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Etudiant : Abdoulaye MBAYE

Professeur : Mr NDOUR

UNIVERSITE INTERNATIONALE/HECI Abdoulaye MBAYE Mr


NDOUR
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PREMIERE PARTIE : LA COMPTABILITE GENERALE

Définition------------------------------------------------------------ Page 3

Enjeux de la comptabilité générale--------------------------Page 3

Historique----------------------------------------------------------- Page 3-4

Principe de base de la comptabilité générale-------------Page 4-5-6

L’obligation de tenir une comptabilité----------------------Page 6

Les documents comptables utilisés--------------------------Page 6-7

DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSEFINANCIERE

Définition------------------------------------------------------------Page 8

Les différences entre Analyses Financières---------------Page 8

Les métiers de l’Analyse financière--------------------------Page 9-10

Méthode d’évaluation par actualisation de flux de Trésorerie


-------------------------------------------------------------------------Page 10-11

Autres méthodes rapides---------------------------------------Page 11-12

Quelques analystes financières célèbres-------------------Page 12

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LA COMPTABILITE GENERALE
DEFINITION
La comptabilité générale (comptabilité financière) est le recensement et
l'évaluation des flux générés par des évènements commerciaux, matériels,
juridiques et économiques d'une entreprise qui concourent au résultat d'une
période, c'est à dire l'accroissement ou la diminution de la valeur d'une
entreprise.

L'inventaire de tous ces évènements qui doivent être pris en compte forme le
champ comptable. La manière dont ils le sont est la technique comptable. La
révision comptable a pour but de s'assurer que tous les évènements ont été pris
en compte et pour des valeurs exactes.

I- Enjeux de la comptabilité générale


La comptabilité est un outil patrimonial permettant de connaître périodiquement
le résultat de l'activité tout en déterminant le patrimoine de l'entreprise afin de
porter l'information à la connaissance des parties prenantes au capital. La
période comptable s'appelle l'exercice comptable, c'est à dire la période pendant
laquelle la société a exercé et dont elle veut savoir le résultat. La période est
généralement l'année et le plus souvent l'année civile. A l'intérieur de l'exercice,
il est possible d'établir des résultats provisoires, par exemple mensuel ou
trimestriel. L'informatique permet en effet un enregistrement en continu de la
majorité des opérations à comptabiliser. Il reste que le rattachement des
opérations à la période et l'estimation des diverses valeurs à l'actif et au passif,
impose des opérations d'inventaire particulièrement lourdes qui ne peuvent être
faites avec toute la précision nécessaire qu'une fois par an.

La comptabilité générale offre une base essentielle à l'établissement du résultat


fiscal et à la justification des différentes assiettes d'imposition (TVA, taxes sur les
salaires, taxe professionnelle, impôt sur les bénéfices etc.) et plus généralement
des droits sur les tiers et des droits des tiers. C'est la raison pour laquelle elle est
obligatoire et codifiée.

La comptabilité générale est un outil de gestion en tant que ses données à fortes
valeurs probantes sont très souvent utilisées pour retraitement. Normalisée, elle
permet d'évaluer et de contrôler l'entreprise et de comparer ses performances à
celles d'entreprises similaires. Elle permet l'observation comparative (état des
dettes, créances, trésorerie, volume d'affaires réalisées, résultats dégagés,
dividendes versés) et l'établissement de différents ratios significatifs des
différents aspects de la gestion. A la carte, elle permet la consultation et l'édition
des détails du soldes des comptes de tiers. Ainsi que la surveillance fiable et
rentable du respect des conditions de règlements des tiers. Dans le monde de
l'entreprise actuelle, les systèmes informatiques produisent des informations
mixtes, techniques, statistiques et comptables qui sont les véritables outils de
gestion au quotidien. Leur valeur probante liée à l'application de règles
constantes, légales et auditées en est la principale vertu.

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La comptabilité produit des informations en vue d'établir la comptabilité


nationale. La consolidation des valeurs ajoutées donnera par exemple le Produit
Intérieur Brut marchand.

II- Bref historique


Article détaillé : Histoire de la comptabilité.

