Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
0. INTRODUCTION GENERALE
Parmi les choix fondamentaux que l’entreprise est appelée à faire, ceux
d’ordres financiers sont souvent les plus complexes car devant assurer l’arbitrage
entre les multiples objectifs de l’entreprise.
La maîtrise des choix financiers est donc pour l’entreprise une garantie de
croissance et de viabilité pour l’ensemble de ses activités. Malheureusement,
l’entreprise n’est pas totalement libre dans ses différentes prises de décisions. Des
contraintes extérieures viennent souvent altérer ses décisions.
Avant toute analyse, il convient de situer l’entreprise dans son milieu juridique,
économique et social qui pèsera sur l’ensemble de sa démarche. Au cours de notre
travail, nous allons mener une analyse financière de la REGIDESO à travers
l’évolution de sa trésorerie et la rentabilité financière de ses activités en tenant
compte des différents facteurs contraignants tels son environnement juridique,
économique et social.
Du fait que la tarification est décidée par l’Etat, son activité commerciale
connaît des contraintes.
Quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, les entreprises sont
confrontées à des contraintes semblables : la demande fluctuante, les
consommateurs exigeants, les fournisseurs, l’environnement interne et externe
contraignants.
Selon J .Boulot et alii « l’entreprise peut être définie comme le lieu de mise en
œuvre d’un certain nombre de moyens en vue de réaliser de manière la plus
efficace possible son objet économique »2.
Obtenir une combinaison optimale de tous ces éléments, c’est-à-dire qui assure
en même temps l’équilibre financier, la rentabilité et la viabilité à long terme des
activités est la mission financière de l’entreprise.
2
2 .BOULOT et Alii, Analyse Financière, Publi Union, Paris, 1986, P .28
3
- Quel impact le fait d’avoir l’Etat comme seul actionnaire a-t-il sur
l’équilibre de sa structure?
- Quel impact le fait d’avoir l’Etat comme seul actionnaire a-t-il sur sa
rentabilité ?
- La situation financière de la REGIDESO est-elle efficace et optimale au
vu de la particularité de son actionnariat, de sa structure financière et de
sa rentabilité ?
3. Les dirigeants de la REGIDESO n’ont pas les mains libres pour conduire
sa situation financière.
Pour mener à bien ce travail, nous avons effectué des recherches documentaires
en consultant les ouvrages spécialisés, les rapports des commissaires aux comptes,
les rapports des auditeurs et les mémoires en rapport avec notre travail.
Enfin, pour compléter nos informations, nous nous sommes entretenus avec les
responsables et les agents de la REGIDESO, qui nous ont éclairés sur leurs
différents choix en matière de l’analyse financière.
Notre étude est délimitée dans le temps, elle s’étend sur 5 ans (2004-2008), car
selon DEPALLENS G., « l’examen d’un seul bilan ne fixe que la situation
financière et économique de l’entreprise prise à un moment donné. Par contre, la
comparaison des bilans successifs constitue un film de la structure financière de
l’entreprise à différentes époques et permet de juger la marche de l’affaire »4.
Nous avons considéré la période (2004-2008), car nous avons voulu travailler
sur les bilans audités (2004-2007) et l’année 2008 est ajoutée pour avoir des
données relativement proches.
4
4. DEPALLENS G, Initiation aux problèmes financiers de l’entreprise, Entreprise moderne d’édition, Paris, 1970,
P.49
5
Pour clore notre travail, nous avons formulé des propositions pour répondre
aux grandes interrogations en rapport avec les multiples distorsions qui handicapent
l’activité économique et financière de la REGIDESO.
ENTREPRISE
I.1. Définition de l’Analyse Financière
6
I.2.Contraintes financières
Il ne suffit pas qu’il y ait des ressources pour financer les besoins, mais il faut
que les ressources stables financent les emplois stables et les ressources de courte
durée financent les emplois de courte durée.
Ainsi, les immobilisations ne peuvent pas être financées par les dettes à CT, car
une fois arrivé à l’échéance, les dettes seront remboursées par la réalisation de ces
immobilisations. Ce qui est impossible, car les immobilisations sont des moyens de
production appelés à rester dans l’entreprise le plus longtemps possible.
Donc, les dettes à CT sont appelées à financer les valeurs d’exploitation et les
valeurs réalisables. La somme des valeurs d’exploitation et des valeurs réalisables
diminuée des dettes à CT constitue le B.F.R.
Le B.F.R sera couvert part une partie des capitaux permanents qui n’aurait pas
servi à financer les immobilisations. On a l’équilibre financier quand les capitaux
permanents financent les emplois à long terme et les besoins du cycle
d’exploitation, dans ce cas, on a un excédent appelé F.R.N.
5
CONSO P, Op cit
7
Actif Passif
Valeurs immobilisées nettes Comptes permanents
Valeurs d’exploitation Fonds de roulement
Actif circulant
Valeurs réalisables Dettes à court terme
Le B.F.R est la différence entre les besoins et les ressources liés au cycle
d’exploitation d’une entreprise. Ainsi, le B.F.R d’une entreprise est constitué du
besoin en fonds de roulement d’exploitation et du besoin en fonds de roulement
hors exploitation. Les éléments d’exploitations sont composés :
6
9. GIROLAMI C, Pratique de l’analyse et de l’optimisation du Fonds de Roulement, Edition d’Organisation,
Paris, 1968, P.9.
8
Les besoins en fonds de roulement hors exploitation quant à eux sont composés :
Le B.F.R .H E se définit à partir des créances et dettes qui n’ont aucun lien
direct avec l’exploitation, résultant des opérations n’ayant pas un caractère
cyclique.
