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B.P : 3323/Bukavu
Épigraphe
« Il ne suffit pas seulement de créer une entreprise dans le plaisir de créer, il faut avant tout
évaluer tous les aspects relatifs à la croissance »
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba I
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Dédicace
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Remerciements
Quel extraordinaire puzzle qu’est cette recherche. Que d’énergies dépensées, que des jours non
comptés pour que ce tableau impressionniste voire pointilliste prenne forme. Audace et confiance
en soi sont plus que nécessaires, mais seul, on ne pouvait pas y arriver. Merci donc à tous ceux qui
ont accepté à un moment donné à nous rendre la vue alors que nous nous étions quelques peu
égaré.
Simplement, nous souhaitons remercier ceux qui nous ont accompagnés dans ce dédale. En premier
lieu, notre créateur qui nous a donné la force et le souffle de vie afin de nous retrouver encore
parmi les vivants.
Ensuite, nous remercions notre encadreur, le doctorant OMBENI OLIVIER qui, malgré ses multiples
occupations a accepté de nous orienter tout au long de notre parcours. Nous avons bénéficié de
ses précieux conseils et expériences pour ne pas laisser évader notre curiosité.
Nos remerciements s’adressent également à nos parents MUKE BUMBA et BARHASIMA Sarah qui
nous ont supportés malgré les différentes difficultés et ne s’étaient pas lassés de répondre à nos
besoins tant matériels que financiers.
Nous exprimons aussi nos sincères reconnaissances à tous nos frères et sœurs qui nous ont
supportés de près ou de loin pour la réalisation de ce travail
Notre gratitude s’exprime aussi envers tous les amis, connaissances et tous les camarades pour
leurs encouragements, collaborations et conseils dont nous sommes bénéficiaires.
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Résumé
La croissance des PME est le thème central en matière de management des entreprises. Autour d’elle se
regroupent les enjeux qui relèvent des principaux domaines de la vie de la firme et sont donc sujet des
préoccupations pour les dirigeants. La croissance des PME constituent l’une des principales clés de la vitalité
d’une économie. La question des déterminants de la croissance des PME est très préoccupante dans les pays
en voies de développement. Les PME de la République Démocratique du Congo en général et celles de
Bukavu en particulier souffrent d’un accès au financement qui contraint ainsi leur croissance et leur
développement ultérieur. La réalisation de la croissance d’une PME nécessite des ressources notamment
financières et une gouvernance sereine qui oriente vers la création de la valeur. L’objectif de cette étude est
d’analyser les facteurs déterminants la croissance des PME dans la ville de Bukavu.
La population cible de cette étude est composée des propriétaires- dirigeants dont les PME sont
enregistrées auprès de la Division Provinciale des PME. Un échantillon de 100 dirigeants a été choisi par
un tirage stratifié proportionnel et à choix raisonné. Les données ont été collectées sur base d’un
questionnaire scindé en 3 sections : les caractéristiques générales de la PME ; le profil de
l’entrepreneur/dirigeant et l’environnement externe à l’entreprise. Une enquête d’1 mois a été effectuée
pour collecter les données nécessaires à notre étude. Le traitement des données a été rendu possible grâce
à la statistique descriptive sur base des logiciels tels que MS Word pour le traitement des données du type
texte, Ms Excel pour le dépouillement, encodage et création d’une Base des données et SPSS.20 pour le
traitement statistique des données.
Les résultats issus de cette étude prouvent que neufs principales variables sont susceptibles d’expliquer la
croissance d’une PME : l’âge de la PME, la taille de la PME, l’emplacement géographique de la PME,
l’expérience de l’entrepreneur, la branche d’activité, catégories des ventes effectuées, la diversification des
activités, la composition du capital, Ces variables influencent positivement la croissance du chiffre
d’affaires dans une entreprise.
La présente étude portant que sur les PME qui sont enregistrées auprès de la Division provinciale de Petites
et Moyennes Entreprises, ce qui limite la portée de ces résultats et leur généralisation à l’ensemble des PME
de Bukavu. La mesure de certaines variables est discutable compte tenu de la structure opaque des PME. Les
études pouvant utilisées des variables financières issues des PME sont susceptibles de compléter et d’enrichir
les résultats de la présente étude.
Mots clés : Pme, Croissance, Déterminant, Bukavu
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Abstract
The growth of SMEs is the central theme in business management. Around her are the issues that concern
the main areas of the firm's life and are therefore subject to concern for the leaders. The growth of
SMEs is one of the main keys to the vitality of an economy. The issue of the determinants of SME growth
is of great concern in developing countries. SMEs in the Democratic Republic of Congo in general, and
those in Bukavu in particular, suffer from access to finance, which constrains their growth and subsequent
development. Achieving the growth of an SME requires resources including financial and a serene
governance that drives the creation of value. The objective of this study is to analyze the determinants
of SME growth in the city of Bukavu.
The target population of this study is owner-managers whose SMEs are registered with the Provincial
Division of SMEs. A sample of 100 executives was chosen by a stratified proportional and reasoned
choice draw. The data were collected on the basis of a questionnaire divided into 3 sections: the
general characteristics of the SME; the profile of the entrepreneur / manager and the external
environment of the company. A 1-month survey was conducted to collect the data needed for our study.
The data processing was made possible thanks to descriptive statistics based on software such as MS
Word for the processing of data of the text type, MS Excel for the stripping, encoding and creation of
a Database and SPSS.20 for statistical processing of data.
The results of this study show that nine main variables are likely to explain the growth of an SME: the
age of the SME, the size of the SME, the geographical location of the SME, the experience of the SME.
Entrepreneur, industry, categories of sales made, diversification of activities, capital composition, these
variables positively influence the growth of turnover in a company.
The present study only deals with SMEs that are registered with the Provincial Division of Small and
Medium Enterprises, which limits the scope of these results and their generalization to all SMEs of
Bukavu. The measurement of certain variables is debatable given the opaque structure of SMEs. Studies
that may use financial variables from SMEs are likely to complement and enrich the results of this study.
Keywords: SME, Growth, Determinant, Bukavu
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Sigle et abréviations
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0. Introduction générale
La croissance des PME constitue l’une des principales clés de la vitalité d’une économie.
C’est reconnu, les PME contribuent de façon importante à la création de richesse, compte tenu
de la place qu’elles occupent sur l’échiquier économique. (Sylvie, 2015). Les PME sont très
hétérogènes et leur croissance peut s’expliquer par des objectifs stratégiques forts différents.
(St-Pierre et al. 2005).
Elles constituent la forme d’organisation incontestablement la plus répandue dans le
monde avec un taux d’au moins 90 % de l’ensemble des entreprises opérant dans les quatre
coins de la planète (Boussetta, 2006), en permettent la création en Europe plus de 60% des
emplois (OCDE, 2005), il n’est dès lors pas étonnant que la France, par exemple, mette
l’accent sur la croissance et le soutien aux PME en créant, en 2005, un organisme spécialisé
(Annie, 2007). Ces types d’entreprises créent 70 à 90 % des emplois et contribuent pour 20 à
40 % du PIB dans les pays d’Asie du Sud (Ram, 2005). Représentent plus de 99,5 % du total
des entreprises en Chine et contribuent à raison de 50 % du PIB national et emploient plus de
70 % de la main d'œuvre nationale (Hong, 2008) et la quasi-totalité des entreprises en
Afrique. Cités par (Balemba, et ali. 2015).
C’est pourquoi le BIT a fait du soutien aux PME l’un de ses principaux domaines
d’action. Ses services de conseil sur les politiques d’accompagnement des PME sont très
demandés par les pays Membres de l’Organisation, et encore plus depuis quelques années en
raison de la grave crise de l’emploi qui sévit dans beaucoup de pays développés et en
développement (BIT, 2015).
Le rôle du pilote de l’entreprise (le dirigent) était de fixer des objectifs et de choisir les
moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Certains dirigeants se contentent de gérer le
présent. Ce n’est plus suffisant face à l’accroissement de l’intensité de la concurrence et aux
bouleversements technologiques. Il faut apprendre à prévoir les évolutions dominantes de leur
environnement pour se préparer à y faire face et rechercher les actions qui permettront de
transformer ces mutations en opportunités de croissance pour l’entreprise. (laurue et al. 1991).
Plus l’horizon de l’entreprise est lointain, l’environnement instable et la concurrence
exacerbée, plus il est indispensable que l’entreprise ait une vision claire de son future choisi,
elle doit donc adopter une démarche stratégique, en se fixant des objectifs claires et en se
fondant sur les réalités. Pour réussir, les entreprises doivent continuellement rechercher et
identifier les opportunités du marché, reflets des besoins et des désirs des consommateurs
encore incomplètement satisfait par le produit et services existants. Et cela est dans la nature
et la fonction de la stratégie marketing. (TUMBA, 2012).
