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Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

ENTROPIE : UNE MESURE DU DESORDRE

Objectifs :
les objectifs de ce septième chapitre sont :
 Application du deuxième principe de la thermodynamique dans les processus.
 Définir une nouvelle propriété appelée entropie pour quantifier le deuxième
principe.
 Établissement du principe d'augmentation de l'entropie.
 Calculer la variation d'entropie d’une substance pure, substance incompressible, et
les gaz parfaits au cours d’une évolution.
 Examiner des processus idéales, appelée les processus isentropiques, et développer
les relations de propriété pour ces processus.
 Dériver les relations du travail d’écoulement réversible en régime permanent.
 Développer les rendements isentropiques des machines.
 Introduire et appliquer le bilan d'entropie à de divers systèmes.

Kholai Omar 1
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

7–1 ▪ ENTROPIE

Réservoir thermique
TR
QR Cette inégalité est un corollaire de
l’énoncé de Kelvin-Planck de la
seconde loi. Il suffit de se
représenter un système quelconque,
Machine à Wrév opérant de façon cyclique, qui
cycle
réversible MT recevrait une quantité de chaleur δQ,
au cours d’un intervalle de temps
Système donné, par sa surface à la
combiné température uniforme T [K], en
Q provenance d’un cycle intermédiaire
T réversible, tel qu’illustré ci-dessous.
Wsys
Système

FIGURE 7–1
Système considéré pour le développement
de l’inégalité de Clausius

D’après le premier principe de la thermodynamique :

d E   Q R   Wrév   Wsys

où E représente l’énergie du système combiné. On a d’autre part, étant donné que le


cycle intermédiaire est réversible, l’égalité :

QR TR

Q T

On peut donc éliminer δQR de la première équation pour obtenir le bilan énergétique
sous la forme :

Q
d E  TR   WC
T
Le système combiné échange de la chaleur avec un seul réservoir. D’après l’énoncé de
Kelvin-Planck, le travail net WC effectué au cours d’un cycle complet par ce système doit
être négatif. Intégrons à présent la dernière équation sur un cycle complet. Il vient en
appliquant l’énoncé de Kelvin-Planck que :

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Q Q Q
0  TR   WC  TR   WC   0
T T T
La définition de l’entropie est basée sur l’inégalité de Clausius, donnée par

Q
 0 kJ K Inégalité de Clausius
T
Où l’égalité est valide pour des évolutions internes totalement réversibles et l’inégalité
s’applique aux évolutions irréversibles.

Q 
  T int,rév  0
Car en l’absence d’irréversibilité interne, le système combiné peut effectuer l’évolution
inverse avec un travail inversé, mais comme le travail ne peut pas être positif, il ne peut
donc pas être que ZÉRO !

Toute variable pour laquelle l’intégration sur un cycle est zéro est une propriété
(exemple le Volume où  dV   0 ),

1 m3 3 m3 1 m3

 dV  V Cycle 0
FIGURE 7–2
Le changement net dans le volume (propriété) durant un cycle est toujours
égal à zéro

et l’entropie se définit par

 dQ 
dS     kJ K 
 T int, rév
 Le second principe de thermodynamique mène à la définition d’une nouvelle
propriété d’état extensive nommée entropie, qui est une mesure quantitative du
désordre microscopique d’un système.
 L’entropie est définie à l’aide d’une évolution réversible.
 L’entropie est une propriété extensive du système (entropie totale)

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 L’entropie par unité de masse est une propriété intensive du système.


La variation d’entropie d’un système durant une évolution peut être déterminée entre
deux états initial et final :
2
 dQ 
S  S 2  S1     kJ K
1
T  int,rév

FIGURE 7–3
Le changement d’Entropie entre deux états
donnés est le même peu importe que
l’évolution soit réversible ou irréversible

Cas spécial : processus réversible isotherme


Pour le cas spécial d’une évolution interne réversible et isotherme (surtout pour le cas
d’une source ou d’un puits à T = cte), ceci donne

Q
S   kJ K
T0

Les Causes du Changement d’Entropie


 La variation d’entropie est causé par :
1. le transfert thermique et/ou le transfert de masse;
2. ainsi que par des irréversibilités.
 Le transfert thermique et/ou massique :
1. entrant dans un système augmente son entropie, et
2. sortant du système diminue son entropie.
 L’effet des irréversibilités est toujours d’augmenter l’entropie.

