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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE


U.E.A

B.P : 3323/Bukavu

FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Analyse des facteurs déterminants la croissance des PME


dans la ville de Bukavu

Travail de fin de cycle présenté par :


MOISE BUMBA Sylvain
En vue de l’obtention du diplôme de gradué en
Sciences économiques et de gestion

Encadreur : Doctorant OMBENI Olivier

Année académique : 2018-2019


I

Épigraphe

« Il ne suffit pas seulement de créer une entreprise dans le plaisir de créer, il faut avant tout
évaluer tous les aspects relatifs à la croissance »

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba I
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II

Dédicace

Il est un Dieu fidèle


Elle est une mère exceptionnelle : BARHASIMA Sarah
Il est un père unique : MUKE Bumba
Elle sera une femme sans pareille
Il est un oncle intègre
Elle est une maman extraordinaire
Il m’aime d’un amour inconditionnel
Elle est une amie formidable
Il est mon confident
Elle est une maman généreuse
C’est grâce à vous et aux valeurs essentielles que vous m’avez inculquées à savoir
L’humilité, la persévérance et l’effort que j’ai pu amorcer et achever ce travail.
C’est donc à vous que je dédie ce travail de fin de cycle.

MOISE BUMBA Sylvain

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III

Remerciements

Quel extraordinaire puzzle qu’est cette recherche. Que d’énergies dépensées, que des jours non
comptés pour que ce tableau impressionniste voire pointilliste prenne forme. Audace et confiance
en soi sont plus que nécessaires, mais seul, on ne pouvait pas y arriver. Merci donc à tous ceux qui
ont accepté à un moment donné à nous rendre la vue alors que nous nous étions quelques peu
égaré.

Simplement, nous souhaitons remercier ceux qui nous ont accompagnés dans ce dédale. En premier
lieu, notre créateur qui nous a donné la force et le souffle de vie afin de nous retrouver encore
parmi les vivants.

Ensuite, nous remercions notre encadreur, le doctorant OMBENI OLIVIER qui, malgré ses multiples
occupations a accepté de nous orienter tout au long de notre parcours. Nous avons bénéficié de
ses précieux conseils et expériences pour ne pas laisser évader notre curiosité.

Nos remerciements s’adressent également à nos parents MUKE BUMBA et BARHASIMA Sarah qui
nous ont supportés malgré les différentes difficultés et ne s’étaient pas lassés de répondre à nos
besoins tant matériels que financiers.

Nous exprimons aussi nos sincères reconnaissances à tous nos frères et sœurs qui nous ont
supportés de près ou de loin pour la réalisation de ce travail

Notre gratitude s’exprime aussi envers tous les amis, connaissances et tous les camarades pour
leurs encouragements, collaborations et conseils dont nous sommes bénéficiaires.

MOISE BUMBA Sylvain

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IV

Résumé

La croissance des PME est le thème central en matière de management des entreprises. Autour d’elle se
regroupent les enjeux qui relèvent des principaux domaines de la vie de la firme et sont donc sujet des
préoccupations pour les dirigeants. La croissance des PME constituent l’une des principales clés de la vitalité
d’une économie. La question des déterminants de la croissance des PME est très préoccupante dans les pays
en voies de développement. Les PME de la République Démocratique du Congo en général et celles de
Bukavu en particulier souffrent d’un accès au financement qui contraint ainsi leur croissance et leur
développement ultérieur. La réalisation de la croissance d’une PME nécessite des ressources notamment
financières et une gouvernance sereine qui oriente vers la création de la valeur. L’objectif de cette étude est
d’analyser les facteurs déterminants la croissance des PME dans la ville de Bukavu.

La population cible de cette étude est composée des propriétaires- dirigeants dont les PME sont
enregistrées auprès de la Division Provinciale des PME. Un échantillon de 100 dirigeants a été choisi par
un tirage stratifié proportionnel et à choix raisonné. Les données ont été collectées sur base d’un
questionnaire scindé en 3 sections : les caractéristiques générales de la PME ; le profil de
l’entrepreneur/dirigeant et l’environnement externe à l’entreprise. Une enquête d’1 mois a été effectuée
pour collecter les données nécessaires à notre étude. Le traitement des données a été rendu possible grâce
à la statistique descriptive sur base des logiciels tels que MS Word pour le traitement des données du type
texte, Ms Excel pour le dépouillement, encodage et création d’une Base des données et SPSS.20 pour le
traitement statistique des données.

Les résultats issus de cette étude prouvent que neufs principales variables sont susceptibles d’expliquer la
croissance d’une PME : l’âge de la PME, la taille de la PME, l’emplacement géographique de la PME,
l’expérience de l’entrepreneur, la branche d’activité, catégories des ventes effectuées, la diversification des
activités, la composition du capital, Ces variables influencent positivement la croissance du chiffre
d’affaires dans une entreprise.

La présente étude portant que sur les PME qui sont enregistrées auprès de la Division provinciale de Petites
et Moyennes Entreprises, ce qui limite la portée de ces résultats et leur généralisation à l’ensemble des PME
de Bukavu. La mesure de certaines variables est discutable compte tenu de la structure opaque des PME. Les
études pouvant utilisées des variables financières issues des PME sont susceptibles de compléter et d’enrichir
les résultats de la présente étude.
Mots clés : Pme, Croissance, Déterminant, Bukavu

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Abstract

The growth of SMEs is the central theme in business management. Around her are the issues that concern
the main areas of the firm's life and are therefore subject to concern for the leaders. The growth of
SMEs is one of the main keys to the vitality of an economy. The issue of the determinants of SME growth
is of great concern in developing countries. SMEs in the Democratic Republic of Congo in general, and
those in Bukavu in particular, suffer from access to finance, which constrains their growth and subsequent
development. Achieving the growth of an SME requires resources including financial and a serene
governance that drives the creation of value. The objective of this study is to analyze the determinants
of SME growth in the city of Bukavu.

The target population of this study is owner-managers whose SMEs are registered with the Provincial
Division of SMEs. A sample of 100 executives was chosen by a stratified proportional and reasoned
choice draw. The data were collected on the basis of a questionnaire divided into 3 sections: the
general characteristics of the SME; the profile of the entrepreneur / manager and the external
environment of the company. A 1-month survey was conducted to collect the data needed for our study.
The data processing was made possible thanks to descriptive statistics based on software such as MS
Word for the processing of data of the text type, MS Excel for the stripping, encoding and creation of
a Database and SPSS.20 for statistical processing of data.

The results of this study show that nine main variables are likely to explain the growth of an SME: the
age of the SME, the size of the SME, the geographical location of the SME, the experience of the SME.
Entrepreneur, industry, categories of sales made, diversification of activities, capital composition, these
variables positively influence the growth of turnover in a company.

The present study only deals with SMEs that are registered with the Provincial Division of Small and
Medium Enterprises, which limits the scope of these results and their generalization to all SMEs of
Bukavu. The measurement of certain variables is debatable given the opaque structure of SMEs. Studies
that may use financial variables from SMEs are likely to complement and enrich the results of this study.
Keywords: SME, Growth, Determinant, Bukavu

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Sigle et abréviations

BCG : Boston Consulting Group


BDC : Banque de Développement du Canada
BIT : Bureau International du Travail
CCIFJ : Chambre de commerce et d’industrie française au Japon
CE : Commission Européenne
ETI : Entreprises de Taille Intermédiaire
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
GREPME : Groupe de Recherche en Economie et gestion de Petite et Moyenne Entreprise
OPEC : Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprise congolaises
PIC : Pérennité-Indépendance-Croissance
PME : Petite et Moyenne Entreprise
RDC: République Démocratique du Congo
SMB: Small and Medium Businesses
SME: Small and Medium Enterprises
SNPME : Stratégie Nationale du secteur des Petites et Moyennes Entreprises
TPI: Très Petites Entreprises

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0. Introduction générale

La croissance des PME constitue l’une des principales clés de la vitalité d’une économie.
C’est reconnu, les PME contribuent de façon importante à la création de richesse, compte tenu
de la place qu’elles occupent sur l’échiquier économique. (Sylvie, 2015). Les PME sont très
hétérogènes et leur croissance peut s’expliquer par des objectifs stratégiques forts différents.
(St-Pierre et al. 2005).
Elles constituent la forme d’organisation incontestablement la plus répandue dans le
monde avec un taux d’au moins 90 % de l’ensemble des entreprises opérant dans les quatre
coins de la planète (Boussetta, 2006), en permettent la création en Europe plus de 60% des
emplois (OCDE, 2005), il n’est dès lors pas étonnant que la France, par exemple, mette
l’accent sur la croissance et le soutien aux PME en créant, en 2005, un organisme spécialisé
(Annie, 2007). Ces types d’entreprises créent 70 à 90 % des emplois et contribuent pour 20 à
40 % du PIB dans les pays d’Asie du Sud (Ram, 2005). Représentent plus de 99,5 % du total
des entreprises en Chine et contribuent à raison de 50 % du PIB national et emploient plus de
70 % de la main d'œuvre nationale (Hong, 2008) et la quasi-totalité des entreprises en
Afrique. Cités par (Balemba, et ali. 2015).
C’est pourquoi le BIT a fait du soutien aux PME l’un de ses principaux domaines
d’action. Ses services de conseil sur les politiques d’accompagnement des PME sont très
demandés par les pays Membres de l’Organisation, et encore plus depuis quelques années en
raison de la grave crise de l’emploi qui sévit dans beaucoup de pays développés et en
développement (BIT, 2015).
Le rôle du pilote de l’entreprise (le dirigent) était de fixer des objectifs et de choisir les
moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Certains dirigeants se contentent de gérer le
présent. Ce n’est plus suffisant face à l’accroissement de l’intensité de la concurrence et aux
bouleversements technologiques. Il faut apprendre à prévoir les évolutions dominantes de leur
environnement pour se préparer à y faire face et rechercher les actions qui permettront de
transformer ces mutations en opportunités de croissance pour l’entreprise. (laurue et al. 1991).
Plus l’horizon de l’entreprise est lointain, l’environnement instable et la concurrence
exacerbée, plus il est indispensable que l’entreprise ait une vision claire de son future choisi,
elle doit donc adopter une démarche stratégique, en se fixant des objectifs claires et en se
fondant sur les réalités. Pour réussir, les entreprises doivent continuellement rechercher et
identifier les opportunités du marché, reflets des besoins et des désirs des consommateurs
encore incomplètement satisfait par le produit et services existants. Et cela est dans la nature
et la fonction de la stratégie marketing. (TUMBA, 2012).
2

Les PME sont considérées comme plus agiles et adaptables aux changements dans
l'environnement des affaires, et face à des marchés et des besoins de consommateurs de plus
en plus exigeants. Une plus grande concurrence, des progrès technologiques rapides, des
changements fréquents et constants dans les exigences du marché et de la consommation,
signifient que les PME doivent faire preuve d'innovation et de prospective afin de gérer avec
succès les défis des marchés mondiaux, régionaux et nationaux. Des actions concertées et des
programmes de développement en partenariat avec les organismes donateurs seront
importants pour renforcer la capacité des PME en vue d’assurer un secteur des PME en
progression vers la croissance économique globale (SNPME, 2016).
De par le monde, la commercialisation des biens et services devient de plus en plus
complexe suite à l'intensification de la concurrence et à la globalisation des marchés. Les
entreprises ne doivent douter de cet état de chose; elles doivent s'adapter à son
environnement et à sa clientèle. Pour vendre, il ne suffit pas que l'offre crée sa propre
demande par des prix attractifs. Pour être efficace dans la vente, il faut une stratégie
marketing impliquant le développement d'un programme ou d'un plan dont les objectifs seront
de faire connaitre et valoriser son offre (TUMBA, 2012).
En RDC, les PME font face à des problèmes particuliers liés à leur taille, dans le
contexte de la libéralisation rapide des échanges, et ont besoin de développer leurs capacités
pour tirer parti des possibilités offertes par un système commercial régional plus ouvert et du
développement du réseau de production. Malgré la réduction de la moyenne pondérée des
droits de douanes, les petites entreprises ont encore des difficultés à exploiter pleinement les
possibilités découlant des accords de mondialisation et du commerce régional. Les PME sont
l'épine dorsale de l’économie. Elles constituent la plus grande partie du tissu économique et
représentent plus de 90 pour cent de toutes les entreprises. Elles sont la source la plus
importante d’emploi dans tous les secteurs économiques et dans les zones rurales et urbaines et
contribuent à la réduction des écarts de développement. Elles favorisent un développement
équitable sur une large base et offrent plus de possibilités pour les femmes et la participation
des jeunes dans le développement économique du pays. Avec la mondialisation, le secteur des
PME est non seulement considéré comme un secteur de "protection et de promotion», mais, aussi
comme une force pour "la croissance et le développement". (SNPME, 2016). Le secteur privé
congolais est dominé par la présence des petites et moyennes entreprises, (DSCRP, RDC,
2011).
Dans la ville de Bukavu, les entreprises ont toujours évolué dans un environnement qui
non seulement offre des opportunités mais aussi brandit les menaces. Il est indispensable à
l’entreprise de savoir lire certains signaux qui sont comme des poteaux indicateurs sur son

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parcours. Face à un environnement instable et évolutif, la première finalité des unités


économiques (les firmes, les groupes,…) est la pérennité, l’entreprise se doit d’être
performante, la croissance est l’une des conditions essentielles. (Ngama, 2017)
De ce fait, l’objectif que s’était implicitement assigné la recherche sur la croissance, ou,
à tout le moins, une grande partie des chercheurs, depuis plus de 20 ans, a été de développer
un modèle global de « prédiction » de la croissance, permettant de déterminer ex ante les
conditions liées aux entrepreneurs, à leur firme, à leur stratégie et à leur environnement qui
maximiseraient les chances de croissance de l’entreprise (Janssen, 2011). Cités par (Gueguen
et al. 2015).
Le secteur des PME, cependant, est confronté en RDC à un large éventail de défis institutionnel,
financiers et autres parmi lesquels un accès limité aux finances, aux technologies et aux
marchés. S’y ajoutent aussi la question de l'esprit d'entreprise, et les compétences de gestion
au sein des PME. Ces problèmes sont aggravés par le manque d'information, la capacité
inadéquate de mise en conformité avec les normes et la certification, et l'absence d'un
environnement politique et des affaires favorable. (SNPME, 2016).
Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des PME congolaises ainsi créées
ne sont pas performantes, elles ne croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées.
A ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des PME connait un
taux de mortalité très supérieur à celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME
nouvellement crées meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs s'expliquent
par des erreurs de gestion » (MUZA, 2004). Comme le rapporte C. MOULLESEAUX (2006), «
les dirigeants des entreprises doivent être capables de s'adapter à ce nouvel environnement
en affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et en restructurant en profondeur leur
affaire ». (LOKULI, 2015).
Sachant que, les études portant sur les déterminants de la croissance PME ne sont pas
significatif à Bukavu La présente étude veut donc combler ce gap et vise principalement à
identifier les facteurs qui expliquent la croissance PME dans la ville de Bukavu.
Il n’est donc pas étonnant que plusieurs études aient abordé la question de la
croissance des entreprises, celle de leur performance ou de leur efficacité, (Lescure, 1991 ; St
Pierre et al. 2005 ; Colot, 2008 ; Witmeur, 2008, Robert 2015). Les études sur les
déterminants de la croissance sont caractérisées par une grande hétérogénéité. (Gueguen et
al. 2015). On retrouve ensuite les approches du développement organisationnel qui sont
surtout théoriques et qui cherchent à expliquer la croissance à partir de divers modèles de
stades de développement. On peut classer dans ces approches les études portant sur les
objectifs personnels du propriétaire-dirigeant (OCDE, 2002; Julien, 2000; Kolvereid, 1992,

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Janssen, 2005). Frank Janssen et al, (2005) étudient les facteurs de croissance des PME
manufacturières, Pierre-André Julien, Etienne St-Jean et Josée Audet (2006) les facteurs de
discontinuité des PME à forte croissance, Bruno Fabi, Louis Raymond, Richard Lacoursière
(2006) étudient le développement stratégique des PME, Olivier Colot (2008) se penche sur la
performance des PME familiales belges, Michel Lescure (Lescure et al., 2001) aborde la
question de l’efficacité des PME et Olivier Witmeur (2008) analyse l’évolution des stratégies
de croissance des jeunes entreprises. Cité Jocelyne Robert, (2015). Olivier Witmeur (2008) a
par ailleurs montré l’existence de différentes approches afin d’analyser la croissance des
entreprises. Il a souligné l’importance de l’approche par les configurations et par les processus
dans le domaine de l’entrepreneuriat, l’importance des configurations a également été
soulignée par Raymond et al. (2010). Bruno Fabi, Louis Raymond et Richard Lacoursière
mettaient par ailleurs en évidence, en 2006 et 2007, le rôle des ressources humaines dans le
développement stratégique des PME en soulignant l’existence de configurations de PME de
type local, international ou mondial (2006), Privilégiant la théorie des « systèmes ouverts », les
mêmes auteurs mettront en évidence l’importance pour les PME d’adopter les profils qui leur
conviennent le mieux en fonction de leur situation. Ils définiront trois profils correspondant à
des niveaux de développement des ressources humaines distincts : le profil fonctionnel, le profil
traditionnel et le profil stratégique, ils retiennent comme éléments d’analyse les critères
suivants : le secteur, la clientèle, la taille, la stratégie, la structure, le dirigeant et la technologie
(Lacoursière et al. 2015).
Notre travail examinera l’expérience de la croissance des PME dans la ville de Bukavu
en République Démocratique du Congo. En se concentrant essentiellement sur ces sources.
De manière assez précise, il s’agira de répondre à la question suivante : Quels sont les
facteurs favorisant croissance des PME dans la ville de Bukavu ?
Dans ce sens, l’importance et le rôle que joue ce secteur dans l’économie nous permet
de formuler l’hypothèse selon laquelle : L’entreprise étant considérée comme un système
finalisé, organisé, un système physique piloté par un système de gestion et ouvert sur son
environnement, Plusieurs facteurs influenceraient la croissance des PME à Bukavu, et les
facteurs contribuant à la croissance des PME sont nombreux, mais les résultats les plus
significatifs concernent entre autres : L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche
d’activité de l’entreprise, Capacité novatrice, l’expérience du dirigeant, la composition du capital
social, l’emplacement de l’entreprise, le marché d’approvisionnement….