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Les PME sont considérées comme plus agiles et adaptables aux changements dans
l'environnement des affaires, et face à des marchés et des besoins de consommateurs de plus
en plus exigeants. Une plus grande concurrence, des progrès technologiques rapides, des
changements fréquents et constants dans les exigences du marché et de la consommation,
signifient que les PME doivent faire preuve d'innovation et de prospective afin de gérer avec
succès les défis des marchés mondiaux, régionaux et nationaux. Des actions concertées et des
programmes de développement en partenariat avec les organismes donateurs seront
importants pour renforcer la capacité des PME en vue d’assurer un secteur des PME en
progression vers la croissance économique globale (SNPME, 2016).
De par le monde, la commercialisation des biens et services devient de plus en plus
complexe suite à l'intensification de la concurrence et à la globalisation des marchés. Les
entreprises ne doivent douter de cet état de chose; elles doivent s'adapter à son
environnement et à sa clientèle. Pour vendre, il ne suffit pas que l'offre crée sa propre
demande par des prix attractifs. Pour être efficace dans la vente, il faut une stratégie
marketing impliquant le développement d'un programme ou d'un plan dont les objectifs seront
de faire connaitre et valoriser son offre (TUMBA, 2012).
En RDC, les PME font face à des problèmes particuliers liés à leur taille, dans le
contexte de la libéralisation rapide des échanges, et ont besoin de développer leurs capacités
pour tirer parti des possibilités offertes par un système commercial régional plus ouvert et du
développement du réseau de production. Malgré la réduction de la moyenne pondérée des
droits de douanes, les petites entreprises ont encore des difficultés à exploiter pleinement les
possibilités découlant des accords de mondialisation et du commerce régional. Les PME sont
l'épine dorsale de l’économie. Elles constituent la plus grande partie du tissu économique et
représentent plus de 90 pour cent de toutes les entreprises. Elles sont la source la plus
importante d’emploi dans tous les secteurs économiques et dans les zones rurales et urbaines et
contribuent à la réduction des écarts de développement. Elles favorisent un développement
équitable sur une large base et offrent plus de possibilités pour les femmes et la participation
des jeunes dans le développement économique du pays. Avec la mondialisation, le secteur des
PME est non seulement considéré comme un secteur de "protection et de promotion», mais, aussi
comme une force pour "la croissance et le développement". (SNPME, 2016). Le secteur privé
congolais est dominé par la présence des petites et moyennes entreprises, (DSCRP, RDC,
2011).
Dans la ville de Bukavu, les entreprises ont toujours évolué dans un environnement qui
non seulement offre des opportunités mais aussi brandit les menaces. Il est indispensable à
l’entreprise de savoir lire certains signaux qui sont comme des poteaux indicateurs sur son
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Janssen, 2005). Frank Janssen et al, (2005) étudient les facteurs de croissance des PME
manufacturières, Pierre-André Julien, Etienne St-Jean et Josée Audet (2006) les facteurs de
discontinuité des PME à forte croissance, Bruno Fabi, Louis Raymond, Richard Lacoursière
(2006) étudient le développement stratégique des PME, Olivier Colot (2008) se penche sur la
performance des PME familiales belges, Michel Lescure (Lescure et al., 2001) aborde la
question de l’efficacité des PME et Olivier Witmeur (2008) analyse l’évolution des stratégies
de croissance des jeunes entreprises. Cité Jocelyne Robert, (2015). Olivier Witmeur (2008) a
par ailleurs montré l’existence de différentes approches afin d’analyser la croissance des
entreprises. Il a souligné l’importance de l’approche par les configurations et par les processus
dans le domaine de l’entrepreneuriat, l’importance des configurations a également été
soulignée par Raymond et al. (2010). Bruno Fabi, Louis Raymond et Richard Lacoursière
mettaient par ailleurs en évidence, en 2006 et 2007, le rôle des ressources humaines dans le
développement stratégique des PME en soulignant l’existence de configurations de PME de
type local, international ou mondial (2006), Privilégiant la théorie des « systèmes ouverts », les
mêmes auteurs mettront en évidence l’importance pour les PME d’adopter les profils qui leur
conviennent le mieux en fonction de leur situation. Ils définiront trois profils correspondant à
des niveaux de développement des ressources humaines distincts : le profil fonctionnel, le profil
traditionnel et le profil stratégique, ils retiennent comme éléments d’analyse les critères
suivants : le secteur, la clientèle, la taille, la stratégie, la structure, le dirigeant et la technologie
(Lacoursière et al. 2015).
Notre travail examinera l’expérience de la croissance des PME dans la ville de Bukavu
en République Démocratique du Congo. En se concentrant essentiellement sur ces sources.
De manière assez précise, il s’agira de répondre à la question suivante : Quels sont les
facteurs favorisant croissance des PME dans la ville de Bukavu ?
Dans ce sens, l’importance et le rôle que joue ce secteur dans l’économie nous permet
de formuler l’hypothèse selon laquelle : L’entreprise étant considérée comme un système
finalisé, organisé, un système physique piloté par un système de gestion et ouvert sur son
environnement, Plusieurs facteurs influenceraient la croissance des PME à Bukavu, et les
facteurs contribuant à la croissance des PME sont nombreux, mais les résultats les plus
significatifs concernent entre autres : L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche
d’activité de l’entreprise, Capacité novatrice, l’expérience du dirigeant, la composition du capital
social, l’emplacement de l’entreprise, le marché d’approvisionnement….
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partie importante de l’offre et de la demande d’une part et d’autre part se présente une forte
motivation des agents publics et services collecteurs des taxes et impôts. (M. EKWA, 2004)
Le sujet a attiré notre attention à cause de l’augmentation des PME dans la ville de Bukavu.
Ceci a suscité en nous l’importance et les causes de cette multiplication. Bref leurs conséquences
sur la vie sociale.
L’intérêt de notre étude semble donc être triple :
- Pour des raisons d’ordre personnel, ce thème nous est cher dans la mesure où il nous permet de
consolider nos capacités analytiques et interprétatives de la réalité sur terrain à partir des
théories acquises. Mais aussi, il nous permet de nous imprégner des réalités des PME face à
leur croissance dans la ville de Bukavu.
- Sur le plan scientifique, cette étude constitue une œuvre pouvant servir de référence à des
chercheurs intéressés par des recherches similaires aux nôtres et/ou soucieux de promouvoir la
croissance des PME dans la ville de Bukavu.
- Sur le plan social, ce travail permettra ; d’une part aux dirigeants de PME ainsi qu’à toute
personne s’intéressant à cette question, de mieux comprendre les conditions de la survie et de
la réussite des petites et moyennes entreprises ainsi que les stratégies de leur croissance, cette
même étude leur permettra de mieux appréhender l’enjeu que représentent la réussite et la
croissance de nos petites et moyennes entreprises pour l’emploi, la croissance et le
développement économique de la ville de Bukavu. Nous allons essayer d’analyser ces
différents facteurs dans le contexte de PME œuvrant dans la ville de Bukavu.
Le présent travail a comme objectif principal la détermination des facteurs de la
croissance des PME dans la ville de Bukavu. Ainsi, pour y arriver, nous poursuivons les objectifs
spécifiques suivants :
- Identifier le profil des PME œuvrant dans la ville de Bukavu ;
- Analyser les stratégies de la croissance des PME dans la ville de Bukavu ;
Pour pouvoir répondre à notre problématique, confirmer ou infirmer notre hypothèse,
différentes étapes se sont imposées : la première consistait en une prospection et une
recherche bibliographique, la deuxième consiste en une enquête et la troisième a pour but
l’analyse des données et l’interprétation des résultats.
D’une part, le présent travail est rendu possible grâce à la méthode statistique, celle-ci étant
appuyée par plusieurs autres méthodes quantitatives en économie. Grâce à ces méthodes,
nous allons analyser et interpréter les facteurs déterminants la croissance des PME à Bukavu.
Ensuite une méthode descriptive nous a permis de décrire les phénomènes étudiés dans son
ensemble et dans ses aspects particuliers mais aussi de décrire notre milieu d’étude.
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D’autres parts, une technique documentaire nous a aidés à consulter les ouvrages nécessaires
pour la réalisation du présent travail. Outre cela, un guide d’entretien nous a permis d’entrer
en contact avec notre population d’étude dont les responsables des PME dans la ville de
Bukavu.
Notre travail sera délimité dans le temps et dans l’espace ;
- Sur le plan temporel, notre travail porte sur l’analyse des facteurs déterminants de la croissance
des PME dans la ville de Bukavu pour une période allant de 2016-2018 ;
- Sur le plan spatial, nos investigations portent sur la ville de Bukavu en République Démocratique
du Congo.