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7–2 ▪ PRINCIPE D’ACCROISSEMENT DE L’ENTROPIE


Considérons un système faisant un cycle fait d’une évolution réversible et d’une
évolution réversible ou irréversible

Q
 T
0 où
2 1 2
dQ  dQ  dQ
1 T 2  T int,rév 1 T  S1  S 2  0
   

2
dQ   réversible
S 2  S1   
1
T    irréversible
Lorsque l’on ramène l’égalité, le nouveau terme
FIGURE 7–4
Sgen apparaît, et qui est l’entropie générée par la
Un cycle composé d’une évolution
présence d’irréversibilités durant l’évolution :
réversible et d’une évolution
2
d Qnet irréversible
S sys  S 2  S1    S gen

 T 
var iation 
1 génération
d ' entropie transfer d ' entropie
d ' entropie

Le principe d’accroissement de l’entropie s’exprime donc par :

S gen  0
Où Sgen n’est pas une propriété et a une valeur de :

 Sgen > 0 pour une évolution irréversible


 Sgen = 0 pour une évolution réversible
 Sgen < 0 impossible

Pour une évolution adiabatique (δQ = 0) : ΔSsys, isolé = Sgen ≥ 0


Donc l’entropie d’un système isolé augmente toujours, ou reste inchangée pour une
évolution réversible

Le changement d’Entropie d’un système isolé correspond à la somme des changements


d’entropie de ses composantes, et ce changement n’est jamais moins que zéro (0)
2
 Qnet
S isolé   0
1
T

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Isolation

Sous-système 1 N
Stotale   Si  0
i 1
Sous-système 2

Sous-système N
Sous-système 3

FIGURE 7–4
Le changement d’Entropie d’un système isolé correspond
à la somme des changements d’entropie de ses
composantes, et ce changement n’est jamais moins que
zéro (0)

Remarques sur l’entropie


 Entropie (S) est une propriété extensive avec unité [kJ/K] en SI, s = S/m
 Contrairement à l’énergie, l’entropie n’est pas une quantité conservée
 Lien avec le second principe: une évolution doit aller dans le sens où Sgen ≥ 0 pour
être réalisable
 La génération d’entropie (Sgen) est une mesure d’irréversibilités dans un système:
plus il y en a, plus grand est Sgen

7–3 ▪ CHANGEMENT D’ENTROPIE D’UNE SUBSTANCE PURE

FIGURE 7–5
L’entropie d’une substance pure est déterminée à
partir des tables, comme toute autre propriété

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l’entropie (s) se trouve dans les tables à côté de v,u, et h pour le liquide comprimé,
liquide et vapeur saturée et vapeur surchauffée.
i) mélange saturé : s  s f  x s fg
ii) liquide comprimé (en l’absence de tables) : s  s f T 

La variation d’entropie pour une masse m (système fermé) durant une simple évolution :

S  m s  m  s2  s1   kJ K

FIGURE 7–6
Schéma d’un Diagramme T-s de l’Eau

7–4 ▪ EVOLUTION ISENTROPIQUE


Evolution qui est intérieurement réversible (sgen = 0) et adiabatique (q = 0) :

2
dq
s2  s1    s gen  0  s2  s1
1
T
Utilité :
 modéliser un procédé réel
 sert de référence pour définir le rendement d’un procédé réel

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Exemple 7.1 : Détente isentropique dans une turbine P1 = 7 MPa


T1 = 500°C

Soit de la vapeur à 500°C et 7 MPa qui se


détend de façon isentropique dans une Turbine à
turbine à 20 kPa. Si le débit massique de la vapeur
vapeur est 2,52 kg/s, déterminer la Wsort
=?
puissance débitée par la turbine.