La ville de Bukavu en générale devient de plus en plus un marché concurrentiel depuis


deux décennies où s’observe une atomicité des vendeurs et acheteurs, des PME formant une

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partie importante de l’offre et de la demande d’une part et d’autre part se présente une forte
motivation des agents publics et services collecteurs des taxes et impôts. (M. EKWA, 2004)

Le sujet a attiré notre attention à cause de l’augmentation des PME dans la ville de Bukavu.
Ceci a suscité en nous l’importance et les causes de cette multiplication. Bref leurs conséquences
sur la vie sociale.
L’intérêt de notre étude semble donc être triple :
- Pour des raisons d’ordre personnel, ce thème nous est cher dans la mesure où il nous permet de
consolider nos capacités analytiques et interprétatives de la réalité sur terrain à partir des
théories acquises. Mais aussi, il nous permet de nous imprégner des réalités des PME face à
leur croissance dans la ville de Bukavu.
- Sur le plan scientifique, cette étude constitue une œuvre pouvant servir de référence à des
chercheurs intéressés par des recherches similaires aux nôtres et/ou soucieux de promouvoir la
croissance des PME dans la ville de Bukavu.
- Sur le plan social, ce travail permettra ; d’une part aux dirigeants de PME ainsi qu’à toute
personne s’intéressant à cette question, de mieux comprendre les conditions de la survie et de
la réussite des petites et moyennes entreprises ainsi que les stratégies de leur croissance, cette
même étude leur permettra de mieux appréhender l’enjeu que représentent la réussite et la
croissance de nos petites et moyennes entreprises pour l’emploi, la croissance et le
développement économique de la ville de Bukavu. Nous allons essayer d’analyser ces
différents facteurs dans le contexte de PME œuvrant dans la ville de Bukavu.
Le présent travail a comme objectif principal la détermination des facteurs de la
croissance des PME dans la ville de Bukavu. Ainsi, pour y arriver, nous poursuivons les objectifs
spécifiques suivants :
- Identifier le profil des PME œuvrant dans la ville de Bukavu ;
- Analyser les stratégies de la croissance des PME dans la ville de Bukavu ;
Pour pouvoir répondre à notre problématique, confirmer ou infirmer notre hypothèse,
différentes étapes se sont imposées : la première consistait en une prospection et une
recherche bibliographique, la deuxième consiste en une enquête et la troisième a pour but
l’analyse des données et l’interprétation des résultats.
D’une part, le présent travail est rendu possible grâce à la méthode statistique, celle-ci étant
appuyée par plusieurs autres méthodes quantitatives en économie. Grâce à ces méthodes,
nous allons analyser et interpréter les facteurs déterminants la croissance des PME à Bukavu.
Ensuite une méthode descriptive nous a permis de décrire les phénomènes étudiés dans son
ensemble et dans ses aspects particuliers mais aussi de décrire notre milieu d’étude.

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D’autres parts, une technique documentaire nous a aidés à consulter les ouvrages nécessaires
pour la réalisation du présent travail. Outre cela, un guide d’entretien nous a permis d’entrer
en contact avec notre population d’étude dont les responsables des PME dans la ville de
Bukavu.
Notre travail sera délimité dans le temps et dans l’espace ;
- Sur le plan temporel, notre travail porte sur l’analyse des facteurs déterminants de la croissance
des PME dans la ville de Bukavu pour une période allant de 2016-2018 ;
- Sur le plan spatial, nos investigations portent sur la ville de Bukavu en République Démocratique
du Congo.
Pour étayer notre hypothèse, Outre introduction et les principales conclusions, cette
étude s’articule autour des trois chapitres: le première tente de présenter l’ensemble de la
littérature tant théorique qu’empirique en mettant l’accent sur les stratégies de croissance et en
s’intéressant aussi aux travaux antérieurs réalisés dans le même angle que le nôtre ;le
deuxième expose la méthodologie empruntée pour la collecte et l’analyse des données, la
présentation de différents modèles à utiliser et la manière dont les données ont été récoltées y
compris le milieu d’étude, le troisième est consacré à la présentation et discussion des résultats
issus des analyses statistiques au moyen des logiciels Excel et SPSS 20.

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Chapitre premier : revue de la littérature

Ce chapitre comporte deux grandes sections dont la revue de la littérature théorique et la


revue de la littérature empirique.

SECTION : 1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

1. Définition des concepts clés


a. PME

Lorsque, l’intéressé par le monde de PME aborde l’étude de ce type d’entreprises, la première
question qu’il doit se pose est celle de sa définition car jusqu’à ce jour ce vocable demeure
confus et flous, est loin d’être précis. Sans aucun doute l’entente autour une définition uniforme
et universelle est l’un des entraves qui distinguent ce genre d’entreprises, de plus, inexistence
une notion de PME dans la comptabilité nationale nourrit la polémique et diminue les
possibilités de convergence sur ce sujet. A cet effet, pour obtenir à formuler une définition plus
accomplie et plus proche de la notion de PME, nous implique de passer en revue certaines
définitions de certains auteurs.
À partir de critères d’effectif et le chiffre d’affaire certains auteurs définissent les PME comme
suivant :

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BRESSY G, C KONKUYT, (2000), « Les PME sont les entreprises dont l’effectif salarié est
inférieur à 50. Elles englobent les très petites entreprises (moins de salarés), les petites
entreprises (10 à 49 salariés) et les moyenne entreprises (50 à 449)».
Quant à P- J JULIEN et M.MARCHESNAY, (1998): « La petite entreprise est avant tout une
entreprise juridiquement, sinon financièrement indépendante, opérant dans les secteurs
primaires, manufacturiers ou services, et dont les foncions des responsabilités incombent le plus
souvent à une seule personne, sinon à deux ou trois, en générale seuls propriétaires du capital
».
Il semble que la formulation d’une définition de PME se base sur des critères différents
et très diversifiés, et cela reflète la pluralité des objectifs à réaliser sur les plans
démographiques, économiques et financiers, d’autre part, la multiplicité des critères constitue
des handicapes qui ne nous permettent pas de comprendre la réalité et spécificité de cette
catégorie d’entreprises. A cet égard, GREPME signifie qu’il «est difficile de parler d’une
théorie des PME alors que celles-ci sont extrêmement hétérogènes ». (GREPME, 1994).
L’adoption une définition unique et consensuelle est une nécessité pour mettre en
évidence l’identité des PME, selon des facteurs acceptés par tous les opérateurs.
Parmi les définitions les plus utilisées pour définir les PME est celle proposée par la commission
européenne. Une définition des PME avait déjà été donnée par cette organisation dans sa
recommandation 96/280/CE du 3 avril 1996. Suite à deux consultations publiques effectuées
en 2001 et 2002. En 2003 la commission a adoptée d’autre définition dans la
recommandation (n°2003/631/ce), qui remplace celle précédente à partir du 1er janvier
2005, cette recommandation vient afin de prendre en compte le développement survenus
depuis 1996(l’inflation et la croissance de la productivité) et l’enseignement tirés de sa
pratiques1:
La PME est définie dans l'UE « comme une entreprise qui occupe moins de 250 salariés et dont
le chiffre d'affaire annuel n'excède pas 50 millions d'Euros ou le total du bilan annuel
n'excède pas 43 millions d'Euros ».
 Au japon : la PME et définie en se servant des critères comme les nombres des
travailleurs, le capital et le secteur d'activité, c.à.d. considère comme PME une sorte
d'entreprise qu' n'emploie pas plus de 300 personnes et qui a un capitale inférieur à
50 personnes et qui a un capitale inferieur a 10 millions (de gens), pour selle qui ont
des activités dans le secteur du commerce et de services.2

11 Synthèse site web : la nouvelle définition de la PME


(source :http://ec.europa.eu/entreprise_policy/sme_user_guide_fr_pdf )
2 Revue, les PME au Japon (in japon économique), spécial n®53, p2

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 Aux USA : le « Small business » définie la PME comme une entreprise a propriété
indépendante non dominante dans un secteur d'activité. L'entreprise est conçu comme
une affaire de cent, deux cents, cinq cent s employés ;
 En RDC3 : Il n'existe pas une définition officielle et harmonisée de la PME en RDC, qui
permettrait son identification et sa reconnaissance par l'environnement et qui pourrait
servir de base pour des politiques et des stratégies nationales et régionales, ainsi que
pour des partenariats. Les définitions officieuses actuelles sont incomplètes ou trop
larges et manquent d'harmonisation. En effet plusieurs textes législatifs proposent des
définitions de la PME :
La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant création de L'Office de Promotion des
Petites et Moyennes Entreprise congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises
(PME) ; « les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la
propriété des personnes physiques de nationalité congolaise ou des sociétés au capital détenu
en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité congolaise dans lesquelles
toutes les fonctions de gestion c'est-à-dire administration, finance, production,
commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef de la PME». Cette définition
est générale, met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la
concentration de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle définition, qui
exclut la PME détenue par les étrangers, le législateur veut probablement que le secteur des
PME soit uniquement réservé aux nationaux,….

b. La stratégie

La stratégie a été définit de diverses manières. Il s’agit d’un ensemble de décisions visant à
anticiper ou à se prémunir face à un environnement futur incertain. Ces décisions portent, en
particulier, sur les choix des domaines d’activités dans lesquels l’entreprise s’engagera et sur la
nature et l’intensité de cet engagement. Selon (THIETART, 1989) « la stratégie est l’ensemble
des décisions et des actions relatives aux choix des moyens et à l’articulation des ressources en
vue d’atteindre un objectif ». (ANDREWS, 1981) distingue, dans sa définition, les décisions
stratégiques qui :
- déterminent et révèlent objectifs et buts,
- engendrent les principales politiques et les plans pour atteindre ces objectifs,
- définissent le domaine d’activité,

3 Cette section s’est inspirée de plusieurs travaux mais le plus est celui du STRATEGIE NATIONALE DU SECTEUR
DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (2016) intitulé «Diagnostic du secteur et appui à l’élaboration d’une
stratégie nationale des Petites et Moyennes Entreprises en RDC. »
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 9
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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- Fixent les contributions faites par l’entreprise à ses actionnaires, employés,


clients et communautés diverses.

c. La stratégie de croissance

La stratégie est appréhendée comme « une démarche de construction de situations favorables


dans des conditions d’incertitude » Aussi, les stratégies de croissance s’entendent-elles comme
les différentes modalités de constitution des systèmes d’offre pour la conduite des projets
productifs en contexte concurrentiel. Ces modalités sont discernées selon que l’on observe les
évolutions de la mission ou du métier de l’entreprise. Ainsi, les stratégies de croissance relèvent
des choix concernant :
- Le triplet technologie/besoin/client ;
- Les modalités d’acquisition, de maîtrise de ressources, des compétences et des
capacités (en interne, en partenariat ou en externe) ;
- Les modalités de répartition des tâches et de coordination au sein de l’entreprise et
entre l’entreprise et les autres partenaires du système d’offre ;
- L’espace géographique retenu pour conduire le projet productif.

2. PME et la stratégie de croissance

a. PME : Une entreprise

La production constitue le point de départ de l’entreprise qui est la cellule de base de


la vie de l‘économie. Elle est créatrice de richesses, une économie forte et saine ne peut exister
sans l’existence d’entreprises, pour ces raisons l’entreprise occupe une place privilégie et
centrale dans les économies contemporaines. Elle fait l’objet d’attentions particulières de la
part des pouvoirs publics et des économistes.

a. 1. Définition de l’entreprise

Il n’existe pas une seule définition de l’entreprise, la complexité des relations entre l’entreprise
et son environnement et la diversité de ses fonctions, nous oblige de l’analyser et de la définir
de différentes manières, à travers ses activités, à travers sa taille, à travers son statut
juridique. Mais toutes les définitions tentent d’à mettre en évidence les caractéristiques de
l’entreprise. Généralement deux niveaux sont retenus pour définir l’entreprise (Aniac J, 1994):
- Niveau macro- économique : elle conçue comme un lieu de création et distribution de
richesse en vue de satisfaire des besoins
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 10
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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- Niveau micro-économique : elle est traitée comme une organisation composée d’hommes
et des moyennes techniques, financières, d’informations réunis en vue de produire des
biens ou des services.

a. 2. Les caractéristiques des PME

Un certain nombre de caractéristiques communes se dégage pour rendre compte de la réalité


des PME :
1) La centralisation de la gestion : le chef d’entreprise toujours présent et participe dans tous les
domaines de la gestion. En rapport direct avec chaque membre de son personnel, il apparait
très souvent comme l’acteur central et incontournable pour toutes les décisions relatives à
l’organisation ou de la gestion de l’entreprise, on peut parler de la « personnalisation de la
gestion, en la personne du propriétaire-dirigeant qu’est à la fois entrepreneur, manageur dans
le cas de très petites entreprise », cette centralisation de la gestion s’explique par la
dimension affective entre le dirigeant et la PME.
A cet effet, (M. Marchesnay, Julien P., 1998) distingue deux types d’entrepreneur à savoir :
- l’entrepreneur PIC « pérennité-indépendance-croissance » : ce chef d’entreprise utilise
des capitaux d’origine familiale car il appréhende l’endettement, comme il préfère et
veut garder son indépendance patrimoniale.
- l’entrepreneur CAP « croissance-autonomie-pérennité » : la préoccupation de cet
entrepreneur est savoir de quelle manière peut-il accroitre sa part dans le marché et
conserver l’autonomie de direction à la fois, il est davantage tourné vers les problèmes
de marché.
2) Un système d’information et communication peu organisé :
- Au niveau interne : permettant une diffusion rapide et descendante entre la direction et
les employés études de marchés coûteuses et complexes pour influencer la stratégie de
l’entreprise, ainsi que la réception d’un flux d’informations sur leur marché ou leur
produit engendre une réaction plus rapide ce qui signifie jusqu'à certain point les
limites et la simplicité de ce système d’information.
- Au niveau externe : les PME ne consacrent pas des moyens suffisants pour commander
des études de marches couteuse et complexe pour influencer la stratégie de
l’entreprise, ainsi que la réception d’un flux d’informations sur leur marche ou leur
produit engendre une réaction plus rapide ce qui signifie jusqu’à certain point les
limites et la simplicité de ce système d’information.
3) Un processus de décision peu formalisé : au contraire des grandes entreprises qui doivent
préparer « des plans » relativement précis, les actions protégées afin que toute organisation
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 11
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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puisse s’y référer, les PME échappent à la règle de la planification, et plus souvent la décision
dans ces entreprises est constituée de trois étapes « intuition- décision- action » ce qui fait la
stratégie est avant tout simple et souple.
4) Un environnement très influent : la cohabitation entre PME et son environnement peut être
analysée par deux axes:
- Le degré de vulnérabilité : (induite par le type d’activité) peut s’analysée sur deux
pôles : «complexité des technologies, accessibilité et turbulence », la PME sera
d’autant plus vulnérable que l’environnement sera plus complexe, plus accessible et
plus turbulence.
- Le degré dépendance : (induite par le type d’acteur) s’évalue par les relations d’affaire
entre la PME et ses partenaires (fournisseurs de bien et service, clients et distributeur).