Meunier H., définit celle-ci comme : « La différence (à une date donnée) entre
les ressources mis en œuvre pour financer l’activité de l’entreprise et les moyens
entrainés par cette dernière ».7
Les autres mesures qui visent l’augmentation du F.R.N. qu’il ya lieu de signaler
sont:
7
10. H. MEUNIER, La trésorerie des Entreprises, plan de trésorerie, plan de financement, 2ème édition, Dunod
, Paris, 1985, P.56
10
Une augmentation des capitaux permanents par de nouveaux emprunts par exemple,
Signalons que ces mesures ne doivent être envisagées qu’après une analyse
minutieuse des situations en présence car, si telle mesure est favorable à une
situation donnée, elle ne le sera pas nécessairement pour tous les cas.
I.3. La Rentabilité
La rentabilité n’est pas une contrainte qui pèse tout le temps sur l’entreprise,
elle n’a de signification que par rapport à la période de référence.
Cette rentabilité est une rentabilité économique nette. Celle-ci doit être
distinguée de la rentabilité économique brute.
La rentabilité économique est brute quand elle ignore les amortissements et les
provisions de l’entreprise. Elle est le rapport entre l’E.B.E et le capital
économique.
Le capital économique est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour assurer le
fonctionnement de la production, alors que le capital financier est composé du
capital social majoré de réserves.
Le capital financier n’étant pas toujours suffisant pour financer tout Actif de
l’entreprise, celle-ci est parfois obligée de recourir à l’endettement. Alors que la
rentabilité du capital économique dépend des aléas de l’activité économique, la
rentabilité financière supérieure à celle de l’entreprise financée exclusivement par
ses fonds propres. On parle dans ce cas de l’effet de levier.
La description du levier par le produit des deux ratios montre que le levier est
de nature strictement financière et que son effet provient de l’endettement.
Effet de levier financier positif doit être supérieur à 1, si ROI est supérieur au
coût des dettes ; dans ce cas ROE est supérieur à ROI.
Les décisions relatives à la collecte des fonds dans une entreprise ne peuvent
être prises au hasard ou arbitrairement sous risque d’exposer l’entreprise à sa
disparition.
I.5.1. Autofinancement
I.5.1.1. Définition
13
- Les réserves
Des dotations aux amortissements sont des charges qui ne correspondent pas à
des décaissements de monnaie. Elles se traduisent par la constitution progressive
d’un fonds d’amortissement qui, théoriquement sert au remplacement de
l’immobilisation en question à la fin de sa durée de vie.
Dans la pratique, ce fonds n’est pas conservé dans l’entreprise jusqu’à la durée
de vie comptable de l’immobilisation. Ce fonds est immédiatement investi.
Les dotations aux provisions sont destinés à couvrir des pertes, des
dépréciations, des risques qui peuvent se réaliser dans le futur et qui, alors
entraîneront des décaissements .Cet avenir peut être proche ou lointain.
9
DEFOSSE G.Cité par Chambre National des Conseillers Financiers; p.6
14
10
Chambre national des conseillers financiers, l’autofinancement, source vive d’expansion économique, Paris
1996, p.8
11
CONSO P,op cit p.105
15
Toute création d’entreprise nécessite un capital pour faire face aux premières
dépenses d’investissements et d’exploitation.
Pour une entreprise en expansion, ce capital peut être insuffisant pour satisfaire
aux besoins éventuels d’investissement et de trésorerie. Cette insuffisance du
capital peut provenir d’un fonds de roulement faible découlant soit de la mauvaise
estimation du capital initial qui s’est manifesté dans le dépassement des
Enfin, de pertes subies par la société peuvent réduire son capital à tel point
d’empêcher la société de continuer de bien fonctionner. Toutes ces raisons militent
pour l’augmentation du capital.
L’augmentation du capital par apport en nature est une opération délicate qui
doit subordonner cet apport à une évaluation afin de ne pas léser les anciens
actionnaires et pourquoi pas les nouveaux.
Elle consiste à substituer une dette, une augmentation du capital social. Il n’y a
pas d’apport de ressources nouvelles, seules le passif est modifié dans sa structure
et non dans son volume global. Cette conversion de créance peut porter sur les
dettes à court terme, à moyen et long terme. L’incidence de cette conversion sur
l’équilibre financier dépend de la nature des créances
Pour les dettes à moyen et long terme, leur conversion peut intervenir suite à
une situation de crise ou elle peut intervenir en situation normale. C’est le cas où
l’entreprise a émis des obligations échangeables ou convertibles.
12
VAES et alii, La technique du financement des entreprises spécialement des sociétés de capitaux, 4ème édition,
Dunod, Paris, 1965, p.269
13
17
Elle consiste en l’émission des titres nouveaux se traduisant par une entrée
d’argent frais dans l’entreprise. La souscription à ces titres peut être faite par les
anciens actionnaires ou par des nouveaux. Ainsi, l’augmentation du capital par
apport en numéraires prouve de nouvelles ressources à l’entreprise et par
conséquent améliore son fonds de roulement.
- Un seuil minimal fixé par la loi qui est la valeur nominale de l’action,
- Un seuil maximal déterminé par le bon sens, qui est la valeur vénale, ce prix attire
de nouveaux actionnaires.
I.5.3. Endettement
- Le crédit fournisseur n’est pas soumis aux formalités administratives aussi lourdes
que les crédits auprès des institutions financières notamment la constitution des
garanties.