P2 = 20 kPa
S2 = S 1

7–5 ▪ PROPRIETES DU DIAGRAMME ENTROPIQUE


T

 Sur un diagramme T-S, l’aire sous Processus


la courbe représente la quantité du réversible
transfert thermique pour les
dA = T dS
évolutions réversibles internes. =Q
(tout comme on avait l’aire sous la
courbe d’un diagramme P-V pour 2

représenter le travail réversible). Aire   T d S  Q


1

1
Processus
 Un processus isentropique isentropique
apparaît comme une ligne
verticale sur un diagramme T-s 2

s2 = s1 s

 Pour des appareils adiabatiques et 1


en régime permanent, la distance
verticale Δh sur un diagramme h-s h
est une mesure de son travail, et la 2
distance horizontale Δs est une
mesure de ses irréversibilités s

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7–6 ▪ C’EST QUOI L’ENTROPIE


L’entropie est une mesure du désordre moléculaire : (entropie solide) < (entropie
liquide) < (entropie gaz)

Entropie,
kJ/kg.K

Gaz
Troisième Principe de la thermodynamique

 L’entropie est de zéro (0) pour une substance


cristalline pure à une température de zéro absolu. Liquide
 C’est donc une référence pour déterminer l’entropie
d’une substance.

Solide

FIGURE 7–7
Le niveau de désordre moléculaire
(Entropie) d’une substance augmente
lorsque cette substance fond ou
s’évapore par le transfert thermique.

Toute évolution produisant de l’entropie dégrade la qualité de l’énergie : c’est la réalité


(2ème principe).

Énergie organisée (Warb) se converti en GAZ


Warb
énergie désorganisée (Δu) ΔS > 0

Le travail de l’arbre transmis au gaz
augmente le niveau de désordre (entropie)
du gaz, et donc la dégradation de l’énergie
durant ce processus.

Énergie organisée (Warb) se converti en


énergie organisée (ΔEpotentielle) ΔS = 0 Warb

En absence des frottements, faire monter la


charge par un arbre tournant ne crée aucun
désordre (entropie), et donc pas de
dégradation de l’énergie durant ce
processus Charge

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Corps chaud Corps froid


Chaleur
80°C 20°C

(Entropie (Entropie
diminué) augmente)

Durant une évolution avec transfert thermique, le désordre net (entropie) augmente
(l’augmentation du désordre de l’objet froid plus que compense pour la diminution du
désordre de l’objet chaud)

7–7 ▪ RELATIONS THERMODYNAMIQUES –T.ds –


L’entropie étant une propriété, on peut l’exprimer avec d’autres propriétés plus
connues :

dU   Qint rév  Wnt rév


dU  T dS  P dV
T d S dU  P dV
 L’équation de Gibbs permet de
T d s du  P dv Equation de Gibbs lier l’entropie aux autres
propriétés, donc de le calculer
h  u  Pv
d h  d u  Pd v  vd P  Pour intégrer et trouver ΔS, il
d h  T d s  vd P faudrait connaître les relations
entre u, h et T ainsi que les
T d s dh  v dP Equation de Gibbs relations d’état liant P,v,T

du P dv
ds  
T T
dh v dP
ds  
T T
Ces deux relations ont plusieurs usages en thermodynamique et servent de point de
départ pour le développement des relations exprimant le changement d’entropie des
évolutions. L’emploi avec succès des relations Tds dépend de la disponibilité des
relations d’état. De telles relations générales n’existent pas pour tous les types de
substances pures, mais elles sont surtout disponibles pour les substances
incompressibles (solides, liquides) et les gaz parfaits.

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7–8 ▪ CHANGEMENT D’ENTROPIE POUR UNE SUBSTANCE INCOMPRESSIBLE (LIQUIDE,


SOLIDE)

dv  0 
 2
dT T
d u  c(T )d T  => s 2  s1   c(T )  c moy ln 2
T T1
c(T )  cmoy  const. 1

T2
s2  s1  c moy ln  0  T1  T2  Pour une substance incompressible :
T1
isentropique = isotherme

7–9 ▪ CHANGEMENT D’ENTROPIE POUR UN GAZ PARFAIT

du P dv  d u  cv d T
ds  
T T  d h  cpdT

dh v dP 
ds   Pv  RT
T T 
2
dT dv dT v
d s cv R  s2  s1   cv ( T )  R ln 2
T v 1
T v1
2
dT dP dT p
d s  cp R  s2  s1   c p ( T )  R ln 2
T P 1
T p1

Analyse approximative :
cv (T )  cv , moy  Cons tan te
c p (T )  c p , moy  Cons tan te