5) Faible spécialisation de travail : contrairement aux grandes entreprises qui disposent d’une
organisation fonctionnelle garante de la spécialisation, les PME privilégient la polyvalence en
effet selon la formule consacrée, on dit que « tout le monde fait un peu de tout » (Dokouet al.
2000) ce qui signifie cette « déspécialisation » conduit souvent, selon (julien et al., 1998) « à
laisser un maximum d’initiative aux personnes, la détermination des plans de charge faisant
souvent même l’objet d’une véritable négociation avec l’employés ». Même si cette faiblesse
peut être considérée, parfois, comme un handicap pour la PME constitue dans un moment où le
changement est rapide, un avantage permettant plus de souplesse.
6) S’afficher unique et se différencier : les PME toujours cherchent une image unique dans le
marché par rapport aux grandes entreprises en basant sur une stratégie axée sur la
différenciation et spécialisation. Il peut s’agir d’un produit ou service spécifique, d’une situation
géographique particulière, de cible ou d’un savoir spécifique …etc.
7) le marché de la PME : est souvent local et peut exporter sur le marché étranger. « Une PME
est une entreprise qui, en termes économiques, ne possède qu’une part relativement petit d’un
marché.» (Kmups, 1984).

b. Stratégies de croissance des PME

Dans le cadre de la PME, en fonction de l’environnement auquel cette dernière est


confrontée, en fonction des buts et objectifs des propriétaires dirigeants et encore en fonction
de son cycle d’évolution (cycle de vie), nous retiendrons les orientations stratégiques suivantes
(Guilhon A. 1998):
b. 1. Stratégie survie- efficience

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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Dite aussi réactive, elle apparaît la mieux adaptée aux PME notamment au cours des
premières phases du cycle de vie. Confrontée à un environnement stable, généralement à
organisation simple et peu formalisée mais face au manque considérable des ressources
financières, le dirigeant de la PME ne se voit espérer que le maintien et la survie de son
entreprise. Cette survie, qui renforce la recherche de l’efficience à travers l’exploitation
optimale des ressources lui devient un objectif ultime surtout pendant les deux premiers stades
du cycle de vie. Étant donnée le type de concurrence auquel son entreprise est souvent
confrontée (concurrence par les coûts), une stratégie graduelle par les coûts lui apparaît la
plus appropriée et un atout de compétitivité non contournable.
En terme de contrôlabilité qui traduit l’articulation entre les variables de structure (forme
technico-organisationnelle de compétences) et de performance (marché et produit), le
propriétaire dirigeant recherche toujours à reproduire à l’identique l’ancien état de
contrôlabilité (Guilhon A. 1998).
b. 2. La stratégie efficience croissance

Sur des marchés en changement relativement rapide, l’entreprise se voit poursuivre deux
objectifs complémentaires. Le premier objectif imposé par l’environnement concurrentiel,
caractérisé par la concurrence par les prix, consiste à atteindre l’efficience par les coûts. Le
deuxième objectif, afin d’améliorer sa rentabilité et d’augmenter sa part de marché, consiste
à réaliser la croissance. Les changements induits par l’évolution de l’entreprise rendent le
développement des compétences et l’adaptation de la forme technico- organisationnelle
(structure) nécessaires pour cela, et afin de maintenir sa contrôlabilité, le dirigeant opte pour
une stratégie d’adaptation progressive et équilibrée du produit, des compétences et de la
structure aux nouvelles exigences de l’environnement. (Guilhon A. 1998).
b. 3. La stratégie croissance- efficacité

Confrontée à un environnement de plus en plus turbulent, caractérisé par une croissance


intense, le dirigeant PME se fixe simultanément deux objectifs : l’efficacité et la croissance. Le
premier imposé par l’intensité concurrentielle, peut se réaliser en exploitant divers paramètres
à savoir les coûts, la différenciation et la qualité. Le deuxième, et pour bénéficier de l’effet de
dimension, peut se réaliser soit par la diversification sinon pour bénéficier d’un avantage
compétitif par innovation produit ou procédé. Préoccupé par le succès que par le contrôle
financier de son entreprise, pour un développement équilibré de cette dernière, le dirigeant
n’hésite pas à l’adaptation de la structure technico-organisationnelle, des compétences et des
produits aux exigences de l’environnement.
En matière de mode de gestion de la PME, la souplesse et la flexibilité de ce dernier sont
autant de caractéristiques qui distinguent la PME de la grande entreprise et qui explique la
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 13
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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réussite et la permanence de la première notamment dans un environnement de plus en plus


ardu et turbulent.
Au total, nous ne constatons qu’une simple analyse du comportement stratégique des PME,
montre que les choix stratégiques de ces entreprises apparaissent fonction des aspirations et
comportements de leurs dirigeants, ainsi que de l’environnement auquel elles sont confrontées.
Davantage de changements doivent être opérés surtout en phase de transformation ou
d’évolution de la PME. Ces changements rendus nécessaires deviennent déterminants dans la
mesure où ils conditionnent la survie ou la croissance de ces entreprises (Guilhon, 1998).

3. La croissance de l’entreprise
a. Définition de la croissance :

La croissance de l’entreprise est un mouvement de développement de son activité et à


l'augmentation de la taille de celle-ci dans le temps. La croissance de la firme traduit donc sa
capacité à maintenir ou à développer sa position dans un environnement concurrentiel hostile.
Pour assurer sa croissance, l’entreprise dispose principalement, de deux voies : la croissance
interne et la croissance externe.
C’est aussi un processus dynamique qui conduit à l’accroissement de la taille de l’entreprise.
L’entreprise est à la recherche de sa "taille critique" (ou masse critique) qui va lui permettre
d'acquérir une position concurrentielle intéressante.
L’accroissement de la taille de l’entreprise améliore l’efficacité de la production grâce à :
- Des économies d’échelles : Les charges fixes sont reparties sur une production plus
importante, les coûts de revient unitaires diminuent et l’entreprise devient compétitive.
- Des effets de synergie : Le regroupement d’unité de production permet une
rationalisation de potentiel de production, ce qui aboutit à une réduction des coûts
unitaires.
- L’Effet expérience : L’expansion de l’activité donne une expérience du produit plus
grande, source de d’efficacité et de réduction des coûts.
- Des économies de croissance : Les capacités productives sont mieux exploitées.
L’accroissement de la dimension confère à l’entreprise un poids économique et financier plus
important qui lui permet de mieux contrôler :
- Le marché : elle peut agir sur le prix de vente. - Les fournisseurs : son volume d’activité
lui permet d’obtenir des conditions avantageuses sur les prix, la qualité,….
- Les marchés financiers : conditions de financement plus avantageuses de la part des
organismes de crédit.

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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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- La main d’œuvre : l’entreprise pourra sélectionner les salariés les plus compétents tout
en contrôlant le volume de sa masse salariale.
- L’environnement institutionnel : obtenir des conditions avantageuses en termes de
fiscalité, infrastructure, législation,…
b. Pourquoi la croissance
- L’obtention de la masse critique dans le secteur d’activité : cette masse s’obtient plus
facilement par des firmes de taille importante;
- la croissance est une condition de survie des entreprises, c’est un moyen de réalisation
des finalités de l’entreprise ;
- Amélioration de l’efficacité de la production : l’augmentation de la taille permet à
l’entreprise de tirer parti de l’effet d’expérience, par la réalisation d’économies
d’échelle ;
c. Type de croissance
c. 1. La croissance interne

C’est le résultat de développement propre de l’entreprise, sa nature et ses atouts sont :


- La croissance interne consiste pour l’entreprise à développer ses stratégies à partir de
l’exploitation de ses ressources réelles ou potentielles en se procurant de son active
grâce à ses fonds propres.
- La croissance interne repose sur la capacité de l’entreprise à renforcer et à
développer ses compétences fondamentales.

Elle peut prendre deux grandes formes telles que :


- l’accroissement des capacités physiques de production par l’acquisition ou création de
locaux ou d’équipements techniques et
- l’augmentation des capacités immatérielles de production par la recherche et la
formation.

Afin d’atteindre ses objectifs de croissance, l’entreprise doit choisir entre deux alternatives : se
spécialiser dans un domaine d’activité, ou au contraire, diversifier ses domaines stratégiques.
1) La spécialisation : Elle s’inscrit dans le cadre d’un domaine d’activité spécifique que
l’entreprise souhaite valoriser au point d’obtenir un avantage concurrentiel déterminant et
durable. donc, Il s’agit de se focaliser sur ce que l’on fait mieux et ne pas se disperser
avec le risque de mal faire opposer à la diversification.

Le but de cette spécialisation :

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 15
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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- Les stratégies de spécialisation reposent sur la maîtrise d'un métier, un savoir-faire que
L’entreprise possède déjà, et dépendent du degré de maturité et de la connaissance
du marché.
- L'entreprise choisit de se spécialiser quand elle ne dispose pas de moyens suffisants
pour se développer dans de nouveaux métiers (PME, entreprise débutante) Les
dirigeants préfèrent la sécurité d'un métier "solide".
- Elle cherche à atteindre une taille suffisante avant de chercher à se développer.
- Elles matérialisent les avantages concurrentiels acquis dans son métier.
2) La diversification : Signifie l’élargissement de l’activité de l’entreprise à des métiers
différents qui conduisent à un nouvel environnement stratégique, il s ‘agit alors d’acquérir
de nouveaux savoir-faire en s’appuyant sur des synergies existantes entre ces activités.

Cette option stratégique s’oppose à la spécialisation, Le choix de la diversification peut être


motivé par les objectifs suivants :
- Répartir les risques: les pertes éventuelles d’une activité seront composées par les
gains procurés par une autre, dans cette optique la politique tarifaire peut
modulée d’une activité à une autre ;
- Optimiser la production (soit en conjuguant plusieurs activités saisonnières, soit en
développant la valorisation des sous-produits de son activité principale). La pleine
exploitation des capacités de production permet alors de réduire les couts ;
- Améliorer l’efficience globale par l’obtention de synergies ou l’intégration d’activité
en amont ou en aval;
- Comme la longévité d’une entreprise ne coïncide pas toujours avec celle d’un
produit il est préférable d’assurer la pérennité de l’entreprise en investissant dans
des activités nouvelles qui viendront relayer le moment venu les activités
déclinantes.
c. 2. Croissance externe

Elle se réalise par l'acquisition d'actifs existants. Elle implique nécessairement des relations
avec d'autres firmes. Il s'agit d'un processus exogène qui conduit souvent à la diminution du
nombre d'entreprises sur le marché liée à une augmentation de taille (phénomène de
concentration). La croissance externe constitue un mode de développement qui s'appuie sur le
rapprochement volontaire d’une ou plusieurs firmes il se traduit par une prise de participation
dans le capital d’une autre société ou par une opération de fusion-absorption. La croissance
externe se traduit donc par une union, partielle ou totale, des moyens (matériels, humains,
financiers...) mis en œuvre par chacune des parties pour développer leur activité.

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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Elle peut prendre trois formes principales :


- des transferts irréversibles d'actifs entre les partenaires dans le cadre d'apports
partiels, d'absorptions ou de fusions,
- l'instauration de relations patrimoniales (fondées sur des prises de participations
financières) entre les firmes impliquées dans le rapprochement,
- des accords d'union contractuelle, tels que des accords de distribution, de production,
de contrats de recherche en commun ou des unions commerciales.
Toutefois la mise en œuvre d'une politique de croissance externe doit se traduire, dans la
mesure où elle atteint ses objectifs, par une évolution des performances et des structures des
entreprises qui l'initient, toutefois, cette évolution doit aller dans le sens d'une accélération de
la croissance ou d'une amélioration de la rentabilité économique et financière sans
accroissement relatif des risques financiers.
Parmi les avantages de la croissance externe, on peut citer de manière non exhaustive :
- Atteindre rapidement la « taille critique », de « suivre » en cas d’évolution rapide du
marché, éventuellement de contrer un concurrent dangereux, ou encore de réaliser une
diversification rapide,
- Faciliter la pénétration de marchés difficiles ou mal connus,
Les conditions nécessaires à la croissance de l’entreprise :
- Capacité de l’entreprise à financer son développement, ce qui suppose une situation
financière satisfaisante
- Aptitude à lancer de nouveaux produits (innovation de produit) ou à conquérir de
nouveaux marchés (nouveaux débouchés)
- Capacité du dirigeant à motiver ses salariés, à prendre des risques.
4. les approches de la compétitivité :
a. Les sources et facteurs de la compétitivité

Dans la littérature, les approches traitant de la compétitivité se sont focalisées sur les sources
et les facteurs de l’avantage compétitif des entreprises. Nous distinguons l’approche
unidimensionnelle et l’approche pluridimensionnelle. (Maryse et al. 2007)
a. 1. Approche unidimensionnelle de la compétitivité

Parmi les pionniers de cette approche nous trouvons le Boston Consulting Group (BCG). Les
tenants de cette approche stipulent que dans un milieu concurrentiel, l’entreprise compétitive
est celle qui a les coûts les plus bas, c’est-à-dire celle qui a su parvenir à l’utilisation la plus
efficace des facteurs pour des coûts de facteurs équivalents et ce, par le biais de l’expérience.
Cette définition nous permet de conclure que la compétitivité d’une entreprise se traduit par-là
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l’avantage coût de ses produits. Cette approche a été critiquée à cause de : sa vision
réductrice de la compétitivité au seul domaine des coûts, alors que la concurrence telle qu’elle
est vécue par les entreprises peut se baser entre autres sur la qualité du produit, l’image de
marque, les facilités de paiement, sa fausse interprétation des coûts puisqu’elle analyse d’une
manière séquentielle les coûts des différentes activités, sans percevoir les liaisons entre les
activités qui peuvent influencer sur les coûts. On peut donc avancer que la compétitivité est
incarnée par le produit à travers ses différents composants prix (coût) et hors prix (hors coût).
(Maryse et al. 2007)
a. 2. Approche pluridimensionnelle de la compétitivité

Cette approche comprend principalement celle de M. Porter (1986) et celle de la théorie des
ressources.
*L’approche de M. Porter : Cet auteur en 1986, développe des stratégies « génériques » et
propose un schéma d’identification des sources d’avantages compétitifs (chaînes de valeur)
permettant de bâtir et de maintenir des avantages compétitifs durables. M. Porter distingue
deux sources majeures d’avantages concurrentiels :
– Celle liée à la différenciation : qui permet d’accroître éventuellement le prix en
contrepartie d’un niveau supérieur et unique de prestations proposées aux clients.
– Celle liée aux coûts : qui permet d’accroître la valeur fournie au client en baissant le
prix du produit. Dans cette approche, il semble difficile de se battre à la fois sur les
coûts et sur la différenciation, dans la mesure où chaque avantage repose sur une mise
en œuvre a priori spécifique.