Pour étayer notre hypothèse, Outre introduction et les principales conclusions, cette
étude s’articule autour des trois chapitres: le première tente de présenter l’ensemble de la
littérature tant théorique qu’empirique en mettant l’accent sur les stratégies de croissance et en
s’intéressant aussi aux travaux antérieurs réalisés dans le même angle que le nôtre ;le
deuxième expose la méthodologie empruntée pour la collecte et l’analyse des données, la
présentation de différents modèles à utiliser et la manière dont les données ont été récoltées y
compris le milieu d’étude, le troisième est consacré à la présentation et discussion des résultats
issus des analyses statistiques au moyen des logiciels Excel et SPSS 20.
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Lorsque, l’intéressé par le monde de PME aborde l’étude de ce type d’entreprises, la première
question qu’il doit se pose est celle de sa définition car jusqu’à ce jour ce vocable demeure
confus et flous, est loin d’être précis. Sans aucun doute l’entente autour une définition uniforme
et universelle est l’un des entraves qui distinguent ce genre d’entreprises, de plus, inexistence
une notion de PME dans la comptabilité nationale nourrit la polémique et diminue les
possibilités de convergence sur ce sujet. A cet effet, pour obtenir à formuler une définition plus
accomplie et plus proche de la notion de PME, nous implique de passer en revue certaines
définitions de certains auteurs.
À partir de critères d’effectif et le chiffre d’affaire certains auteurs définissent les PME comme
suivant :
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BRESSY G, C KONKUYT, (2000), « Les PME sont les entreprises dont l’effectif salarié est
inférieur à 50. Elles englobent les très petites entreprises (moins de salarés), les petites
entreprises (10 à 49 salariés) et les moyenne entreprises (50 à 449)».
Quant à P- J JULIEN et M.MARCHESNAY, (1998): « La petite entreprise est avant tout une
entreprise juridiquement, sinon financièrement indépendante, opérant dans les secteurs
primaires, manufacturiers ou services, et dont les foncions des responsabilités incombent le plus
souvent à une seule personne, sinon à deux ou trois, en générale seuls propriétaires du capital
».
Il semble que la formulation d’une définition de PME se base sur des critères différents
et très diversifiés, et cela reflète la pluralité des objectifs à réaliser sur les plans
démographiques, économiques et financiers, d’autre part, la multiplicité des critères constitue
des handicapes qui ne nous permettent pas de comprendre la réalité et spécificité de cette
catégorie d’entreprises. A cet égard, GREPME signifie qu’il «est difficile de parler d’une
théorie des PME alors que celles-ci sont extrêmement hétérogènes ». (GREPME, 1994).
L’adoption une définition unique et consensuelle est une nécessité pour mettre en
évidence l’identité des PME, selon des facteurs acceptés par tous les opérateurs.
Parmi les définitions les plus utilisées pour définir les PME est celle proposée par la commission
européenne. Une définition des PME avait déjà été donnée par cette organisation dans sa
recommandation 96/280/CE du 3 avril 1996. Suite à deux consultations publiques effectuées
en 2001 et 2002. En 2003 la commission a adoptée d’autre définition dans la
recommandation (n°2003/631/ce), qui remplace celle précédente à partir du 1er janvier
2005, cette recommandation vient afin de prendre en compte le développement survenus
depuis 1996(l’inflation et la croissance de la productivité) et l’enseignement tirés de sa
pratiques1:
La PME est définie dans l'UE « comme une entreprise qui occupe moins de 250 salariés et dont
le chiffre d'affaire annuel n'excède pas 50 millions d'Euros ou le total du bilan annuel
n'excède pas 43 millions d'Euros ».
Au japon : la PME et définie en se servant des critères comme les nombres des
travailleurs, le capital et le secteur d'activité, c.à.d. considère comme PME une sorte
d'entreprise qu' n'emploie pas plus de 300 personnes et qui a un capitale inférieur à
50 personnes et qui a un capitale inferieur a 10 millions (de gens), pour selle qui ont
des activités dans le secteur du commerce et de services.2
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Aux USA : le « Small business » définie la PME comme une entreprise a propriété
indépendante non dominante dans un secteur d'activité. L'entreprise est conçu comme
une affaire de cent, deux cents, cinq cent s employés ;
En RDC3 : Il n'existe pas une définition officielle et harmonisée de la PME en RDC, qui
permettrait son identification et sa reconnaissance par l'environnement et qui pourrait
servir de base pour des politiques et des stratégies nationales et régionales, ainsi que
pour des partenariats. Les définitions officieuses actuelles sont incomplètes ou trop
larges et manquent d'harmonisation. En effet plusieurs textes législatifs proposent des
définitions de la PME :
La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant création de L'Office de Promotion des
Petites et Moyennes Entreprise congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises
(PME) ; « les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la
propriété des personnes physiques de nationalité congolaise ou des sociétés au capital détenu
en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité congolaise dans lesquelles
toutes les fonctions de gestion c'est-à-dire administration, finance, production,
commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef de la PME». Cette définition
est générale, met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la
concentration de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle définition, qui
exclut la PME détenue par les étrangers, le législateur veut probablement que le secteur des
PME soit uniquement réservé aux nationaux,….
b. La stratégie
La stratégie a été définit de diverses manières. Il s’agit d’un ensemble de décisions visant à
anticiper ou à se prémunir face à un environnement futur incertain. Ces décisions portent, en
particulier, sur les choix des domaines d’activités dans lesquels l’entreprise s’engagera et sur la
nature et l’intensité de cet engagement. Selon (THIETART, 1989) « la stratégie est l’ensemble
des décisions et des actions relatives aux choix des moyens et à l’articulation des ressources en
vue d’atteindre un objectif ». (ANDREWS, 1981) distingue, dans sa définition, les décisions
stratégiques qui :
- déterminent et révèlent objectifs et buts,
- engendrent les principales politiques et les plans pour atteindre ces objectifs,
- définissent le domaine d’activité,
3 Cette section s’est inspirée de plusieurs travaux mais le plus est celui du STRATEGIE NATIONALE DU SECTEUR
DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (2016) intitulé «Diagnostic du secteur et appui à l’élaboration d’une
stratégie nationale des Petites et Moyennes Entreprises en RDC. »
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c. La stratégie de croissance
a. 1. Définition de l’entreprise
Il n’existe pas une seule définition de l’entreprise, la complexité des relations entre l’entreprise
et son environnement et la diversité de ses fonctions, nous oblige de l’analyser et de la définir
de différentes manières, à travers ses activités, à travers sa taille, à travers son statut
juridique. Mais toutes les définitions tentent d’à mettre en évidence les caractéristiques de
l’entreprise. Généralement deux niveaux sont retenus pour définir l’entreprise (Aniac J, 1994):
- Niveau macro- économique : elle conçue comme un lieu de création et distribution de
richesse en vue de satisfaire des besoins
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- Niveau micro-économique : elle est traitée comme une organisation composée d’hommes
et des moyennes techniques, financières, d’informations réunis en vue de produire des
biens ou des services.
puisse s’y référer, les PME échappent à la règle de la planification, et plus souvent la décision
dans ces entreprises est constituée de trois étapes « intuition- décision- action » ce qui fait la
stratégie est avant tout simple et souple.
4) Un environnement très influent : la cohabitation entre PME et son environnement peut être
analysée par deux axes:
- Le degré de vulnérabilité : (induite par le type d’activité) peut s’analysée sur deux
pôles : «complexité des technologies, accessibilité et turbulence », la PME sera
d’autant plus vulnérable que l’environnement sera plus complexe, plus accessible et
plus turbulence.
- Le degré dépendance : (induite par le type d’acteur) s’évalue par les relations d’affaire
entre la PME et ses partenaires (fournisseurs de bien et service, clients et distributeur).
5) Faible spécialisation de travail : contrairement aux grandes entreprises qui disposent d’une
organisation fonctionnelle garante de la spécialisation, les PME privilégient la polyvalence en
effet selon la formule consacrée, on dit que « tout le monde fait un peu de tout » (Dokouet al.
2000) ce qui signifie cette « déspécialisation » conduit souvent, selon (julien et al., 1998) « à
laisser un maximum d’initiative aux personnes, la détermination des plans de charge faisant
souvent même l’objet d’une véritable négociation avec l’employés ». Même si cette faiblesse
peut être considérée, parfois, comme un handicap pour la PME constitue dans un moment où le
changement est rapide, un avantage permettant plus de souplesse.
6) S’afficher unique et se différencier : les PME toujours cherchent une image unique dans le
marché par rapport aux grandes entreprises en basant sur une stratégie axée sur la
différenciation et spécialisation. Il peut s’agir d’un produit ou service spécifique, d’une situation
géographique particulière, de cible ou d’un savoir spécifique …etc.
7) le marché de la PME : est souvent local et peut exporter sur le marché étranger. « Une PME
est une entreprise qui, en termes économiques, ne possède qu’une part relativement petit d’un
marché.» (Kmups, 1984).
