Vous êtes sur la page 1sur 48

1

INTRODUCTION
01. PROBLEMATIQUE
La problématique est l’ensemble d’éléments ou d’informations
formant un problème à la structure d’information dont la mise en relation
engendre chez un chercheur, un écart qui se traduit par effet de surprise ou de
questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche1.
Avant l’entrée de la RDC à l’OHADA, la SONAS était organisée en
Société commerciale au regard de l’article 1 du décret n°09/12 du 24/04/2009,
sous la forme d’une société à responsabilité limitée dont l’Etat congolais fut
l’actionnaire unique conformément aux dispositions des articles 4 et 5 de la loi
n°08/077 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises et par le décret n°098/12 du 24 avril 2009
établissements publics pris en exécution de la loi n°08/077 du 07 juillet 2008
susdite.2

Actuellement après l’adhésion de la RDC à l’OHADA, dans le souci de se


mettre en harmonie avec les dispositions de l’Acte Uniforme relatif au Droit des
Sociétés commerciales et du Groupes d’intérêt Economique du 30 janvier 2014,
la SONAS a adopté le statut d’une Société Anonyme Unipersonnelle dont l’Etat
congolais demeure l’actionnaire unique.3

Le monopole du secteur d’assurances octroyé à la SONAS en vertu de


l’ordonnance du 2 juin 1967 a connu plusieurs inconvénients, à savoir :

 La non diversification des produits ;


 L’anéantissement total de la concurrence ;
 La non satisfaction des consommateurs d’assurances ;

1
ESISO ASIA AMANI, Initiation à la recherche scientifique, Notes de cours, Inédit, G1. FSSAP, UNIKIS,
2009-2010, p.23.
2
https://www.sonas.cd/historique.php, consulté le 20 juin 2023, à 13h00’.
3
https://www.sonas.cd/historique.php, consulté le 20 juin 2023, 17h00’.
2

 La sortie exagérée et non justifié des fonds ;


 La domination totale du marché ayant comme conséquence le maintien à
contre cœur du preneur d’assurance ;
 La non application de la technique appropriée etc…4
Au regard de toutes ces limites, la nécessité d’une véritable révolution se fait sentir
dans le secteur d’assurances, d’où l’adoption de la loi n° 15/005 du 17 mars 2015
portant code des assurances. L’une de plus grande innovation de la loi n° 15/005
du 17 mars 2015 est la libéralisation de l’activité des assurances en RDC qui
constitue la substance de la réforme du secteur d’assurances en RDC.

Depuis 2015 ce secteur est libéralisé au travers de la Loi n°15/005 du 17


mars 2015 portant Code des Assurances. Cette Loi a donné naissance à l’Autorité
de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA). Le marché des assurances
présente à ce jour en moyenne un taux de pénétration de l’ordre de 0,71% du PIB.
Depuis sa libéralisation, ce secteur a connu l’entrée de 6 nouvelles entreprises
dont 4 à titre de sociétés des assurances et 2 en tant que courtiers d’assurance.
Pour arriver à cette mutation nouvelle, il a fallu mettre en place un Arbitre, un
Régulateur, pour organiser le secteur. '' Le secteur des assurances a été libéralisé
en République Démocratique du Congo (RDC) il y a plusieurs années maintenant.
Aujourd'hui, il y a beaucoup de problèmes qui se posent avec acuité et qui
nécessitent bien évidemment des réponses.
Il sied de savoir qu’en RDC la loi portant code des assurances est
l’un des plus important dispositifs parmi les réformes initiées en vue de
moderniser et libéraliser certaines activités des secteurs économique et
financier du pays5. Alors que le climat politique tendu continue à ralentir le
bon rendement de l’application effective de la loi portant code des assurances
entrée en vigueur au courant de l’année 2016.
Bon nombre d’experts craignaient un mauvais départ du marché des
assurances en RDC mettant ainsi en péril un processus entamé depuis 2005
mais qui jusqu’à 2015 peinait à bien porter ses fruits.

