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EPIGRAPHIE

« Dieu est le comptable par excellent qui promet le redressement des bilans inégaux entre les
mortels ».

MBUYAMBA KALOMBAYI William.

1
REMERCIEMENTS
Le résultat d’un homme courageux, persévérant et engagé sur la voix de la réussite.

La concrétisation de nombreux rêves d’enfance donc celui de devenir cadre universitaire et


d’être compté parmi les élites de notre pays en général, ce projet tutoré apporte aujourd’hui une
réponse satisfaisante à toutes ces attentes.

Au Dieu des apôtres, autour de toute vie, source de toute grâce et bénédiction, toi qui appelles
à l’existence les choses qui existent pas, toi qui redonnes l’espoir aux désespérés ; que la gloire
et l’honneur te soient rendus à jamais car en toi tout est possible. Merci seigneur.

Nous tenons à adresser nos remerciements à tout le professoral, administratif et académique


de l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa « ISC-KIN » en sigle chapeauté par le
Professeur Ordinaire et le Directeur Général Edson NIYONSABA SEBIGUNDA et à tout le
corps enseignant de l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa pour leur contribution à
notre formation.

Nos remerciements vont particulièrement à l’égard du Chef de Travaux MUTEBA Patrick pour
avoir accepté la supervision de ce travail malgré ses multiples occupations, puisse-t-il y trouver
notre profonde gratitude.

Nos remerciements vont également à l’endroit de mes collègues, KIGUISIYA KABONGODIKO


L’or, KIAMUANGANA MUEMBA Jordan, KIAVILUA NGAMBO Laurianne, ILUNGA MULUMBA
Jacques, ILUNGA BIAYI GLODI, ISAMBASA WANGA Vanessa, KAPINGA KABEMBA
PARADOX pour leur contribution significative dans l’élaboration de ce travail.

Enfin, à tous ceux qui, de près ou comme de loin ont témoigné de leur soutien, mais dont les
noms ne sont pas repris, qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

Les auteurs.

2
SIGLES ET ABREVIATIONS
AUDCIF : Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.

SYSCOHADA : Système Comptable de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit


des affaires.

OHADA : Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des Affaires.

ISC : Institut Supérieur de Commerce.

ASBL : Association sans but lucratif

PCGO : Plan Comptable Général OHADA

SYCEBUNOL : Système Comptable applicable aux entités à but non lucratif.

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I. INTRODUCTION GENERALE
Conformément aux Etats Généraux de l’Enseignement Supérieur et Universitaire tenus du 06
au 14 Septembre 2021dans la ville de Lubumbashi sous le haut patronage de son Excellence
Monsieur le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.

A l’issue de ces accises, 207 recommandations ont été formulées par les différentes institutions
du pays et ont abouti à la mise en place de la réforme du système éducatif supérieur avec, en
toile de fond, l’adoption, dès la rentrée académique 2021-2022, du Système Licence-Master-
Doctorat LMD en Sigle.

Suivant cette optique, le présent travail répond parfaitement à la tradition du système licence-
Maîtrise-Doctorat selon laquelle chaque fin de la deuxième année licence devra être
sanctionnée par le projet tutoré à effectuer sous la supervision du tuteur.

Sur ce, il est demandé à tout étudiant de la deuxième année licence LMD de pouvoir présenter
un projet tutoré en optant un sujet et le développer en tenant compte de réalités proprement
dites.

I.1 JUSTIFICATION DU PROJET TUTORE


La réalisation du projet répond à la tradition du système Licence-Master-Doctorat selon laquelle
chaque étudiant est appelé à élaborer un projet en groupe, sous la responsabilité d’un
enseignant tuteur.

En effet, le projet tutoré est une modalité de travail pédagogique qui consiste en une mise en
situation professionnelle de l’étudiant, réalisée en mode projet sous la responsabilité d’un
enseignant tuteur.

I.2 OBJECTIFS POURSUIVIS DANS L’ELABORATION DU PROJET


Dans l’élaboration du projet, les objectifs poursuivis sont :

o Mettre en pratique de savoirs acquis durant les cours à partir d’une problématique
technique concrète proposée par un professeur ou une entreprise ;
o Proposer de solutions pour résoudre la problématique technique posée en mettant en
évidence les savoirs acquis durant les cours.
o S’adapter à l’esprit de recherches scientifiques ;
o Accroître le niveau scientifique et les compétences des étudiants dans le domaine de
recherche scientifique.

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I.3 TRAVAUX A REALISER
Hormis l’introduction Générale et la conclusion, notre projet tutoré est subdivisé en deux
parties :

La partie est consacrée à l’approche théorique sur l’étude qui s’articule avec les points ci-
après :

Chapitre 1 : DEFINITIONS DE CONCEPTS FONDAMENTAUX

Section 1 : Définition de la comptabilité

Section 2 : Rôle de la comptabilité

Section 3 : Importance de la comptabilité

Section 4 : Types de comptabilités dans les entreprises

Section 5 : Principes comptables fondamentaux

Chapitre 2 : ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF

Section 1 : Organisation comptable et système d’information

I.1 Concept organisation


I.2 Objectifs poursuivis
I.3 Importance de l’information

Section 2 : Organisation de la comptabilité financière.

2.1. Concept organisation

2.2. Système d’information financière

2.3 La base comptable

Section 3 : Dispositions particulières au secteur des Associations sans but lucratif

3.1 Définition d’une association sans but lucratif

3.2 Utilité du plan comptable d’une association sans but lucratif

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DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DU PROJET OU L’ORGANISATION ET LA
MISE EN PLACE D’UNE COMPTABILITE FINANCIERE DANS UNE ASSOCIATION
SANS BUT LUCRATIF
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L’ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF

Section 1 : Situation Géographique

Section 2 : Aperçu historique

Section 3 : Objectifs poursuivis par l’ASBL

Section 4 : Missions de l’ASBL

Section 5 : Organisation et fonctionnement de l’ASBL

1. Les organes statutaires


2. Les organes administratifs
3. L’organigramme.

CHAPITRE 2 : PROJET D’ORGANISATION DE LA MISE EN PLACE D’UN SERVICE DE


COMPTABILITE AU SEIN DE L’ASBL

Section I. Organisation du service de comptabilité

I.1 Missions du service de comptabilité

I.2 Structures

I.3 Attributions.

I.4 LIEU ET DUREE DE REALISATION DU PROJET


Pour réaliser notre projet, nos recherches se sont portées sur l’organisation et la mise en place
de la comptabilité financière au de la maison communale de Kintambo. La durée de réalisation
de ce projet est de 30 heures.

1.5 COMPOSITION DE L’EQUIPE


Pour réaliser ce projet, nous avons formé une équipe constituée des étudiants ci-après :

 IYOMBO MUDIMBI GAEL


 ILUNGA MULUMBA JACQUES
 ILUNGA BIAYI GLODI

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1.6 DIFFICULTES RENCONTREES

Dans l’élaboration de notre projet, nous avons certes connu de difficultés liées à la vulgarisation
des outils scientifiques notamment la bibliothèque numérique, ceci pourrait faciliter nos
recherches en vue d’enrichir davantage notre projet.

1.7 SUPERVISION
La supervision de notre projet est assurée par le Chef de Travaux MUTEBA Patrick, à sa qualité
du tuteur dudit projet. Il a été mandaté de superviser la véracité de nos investigations
relativement à la thématique posée et d’assurer une finalité parfaite de l’élaboration de ce travail
scientifique.

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DE MATIERES

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II. ETAT DE LIEUX D’UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR L’ETUDE
CHAPITRE I : DEFINITIONS DES CONCEPTS FONDAMENTAUX
SECTION PREMIERE : DEFINITION DE LA COMPTABILITE
La comptabilité comme technique ou système d’information financière, est considérée comme
outil indispensable pour assurer la gestion de toute entité économique. Ainsi, elle comporte
plusieurs définitions émanant de divers auteurs.