[kJ/kg.K] [kJ/kmol.K]
T2 v T2 v
s2  s1  cv ,moy ln  R ln 2 S 2  S1  Cv ,moy ln  Ru ln 2
T1 v1 T1 v1
T2 p T2 p
s2  s1  c p ,moy ln  R ln 2 S 2  S1  C p ,moy ln  Ru ln 2
T1 p1 T1 p1

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Analyse exacte :
Contrairement à u ou h pour un gaz parfait, s=f(T et v ou P) et non f(T uniquement). Les
tables sont en fonction de T uniquement et donnent :

T 2
dT dT
s   c p (T )
0
 c p (T )  s20  s10
0
T 1
T

p2
s2  s1  s20  s10  R ln [kJ/kg.K]
p1

p2
S 2  S1  S 20  S10  Ru ln [kJ/kmol.K]
p1

L’entropie d’un gaz parfait dépend des deux variables T et P. La fonction s° représente
seulement la portion dépendance-température de l’entropie

Évolution isentropique pour un gaz parfait


Forme approximative
T2 v
s2  s1  cv , moy ln  R ln 2  0 avec cv , moy  cv
T1 v1
T2 R v  cp 
ln   ln 2  avec  R  c p  cv et k  
T1 cv v1  cv 
R
 ( k 1 )
T2  v2  cv v 
    2 
T1  v1   v1 
Similairement :
T2 P
s2  s1  c p , moy ln  R ln 2  0 avec c p , moy  c p
T1 P1
T2 R P2
ln  ln
T1 c p P1
R ( k 1 )

T2  P2  cp P  k
    2 
T1  P1   P1 

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( k 1)
 ( k 1) k
 P2  k v  P   v1 
    2    2      P v k  const.
 P1   v1   P1   v2 
1 k
k 1
Tv  const. et TP k
 const.
Formes approximatives d’évolution isentropique pour un gaz parfait. k (fonction de T)
est évaluée à une température moyenne.
Les relations isentropiques des gaz parfaits sont valides seulement pour les évolutions
isentropiques des gaz parfaits

Forme exacte :
P2
s2  s1  s20  s10  R ln 0
P1
s20
s20  s10
P2 e R
P2 r P  P
e R
    2   2r
P1 s10
P1r  P1  S const . P1r
e R

s0

Où Pr  e  f ( T )  pression relative (sans dimension et seulement définie pour


R

l’évolution isentropique d’un gaz parfait et donné dans les tables


Alternativement : équation d’état d’un gaz parfait donne
P1 v1 P2 v 2
P v  RT  
T1 T2
avec une évolution isentropique
v 2 T2  P1  T2  P1r  T2 P1r v 2 r v  v
          2   2r
v1 T1  P2  T1  P2 r  T1 P2 r v1r  v1  S const . v1r
T
Où v r   f (T )  volume spécifique relatif donné dans les tables et seulement
Pr
définie pour l’évolution isentropique d’un gaz parfait.

A l’aide des tables pour gaz parfaits, le


traitement des évolutions adiabatiques
réversibles peut se faire en employant la
pression relative Pr.

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Exemple 7.2 : Compression isentropique d'air dans un moteur de voiture


De l'air est comprimé dans un moteur de voiture de 22°C et 95 kPa d'une façon
réversible et adiabatique. Si le rapport de compression V1/V2 de ce moteur est 8,
déterminer la température finale d'air.

7–10 ▪ TRAVAIL REVERSIBLE EN REGIME PERMANENT

2
2 Wirév   vdP
Wirév   P dV 1
Wrév
1 =?

(a) système fermé (b) système ouvert en régime


permanent
Le travail fait durant une évolution en régime permanent est proportionnel au volume
massique. Alors v devrait être gardé aussi petit que possible durant une évolution de
compression pour minimiser le travail à fournir (entrant) et devrait être aussi grand que
possible durant une détente pour maximiser le travail produit (sortant).