4
https://legalrdc.com/2020/10/08/les-operations-dassurances-a-lere-de-la-nouvelle-loi/, consulté le 30 juin
2022, 8h15’.
5
Exposé des motifs de la loi n° 15/005 du 17 Mars 2015 portant Codes des assurances in J.O.RDC., numéro
spécial du 30 avril 2015, p. 5.
3

Rappelons ici que la sécurité juridique est, en effet, un des soucis


majeurs des investisseurs et donc une condition du développement
économique du pays et de l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Aujourd’hui, tout le monde a un regard tourné vers un projet qui est
celui du développement durable. D’une façon globale, laisser libre cours à la
l’initiative privée dans tous les domaines économiques de la vie d’une nation
a toujours été l’une des voies clés de l’épanouissement de celle-ci. Pour une
économie modérée et rapidement relancée, l’Etat doit jouer son rôle de
régulateur de l’économie nationale, il doit ipso facto faire preuve de
sécurisation des personnes et de leurs biens, donnant valablement un souffle
nouveau à un secteur aussi prometteur que rentable à l’occurrence; « les
assurances », car , comme le précise Willy PALM et Henri LEWALLE, « faire
les assurances autrement, revient à les faire accessibles à tous, les
démonopolisés au profit des intérêts généraux, les redonner une image sociale
et économique sous la supervision du pouvoir public, et enfin, c’est les mettre
au service de relations industrielles à l’échelle mondiale pour engendrer une
concurrence dans leur secteur ».6 C’est une rationalisation au bénéfice de la
nation et son développement à long terme.
En effet, en RDC le secteur des assurances était autrefois assuré par
une législation particulière au travers le monde. En vue d’apporter plus
d’éclaircissement, d’avantage et un surplus dans le secteur considéré comme
l’un de secteur le plus important pour le développement socio-économique de
la RDC, la libéralisation des assurances en RDC était un besoin envisageable
et nécessaire pour faire face à ce souci réel. Bien que souhaitable, le processus
n’avait pas été facile à réaliser, il n’était pas non plus impossible, mais
envisageable, plus que nécessaire et capital au traitement des questions
relatives à la relance économique de la RDC. Il était aussi capital pour le
progrès social et pour adhérer au concert du principe non discriminatoire. C’est
dans ces soucis que s’inscrivait les efforts du gouvernement congolais pour
mettre en œuvre la libéralisation du secteur des assurances depuis quelques
années passées dont aujourd’hui il y a plus de huit ans coulés.
Par ailleurs, héritage du droit belge, le droit congolais des affaires
régit l’accès et l’exercice du commerce par les personnes physiques et morales
ainsi que les opérations commerciales. Les textes qui en constituent le siège
dataient de plusieurs décennies voir de plus d’un siècle. Leur actualisation
l’imposait et un effort de comblement de multiples lacunes appelaient une

6
Willy PALM et Henri LEWALE ; Conférence, Thème ; Libéralisation ou solidarité : quel avenir pour les
assurances en Algérie ? Tenue en Algérie et Oran, février 2001, p.2.
4

réforme d’envergure7. Il en revenait tout de même pour l’ancienne législation


avant le nouveau code des assurances qui consacrent la libéralisation du dit
secteur.
Dans le code du phénomène de la civilisation, l’assurance apparait
comme un phénomène de civilisation lié aux nouvelles conditions de vie tant
dans le pays en voie de développement ou en développement que les pays
développés. Le droit des assurances appréhende et règlemente les assurances
qui s’analysent qu’en termes de phénomène sociétal conditionné par les
nouveaux modes de vie dans les milieux urbanisé et industrialisé8.
A en croire le Professeur KANDE BULOBA, la mission essentielle
de l’assurance est d’apporter aux hommes cette sécurité dont ils ressentent le
besoin. Elle le protège contre les risques du hasard qui les menace dans leur
personne comme dans leurs biens et leur donne ainsi confiance dans l’avenir.
C’est une vente de sécurité au projet de l’action9. Donc, l’assurance permet
d’indemniser les préjudices résultant de la réalisation des risques, alors que sur
le plan économique pour ne citer que cela, l’assurance est d’abord un moyen
de crédit mais c’est aussi une méthode d’épargne et plus généralement un
mode d’investissement.
Alors sur le plan social en RDC, le monopole confié çà la SONAS a
permis à certains congolais d’avoir du travail. Par ailleurs, elle dispose de
l’hôpital ainsi que des immeubles disséminés à travers le pays. Mais aussi sur
le plan commercial, la SONAS a exploitée plusieurs branches d’assurances et
parmi elles cinq sont importantes, à savoir ; branche automobile, incendie,
transport, assurance vie et branche accident et risques divers.
Sur le plan économique, elle a notamment financé sur instruction des
pouvoirs publics ; la banque de développement des pays de grand lacs ; la
société financière de développement (SOFIDE) ; la sucrerie de LOTOKILA
dans l’ancienne province de Orientale; la caisse nationale d’épargne et de
crédit immobilier10.
La réorganisation du marché des assurances en RDC devrait tenir
compte de l’approche du commerce international appelant tous les pays à
l’harmonisation des textes de différents secteurs et à la prise en compte des
réalités d’autres nations. C’est ici l’occasion de justifier d’intérêt du nouveau
code des assurances en RDC qui consacre la libéralisation des assurances.