 MBUYAMBA KALOMBAYI W. (2022) : la comptabilité est un système de recueil, de


traitement, de contrôle et d’exploitation de l’information économico-financière. A cet
effet, elle permet :
 De saisir, classer et d’enregistrer des données de base chiffrée ;
 De fournir un ensemble d’informations pour satisfaire les besoins des utilisateurs.

 BELDI BUTIN : La comptabilité est une technique qui traduit en unité monétaire de
manière exhaustive et fidèle à la réalité tous les événements internes et externes qui
affectent la vie de l’entité et d’apprécier son équilibre financier, sa profitabilité et sa
rentabilité.

SECTION DEUXIEME : FONCTIONS OU ROLES DE LA COMPTABILITE

La comptabilité a pour fonctions :

 La comptabilité comme moyen de preuve ;


 La comptabilité comme instrument de contrôle ;
 La comptabilité comme outil d’aide à la prise de décisions :
 La comptabilité comme outil pour la prévision macroéconomique.

Source : Précis de la comptabilité Générale SYSCOHADA REVISE, MBUYAMBA


KALOMBAYI W. (2022).

1. COMPTABILITE COMME MOYEN DE PREUVE

En vertu de l’article 68 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière,


toute comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour servir de preuve entre
les commerçants pour les faits de commerce.

8
Par contre, toute comptabilité irrégulièrement tenue ne peut être invoquée par son auteur pour
son profit. Néanmoins, les juges utilisent une comptabilité irrégulière pour en tirer de
présomptions de faits.

2. COMPTABILITE COMME INSTRUMENT DE CONTROLE

Cette fonction s’est affirmée par la séparation entre les bailleurs de fonds et les gestionnaires.

Par l’obligation qui leur est faite, les dirigeants doivent en effet présenter les états financiers
(Bilan, Compte de Résultat, Tableau de flux de Trésorerie, et les notes annexes) aux
propriétaires de l’entreprise qu’ils dirigent.

La comptabilité sert d’instrument de contrôle de calcul de différents impôts que l’entité doit
payer au fisc. Notamment, le résultat comptable sert de base de calcul du résultat fiscal pour
déterminer l’Impôt sur le Bénéfice et Profit (IBP). C’est souvent à travers les enregistrements
comptables que l’on détermine le montant de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A).

3. COMPTABILITE COMME OUTIL D’AIDE A LA PRISE DE DECISIONS

La comptabilité fournit des informations fiables et pertinentes pour permettre aux acteurs tant
internes qu’externe d’assurer la prise de décisions.

La comptabilité est l’outil de prise de décisions, c’est à travers les informations qu’elle fournit les
dirigeants de l’entité prennent de décisions efficaces qui cadrent avec l’exploitation de l’entité,
en vue de maintenir et/ou de consolider les liens et/ou relations d’affaires avec le monde
externe (Bailleurs de fonds, fournisseurs, clients, investisseurs…)

4. COMPTABILITE COMME OUTIL POUR LA PREVISION MACROECONOMIQUE

Dans son rôle social, la comptabilité intervient dans l’élaboration de statistiques nationales et
elle sert d’instrument du dialogue social.

Les données économico-financières récoltées dans les états financiers des entreprises du
secteur tant privé que public permettent d’appréhender la politique ou la situation
macroéconomique cohérente du pays.

La comptabilité est un outil de communication sociale permettant à certains acteurs


économiques de rendre compte à d’autres acteurs économiques.

1
Précis de comptabilité Générale selon le SYSCOHADA REVISE, MBUYAMBA KALOMBAYI William, édition MédiasPaul
2022.
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SECTION TROISIEME : IMPORTANCE DE LA COMPTABILITE

La comptabilité permet de saisir, classer et d’enregistrer des données de base chiffrée à travers
les livres comptables préconisés par le Référentiel Comptable en vigueur.

La comptabilité est au centre de la gestion d’une entité, elle est la mémoire vive de la gestion de
celle-ci.

La comptabilité a une grande importance au sein de l’entreprise, elle stocke toutes les
informations indispensables de celle-ci aussi longtemps que possible et elle assure une gestion
durable et viable.

SECTION QUATRIEME : TYPES DE COMPTABILITE DANS LES ENTREPRISES

Au sein des entreprises, nous pouvons trouver les comptabilités ci-après :

- La comptabilité financière :
- La comptabilité de gestion ou Analytique de gestion ;
- La comptabilité prévisionnelle ou budgétaire ;
- La comptabilité simplifiée à la trésorerie :
- La comptabilité de caisse
- La comptabilité de sociétés ;
Etc.

SECTION CINQUIEME : PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX

Dans l’espace OHADA, les principes comptables fondamentaux sont classés de manière
suivante :

Principe de continuité d’exploitation ou hypothèse de base ou la règle sous-jacente de la


comptabilité ;
Principes comptables
- Postulats comptables
- Conventions comptables

1. PRINCIPE DE CONTINUITE D’EXPLOITATION OU HYPOTHESE DE BASE


(Principe dominant)

Rappelé dans l’article 39 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière, le principe de continuité d’exploitation est un principe comptable universellement
admis selon lequel la vie de l’entité est découpée en plusieurs périodes appelées Exercices à
l’issue desquelles sont déterminés les résultats et sont publiés les états financiers de synthèse.

2. PRINCIPES COMPTABLES
2.1 POSTULATS COMPTABLES

10
Les postulats comptables sont de principes comptables acceptés sans démonstration par
l’OHADA mais cohérents avec des objectifs fixes. Ils permettent de définir le champ
d’application du Système Comptable OHADA.

Les postulats sont des principes comptables dont la portée est élargie ou universelle.

D’après MBANGALA MAPAPA et Ignace KUTELAMA, le plan comptable Général OHADA


retient cinq postulats comptables qui sont :

 Postulat de l’entité ;
 Postulat de la Comptabilité des engagements ;
 Postulat de la permanence de méthodes ;
 Postulat de la spécialisation des exercices ;
 Postulat de la Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.

1. POSTULAT DE L’ENTITE

C’est un principe comptable universellement admis en vertu duquel l’entité est considérée
comme une personne morale distincte de son propriétaire ou de ses associés. Par conséquent,
il est formellement prohibé de confondre le patrimoine de l’entité avec celui de ceux qui l’ont
créée.

2. POSTULAT DE LA COMPTABILITE DES ENGAGEMENTS

C’est un principe comptable universellement admis en vertu duquel les transactions


comptables doivent être comptabilisées dès lors qu’elles sont réalisées et non au moment de
transfert de fonds (Encaissements ou Décaissements de l’argent).

3. POSTULAT DE LA PERMANENCE DE METHODES

Rappelé dans l’article 40 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière, ce postulat est un principe comptable universellement admis qui exige que les
mêmes méthodes de prise de compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l’entité
d’une période à l’autre. En effet, la comparabilité et la cohérence des méthodes au cours de
périodes successive

Implique la permanence dans les méthodes d’évaluation et de présentation de comptes. Le


terme « Méthode comptable » s’applique qu’aux méthodes comptables d’évaluation et de
présentation de comptes.

4. POSTULAT DE LA SPECIALISATION DES EXERCICES

Rappelé dans l’article 59 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière, (le résultat de l’exercice est distinct de celui de le précède et de lui qui le suit. Par

11
conséquent, le résultat doit prendre en considération tous les produits et toutes les charges qui
lui concernent effectivement.

5. POSTULAT DE LA PREEMINENCE DE LA REALITE ECONOMIQUE SUR


L’APPARENCE JURIDIQUE

C’est un principe comptable universellement admis selon lequel pour que l’information
financière soit pertinente, les effets de transactions et autres événements qu’elle vise
représenter, ils doivent être comptabilisés dans la substance économique et de la réalité non
pas seulement au moment de la forme juridique de l’entité.