*L’approche fondée sur les ressources : L’approche de management par les ressources (APR) a
été initialement avancée dans les recherches en stratégie au milieu des années 1980 par
Wernerfelt (1984), Rumelt (1984) et Barney (1991). Ce courant considère la firme comme un
portefeuille de noyaux de compétences distinctives qui contribuent de façon essentielle à la
réalisation de produits ayant une fonctionnalité unique et non au travers son portefeuille
d’activités (produits de marché). Andrews (1971) insiste sur le fait que les sources de
compétitivité d’une entreprise résident plus dans les compétences techniques et surtout
managériales que dans la détention des moyens financiers. B. Wernefelt (1984) considère que
les ressources qui conduisent les entreprises à occuper des positions compétitives peuvent être
aussi bien tangibles qu’intangibles tels que les équipements, l’expérience en matière de
production, l’avance technologique ou la fidélité des clients. J.-B. Barney (1991) a formulé son
analyse sur l’avantage compétitif des ressources en termes de stratégies que les entreprises
mettent en œuvre sur les marchés des biens. Selon cet auteur, l’unicité des stratégies relatives

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 18
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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aux marchés des biens est une condition nécessaire pour l’acquisition de l’avantage compétitif.
Il conduit à souligner à la fois le rôle essentiel des compétences de l’entreprise, ainsi que les
multiples facettes de leur contribution au développement de l’avantage compétitif. Toutefois,
son approche ne fait pas apparaître l’impact de l’environnement et des facteurs externes à
l’entreprise sur la création de l’avantage compétitif de l’entreprise.

N. Foss & L. Knudsen (2002) focalisent leurs attentions particulièrement sur les conditions
endogènes (variables de contingence reliées aux caractéristiques de la concurrence, asymétrie
de l’information, les caractéristiques d’entrée…) et exogènes (l’incertitude et l’immobilité) de
l’avantage compétitif. Cette contribution devrait effectuer une révision de l’analyse de base
de l’APR en présentant une distinction entre les conditions nécessaires et les conditions
additionnelles pour l’expression de l’avantage compétitif, et aurait comme conséquence une
structure causale plus claire. En résumé, la théorie de l’APR permet d’appréhender le processus
par lequel l’entreprise se crée un avantage concurrentiel. Cet avantage repose en général sur
la combinaison de plusieurs ressources et bien moins souvent sur la possession d’une ressource
unique. Le postulat d’hétérogénéité des ressources disponibles dans les entreprises laisse
entendre que différentes combinaisons de ressources permettent de créer plusieurs types
d’avantages différents. Mais en fait, le processus causal de création de l’avantage
concurrentiel est davantage mis en exergue par les travaux de P. De Woot (1998).

*Le Processus de P. De Woot

À partir de la relation dynamique qui relie les sources externes et les sources internes de la
compétitivité, P. De Woot propose un processus créateur de l’avantage compétitif durable
basé sur le renforcement mutuel des quatre éléments suivants :
1. l’existence de perspectives à long terme et d’opportunités pour prendre le risque de
développement de nouveaux investissements,
2. la création par l’entreprise d’une capacité stratégique suffisante pour entreprendre à
l’échelle mondiale,
3. la conquête d’avantages compétitifs à l’échelle internationale,
4. une rentabilité suffisante qui permet de couvrir les coûts de développement et le risque
que suppose l’internationalisation.

À partir de la synthèse de ces approches, nous avons modélisé un processus causal de la


compétitivité dont les principaux facteurs sont :
– l’environnement de l’entreprise: lequel influe sur la capacité de l’entreprise à être
compétitive.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 19
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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– l’entreprise : elle réunit l’ensemble des facteurs compétitifs qui vont induire ipso facto la
compétitivité au niveau du produit,
- le produit : l’entreprise n’est considérée compétitive par ses clients que dans la mesure
où elle satisfait dans les meilleures conditions leurs besoins et mieux que la concurrence.
Cette évaluation passe par les caractéristiques spécifiques du produit (prix, qualité,
délai, image perçue par les clients. (Maryse et al. 2007)

a. Les indicateurs de la croissance et la problématique de leur mesure4

Les indicateurs sont des données quantitatives qui nous permettent de déceler et surtout aussi
de confirmer l'évolution, les tendances, les irrégularités et autres faits pertinents du sujet à
l'étude. (NORMAND, 1988).
Une façon simple de présenter la croissance est de la ramener à une mesure. La croissance est
donc une variation positive d’un indicateur donné. Les indicateurs élémentaires de mesure de la
croissance en management stratégique sont souvent le chiffre d’affaires et l’emploi (Almus,
2002).
L’emploi est le plus pertinent du point de vue sociétal et les ventes, le plus pertinent au regard
du dirigeant (Janssen, 2005) ; ces deux critères n’étant pas toujours liés. D’autres critères
mesurent la croissance : soldes intermédiaires de gestion, valeur de l’actif net, fonds propres,
brevets, parts de marché, profits, production physique de l’entreprise ou encore fonds de
roulement (Vanacker et ali, 2006).
Ces indicateurs, parfois non corrélés, peuvent cependant se révéler insuffisants pour
caractériser la croissance des entreprises, dans des contextes particuliers comme celui de
l’innovation technologique, notamment des biotechnologies (Boissin et Trommetter, 2003). Ce
point-là doit retenir notre attention compte tenu du caractère innovant des cas étudiés. Si
l’absence de consensus sur le choix d’un critère semble évidente, nous retenons toutefois deux
conclusions : (Freeman, 1998)
1. Le chiffre d’affaires, l’emploi et le volume d’actifs sont des indicateurs incontournables
mais parfois insuffisants pour rendre compte de la croissance d’une firme ;
2. Ils nécessitent de rester vigilant et ouvert à l’opportunité de « mesurer » d’autres
critères dans le contexte d’entreprises impliquées dans le secteur des hautes
technologies (brevet, relations, présence à l’international). Au-delà du choix des

4
Cette partie s’est inspiré de plusieurs travaux mais le plus est celui du travail de : Jean-Pierre Boissin, Marie-
Christine Chalus-Sauvannet, Bérangère Deschamps et Sébastien Geindre Revue internationale P.M.E. : économie et
gestion de la petite et moyenne entreprise, vol. 22, n° 2, 2009, p. 41-65
URI: http://id.erudit.org/iderudit/044030ar

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 20
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
21

indicateurs évoqués précédemment, la mesure de la croissance pose d’autres


problèmes. En effet, celle-ci est très sensible à l’outil et à la formule de mesure. Il est
donc nécessaire de proposer une réflexion sur :
- la nature de la mesure choisie (relative ou absolue),
- la période de mesure et le choix éventuel d’un point de comparaison.
3. le fait de mesurer la croissance de manière absolue ou relative va biaiser les
comparaisons si les tailles des entreprises mesurées sont très différentes : les mesures
relatives vont avantager les petites structures (et donc les entreprises plus jeunes), les
mesures absolues favoriseront les entreprises de grande taille. Une solution simple pour
éviter une représentation faussée de l’importance de la croissance consiste à présenter
les deux valeurs pour chaque entreprise et à travailler sur des entreprises de taille
proche (vision privilégiée dans cette recherche). (Vanacker, 2006),
4. Les modèles de métamorphose expliquent que la croissance n’est pas un phénomène
linéaire. Entre des stades de croissance s’intercalent des moments de pause, voire de
crises (Torrès, 1998). La croissance de l’organisation peut être vue comme une
succession de phases de créativité et de consolidation. En conséquence, la croissance
d’une entreprise, par exemple relativement à son secteur ou à l’économie, peut être
faible ou nulle sur une courte période correspondant à une phase de consolidation, à
un seuil, mais demeurer forte sur un intervalle plus long. À l’inverse, la croissance peut
paraître artificiellement forte sur une courte période (notamment au moment d’une
création) et finalement proche du rythme de l’économie ou du secteur sur un cycle plus
long. Dans notre approche, la croissance est mesurée sur l’ensemble de la durée de vie
des entreprises étudiées.
5. Le problème du point de comparaison est particulièrement saillant si les chercheurs
souhaitent étudier des entreprises ayant des performances particulières (les entreprises
à forte croissance, par exemple). Il est alors nécessaire de définir un référentiel
légitime.

SECTION : 2. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

Cette partie permet d’évoquer la littérature qui a été menée dans ce domaine. En effet, pour
faire une investigation scientifique, il faut être savant ; autrement dit il est impératif à
l’investigateur de savoir la théorie du moment, de connaitre ce qui s’est réalisé sur le sujet
d’étude et ce qui se fait actuellement dans ce domaine.

*René Patrick NVENKOUNOU (2014) Dans son travail portant sur « L’Analyse des facteurs

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 21
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
22

déterminants de la croissance du chiffre d’affaires dans une entreprise industrielle : cas de


l’industrie Béninoise des corps Gras » il a analysé les facteurs qui déterminent la croissance du
CA de l’IBCG. Son travail avait pour objectif général de contribuer à l’accroissement du chiffre
d’affaires de l’IBCG afin de permettre à ce dernier un développement économique durable et
de retrouver sa notoriété. Pour atteindre cet objectif, il pose les questions de savoir ce qui
explique la baisse considérable et persistante du chiffre d’affaires enregistrée par l’IBCG
depuis 2004. Il part des hypothèses selon lesquelles la baisse persistante du CA de l’IBCG
découle du contexte politico-juridique très défavorable dans lequel il évolue. Outre cela, il
souligne que l’IBCG enregistre une baisse persistante de son CA parce qu’elle est confrontée
souvent à un problème de rupture de stocks des matières premières et des produits finis et une
mauvaise politique commerciale. Après analyse de ses résultats, il a affirmé ses hypothèses
par rapport à l’analyse des ventes de l’IBCG, les éléments qui sont à la base de la baisse du
CA de ce dernier sont : absence d’une politique commerciale adaptée au 4P, absence de
stratégie marketing, pénurie répétée des matières premières, rupture fréquente des stocks des
produits finis, mauvaise gestion des ressources humaines, etc.
*Céline Bérard, et al. (2015) étudient « les PME axées sur la durabilité et à forte croissance :
une approche par les paradoxes ». La question est également d’importance : comment des PME
engagées en faveur du développement durable parviennent-elles à concilier cet objectif avec
une forte croissance ? Pour ce faire, elles proposent une étude de cas unique sur une PME
exemplaire, « entreprise pionnière du bio, qui a contribué au développement de la filière bio
en France et à l’étranger dans une logique de commerce équitable, militantisme revendiqué du
fondateur », tout en ayant connu un taux de croissance de plus de 25 % par an. Cette PME
pionnière a, du fait, de son succès été confrontée à des tensions entre ses valeurs et les
pratiques de gestion mise en œuvre. Ils identifient les tensions à l’œuvre (identité normative et
utilitariste, croissance interne et externe, exploration et exploitation, désorganisation et
structuration), leur étude permet également de montrer des clés stratégiques qui sont utilisées
pour dépasser ces tensions, ou en assurer l’équilibration (entrepreneuriat institutionnel,
empowerment, réseau social ou différenciation des rôles).
*Véronique et al. (2015) étudient « les déterminants de la croissance des essaimages
académiques », en proposant un modèle intégrateur et le testant sur un échantillon de 118
essaimages académiques âgés de 5 à 7 ans. Leur travail présente, tout d’abord, l’originalité
de tester en parallèle l’impact des variables sur le chiffre d’affaires et sur l’emploi pour ces
entreprises issues ou liées à la recherche publique : ce double test est intéressant, et corrobore.
Les résultats de Delmar (1997) qui soulignait la relativité des résultats selon le type
d’indicateur pris en compte. Leur travail conduit, au-delà de cet aspect méthodologique, à

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 22
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
23

s’interroger sur le jeu qui peut exister entre croissance des effectifs et du chiffre d’affaires,
pour des entreprises technologiques qui peuvent être confrontées à des besoins
d’investissements dans des ressources humaines qui anticipent la croissance du chiffre
d’affaires. Enfin, les auteurs montrent « qu’au-delà de l’innovation technologique, les
compétences marketing et managériales, le financement, et l’accompagnement renforcent le
potentiel des essaimages et permettent le passage d’une logique d’exploration à une logique
d’exploitation ».
*Caroline Tarillon et al. (2015) proposent un article intitulé « Trajectoires de croissance et
structures de gouvernance élargies : une lecture des représentations des dirigeants-fondateurs de
startups », dans lequel ils cherchent à saisir le lien entre les représentations de gouvernance
des dirigeants et la croissance de leur entreprise de haute technologie. En s’appuyant sur 16
cas d’entreprise, les auteurs cherchent à cerner la représentation de la gouvernance des
dirigeants de startup et à montrer le rôle (coercitif et/ou cognitif) de ces mécanismes dans la
trajectoire de croissance des entreprises. Ils montrent alors certains effets paradoxaux des
mécanismes de gouvernance : s’il est important pour le dirigeant d’impliquer des parties
prenantes dans son projet, trop de parties prenantes risquent de paralyser l’expansion de son
entreprise. En outre, « si l’influence et l’importance de l’équipe de direction ne se démentent
pas tout au long de la vie de l’entreprise, le conseil d’administration, comme organe de
gouvernance central, est très peu présent dans les entreprises étudiées.

Chapitre deuxième : Présentation du milieu d’étude et cadre méthodologique

SECTION : 1. PRESENTATIO DU MILIEU D’ETUDE


1. Brève présentation de la ville de BUKAVU5
a. Situation géographique

*Limites territoriales
La ville de Bukavu est limitée :
- Au nord par le lac Kivu,
- Au Sud par le ruisseau de Nakakungula dans la vallée de Ruzizi,
- A l’Est, la Ruzizi charriant les eaux du lac Kivu et le lac Tanganyika délimitent non
seulement la ville de Bukavu mais aussi la R.D.Congo avec la République du Rwanda et
du Burundi.

5
Mairie de Bukavu, Rapport annuel, 2013, pp 12-23
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 23
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
24

- A l’ouest, par la rivière de Nyamuhinga qui descend dans le Nyaciduduma qui se


déverse à son tour dans le lac Kivu.

b. Aspects physiques

Le point le plus élevé de la ville de Bukavu est le sommet de la colline de CHOMUHINI haut de
2,191Km. En tenant compte de l’espace occupé par la configuration urbaine, son point le
culminant se trouve à CIMPUNDA.
Selon les communes, on identifie le classement des pentes suivantes :
1. Commune d’Ibanda : Elle est résidentielle à pentes douces d’un bas avec une pente de
l’ordre de 4% et quelques paliers correspondants aux states basaltiques les plus résistantes
comme : Le palier de l’EDAP/ISP à 1600m ; le palier de la poste de la cathédrale à
1550m et le palier d’athénée à 1500m dominant directement le lac Kivu.
2. Commune de Bagira : Celle-ci est construite sur un plateau en tanières étroits inclinés vers le
Nord-est descendant de 1700m à Bagira, haut de 1500m suivant une pente générale de 6%,
cependant les versants du plateau connaissant une pente de 30 à 40%.
3. Commune de Kadutu : Cette commune occupe un site particulier, elle comprend : Kadutu cité
O.N.E.L, cité planifiée à l’époque coloniale sur le plus grand glissement de terrain avec une
pente générale de 16%, Kadutu extension, quartier Funu au pied d’une pente de 100 où le
lac basaltique se détache encore très fréquemment surtout pendant la saison de pluie et
provoque les éboulements qui menacent le quartier Funu.

c. Aspect démographique

La population de la ville de Bukavu est une population en pleine croissance comme nous
pouvons le remarquer dans le tableau ci-après :
Tableau n°1 : Statistiques de la population de Bukavu de 2010 à 2014
Commune 2010 2011 2012 2013 2014
BAGIRA 150 515 152 280 155 393 215 088 221307
IBANDA 206 905 218 392 232 508 297 560 317 419
KADUTU 173 482 186 213 227 260 358 306 377 883
TOTAL BUKAVU 530 902 556 885 615 161 870 954 916 609
Source : Mairie de Bukavu
De ce tableau ci-dessus nous pouvons tires les informations ci-après :
- En 2010, la Commune de BAGIRA avait 150515 ; 152280 en 2011 ; 155393 en
2012 ; 215088 en 2013 et 221307 habitants en 2014.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 24
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
25