7
Roger MASSAMBA MAKELA, Guide pratique du Droit des affaires en RDC, Kinshasa, Octobre, 2009, p.6.
8
Lambert FAIVRE, Droit des assurances, 10ème éd., Dalloz, Paris, 1998, p.3.
9
KANDE BULOBA. K., Syllabus de droit des assurances, UNIKIN, 2015 - 2016. P. 69 ;
10
Idem
5

Au vu de tout ce qui précède, il est démontré au claire que les


opérations des assurances relèvent du secteur concurrentiel de l’économie et il
n’est pas souhaitable que l’Etat y ait une part prépondérante, il doit cependant
fixer les conditions dans lesquelles les nouvelles sociétés y compris les
mutuelles d’assurances pourraient être agrées pour pratiquer des opérations
d’assurances.
Cette libéralisation a mis fin au monopole de la SONAS. L’Etat
congolais se voit dans l’obligation d’assurer ses responsabilités en ce qui
concerne bien également la régulation et le contrôle du marché dans l’intérêt
des assurés. C’est la raison pour laquelle, la loi n° 15/005 du 17 mars 2015
portant code des assurances consacre la libéralisation du secteur des
assurances, dominé par un seul opérateur, la société Nationale d’assurance,
dont parmi les institutions11 qui vont jouer un rôle important dans le secteur
des assurances, le code des assurances a prévu notamment d’autorité de
régulation et de contrôle des assurances (ARCA). Pris par le décret du premier
ministre n°16/001 du 26 janvier 2O16, portant création, organisation et
fonctionnement de l’autorité de régulation et de contrôle des assurances,
l’ARCA occupe une place de choix en raison du rôle qu’elle est appelée à jouer
dans le secteur des assurances en sa qualité d’établissement public.
En effet, les congolais sont pour la plupart ignorants des bienfaits que
l’assurance procure à l’homme et cela est l’un des obstacles majeurs auxquels
les nouveaux entreprises nait du fait de la libéralisation font face actuellement.
Mais aussi, sur le plan institutionnel interne, il est à relever que les
services de l’Etat tels que la Police nationale et le Parquet connaissent une
lourdeur administrative dans le délivraison des procès-verbaux de constant
d’accident alors que ces derniers permettent aux assureurs d’indemniser les
victimes d’accidents de circulation. Cette lourdeur a des conséquences non
négligeables dans le processus de paiement12 des sinistres alors qu’il est
souhaitable que l’indemnisation se fasse conformément aux délais fixés dans
les clauses du contrat d’assurance conclus.
Eu égard à tout ce qui vient d’être décrit, il y a lieu d’affirmer que le
bilan de la libéralisation du secteur des assurances rencontre beaucoup des
zones rouges et par conséquent, soulève plusieurs préoccupations ; telle est par
exemple le cas de la SONAS qui est actuellement plantée presque partout en
RDC avec des agences dans toutes les grandes villes du pays, et cette

11
Les articles 395 et 396 du code des assurances instituent respectivement l’autorité de régulation et de contrôle
des assurances (ARCA).
12
Ainsi que le conseil consultative des assurances, CCA.
6

libéralisation semble tournée à son avantage. Car la plupart des congolais


préfèrent s’assurer dans un périmètre plus proche, par conséquent, cette
implantation lui donne déjà une longueur d’avance par rapport à ses
concurrents. D’autre part, la SONAS connaissant bien le comportement et les
réactions de preneurs d’assurances en RDC, cette connaissance est un atout
non négligeable d’autant plus qu’elle lui permet de mieux choisir les produits
d’assurance à proposer à la population et d’élaborer une communication qui
remarque-t-on arrive à mieux accrocher la clientèle. Cependant, les autres
investisseurs ou ses concurrents viennent d’autres pays où l’assurance est
déjà intégrée dans les mentalités comme un besoin.
Bref, le bilan de libéralisation du secteur des assurances en RDC
soulève plusieurs questions notamment :
- A l’heure actuelle, quel bilan peut-on attribuer à la libéralisation des
assurances en RDC depuis sa mise en œuvre effective jusqu’à nos jours ?
- Quels les avancées significatifs de la libéralisation des assurances sur le
développement socio-économique de la RDC ?