Le système comptable OHADA retient une application limitée de ce principe. Les quatre
applications retenues par le SYSCOHADA pour le principe de la prééminence de la réalité
économique sur l’apparence juridique sont :

Première application : Inscription à l’actif du bilan (Comme si l’entité en était propriétaire) de


biens utilisés sous contrat de réserve de propriété ;

Deuxième application : Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens acquis par contrat de
location-acquisition sous forme de dettes de location-Acquisition et d’une créance de
financement du côté bailleur ;

Troisième application : Inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’encaissement à échoir ou
à honorer ;

Quatrième application ; transfert de données du compte 637 Personnel Intérimaire vers le


compte 66 Charges de Personnel.

2.2 CONVENTIONS COMPTABLES

Ce sont de principes comptables conventionnellement admis qui guident le comptable dans la


préparation et dans l’évaluation des comptes ainsi que la présentation des éléments devant
figurer dans les états financiers de synthèse.
2

Les conventions comptables ont une portée restreinte.

D’après MBANGALA MAPAPA et Ignace KUTELAMA, le plan comptable Général OHADA


retient cinq conventions comptables à savoir :

 La convention du coût historique ;


 La convention de prudence ;
 La convention de régularité et de sincérité ;

2
Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière, Journal Officiel publié le 14 Février 2017.
12
 La convention de la correspondance entre le bilan d’ouverture N et le bilan de clôture N-
1.
 La convention de l’importance relative ou significative.

1. CONVENTION DU COUT HISTORIQUE (Ou Principe de Nominalisme Monétaire)

Rappelée dans les articles 35 et 36 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à


l’information financière, la convention du coût historique est un principe comptable
conventionnellement admis selon lequel les biens entrent et sortent au patrimoine de l’entité à
leur valeur d’entrée appelée aussi Valeur Historique.

Ainsi, les opérations comptables sont comptabilisées avec leur valeur d’origine de la monnaie
sans tenir des éventuelles variations de son pouvoir d’achat.

En outre, selon ce principe, les biens figurent au bilan l’année durant laquelle ils sont entrés
dans le patrimoine de l’entité, ce qui signifie que les biens gardent la même valeur d’origine ou
le même coût de production au fil des années. Ainsi, selon ce principe 1 Franc du hier égal 1
Franc d’aujourd’hui (La stabilité Monétaire) des années en années.

2. CONVENTION DE PRUDENCE

Rappelée dans les articles 3 et 6 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, la convention prudentielle est un principe comptable admis de manière
conventionnelle selon lequel il est formellement prohibé de présenter la situation financière de
l’entité plus favorablement qu’elle en est en réalité, par conséquent, les produits doivent être
comptabilisés seulement s’ils sont effectivement réalisés par contre les charges mêmes
probables sont comptabilisées sous forme de provisions.

Ainsi, il faut tenir la comptabilité par pessimisme et non par optimisme. (MBANGALA MAPAPA,
2021).

3. CONVENTION DE LA REGULARITE ET DE LA SINCERITE

Cette convention imprègne deux notions à savoir :

 La régularité, en vertu de l’article 6-2 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à


l’information financière, la régularité est définie comme la conformité aux règles et aux
procédures du SYSCOHADA. Le principe de bonne foi.
 La sincérité, en vertu de l’article 6-4 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière, la sincérité est définie comme le principe de la bonne
information, principe de clarté sans dissimiler la réalité économique derrière l’apparence
juridique.

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4. CONVENTION DE LA CORRESPONDANCE ENTRE LE BILAN D’OUVERTURE N ET
LE BILAN DE CLOTURE N-1.

Rappelée dans l’article 34-1 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, cette convention est un principe comptable admis de manière conventionnelle selon
lequel le bilan d’ouverture arrêté au 01 Janvier de l’année N (Année en cours) doit correspondre
au bilan de clôture arrêté au 31 Décembre N-1 (Année précédente).

Donc, il y a l’intangibilité entre ces deux bilans.

5. CONVENTION DE L’IMPORTANCE RELATIVE OU SIGNIFICATIVE

Rappelée dans l’article 33-1 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, cette convention est un principe comptable conventionnellement admis en vertu
duquel « sont d’importance significative, les éléments susceptibles d’influencer les jugements
que les utilisateurs de documents peuvent porter sur le patrimoine, sur la situation financière, et
sur le résultat de l’entité

CHAPITRE II : ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ASSOCIATION SANS


BUT LUCRATIF
SECTION PREMIERE : ORGANISATION COMPTABLE ET SYSTEME D’INFORMATION

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I.1 Concept Organisation

En vertu de l’article 14 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière,


l’organisation comptable mise en place au sein de l’entité doit répondre aux exigences de
régularité et de sincérité pour assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois comme instrument de mesure de droits et obligations de
tiers de l’entité, comme instrument de preuve, d’information de tiers et de gestion.

Sous réserve de l’article 15 du même acte uniforme, l’organisation comptable doit assurer ce
qui suit :

 Un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de base ;


 Le traitement en temps opportun de données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs de documents requis dans les délais légaux
pour leur délivrance.

La comptabilité se tient dans la langue officielle, dans l’unité monétaire ayant cours légal, selon
la technique de la partie double en faisant recours au plan de comptables normalisé du
Système Comptable OHADA.

Les écritures comptables doivent être justifiées par de pièces datées, conservées et classées
dans un ordre bien défini dans le manuel de procédures comptables. Par conséquent, en vertu
de l’article 24 de l’AUDCIF, les livres comptables et les autres supports ainsi que les pièces
justificatives doivent être conservés durant 10 ans.

Les livres comptables et les autres supports doivent être tenus sans blanc ni alternance
d’aucune sorte. L’erreur commise et découverte au cours de l’exercice N doit être rectifiée en
deux étapes, la première consiste à passer l’enregistrement en négatif (Reprendre la même
écriture erronée précédée du signe de la négation), la seconde étape consiste à passer
l’enregistrement exact. L’erreur commise au cours d’un exercice antérieur et découverte au
cours de l’exercice en cours doit être rectifiée par ajustement du compte report à nouveau. Cfr
l’article 20 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.
3

1.2 OBJECTIFS POURSUIVIS

L’organisation comptable poursuit plusieurs objectifs parmi lesquels, nous énumérons :

 Assurer la tenue de la comptabilité au sein de l’entité ;


 Assurer la mise en place du manuel de procédures et de l’organisation comptable ;
3
Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière, Journal Officiel publié le 15 Février 2017
15
 Assurer l’authenticité des écritures comptables en répondant aux exigences de
régularité et de sincérité ;
 Assurer l’enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de
base ;
 Assurer le traitement en temps opportun de données enregistrées ;
 Assurer la mise à la disposition des utilisateurs de documents requis dans les délais
légaux pour leur délivrance.

1.3 IMPORTANCE DE L’INFORMATION COMPTABLE

La comptabilité comme système d’information qui fournit un ensemble de documents contenant


l’information ou les informations susceptibles d’influencer les décisions des utilisateurs. Sur ce,
l’information comptable a pour importance d’éclaircir les utilisateurs de la gestion globale de
l’entité, elle permet également d’assurer la prise de décisions en vertu de garantir la gestion
durable de l’entité.

SECTION DEUXIEME : ORGANISATION DE LA COMPTABILITE FINANCIERE


2.1 DEFINITION

La comptabilité financière est une branche de la comptabilité fondée sur la technique de la


partie double, elle traduit en unité monétaire de manière exhaustive et fidèle à la réalité tous les
mouvements internes et externes qui affectent la vie de l’entité et d’apprécier son équilibre
financier, sa profitabilité et sa rentabilité.

Elle poursuit deux objectifs à savoir :

- Elle permet d’inventorier le patrimoine de l’entité ;


- Elle permet de mesurer le résultat de l’entité de manière globale.

2.2 SYSTEME D’INFORMATION FINANCIERE


Le système d’information financière est un système d’information qui met à la disposition des
utilisateurs une information financière pertinente et fiable en vue d’influencer leur prise de
décisions.