- En 2010, la Commune d’Ibanda avait 206 905 habitants ; 218 392 habitat en 2011,
232 508 en 2012 ; 297 560 en 2013 et 317 419 habitants en 2014.
- En 2010 la Commune de KADUTU avait 530902 habitants, 556885 en 2011 ;
615161 en 2012 ; 870954 en 2013 et 916609 habitants en 2014.

d. Aspect Économique

d. 1. Aspect industriel

L’économie en ville de Bukavu comme dans l’entièreté du pays et de la province est dominée
par les secteurs informels et les petites et moyennes entreprises. Le plus grand marché actif
reste celui du marché central de Kadutu situé dans la commune de Kadutu. Cependant, nous
signalons aussi la présence de plusieurs boutiques, librairies, supermarchés, boulangeries,
services de stations de carburant, … qu’hébergent différentes communes. L’autonomie
alimentaire parait difficile étant donné les difficultés liées à l’insécurité, le manque
d’infrastructure et l’insuffisance de la main d’œuvre du à l’exode rural. Nous remarquons
aussi la présence des grandes usines à renommée tant local que national parmi lesquelles
nous pouvons citer : l’usine Brassicole, la Pharmakina, usine des mousses, …
Toutefois, il faut signaler que malgré la présence de ces usines, le chômage est au plafond.
Le manque d’infrastructure est à la base du sous-développement du transport terrestre. Le
transport lacustre et aérien sont assumés la plupart par des privés.
d. 2. Les activités commerciales

Les grandes entreprises commerciales de la ville sont alimentaires. Elles fournissent des denrées
alimentaires en provenance de l’extérieur (importer). Nous avons par exemple les sociétés
KOTECHA et DATCO.
Le transport comporte trois aspects :
- Le transport terrestre assure surtout par les véhicules des particuliers ;
- Le transport lacustre sur le lac Kivu pratiqué par des bateaux dérivés vers Goma et
vice versa. La SNCC ne fonctionnement plus dans la région ;
- Le transport aérien pratique à l’aéroport de Kavumu qui se trouve dans le territoire de
Kabare. Il est exploité par des compagnies telles que CAA, Air Kasaï, …

d. 3. Les activités agricoles

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 25
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
26

Les activités agricoles dans la ville de Bukavu présentent un caractère informel. A


Bukavu, l’agriculture est pratiquée à une faible intensité et cela dans les quartiers
périphériques.
Les cultures vivrières y sont pratiquées telles que les légumes, les légumineuses et les céréales
(mais). Il faut aussi mentionner la pratique de l’élevage du petit bétail dont les chèvres, les
volailles, moutons, les porcs, …
La production est destinée à la consommation familiale. A côté de l’agriculture et de
l’élevage, on trouve aussi la pèche sur le lac Kivu. Elle concerne surtout la capture de limnotrisa
appelés communément « sambaza » qui constitue un aliment de base des habitants de la ville
de Bukavu.
d. 4. Activités artisanales

Les activités artisanales occupent une part non négligeable de l’économie de la ville de
Bukavu. Elles sont réalisées principalement dans les ateliers de menuiseries, coutures,
cordonneries, informatiques, …

e. Les PME à Bukavu

En ce qui concerne les PME/PMI, de la Ville de Bukavu, elles sont concentrées dans le secteur
commercial, quelques entreprises de production industrielles semblent timidement à s’implanter
et on remarque également la présence des quelques entreprises artisanales.
La plus part des PME et PMI du Sud-Kivu ont été créées dans le but d’exploiter les
opportunités que la présente l’environnement économique de ce dernier. Au stade actuel de la
mondialisation, de libéralisation et d’intégration régionale, ces PME/PMI souffrent d’une
manque de compétitivité face aux produits extérieurs à cause des difficultés
d’approvisionnement dû aux imperfections sur le marché des facteurs de production et de
l’étroitesse du marché local et national différencié suite aux faibles dotations technologique
appropriées mais également des politiques d’intervention gouvernemental sur le marché
tendant à favoriser l’implantation des firmes multinationale suite aux avantages et paradis
fiscaux6.
En effet, une concurrence avec des stratégies guerrière en marketing se fait sentir
actuellement dans tous les secteurs du Sud-Kivu. La seule ville de Bukavu contient plus de 836
PME y compris les PMI selon le rapport de la Division Provinciale des petites et moyennes
entreprises et industries du Sud-Kivu. Cette chaleureuse concurrence avec un forte pénétration
dans divers secteur suppose un alourdissement de la barrière à l’entrée pour les nouveaux

6 DSCRP, Ministère du Plan, Kinshasa, juillet, 2006


Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 26
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
27

entrants et pousse les entreprises déjà installées dans ce secteur de se doter des nouvelles
stratégies bien appropriées pour faire face aux pressions exercées par les concurrents
nationaux d’une part et ceux étranger d’autre part.
e. 1. Imperfection sur le marché des facteurs de production

L’environnement de l’entreprise étant source des opportunités et/ou des menaces pour
l’entreprise, la maîtrise de sources de facteurs de production est essentielle pour toute
entreprise désirant stabiliser et optimiser sa production. Cette maîtrise qui porte sur le cout, la
qualité et le délai d’accessibilité fait défaut au sein des entreprises du Sud-Kivu. En terme des
couts d’asymétrie d’information qui caractérise l’ensemble des PME du Sud-Kivu, son
enclavement suite au manque de moyens de transport qui garantit la vitesse des activités
d’affaires et l’insécurité fait que les PME du Sud-Kivu produisent à un cout très élevé sur le
marché local et de devenir peu compétitive sur le marché international.
e.2 Faiblesse de la dotation technologique et le pouvoir compétitif

Régis Larue de TOURNEMINE(1992) affirme que l’intégration de la technologie et la prise en


compte du processus d’innovation dans l’analyse stratégique participe à un renouvellement
plus global de la pensée stratégique veille technologie et du management des entreprise.
L’étroitesse de pouvoir compétitif des PME du Sud-Kivu s’explique en grande partie par la
faible technologie et la mise en œuvre des procédés basées sur la veille surannée dépassée et
à faire face aux produits issus de la nouvelle technologie basée sur les économies d’échelle.

SECTION : 2. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Cette section présente la méthodologie utilisée dans ce travail de recherche. Ainsi, les données
de la base de données, les méthodes d’analyse qui inclue les modèles de la croissance des
PME, de même que les variables 7indépendantes et dépendantes, seront présentées dans cette
section.
Hamilton et Lawrence (2001) constatent que l’analyse de la croissance des PME dans la
littérature repose sur trois approches :
- l’analyse au cours d’une étape de croissance, le but étant d’identifier des étapes et
comprendre les caractéristiques des entreprises durant ces étapes ;

7
Cette méthodologie s’est inspiré de plusieurs travaux citons entre autre celui de : (Sabine, 2005), (Yoshwa, (2017),
(Bourbonnais, 2015), (Ngama, 2017)
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 27
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
28

- l’analyse des processus de croissance avec des observations issues d’études de cas
longitudinales (plusieurs points) afin de comprendre comment l’entreprise se
développe ;
- l’analyse transversale (en coupe transversale) où un nombre réduit de points
d’observation temporels permettra d’estimer la validité de modèles expliquant la
croissance des entreprises.
2.1. Source des données et échantillon
La population cible de cette étude est constituée par les PME de Bukavu. Cette étude a été
conduite auprès des PME qui se conforment à la réglementation établie par l’administration
fiscale et donc, œuvrant dans un cadre professionnel plus ou moins proche du formel. Les
statistiques issues de la Division Provinciale de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises
(IPMEA) renseignent qu’il existe 1350 PME regroupées en huit catégories principales et/ou
secteurs d’activités : Commerce général, Pharmacies, Garages et Ateliers (menuiserie et
mécanique), Hôtels et Bars, Agence de voyage, Comptoirs des minerais, Boulangeries et
Savonneries.
Nous ne pourrions pas analyser toutes les 1350 PME en raison des contraintes de temps et des
moyens. Ainsi, avons-nous voulu extraire un échantillon représentatif en recourant à la formule
de LTNCH ci-après : (Karafuli, 2005)

Où nous avons :
N : Population totale
z :une constante 1,96 correspondant au degré de confiance de 95%
p : prévalence dans une population donnée
d : marge d’erreur choisie soit 5% dans cette étude

Comme la prévalence dans notre étude est inconnue, nous avons fait usage de 50% soit 0,5
l’estimation classique, la plus grande taille de l’échantillon (G. Kayungura 2006). Ainsi, nous
auront :

100

Notre échantillon sera composé de 100 PME de la ville de Bukavu calculée à partir des
données secondaire. Pour vérifier notre hypothèse de recherche, nous avons donc utilisé la
base de données qui contient des informations sur les PME de la ville de BUKAVU profil très

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 28
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
29

varié, conçu à partir de l’enquête effectué dans le 3 communes. À partir de cette base de
données, nous n’avons retenu que les entreprises en croissance afin de constituer notre
échantillon. Le logiciel Excel a été utilisé pour l’encodage des données et le logiciel SPSS 20
ont été mobilisés pour générer les statistiques descriptives.
La collecte de données
La collecte des données se fait au moyen d'un questionnaire, qui est envoyé aux Entreprises
désirant se faire évaluer. Ce questionnaire contient 2 pages ou sont inscrits 23 questions
destiné aux dirigeants et responsables fonctionnels. Il comporte des questions bien structurées,
et regroupées en 3 sections : les caractéristiques générales de la PME ; le profil de
l’entrepreneur/dirigeant et l’environnement externe à l’entreprise.

2.2. Présentation des variables.


Cette recherche adopte une approche positiviste. Des hypothèses ont été formulées suite à une
recension de la littérature et on tentera de les vérifier empiriquement. Le raisonnement est
donc déductif. Il s'agit d'appliquer les connaissances existantes à des cas particuliers
(Gauthier, 2006).
Par ailleurs, la recherche est à la fois de nature exploratoire et descriptive corrélationnelle.
D'une part, elle est exploratoire dans le sens où la variable stratégie d'affaires qui est
introduite est à notre connaissance très peu, sinon pas souvent considérée dans les études sur la
croissance. De ce fait, cette recherche permet avant tout de découvrir jusqu'à quel point
l'orientation stratégique choisie par la PME peut affecter son rythme de croissance.
D'autre part, l'étude est descriptive corrélationnelle, car il s'agit d'étudier la relation entre les
variables. Comme variable dépendante chiffre d’affaire de la PME et comme variables
indépendantes, il y'a L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche d’activité de l’entreprise,
Capacité novatrice, Le niveau de formation du dirigeant la composition du capital social, la
répartition géographique des ventes de l’entreprise ou Le type de marché, l’investissement,…
2.2.1. La variable dépendante
La variable dépendante pour le cas de notre travail est la croissance des PME (CRO). C’est une
variable quantitative. La croissance correspond au taux de croissance du chiffre d’affaires de
l’entreprise. (Julien, 2014).
- Croissance du CA : La croissance des ventes est la mesure de croissance que jugent la
plus pertinente compte tenu de sa simplicité, du fait qu’elle puisse être utilisée par tous
les types d’entreprises et qu’elle soit relativement peu sensible à l’intensité
capitalistique et au degré d’intégration des entreprises. (Delmar et al. 2003). Nous
mesurerons ainsi la croissance en comparant le chiffre d’affaires des entreprises le plus

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 29
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
30

récent à celui qu’elles avaient atteint il y a trois ans car nous analysons la croissance de
2016-2018. Il s’agit d’une mesure subjective liée à la perception du dirigeant. C’est-à-
dire les entreprises dont le dirigeant considère que le chiffre d’affaires a fortement
augmenté.

La formule utilisée est : TC (n+1) = (CA (n+1)-CA(n))/CA(n), Où TC est le taux de croissance,


CA est le chiffre d’affaires et n, l’année de référence.

2.2.2. Variables indépendantes

Les variables explicatives sont inspirées de la littérature et du contexte. Notre hypothèse


prévoit que les facteurs liés à la croissance des activités diffèrent selon l’orientation de marché
choisie par l’entreprise. Il s’agit principalement : L’âge de la PME, La taille de la PME, La
branche d’activité de l’entreprise, Capacité novatrice, Le niveau de formation du dirigeant la
composition du capital social, la répartition géographique des ventes de l’entreprise ou Le type de
marché, l’investissement,…. le choix est effectué parmi les facteurs soulignés dans les travaux
théoriques et empiriques antérieurs comme étant importants pour la croissance de l’entreprise
d’une part, et parmi les facteurs présentés comme des sources et des facteurs de contingence
de la compétitivité de l’entreprise d’autres part. Il faut aussi que l’information concernant ces
variables soit pertinente, accessible et disponible dans notre terrain de recherche.
- L’âge de la PME : est une variable quantitative, exprimé en nombres d’années
d’existence de la PME. L’âge d’une entreprise est défini comme le nombre absolu
d’années d’existence depuis le démarrage. Théoriquement il est assumé que les
entreprises plus jeunes se développent plus rapidement. Les tests de la relation entre
le taux de croissance, l’âge et la taille de l’entreprise montre que les entreprises les
plus jeunes et petites enregistrent des taux de croissance plus élevés que ceux
enregistrés par les entreprises les plus âgées et grandes. (Sabine 2005)
- La taille de la PME : est une variable quantitative représentant l'effectif total du
personnel employé au sein de la PME (Boussetta, 2006). Théoriquement, cette variable
pourrait avoir un impact positif ou un impact négatif sur la croissance de l’entreprise,
dépendant des caractéristiques de l’entreprise et du marché dans lequel elle
fonctionne.
- La branche d’activité de l’entreprise : il s’agit d’une variable qualitative prenant la
valeur 1 si la PME œuvre principalement dans le secteur de production et 0 si non.
- Capacité novatrice : Une autre source majeure de la croissance des entreprises est la
capacité à innover. La croissance d’une entreprise est étroitement liée à sa capacité à
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 30
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
31

innover. Plusieurs études montrent que l’innovation stimule la croissance grâce à la


possession d’un produit ou d’un avantage distinctif (St-Pierre et al. 2003; Julien, 2001).
- Le statut juridique de l’entreprise : En théorie, les entreprises constituées légalement de
sorte que les propriétaires jouissent d’une responsabilité limitée, ont une plus grande
incitation à poursuivre des projets risqués et par conséquent elles s’attendent à des
profits et des taux de croissance plus élevés que les autres (Stiglitz et Weiss, 1981).
Les formes juridiques différentes : propriétés uniques, partenariats, coopératives,
sociétés privées, sociétés à responsabilité limitée, et sociétés publiques à responsabilité
limitée.
- la composition du capital social : définies à partir de l’importance des apports dans le
capital social : prive ou publique. (Sabine, 2005). Elle capte la structure de la
propriété du capital.
- la répartition géographique des ventes de l’entreprise ou Le type de marché : l’orientation
de marché choisie par une entreprise influence son parcours et ses opportunités de
croissance. Une entreprise peut se développer et croître de façon satisfaisante, selon
les objectifs de son dirigeant, sur un marché local et dans un environnement où
l’incertitude est relativement faible. Un autre dirigeant pourrait être vite insatisfait de
cette situation et souhaiter prendre de l’expansion sur des marchés internationaux où
les opportunités, de même que les défis, sont plus conformes à ses objectifs. (Littunen et
al. 2003).
- l’investissement: Les investissements accumulés par l’entreprise au cours de son processus
de développement sont responsables de sa croissance. (Sabine, 2005) mesuré par Le
taux de croissance de l’investissement au cours de la période de recherche, Calculé par
la formule TCIN= INVt+4-INVt/INVt. Les entreprises sont classées en trois groupes
suivant la valeur du taux : - Faible (moins de 0%) - Moyen (de 0 à 100%) - fort
(100% et plus).