L’Etat, les E.P.I.C offrent des services, mais l’entreprise les paie
ultérieurement. C’est le cas des cotisations de l’INSS, de la MFP, et dans certains
cas, les consommations de la REGIDESO et de l’ONATEL.
Ces crédits sont sollicités par l’entreprise pour subvenir à des problèmes de
trésorerie. Ils sont liés au financement du cycle d’exploitation. Ils se présentent sous
forme d’avance en compte débiteur, d’escompte d’effets financiers, d’escompte
commercial et de crédits documentaire.
L’avantage des crédits par découvert est leur souplesse. Aucun formalisme
n’est requis ni au moment de l’octroi du crédit, ni lors de son utilisation. Ils
s’adaptent immédiatement et parfaitement aux besoins de trésorerie à financer. En
effet, l’utilisation du découvert se calcule par la différence entre le solde négatif du
compte bancaire et l’équilibre.
Une entreprise remet à sa banque pour endossement des effets de commerce tirés
sur ses clients avant leur échéance. La banque paie le montant de chaque effet
diminué des agios. L’escompte commercial permet à l’entreprise de recouvrer ses
créances avant leur échéance.
Après avoir expédié les marchandises à son client, l’exportateur sera payé par
sa banque sur présentation des documents lui exigés. La banque de l’exportateur se
fait rembourser par la banque de l’importateur après avoir produit la preuve du
paiement de l’exportateur fournisseur. Ainsi, la banque de l’importateur débite le
compte de celui-ci du montant qu’il va rembourser la banque de l’exportateur. Dans
le système de crédit documentaire, la banque de l’importateur peut soit jouer le rôle
d’intermédiaire, soit s’engager de payer l’exportateur indépendamment de la
situation financière de son client, importateur.
Le crédit quant à lui ne donne pas lieu au déblocage des fonds, mais
l’entreprise emprunteuse bénéficie d’une ligne de crédit utilisable en fonction de ses
besoins et modalités contractuelles.
La facilité à option multiple, la multi option facility est à la fois des lignes de
crédit utilisable en monnaie nationale ou en devises assorties d’option de
financement.
La mise en place de ces emprunts peut être très rapide, toutefois, des
procédures d’octroi doivent être respectées. Les dossiers de demande de
financement sont analysés en fonction des différents critères comme la situation
financière de l’entreprise, objet du financement, la capacité de remboursement
futur.
Le prêteur exige des garanties qui sont le plus souvent des sûretés réelles
(hypothèque de premier rang, nantissement) et rarement le cautionnement.
Le trait fondamental d’un emprunt obligataire est que le montant de celui-ci est
réparti entre un grand nombre de titres. Les titres détenus dénommés obligations
représentent des créances. Ces titres peuvent être au porteur et dans ce cas, ils sont
cessibles.
Dans l’emprunt obligataire, les banques jouent le rôle important qui apparaît
sous les formes suivantes :
23
- La banque est souscriptrice de l’ensemble des titres qu’elle placera par la suite.
Dans ce cas, elle perçoit une commission de prise ferme. Dans une telle situation,
la banque s’engage à régler le montant de l’emprunt.
- La banque est mandante, mais s’engage à souscrire les obligations non placées en
fin de souscription. Elle perçoit dans ce cas une commission rémunérant la garantie
de placement.
- Obligation collective
- Obligation indexée
L’obligation collective est une forme d’emprunt dans laquelle les obligations
sont émises par un groupe d’entreprises. Celles ci se chargent de toutes les
formalités d’émission et du service d’emprunt.
Les obligations convertibles en actions sont des obligations dont les porteurs
peuvent demander leur échange en actions dans la même société. Cet échange se
fait dans les conditions prévues au contrat et au gré du porteur. Le prix d’émission
24
I.5.4. Factoring
Le factoring ou l’affacturage est une situation dans laquelle une entreprise vend
à un tiers appelé factor, toutes ou une partie de ses créances commerciales. Le
factor se charge d’en assurer le recouvrement à ses risques et péril et ce moyennant
une commission. Le factoring est un mode de financement dans ce sens qu’il
permet à une entreprise d’encaisser anticipativement ses créances.
- Elle peut aussi reconduire le contrat ; dans ce cas, le loyer à payer sera trop faible.
Bien qu’il présente des avantages incontestables, le crédit bail est plus coûteux
qu’un endettement. En effet les loyers sont souvent élevés et ainsi ne peuvent
recourir à ce mode de financement que les entreprises rentables.
Les subventions sont des crédits non remboursables alloués aux entreprises par
l’Etat, les collectivités publiques ou par des tiers.
- Les subventions d’équilibre qui sont octroyées à une entreprise pour compenser
tout ou une partie d’une perte qu’elle aurait constatée si cette subvention ne lui
avait pas été accordée.
- Les subventions d’équipement sont octroyées à une entreprise pour subvenir à ses
besoins d’équipement.
Aucun de ces modes n’est alors gratuit et sans impact sur la situation
financière de l’entreprise.