L’information financière est le contenu des états financiers. Pour être pertinente et fiable,
l’information financière doit influencer la prise de décisions des utilisateurs et doit répondre à un
besoin exprimé par un utilisateur légitime

2.3 BASE COMPTABLE


La base comptable représente un ensemble des documents comptables et financiers qui
constituent le socle de la comptabilité. A l’occurrence, nous avons :

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- Les documents de justification (Pièces Justificatives) ;
- Les livres comptables ;
- Les états financiers de synthèse.

1. DOCUMENTS DE JUSTIFICATION
Ce sont de documents comptables de base qui justifient les opérations effectuées entre l’entité
et les tierces personnes, et qui contiennent de données de base servant à l’enregistrement
comptable qui se fait à travers le livre journal en respectant scrupuleusement la règle de la
partie double rappelée dans l’article 17-2 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière.

Exemple : Facture, Quittance, Reçu, Chèque bancaire…

2. LIVRES COMPTABLES
Les livres comptables sont en effet de documents comptables pouvant faciliter la tenue de la
comptabilité au sein de l’entité dans le strict respect de la normalisation comptable ainsi que le
remplissage des états financiers de synthèse.

En vertu de l’article 19 de l’AUDCIF, les livres comptables dont la tenue est obligatoire sont :

Le livre Journal
Le Grand livre
La Balance Générale des comptes
Le livre d’inventaire.

3. ETATS FINANCIERS DE SYNTHESE

Les états financiers constituent un ensemble de documents financiers qui reflètent à l’image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité.

Ils sont en effet présentés sous forme de tableaux dans lesquels est stockée ou sauvegardée
l’information financière susceptible d’influencer la prise de décisions des utilisateurs.

En vertu de l’article 7 du droit comptable en vigueur, les états financiers forment un ensemble
de documents indissociables. Ainsi le jeu complet d’états financiers comprend :

 Le Bilan
 Le Compte de Résultat
 Le Tableau de flux de trésorerie
 Les Notes annexes.

17
SECTION TROISIEME : DISPOSITIONS PARTICULIERES AU SECTEUR DES
ASSOCIATIONS SANS BUT LUCRATIF

Etant donné que le Plan Comptable des entités à but non lucratif est un ensemble de règles de
l’organisation et de la tenue de la comptabilité au sein des entités poursuivant un objectif autre
que celui de réaliser et partager le bénéfice. Par ailleurs, le Plan Comptable OHADA porte
l’ensemble de règles de l’organisation et de la tenue au sein des entités poursuivant un objectif
lucratif. Ces deux plans ont des points de convergences et divergences.

- Points de convergences : ils portent les mêmes principes comptables fondamentaux ; ils
préconisent les mêmes modèles de présentation des états financiers et de tenue de
comptes (Système Normal et Système Minimal de Trésorerie). Pour les communautés
et ordres professionnels.
- Points de divergences : ils ne poursuivent pas le même objectif dans l’application dans
un espace donné.4

Les particularités du plan comptable des entités à but non lucratif se trouvent notamment dans
les articles suivants :

Article 2 qui stipule : « l’entité à but non lucratif est une organisation poursuivant un objectif
désintéressé dont les ressources éventuellement générées servent par l’activité servent au
fonctionnement et la réalisation de son objet social. »

Article 4 qui stipule : Un jeu complet d’états financiers comprend :

- Pour les communautés et les ordres professionnels ; le Bilan, Le compte de Résultat, le


Tableau de flux de trésorerie et les notes annexes ;
- Pour les projets de développements : le tableau emploi-ressources ; le tableau de
réconciliation bancaire, tableau de l’exécution Budgétaire, le Bilan, le compte
d’exploitation et les notes annexes.

Article 16 qui stipule : les états financiers de chaque entité respectent les dispositions ci-
dessous :

1) Le recours, pour la tenue de la comptabilité de l’entité, à un plan des comptes normalisé


dont la liste de comptes figure dans le système comptable des entités à but non lucratif.
2) La tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise en place de
procédures nécessaires à une organisation comptable permettant un contrôle interne
fiable et le contrôle externe par l’intermédiaire, le cas échéant, de l’auditeur, de la réalité
des opérations ainsi que de la qualité des comptes, tout en favorisant la collecte des
informations.
3) A la clôture de chaque exercice, les organes d’administration ou de direction, selon le
cas, dressent l’inventaire et les états financiers conformément aux dispositions de l’Acte
4
Journal Officiel de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif.
18
Uniforme et établissent un rapport de l’activité ; le rapport d’activité expose la situation
de l’entité durant l’exercice écoulé, ses perspectives de développement ou son évolution
prévisible et l’évolution de la situation de trésorerie ; les événements importants,
survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date à laquelle il est établi, doivent
être également y être susmentionnés.
4) Le Bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent ;
5) Toute compensation, non juridiquement fondée entre postes d’actif et postes de passif
dans le Bilan et entre les postes de charges et les postes de produits dans le compte de
Résultat est interdite ;
6) La présentation des états financiers est identique d’un exercice à l’autre ;
7) Chacun des postes des états financiers comporte l’indication du chiffre relatif au poste
correspondant de l’exercice précédent.

Lorsque l’un des postes chiffrés d’un état financier n’est comparable à celui de l’exercice
précédent, c’est ce dernier qui doit être adapté. L’absence de comptabilité ou l’adaptation des
chiffres est signalée dans les Notes annexes.

Pour la première année d’application, l’entité n’a l’obligation de renseigner que la colonne N-1du
bilan. 5

Article 17 qui stipule : il est établi pour chaque entité à but non lucratif un registre des donateurs
pour tous les dons, donations et legs reçus par l’entité.

Le registre de donateurs est côté, paraphé et numéroté de façon continue par la juridiction
compétente de chaque Etat-partie concerné.

Le registre de donateurs contient :

1) La date de l’opération
2) Les nom et prénoms, le domicile et l’adresse électronique de personnes physiques
donatrices ;
3) La dénomination, le numéro d’immatriculation, numéro d’identification fiscale, l’adresse
du siège social et l’adresse électronique des personnes morales donatrices ;
4) Le montant et le mode de libération du don/legs mis à la disposition de l’entité à but non
lucratif en espèces, par chèque, par virement ou en nature.

Toutes les écritures contenues dans ce registre doivent être signées par le représentant légal
de l’entité à but non lucratif.

Ce registre peut être tenu en version physique reliée, brochée, ou en version électronique.

5
Journal Officiel de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif.
19
Article 25 qui stipule : encourent une sanction pénale, les dirigeants d’entités à but non lucratif
qui n’ont pas provoqué la désignation de l’auditeur de l’entité ou ne l’ont pas convoqué à
l’assemblée générale ou à la réunion de l’instance qui en tient lieu statuant sur les comptes de
l’entité. 6

JEU COMPLET D’ETATS FINANCIERS CONFORMEMENT AU SYCEBUNOL

En vertu de l’article 4 de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non
lucratif, le jeu complet d’états financiers comprend :

- Pour les communautés et ordres professionnels : Le bilan, le compte de résultat, le


tableau de flux de trésorerie et les Notes annexes.
- Pour les projets de développement : le tableau emplois-ressources, le tableau
d’exécution budgétaire, le tableau de réconciliation de trésorerie, le bilan, le compte
d’exploitation et les Notes annexes.

Il existe les grandes entités à but non lucratif et les petites entités à but non lucratif.

Les grandes entités à but non lucratif, sont assujetties au système normal. Par contre les petites
entités à but non lucratif, visées dans l’article 6 du présent acte uniforme sont assujetties au
système minimal de trésorerie.