2.2.3. Synthèse des variables de la recherche

Types de variable Nom de la variable Acronyme/intitulé Effet


L’âge de la PME (AGE) +/-
La taille de la PME (TAIL) +/-
La branche d’activité de (BRCH) +/-
l’entreprise
Capacité novatrice (INNOV) +/-

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 31
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
32

l’expérience du dirigeant (NFDF) +/-


et sa formation
la composition du capital (RCS) +/-
social
La répartition (GEOV) +/-
Variables géographique des ventes
indépendantes de l’entreprise ou Le type
de marché
l’investissement (TCIN) +

Variable Croissance du CA (CRO) +


Dépendante
*Source : confection de l’auteur

Figure 1 : Modèle de la recherche


La figure présente le modèle de recherche retenu dans cette étude. Elle montre comment
Les variables indépendantes prisent dans l’étude influence les objectifs de croissance de
PME. Il s'agit donc de montrer comment la croissance en contexte de PME de la ville de
Bukavu est influencée par chacune de ses groupes de variables

L’âge de la PME

La composition du capital
social

La taille de la PME
CROISSANCE Croissance du CA
La branche d’activité de DE LA PME
l’entreprise

La répartition géographique
des ventes de l’entreprise ou
Le type de marché

Capacité novatrice

L’investissement

L’expérience du dirigeant et
sa formation
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 32
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
33

Source : nos confections

2.3. Présentation des modèles utilisés pour l’analyse de données

Dans cette partie, nous exposons de manière analytique brève, les modèles statistiques
auxquels nous avons fait recours. il s’agira de mettre en évidence l’existence d’une association
ou d’une relation de causalité entre la variable représentant le taux de croissance (variable
dépendante) et une variable représentant un facteur de croissance (variable indépendante).
Cette association ou cette causalité est mise en évidence au moyen des mesures d’association
(la corrélation) ou des tests d’inférence statistique, paramétriques ou non paramétriques (test
de Chi-Deux). Modèles statistiques qui permettent d’observer les différences de comportement
du taux de croissance occasionné par l’ajout de variables dans le processus de l’analyse, les
tests sont généralement bi-variés. Ainsi, ils se centrent sur l’impact de chaque variable, prise
individuellement, sur le taux de croissance. Ceci ne permet pas toujours de montrer l’effet
combiné de plusieurs facteurs. D’où le test de Khi-deux sera d’application afin de tester la
relation significative qui pourrait exister entres les variables.

- Le test du Chi-Deux

« Le Khi-deux sert à tester la signification statistique d’une association observée par tri croisé.
Il offre le moyen de vérifier l’existence d’une association systématique entre les deux
variables. Selon l’hypothèse nulle, H0, elle n’existe pas. Le test consiste à calculer pour chaque
cellule l’effectif que l’on serait en droit d’attendre si les variables ne présentaient aucune
association, compte tenu des totaux horizontaux et verticaux dont on dispose. Plus l’écart entre
les effectifs théoriques et observés est important, plus la valeur du chi-deux augmente.

Afin de déterminer l’existence d’une association systématique, on évalue la probabilité


d’obtenir un chi-deux égal ou supérieur à celui calculé à partir du tri croisé. En règle générale,
il correspond à la différence entre le nombre d’observation et le nombre de contraintes
nécessaires au calcul d’un terme statistique. Dans le cas d’un chi-deux associé à un tri croisé, le
nombre de degrés de liberté est égal au produit du nombre de ligne (l) moins un par le
nombre de colonne (c) moins un. Autrement dit, ddl = (l-1) x (c-1).

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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
34

L’hypothèse nulle (H0), qui suppose l’absence d’association entre deux variables, ne sera
rejetée qu’à la condition que la valeur de la statistique du test soit supérieure à la valeur
critique de la distribution du khi-deux pour les degrés de liberté appropriés » (Malhotra et al.,
2004, p.357-358).

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 34
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
35

Chapitre 3. Présentation, analyse et interprétation des résultats

Le présent chapitre est fondé sur trois points essentiels tels que l’analyse descriptive de
l’échantillon, l’analyse bi-variée de l’échantillon, analyse des facteurs déterminant la croissance
des PME dans la ville de Bukavu.

3.1. ANALYSE DESCRIPTIVE DE L’ECHANTILLON

Dans ce point, il est question de l’analyse détaillée de l’échantillon selon certaines


caractéristiques socio-économiques, géographiques, financières, etc. des PME.
3.1.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DES PME

Tableau 1 : Répartition de l’échantillon l’adresse


Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Commune d'Ibanda 25 25,0 25,0
Commune de Bagira 23 23,0 48,0
Commune de Kadutu 52 52,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau ressort la situation selon laquelle la plupart des PME sont concentrés dans la
commune de Kadutu, ils représentent 65% de l’échantillon. Ensuite, la commune d’Ibanda
représentant 20% de l’échantillon et enfin la commune de Bagira qui représente 15% de
l’échantillon. Cette forte concentration dans la commune de Kadutu se justifie par le fait qu’un
nombre important des PME se situe cette commune car c’est la zone la plus fréquentée par la
population en matière d’approvisionnement, aussi c’est là où se situe la plus grande marché de
Bukavu à savoir le marché de Kadutu
Tableau 2 : Répartition de l’échantillon la catégorie de votre entreprise
Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage
e cumulé
Entreprise individuelle 92 92,0 92,0
Sociétés 8 8,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Il ressort de ce tableau que sur les 100 PME enquêtées dans la ville de Bukavu, 92% sont des
entreprises individuelles et 8% sont des sociétés. De ce fait, nous remarquons que la plupart
des entreprises étant individuelle, ils veulent être leurs propres patrons et gérer leurs affaires
comme ils veulent et supporter eux-mêmes les risques.

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 35
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
36

Tableau 3 : Répartition de l’échantillon selon le titre de votre


propriété
Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage
e cumulé
Locataire 90 90,0 90,0
Propriétaire 10 10,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau montre que la majorité des responsables des industries sont locateurs des endroits
où ils exercent leurs activités, soit 73.3% et 26.7% des responsables d’industries sont
propriétaires. Il sied d’indiquer le titre de propriété peut aussi induire la localisation d’une
industrie, l’individu préfère implanter son industrie dans sa propriété pour assurer une stabilité
du point de vue de la localisation.
Tableau 4 : Répartition de l’échantillon selon l’effectif de vos personnels
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage
cumulé
1 à 10 employés 69 69,0 69,0
11 à 20 employés 22 22,0 91,0
21 à 30 employés 9 9,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
On constate dans ce tableau que sur les 100 PME qu’on a pu enquêter 69% est constitué d’un
nombre très petit de travailleurs compris entre 1 à 10 personnes et cela étant dû soit à des
faibles capitaux dont dispose l’entreprise, soit à la faible rentabilité dont génère l’activité, soit
22% de PME sont constituées de 11 à 20 personnes et enfin 9% des entreprises enquêtées
seraient constitué de 21 à 30 et cela pour raison de la taille de l’établissement qui nécessite
un nombre un significatif de la main d’œuvre qualifiée et réputée. Ceci étant, nous observons
que les entreprises tendent à s’accroitre étant donné qu’elles commencent à engager un
nombre important d’employés suite à l’agrandissement des activités ou à la création des
filiales.
Tableau 5 : Répartition de l’échantillon selon l’ancienneté des activités
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé

1 à 3 ans 15 15,0 15,0


4 à 6ans 62 62,0 77,0

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 36
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
37

7 à 10 ans 19 19,0 96,0


Plus de 10 ans 4 4,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, nous remarquons que 15/% des entreprises enquêtées ont une ancienneté entre
1 à 3 ans ; 62% entre 4 à 6 ans ; 19% entre 7 à 10 ans d’activités et 4% ont une ancienneté
de plus de 10 ans. Sur ce, nous disons qu’étant donné que beaucoup d’entreprises ont déjà fait
plus de 4 ans dans leurs activités, nous concluons qu’elles sont performantes et résistantes suites
à certaines situations économiques comme la concurrence, l’inflation,…
3.1.2. LE PROFIL DE L’ENTREPRENEUR

Tableau 6 : Répartition de l’échantillon selon le sexe de


l’entrepreneur
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Féminin 20 20,0 20,0
Masculin 80 80,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Selon les informations contenues dans ce tableau, nous remarquons que 80% des
entrepreneurs sont des hommes. Sur ce, nous pouvons dire que le sexe peut avoir un impact sur
la croissance de l’entreprise car souvent les hommes prennent le travail au sérieux et se
soucient de l’avenir de l’entreprise ; ce qui leur permet de mener à bien leurs activités par
rapport aux femmes.

Tableau 7 : Répartition de l’échantillon selon l’âge de l’entrepreneur


Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
20 à 25 ans 5 5,0 5,0
26 à 30 ans 25 25,0 30,0
31 à 35 ans 17 17,0 47,0
36 à 40 ans 43 43,0 90,0
41 à 45 ans 10 10,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, nous réalisons que la majorité des entrepreneurs sont avancé en âge, (43%
d’entre eux se situe entre 36 et 40 ans). Cela nous laisse dire que la croissance de l’entreprise
dépend aussi de l’âge de l’entrepreneur car il se pourrait que la majorité des hommes mûres
sont non seulement responsables mais aussi ont assez d’expérience pour diriger une affaire.
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 37
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
38

Aussi, étant donné qu’ils sont responsables, ils prennent leur travail au sérieux car ils doivent
prendre soins de leurs familles contrairement aux jeunes qui ont encore les gênes de
l’ambiance en eux

Tableau 8: Répartition de l’échantillon selon le niveau de formation de l’entrepreneur


Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Primaire 25 25,0 25,0
Secondaire 54 54,0 79,0
Universitaire 21 21,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Il ressort de ce tableau que la majorité des entrepreneurs soit 54% ont un niveau d’étude
secondaire ; 25% ont un niveau d’étude primaire et 21%, universitaire.

Tableau 9 : Répartition de l’échantillon selon d’expérience de l’entrepreneur dans la


gestion
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
1 à 3 ans 10 10,0 10,0
4 à 6 ans 73 73,0 83,0
7 à 10 ans 17 17,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Sur base de ces résultats, nous remarquons que 10% des entrepreneurs ont une expérience de
1 à 3 ans dans les activités. Cela nous laisse dire que ce sont souvent des gérants des start-ups
et qui commencent à se tracer un chemin dans le monde des affaires. 73% des entrepreneurs
ont une expérience de 4 à 6 ans et 17% de 7 à 10 ans. Ce qui nous amène à dire
l’expérience est un déterminant de l’accroissement d’une entreprise car à force de travailler on
peut commettre des erreurs et c’est sur base de ces erreurs qu’on arrive à trouver l’expérience
afin de piloter l’entreprise.

3.1.3. L’ENVIRONNEMENT EXTERNE A L’ENTREPRISE

Tableau 10 : Répartition de l’échantillon selon la source de votre capital


Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Emprunt familial ou
20 20,0 20,0
amical
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Fonds propres 72 72,0 92,0


Souscription des associés 8 8,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Au regard de ce tableau, il se constate que 20% des PME enquêtées ont recouru à un emprunt
auprès soit des membres des familles soit auprès des connaissances car ils estiment que ce
genre de personne ne fait qu’aider et n’auront pas beaucoup d’exigences si par mégarde les
affaires ne marchaient pas. Ensuite, nous remarquons que la plupart des entreprises enquêtées
procèdent par fonds propre pour mettre en place leur activité, raison pour laquelle il se
dégage que les 72% des PME n’ont débuté avec aucun autre type de financement à part leur
fond propre. Enfin 8% des PME avaient débuté avec la souscription des associés et le crédit
bancaire, il est à noter que les institutions financières considèrent ces types d’entreprises
comme grand risque car ils estiment que le financement de l’activité lors du démarrage est
dangereux vu qu’on ignore encore la façon dont le marché va réagir face à la mise en place
de l’activité
Tableau 11 : Répartition de l’échantillon selon le capital initial (en USD)
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
1000 à 2000 USD 54 54,0 54,0
2001 à 4000 USD 33 33,0 87,0
4001 à 6000 USD 9 9,0 96,0
6001 à 8000 USD 4 4,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
A l’image de ce tableau, nous réalisons que la plupart des entrepreneurs ont commencé leurs
activités avec un capital estimé à 1000 à 2000 dollars, soit 54% de l’échantillon. 33% des
entrepreneurs ont commencé leurs activités avec un capital estimé à 2001 à 4000 dollars ; 9%
parmi nos enquêtées ont commencé avec 4001 à 6000 dollars et enfin 4% avec 6001 à 8000
dollars. Sur ce, nous pouvons dire que pour démarrer une affaire et être classé parmi les PME
ce n’est pas la porte d’à côté, il suffit d’avoir les moyens. Signalons en passant que durant nos
enquêtes, on nous a informés qu’il faut avoir au moins 1000 dollars pour commencer la route
vers DUBAI.
Tableau 12 : Répartition de l’échantillon selon la branche d’activité exercée
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Alimentation 12 12,0 12,0
Commerce générale 83 83,0 95,0
Transport 5 5,0 100,0

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 39
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40

Total 100 100,0


Source : Nos analyses
De ce tableau, nous remarquons que la plupart des entreprises enquêtées œuvrent dans le
commerce général. En fait, nous disons que nombreux d’entre elles choisissent cette voie par
rapport aux entreprises de production, transport ou de construction suite à la rentabilité mais
aussi pour minimiser d’importants coûts liés à l’investissement initial entre autres l’acquisition des
immobilisations (machines, main d’œuvrealifiée,…).

Tableau 13 : Répartition de l’échantillon selon la catégorie des ventes


effectuées
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Demi-gros 9 9,0 9,0
Détail 51 51,0 60,0
Gros 5 5,0 65,0
Gros et détail 35 35,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau montre que la majorité des PME dans la ville de Bukavu sont des détaillants et
représente 51%, ensuite 35% effectuent le commerce en gros, e9% effectuent le commerce en
demi-gros et enfin 5% effectuent un commerce en gros. Il est à signaler que cette hausse au
niveau de détaillant est due par une faible production de certains PME, d’une demande faible
en termes de commande par les détaillants,… Outre cela, certains PME effectuent les ventes
en gros et détail souvent selon l’opportunité qui se présente et aussi pour privilégier la vitesse
de rotation des stocks.
Tableau 14 : Répartition de l’échantillon selon le marché d’approvisionnement
Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage cumulé
e
Marché extérieur 64 64,0 64,0
Marché local (régional) 33 33,0 97,0
Marché national 3 3,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau nous montre que la majorité des PME enquêtées soit 64% s’approvisionnent de
l’extérieur. C’est pourquoi certaines d’entre eux importent des marchandises de Dubaï, de
Kampala, du Burundi, du Rwanda, Tanzanie, etc. Certains d’entre eux soit 33%
s’approvisionnent du marché local. C’est pour cela que nous voyons quelques-unes achètent des
biens du grand marché de Kadutu pour venir revendre dans leurs établissements. Au vu de
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 40
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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toutes ces remarques, nous pouvons conclure que le secteur de commercialisation de Bukavu
voire de la RDC dépendant de l’extérieur.

Tableau 15 : Répartition de l’échantillon selon le marché de vente


Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage cumulé
e
Marché local (régional) 89 89,0 89,0
Marché national 11 11,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, nous réalisons que la majorité de nos enquêtées soit 89% écoulent leurs
produits sur le marché local. Ceci est dû au fait que c’est le lieu le plus fréquenté par la
population de la ville.
Tableau 16 : Avis des enquêtés sur l’existence d’un environnement
concurrentiel
Modalité Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Oui 100 100,0 100,0
Source : Nos analyses
De ce fait, nous remarquons que le marché pour nos enquêtés est concurrentiel. Cela

Tableau 17 : Répartition de l’échantillon selon le niveau de


concurrence
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Forte 73 73,0 73,0
Moyen 27 27,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau nous montre qu’il y a une forte concurrence dans le milieu des affaires chez nos
entrepreneurs. La concurrence est mieux car nous vivons dans un monde de compétition où
chacun doit faire tout pour développer les stratégies innovantes afin de dépasser l’autre, afin
d’être meilleur.