Conseil d’Administration
Direction Générale
Gestion des
Développement
Equipement Equipement
Exploitation Relation
Planification
Inspection des Ressources
Maintenance Ressources
Production
Eau Production
Electricité
Electricité Facturation
Recouvrement
Compteurs
Commerciale
Clientèle Communication
Humaines
Approvisionne
Eau Electricité
Electricité Humaines
Interne
Logistique
Informatique
Comptabilité
ment
Bujumbura Etalonnage
et Contrôle
28
Suivi &
Contrôle
Budgétaire et
Financier
Exploitation
Eau
Bujumbura
Maintenance
Eau
Projet des
Compteurs à
prépaiement
II.3. Description des organes de la REGIDESO
d’Administration, se faire assister par tout collaborateur dont la présence lui parait
utile. Le conseil d’administration est compétent pour :
définir les orientations des activités de l’entreprise ;
poser les actes de disposition concernant les biens appartenant à
l’entreprise ;
adopter les règles générales d’exploitation et notamment les tarifs et conditions
de distribution aux consommateurs ;
fixer le cadre organique et le statut du personnel de la REGIDESO ;
prendre les décisions importantes d’investissements, de dépenses et de recettes
dans les limites des dispositions légales et réglementaires y relatives ;
contrôler les résultats obtenus en les comparant aux prévisions, à apprécier les
éventuelles modalités à apporter aux méthodes des prévisions, d’organisations et de
contrôle de l’entreprise ;
fixer la rémunération des Administrateurs, du Directeur Général, des Directeurs,
du personnel, des Commissaires aux comptes et du réviseur indépendant ;
établir le règlement d’ordre intérieur du Conseil d’Administration ainsi que le
règlement d’organisation administrative et financière de l’entreprise.
Les Administrateurs ont droit à des jetons de présence dont le montant est fixé
par le Ministre de Tutelle sur proposition du Conseil d’Administration.
Cette dépense est portée en compte des frais généraux de la REGIDESO, et liquidée
en fin d’année.
Les Régions ont pour mission de fournir aux clients des centres intérieurs,
l’énergie électrique et l’eau potable dont ils ont besoin ainsi que les services requis
à cet effet, en promouvoir la vente et l’utilisation rationnelle.
Il a pour mission:
de proposer la démarche de planification stratégique nécessaire à l’élaboration
de la problématique de l’entreprise et à la préparation des descriptions des différents
plans de développement ;
de préparer le plan de développement et les plans opérationnels ;
d’effectuer la planification et le suivi des investissements.
II.3.3.4. Service Audit Interne
Ce service :
comptabilise les opérations de caisse, banque, et emprunts, les comptes
fournisseurs, les factures et transaction des comptes clients, les mouvements de
stocks ; et en cours de route ainsi que les paiements aux employés ;
rapproche mensuellement les comptes de Banque et certaines autres postes du
bilan ;
établir la situation de trésorerie ;
produit périodiquement les états financiers requis par les institutions
gouvernementales ou assimilées ;
calcule et assure le paiement des impôts et des taxes et produire les déclarations
requises.
paye les employés ;
produit les différents rapports requis dans le cadre de l’administration de la
paie ;
met à jour les dossiers des employés qui concernent la paie ;
33
Comptabilité analytique
Il doit :
déterminer le prix de revient des produits par centre de production ainsi que le
coût des ventes,
analyser les écarts des différents coûts de production,
produire mensuellement les rapports de gestion requis,
faire des recommandations de sujet de la rentabilité des centres de production ;
faire des recommandations concernant les tarifs.
Analyse Comptable
Ce service :
analyse les enregistrements comptables de certains postes du bilan pour les
années antérieures,
effectue les écritures dans les livres comptables pour corriger les anomalies,
propose la validation des états financiers à l’auditeur interne et externe.
II.3.4.5. Service Informatique
Il s’emploie à :
- relever les besoins de formation,
- coordonner l’établissement des programmes de formation,
- évaluer les programmes de formation,
- développer certains programmes relatifs à la formation,
- Préparer le plan de formation annuel (technique et administration),
- faire le suivi du programme de formation,
- assurer le bon fonctionnement du centre de formation et de son utilisation
optimale.
En contre partie, les coûts de raccordement ne sont pas cédés, mais restent la
propriété de la REGIDESO et sont immobilisés.
III.1. Introduction
Au passif du bilan se trouvent l’origine des fonds que l’entreprise utilise, c’est-
à-dire les fonds propres et toutes les dettes de l’entreprise envers les tiers.
Alors que le bénéfice compense l’écart négatif du passif par rapport à l’actif, en
cas de perte, cet excédent de poids s’ajoute à l’actif.
Qu’il vienne au passif ou à l’actif selon les cas, le résultat de l’exercice est
placé en bas du bilan.
Au terme de ces considérations tout à fait générales sur les bilans, il convient
d’analyser de façon plus détaillée les différents postes des bilans de la REGIDESO.
L’étude ci-haut brièvement esquissée insistait tout particulièrement sur leur nature
et leur composition. Les lignes qui suivent porteront sur l’évolution temporelle tant
des comptes d’actif que ceux du passif.
16
Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, Gestion Financière, Ed. DUNOD, Paris, 2001, p.140
43
A cet effet, notre cas sera analysé à travers les bilans successifs de 2004 à 2008,
période que nous jugeons suffisante pour une bonne analyse.
L’analyse dynamique des postes des bilans sur plusieurs années permettra de
tirer des conclusions pertinentes sur deux éléments importants :
Les postes d’actif indiquent l’emploi des fonds dont l’entreprise dispose ou
qu’elle reçoit auprès des banquiers. Il convient notamment d’insister sur le fait que
les comptes d’actif sont classés selon un ordre de liquidité croissante. Les
immobilisations, les valeurs d’exploitation et les comptes clients sont enregistrés
en valeurs nettes (Valeurs brutes déduites des amortissements et provisions pour
dépréciations).
L’actif immobilisé
L’actif circulant
17
G.DEPALLENS,Op.cit p.49
44
Leur transformation en monnaie s’effectue lentement, soit par leur vente soit
par le jeu d’amortissement. Ce dernier est la constatation comptable de l’usure, la
dépréciation ou de la désuétude des biens immobilisés.