02. HYPOTHESE DE L'ETUDE


En recherche scientifique, la simple accumulation des informations qui ne
sont pas dirigées par une hypothèse fouillées ne peut en aucun cas être considérée
comme une recherche scientifique.13
L’hypothèse est définie comme étant une série des recherches qui
permettent de dire la vérité scientifique.14
Le professeur OMEONGA pense « qu'il s'agit d'une supposition tendant à
établir une vision provisoire du problème soulevé en évoquent la relation
supposée entre les faits sociaux dont rapport constitue le problème et indique la
nature du rapport ».15
Pour REZ SOHAZY,16 l'hypothèse de travail est toute réponse anticipée
qu'un chercheur donne à une question posée avant l'investigation sur terrain
d'études.

13
MULUMA MUNANGA, Le guide du recherche en science sociale et humaines. Ed. SOGEDES, Kinshasa,
2003. p34.
14
MASHEKE NGONGA (A), La problématique de la protection de l'environnement en RDC : Cas de la gestion
des déchets produits par les sociétés de mana facteur en Kinshasa dénommé BRALIMA. Mémoire de licence en
droit UNIKIN, 2015-2016. p.04.
15
OMEONGA TONGOMO (B), Le contrôle juridictionnel de l'administration dans la constitution de l'Etat de
droit pendant la période de transition en République Démocratique du Congo Mémoire de D.E.S. Faculté de Droit,
UNIKIN, 2005, p. 9-10
16
REZ SOHAZY, Thèse et critique des faits sociaux, Bruxelles, la Renaissance du Livre, 1971, p.69.
7

Répondant aux questions que nous nous sommes posées, nous pensons
humblement que:
Le bilan de la liberalisation des assurances en RDC n’est pas une
anticipation plutot une preoccupation majeure qui mérite une évaluation vue le
nombre des années passes depuis l’avènement de la libéralisation en 2015.
Ainsi dire, le bilan de la liberalisation des assurances est très litigieux sinon
négatif. Comme nous venons de le souligner ci-haut, le processus de la
liberalisation entamé depuis 2015 peine à produire ses fruits, il y a moins
d’entreprises dans ce secteur bien que libéralisé, seul la SONAS continue à
prédominée sur l’ensemble du territoire nationale. I y a peut d’entreprises ou des
sociétés de particuliers qui investissement dans ce secteur depuis que celui-ci est
libéralisé. Le développement socio-économique tant attendee n’est qu’une letter
morte pour cette évenement de la liberalisation des assurances.
En fait, la plupart des congolais sont chomeurs, ceux qui tyravaillent sont
mal payés et connaissent de retard de paiement des salaires, il est difficile aux
congolais de placer en priorité le besoin d’assurances pendant que les besoins
vitaux ne sont pas satisfaits.
Certes, une telle étude ne peut pas manquer d’intérêt et d’un choix justifié.
03. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Il se presente comme le premier acte que l’on pose dans le processus
de toute recherché scientifique, ce choix motive et pousse le chercheur à la
déterminitation d’un theme d’investigation. Le choix peut provenir de l’intention
personnelle du chercheur comme il peut etre le resultat d’un postulat suivi par
celui-ci. C’est ainsi que par rapport à notre sujet, le choix ne relève pas du hasard
ni de l’arbitraire dans la mesure où il affecte premierement notre sens entant que
sujet et objet de la vie sociale. Ce choix revet d’une importance capital dans la
mesure où la RDC a besoin d’une bonne évolution dans ce secteur pour assurer
son développement socio-économique. Voilà pourquoi, cette étude présente un
double intérêt: théorique et pratique.

 Sur le plan théorique, cette analyse se veut une contribution à travers son
contenu dans le cadre des analyses du bilan de la liberalisation des
assurances.
8

 Sur le plan pratique, cette étude a le mérite d’être considérée comme un


outil d’information sur les défis, conséquences, les mécanismes de la
consolidation du bilan de la liberalization des assurances en RDC.
04. DELIMITATION SPATIO – TEMPORELLE
La délimitation spatio-temporelle est un atout indispensable pour la
réussite d’un bon travail scientifique. C’est pour cette raison que notre travail
sera délimité dans le temps et dans l’espace.