Le souverain Hammourabi de Babylone évoque la comptabilité des marchands


dans ses lois. Les Incas utilisaient des rubans de couleurs noués pour tenir les
comptes ; un nœud par opération, une couleur par produit. Les Romains
utilisaient les termes expensa pour les dépenses et accepta pour les recettes.

1494 : le moine italien Luca Pacioli édite à Venise son traité sur la comptabilité en
« partie double ».

1581 : en Italie, le collegio des Raxonati est la première société de comptables.

1673 : en France, Jean-Baptiste Colbert impose la tenue de livres comptables.

1807 : code de commerce napoléonien.

1881 : création en France de la société de comptabilité.

1947 : premier plan comptable général en France

1962 : Gibert Bitsch invente le lettrage conversationnel de qualification des


écritures pour son application en comptabilité générale et réalise le premier
positionnement des détails du solde des comptes de tiers sur une tabulatrice IBM
421 un outil de mécanographie, puis sur ordinateur IBM 360/40. Ce qui a ouvert
la comptabilité à l'informatique.

2002 : règlement européen sur l'application des normes comptables


internationales aux comptes consolidés des sociétés cotées

III- Principe de base de la comptabilité générale :


évaluer les flux

Afin de rendre l'information économique, commerciale ou financière vérifiable,


traçables et sûre, la comptabilité générale utilise la notion de flux lors des
enregistrements comptables. La comptabilité générale recense des flux des faits
commerciaux, matériels, juridiques et économiques d'une entreprise. Par
exemple : un fait commercial sera la vente ou l'achat d'un produit, un fait
matériel sera l'usure des machines, un fait juridique sera l'engagement de

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rembourser un emprunt ou un achat, ou de payer le personnel, ou de payer les


taxes et autres impositions, un fait économique sera la variation de la valeur d'un
titre en portefeuille.

Le principe de base de la comptabilité générale consiste à enregistrer tous les


événements économiques (appelés flux) sur deux colonnes : l'opération et sa
contrepartie (Les deux colonnes s'appellent respectivement « débit » et « crédit
»). La notion de flux répond à un principe : tout emploi suppose une ressource et
il n'est pas de ressource qui ne trouve son emploi (partie double). Lors d'un
enregistrement comptable le total débit est donc toujours égal au total crédit.

Le tableau suivant explique comment il est possible de décomposer un flux en


plusieurs lignes d'écritures comptables : Flux au débit (emploi) Flux au crédit
(ressource)

Augmentation de charge Augmentation de produit

Augmentation de possession "+"(actif) Diminution de possession "-"(actif)

Diminution du dû "-"(passif) Augmentation du dû "+"(passif)

Diminution de produit (rare) Diminution de charge (rare)

Un flux peut donc influencer ce que l'on possède (c'est l'actif), ce que l'on doit
(c'est le passif), les achats (ce sont généralement les charges), les ventes (ce
sont généralement les produits). Le cumul des flux va donc former au final le
bilan et le compte de résultat.

Ce peut être un flux réel (flux de fond de biens et services), ou un flux de


trésorerie (financier, mouvement d'argent).

Elle enregistre les décisions de gestion qui modifient la structure du patrimoine


(inscription de créances comme « créances douteuses », affectation du bénéfice
en réserve, etc.) ou modifient sa valeur (enregistrement des provisions pour
dépréciation, par exemple).

L'enregistrement des flux internes (transferts de valeur dans l'entreprise au cours


du processus de production) n'est pas obligatoire ; il est possible pour cela
d'utiliser la comptabilité analytique.

Par exemple, pour une machine achetée 7000 € et une voiture achetée 3000 € et
payée immédiatement 10000 € par chèque de banque, on enregistre l'écriture
suivante :

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COMPTES INTITULES DEBIT CREDIT


Machine 7000 €
Voiture 3000 €
Banque 10000 €

L'écriture enregistre le transfert d'une valeur monétaire (les 10000 € payés)


contre deux biens qui viennent enrichir le patrimoine de l'entreprise pour une
valeur équivalente.

Exemple d'enregistrement : facture (comptabilité).