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Dite aussi réactive, elle apparaît la mieux adaptée aux PME notamment au cours des
premières phases du cycle de vie. Confrontée à un environnement stable, généralement à
organisation simple et peu formalisée mais face au manque considérable des ressources
financières, le dirigeant de la PME ne se voit espérer que le maintien et la survie de son
entreprise. Cette survie, qui renforce la recherche de l’efficience à travers l’exploitation
optimale des ressources lui devient un objectif ultime surtout pendant les deux premiers stades
du cycle de vie. Étant donnée le type de concurrence auquel son entreprise est souvent
confrontée (concurrence par les coûts), une stratégie graduelle par les coûts lui apparaît la
plus appropriée et un atout de compétitivité non contournable.
En terme de contrôlabilité qui traduit l’articulation entre les variables de structure (forme
technico-organisationnelle de compétences) et de performance (marché et produit), le
propriétaire dirigeant recherche toujours à reproduire à l’identique l’ancien état de
contrôlabilité (Guilhon A. 1998).
b. 2. La stratégie efficience croissance
Sur des marchés en changement relativement rapide, l’entreprise se voit poursuivre deux
objectifs complémentaires. Le premier objectif imposé par l’environnement concurrentiel,
caractérisé par la concurrence par les prix, consiste à atteindre l’efficience par les coûts. Le
deuxième objectif, afin d’améliorer sa rentabilité et d’augmenter sa part de marché, consiste
à réaliser la croissance. Les changements induits par l’évolution de l’entreprise rendent le
développement des compétences et l’adaptation de la forme technico- organisationnelle
(structure) nécessaires pour cela, et afin de maintenir sa contrôlabilité, le dirigeant opte pour
une stratégie d’adaptation progressive et équilibrée du produit, des compétences et de la
structure aux nouvelles exigences de l’environnement. (Guilhon A. 1998).
b. 3. La stratégie croissance- efficacité
3. La croissance de l’entreprise
a. Définition de la croissance :
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 14
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
15
- La main d’œuvre : l’entreprise pourra sélectionner les salariés les plus compétents tout
en contrôlant le volume de sa masse salariale.
- L’environnement institutionnel : obtenir des conditions avantageuses en termes de
fiscalité, infrastructure, législation,…
b. Pourquoi la croissance
- L’obtention de la masse critique dans le secteur d’activité : cette masse s’obtient plus
facilement par des firmes de taille importante;
- la croissance est une condition de survie des entreprises, c’est un moyen de réalisation
des finalités de l’entreprise ;
- Amélioration de l’efficacité de la production : l’augmentation de la taille permet à
l’entreprise de tirer parti de l’effet d’expérience, par la réalisation d’économies
d’échelle ;
c. Type de croissance
c. 1. La croissance interne
Afin d’atteindre ses objectifs de croissance, l’entreprise doit choisir entre deux alternatives : se
spécialiser dans un domaine d’activité, ou au contraire, diversifier ses domaines stratégiques.
1) La spécialisation : Elle s’inscrit dans le cadre d’un domaine d’activité spécifique que
l’entreprise souhaite valoriser au point d’obtenir un avantage concurrentiel déterminant et
durable. donc, Il s’agit de se focaliser sur ce que l’on fait mieux et ne pas se disperser
avec le risque de mal faire opposer à la diversification.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 15
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
16
- Les stratégies de spécialisation reposent sur la maîtrise d'un métier, un savoir-faire que
L’entreprise possède déjà, et dépendent du degré de maturité et de la connaissance
du marché.
- L'entreprise choisit de se spécialiser quand elle ne dispose pas de moyens suffisants
pour se développer dans de nouveaux métiers (PME, entreprise débutante) Les
dirigeants préfèrent la sécurité d'un métier "solide".
- Elle cherche à atteindre une taille suffisante avant de chercher à se développer.
- Elles matérialisent les avantages concurrentiels acquis dans son métier.
2) La diversification : Signifie l’élargissement de l’activité de l’entreprise à des métiers
différents qui conduisent à un nouvel environnement stratégique, il s ‘agit alors d’acquérir
de nouveaux savoir-faire en s’appuyant sur des synergies existantes entre ces activités.
Elle se réalise par l'acquisition d'actifs existants. Elle implique nécessairement des relations
avec d'autres firmes. Il s'agit d'un processus exogène qui conduit souvent à la diminution du
nombre d'entreprises sur le marché liée à une augmentation de taille (phénomène de
concentration). La croissance externe constitue un mode de développement qui s'appuie sur le
rapprochement volontaire d’une ou plusieurs firmes il se traduit par une prise de participation
dans le capital d’une autre société ou par une opération de fusion-absorption. La croissance
externe se traduit donc par une union, partielle ou totale, des moyens (matériels, humains,
financiers...) mis en œuvre par chacune des parties pour développer leur activité.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 16
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
17
Dans la littérature, les approches traitant de la compétitivité se sont focalisées sur les sources
et les facteurs de l’avantage compétitif des entreprises. Nous distinguons l’approche
unidimensionnelle et l’approche pluridimensionnelle. (Maryse et al. 2007)
a. 1. Approche unidimensionnelle de la compétitivité
Parmi les pionniers de cette approche nous trouvons le Boston Consulting Group (BCG). Les
tenants de cette approche stipulent que dans un milieu concurrentiel, l’entreprise compétitive
est celle qui a les coûts les plus bas, c’est-à-dire celle qui a su parvenir à l’utilisation la plus
efficace des facteurs pour des coûts de facteurs équivalents et ce, par le biais de l’expérience.
Cette définition nous permet de conclure que la compétitivité d’une entreprise se traduit par-là
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 17
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
18
l’avantage coût de ses produits. Cette approche a été critiquée à cause de : sa vision
réductrice de la compétitivité au seul domaine des coûts, alors que la concurrence telle qu’elle
est vécue par les entreprises peut se baser entre autres sur la qualité du produit, l’image de
marque, les facilités de paiement, sa fausse interprétation des coûts puisqu’elle analyse d’une
manière séquentielle les coûts des différentes activités, sans percevoir les liaisons entre les
activités qui peuvent influencer sur les coûts. On peut donc avancer que la compétitivité est
incarnée par le produit à travers ses différents composants prix (coût) et hors prix (hors coût).
(Maryse et al. 2007)
a. 2. Approche pluridimensionnelle de la compétitivité
Cette approche comprend principalement celle de M. Porter (1986) et celle de la théorie des
ressources.
*L’approche de M. Porter : Cet auteur en 1986, développe des stratégies « génériques » et
propose un schéma d’identification des sources d’avantages compétitifs (chaînes de valeur)
permettant de bâtir et de maintenir des avantages compétitifs durables. M. Porter distingue
deux sources majeures d’avantages concurrentiels :
– Celle liée à la différenciation : qui permet d’accroître éventuellement le prix en
contrepartie d’un niveau supérieur et unique de prestations proposées aux clients.
– Celle liée aux coûts : qui permet d’accroître la valeur fournie au client en baissant le
prix du produit. Dans cette approche, il semble difficile de se battre à la fois sur les
coûts et sur la différenciation, dans la mesure où chaque avantage repose sur une mise
en œuvre a priori spécifique.
*L’approche fondée sur les ressources : L’approche de management par les ressources (APR) a
été initialement avancée dans les recherches en stratégie au milieu des années 1980 par
Wernerfelt (1984), Rumelt (1984) et Barney (1991). Ce courant considère la firme comme un
portefeuille de noyaux de compétences distinctives qui contribuent de façon essentielle à la
réalisation de produits ayant une fonctionnalité unique et non au travers son portefeuille
d’activités (produits de marché). Andrews (1971) insiste sur le fait que les sources de
compétitivité d’une entreprise résident plus dans les compétences techniques et surtout
managériales que dans la détention des moyens financiers. B. Wernefelt (1984) considère que
les ressources qui conduisent les entreprises à occuper des positions compétitives peuvent être
aussi bien tangibles qu’intangibles tels que les équipements, l’expérience en matière de
production, l’avance technologique ou la fidélité des clients. J.-B. Barney (1991) a formulé son
analyse sur l’avantage compétitif des ressources en termes de stratégies que les entreprises
mettent en œuvre sur les marchés des biens. Selon cet auteur, l’unicité des stratégies relatives
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 18
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
19
aux marchés des biens est une condition nécessaire pour l’acquisition de l’avantage compétitif.
Il conduit à souligner à la fois le rôle essentiel des compétences de l’entreprise, ainsi que les
multiples facettes de leur contribution au développement de l’avantage compétitif. Toutefois,
son approche ne fait pas apparaître l’impact de l’environnement et des facteurs externes à
l’entreprise sur la création de l’avantage compétitif de l’entreprise.