NB : le système normal est différent du système minimal de trésorerie ; le système normal


« S.N » est un système de présentation des états financiers et de tenue de comptes dans lequel
est respecté le principe de la comptabilité des engagements. Par contre le système minimal des
trésorerie « SMT » est un système de présentation des états financiers et de tenue de comptes
dans lequel le principe de la comptabilité n’est pas respecté. 7

3.1 DEFINITION D’UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF

En vertu de l’acte uniforme relatif au Système Comptable applicable aux entités à but non
lucratif (SYCEBUNOL), l’association sans but lucratif est une convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes physiques ou morales mettent en commun leurs connaissances ou leurs
activités dans un but autre que celui de réaliser ou de partager les bénéfices (Le but est donc
non lucratif).

NB : le concept ASBL (Association sans but lucratif) est utilisé en République Démocratique du
Congo, par ailleurs au niveau de l’OHADA, nous utilisons le concept entité à but non lucratif
(EBNL).

3.2 DEFINITION DE L’ENTITE A BUT NON LUCRATIF (EBNL)

6
Journal Officiel de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif.
7
Journal Officiel de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif
20
En vertu de dispositions du nouvel acte uniforme sur le système comptable des entités à but
non lucratif en son article 2, une EBNL est une organisation poursuivant un objectif
désintéressé dont les ressources éventuellement générées par l’activité servent au
fonctionnement et à la réalisation de l’objet social de cette activité.

NOTION SUR L’ACTE UNIFORME RELATIF AU SYSTEME COMPTABLE DES ENTITES A


BUT NON LUCRATIF

L’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif « A.U
SYSCEBUNOL » est un document juridique de base portant règlementation de la comptabilité
des entités à but non lucratif dans l’espace OHADA. Il est une loi commune que les 17 Etas-
parties de l’OHADA utilisent à ce qui concerne la matière comptable réglementée par l’OHADA.

Adopté le 22 Décembre par le Conseil de Ministres de l’OHADA sous avis de la Cour Commune
de Justice et d’arbitrage, l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non
lucratif est applicable à compter le 01 Janvier 2024.

STRUCTURE DE L’ACTE UNIFORME RELATIF AU SYSTEME COMPTABLE DES ENTITES A


BUT NON LUCRATIF

L’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif « A.U
SYCEBUNOL » est le seul acte uniforme adopté dans l’espace qui parle de la comptabilité des
entités à but non lucratif. Il comprend :

Le droit comptable ;
Le système comptable des entités à but non lucratif. (SYCEBUNOL)

1. Le droit comptable

Le droit comptable des entités à but non lucratif comporte 28 articles qui représentent des
dispositions légales par rapport à la matière réglementée. Il comporte cinq chapitres à savoir :

CHAPITRE I : Dispositions Générales (Articles 1 à 3)

CHAPITRE II : Etats financiers annuels (Articles 4 à 16)

CHAPITRE III : Moyens de contrôle (Articles 17 à 23

CHAPITRE IV : Dispositions pénales (Articles 24 à 27)

CHAPITRE V : Dispositions finales (Article 28).

2. Le système comptable des EBNL

21
Le concept « Système », selon le Professeur MUKALALIRYA KAMBALE, le système est un
ensemble des éléments interconnectés ou liés entre-eux ayant un objectif ou poursuivant un
objectif bien précis.

Le système comptable est un ensemble de moyens et procédures de recherches, traitement et


de contrôle des informations permettant d’atteindre les objectifs de la comptabilité. Il revêt deux
caractéristiques qui lui distinguent des autres systèmes d’informations :

- Il prend en considération que les transactions capables de se traduire ou de s’exprimer


en unité monétaire ayant cours légal dans l’Etat ;
- Il met le service comptabilité au centre de la gestion de l’entité en vue d’assu6rer la
prise de décisions.

En vertu de dispositions du présent acte uniforme, le système comptable des entités à but non
lucratif « SYCEBUNOL » est un référentiel ou système commun et unique à tous les Etats-
parties de l’OHADA, auquel est annexé le Plan Comptable Général des entités à but non
lucratif. (Cfr article 1 du présent acte uniforme).

3.3 UTILITE DU PLAN COMPTABLE D’UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF

Le plan comptable est l’ensemble des règles internationales portant adaptation de principes
comptables fondamentaux applicables dans un espace donné. (MUKALALIRYA 2022).

Le plan comptable permet à l’association de collecter et d’ordonner les données comptables en


vue de dresser les documents comptables. Le plan comptable permet notamment
l’établissement des fichiers de suivi des comptes annuels (états financiers) en vue notamment
de la création d’un bilan annuel. La saisie des écritures comptables dans un logiciel
professionnel permet d’optimiser ces tâches de gestion. Toutes les entités à but non lucratif
sont dorénavant astreintes au système comptable applicable aux entités à but non lucratif
adopté par le Conseil de Ministres de l’OHADA le 22 Décembre 2022.

3.4 MANUEL DE PROCEDURES COMPTABLES

En vertu de l’article 16 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière,


pour assurer la continuité dans le temps de l’accès à l’information, toute entité établit un manuel
décrivant les procédures et l’organisation comptables de l’entité.

Par conséquent, le manuel de procédures comptables décrit les différents mécanismes


d’enregistrement des opérations comptables et la présentation des livres comptables en vue
d’assurer la gestion de l’entité.

1. Objectif du manuel de procédures comptables

22
Le manuel de procédures comptables est un document indispensable représentant la
normalisation comptable au niveau de l’entité, il décrit les procédures et l’organisation
comptables.

Son objectif consiste à décrire les règles et procédures du système comptable OHADA en vue
d’assurer notamment l’authenticité des enregistrements opérés et la gestion de l’entité.

2. Contenu du manuel de procédures comptables

A titre indicatif, le manuel de procédures contient :

- Présentation de l’entité
 Dénomination sociale
 Siège social
 Objet social
 Forme juridique (ou capacité juridique)
 Régime
 Secteur d’activité
 Nature d’activités
 Taille de l’entreprise
 Etc.
- Présentation du système d’enregistrement comptable
 Système d’enregistrement classique (Pour les entreprises de petite taille) ;
 Système d’enregistrement centralisateur (Pour les moyennes et grandes entreprises).
- La procédure de traitement des pièces justificatives.
 La pré-comptabilisation (Fiche de pré-comptabilisation) ;
 L’enregistrement comptable (Vérification des pièces justificatives et imputation
comptable).
- La procédure des approvisionnements des biens et services
- La procédure de la paie de personnel
- Etc.

23
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DU PROJET OU DE
L’ORGANISATION ET LA MISE EN PLACE DE LA COMPTABILITE
FINANCIERE DANS UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF CAS DE LA
MAISON COMMUNALE DE KINTAMBO
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA MAISON COMMUNALE DE
KINTAMBO
La commune de Kintambo a un patrimoine propre et est doté de la personnalité juridique
distincte à celle de la Ville Province de Kinshasa, conformément à l’ordonnance-loi n°82 du 25
Février 1982 portant statut de la Ville-Province de Kinshasa.

La commune de Kintambo est la première commune qui a donné la vision de la Ville-Province


de Kinshasa. Elle est une entité territoriale décentralisée placée hiérarchiquement sous la
garantie de l’Hôtel de Ville de Kinshasa.

SECTION PREMIERE : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE KINTAMBO

La commune de Kintambo est située à l’ouest du centre-ville de Kinshasa avec une superficie
de 3,9 Kilomètres carrés. Ses limites se présentent de manière suivante :

o A l’Est : par la rivière MAKELELE, à partir de son intersection avec le chemin de fer,
jusqu’à son affluent avec la rivière MALUKU (Commune de BANDALUNGWA) ;
o A l’Ouest : par l’avenue Kasa-vubu, à partir de son intersection avec l’avenue Benseke
(Arrêt MA campagne) jusqu’au chemin de fer (Gare Kin II) en passant par la ruelle qui
sépare le centre Magasin Kintambo à l’Ecole Kimbanguiste ;
o Au sud, Par la rivière MALUKU, le prolongement de la ligne de haute tension, l’avenue
Benseke vers le cimetière de Kintambo, jusqu’à son, accroissement avenue Kasa-vubu
(Arrêt Ma Campagne).
o Au nord : par le chemin de fer Kin II, à partir de la gare de Kintambo jusqu’à la rivière
MAKELELE.