Les immobilisations constituent donc un élément important du patrimoine de
l’entreprise parce qu’elles permettent de travailler et de produire ; elles représentent
les investissements de l’entreprise.
millions de FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Rubriques
Immobilisations 23 694.3 87.2 24 228.1 84.8 25 070.4 79.1 29 793.3 81.5 30 509.9 79.2
Corporelles
Total 27 173.9 54.8 28 835 52.1 31 685.3 51.5 36 555.9 50.4 38 556.9 50.8
immobilisations
Total actif 49 118.3 100 55 311.4 100 61 551.6 100 72 506.1 100 75 967.3 100
Calculons les taux d’ancienneté des immobilisations amortissables sur les cinq
années en étude :
Tableau n°3: Evolution des valeurs d’exploitation de la REGIDESO (2004-2008) en millions de FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Clients 11 055. 9 95.7 14 096.2 99.2 15 627.3 90.6 19 421.5 97.3 12 909.1 97.9
Etats débiteur 407 .2 - - - 1 642 .6 - 397 - 94.9 -
Autres débiteurs 86 .9 - 123 .7 - 145.6 - 154.2 - 185 .4 -
Total Valeur 11 550 23.5 14 219 .9 25.7 17 235.5 28 19 972.6 27.6 13 189.4 17.4
réalisables à CT
Total actif 49 118.3 100 55 311. 4 100 61 551 .6 100 72 506 .1 100 75 967 .3 100
Quoiqu’elle occupe une faible part du total de l’actif, il ne faut pas perdre de
vue que cet élément est le plus précieux et le plus révélateur de la santé
financière de l’entreprise.
Les capitaux propres sont une des masses du passif du bilan comptable et
correspondent à la valeur historique des apports directs (capital, primes) et
indirects (réserves, report à nouveau, résultat de l’exercice) effectués par les
propriétaires de l’entreprise.
18
R.MAZARS &P.RUDELLI, Principes et pratiques de Gestion financière, Paris, 5 ème édition, J.DELMAS et Cie, 1980
51
Les dettes à long et moyen terme de la REGIDESO sont constituées par des
emprunts à l’Etat et les cautions abonnés.
Le tableau ci-haut nous montre que les capitaux propres ont connu une forte
augmentation .Entre 2004 et 2005, l’augmentation est de 3 828.9 millions de
FBU, soit un taux de croissance annuel de 85.9%.
52
Entre 2005 et 2006, l’augmentation est de 5 .3 millions de FBU, soit un taux
de croissance annuel de 64.2%.Entre 2006 et 2007, l’augmentation est de
10 487 .5 millions de FBU, soit un taux de croissance annuel de 77%. Entre
2007 et 2008, l’augmentation est de 43 380. 6 millions de FBU, soit un taux de
croissance annuel de 180.5%.
Quant aux D L M T, elles ont connu une forte diminution pendant toute la
période en étude.
Notons que la dette n’est pas nécessairement une mauvaise chose, mais ce
qui est grave, c’est l’insuffisance du résultat financier car c’est à partir de ce
dernier que l’entreprise règle ses dettes et se procure des moyens financiers
nécessaires à son fonctionnement.
Dans notre analyse, il s’agit des factures à recevoir, des charges à constater,
des prorata intérêts sur emprunts, les charges à répartir sur plusieurs exercices,
régularisation passif et les factures à charge des tiers. Le tableau suivant donne
l’évolution des dettes à CT de la REGIDESO.
millions de FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Rubriques FBU % FBU % FBU % FBU % FBU %
Fournisseurs 25 337 .6 81.3 27 279. 4 81.5 29 199.3 83.8 18 808 .8 75.6 2 752.3 54.9
Etat 4 874. 3 5 666.6 5 188 .3 5 726. 1 250 .7
Autres créanciers 963 .8 537 .1 480. 8 369. 4 2 006 .8
Total dettes à CT 31 175.8 63.5 33 483 .1 60.5 34 868 .4 56.6 24 904. 3 34.3 5 010.4 6.6
Total passif 49 118.3 100 55 311. 4 100 61 551 .6 100 72 506.1 100 75 967.3 100
En effet, nous savons que l’information comptable agit en tant que miroir
fidèle des transactions passées ou présentes.
Par conséquent, elle n’est pas prédisposée par nature à avancer des solutions
pour l’avenir, elle n’a qu’un intérêt historique mais qui est loin d’être
négligeable.
Les tableaux suivants nous donnent les valeurs en grandes masses retenues
pour toute la période étudiée.
19
PIVERDIER LATREYTE J, Finances d’entreprise, Paris;Economica, 1986, P.61
55
Source: Calculs de l’auteur sur base des états financiers de la REGIDESO (2004-2008)
56
Source: Calculs de l’auteur sur base des états financiers de la REGIDESO (2004-2008)
57
-Immobilisations brutes ;
-Actif circulant ;
-Capitaux permanents ;
Tableau n°10:Présentation des bilans retraités de la REGIDESO (2004-2008) en grandes masses en FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Libellé
FBU % FBU % FBU % FBU % FBU %
Actif
Immobilisations brutes 50 841 350 844 65.7 54 401 533 680 63.8 59 218 574 056 63.1 66 436 122 480 62.3 70 958 647 106 63
Actif circulant 26 496 342 163 34.3 30 913 673 797 36.2 34 289 798 614 36.9 40 262 226 453 37.7 41 543 986 442 37
Total actif 77 337 693 007 100 85 315 207 477 100 93 508 372 670 100 106 698 348 933 100 112 502 633 548 100
Passif
Capitaux permanents 39 906 360 018 51.6 44 843 398 757 52.6 51 505 897 683 55.1 63 708 658 446 59.7 8 008 184 884 7.1
Dettes à CT 37 431 332 989 48.4 40 571 808 720 47.4 42 002 474 987 44.9 42 989 690 487 40.3 104 494 448 574 92.9
Total passif 77 337 693 007 100 85 315 207 477 100 93 508 372 670 100 106 698 348 933 100 112 502 633548 100
Les dettes à CT, quant à elles constituent le principal poste du passif du bilan
financier avec en moyenne 54.8 %.