De nombreux flux peuvent être enregistrées et valorisées en continu (achat,


vente, paiement des salaires, opérations de trésorerie etc.). Mais dans bien des
cas les flux de période ne peuvent apparaître que comme la différence entre une
estimation de début de période et une estimation de fin de période. Ce travail
d'estimation est l'inventaire. Il porte d'une façon générale sur les valeurs de
l'actif et du passif. Un terrain a pu connaître une plus value ; un titre de
placement une moins value ; les inventaires contiennent des "rossignols" sans
valeur qui n'ont plus de chance de se vendre au prix de leur achat. Bien que
d'une façon générale les mouvements de valeurs soient retracés à leur valeur
historique (au moment où ils ont eu lieu), les normes de l'entreprise ou celles
auxquelles elle est soumise peuvent imposer une actualisation aux valeurs du
jour d'inventaire. Les nouvelles normes comptables des banques ont récemment
faits l'objet de critiques acerbes parce qu'elles imposaient de déprécier
instantanément des prêts "non performants" ou dont le marché était bloqué (cas
des CDO) et donc aggravaient la crise même si elles donnaient une vision plus
exacte de la valeur réelle de l'actif des banques.

IV- L'obligation de tenir une comptabilité

Les règles de la comptabilité générale s'imposent à toutes les entreprises


industrielles et commerciales (articles L 123-12 à L 123-28 du code du commerce
en France). Les très petites entreprises (TPE) peuvent se contenter d'une
comptabilité en partie simple, dite comptabilité « de caisse ».

En France, l'organisation comptable (opérations à enregistrer, présentation des


résultats) a longtemps été destinée à informer les tiers détenteurs de droits réels
sur l'entreprise (actionnaires, prêteurs, État). En conséquence, la première

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préoccupation était l'évaluation du patrimoine, avec une présentation juridique


du bilan (voir ci-dessous) : d'un côté, les droits acquis (droit de propriété sur les
actifs et les stocks, droit de créance sur les clients), de l'autre côté les obligations
(les dettes). Cette vision patrimoniale, « qui fait merveille sur le mort [le passé]
mais massacre le vivant », a montré ses limites dans une économie en
mouvement qui devient plus financière, moins industrielle. C'est pourquoi la
comptabilité française, en cours de mutation, se rapproche des normes
internationales dites IFRS qui privilégient une approche financière, conforme aux
pratiques comptables anglo-saxonnes. L'objectif de ces nouvelles normes
comptables françaises est de faciliter une représentation des opérations de
l'entreprise plus proche de la réalité économique.

V- Les documents comptables utilisés

a) Les documents courants

Le journal des écritures recense les écritures dans l'ordre chronologique. Chacune
d'elle recense les sommes débitées et créditées, le numéro du compte impliqué,
la date et un court libellé explicatif.

Le plan comptable recense la liste des comptes (mais le plan comptable français
désigne aussi en France un ensemble de règles d'évaluation et de tenue des
comptes qui constitue la norme de la comptabilité générale).

Le grand livre recense les écritures regroupées par compte : il permet de justifier
leurs soldes.

La liste des écritures est portée sur un bordereau de saisie appelé aussi Journal
des écritures (ce journal liste spécifiquement par type d'écritures contrairement
au simple bordereau). À noter cependant que la plupart des comptabilités sont
maintenant tenues grâce à des logiciels qui ont dématérialisé le Journal (il n'est
plus systématiquement tenu sous format papier).

b) Les documents de synthèse

À la clôture de l'exercice comptable qu'elle soit mensuelle la comptabilité produit


les documents de synthèse suivants :

La balance générale des comptes, qui présente la liste des comptes


centralisateurs avec la situation de chacun : Montants débits et montants crédits;

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soldes, débiteurs ou créditeurs. Elle ne fournit pas les détails des comptes des
comptabilités auxiliaires, tiers etc. qui font l'objet de balances annexes.

Le bilan, qui décrit séparément les éléments d'actif et de passif.

Le compte de résultat, qui récapitule les charges et les produits de l'exercice ; le


solde entre les charges et les produits représente le bénéfice ou la perte.