Dans le temps, notre travail aura un caractère aussi prospectif qu’historique


pour nous permettre d’explorer les faiblesses législatives du passé sur le bilan de
la liberalisation des assurances en RDC.

Dans l’espace, il convient de préciser ici que nos analyses sont faites dans
l’Etat congolais, précisement dans le secteur des assurances.

V. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

A. Méthodes

La méthode est un moyen, pas une fin. C’est un simple instrument


devra permettre à l’esprit de s’épanouir, à la réflexion de s’élargir et à l’expression
de s’éclairer. Il va de soi que l’essentiel dans un travail juridique réside dans la
pertinence des idées. L’utilisation d’une bonne méthode a pour objet de mettre en
valeur la qualité de la réflexion. Chaque discipline a ses impératifs17.

PINTO et GRAWITZ définissent la méthode comme l’ensemble des


opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie.18

17
COHENDET, Méthode de travail. Droit public, 3ème éd, Paris Monchrestien, 1998, p.12.
18
PINTO et GRAWITZ (R) et GRAWITZ (M), op. cit, p.86
9

Pour cette étude, nous avons fait recours à la méthode analytique et


descriptive en vue de diagnostiquer et analyser la situation sous examen au sujet
du bilan de la libéralisation en RDC.

1. La méthode juridique
La méthode juridique a été utilisée pour analyser les textes des lois
concernés dans l’étude. JEANNEAU a dit que cette méthode consiste à vrai dire
à analyser et exposer le droit positif mais aussi à confronter le fait et le droit19. La
démarche du juriste consiste à recourir à une approche donc exégétique, en vue
d’établir le sens du texte (à travers son esprit et sa lettre). Il est donc question
pour lui d’arriver à dégager le sens du texte en fonction de l’intention que l’on
attribue au législateur (la ratio legis), et a expliquer et systématiser la
jurisprudence partant du raisonnement du juge (la ratio dividende)20.

La méthode juridique est « complétée par l’approche diachronique ».21 Il nous


faut faire appel à la méthode historique qui s’emploie à restituer les événements
dans une perspective diachronique. Grace à elle, nous pouvons expliquer
l’évolution du bilan de la libéralisation des assurances depuis 2015
jusqu’aujourd’hui. Sûrement, nous ne pouvons-nous passer de la méthode
comparative celle – ci nous a été d’importance capitale en ce sens qu’elle nous
a permis de faire une étude comparative entre le droit des assurances congolais et
celui des autres pays comme la France et la Belgique.

2. Techniques
La technique est l’ensemble de procédés ordonner scientifiquement
et employer à l’investigation et la transformation de la nature, permettant au

19
MPONGO BOKAKO BAUTOLINGA, Institutions politiques et droit constitutionnel, Tome I, Théorie générale
de l’Etat, UEA, Kinshasa, 1992, p.21.
20
MBOKO DJ ANDIMA, Principes et usages en matière de rédaction d’un travail universitaire, CADICEC,
UNIA PAC, Kinshasa, 2004, p.22.
21
E. MWANZO Idin’AMINYE, Notes de cours de l’IRS destinées aux étudiants de deuxième année de graduat
en Droit, UNIKIN, 2015.
10

chercheur de rassembler ces informations en rapport avec le sujet22. Pour réaliser


cette étude, nous avons fait recours à quelques techniques que voici :

- Technique documentaire : est celle qui permet à tout chercheur de baser


sa recherche sur la documentation en vie de trouver les données qui
pourront lui permettre à bien atteindre son objectif. Elle nous a permis de
lire divers documents relatifs au thème sous examen.
- La technique d’observation : c’est celle qui est subordonnée aux
constants, son apport dans notre travail est que l’observation a été très
capital pour ce thème. L’observation nous paraît capitale dans cette analyse
entant que technique de base en science sociale, elle nous a permis grâce
au sens supérieur de la perception à bien constater les faits relatifs au
resultats produit par le secteur des assurances en RDC depuis l’avenement
de la libéralisation de ce secteur jusqu’à nos jours.

VI. PLAN SOMMAIRE

Cette étude portera sur deux chapitres bien entendu hormis cette
introduction et la conclusion le premier chapitre abordera les considérations
théoriques sur les assurances en RDC; .

Le deuxième chapitre s’articulera sur la libéralisation et bilan du secteur


des assurances en RDC.