Comme vous pouvez le constater, la commune de Kintambo est limitée à l’Est par la commune
de Bandalungwa et de l’ouest, nord et au sud par la commune de Ngaliema. Elle est donc
entourée de la commune de Ngaliema.

24
8

SECTION DEUXIEME : HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE KINTAMBO

Pour qu’on parle aujourd’hui de la grande ville de Kinshasa, c’est grâce à la commune de
Kintambo, qui est à la base de toute l’histoire. C’est la raison pour laquelle elle est considérée
comme le berceau de la capitale congolaise.

Son histoire date du 12 Mai 1877, une date à laquelle l’explorateur Européen Henri Morton
STANLEY avait atteint la baie de Ngaliema où était situé le village Humbu du nom de Ntambu
devenu aujourd’hui Kintambo.

En date du 01 Décembre 1881, après plusieurs difficultés l’explorateur réussit à ériger la


première station de Léopoldville dans le village de NTAMBU, sur le flanc de Mont KONZO WA
NKULU qui va au cours du temps prendre successivement le nom de Léopoldville II. C’est en
fait la ville de Léopoldville qui voyait le jour à partir d’un quartier Kintambo.

La seconde station avait été érigée à Leo-Est (Kin-Est). Donc, à partir de ce moment
Léopoldville venait d’installer deux centres :

1. Leo-Est où vont se concrétiser les activités commerciales ;


2. KALINA où s’installent les services administratifs.

A cette époque, ce sont les deux stations, c’est-à-dire Leo-Est (Kin-Est) « Kintambo » et (Leo-
Ouest) qui ont constitué la ville de Léopoldville, l’actuelle ville de Kinshasa.

L’année 1957 est considérée comme celle marquant le début du processus de l’émancipation
des congolais avec l’organisation de premières élections municipales à Kinshasa au cours
desquelles, Monsieur Alphonse KINKELA fut élu Bourgmestre de la commune de Kintambo.

A l’issue de cette consultation populaire, Onze communes avaient vu le jour par l’arrêté
n°21/429 du 12 Octobre 1957, fixant les noms et limites de communes ci-après :

1. Commune de Kintambo ;
2. Commune de Bandalungwa ;
3. Commune de Dendale (Aujourd’hui Kasa-vubu) ;
4. Commune de Kalamu ;
5. Commune Leo (Aujourd’hui Gombe) ;
6. Commune de Limité ;
7. Commune de Ngaliema ;
8. Commune de Ngiri- Ngiri ;
9. Commune de Saint Jean (Aujourd’hui Lingwala)
10. Commune de Barumbu
11. Commune de Kinshasa.
8
Maison communale de Kintambo
25
En 1969, un autre arrêté avait vu le jour, il s’agissait de l’arrêté n°69/0042 du 23 Janvier 1969
portant le nombre des communes à 24 modifiant ainsi les limites des précédentes communes.
Cette situation avait défavorisé la commune de Kintambo qui avait perdu en faveur de la
commune de Ngaliema, toute la bande du quartier industriel qui s’étendait de part et d’autre de
l’avenue Colonel Mondjiba.

SECTION TROISIEME : OBJECTIFS POURSUIVIS

Etant qu’une subdivision administrative de base, par sa personnalité juridique dont elle est
l’entité administrative décentralisée, elle représente le Ministère de l’Intérieur par voie de la
viabilité des activités économiques.

De ce fait, la commune a pour objectifs :

 Développer le pays ;
 Faire fonctionner les services publics du pouvoir central.

SECTION QUATRIEME : MISSIONS OU ATTRIBUTIONS

La commune de Kintambo a pour missions ou attributions d’assurer le bien-être de la population


en lui offrant les services dont elle a besoin, d’encadrer la population comme organe politique,
de maintenir l’ordre public, c’est-à-dire défendre et protéger les personnes et leurs biens en lieu
urbain. D’entreprendre des actions de développement et de veiller sur les patrimoines.

26
CHAPITRE II : PROJET DE L’ORGANISATION D’UN SERVICE DE
COMPTABILITE AU SEIN DE L’ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF
II.1 Exigences pour une bonne organisation comptable

En vertu de l’article 14 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière,


l’organisation comptable mise en place au sein de l’entité doit répondre aux exigences de
régularité et de sincérité pour assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois comme instrument de mesure de droits et obligations de
tiers de l’entité, comme instrument de preuve, d’information de tiers et de gestion.

Sous réserve de l’article 15 du même acte uniforme, l’organisation comptable doit assurer ce
qui suit :

 Un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de base ;


 Le traitement en temps opportun de données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs de documents requis dans les délais légaux
pour leur délivrance.

La comptabilité se tient dans la langue officielle, dans l’unité monétaire ayant cours légal, selon
la technique de la partie double en faisant recours au plan de comptables normalisé du
Système Comptable OHADA.

Les écritures comptables doivent être justifiées par de pièces datées, conservées et classées
dans un ordre bien défini dans le manuel de procédures comptables. Par conséquent, en vertu
de l’article 24 de l’AUDCIF, les livres comptables et les autres supports ainsi que les pièces
justificatives doivent être conservés durant 10 ans.

Les livres comptables et les autres supports doivent être tenus sans blanc ni alternance
d’aucune sorte. L’erreur commise et découverte au cours de l’exercice N doit être rectifiée en
deux étapes, la première consiste à passer l’enregistrement en négatif (Reprendre la même
écriture erronée précédée du signe de la négation), la seconde étape consiste à passer
l’enregistrement exact. L’erreur commise au cours d’un exercice antérieur et découverte au
cours de l’exercice en cours doit être rectifiée par ajustement du compte report à nouveau. Cfr
l’article 20 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.

27
II.2 Système d’enregistrement comptable

En vertu des dispositions de l’acte uniforme portant système comptable applicable aux entités à
but non lucratif (SYCEBUNOL), les associations sans but lucratif peuvent selon leur taille tenir
soit le système d’enregistrement classique des opérations ou soit le système d’enregistrement
centralisateur des opérations.

- Le système classique est un système d’enregistrement des opérations selon lequel


toutes les opérations comptables sont enregistrées dans un journal unique selon l’ordre
chronologique. On se réfère au bilan d’ouverture pour amorcer le processus
d’enregistrement des opérations effectuées dans le patrimoine de l’entité.
- Le système centralisateur est un système d’enregistrement des opérations selon lequel
sont ouverts plusieurs journaux auxiliaires ou divisionnaires en vue d’enregistrer un
ensemble des opérations de même nature.

II.3 IMPLANTATION D’UN SERVICE COMPTABLE

Dans cette section sur l’implantation d’un service comptable, il est question d’aborder
l’organisation du bureau et le personnel, les étapes dans l’implantation d’un système comptable
et le modèle d’un organigramme avec une organisation de la division comptabilité.

II.3.1 Organisation du bureau et le personnel

A) Organisation du bureau

Installer un bureau, c’est disposer rationnellement les différents postes de travail. De la porte
d’entrée on doit pouvoir accéder facilement à chacun des postes de travail.

Les déplacements à l’intérieur du bureau doivent être faciles et aussi réduits que possibles ;
l’implantation doit tenir compte des dimensions des meubles, des dégagements nécessaires et
de la facilité d’accès aux meubles et moyens de travail nécessaires à chaque employé.

B) Le personnel comptable

Les principes généraux du contrôle interne :

o Engager les comptables sur une base objective et non subjonctive (Tests d’embauche) ;
o La division du travail et la définition des attributions de tâches de chaque comptable ;
o Les vacances et les congés doivent être respectés, l’absentéisme doit être
particulièrement regardé et sanctionné ;
o La hiérarchie doit être minutieusement définie ;
o La rétribution équitable du personnel est n moyen de la motivation.