N. Foss & L. Knudsen (2002) focalisent leurs attentions particulièrement sur les conditions
endogènes (variables de contingence reliées aux caractéristiques de la concurrence, asymétrie
de l’information, les caractéristiques d’entrée…) et exogènes (l’incertitude et l’immobilité) de
l’avantage compétitif. Cette contribution devrait effectuer une révision de l’analyse de base
de l’APR en présentant une distinction entre les conditions nécessaires et les conditions
additionnelles pour l’expression de l’avantage compétitif, et aurait comme conséquence une
structure causale plus claire. En résumé, la théorie de l’APR permet d’appréhender le processus
par lequel l’entreprise se crée un avantage concurrentiel. Cet avantage repose en général sur
la combinaison de plusieurs ressources et bien moins souvent sur la possession d’une ressource
unique. Le postulat d’hétérogénéité des ressources disponibles dans les entreprises laisse
entendre que différentes combinaisons de ressources permettent de créer plusieurs types
d’avantages différents. Mais en fait, le processus causal de création de l’avantage
concurrentiel est davantage mis en exergue par les travaux de P. De Woot (1998).
À partir de la relation dynamique qui relie les sources externes et les sources internes de la
compétitivité, P. De Woot propose un processus créateur de l’avantage compétitif durable
basé sur le renforcement mutuel des quatre éléments suivants :
1. l’existence de perspectives à long terme et d’opportunités pour prendre le risque de
développement de nouveaux investissements,
2. la création par l’entreprise d’une capacité stratégique suffisante pour entreprendre à
l’échelle mondiale,
3. la conquête d’avantages compétitifs à l’échelle internationale,
4. une rentabilité suffisante qui permet de couvrir les coûts de développement et le risque
que suppose l’internationalisation.
– l’entreprise : elle réunit l’ensemble des facteurs compétitifs qui vont induire ipso facto la
compétitivité au niveau du produit,
- le produit : l’entreprise n’est considérée compétitive par ses clients que dans la mesure
où elle satisfait dans les meilleures conditions leurs besoins et mieux que la concurrence.
Cette évaluation passe par les caractéristiques spécifiques du produit (prix, qualité,
délai, image perçue par les clients. (Maryse et al. 2007)
Les indicateurs sont des données quantitatives qui nous permettent de déceler et surtout aussi
de confirmer l'évolution, les tendances, les irrégularités et autres faits pertinents du sujet à
l'étude. (NORMAND, 1988).
Une façon simple de présenter la croissance est de la ramener à une mesure. La croissance est
donc une variation positive d’un indicateur donné. Les indicateurs élémentaires de mesure de la
croissance en management stratégique sont souvent le chiffre d’affaires et l’emploi (Almus,
2002).
L’emploi est le plus pertinent du point de vue sociétal et les ventes, le plus pertinent au regard
du dirigeant (Janssen, 2005) ; ces deux critères n’étant pas toujours liés. D’autres critères
mesurent la croissance : soldes intermédiaires de gestion, valeur de l’actif net, fonds propres,
brevets, parts de marché, profits, production physique de l’entreprise ou encore fonds de
roulement (Vanacker et ali, 2006).
Ces indicateurs, parfois non corrélés, peuvent cependant se révéler insuffisants pour
caractériser la croissance des entreprises, dans des contextes particuliers comme celui de
l’innovation technologique, notamment des biotechnologies (Boissin et Trommetter, 2003). Ce
point-là doit retenir notre attention compte tenu du caractère innovant des cas étudiés. Si
l’absence de consensus sur le choix d’un critère semble évidente, nous retenons toutefois deux
conclusions : (Freeman, 1998)
1. Le chiffre d’affaires, l’emploi et le volume d’actifs sont des indicateurs incontournables
mais parfois insuffisants pour rendre compte de la croissance d’une firme ;
2. Ils nécessitent de rester vigilant et ouvert à l’opportunité de « mesurer » d’autres
critères dans le contexte d’entreprises impliquées dans le secteur des hautes
technologies (brevet, relations, présence à l’international). Au-delà du choix des
4
Cette partie s’est inspiré de plusieurs travaux mais le plus est celui du travail de : Jean-Pierre Boissin, Marie-
Christine Chalus-Sauvannet, Bérangère Deschamps et Sébastien Geindre Revue internationale P.M.E. : économie et
gestion de la petite et moyenne entreprise, vol. 22, n° 2, 2009, p. 41-65
URI: http://id.erudit.org/iderudit/044030ar
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 20
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
21
Cette partie permet d’évoquer la littérature qui a été menée dans ce domaine. En effet, pour
faire une investigation scientifique, il faut être savant ; autrement dit il est impératif à
l’investigateur de savoir la théorie du moment, de connaitre ce qui s’est réalisé sur le sujet
d’étude et ce qui se fait actuellement dans ce domaine.
*René Patrick NVENKOUNOU (2014) Dans son travail portant sur « L’Analyse des facteurs
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 21
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
22
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 22
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
23
s’interroger sur le jeu qui peut exister entre croissance des effectifs et du chiffre d’affaires,
pour des entreprises technologiques qui peuvent être confrontées à des besoins
d’investissements dans des ressources humaines qui anticipent la croissance du chiffre
d’affaires. Enfin, les auteurs montrent « qu’au-delà de l’innovation technologique, les
compétences marketing et managériales, le financement, et l’accompagnement renforcent le
potentiel des essaimages et permettent le passage d’une logique d’exploration à une logique
d’exploitation ».
*Caroline Tarillon et al. (2015) proposent un article intitulé « Trajectoires de croissance et
structures de gouvernance élargies : une lecture des représentations des dirigeants-fondateurs de
startups », dans lequel ils cherchent à saisir le lien entre les représentations de gouvernance
des dirigeants et la croissance de leur entreprise de haute technologie. En s’appuyant sur 16
cas d’entreprise, les auteurs cherchent à cerner la représentation de la gouvernance des
dirigeants de startup et à montrer le rôle (coercitif et/ou cognitif) de ces mécanismes dans la
trajectoire de croissance des entreprises. Ils montrent alors certains effets paradoxaux des
mécanismes de gouvernance : s’il est important pour le dirigeant d’impliquer des parties
prenantes dans son projet, trop de parties prenantes risquent de paralyser l’expansion de son
entreprise. En outre, « si l’influence et l’importance de l’équipe de direction ne se démentent
pas tout au long de la vie de l’entreprise, le conseil d’administration, comme organe de
gouvernance central, est très peu présent dans les entreprises étudiées.
*Limites territoriales
La ville de Bukavu est limitée :
- Au nord par le lac Kivu,
- Au Sud par le ruisseau de Nakakungula dans la vallée de Ruzizi,
- A l’Est, la Ruzizi charriant les eaux du lac Kivu et le lac Tanganyika délimitent non
seulement la ville de Bukavu mais aussi la R.D.Congo avec la République du Rwanda et
du Burundi.
5
Mairie de Bukavu, Rapport annuel, 2013, pp 12-23
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 23
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
24
b. Aspects physiques
Le point le plus élevé de la ville de Bukavu est le sommet de la colline de CHOMUHINI haut de
2,191Km. En tenant compte de l’espace occupé par la configuration urbaine, son point le
culminant se trouve à CIMPUNDA.
Selon les communes, on identifie le classement des pentes suivantes :
1. Commune d’Ibanda : Elle est résidentielle à pentes douces d’un bas avec une pente de
l’ordre de 4% et quelques paliers correspondants aux states basaltiques les plus résistantes
comme : Le palier de l’EDAP/ISP à 1600m ; le palier de la poste de la cathédrale à
1550m et le palier d’athénée à 1500m dominant directement le lac Kivu.
2. Commune de Bagira : Celle-ci est construite sur un plateau en tanières étroits inclinés vers le
Nord-est descendant de 1700m à Bagira, haut de 1500m suivant une pente générale de 6%,
cependant les versants du plateau connaissant une pente de 30 à 40%.
3. Commune de Kadutu : Cette commune occupe un site particulier, elle comprend : Kadutu cité
O.N.E.L, cité planifiée à l’époque coloniale sur le plus grand glissement de terrain avec une
pente générale de 16%, Kadutu extension, quartier Funu au pied d’une pente de 100 où le
lac basaltique se détache encore très fréquemment surtout pendant la saison de pluie et
provoque les éboulements qui menacent le quartier Funu.
c. Aspect démographique
La population de la ville de Bukavu est une population en pleine croissance comme nous
pouvons le remarquer dans le tableau ci-après :
Tableau n°1 : Statistiques de la population de Bukavu de 2010 à 2014
Commune 2010 2011 2012 2013 2014
BAGIRA 150 515 152 280 155 393 215 088 221307
IBANDA 206 905 218 392 232 508 297 560 317 419
KADUTU 173 482 186 213 227 260 358 306 377 883
TOTAL BUKAVU 530 902 556 885 615 161 870 954 916 609
Source : Mairie de Bukavu
De ce tableau ci-dessus nous pouvons tires les informations ci-après :
- En 2010, la Commune de BAGIRA avait 150515 ; 152280 en 2011 ; 155393 en
2012 ; 215088 en 2013 et 221307 habitants en 2014.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 24
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
25
- En 2010, la Commune d’Ibanda avait 206 905 habitants ; 218 392 habitat en 2011,
232 508 en 2012 ; 297 560 en 2013 et 317 419 habitants en 2014.