22
COHENDET (MA) op. cit.24.
11

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES


ASSURANCES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Dans le cadre de ce chapitre premier chapitre, nous allons traiter des


généralités relatives à l’exploitation des assurances en RDC, car ce pays il y a eu
beaucoup des temps où seul la SONAS avait le monopole des assurances et cela
s’étendait sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi pour y parvenir ; nous
allons aborder l’historique des assurances en RDC (section 1), création et la
présentation de la SONAS (section 2).

SECTION I. HISTORIQUE DES ASSURANCES EN REPUBLIQUE


DEMOCRATIQUE DU CONGO

Avant d’aborder le point sur l’historique d’assurances en RDC, il serait utile


de survoler d’une manière générale au sujet de l’histoire des assurances a travers
le monde : Les assurances sont apparues dans les vieilles civilisations et ont
évolué au fil de temps. Un vieux papyrus datant de 4500 av. J.C. a indiqué
l`existence des assurances dans la base Egypte.23 En outre, vers les années 2700
av. J.C. une caisse d'entraide pour dépenses funéraires des tailleurs des pierres
avait été mise sur pied en Egypte.
En effet, en 1100 av. J.C. à Jérusalem les ouvriers Kasidéens ont construit
des temples sous les ordres du Roi Salomon et s'associèrent pour compenser les
accidents sur les chantiers. Au même moment en Inde, les lois de Manou
édictèrent les règles des prêts à la grosse aventure. Il s'agissait donc du
remboursement, à l'armateur, du capital ainsi qu'une forte participation au
bénéfice lorsque le bateau accostait sans difficulté.
En 250 après Jésus Christ à Rome, on assista à la création « des collèges
d'artisans » qui étaient des associations de secours mutuels. La première forme
d'assurance maritime apparue à Gènes en 1347.24 Au 15eme et 16eme siècle les
assurances dominent le monde occidental.
En France, la première police maritime fut instaurée à Marseille au 15eme
siècle. En Italie et en Flandres il y eut apparition de l'assurance vie au 16eme
siècle. Aux environs de 1585 à Londres il y a eu souscription du premier contrat
d'assurance vie par l'établissement du Richard Chandler qui assura William
Gibbens pour 383£ 6 shillings et 8 pences. Durant le même siècle un édit de
Philippe II interdit toute forme d'assurance et prohibant l'assurance vie en Espagne
et au Pays-Bas. En effet, dans ces pays l'assurance vie semblait être immorale car
elle pouvait inciter le bénéficiaire à provoquer la mort du souscripteur (personne
23
RAMAZANI ( B.), « La petite histoire de l’assurance », in NGABU, n°5, Sonas-Kinshasa, 1979, p.36
24
Encyclopédie Larousse, op.cit, p.458
12

assurée) de la police. L'assurance vie apparut à Hambourg en 1592. A Londres,


l'incendie survenu le 9 février 1666 durant 7 jours et 8 nuits détruisant 13200
bâtiments dont 77 églises démontra mieux l'importance de l'assurance incendie.
L'assurance incendie évolua et prit la forme sociétale ; d'où la création à Londres
en 1684 du « Friendly society of fire office » la première société de l'assurance
incendie et en 1750 la société de l'assurance mutuelle contre incendies de Paris.25
La révolution industrielle observée au 18 e siècle permit aussi les
assurances d'émerger. Les assurances automobiles ont vu le jour avec l'invention
du véhicule. A son originelle était volontaire, plus tard elle deviendra obligatoire
dans le but de protéger la population. Le développement économique du 18eme
siècle a donné des formes évoluées des assurances. A Anvers en 1828 il y eût
naissance des bureaux de véritas qui se chargeaient des assurances maritimes.
Pendant cette même période l'on créa la fondation de l'union vie. Cette fondation
avait lancé avec les banques une offre de contrat de rente viagère sur la tête de 30
souverains et princes d'Europe. La fondation garantit à ses souscripteurs une rente
viagère de 5 F sur tête de chacun d'entre eux. Plus de 1500 contrats signés malgré
l'espoir des banques mais l'Etat refusa la cotation en bourse et l'opération fut
annulée. Les idées libérales du 19eme siècle ont également influencé le
développement du secteur des assurances. Sous l'influences des progrès
économique et social, de nouvelles formes d'assurances apparaissent notamment
assurance contre le vol, le risque de guerre, assurance contre accidents corporels,
contre le chômage, etc.
L'assurance s'est développée aujourd'hui jusqu'à prendre une forme plus
professionnelle. Elle s'est accompagnée de la création des compagnies privées.
Pour bien analyser cette partie, le cadre historique des assurances en RDC
sera retracée sur deux grandes périodes marquantes, il s’agira de la période
d’avant 1966 et celle qui suit les années 1966 jusqu’à nos jours. C’est – à – dire,
il sera question ici de passer en revue des périodes marquantes la naissance et
l’évolution des assurances en RDC avant l’arrivée du phénomène de la
libéralisation des marchés des assurances en RDC.