L’ampleur de ces mouvements, leur décalage dans le temps ainsi que le souci
qu’ont les dirigeants de veiller autant que possible au bon fonctionnement de leur
entreprise les amènent à investir dans le financement du cycle d’exploitation.
Bien que les emplois générés par le cycle d’exploitation soient destinés à rester
peu de temps dans l’entreprise, ces éléments par leur masse, et leur caractère
répétitif, constituent cependant des emplois stables dont les principes de bonne
gestion recommandent fort logiquement de financer par excédent des ressources
durables sur l’actif fixe de l’entreprise.
Le tableau ci-haut nous renseigne que le fonds de roulement est négatif les
années pour 2004, 2005 et 2006 ; dans cette situation ; les dettes à CT sont
supérieures à l’actif circulant ; ce qui dénote un problème de liquidités dans
l’entreprise et par conséquent un problème de financement des activités
d’exploitation.
20
NDIKUMANA Louis, Syllabus de gestion et d’analyse financière, ISGE (2007-2008)
21
Idem
61
22
NDIKUMANA Louis, Syllabus de gestion et d’analyse financière, ISGE (2007-2008)
62
Le graphique ci-haut fait ressortir une trésorerie positive sur la période sous
étude. Un lecteur non averti pourrait conclure que la structure financière de la
REGIDESO est bonne car, non seulement le FRN couvre l’entièreté des BFR
mais également permet de dégager une trésorerie excédentaire.
63
En effet, l’existence d’une trésorerie (positive) dans une entreprise est une
grande préoccupation des responsables dans la mesure où elle équivaut à une
possibilité de solvabilité immédiate.
Augmentation du FRN
Définition de la liquidité
64
Les ratios de liquidité mesurent l’aptitude d’une entreprise à faire face à ses
engagements à court terme représenté par son passif à court terme et au moyen
de la liquidation progressive de son actif circulant.
Ce ratio met l’accent sur l’équilibre financier à CT. Il permet de vérifier que les
actifs à moins d’un an sont plus importants que les dettes à moins d’un an et
permettent donc de les rembourser. Ce rapport doit être supérieur à l’unité (1)
pour une bonne structure financière.
Le tableau ci-haut nous montre que ces ratios sont inférieurs au plafond de
2004 à 2006, et ils sont supérieurs au plafond les années 2007 et 2008. Cela est
expliqué par la hausse tarifaire en 2007 et en 2008, la trésorerie est largement
positive ; elle couvre les dettes à CT au fonctionnement de l’entreprise.
C’est pour cette raison que la REGIDESO peut, dans les conditions
actuelles, faire face à ses engagements de CT, c’est-à-dire qu’elle est suffisante
pour payer les dettes à CT, ceci à la suite de la restructuration financière de
cette entreprise.
Pour un bon équilibre financier (ratio supérieur à 1), il serait prudent que les
valeurs immobilisées soient financées par les capitaux permanents. Dans le cas
contraire, l’entreprise est en évidente fragilité sauf si les BFR liés à
l’exploitation sont négatifs.
Il est certes vrai qu’il reste malaisé sinon très difficile de déterminer une
frontière de perte d’autonomie financière d’une entreprise. Néanmoins, on peut
dégager du tableau ci-dessus une orientation de la REGIDESO vers un
endettement plus important et donc, à une faiblesse de son indépendance
financière de plus en plus marquée.
C’est en 2007 et 2008 que ces ratios ont connu une montée significative
grâce à la hausse tarifaire en 2007et une restructuration en 2008.
Ces deux ratios ont pour objectif d’examiner la part de toutes les ressources
à plus d’un an comparativement à l’endettement total à CT de la REGIDESO
(ensemble des dettes à moins d’un an).
C’est donc une mesure assez rapide du volume des dettes à CT dont le
niveau trop élevé est dû par exemple à des crédits fournisseurs, des dettes
fiscales, commerciales ou même sociales, ce qui est fatale pour la trésorerie de
la REGIDESO. Plus la valeur de ces ratios est élevée, plus l’entreprise est en
principe financièrement solide et la sécurité financière assurée.
Après toutes ces considérations, il faut à présent remarquer que ces ratios
sont à interpréter avec prudence et doivent être étudiés pararèllement aux autres
concepts précédemment développés, en l’occurrence le FRN, le BFR, la
trésorerie et la liquidité de la REGIDESO.
Tous les indicateurs et ratios calculés sont inférieurs aux plafonds et nous
ont poussée à confirmer notre première hypothèse selon laquelle : Avoir l’Etat
comme le principal client (mais mauvais payeur) mais aussi comme le seul
actionnaire peut avoir une incidence négative sur l’équilibre financier. Il revient
à cet actionnaire de bien gérer ses biens.
A part cela, la REGIDESO présente des bilans biens structurés tant à l’actif
qu’au passif avec des résultats quelques fois déficitaires.