- En 2010 la Commune de KADUTU avait 530902 habitants, 556885 en 2011 ;
615161 en 2012 ; 870954 en 2013 et 916609 habitants en 2014.
d. Aspect Économique
d. 1. Aspect industriel
L’économie en ville de Bukavu comme dans l’entièreté du pays et de la province est dominée
par les secteurs informels et les petites et moyennes entreprises. Le plus grand marché actif
reste celui du marché central de Kadutu situé dans la commune de Kadutu. Cependant, nous
signalons aussi la présence de plusieurs boutiques, librairies, supermarchés, boulangeries,
services de stations de carburant, … qu’hébergent différentes communes. L’autonomie
alimentaire parait difficile étant donné les difficultés liées à l’insécurité, le manque
d’infrastructure et l’insuffisance de la main d’œuvre du à l’exode rural. Nous remarquons
aussi la présence des grandes usines à renommée tant local que national parmi lesquelles
nous pouvons citer : l’usine Brassicole, la Pharmakina, usine des mousses, …
Toutefois, il faut signaler que malgré la présence de ces usines, le chômage est au plafond.
Le manque d’infrastructure est à la base du sous-développement du transport terrestre. Le
transport lacustre et aérien sont assumés la plupart par des privés.
d. 2. Les activités commerciales
Les grandes entreprises commerciales de la ville sont alimentaires. Elles fournissent des denrées
alimentaires en provenance de l’extérieur (importer). Nous avons par exemple les sociétés
KOTECHA et DATCO.
Le transport comporte trois aspects :
- Le transport terrestre assure surtout par les véhicules des particuliers ;
- Le transport lacustre sur le lac Kivu pratiqué par des bateaux dérivés vers Goma et
vice versa. La SNCC ne fonctionnement plus dans la région ;
- Le transport aérien pratique à l’aéroport de Kavumu qui se trouve dans le territoire de
Kabare. Il est exploité par des compagnies telles que CAA, Air Kasaï, …
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 25
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
26
Les activités artisanales occupent une part non négligeable de l’économie de la ville de
Bukavu. Elles sont réalisées principalement dans les ateliers de menuiseries, coutures,
cordonneries, informatiques, …
En ce qui concerne les PME/PMI, de la Ville de Bukavu, elles sont concentrées dans le secteur
commercial, quelques entreprises de production industrielles semblent timidement à s’implanter
et on remarque également la présence des quelques entreprises artisanales.
La plus part des PME et PMI du Sud-Kivu ont été créées dans le but d’exploiter les
opportunités que la présente l’environnement économique de ce dernier. Au stade actuel de la
mondialisation, de libéralisation et d’intégration régionale, ces PME/PMI souffrent d’une
manque de compétitivité face aux produits extérieurs à cause des difficultés
d’approvisionnement dû aux imperfections sur le marché des facteurs de production et de
l’étroitesse du marché local et national différencié suite aux faibles dotations technologique
appropriées mais également des politiques d’intervention gouvernemental sur le marché
tendant à favoriser l’implantation des firmes multinationale suite aux avantages et paradis
fiscaux6.
En effet, une concurrence avec des stratégies guerrière en marketing se fait sentir
actuellement dans tous les secteurs du Sud-Kivu. La seule ville de Bukavu contient plus de 836
PME y compris les PMI selon le rapport de la Division Provinciale des petites et moyennes
entreprises et industries du Sud-Kivu. Cette chaleureuse concurrence avec un forte pénétration
dans divers secteur suppose un alourdissement de la barrière à l’entrée pour les nouveaux
entrants et pousse les entreprises déjà installées dans ce secteur de se doter des nouvelles
stratégies bien appropriées pour faire face aux pressions exercées par les concurrents
nationaux d’une part et ceux étranger d’autre part.
e. 1. Imperfection sur le marché des facteurs de production
L’environnement de l’entreprise étant source des opportunités et/ou des menaces pour
l’entreprise, la maîtrise de sources de facteurs de production est essentielle pour toute
entreprise désirant stabiliser et optimiser sa production. Cette maîtrise qui porte sur le cout, la
qualité et le délai d’accessibilité fait défaut au sein des entreprises du Sud-Kivu. En terme des
couts d’asymétrie d’information qui caractérise l’ensemble des PME du Sud-Kivu, son
enclavement suite au manque de moyens de transport qui garantit la vitesse des activités
d’affaires et l’insécurité fait que les PME du Sud-Kivu produisent à un cout très élevé sur le
marché local et de devenir peu compétitive sur le marché international.
e.2 Faiblesse de la dotation technologique et le pouvoir compétitif
Cette section présente la méthodologie utilisée dans ce travail de recherche. Ainsi, les données
de la base de données, les méthodes d’analyse qui inclue les modèles de la croissance des
PME, de même que les variables 7indépendantes et dépendantes, seront présentées dans cette
section.
Hamilton et Lawrence (2001) constatent que l’analyse de la croissance des PME dans la
littérature repose sur trois approches :
- l’analyse au cours d’une étape de croissance, le but étant d’identifier des étapes et
comprendre les caractéristiques des entreprises durant ces étapes ;
7
Cette méthodologie s’est inspiré de plusieurs travaux citons entre autre celui de : (Sabine, 2005), (Yoshwa, (2017),
(Bourbonnais, 2015), (Ngama, 2017)
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 27
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
28
- l’analyse des processus de croissance avec des observations issues d’études de cas
longitudinales (plusieurs points) afin de comprendre comment l’entreprise se
développe ;
- l’analyse transversale (en coupe transversale) où un nombre réduit de points
d’observation temporels permettra d’estimer la validité de modèles expliquant la
croissance des entreprises.
2.1. Source des données et échantillon
La population cible de cette étude est constituée par les PME de Bukavu. Cette étude a été
conduite auprès des PME qui se conforment à la réglementation établie par l’administration
fiscale et donc, œuvrant dans un cadre professionnel plus ou moins proche du formel. Les
statistiques issues de la Division Provinciale de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises
(IPMEA) renseignent qu’il existe 1350 PME regroupées en huit catégories principales et/ou
secteurs d’activités : Commerce général, Pharmacies, Garages et Ateliers (menuiserie et
mécanique), Hôtels et Bars, Agence de voyage, Comptoirs des minerais, Boulangeries et
Savonneries.
Nous ne pourrions pas analyser toutes les 1350 PME en raison des contraintes de temps et des
moyens. Ainsi, avons-nous voulu extraire un échantillon représentatif en recourant à la formule
de LTNCH ci-après : (Karafuli, 2005)
Où nous avons :
N : Population totale
z :une constante 1,96 correspondant au degré de confiance de 95%
p : prévalence dans une population donnée
d : marge d’erreur choisie soit 5% dans cette étude
Comme la prévalence dans notre étude est inconnue, nous avons fait usage de 50% soit 0,5
l’estimation classique, la plus grande taille de l’échantillon (G. Kayungura 2006). Ainsi, nous
auront :
100
Notre échantillon sera composé de 100 PME de la ville de Bukavu calculée à partir des
données secondaire. Pour vérifier notre hypothèse de recherche, nous avons donc utilisé la
base de données qui contient des informations sur les PME de la ville de BUKAVU profil très
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 28
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
29
varié, conçu à partir de l’enquête effectué dans le 3 communes. À partir de cette base de
données, nous n’avons retenu que les entreprises en croissance afin de constituer notre
échantillon. Le logiciel Excel a été utilisé pour l’encodage des données et le logiciel SPSS 20
ont été mobilisés pour générer les statistiques descriptives.
La collecte de données
La collecte des données se fait au moyen d'un questionnaire, qui est envoyé aux Entreprises
désirant se faire évaluer. Ce questionnaire contient 2 pages ou sont inscrits 23 questions
destiné aux dirigeants et responsables fonctionnels. Il comporte des questions bien structurées,
et regroupées en 3 sections : les caractéristiques générales de la PME ; le profil de
l’entrepreneur/dirigeant et l’environnement externe à l’entreprise.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 29
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
30
récent à celui qu’elles avaient atteint il y a trois ans car nous analysons la croissance de
2016-2018. Il s’agit d’une mesure subjective liée à la perception du dirigeant. C’est-à-
dire les entreprises dont le dirigeant considère que le chiffre d’affaires a fortement
augmenté.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 31
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
32
L’âge de la PME
La composition du capital
social
La taille de la PME
CROISSANCE Croissance du CA
La branche d’activité de DE LA PME
l’entreprise
La répartition géographique
des ventes de l’entreprise ou
Le type de marché
Capacité novatrice
L’investissement
L’expérience du dirigeant et
sa formation
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 32
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
33
Dans cette partie, nous exposons de manière analytique brève, les modèles statistiques
auxquels nous avons fait recours. il s’agira de mettre en évidence l’existence d’une association
ou d’une relation de causalité entre la variable représentant le taux de croissance (variable
dépendante) et une variable représentant un facteur de croissance (variable indépendante).