25
Encyclopédie Larousse, op.cit, p. 460
13

§.1. L’APPERCU HISTORIQUE DES ASSURANCES AVANT


L’INDEPENDANCE DE LA RDC.

Il sied de savoir que, en RDC les assurances sont nés de la même façon
comme dans certains pays de l’Afrique, la RDC avait connu et pratiquait les
assurances sous une forme purement traditionnelle, sans pour autant se rendre
compte que c’était des telles pratiques qui devaient se transformer en assurances
avec l’arrivée des colonisateurs dans notre pays.
L’Afrique en général et la RDC en particulier, pouvaient compter sur la
solidarité qui permettait à l’individu de faire face à certaines vicissitudes de la
vie. Connue sous le nom de solidarité familiale ou clanique se voyait port porter
assistance à l’individu membre du clan ou de la famille en cas de difficultés.
Autrement dit, tout le monde ne pouvait pas compter sur la solidarité familiale ou
clanique pour se voir accorder l’aide en cas de difficulté. Une différence existe
cependant entre la solidarité familiale ou clanique de l’assurance au sens moderne
du temps.
Du côté assistance de la famille ou du clan ne pas lier à une quelconque
recherche du profit. Cependant, l’assureur moderne recourt à une certaine
technique pour dégager le bénéfice matériel sur cette activité.
De l’autre côté, la solidarité familiale ou clanique intervient souvent après
un évènement c’est-à-dire sans aucune prévision, alors que la technique moderne
fait souvent appel au calcul de probabilité (l’assureur moderne est un commerçant.
Il cherche les capitaux).26

Il convient de préciser ici que, la colonisation en République Démocratique


du Congo est arrivée alors que la pratique de l’assurance avait déjà atteint son
apogée dans les vieux continents en s’imposant comme service incontournable
pour toute activité de la vie, plus spécialement dans le secteur des transactions
commerciales par voies maritimes.

En effet, au fur et à mesure que le pouvoir colonial s’implantait en


s’imposant partout, pour tout et en tout, l’autorité coloniale a pu rendre l’adhésion
à certaines assurances obligatoire ; c’est le cas de la sécurité sociale des
travailleurs, ainsi que les assurances incendie des biens octroyés en crédit aux
indigènes (autochtones), tel que les maisons de l’office des logements (l’O.L) et
les fonds d’avances.27

26
KANDE BULOBA (K.). op cit., p.1.
27
Alphonse MIZELE NGINDU, Cours inédit de notions générales des assurances, TIC ENF, 2005 – 2OO6, p. 15.
14

Rappelons que la combinaison du système de crédit et celui des assurances


a permis la R.D.C à connaître un essor économique appréciable, nonobstant une
forte extraversion de ses activités. Cette extraversion s’est vivement manifestée
dans le secteur des assurances au point d’en devenir un caractère principal à cette
époque coloniale. Elle s’observait à partir des compagnies d’assurances qui
opéraient au pays et dont la plupart n’était que des bureaux de représentations de
leurs maisons mères installées dans la métropole et régies par les lois étrangères.
Il est important de faire savoir que les assurances dans notre pays la R.D.C., se
sont institutionnalisées à partir de l’acte de BERLIN en 1885, qui a consacré la
liberté de commerce et de la navigation à travers le bassin conventionnelle de la
cargaison à destination inconnue d’Afrique en général et du Congo en
particulier.28 Mais aussi qui était suivi par la décision d’industrialiser les
assurances. L’autorité coloniale voulait pour preuve ce message publicitaire : «
Charles Le Jeune (assurances) SPRL assurent des risques dans le bassin du Congo
depuis 1889 »29. Mais c’est effectivement au cours de l’année 1931 que la
compagnie Charles LE JEUNE installée au Congo depuis 1889 deviendra une
SARL de droit coloniale, alors que bien avant, elle avait un statut de droit belge.
Dès 1901, on dénombrait également une douzaine d’opérateurs d’assurances sur
le sol congolais. Ainsi, on peut citer notamment :
- IMMOAF (compagnie immobilière d’Afrique) qui disposait d’un
département pratiquant l’assurance ;
- CEDEC (branche commerciale et de distribution de groupe Unilever) ;
- Compagnie Charles LE JEUNE à Kinshasa;
- IMMO-CONGO CETAS, BOELS et BECAULT, AMI dont certaines
œuvraient comme courtiers et d’autres comme agents de plusieurs
compagnies parmi lesquelles :
- LA CONCORDE ;
- MELOT LOUIS JOS ;
- Union marine and général insurance ;
- National union of Pittsburg, A.G.A Congo etc.
- Pour les deux Kivu : CASTODO à Bukavu et du châtelet à Goma,
- Pour le KATANGA : Marco habile, United agences, alphabet,
- compagnie foncière du Katanga et général trust d’Afrique(GUTAF) qui
était un courtier de SOUTH BRITISH ;
- Pour la province de l’équateur : la compagnie S.A.B WANGATA ;
- Pour la province orientale (haut Congo) : haletai et URANUS.30