Les annexes au bilan pour commenter et compléter l'information comptable.

Un reporting plus ou moins élaboré en fonction des besoins de l'entreprise qui


synthétise les données de la comptabilité analytique.

En France, pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 76300€
et 763000€ en cas de vente de biens, ou entre 27000€ et 230000€ en cas de
vente de services, peuvent ne constituer qu'une comptabilité de trésorerie
(encaissement-dépenses : caisse).

L’ANALYSE FINANCIERE
DEFINITION
L'analyse financière se rapporte à l'évaluation méthodique de la situation
financière d'une entreprise, d'une personne ou d'un projet.

Le but de cette analyse est de fournir, à partir d'informations chiffrées d'origines


diverses, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui
doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les
aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité
de l'activité considérée.

Plusieurs méthodes d'analyses financières coexistent.

I- Les différences entre analyses financières


De l'analyse du business plan, l'analyse financière définit une suite de cash flows
(flux de trésorerie) actualisés qui, pondérés par un taux d'actualisation
permettent d'arriver à un objectif de cours ou une valorisation.

Le but de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise rapide et


souvent à des fins tactiques, selon le cas :

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Soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par
exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaire avec elle) :
analyse crédit ;

Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de


participation ou d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'actions.

Dans le cas d'une analyse boursière elle peut côtoyer d'autres types d'analyse :
analyse comportementale, analyse technique et analyse quantitative, en ce sens
qu'elle porte directement sur les fondamentaux économiques et comptables de
l'entreprise elle-même, sans faire référence aux comportements du marché
boursier. C'est pour faire cette distinction que les investisseurs l'appellent
souvent analyse fondamentale.

II- Les métiers de l'analyse financière


Le terme "analyste financier" recouvre plusieurs réalités qui correspondent à des
méthodes et des objectifs différents.

Analystes sell side chargés d'informer et conseiller les investisseurs en bourse.


Les sell sides exercent leur activité en société de sociétés de bourse
(Aurel_Leven, Exane, Oddo, Portzamparc,...) sur un secteur donné de la cote
(Small & mid caps, large caps Europe,...)

Analystes buy side sont chargés d'évaluer et sélectionner des actifs sur lesquels
investir. Les buy side retraitent les informations délivrées par les sell side. Ils
opèrent dans les sociétés d'investissement (Gestion d'actifs), (SGAM, CAAM,
Tocqueville, La Financière de l'Echiquier,...)

Analystes financiers en entreprise (des "contrôleurs de gestion"), chargés de


surveiller la situation financière interne afin de prévoir les besoins financiers.

Analystes crédit chargés d'évaluer la capacité de remboursement de crédits


bancaires demandés par les entreprises.

Analystes quants chargés de développer des modèles d'analyse statistique du


marché ou d'un type d'instruments.

Analystes Corporate Finance (dans les fusion-acquisition, l'émission d'action et


l'émission d'obligation) chargés d'évaluer les entreprises et leur conseiller des
solutions de financement/croissance externe

Analystes financiers indépendants interviennent en expertise dans le cadre de


fairness opinion ou dès qu'un conflit d'intérêts potentiel existe au sein des
instances décisionnelles de la société concernée par une offre ou une opération
financière'. Ils opèrent donc dans des structures indépendantes d'analyse
financière (AlphaValue, Duff & Phelp, Eurocif, Sorgem,...).

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Le rôle de ces derniers est de déterminer les valeurs d'acquisition des entreprises
convoitées et les valeurs de revente des activités devant être cédées.

La plupart des analystes financiers sont employés d'une société de bourse en


tant que sell side, d'après les statistiques de la Société Française des Analystes
Financiers.

III- Les méthodes d'analyse financière


L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale, ne se limite pas à un
simple examen plus ou moins approfondi et critique des comptes. Elle suppose
aussi des comparaisons (dans le temps et par rapport au secteur d'activité), et
surtout une étude des perspectives financières en fonction des caractéristiques
de l'entreprise et de son environnement économique (c'est à dire dans le cadre
de la stratégie d'entreprise).