Cette association ou cette causalité est mise en évidence au moyen des mesures d’association
(la corrélation) ou des tests d’inférence statistique, paramétriques ou non paramétriques (test
de Chi-Deux). Modèles statistiques qui permettent d’observer les différences de comportement
du taux de croissance occasionné par l’ajout de variables dans le processus de l’analyse, les
tests sont généralement bi-variés. Ainsi, ils se centrent sur l’impact de chaque variable, prise
individuellement, sur le taux de croissance. Ceci ne permet pas toujours de montrer l’effet
combiné de plusieurs facteurs. D’où le test de Khi-deux sera d’application afin de tester la
relation significative qui pourrait exister entres les variables.
- Le test du Chi-Deux
« Le Khi-deux sert à tester la signification statistique d’une association observée par tri croisé.
Il offre le moyen de vérifier l’existence d’une association systématique entre les deux
variables. Selon l’hypothèse nulle, H0, elle n’existe pas. Le test consiste à calculer pour chaque
cellule l’effectif que l’on serait en droit d’attendre si les variables ne présentaient aucune
association, compte tenu des totaux horizontaux et verticaux dont on dispose. Plus l’écart entre
les effectifs théoriques et observés est important, plus la valeur du chi-deux augmente.
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L’hypothèse nulle (H0), qui suppose l’absence d’association entre deux variables, ne sera
rejetée qu’à la condition que la valeur de la statistique du test soit supérieure à la valeur
critique de la distribution du khi-deux pour les degrés de liberté appropriés » (Malhotra et al.,
2004, p.357-358).
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Le présent chapitre est fondé sur trois points essentiels tels que l’analyse descriptive de
l’échantillon, l’analyse bi-variée de l’échantillon, analyse des facteurs déterminant la croissance
des PME dans la ville de Bukavu.
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Aussi, étant donné qu’ils sont responsables, ils prennent leur travail au sérieux car ils doivent
prendre soins de leurs familles contrairement aux jeunes qui ont encore les gênes de
l’ambiance en eux
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toutes ces remarques, nous pouvons conclure que le secteur de commercialisation de Bukavu
voire de la RDC dépendant de l’extérieur.
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Ce tableau nous indique la moyenne des chiffres d’affaires des PME durant ces 3 années, ce
qui donne une croissance de 67%, une décroissance de 12% et une stabilité de 21%.
Généralement, les entreprises avaient une bonne évolution de leurs chiffres d’affaires.
DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES PME DANS LEURS ACTIVITES
- Sur taxation
- Difficulté d’accès au financement extérieur et subventions ;
Ce point est focalisé sur l’analyse des résultats et analyser l’existence ou non d’une
dépendance pouvant exister entre l’évolution du chiffre d’affaires certains paramètres entre
l’adresse, la taille de l’industrie (effectif du personnel), la catégorie de vente effectuée, etc.
NB : Rappelons que dans l’analyse d’un Khi-deux avec SPSS, il y a deux tableaux importants :
- Le tableau 1 des effectifs ou des fréquences qui décrit les groupes (tableau croisé)
- Le tableau 2 de Khi-deux qui permet de comparer ces groupes.
Dans le second tableau, il y a 3 résultats importants :
1. Le résultat du test ou valeur ;
2. Le ddl ou degré de liberté
3. La signification asymptotique (bilatérale) ou valeur p.
La valeur du test et le degré de liberté (ddl) permettent au logiciel SPSS de calculer la
signification asymptotique (bilatérale). Autrement dit, 1 et 2 donnent 3.
La valeur de p ou la probabilité ou le risque de commettre une erreur en déclarant qu’il existe
une différence ou dépendance ou relation significative entre les fréquences des deux groupes.
Cette valeur de p permet de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse statistique (H1).
Si la valeur de p ou signification asymptotique est supérieure à 0,05, on doit accepter
l’hypothèse nulle (H0) et conclure qu’il n’y a pas de différence significative entre les variables.
Si la valeur de p est inférieure à 0,05 on doit rejeter l’hypothèse nulle et conclure qu’il existe
une relation significative entre les variables.
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Cette figure de l’évolution du chiffre d’affaires des années 2016-2017. Le chiffre d’affaire a
été généralement stable en 2016. Mais en 2017, c’était la pleine croissance du chiffre
d’affaires. Ce dernier dû notamment par un bon climat des affaires, l’amélioration du
portefeuille, de la trésorerie, etc.
Tableau 30: Tableau croisé entre l’évolution du chiffre d’affaires des années en 2017-2018
Tableau croisé Evolution du chiffre d’affaires en 2018 Total
Croissance Décroissance Stable
Croissance 62 5 2 69
Evolution du chiffre
Décroissance 0 5 9 14
d’affaire en 2017
Stable 13 0 4 17
Total 75 10 15 100
Tests du Khi-deux entre l’évolution du chiffre d’affaires entre 2017 et 2018
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 4,248a 2 ,085
Rapport de vraisemblance 5,043 2 ,079
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Ce tableau ressort la situation selon laquelle il y a une grande amélioration du chiffre
d’affaires des PME enquêtées. Cela veut dire que non seulement il y a eu croissance du chiffre
d’affaires des PME entre 2017 et 2018 mais aussi entre 2016 et 2019. De ceci, nous réalisons
que nos entreprises ne cessent de s’améliorer du jour au lendemain. Outre cela, nous
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remarquons qu’il n’existe pas une relation significative entre l’évolution du chiffre d’affaires
des années 2017-2018. Cette remarque a été faite sur base du test de khi-deux entre les
deux variables montrant une signification asymptotique de 0,085 supérieur au seuil de
significativité de 0,05. Parallèlement aux faits décris de la situation 2016-2017, cette
indépendance peut être due par le fait que chaque année à ses réalités. Dans une année, il
peut y avoir soit changements d’une situation économique, d’un gérant ou travailleur jugé non
qualifié, d’un marché d’approvisionnement, de la politique de vente, de la clientèle,
diversification des produits, inflation, déflation, augmentation des concurrents, mauvais climat
des affaires, beaucoup d’impôts et taxes,… Toutes ces situations peuvent conduire à une
amélioration positive, négative ou une stagnation du chiffre d’affaires.
Contrairement à la figure précédente, nous voyons que les années 2017-2018 ont été
conditionnées par les croissances consécutives des chiffres d’affaires. Certes, nous voyons que
l’année 2018 a été une année d’amélioration des activités au seins des PME conduisant à une
croissance du chiffre d’affaires.
Tableau31 : Tableau croisé entre l’adresse des PME et l’évolution des chiffres d'affaires des 3
années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
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d’affaires par rapport à celles qui sont dirigés par les nouveau-nés dans les affaires.
Cependant, le test de khi-deux montre qu’il y aurait une relation significative entre l’évolution
du chiffre d’affaires et l’expérience de l’entrepreneur. Cette analyse vient corroborer nos
analyses précédentes selon lesquelles bien que l’entrepreneur a certain niveau d’étude, mais
s’il n’a pas d’expérience dans la gestion, c’est anodin. Nous ne pouvons que confirmer que
l’expérience de l’entrepreneur est un déterminant de la croissance de la PME.
Tableau 34 : Tableau croisé entre le capital initial et l’évolution du chiffre d'affaires des 3
années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
1000 à 2000
21 12 21 54
USD
2001 à 4000
33 0 0 33
Capital initial (en USD
USD) 4001 à 6000
9 0 0 9
USD
6001 à 8000
4 0 0 4
USD
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux entre les deux variables
Valeur ddl Signification asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 41,957a 6 ,000
Rapport de vraisemblance 54,665 6 ,000
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
De ces tableaux, il se dégage une remarque selon laquelle il existerait une dépendance entre
le chiffre d’affaires et le capital du fait que la signification asymptotique est de 0,000
inférieur au seuil de 5%. Sur ce, nous disons que les PME avec un capital significatif seraient en
croissance quant à leurs chiffres d’affaires. Cela est expliqué par le fait que celui qui a un
capital élevé pourra s’approvisionner d’une grande quantité des marchandises par rapport à
celui qui a un faible capital. Ce qui pourra lui permettre d’avoir un chiffre d’affaire significatif
étant donné qu’il dispose d’une quantité importante des marchandises. Ce qui nous amène à
conclure que le niveau du capital est un facteur déterminant du chiffre de la croissance de
l’entreprise.