Dans cette rubrique nous allons analyser le but final de la REGIDESO, qui
en plus d’assurer la fourniture continuelle d’eau potable et d’électricité à la
population des centres urbains ou à vocations urbaines, est aussi de tenir un
caractère commercial : réaliser un profit.
23
MARIO A, op cit. P 116
24
J LUC Boulot, op cit p.65
70
Année 2004 2005 Evolution 2006 Evolution 2007 Evolution 2008 Evolution
Vente matériel 9 872 316 4 550 346 -53.9 5 333 834 17.65 20 799 580 288.9 - -
électrique
Vente matériel eau 1 910 793 3 774 186 97.5 3 633 568 -3.7 6 315 087 73.49 - -
Total vente 24 561 130 8 324 532 -66.1 8 987 420 7.96 35 580 480 295.89 - -100
matériels
Source : Calculs de l’auteur sur base des états financiers de la REGIDESO (2004-2008)
A l’analyse du tableau ci-haut, on voit que les ventes matériels ont diminué de 66.1% de 2004 à 2005,
ils ont augmenté de 7.96% de 2005 à 2006. De 2006 à 2007, l’augmentation est de 295.89% ;
cette forte augmentation en 2007 est due à une vente importante de matériels électriques. En 2008,
-Ventes électricité ;
-Ventes eau ;
-Ventes travaux ;
-Autoconsommation.
Ventes électricité 8 962 355 175 8 962 745 813 0.0043 7 921 427 656 -11.6 11 747 345 868 48.3 14 311 979 210 21.8
Ventes eau 4 215 401 4 264 843 799 1.18 4 687 018 504 9.9 5 410 094 914 15.5 5 972 260 760 10.4
Ventes travaux 100 098 2010 112 849 870 12.7 155 789 403 38.05 98 734 271 -36.6 39 273 954 297.8
Autoconsommation 1 048 201 017 721 048 714 -31.2 740 725 416 2.7 1 022 578 361 38.05 928 057 722 -9.3
Total production 14 325 806 803 14 061 488 196 -1.9 13 504 960 979 -3.9 18 278 753 414 35.4 21605 071 646 18.2
vendue
De 2005 à 2006, les ventes d’électricité ont diminué de 11.9% et les ventes
d’eau ont augmenté de 9.9%. De 2006 à 2007, les ventes d’électricité et d’eau
ont respectivement augmenté de 48.3% et 15.4%. De 2007 à 2008, les ventes
d’électricité et d’eau ont augmenté respectivement de 21.8% et de 10.4%.
En 2006, la baisse des ventes d’électricité par rapport à l’année 2005 est
expliquée par des délestages pratiqués en 2006 suite à la baisse du niveau d’eau
dans les lacs de retenue des différents barrages hydroélectrique.
La faible augmentation des ventes d’eau de 2005 à 2006 est justifiée par la
pénurie énergétique qui a fait que le pompage était irrégulier.
Montant 14 332 347 396 14 051 962 188 13 440 785 322 18 310 896 376 21 334 012 535
(2004-2008).
Le tableau ci-haut mentionné est expliqué par les tableaux n°17 et n°18
Le tableau suivant nous donne l’évolution du taux de perte par 1 kWh d’énergie
électrique, par 1 m3 d’eau potable.
FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Rubriques
Rubriques
Chiffre d’affaire 14 332 347 14 051 962 188 13 440 785 322 18 310 896 376 21 334 012 535
en %
(2004-2008)
76
Cette situation est expliquée par le fait que l’Etat maintienne un contrôle
régulier des prix de vente de l’eau et de l’électricité en vue d’assurer la
promotion de la condition de vie et de l’activité de la population.
(2004-2008) en FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Rubriques
Immobilisations 27 173 989 064 28 835 008 738 31 685 259 014 36 555 926 838 38 556 959 363
nettes
(2004-2008)
Le tableau ci-haut nous renseigne que dans 100 FBU des immobilisations nettes
de la REGIDESO, il y résulte en moyenne 1.5 FBU.
Source : Elaboré par l’auteur sur base des résultats du tableau n°22
25
Keiser A.M,op cit p.144
79
Libellé
7010 Ventes matériel El 9872 316 4 550 346 5 353 834 20799580 -
7011 Ventes matériel Eau 1 910 793 3 774 186 3 633 568 6315087
7070 Ventes matériel divers 12 778 021 0 0 8465813
6010 -Coût du stock El vendue 3 551 716 363 933 1361756 2119179
6011 - Coût du stock Eau vendue 5 562 248 430 486 207162 43779
6019 - Coût du stock Eau vendue - - 0 -
80 = Marge brute 15447166 7530113 7418484 33417522 0
7140 Vente Electricité 8 962 355 175 8962745813 7921427656 11747345868 14311979210
71150 Vente Eau 4 215 152 401 4264843799 4687018504 5410094914 5972260760
7160 Ventes travaux 100 098 210 112849870 155789403 98734271 392773954
7350 Autoconsommation 1 048 201 017 721048714 740725416 1022578361 928057722
61100 -Matériel et fourniture consommées 6 933 305 821 3712569036 3368823997 4791081190 6011527618
6200 -Transport consommés 20 214 774 29353403 16014650 31507290 55869956
6300 -Autres services consommés 582 437 496 735231615 1242753175 1174123344 2596041718
81 =Valeur ajoutée 6 805 295 878 9591682255 8684787641 12315459111 12941632718
Résultat net -603 952 583 443 177 516 588 895 461 -660 917 868 2 962 780 792
(2004-2008)
Pour la REGIDESO, le poids des fonds propres oscille entre 21.6% en 2004
et 91.6% en 2008.