Tableau 18 : Répartition de l’échantillon le prix fixé sur le marché


Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
L'entreprise elle-même 54 54,0 54,0
L'état 6 6,0 60,0
Le marché 40 40,0 100,0
Total 100 100,0
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 41
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Source : Nos analyses


La totalité des PME enquêtées estiment que le prix de leurs produits n’est pas constant sur
toute l’année, c’est-à-dire il varie après un moment donné. Ces entreprises révèlent que ce prix
varie en fonction du milieu d’approvisionnement, c’est-à-dire le milieu d’origine du produit
influe sur la variation du prix de vente c’est ainsi que 54% fixes eux-mêmes le prix de vente
de leurs produits, 40% fixe le prix selon le climat constaté sur le marché et enfin 6%
renseignent que le prix est fixé par l’Etat en ce sens qu’il leurs donne un prix de référence
auquel ils ne peuvent dépasser (prix plafond).
Tableau 19 : Répartition de l’échantillon selon le taux
d’investissement
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Oui 82 82,0 82,0
Non 18 18,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, nous réalisons que la majorité des PME enquêtées soit 82% ont augmenté leurs
investissements. Ceci serait dû par le fait que ces entreprises ont réalisé un certain niveau de
rentabilité significatif pour lui permettre d’investir dans d’autres activités afin d’accroitre les
activités de l’entreprises.

Tableau 20 : Répartition de l’échantillon selon les formes de financements utilisés


Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage cumulé
e
Autofinancement 77 77,0 77,0
Emprunts bancaire 5 5,0 82,0
Financement du réseau
18 18,0 100,0
/familial ou amical
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, il ressort que la plupart des PME préfèrent s’autofinancer car elles ont peur des
risques (sont donc risquophobe). 18% des PME préfèrent le financer un financement par
réseau/familial car estiment que c’est moins risqué car la famille ou connaissance n’aurait pas
une forte pression de recouvrement que les banques. Seulement 5% des entreprises préfèrent
un financement bancaire car elles ont confiance en leur solvabilité. Bref, les gestionnaires des
PME sous étude s’adressent peu ou pas aux institutions financières pour demander un crédit
car ils estiment que les taux d’intérêts auxquels ces fonds sont disponibles sont très élevés.

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Tableau 21: Avis des enquêtées sur l’obtention d’une subvention


Modalité Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Non 100 100,0 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau nous renseigne que l’Etat ne s’implique pas souvent à assainir le climat
entrepreneurial dans la ville de Bukavu car n’a jamais aucun entreprise en octroyant des
subventions. Par contre, le gouvernement accable ces entreprises avec une panoplie d’impôts
et taxes.
Tableau 22 : Répartition de l’échantillon selon la diversification des
produits
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Non 29 29,0 29,0
Oui 71 71,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
De ce tableau, nous remarquons que 71% des PME diversifie leurs produits. Ceci parce
qu’elles veulent l’émergence de leurs activités, l’accroissement de leurs chiffre d’affaires et en
particulier pour des raisons de l’économie d’échelle. Seulement 29% des PME ne diversifie pas
leurs produits soit pour des raisons de la croissance lente de leurs activités due à certains
facteurs qui peuvent être soit l’emplacement de l’entreprise, une forte concurrence, manque
d’innovation, etc.
Tableau 23 : Répartition de l’échantillon selon le degré de diversification
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Activité unique 37 37,0 37,0
Activités secondaires 63 63,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau nous montre la situation selon laquelle 37% des PME ont une activité unique et
63% ont des activités secondaires. A cet effet, nous voyons que la majorité des PME ont créées
d’autres activités dans le souci d’accroitre le revenu et d’éviter les risques de perdre de
l’argent figé sur une seule activité.

Tableau 24 : Répartition de l’échantillon selon l’évolution du chiffre d’affaire en


2016
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Croissance 56 56,0 56,0
Décroissance 11 11,0 67,0
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 43
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Stable 33 33,0 100,0


Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Il convient de remarquer que les activités en 2016 étaient un peu difficile avec seulement 56%
des PME qui avaient une croissance du CA ; 33% voyait une stabilité de leur CA enfin 11%
avait une décroissance en CA.
Tableau 25 : Répartition e l’échantillon selon l’évolution du chiffre d’affaires en 2017
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Croissance 69 69,0 69,0
Décroissance 14 14,0 83,0
Stable 17 17,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau nous indique que les activités des PME enquêtées, en majorité était en croissance
(69%). 17% de ces entreprises avait un chiffre d’affaires stable et seulement 14% de celles-ci
est en décroissance. Nous réalisons que cette année les affaires de ces entreprises étaient
globalement aisée.
Tableau 26 : Répartition de l’échantillon selon l’évolution du chiffre d’affaires en
2018
Modalités Effectifs Pourcentage Pourcentage cumulé
Croissance 75 75,0 75,0
Décroissance 10 10,0 85,0
Stable 15 15,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses
Ce tableau, nous indique que les activités des PME enquêtées, en majorité était en croissance
(75%). 15% de ces entreprises un chiffre d’affaires stable et seulement 10% de celles-ci est
en décroissance.

Tableau 27 : Moyenne des chiffres d'affaires des 3 années


Modalités Effectifs Pourcentag Pourcentage
e cumulé
Croissance 67 67,0 67,0
Décroissance 12 12,0 79,0
Stable 21 21,0 100,0
Total 100 100,0
Source : Nos analyses

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Ce tableau nous indique la moyenne des chiffres d’affaires des PME durant ces 3 années, ce
qui donne une croissance de 67%, une décroissance de 12% et une stabilité de 21%.
Généralement, les entreprises avaient une bonne évolution de leurs chiffres d’affaires.
 DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES PME DANS LEURS ACTIVITES
- Sur taxation
- Difficulté d’accès au financement extérieur et subventions ;

3.2. ANALYSE BI-VARIEE DE L’ECHANTILLON

Ce point est focalisé sur l’analyse des résultats et analyser l’existence ou non d’une
dépendance pouvant exister entre l’évolution du chiffre d’affaires certains paramètres entre
l’adresse, la taille de l’industrie (effectif du personnel), la catégorie de vente effectuée, etc.
NB : Rappelons que dans l’analyse d’un Khi-deux avec SPSS, il y a deux tableaux importants :
- Le tableau 1 des effectifs ou des fréquences qui décrit les groupes (tableau croisé)
- Le tableau 2 de Khi-deux qui permet de comparer ces groupes.
Dans le second tableau, il y a 3 résultats importants :
1. Le résultat du test ou valeur ;
2. Le ddl ou degré de liberté
3. La signification asymptotique (bilatérale) ou valeur p.
La valeur du test et le degré de liberté (ddl) permettent au logiciel SPSS de calculer la
signification asymptotique (bilatérale). Autrement dit, 1 et 2 donnent 3.
La valeur de p ou la probabilité ou le risque de commettre une erreur en déclarant qu’il existe
une différence ou dépendance ou relation significative entre les fréquences des deux groupes.
Cette valeur de p permet de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse statistique (H1).
Si la valeur de p ou signification asymptotique est supérieure à 0,05, on doit accepter
l’hypothèse nulle (H0) et conclure qu’il n’y a pas de différence significative entre les variables.
Si la valeur de p est inférieure à 0,05 on doit rejeter l’hypothèse nulle et conclure qu’il existe
une relation significative entre les variables.

Tableau 28 : Tableau de variation du chiffre d’affaires des 3 années


Modalités 2016 2017 2018 Variation Variation
2016-2017 2017-2018
Croissance 56 69 75 18,84 8
Décroissance 11 14 10 21,42 -40
Stable 33 17 15 -9,41 -13,33
Total 100 100 100

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Source : Compilation des tableaux 23, 24 et 25


A la lumière de ce tableau, nous réalisons que le passage des années 2016-2017 a été
caractérisé par un boom de la croissance du chiffre d’affaires (variation de 18,84% du CA) par
rapport à celle 2017-2018 (variation de 8% du CA). D’où, nous pouvons dire que les PME ont
appris des erreurs passées afin de mettre toutes leurs chances de leurs côtés afin d’accroitre
leurs chiffres d’affaires. Cependant, Cette même année (2016-2017) a été une période de
vache maigre pour certaines entreprises voyant une décroissance de leurs chiffres d’affaires
(21,42% de variation positive). A cet effet, nous nous disons que ces entreprises ont par la fin
améliorée leur chiffre d’affaires ou elles ont essayé de combattre cette décroissance dans
l’année 2017-2018 (variation négative de 40%).
Tableau 29: Tableau croisé entre l’évolution du chiffre d’affaires en 2016 et 2017
Tableau croisé Chiffre d’affaires 2017 Total
Croissance Décroissance Stable
Croissance 56 0 0 56
Chiffre d’affaires
Décroissance 4 7 0 11
2016
Stable 9 4 20 33
Total 69 11 20 100
Tests du Khi-deux entre l’évolution du chiffre d’affaires des années 2016-2017
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 4,968a 2 ,084
Rapport de vraisemblance 5,024 2 ,081
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
Les informations contenues dans ce tableau nous montrent qu’en majorité le passage de l’année
2016 à 2017 était conditionné par un bon climat des affaires montrant la croissance entre le
chiffre d’affaires des PME enquêtées. Sur ce, certaines d’entre elles ont assisté à une
décroissance voire aussi une stabilité du chiffre d’affaires.
Le test de khi-deux nous montre qu’il n’y a aucune dépendance ou quelconque relation entre
l’évolution des chiffres d’affaires des années 2016-2017 ; Cependant, la situation économique
de l’année 2016 n’est pas conditionnée par la situation économique de l’année 2017. Sur ce,
en 2016 il peut y avoir une forte inflation, une forte concurrence, un mauvais climat des
affaires etc. ce qui peut faire à ce que le chiffre d’affaire soit en croissance, décroissance ou
stable.

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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
47

Figure 2 : Aperçu de l’évolution du chiffre d’affaire 2016-2017 en diagramme en bâton

Cette figure de l’évolution du chiffre d’affaires des années 2016-2017. Le chiffre d’affaire a
été généralement stable en 2016. Mais en 2017, c’était la pleine croissance du chiffre
d’affaires. Ce dernier dû notamment par un bon climat des affaires, l’amélioration du
portefeuille, de la trésorerie, etc.

Tableau 30: Tableau croisé entre l’évolution du chiffre d’affaires des années en 2017-2018
Tableau croisé Evolution du chiffre d’affaires en 2018 Total
Croissance Décroissance Stable
Croissance 62 5 2 69
Evolution du chiffre
Décroissance 0 5 9 14
d’affaire en 2017
Stable 13 0 4 17
Total 75 10 15 100
Tests du Khi-deux entre l’évolution du chiffre d’affaires entre 2017 et 2018
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 4,248a 2 ,085
Rapport de vraisemblance 5,043 2 ,079
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Ce tableau ressort la situation selon laquelle il y a une grande amélioration du chiffre
d’affaires des PME enquêtées. Cela veut dire que non seulement il y a eu croissance du chiffre
d’affaires des PME entre 2017 et 2018 mais aussi entre 2016 et 2019. De ceci, nous réalisons
que nos entreprises ne cessent de s’améliorer du jour au lendemain. Outre cela, nous
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SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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remarquons qu’il n’existe pas une relation significative entre l’évolution du chiffre d’affaires
des années 2017-2018. Cette remarque a été faite sur base du test de khi-deux entre les
deux variables montrant une signification asymptotique de 0,085 supérieur au seuil de
significativité de 0,05. Parallèlement aux faits décris de la situation 2016-2017, cette
indépendance peut être due par le fait que chaque année à ses réalités. Dans une année, il
peut y avoir soit changements d’une situation économique, d’un gérant ou travailleur jugé non
qualifié, d’un marché d’approvisionnement, de la politique de vente, de la clientèle,
diversification des produits, inflation, déflation, augmentation des concurrents, mauvais climat
des affaires, beaucoup d’impôts et taxes,… Toutes ces situations peuvent conduire à une
amélioration positive, négative ou une stagnation du chiffre d’affaires.

Figure 3 : Aperçu de l’évolution du chiffre d’affaire 2017-2018 en diagramme en bâton

Contrairement à la figure précédente, nous voyons que les années 2017-2018 ont été
conditionnées par les croissances consécutives des chiffres d’affaires. Certes, nous voyons que
l’année 2018 a été une année d’amélioration des activités au seins des PME conduisant à une
croissance du chiffre d’affaires.
Tableau31 : Tableau croisé entre l’adresse des PME et l’évolution des chiffres d'affaires des 3
années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années

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Croissance Décroissance Stable


Commune d'Ibanda 0 4 21 25
Adresse Commune de Bagira 23 0 0 23
Commune de Kadutu 44 8 0 52
Total 67 12 21 100

Tests du Khi-deux entre ces deux variables


Valeur Ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 89,486 a 4 ,000
Rapport de vraisemblance 93,464 4 ,000
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
Ces tableaux nous montrent la relation existant entre l’emplacement de l’entreprise et
l’évolution du chiffre d’affaires. En effet, la majorité des PME qui sont implantés dans la
commune de Kadutu ont une croissance de leur chiffre d’affaires par rapport à d’autres
communes seulement parce que ce milieu est plus fréquenté par la population qui veut
s’approvisionner. Cela s’explique par le fait que les PME s’installent dans une commune soit
pour la raison de la disponibilité du bâtiment, et surtout à cause de la clientèle. Ceci nous
rappelle les 4P marketing ou on a la Place. Càd l’entreprise doit jouer avec la place où il y a
la clientèle. Cependant, se basant de la signification asymptotique de 0,00, il existerait une
relation entre la zone géographique et l’évolution du chiffre d’affaire d’une entreprise, ce qui
nous conduit à conclure que la zone géographique est un déterminant de la croissance du
chiffre d’affaires dans une entreprise.
Tableau32 : Tableau croisé entre le niveau de formation de l’entrepreneur et
l’évolution du chiffre d'affaires des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Primaire 0 4 21 25
Niveau de Secondaire 54 0 0 54
Formation Universitair
13 8 0 21
e
Total 67 12 21 100

Tests du Khi-deux entre le niveau de formation et l’évolution du chiffre d’affaires


Valeur ddl Signification asymptotique
(bilatérale)
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Khi-deux de Pearson 18,472a 4 ,041


Rapport de vraisemblance 25,968 4 ,032
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Ces tableaux nous montrent la relation existant entre le niveau de formation et l’évolution du
chiffre d’affaires. Ce rapport nous montre que les PME dirigés par les personnes avec un
niveau moyen de formation sont en majorité en croissance. Par contre, il existe une relation
entre le niveau de formation et l’évolution du chiffre d’affaires étant donnée la signification
asymptotique de 0,041, inférieur au seuil de significativité de 5% mais la relation n’est pas
très significative. Donc, nous disons que la croissance du chiffre d’affaire peut ou ne pas
dépendre du niveau de formation ou d’étude de l’entrepreneur. Un type bandé des diplômes
peut échouer dans la direction d’une entreprise là ou une personne sans diplômes universitaires
a réussi. D’ailleurs, la majorité des grands hommes d’affaires de la ville de Bukavu ne sont pas
des types bandés des diplômes. Par contre, ils ont de l’expérience dans les affaires. Donc, on
peut conclure que le niveau de formation n’est pas forcément un déterminant de la croissance
du chiffre d’affaires dans une entreprise mais l’expérience, si.

Tableau 33 : Tableau croisé entre l’expérience de l’entrepreneur et l’évolution du


chiffre d'affaires
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
1 à 3 ans 0 0 10 10
Année d’expérience de 4 à 6 ans 50 12 11 73
l’entrepreneur 7 à 10
17 0 0 17
ans
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur Ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 48,438a 4 ,000
Rapport de
47,284 4 ,000
vraisemblance
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
Ces tableaux nous montrent la situation selon laquelle les PME dont les entrepreneurs ont déjà
fait beaucoup d’années en gérant les affaires seraient en croissance de leurs chiffres

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 50
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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d’affaires par rapport à celles qui sont dirigés par les nouveau-nés dans les affaires.
Cependant, le test de khi-deux montre qu’il y aurait une relation significative entre l’évolution
du chiffre d’affaires et l’expérience de l’entrepreneur. Cette analyse vient corroborer nos
analyses précédentes selon lesquelles bien que l’entrepreneur a certain niveau d’étude, mais
s’il n’a pas d’expérience dans la gestion, c’est anodin. Nous ne pouvons que confirmer que
l’expérience de l’entrepreneur est un déterminant de la croissance de la PME.

