 (t) est le flux du laser qui fluctue à cause de la dérive thermique.
On a aussi φ2 (t) = 12 φ0 (t)(1 + C(t)). L’écart de flux est donné par ∆φ = φ0 (t)C(t) . On constate que la
mesure est à la fois influencée par la dépendance du temps de C(t) qui est l’objet de la mesure mais aussi
de celle de φ0 (t). Si l’on s’intéresse au contraste, on arrive à C = C(t). On constate que C(t) est le contraste
et qu’il est bien indépendant des fluctuations thermiques de φ0 (t).

3.3 Étude de la photodétection


φ
38. Il y a hν photons dans la lumière laser qui arrivent sur la surface de détection par unité de temps. L’in-
φ
tensité du courant correspondant est donc I = e hν . La sensibilité théorique est Sth = e
hν ≃ 0, 6 A · W−1 .
∆I
Avec les caractéristiques proposées dans la partie où l’intensité est constante on observe que S = = ∆φ
0, 2 A · W−1 . Cette valeur est tout à fait dans le même ordre de grandeur que celui évalué avec la corres-
pondance d’un photon pour un électron. Même si cette correspondance ne se réalise pas, on peut dire que
l’on a un électron pour trois photons arrivants. On pourrait parler de rendement de 13 .
39. On écrit la loi des mailles U = RI + V. Cela permet d’arriver à I = U V
R − R que l’on passe en valeur
numérique avec pour I des milliampères et pour la tension V des volts. L’équation numérique est alors :
I = −0, 25 − 0, 05V. On trace cette droite sur le graphique proposé et, pour le flux lumineux de 0, 5 mW,
on trouve par intersection des caractéristiques I = −0, 1 mA et V = −3 V .
40. On veut optimiser la mesure pour l’intervalle [0, 1 mW]. On a U = VR + V. On veut que VR = 0 pour
φ = 0 mW et donc V = U = −5 V. Pour l’autre valeur extrême, on veut que VR = −5 V et donc V = 0
5
pour φ = 1 mW. Comme VR = − RI avec I = −0, 2 mA, on doit avoir une pente R = 2×10−4
= 25 kΩ .
41. La loi de mailles donne toujours U = RI + V. Il faut écrire la loi des nœuds : I = C dV
dt − I ph ( φ ). En
dV dI
dérivant par rapport au temps la loi des mailles, on obtient dt = − R dt . Cela permet d’écrire l’équation
différentielle vérifiée par l’intensité : RC dI
dt + I = − I ph ( φ ) .

9
1
42. L’équation différentielle précédente nous donne immédiatement la fréquence de coupure : f c = 2πRC .
On trouve f c ≃ 150 kHz.
43. Plus la résistance est élevée, plus la sensibilité est importante. On peut avoir l’intention de forcer sur
R mais la fréquence de coupure chute. Nous avons vu que les fréquences caractéristiques des vibrations
de la lame sont de l’ordre de f p0 ≃ 100 kHz. Avec la valeur retenue de la résistance, on a finalement un
bon compromis puisque la fréquence de coupure f c est supérieure à f p0 .