En effet, moins les capitaux propres sont élevés, meilleur est la rentabilité
financière de l’entreprise. D’une façon générale, la rentabilité financière est
fonction de la rentabilité économique, de l’incidence de l’endettement sur le
résultat, et en fin de l’importance des capitaux propres par rapport au passif
total.
CAF/Capitaux Propres
Dotations aux amortissements et provisions 28 481 464 147 30 265 862 998 32 218 831 997 34 454 292 721 36 797 437 955
Résultat net -603 952 188 443 177 516 588 895 461 -660 917 868 2 962 780 792
CAF 27 877 511 959 30 709 040 514 32 807 727 458 33 793 374 853 39 760 218 747
(2004-2008) en FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Libellé
Capitaux propres 10 796 817 213 15 848 472 206 20 504 375 445 41 800 138 248 69 620 607 377
CAF 27 877 511 959 30 709 040 514 32 807 727 458 33 793 734 853 39 760 218 747
FBU
Année 2004 2005 2006 2007 2008
Rubriques
CAF 27 877 511 959 30 709 040 514 32 807 727 458 33 793 734 853 39 760 218 747
CA 14 332 347 396 14 051 962 188 13 440 785 322 18 310 896 376 21 334 012 535
(2004-2008)
En interprétant le tableau ci-haut, nous constatons que pour 100 FBU du CA,
le montant qui est destiné à assurer à la fois le renouvellement des immobilisations
et la croissance de l’entreprise est de 205.6 FBU. Cela est expliqué par le fait que
la REGIDESO est constitué par une consistante immobilisation.
Rubriques
CAF 27 877 511 959 30 709 040 514 32 807 727 458 33 793 734 853 39 760 218 747
Total Actif 49 118 323 139 55 311 438 758 61 551 634 950 72 506 150 491 75 697 289 872
Source : Calcul de l’auteur sur base des Etats financiers de la REGIDESO (2004-
2008)
86
Rubriques
La description du levier par le produit de deux ratios montre que le levier est
de nature strictement financière et que son effet provient de l’endettement.
88
Rubriques
Résultat net + Charges financières (4) 392.2 2 406.7 1 594.9 411.6 2 971.3
(2004-2008)
L’effet de levier est défavorable les années 2004,2005 et 2007 car il est
inférieur à 1. Cette situation est expliquée par le fait que la REGIDESO est tenue à
se conformer à la vision sociale trop contraignante de son actionnaire, l’Etat,
malgré qu’elle reçoive chaque année, de sa part, quelques fonds d’appui à des
investissements.
Le calcul de l’effet de levier nous montre que l’entreprise n’a pas contracté des
dettes significatives pendant toute la période sous études. Ce qui nous pousse à
confirmer la deuxième et la troisième hypothèse selon lesquelles :
89
1) La tarification faite par l’Etat peut avoir une incidence négative sur la
rentabilité de la REGIDESO.
2) Les dirigeants de la REGIDESO n’ont pas des mains libres pour conduire sa
situation financière.
CONCLUSION GENERALE
90
Au bout de notre travail, il importe de faire la revue des grandes lignes qui le
composent et présenter brièvement les résultats auxquels il aboutit.
Le choix de ce sujet est motivé par le fait que la REGIDESO est une entreprise
très importante dans la vie socio-économique du Burundi et qu’une contribution
par notre travail pourrait lui permettre de mieux maitriser son avenir.
Nous avons fait l’analyse financière de la REGIDESO sur base des documents
comptables et financiers notamment les bilans, les états financiers, les rapports des
commissaires aux comptes et les missions d’audit.
Afin de mieux mener notre analyse, nous avons subdivisé ce travail en quatre
chapitres :
Le premier chapitre a été consacré sur les généralités de l’analyse financière d’une
entreprise. Dans ce chapitre, nous avons essayé de définir les concepts de l’analyse
financière pour éclaircir le lecteur.
Dans cette grandeur, des ratios de liquidité, de sécurité ont été calculés pour
apprécier l’aptitude de la REGIDESO à faire face à ses obligations financières.
Les dettes à CT augmentent d’une année à l’autre car les factures en rapport
avec l’électricité importée sont payées couramment.
Notre analyse qui a porté sur les indicateurs de la rentabilité comme les
produits d’exploitations, le CA, le RN… a mis en exergue les faits suivants :
1° Les produits d’exploitation ont connu une bonne évolution en 2007 suite à une
hausse des tarifs d’eau et d’électricité. Quant aux charges d’exploitations, les
comptes qui ont connu une évolution sont les matières et fournitures consommées,
ils ont augmenté de plus de 30%. En hors exploitation, il y a une charge importante
causée par la provision sur différence de change sur la dette SINELAC.
Pour ce, la REGIDESO essaie de mettre en place des compteurs électriques pré
paiement aux différents services publics.
i) à l’intention de la REGIDESO
Il faut :
1° installer chez tous les abonnés tant publics que privés, individuels ou collectifs
des compteurs prépaiement. La généralisation de ces compteurs permettrait le
contrôle des consommations et les arriérés seront diminués.
L’Etat devrait combiner les efforts avec d’autres opérateurs économiques pour
ne plus rester le seul actionnaire. Il découlera une prise de décision collégiale tout
en sachant que la protection des intérêts collectifs reste, pour la quasi-totalité une
obligation de l’Etat.
L’Etat serait obligé de recourir aux différents bailleurs pour financer les
différents secteurs d’activité de la REGIDESO.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
10) MARIO (A), Analyse financière : Concepts et Méthodes, 2ème édition, Dunod,
Paris, 2001
II.1. Mémoires