Elle comprend donc plusieurs tâches :

1) L'analyse comptable

Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise — Bilan, Compte de résultat, Flux
de trésorerie, Hors bilan et annexes — (voir Comptabilité générale) pour détecter
ses performances financières et en dégager les points forts, les points faibles et
les points douteux à éclaircir.

L'analyse de l'Excédent brut d'exploitation (EBE) est fondamentale pour fournir


un crédit à l'entreprise. En effet, une part de celui-ci représente le montant
maximum d'échéance du crédit que peut supporter l'entreprise.

De plus, c'est de l'EBE que l'on extrait le cash flow réel par la formule :

Cash flow réel (flux de trésorerie réel) = Excédent de trésorerie d'exploitation


(ETE) = EBE - augmentation de Besoin en fonds de roulement

2) L'analyse comparative

Elle consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité...,


voir ratio financier) entre diverses séries de postes comptables et à comparer
leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une
activité similaire. L'analyse des comparables explique notamment les décotes de
holding que subissent les groupes diversifiés tels que Bouygues (téléphone, BTP
et télévision), Wendel Investissement ou Bolloré (opérateur logistique en Afrique,
industrie, médias) (exception notable : General Electric). Il n'existe pas de bons
comparables pour les évaluer (en plus du problème de la remontée des
dividendes).

3) L'analyse extra comptable (ou "économique")

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L'analyse extra comptable, dite aussi analyse économique, vise à déterminer les
perspectives d'évolution de l'entreprise et leur incidence sur ses comptes
prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un crédit (capacité future de
remboursement) ou d'un placement ou rachat (rentabilité attendue, et
notamment évolution prévisionnelle du bénéfice par action).

Ce point fait ressortir qu'une analyse fondamentale, qu'elle vise à évaluer le


risque de crédit propre à une entreprise ou à obtenir sa valorisation (cours de
bourse potentiel, valeur d'achat en cas de reprise..), exige une connaissance de
l'environnement économique général, du secteur d'activité considéré, du
fonctionnement et du positionnement de l'entreprise dans le secteur, de ses
projets, et naturellement des concurrents et de leurs projets. Une étude qui se
bornerait à aligner les chiffres passés de l'entreprise et, concernant le futur, à
prendre des taux de croissance plus ou moins extrapolés de l'historique
comptable, ne constituerait en aucune façon une analyse. C'est une facilité à
laquelle certains analystes peuvent se laisser aller en délaissant cette partie de
l'analyse.

IV- Méthode d'évaluation par actualisation des flux


de trésorerie
La principale méthode repose sur l'analyse fondamentale (à distinguer d'autres
méthodes d'analyse financière) , autrement dit l'étude :

 Des comptes de l'entreprise,


 De ses capacités techniques et commerciales
 De sa gestion
 De son environnement économique.

Pour ce qui est de l'analyse des comptes à fin d'évaluation, elle comporte deux
principaux volets qui se complètent :

Méthode statique (ou « patrimoniale »): à partir de l'analyse des actifs et des
dettes au bilan, pour déterminer par différence la situation nette réelle.

Méthode dynamique (ou « économique »), laquelle : analyse l'évolution sur


plusieurs années du compte de résultat puis établit, en fonction de prévisions
économiques et stratégiques, des scénarios probabilisés (espérance
mathématique) de résultats futurs (bénéfices, capacité d'autofinancement) et
applique à ces prévisions un taux de rendement espéré, en général le taux risqué
observé couramment sur les marchés financiers, où CFn est le cash flow prévu
l'année n, ou l'ETE (voir ci-dessus) i est le taux d'actualisation (généralement le
taux dit « non risqué » de l'emprunt sans risque, e.g. obligataire d'un État
solvable, auquel on ajoute une prime de risque propre aux entreprises privées)

N le nombre d'années sur lesquelles on a établi des prévisions

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Valeur Terminale : valeur à laquelle on prévoit que la société sera évaluée à


l'année N (c'est généralement ce terme - difficile à évaluer - qui a la plus forte
valeur dans la somme ; c'est pourquoi cette méthode ne donne qu'un résultat
indicatif)

Les méthodes dynamiques permettent de déterminer la valeur de l'entreprise. En


soustrayant le montant des dettes nettes figurant au bilan (ou en ajoutant la
trésorerie nette si la société est en trésorerie positive) on obtient la valeur du
capital. En divisant par le nombre d'actions (y compris les actions "virtuelles"
telles que celles à émettre dans les BSA ou les stock options et en rajoutant alors
dans le capital le montant de la levée de fonds correspondant) on obtient un
cours objectif.