Pour des substances incompressibles (v = cte), le travail pour un régime permanent avec
évolution réversible se simplifie comme suit :
Wrév  vP2  P1    EC  EP
Compression: liquide et vapeur eau

Kholai Omar 14
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 Eau liquide de 100 kPa à 1000 kPa :


2
 
Wrév   v dP   v1 P2  P1   0 ,001043 m 3 kg 1000  100 kPa  0 ,94 kJ kg
1

 Vapeur d’eau de 100 kPa à 1000 kPa :


P1  100 kPa , saturé  h1  2675 ,0 kJ / kg ; s1  7 ,3589 kJ / kg .K
P2  1000 kPa , s2  s1  h2  3194 ,5 kJ / kg
2 2
Wrév   v dP   dh h2  h1   3194 ,5  2675 ,0   519 ,5 kJ kg
1 1

Donc comprimer la vapeur d’eau demande 500 fois le travail pour


comprimer le liquide

7–11 ▪ MINIMISATION DU TRAVAIL DU COMPRESSEUR


P

P2
Isentropique (n = k)
Polytropique (1 < n < k)
Isotherme (n = 1)

P1
1

FIGURE 7–8
Diagramme P-v pour des évolutions
isentropiques, polytropiques, et isothermes de
compression entre les mêmes limites de pression

Le travail réversible fourni à un compresseur comprimant un gaz parfait de T1, P1, à P2


de manière isentropique (Pvk = cte), polytropique (Pvn = cte), ou isotherme (Pv = cte), est
déterminé par intégration dans chaque cas pour donner les résultats suivants :
 k 1 k
k RT2  T1  k RT1  P2  
Wcomp ,ent      1 kJ / kg 
k 1 k  1  P1  

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 n1 n
n RT2  T1  n RT1  P2  
Wcomp ,ent      1 kJ / kg 
n 1 n  1  P1  

P
Wcomp ,ent  R T ln 2 kJ / kg 
P1

Le travail fourni à un compresseur peut être réduit en utilisant une compression multi
étages avec refroidissement intermédiaire. Pour une économie maximale du travail à
fournir (travail entrant), le rapport de pression pour chaque stage du compresseur doit
être le même.
P2
P T
Travail gagné Px
2
P2
P1
Polytropique
2

Px T1
Refroidissement 1
intermédiaire
Isotherme
P1 Refroidissement
1 intermédiaire

v s

FIGURE 7–9
Diagrammes P-v et T-s pour une compression en deux étages et en régime
permanent

Wcomp ,ent  WcompI ,ent  WcompII ,ent

n RT1  Px 
 n1 n
 n RT  P n1 n 
    1  1
 2   1
n  1  P1   n  1  Px  

Conclusions à tirer
Compression : on maintient (v) le plus petit possible pour minimiser le travail à faire.
Compression : préférable de pomper un liquide que de comprimer un gaz.
Compression : si on doit comprimer un gaz, alors on le refroidit car v = RT/P
Détente : préférable de détendre un gaz (une vapeur) qu’un liquide pour produire du
travail car vgaz > vliquide

Kholai Omar 16
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

7–12 ▪ RENDEMENT ISENTROPIQUE


C’est un paramètre pour comparer la performance dispositifs quasi-adiabatique avec
écoulement permanent (turbines, compresseurs, tuyères, …) par rapport à une référence
idéale (réversible, adiabatique, donc isentropique)

Turbines
h
P1
travail _ réel W w
T   a  a
travail _ isentropique Ws ws entrée

h1 1
Isentropique
pour mêmes conditions d’entrée
réelle
même pression à la sortie wa ws
P2
h2a Pression
Si on néglige le changement d’énergie h2s 2a de sortie
2s
cinétique et potentielle entre l’entrée
et la sortie

h1  h2 a
T  s2s = s1
s
h1  h2 s

Compresseurs

travail _ isentropique Ws ws pour mêmes conditions d’entrée


C   
même pression à la sortie
travail _ réel Wa wa
Si on néglige le changement d’énergie
cinétique et potentielle entre l’entrée h Pression
de sortie P2
et la sortie
2a
h2a
h2 s  h1 2s réelle
C  h2s
h2 a  h1 ws wa
Isentropique
P1
pompes (incompressible, négligeant changement
d’énergie cinétique et potentielle) : h1
vP2  P1 
1 entrée
P 
h 2 a  h1
2
s2s = s1
car on va voir plus tard : w rev    vdP s
1 k

Kholai Omar 17
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

Tuyères h
P1
2
Ec _ sortie _ réelle V 2a
N   2
entrée
Ec _ sortie _ isentropique V 2s h1 1
Isentropique
2 2
Si on néglige le changement d’énergie v2a v2s réelle
potentielle entre l’entrée et la sortie 2 2 P2
ainsi que la vitesse à l’entrée: h2a Pression
h2s 2a de sortie
h1  h2 a 2s
N 
h1  h2 s

s2s = s1
s

7–13 ▪ BILAN D’ENTROPIE


Les mécanismes de Transfert d’Entropie pour tous les Types de Système :

 Même si l’entropie n’est pas conservée, on peut l’évaluer en faisant un bilan


comme pour l’énergie ou la masse.