28
II.4 Etapes dans l’implantation du service comptable

L’implantation d’un service comptable peut se résumer en onze étapes suivantes :

Première étape : Prise de connaissance de l’entreprise.

 La nature de l’activité de l’entreprise qui permet de la situer dans un secteur bien


précis ;
 La forme juridique de l’entreprise qui implique la prise de connaissances de statuts ;
 L’organigramme de l’entreprise.

Deuxième étape : Conception de pièces justificatives internes, c’est-à-dire pièces créées par
l’entreprise (et circulation de pièces justificatives internes et externes à travers les différents
services).

 Il est important que les flux d’informations entre la comptabilité et les autres services de
l’entreprise soient organisés de façon à ce que la totalité des informations nécessaires à
l’établissement des comptes parviennent régulièrement au service comptable.
 Concevoir les documents qui constituent les preuves de transactions effectuées par
l’entreprise et dont l’émission émane d’un de services (Pièces de caisse-dépenses,
pièces de caisse-recettes, bons d’entrée de magasin, bons de sortie magasin, bons de
livraison, factures, notes de débit, déclarations, feuilles de paie, états d’inventaire…)

Troisième étape : Création de la liste de comptes spécifiques à l’entreprise.

 L’élaboration de la liste de comptes est un préalable au démarrage de la comptabilité du


mois pour les comptes généraux de bilan de gestion.
 Pour établir, l’élément de référence demeure la liste de comptes du système comptable
OHADA.

 La liste de comptes de l’entité doit tenir compte de spécificités de son activité.

Quatrième étape : Schémas de comptabilisation

 La diffusion voire l’affichage de tels schémas permettant aux comptables de saisir


d’emblée l’ensemble du cycle dont ils ne s’occupent que d’un fragment.

 Ces schémas peuvent illustrer les écritures comptables à travers une représentation par
T ou un tableau qui reprend les éléments suivants : opérations-pièces justificatives-
imputations comptables où l’on trouve es comptes débités et crédités ainsi que les
libellés.
 Ceci permet d’éviter les malentendus innombrables incompréhensions entre comptables
de l’entreprise.
29
Cinquième étape : choix de moyens de traitement comptable des opérations.

La tenue d’une comptabilité peut s’effectuer matériellement selon différents moyens ; allant du
traditionnel livre comptable jusqu’à l’informatique.

Il s’agit ici d’opérer un choix entre plusieurs systèmes, procédés et méthodes utilisées en
comptabilité, fondements de toute organisation comptable.

Sixième étape : Saisie des opérations dans de journaux ou bordereaux de saisie ou tickets
comptables

Un journal est un livre comptable sur lequel les opérations de l’entreprise sont enregistrées jour
par jour ; l’enregistrement chronologique est la caractéristique du journal.

Les enregistrements comptables portés sur un journal sont « Ecritures ».

Lorsque les opérations à enregistrer sont nombreuses, dans le but de répartir les tâches, on
ouvre plusieurs journaux permettant d’enregistrer chacun une catégorie particulière
d’opérations.

Septième étape : Elaboration du Grand-Livre

Le Grand livre est l’ensemble des comptes qui se présentent sous forme de fiches ou d’un
listing informatique (un ou plusieurs comptes imprimés sur chaque page). Il est donc la
collection complète des comptes classés d’après l’ordre numérique de la liste des comptes de
l’entreprise.

Huitième étape : Elaboration de la Balance

La balance est un tableau récapitulatif de l’ensemble des comptes à une date donnée, qui
permet de vérifier que l’on ne s’est pas trompé dans les reports des écritures (Inscrites dans les
journaux) sur chaque compte concerné.

Neuvième étape : Analyse et justification des soldes de comptes

Lorsque le comptable fait des imputations, il peut se tromper ou omettre quelque chose. En
justifiant, le solde d’un compte, il peut déceler des anomalies et procéder à la correction.

Certains comptes nécessitent un suivi rigoureux. Ce faisant, leurs soldes doivent être justifiés à
la fin de chaque mois.

Dixième étape : Classement de documents comptables

30
Il est fréquent de rechercher une pièce justificative pour vérifier quelque chose ou un
commissaire aux comptes, Expert-Comptable ou encore un vérificateur peut la réclamer à tout
moment.

Peuvent être systématiquement enregistrés ce qui suit :

 Les factures fournisseurs par ordre d’arrivée ou date de traitement comptable si elles
sont nombreuses. Dans d’autres cas, le classement se fera par ordre alphabétique et
par date ;
 Les factures adressées aux clients par ordre chronologique de date en contrôlant la
séquence numérique ;

Onzième étape : Travaux de fin d’exercice

C’est l’ensemble de travaux comptables réalisés en fin de la période permettant de mettre en


concordance la situation telle qu’elle découle de la balance provisoire des comptes avec la
situation réelle qui résulte de prise d’inventaire physique en vue de dresser le bilan reflétant à
l’image fidèle de l’entité.

Durant la période de nos investigations relatives à la mise en place d’une comptabilité


financière au sein d’une association sans but lucratif cas d’une maison communale, nous
avons eu le temps d’observer minutieusement sur le plan pratique l’évolution et la tenue de la
comptabilité de la maison communale de KINTAMBO.
9
Précis de comptabilité Générale selon le SYSCOHADA REVISE, MBUYAMBA KALOMBAYI William, Edition MédiasPaul
2022
31
Il est vrai qu’il existe un service de comptabilité au sein de la maison communale de
KINTAMBO. Dans ce service de comptabilité, nous avons palpé un nombre de document que
nous avons appris dans théoriquement. Ainsi la comptabilité tenue au niveau de la maison
communale est appelée comptabilité publique parce qu’elle se base sur deux phases qui sont :

L’enregistrement des recettes


L’enregistrement des dépenses
Ce qui veut dire que la commune de Kintambo est une entité décentralisée dont le comptable
est générateur des recettes

Section 1 : L’ENREGISTREMENT DES RECETTES


La commune étant une organisation de l’Etat et connaissant que l’Etat est un acteur
économique important dont le budget à une influence à la fois économique et social, ses
recettes se différencient de celles des autres organisent publiques comme les collectivités
locales ou la sécurité social.
Les recettes de la commune de Kintambo proviennent de deux sources qui sont les recettes
fiscales (les impôts et taxes) ce ne pas tous les impôts et le taxes qui sont alloués à la
commune mais il y a quelques-uns que la commune perçoit par exemple la taxes d’étalages.
Les recettes non fiscales (ce sont Principalement les revenus du patrimoine de l’Etat, les
revenus des activités industrielles et commerciale de l’Etat la rémunération de service rendu) et
sur ce la commune de Kinshasa perçoit les recettes non fiscales de toutes les institutions de
l’Etat se trouvant dans la commune de Kinshasa dont il a reçu mandant et sur ce elle a droit
qu’à 10%.
La commune de Kintambo mise en place des personnes appelées collecteurs des recettes et ils
font des missions à l’ordre du chef. Le comptable représente le ministère de finance.

En principe, la célébration de mariage civil et l’acte de naissance ne sont pas payables selon la
loi mais si la personne ne vient pas demander l’acte de naissance pour son enfant pendant 90
jours, elle va payer une amende.