La difficulté majeure est la détermination du taux d'actualisation. Celui ci évolue


dépend de a prime de risque et du taux sans risque. Ces paramètres changent en
fonction de l'endettement de la société (la dette est remboursée en premier), de
la taille de la société (les grosses supportent mieux les aléas), du secteur (la high
tech est plus risquée que la distribution) et la liquidité (les sociétés non cotées
sont moins facilement vendables). Il n'y a pas vraiment de formule donnant un
taux stable et invariable, ce qui explique l'existence d'un marché des valeurs. En
pratique, le taux d'actualisation évolue actuellement autour de 4% pour le taux
sans risque, autour de 7% pour un marché coté, de 15% pour les plus risquées
des sociétés cotées et jusqu'à plus de 25% pour les sociétés dépendantes dune
problématique de type capital risque.

Notons que la méthode d'actualisation s'applique soit aux cash flows libres
opérationnels (actualisés par le cout moyen pondéré du capital, y compris la
dette) soit aux dividendes (actualisés par le cout moyen pondéré des fonds
propres).

V- Autres méthodes rapides


Les méthodes peuvent différer selon que l'entreprise est accessible au public par
une cotation boursière (notion juridique et financière anglo-saxonne de public
company ou non cotée sur le marché (notion de private company)

1) Sociétés cotées

Pour les sociétés ayant des actions cotées en bourse, mais aussi pour les autres,
avec des critères de comparaison (benchmarks boursiers)

Il est courant, par facilité, de les évaluer à partir du ratio cours de bourse /
bénéfice par action (le PER, que les analystes financiers utilisent peu et
uniquement retraité)

Certains utilisent encore d'autres méthodes : analyse technique, analyse


quantitative, analyse comportementale

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2) Sociétés non cotées

Concernant les entreprises non cotées en bourse, qui sont les plus nombreuses,

Leur évaluation se fait là encore principalement à partir des flux mais elle doit
appliquer une "décote" du fait de l'absence de liquidité (difficulté pour revendre
sa participation en l'absence d'un marché accessible)

La valeur comptable (Book value) est une méthode parfois utilisée pour évaluer
les unités de production ou les entreprises de distribution. Cette méthode déduit
simplement les dettes et engagements au Passif du montant total de l´Actif.
Cette démarche simple permet de dégager la valeur nette (Net worth)

L´évaluation des entreprises prestataires de services doit par contre prendre en


compte la clientèle, le management et les employés (considérés comme faisant
partie de l´actif, bien que ceci ne soit voit pas en termes comptables). L
´évaluation des entreprises prestataires des services pet paraitre plus difficile
que celle des entreprises purement industrielles ou de process dans la mesure où
la performance est souvent fonction des relations entre le management et la
clientèle.

Une technique d´évaluation dénommée coût de début ou "entry cost", qui


consiste à évaluer une entreprise en prenant comme référence le coût pour créer
(débuter) une entreprise similaire. Elle est peu usitée car les compagnies
présentes sur un marché développent des actifs intangibles (marque, réputation,
ancienneté des relations clients) peu aisément évaluables.

VI- Quelques analystes financiers célebres


Benjamin Graham dont l'ouvrage "l'investisseur intelligent" est considéré comme
la référence de l'analyse financière moderne.

John Bollinger, analyste financier certifié (CFA) et analyste technique certifié


(CMT), ancien de Financial News Network et de CNBC, qui a popularisé le
chartisme.

Henry Blodgett, symbole de la bulle Internet

Édouard Tétreau, administrateur de la SFAF et vainqueur du Prix des lecteurs


du livre d'économie 2005

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