3.4 Cartographique iso-force d’une surface en mode contact

44. F1 représente l’amplitude des interactions des atomes de la surface et de la pointe. k permet d’avoir
accès à la période spatiale 2π
k de répartition des atomes sur la surface. Cette période correspond grosso
modo à la taille des atomes. Enfin K0 est la raideur qui traduit la linéarisation de l’interaction sur le
déplacement vertical.
45. La fréquence Fc correspond à une période F1c . La durée de passage d’un atome sous la pointe doit
être plus grande que cette période. Si a est la taille de l’atome, alors on doit avoir VaM > F1c . La vitesse doit
vérifier : VM < aFc . Avec a = 10−9 m, on trouve que Vmax = 10−4 m · s−1 = 0, 1 mm · s−1 .
46. La pointe de masse me f f dans le référentiel galiléen du bâti. Cette relation sera projetée sur l’axe Ay.
ω
Les forces que subit la lame sont la force F (u, r), la force de frottement avec l’air −me f f Qp00 f˙ et la force
de rappel −K f . Or, on a r = r0 + f − f c − ν d’après les repérages du schéma proposé par l’énoncé. La
force F0 correspond à la flèche f c selon F0 = K f c . On peut écrire l’équation différentielle me f f f¨ = −K ( f −
ω ω
f c ) − me f f Qp00 f˙ + F1 cos ku − K0 ( f − f c ) + K0 ν. Avec ε = f − f c , on arrive à l’équation ε̈ + Qp00 ε̇ + Km+e fKf 0 ε =
F1
me f f cos ku + mKe0f f ν. Cela nous permet d’identifier les deux constantes recherchées : ωi2 = K0
me f f et Γ1 = F1
me f f .

47. Imaginons que f > f c , il faut qu’elle diminue pour venir sur f c . Pour cela, une accélération ε̈ négative
est nécessaire. Il faut donc ν < 0 et donc β > 0 . Cette réponse est logique car si la flèche est trop grande,
il faut baisser la surface étudiée de telle sorte qu’elle repousse moins la pointe. Avec ν = − βε, on peut
ω
réécrire l’équation différentielle. On obtient : ε̈ + Qp00 ε̇ + [ω 2p0 + ωi2 (1 + β)]ε = Γ1 cos ku.
48. Comme l’énoncé nous rappelle que ε ∞ = limt→∞ ε(t) = lim p→0+ pL(ε), on va prendre la transformée
ω
de L APLACE de l’équation différentielle. On a L(ε̈ ) + Qp00 L(ε̇ ) + [ω 2p0 + ωi2 (1 + β)]L(ε) = Γp1 puisque le
second membre est assimilé à un échelon H (t) de transformée de L APLACE 1p . On utilise maintenant les
propriétés de la transformée de L APLACE pour la dérivation : L(ε̇ ) = pL(ε) − ε(0− ). En traitant la dérivée
seconde comme la dérivée de la dérivée première, on peut écrire que L(ε̈ ) = p2 L(ε) − ε̇(0− ) − pε(0− ). En
ω p0
Γ1 + pε̇(0− )+( p2 + Q0 p ) ε ( 0− )
effectuant les calculs avec attention, on arrive à l’expression suivante : pL(ε) = ω p0 . Il
p2 + Q0 p+ ω 2p0 + ωi2 (1+ β )
faut maintenant prendre la limite de pL(ε) lorsque p → 0+ . Comme il est inconcevable que ε(0− ) et ε̇(0− )
Γ1
divergent, la prise de la limite ne pose pas de difficulté. On trouve donc : ε ∞ = ω 2p0 + ωi2 (1+ β )
. Dans le cas
de l’échelon étudié, on aurait pu facilement trouver cette expression de ε ∞ en disant que l’on se plaçait
en régime indépendant du temps avec ε̈ = 0 et ε̇ = 0. Comme on a un système d’ordre 2, l’échelon va
provoquer des oscillations pseudo-périodiques amorties qui amèneront le système progressivement à ε ∞
ce qui représente un décalage par rapport à la valeur de consigne de la flèche f = f c pour laquelle ε = 0.
ω
49. L’équation différentielle devient : ε̈ + Qp00 ε̇ + [ω 2p0 + ωi2 (1 + β)]ε = Γ1 cos ku − ωi2 Ω1 εdt .
R

50. On revient au modèle de l’échelon H (t) mais en prenant la transformée de L APLACE, il faut faire
attention à la présence de l’intégrale et se souvenir du fait que L( εdt) = L(pε) . À partir de là, on peut
R
ω p0
Γ1 + pε̇(0− )+( p2 + Q0 p ) ε ( 0− )
écrire exactement les mêmes choses qu’avant. On arrive à pL(ε) = ω p0 Ω1 . On constate
p2 + Q p+ ω 2p0 + ωi2 (1+ β )+ ωi2 p
0
maintenant que lim p→0+ pL(ε) = 0 ! On en déduit que ε ∞ = 0 . Après des oscillations, on revient à la
valeur de consigne. L’intégrateur utilisé dans la contre-réaction a éliminé le décalage de consigne ce qui
n’était pas le cas lorsque la contre-réaction était uniquement proportionnelle.