Section 2 : L’ENREGISTREMENT DES DEPENSES

Sur les dépenses, nous avons observé que l’argent de la commune sort à l’ordre du
bourgmestre.
La commune aussi dispose des dépenses journalières et des dépenses occasionnelles
32
Sur les dépenses journalières nous avons observé que chaque jour la commune de Kintambo
donnait l’argent de transport à tous les fonctionnaires de la commune.
Sur les dépenses occasionnelles la commune de Kintambo fait aussi les dépenses pour le
projet KIN BOPETO et parfois la commune de Kintambo répond aussi à des dépenses urgentes
comme par exemple le cas d’un corps trouvé mort sur une avenue ou une rue de la commune.
Bref, toutes les dépenses effectuées à la commune de Kintambo sont budgétisées et le budget
est voté et signé par le bourgmestre et contre signé par le gouverneur de la province de
Kinshasa.
Comme en comptabilité, la commune garde aussi les pièces justificatives pendant 10 ans. En
cas d’un pillage l’autorité supérieure qui est le bourgmestre doit écrire à l’hôtel de ville pour
informer qu’on a saccagé et qu’ils ont perdu plusieurs documents et autres biens.
Sur la comptabilité passée à la commune, nous avons observé que celle-ci se base que sur les
recettes et dépenses appelées comptabilité à partie simple ou comptabilité de caisse souvent
tenue dans les entités décentralisées et nous avons aussi remarqué que cette comptabilité à
partie simple ne respecte pas plusieurs conditions de régularité et de sécurité de la comptabilité
qui sont entre autres :
 L’emploi de la technique de la partie double qui se traduit par une écriture affectant au
moins deux comptes, l’un étant débité et l’autre crédité. Lorsqu’une opération est
enregistrée, le total des sommes inscrits au débit de comptes doit être égal au total des
sommes inscrites au crédit d’autres comptes.
 Le respect de l’enregistrement chronologique des opérations.
 Le contrôle par inventaire
 Le recours, pour la tenue de la comptabilité de l’entreprise, à un plan de compte
normalisé dont la liste figure dans le système comptable OHADA.
 La tenue obligatoire de livre comptable ou autres supports autorisés ainsi la mise en
œuvre de procédures de traitement agréées, permettant d’établir des états financiers
annuel.

Nous avons encore observé dans la comptabilité de la maison communale de Kintambo, les
états financiers (bilan, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie, notes annexes) ne sont
pas établis pour refléter l’image fidèle de la commune.

CONCLUSION
La comptabilité en tant qu’un système de recueil, de traitement, de contrôle et d’exploitation
des données économico-financières, elle est appelée à remplir certaines fonctions sine qua non
en vue d’assurer la survie de toute entité économique. Elle remplit en effet trois fonctions
complémentaires à savoir : elle est un moyen de preuve (Article 68 de l’AUDCIF), elle est une
33
technique de la bonne administration, elle est un outil de la communication sociale permettant à
certains acteurs économiques de rendre à d’autres acteurs économiques.

La comptabilité est aussi un système d’information qui permet de saisir, classer et d’enregistrer
les opérations économiques qui affectent la vie de l’entité en vue d’assurer la présentation des
états financiers de synthèse. Elle fournit également un ensemble d’informations conforme en
vue de satisfaire les besoins des utilisateurs (Bailleurs de fonds, investisseurs, banques,
fournisseurs, clients...)

L’organisation comptable mise en place au sein de l’entité doit en effet répondre aux exigences
de régularité et de sincérité pour assurer l’authenticité des écritures comptables de façon à ce
que la comptabilité puisse servir à la fois comme instrument de mesure de droits et obligations
de tiers de l’entité, instrument de preuve, d’information de tiers et de gestion.

Elle doit assurer ; un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de
base, le traitement en temps opportun de données enregistrées, la mise à la disposition des
utilisateurs de documents requis dans les délais légaux pour leur délivrance.

Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en deux parties dont la
première est consacrée à l’approche théorique sur l’étude, elle s’est articulée avec deux
chapitres à savoir les définitions de concepts fondamentaux et l’organisation comptable d’une
association sans but lucratif ; la seconde partie quant à elle s’est consacrée au cadre pratique
de l’organisation comptable et de la mise en place d’une comptabilité financière au sein d’une
association sans but lucratif et elle s’est articulée avec deux chapitres aussi à savoir : la
présentation de la maison communale de Kintambo choisie comme lieu d’investigations et le
projet de la mise en place d’un service de comptabilité au sein de cette entité à but non lucratif.

Adopté le 26 Janvier 2017 en substitution de l’acte uniforme portant Organisation et


Harmonisation des comptabilités des entreprises, l’acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information (AUDCIF) publié au journal officiel OHADA le 15 Février 2017, est entré en vigueur
deux fois : le 01 Janvier 2018 pour les comptes personnels des entités et le 01 Janvier 2019
pour les comptes consolidés et combinés et la présentation des états financiers en normes
IAS/IFRS.

L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière est un corpus juridique
rénové auquel est annexé le système comptable OHADA REVISE (SYSCOHADA REVISE).

Adopté le 22 Décembre 2022 par le Conseil des Ministres OHADA, l’acte uniforme portant
système comptable applicable aux entités à but non lucratif est aussi un corpus rénové auquel
est annexé le système comptable applicable aux entités à but non lucratif (SYCEBUNOL)

34
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages

1. MBUYAMBA KALOMBAYI W. (2022) : Précis de la Comptabilité Générale selon le


SYSCOHADA REVISE. Edition ; Médiaspaul Kinshasa.

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2. MBANGALA MAPAPA A. et Robert WANDA (2021) : Comptabilité Générale selon le
SYSCOHADA REVISE. Edition Droit-Afrique Paris-France.

II. Textes Officiels

1. Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (Journal Officiel) &
Système Comptable OHADA REVISE (Guide d’application).
2. Acte Uniforme portant Système Comptable applicable aux entités à but non lucratif
(Journal Officiel).

TABLE DE MATIERES

Table des matières


EPIGRAPHIE............................................................................................................................................................1
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................................2
SIGLES ET ABREVIATIONS......................................................................................................................................3

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I. INTRODUCTION GENERALE............................................................................................................................4
I.1 JUSTIFICATION DU PROJET TUTORE.............................................................................................................4
I.2 OBJECTIFS POURSUIVIS DANS L’ELABORATION DU PROJET.........................................................................4
I.3 TRAVAUX A REALISER...................................................................................................................................5
1.4 LIEU ET DUREE DE REALISATION DU PROJET.......................................................................................6
1.5 COMPOSITION DE L’EQUIPE..........................................................................................................................6
1.6 DIFFICULTES RENCONTREES.......................................................................................................................7
1.7 SUPERVISION................................................................................................................................................7
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR L’ETUDE...................................................................................8
CHAPITRE I : DEFINITIONS DES CONCEPTS FONDAMENTAUX............................................................................8
SECTION PREMIERE : DEFINITION DE LA COMPTABILITE...............................................................................8
SECTION DEUXIEME : FONCTIONS OU ROLES DE LA COMPTABILITE.................................................................8
SECTION TROISIEME : IMPORTANCE DE LA COMPTABILITE.............................................................................10
SECTION QUATRIEME : TYPES DE COMPTABILITE DANS LES ENTREPRISES...............................................10
SECTION CINQUIEME : PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX............................................................10
CHAPITRE II : ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF...................................15
SECTION PREMIERE : ORGANISATION COMPTABLE ET SYSTEME D’INFORMATION.....................................15
SECTION DEUXIEME : ORGANISATION DE LA COMPTABILITE FINANCIERE..................................................16
SECTION TROISIEME : DISPOSITIONS PARTICULIERES AU SECTEUR DES ASSOCIATIONS SANS BUT
LUCRATIF.....................................................................................................................................................18
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DU PROJET OU DE L’ORGANISATION ET LA MISE EN PLACE DE LA
COMPTABILITE FINANCIERE DANS UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF CAS DE LA MAISON COMMUNALE DE
KINTAMBO............................................................................................................................................................ 24
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA MAISON COMMUNALE DE KINTAMBO.........................................24
SECTION PREMIERE : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE KINTAMBO..................................24
SECTION DEUXIEME : HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE KINTAMBO...........................................................25
CHAPITRE II : PROJET DE L’ORGANISATION D’UN SERVICE DE COMPTABILITE AU SEIN DE L’ASSOCIATION
SANS BUT LUCRATIF........................................................................................................................................27
Section 1 : L’ENREGISTREMENT DES RECETTES..........................................................................................32
Section 2 : L’ENREGISTREMENT DES DEPENSES..........................................................................................33
CONCLUSION........................................................................................................................................................34
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................................... 36

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