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4 à 6 ans 44 12 5 61
7 à 10 ans 19 0 0 19
Plus de 10
4 0 0 4
ans
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique
Khi-deux de Pearson 79,512a 8 ,000
Rapport de vraisemblance 77,312 8 ,000
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
A la lumière de ces tableaux, nous remarquons sur base du test de khi-deux qu’il existe une
relation significative entre l’âge de l’entreprise et l’évolution du chiffre d’affaires. Nous
remarquons que généralement les PME qui ont un certain déjà fait beaucoup d’année sur le
marché ont une croissance du chiffre d’affaires par rapport à celles qui viennent juste de
commencer. Cependant, nous pouvons conclure que l’âge de l’entreprise est un déterminant de
la croissance de l’entreprise.
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
10,08
Khi-deux de Pearson 4 ,039
8a
15,28
Rapport de vraisemblance 4 ,004
0
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
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Ces tableaux nous montrent sur base de la signification asymptotique de 0,039 inférieur au
seuil de signification de 5% la relation existant entre l’évolution de l’entreprise de par son
chiffre d’affaires et la branche d’activité exercée par l’entreprise. Cela étant, nous
remarquons que la plupart des entreprises en croissance évoluent dans le commerce général
étant donné que ces derniers ne font qu’acheter les marchandises, mettre en dépôt ensuite les
revendre. Cette activité n’est pas accablant par rapport aux PME qui œuvrent dans l’industriel
ou il nécessite d’avoir un max de machines qui oblige d’avoir des gros montant quant à
l’investissement. Ces analyses nous permettent de confirmer que la branche d’activité d’une
entreprise est déterminant pour sa croissance.
Tableau 38 : Tableau croisé entre la catégorie des ventes effectuées et la moyenne des
chiffres d'affaires
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Demi-gros 0 7 2 9
Détail 49 1 1 51
Catégorie des ventes
Gros 0 0 5 5
effectuées
Gros et
18 4 13 35
détail
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur Ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 82,439a 6 ,000
Rapport de
73,873 6 ,000
vraisemblance
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
Ces tableaux nous indique la situation selon laquelle il les PME qui vendent en détail voient
leurs chiffre d’affaires croitre. Sur base du coefficient asymptomatique de 0,000, on voit qu’il
y a une dépendance entre la catégorie de ventes effectuées et la chiffre d’affaire car les
entreprises qui vendent souvent en détail voient une vitesse de rotation de stock par rapport à
celles qui vendent en gros.
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emploient. Effet, ces types de PME emploient plus des gens que d’autres et sont obligées
de recourir à des machines importées coûtant plus chers. Ainsi, les secteurs de commerce
général sont plus productifs car la vitesse de rotation des stocks est plus rapide.
- La composition du capital : (33% PME avec un gros capital sont en croissance) : Les
résultats montrent que plus une PME a un gros capital, plus elle augmente sa capacité
d’approvisionnement et d’accroissement de ses activités.
- L’évolution du chiffre d’affaires (67% de la croissance des 3 dernières années) : Les
résultats de cette étude montrent que les PME qui réalisent une croissance forte du chiffre
d’affaires dans un universel risqué et très concurrentiel sont grandissent au fur et à mesure
car elles sont obligées de compter sur elles – mêmes pour financer leur croissance. Ainsi
réinvestissent les profits de l’exploitation dans leurs activités et s’en passent du crédit
bancaire caractérisé souvent par des conditions difficiles d’accès (taux d’intérêt élevé).
- Emplacement géographique (44% PME mieux placés sont en croissance) : Les résultats de
notre étude montrent que la géographie est importante. Plus l’entreprise est implantée
dans une zone plus fréquentée ou mouvementée, plus elle réalisera des ventes et plus elle
sera en croissance.
- Diversification (63% PME avec des activités secondaires sont en croissance) : Les résultats
montrent que la diversification affecte le processus de croissance de façon positive. Elle
aide les entreprises à faire face aux contraintes de la demande relative à une ligne de
produit spécifique et crée de nouvelles opportunités de croissance.
- Catégories des ventes effectuées (49% PME détaillants sont en croissance) : Nos résultats
montrent que les PME qui vendent en détail sont en croissance car elles réalisent vitesse
rapide de rotation des stocks.
- Marché d’approvisionnement (60% PME s’approvisionnant à l’extérieur sont en
croissance) : Plus une PME s’approvisionnent à l’extérieur ou généralement le prix est bas,
plus elle sera rentable.
Bref ; sur base de nos analyses, nous ne pouvons que confirmer notre hypothèse selon laquelle
L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche d’activité de l’entreprise, Capacité novatrice,
l’expérience du dirigeant, la composition du capital social, l’emplacement de l’entreprise, la
diversification, le marché d’approvisionnement seraient les facteurs déterminant la croissance de
la PME. Nous ne pouvons pas dire que les éléments énoncés ci-haut sont les seuls facteurs
déterminants de la croissance de la PME, il en existe autant d’autres selon les recherches.
Conclusion générale
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Nous voici au terme de notre travail intitulé : « Analyse des facteurs déterminants la
croissance des PME de la ville de Bukavu».
Cela étant, notre travail est parti d’une préoccupation fondamentale qui recherchait à
identifier les facteurs déterminants la croissance des PME dans la ville de Bukavu. A cette
préoccupation majeure, il a été associé une réponse anticipative indiquant que ces facteurs
peuvent être entre autres L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche d’activité de
l’entreprise, Capacité novatrice, l’expérience du dirigeant, la composition du capital social,
l’emplacement de l’entreprise, la diversification, le marché d’approvisionnement
Ainsi, diverses méthodes et techniques ont contribué à la confirmation et l’infirmation de notre
hypothèse de base. Il s’agit particulièrement de la méthode descriptive, comparative,
statistique, participative et la technique d’enquête et d’interview
Pour ce faire, ce travail est assis sur trois chapitres à l’occurrence le premier portant sur la
revue théorique, conceptuelle et empirique, le second fondée sur la généralité du milieu de
recherche et l’approche méthodologique et le dernier basé sur la présentation, l’analyse et
l’interprétation des résultats.
Partant de nos résultats, il se dégage le constat selon lequel la croissance des stations PME
dans la ville de Bukavu serait due à 8 facteurs fondamentaux entre autres chiffre d’affaires ;
le capital ; l’âge de l’entreprise, la taille de l’entreprise, la diversification des activités, la
branche d’activités, l’expérience de l’entrepreneur, l’emplacement de l’entreprise.
Si ces résultats sont confirmés par des analyses ultérieures, ils ont d’importantes implications de
politique pour les hommes d’affaires de Bukavu. Pour ceux-ci, il est important de souligner la
nécessité d’une stratégie de croissance explicite et robuste. Des points importants de cette
stratégie incluent le choix du bon emplacement, et le choix des marchés avec une demande
suffisamment forte et en expansion. Une façon prometteuse pour que les entreprises se
développement à Bukavu consiste à diversifier les produits ou les services offerts. Pour les
décideurs, l’analyse suggère plusieurs domaines de politique où des améliorations peuvent
s’avérer nécessaires. Tout d’abord, le cadre réglementaire et administratif doit être ajusté
pour devenir plus réceptif aux besoins des entreprises désireuses et capables de se
développer. A cet égard, la politique de la concurrence a le rôle important d’instaurer une
concurrence loyale entre les entreprises concurrentielles. Ensuite, les politiques concernant
l’éducation et la formation professionnelle doivent être ciblées sur les besoins des entreprises.
Il est frappant de constater que dans un pays où des milliers de diplômés de collèges et
d’universités sont au chômage, le manque d’accès à des travailleurs et des gestionnaires
qualifiés constitue un obstacle majeur à la croissance des entreprises. L’asymétrie entre les
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compétences offertes par la population active et les compétences demandées par les
employeurs doit être corrigée. Enfin, il faut venir à bout des disparités régionales relatives à
l’infrastructure (routes et services publics entre autres), à la qualité de la main-d’œuvre, de la
vie et du travail, parce qu’elles constituent des obstacles majeurs pour les entreprises cherchant
à se développer dans certaines catégories de PME.
Bien que cette étude ait abouti à des résultats probants et robustes sur le plan scientifique,
requiert certaines limites. Les investigations n’ont porté que sur les PME formellement
enregistrées et sur une taille d’échantillon réduite. Ce qui limite la portée des résultats et leur
généralisation à l’ensemble des PME de Bukavu. Nous n’avons pas eu accès aux données
comptables et aux états financiers des PME pour des raisons de confidentialité, les PME de
Bukavu étant caractérisées par une opacité informationnelle accrue. Ainsi, Nous prions à tous
nos lecteurs de ne pas nous en tenir rigueur et laissons grandement ouvertes les portes aux
futurs chercheurs pour des compléments et suggestions éventuelles.
Bibliographie
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