10
51. Comme la vitesse est constante, on peut écrire u = Vt à une constante près que l’on peut annuler
en choisissant habilement la date t = 0. L’interaction sinusoı̈dale avec la surface correspond au terme
Γ1 cos kVt qui possède une période T1 = 2π kV . Pour que la sollicitation soit lente (quasi-statique), cette
période doit être grande devant la période T= ω2πp 0 . On en déduit que kV ≪ ω p0 . Avec k = 2π
a , on arrive à
V ≪ a f p0 . On trouve V ≪ 0, 1 mm · s−1 .
52. Avec la contre-réaction proportionnelle, on peut reprendre la forme de pL(ε) à condition d’écrire
p2 ω p0
Γ1 + pε̇(0− )+( p2 + Q p) ε(0− )
p Γ 1 p2 p2 + ω 2 0
L(Γ1 cos ωt) = Γ 1 p2 + ω 2 = p p2 + ω 2 . On arrive alors à l’expression : pL(ε) = ω p0 .
p2 + Q p+ ω 2p0 + ωi2 (1+ β )
0

Grâce à l’expression précédente, on peut voir que lim p→0+ pL(ε) = 0. Il y a respect de la consigne ε ∞ = 0 .
53. Il suffit de reprendre l’expression ωi2 Ωp1 pour tenir compte de l’intégrateur. Comme nous l’avions vu
p2 ω p0
Γ1 + pε̇(0− )+( p2 + Q p) ε(0− )
p2 + ω 2 0
avant, seul le dénominateur est concerné. On arrive alors à : pL(ε) = ω p0 Ω . La valeur
p2 + Q p+ ω 2p0 + ωi2 (1+ β )+ ωi2 p1
0

de la limite lorsque p → 0+ ne pose pas de problème, on obtient aussi ε ∞ = 0 . La consigne est toujours
respectée.
54. Lorsque la contre-réaction possède un intégrateur, on n’est pas à l’abri d’une composante continue
qui serait intégrée au cours du temps et ferait diverger la réponse jusqu’à ce qu’une saturation joue. Il y
aurait un problème de stabilité du système.
Annexe
On considère un morceau de lame de longueur dx déformée sur le profil rectiligne du schéma de la figure 8.
L’angle de déformation est noté dα, il est très petit. La déformation résulte de l’action d’une force normale
répartie sur l’ensemble de la déformation. Pour un morceau de longueur dy situé à l’abscisse y, la force
normale subie est dN (y). La compression à cet endroit du matériau est δL x = ydα. D’après la loi d’Y OUNG
ydα dN ( y)
de la dilatation-compression, on a δLL x = dx = Ebdy . On peut en déduire l’expression de l’effort normal
x

dN (y) = Ebydy dα
dx . Le moment en O de cette force est dM = ydN ( y) puisque le bras de levier est y. En
comptant le moment identique exercé par la force −dN (y) située en −y sur la partie dilatée, on obtient
R   3
h/2 h
l’expression du moment total : M = 2Eb 0 y2 dy dα 2
dx = 3 Eb 2
dα 1 3 dα
dx . On trouve donc M = E 12 bh dx .
1
Cela revient à poser D = E 12 bh3 = EI où cette fois le moment quadratique possède la bonne expression :
1 3
I= 12 bh .

y
dN (y)

O x

F IGURE 8 – Déformation continue d’un morceau de lame

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