Sentrant Ssortant

Masse Système Masse
 
Ssystème
Sgén ≥ 0
Chaleur Chaleur
 

FIGURE 7–10
Mécanismes de Transfert d’Entropie pour tous les Types de Système

 Le bilan d’entropie pour tout genre de système avec tout type d’évolutions peut
être exprimé en utilisant la forme générale suivante :

Kholai Omar 18
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

S ent  S sort
 
 S gen

  S système

 
kJ K 
transfert d ' entropie net création d ' entropie var iation d ' entropie
par la chaleur et la masse

 Le bilan d’entropie pour tout système avec tout type d’évolutions peut être
exprimé sous la forme générale d’un taux d’entropie, tel que

Sent  Ssort
 
 S gen

  Ssystème

 
kW K 
taux de transfert d ' entropie net taux de création taux de var iation
par la chaleur et la masse d ' entropie d ' entropie

i) Changement d’entropie du système (ΔSsys)

 S système  S final  Sinitial  S 2  S1

Notes : - l’entropie est une propriété donc ΔSsys = 0 pour les cycles et Ssys  0 pour les
dispositifs à écoulement permanent

- l’entropie est une propriété extensive donc: S système  s d m   S composante


m

ii) Mécanismes de transfert d’entropie (Sent et Ssort)

2
Q
 transfert de chaleur: S chaleur  
1
T

Note: le travail n’implique aucun transfert d’entropie

S masse   ment sent   msort s sort


 Ecoulement : S masse   m ent sent   m sort s sort   s V n dA
A frontière

Vn : vitesse perpendiculaires à la frontière

iii) Création d’entropie (Sgen)


Sgen ≥0 : Sgen = 0 réversible, entropie conservée
Sgen > 0 irréversible, entropie non conservée

Kholai Omar 19
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

Sgen est une mesure de la génération d’entropie par les irréversibilités à l’intérieur des
frontières du système telles que la friction, l’évolution non quasi-statique et le
transfert de chaleur à travers un gradient de température

Exemple : Q à travers un mur


Note: Si le système
Note: dans ce cas, Sgen=0 inclurait le mur, Sgen>0
(système intérieurement car la génération
réversible) car la Zone de création d’entropie se fait à
génération d’entropie se
D’entropie l’intérieur du système
fait à l’extérieur du système

Bilan d’entropie des systèmes fermé et ouvert

T∞

Milieu extérieur

Milieu me Q
immédiat se
Volume de
contrôle
T ms
Système ss
Q
 SVC   me se  ms s s  S gen
T 
Q 
transfert
transfert d ' entropie
par la masse
d ' entropie
par chaleur

FIGURE 7–11 FIGURE 7–12


Variation d’entropie pour un système Variation d’Entropie dans un Volume de
fermé SANS Transfert de Masse, mais Contrôle avec Transfert de Masse aussi bien
avec Transfert Thermique qu’avec Transfert Thermique

2
Q
S 2  S1    S gen
1
T

Note: pour un système fermé et adiabatique (Q = 0)

S 2  S1  S gen

Kholai Omar 20
Chapitre VII : Entropie : une mesure du désordre

Pour une formulation généralisée des évolutions en régime permanent (RP), le bilan
d’entropie se simplifie comme suit :

Q k
S gen   m sort s sort   m ent sent  

Tk
Pour une seule entrée et une seule sortie en RP, le bilan d’entropie se simplifie comme
suit :

Q k
S gen  ms sort  sent   
 
Tk

Pour un système ouvert adiabatique à écoulement permanent avec une entrée/sortie

S gen  m ssort  sent 

Si adiabatique et réversible ssort  sent

Kholai Omar 21

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