Tableau 34 : Tableau croisé entre le capital initial et l’évolution du chiffre d'affaires des 3
années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
1000 à 2000
21 12 21 54
USD
2001 à 4000
33 0 0 33
Capital initial (en USD
USD) 4001 à 6000
9 0 0 9
USD
6001 à 8000
4 0 0 4
USD
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux entre les deux variables
Valeur ddl Signification asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 41,957a 6 ,000
Rapport de vraisemblance 54,665 6 ,000
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses
De ces tableaux, il se dégage une remarque selon laquelle il existerait une dépendance entre
le chiffre d’affaires et le capital du fait que la signification asymptotique est de 0,000
inférieur au seuil de 5%. Sur ce, nous disons que les PME avec un capital significatif seraient en
croissance quant à leurs chiffres d’affaires. Cela est expliqué par le fait que celui qui a un
capital élevé pourra s’approvisionner d’une grande quantité des marchandises par rapport à
celui qui a un faible capital. Ce qui pourra lui permettre d’avoir un chiffre d’affaire significatif
étant donné qu’il dispose d’une quantité importante des marchandises. Ce qui nous amène à
conclure que le niveau du capital est un facteur déterminant du chiffre de la croissance de
l’entreprise.

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 51
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Tableau 35 : Tableau croisé entre l’effectif du personnel et l’évolution du chiffre d'affaires


des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
1 à 10
36 12 21 69
employés
11 à 20
Effectif du personnel 22 0 0 22
employés
21 à 30
9 0 0 9
employés
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 22,128a 4 ,000
Rapport de vraisemblance 31,312 4 ,000
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Ces tableaux nous indiquent la significativité des relations existant entre la taille de
l’entreprise en fonction de l’effectif du personnel et l’évolution du chiffre d’affaires. Nous
remarquons que les entreprises employant les PME employant moins de personnels auraient
une croissance du chiffre d’affaires. Cela étant, nous pouvons dire que si une PME ne peut pas
se permettre d’engager un max de personnels aussi longtemps qu’elles n’ont pas encore une
émergence des activités ; ce qui pourrait engendrer des charges liées au personnels. Mais
lorsqu’une PME commence à engager un nombre important des personnels cela veut dire qu’il
y a émergence des activités et surtout agrandissement de l’entreprise et cette dernière ne sera
plus classé da la catégorie des petites et moyennes entreprises. Cependant, se basant sur la
signification asymptomatique, nous voyons également qu’il y a dépendance entre croissance du
chiffre d’affaires et effectif du personnel ; ce qui nous amène à dire que ce dernier est un
déterminant d’une entreprise.
Tableau 36 : Tableau croisé entre l’ancienneté de l’activité et l’évolution du chiffre
d'affaires des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
0 0 1 1
Ancienneté du PME
1 à 3 ans 0 0 15 15

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4 à 6 ans 44 12 5 61
7 à 10 ans 19 0 0 19
Plus de 10
4 0 0 4
ans
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique
Khi-deux de Pearson 79,512a 8 ,000
Rapport de vraisemblance 77,312 8 ,000
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
A la lumière de ces tableaux, nous remarquons sur base du test de khi-deux qu’il existe une
relation significative entre l’âge de l’entreprise et l’évolution du chiffre d’affaires. Nous
remarquons que généralement les PME qui ont un certain déjà fait beaucoup d’année sur le
marché ont une croissance du chiffre d’affaires par rapport à celles qui viennent juste de
commencer. Cependant, nous pouvons conclure que l’âge de l’entreprise est un déterminant de
la croissance de l’entreprise.

Tableau 37 : Tableau croisé entre la branche et forme d’activité et l’évolution du chiffre


d'affaires des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Alimentation
12 0 0 12
Branche (Bar/resto/hôtel)
d’activités Commerce général 50 12 21 83
Transport 5 0 0 5
Total 67 12 21 100

Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
10,08
Khi-deux de Pearson 4 ,039
8a
15,28
Rapport de vraisemblance 4 ,004
0
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 53
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Ces tableaux nous montrent sur base de la signification asymptotique de 0,039 inférieur au
seuil de signification de 5% la relation existant entre l’évolution de l’entreprise de par son
chiffre d’affaires et la branche d’activité exercée par l’entreprise. Cela étant, nous
remarquons que la plupart des entreprises en croissance évoluent dans le commerce général
étant donné que ces derniers ne font qu’acheter les marchandises, mettre en dépôt ensuite les
revendre. Cette activité n’est pas accablant par rapport aux PME qui œuvrent dans l’industriel
ou il nécessite d’avoir un max de machines qui oblige d’avoir des gros montant quant à
l’investissement. Ces analyses nous permettent de confirmer que la branche d’activité d’une
entreprise est déterminant pour sa croissance.

Tableau 38 : Tableau croisé entre la catégorie des ventes effectuées et la moyenne des
chiffres d'affaires
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Demi-gros 0 7 2 9
Détail 49 1 1 51
Catégorie des ventes
Gros 0 0 5 5
effectuées
Gros et
18 4 13 35
détail
Total 67 12 21 100

Tests du Khi-deux
Valeur Ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 82,439a 6 ,000
Rapport de
73,873 6 ,000
vraisemblance
Nombre d'observations
100
valides
Source : Nos analyses

Ces tableaux nous indique la situation selon laquelle il les PME qui vendent en détail voient
leurs chiffre d’affaires croitre. Sur base du coefficient asymptomatique de 0,000, on voit qu’il
y a une dépendance entre la catégorie de ventes effectuées et la chiffre d’affaire car les
entreprises qui vendent souvent en détail voient une vitesse de rotation de stock par rapport à
celles qui vendent en gros.

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 54
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Tableau 39 : Tableau croisé entre le degré de diversification des activités et l’évolution du


chiffre d'affaires des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Activité unique 4 12 21 37
Degré de
Activités
diversification 63 0 0 63
secondaires
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 83,864a 2 ,012
101,48
Rapport de vraisemblance 2 ,010
8
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Ce tableau nous montre une dépendance entre le degré de diversification des activités et la
croissance du chiffre d’affaires sur base du test de khi-deux. Au vu de ces tableaux, les PME
qui ont des activités secondaires ont une croissance du chiffre d’affaires par rapport à celles
qui ont une seule activité. On dit souvent qu’il ne faut pas mettre tous les œufs dans un même
panier. Alors, pour éviter les risques, les entreprises ont aussi appliqué de cette règle afin
d’accroitre leurs chiffre d’affaires. Cette remarque nous a conduits à inclure la diversification
des activités parmi les déterminants de la croissance d’une PME.

Tableau 40 : Tableau croisé entre le marché d’approvisionnements et l’évolution du chiffre


d'affaires des 3 années
Tableau croisé Moyenne du chiffre d'affaires des 3 Total
années
Croissance Décroissance Stable
Marché Marché extérieur 60 4 0 64
d’approvisionnement Marché local (régional) 4 8 21 33
s Marché national 3 0 0 3
Total 67 12 21 100
Tests du Khi-deux
Valeur ddl Signification asymptotique (bilatérale)
Khi-deux de Pearson 71,038a 4 ,000
Rapport de vraisemblance 81,634 4 ,000
Nombre d'observations valides 100
Source : Nos analyses
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 55
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
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Il ressort de ces tableaux une dépendance entre le marché d’approvisionnement et l’évolution


du chiffre d’affaire se basant sur le test de khi-deux. Aussi, les PME qui s’approvisionnent de
l’extérieur auraient une croissance de leurs chiffre d’affaires par rapport à ceux qui
qu’approvisionnent sur le marché local ou national. Ceci est lié au fait que celles qui
s’approvisionnent de l’extérieur achètent souvent au bas prix pour venir vendre et tirer des
gros profits.

3.3. DISCUSION DES RESULTATS


Dans cette section, on va présenter un bref aperçu des variables auxquelles nous avons abouti
qui déterminent la croissance des PME.
Les résultats de cette étude confirment que L’expérience de l’entrepreneur, Age de la PME,
Taille de la PME, Branche d’activité, La composition du capital, L’évolution du chiffre d’affaires,
Emplacement géographique, Diversification, Catégories des ventes effectuées, Marché
d’approvisionnement, la croissance du chiffre d’affaires seraient les facteurs déterminant la
croissance des PME dans la ville de Bukavu.
- L’expérience de l’entrepreneur (50% PME avec des gérants expérimentés seraient en
croissance) : Les entrepreneurs qui ont déjà fait beaucoup d’années dans les affaires
dirigent bien les PME par rapport à ceux qui viennent de commencer car ils ne maitrisent
pas bien les lois du marché. Cependant, la formation de l’entrepreneur ou son niveau
d’étude n’est pas nécessairement déterminant pour la croissance de l’entreprise.
- Age de la PME (44% PME anciennes sont en croissance) : Il ressort de cette étude que plus
une PME est ancienne, plus elle développe son capital informationnel et plus elle est
capable d’accéder aux produits financiers des Banques/IMF. Ce qui la dissuaderait à ne
pas utiliser exclusivement les fonds propres pour financer son exploitation.
- Taille de la PME (36% PME avec un petit effectif sont en croissance) : Les résultats
montrent que la croissance de la PME est compatible avec l’augmentation de sa taille et
de sa rentabilité. L’augmentation de la taille implique une diminution des coûts et conduit
à la compétitivité des firmes dans un environnement caractérisé par une vive concurrence.
- Branche d’activité (50% PME œuvrant le commerce général sont en croissance): Les
résultats révèlent que les PME œuvrant dans les secteurs de production (boulangeries,
savonneries, restaurants, construction, etc.) sont presque forcées à recourir à
l’endettement. Cela s’explique par le fait que l’entrée dans ce secteur exige des gros
investissements en vue d’atteindre la taille optimale que seuls les fonds propres des
propriétaires- dirigeants ne sont pas capables de financer dans la totalité. Aussi, les PME
œuvrant dans ce secteur sont caractérisées par une complexité de leurs opérations. Cette
complexité est directement liée à la quantité de main- d’œuvre et des machines qu’elles
Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 56
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
57

emploient. Effet, ces types de PME emploient plus des gens que d’autres et sont obligées
de recourir à des machines importées coûtant plus chers. Ainsi, les secteurs de commerce
général sont plus productifs car la vitesse de rotation des stocks est plus rapide.
- La composition du capital : (33% PME avec un gros capital sont en croissance) : Les
résultats montrent que plus une PME a un gros capital, plus elle augmente sa capacité
d’approvisionnement et d’accroissement de ses activités.
- L’évolution du chiffre d’affaires (67% de la croissance des 3 dernières années) : Les
résultats de cette étude montrent que les PME qui réalisent une croissance forte du chiffre
d’affaires dans un universel risqué et très concurrentiel sont grandissent au fur et à mesure
car elles sont obligées de compter sur elles – mêmes pour financer leur croissance. Ainsi
réinvestissent les profits de l’exploitation dans leurs activités et s’en passent du crédit
bancaire caractérisé souvent par des conditions difficiles d’accès (taux d’intérêt élevé).
- Emplacement géographique (44% PME mieux placés sont en croissance) : Les résultats de
notre étude montrent que la géographie est importante. Plus l’entreprise est implantée
dans une zone plus fréquentée ou mouvementée, plus elle réalisera des ventes et plus elle
sera en croissance.
- Diversification (63% PME avec des activités secondaires sont en croissance) : Les résultats
montrent que la diversification affecte le processus de croissance de façon positive. Elle
aide les entreprises à faire face aux contraintes de la demande relative à une ligne de
produit spécifique et crée de nouvelles opportunités de croissance.
- Catégories des ventes effectuées (49% PME détaillants sont en croissance) : Nos résultats
montrent que les PME qui vendent en détail sont en croissance car elles réalisent vitesse
rapide de rotation des stocks.
- Marché d’approvisionnement (60% PME s’approvisionnant à l’extérieur sont en
croissance) : Plus une PME s’approvisionnent à l’extérieur ou généralement le prix est bas,
plus elle sera rentable.

Bref ; sur base de nos analyses, nous ne pouvons que confirmer notre hypothèse selon laquelle
L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche d’activité de l’entreprise, Capacité novatrice,
l’expérience du dirigeant, la composition du capital social, l’emplacement de l’entreprise, la
diversification, le marché d’approvisionnement seraient les facteurs déterminant la croissance de
la PME. Nous ne pouvons pas dire que les éléments énoncés ci-haut sont les seuls facteurs
déterminants de la croissance de la PME, il en existe autant d’autres selon les recherches.

Conclusion générale

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 57
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
58

Nous voici au terme de notre travail intitulé : « Analyse des facteurs déterminants la
croissance des PME de la ville de Bukavu».
Cela étant, notre travail est parti d’une préoccupation fondamentale qui recherchait à
identifier les facteurs déterminants la croissance des PME dans la ville de Bukavu. A cette
préoccupation majeure, il a été associé une réponse anticipative indiquant que ces facteurs
peuvent être entre autres L’âge de la PME, La taille de la PME, La branche d’activité de
l’entreprise, Capacité novatrice, l’expérience du dirigeant, la composition du capital social,
l’emplacement de l’entreprise, la diversification, le marché d’approvisionnement
Ainsi, diverses méthodes et techniques ont contribué à la confirmation et l’infirmation de notre
hypothèse de base. Il s’agit particulièrement de la méthode descriptive, comparative,
statistique, participative et la technique d’enquête et d’interview
Pour ce faire, ce travail est assis sur trois chapitres à l’occurrence le premier portant sur la
revue théorique, conceptuelle et empirique, le second fondée sur la généralité du milieu de
recherche et l’approche méthodologique et le dernier basé sur la présentation, l’analyse et
l’interprétation des résultats.
Partant de nos résultats, il se dégage le constat selon lequel la croissance des stations PME
dans la ville de Bukavu serait due à 8 facteurs fondamentaux entre autres chiffre d’affaires ;
le capital ; l’âge de l’entreprise, la taille de l’entreprise, la diversification des activités, la
branche d’activités, l’expérience de l’entrepreneur, l’emplacement de l’entreprise.
Si ces résultats sont confirmés par des analyses ultérieures, ils ont d’importantes implications de
politique pour les hommes d’affaires de Bukavu. Pour ceux-ci, il est important de souligner la
nécessité d’une stratégie de croissance explicite et robuste. Des points importants de cette
stratégie incluent le choix du bon emplacement, et le choix des marchés avec une demande
suffisamment forte et en expansion. Une façon prometteuse pour que les entreprises se
développement à Bukavu consiste à diversifier les produits ou les services offerts. Pour les
décideurs, l’analyse suggère plusieurs domaines de politique où des améliorations peuvent
s’avérer nécessaires. Tout d’abord, le cadre réglementaire et administratif doit être ajusté
pour devenir plus réceptif aux besoins des entreprises désireuses et capables de se
développer. A cet égard, la politique de la concurrence a le rôle important d’instaurer une
concurrence loyale entre les entreprises concurrentielles. Ensuite, les politiques concernant
l’éducation et la formation professionnelle doivent être ciblées sur les besoins des entreprises.
Il est frappant de constater que dans un pays où des milliers de diplômés de collèges et
d’universités sont au chômage, le manque d’accès à des travailleurs et des gestionnaires
qualifiés constitue un obstacle majeur à la croissance des entreprises. L’asymétrie entre les

Analyse Facteurs déterminants de la croissance des PME de la ville de Bukavu par Moise Bumba 58
SYLVAIN (G3 Economie-UEA/2018-2019)
59

compétences offertes par la population active et les compétences demandées par les
employeurs doit être corrigée. Enfin, il faut venir à bout des disparités régionales relatives à
l’infrastructure (routes et services publics entre autres), à la qualité de la main-d’œuvre, de la
vie et du travail, parce qu’elles constituent des obstacles majeurs pour les entreprises cherchant
à se développer dans certaines catégories de PME.
Bien que cette étude ait abouti à des résultats probants et robustes sur le plan scientifique,
requiert certaines limites. Les investigations n’ont porté que sur les PME formellement
enregistrées et sur une taille d’échantillon réduite. Ce qui limite la portée des résultats et leur
généralisation à l’ensemble des PME de Bukavu. Nous n’avons pas eu accès aux données
comptables et aux états financiers des PME pour des raisons de confidentialité, les PME de
Bukavu étant caractérisées par une opacité informationnelle accrue. Ainsi, Nous prions à tous
nos lecteurs de ne pas nous en tenir rigueur et laissons grandement ouvertes les portes aux
futurs chercheurs pour des compléments et suggestions éventuelles.

Bibliographie

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