28
KANDE BULOBA (K.), op cit. p.1.
29
Voy. Annuaire officiel de la chambre de commerce et de l’industrie, Léopoldville, 1955, p.102.
30
KANDE BULOBA (K.), op cit., p .2.
15

Toutefois, à côté de ces intermédiaires évoluait également les assureurs


locaux autrement dit les sociétés créées selon la législation congolaise.
Cependant, la politique de gestion était tenue par les européens vivants au Congo.
C’est le cas de la Société Congolaise de l’Assurance. Cette situation a prévalu
quelques années après l’accession du Congo à l’indépendance. Il a fallu attendre
l’avènement d’un nouveau régime politique pour assister à une sérieuse remise en
question de l’ordre économique hérité du colonisateur. C’est dans cet ordre d’idée
que la SONAS a été créée en 1966 et un monopole d’exploitation lui a été attribué
par la suite en 1967.
En effet, il est utile de préciser que, cette liberté que nous venons de
souligner plus haut, provoqua l’éclosion d’intense trafique animé par des
personnes qu’il fallait. C’est-à-dire de leur sécurisée ainsi que leur biens, c’est
ainsi qu’on pouvait trouver des assurances maritimes pour les gens de mer ce qui
était suivi par la compagnie Charles d’industrialisée les assurances. L’autorité
coloniale voulait pour preuve se message publicitaire : «Charles le Jeune
(assurance) SPRL assurent des risques dans le bassin du Congo depuis 1889 ».31

§.2. CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES DU MARCHE DES


ASSURANCES AVANT LES ANNEES 1966 AU CONGO

Il est important de noter que, pendant que le colonisateurs s’assuraient en


vie et en dommage, les congolais (autochtones) eux de leur côté, pratiquaient la
solidarité familiale ou clanique, ce qui semblait suffisant pour couvrir des petites
difficultés sociales. Cette pratique était tout à fait normale. Dans le chef des
congolais d’autant plus qu’ils étaient vraiment loin d’être intégré dans la vie
économique et dans le monde des affaires commerciales.

En effet, à l’époque coloniale, le marché d’assurances en République


Démocratique du Congo a été principalement exercé dans ses caractéristiques
remarquables et très spéciales, qui peuvent être résumées et classées au nombre
de trois, à savoir :

A. L’EXTRAVERSION DU MARCHE D’ASSURANCES

L’extraversion, compris comme un comportement égocentrique des


expatriés au détriment de l’économie nationale ; plusieurs raisons peuvent
expliquer cet état de choses. Retenons essentiellement les raisons d’ordre social
et économique, qui se justifient généralement par le fait que la grande majorité

31
Annuaire officiel de la chambre de commerce et de l’industrie, Léopoldville, 1955, p.102.
16

des compagnies d’assurances qui opéraient au Congo Démocratique, n’étaient que


des représentations ou succursales sociétés mères installées en Europe (en
Belgique principalement) ou en Afrique. A ceci s’ajoute également l’absence
totale de l’influence économique des autochtones, l’inexistence notoire de la
participation des nationaux dans la prise de décisions en matière d’assurances et
la marginalisation de l’activité des autochtones que les compagnies d’assurances
trouvaient d’artisanale et dont la couverture en assurance obligatoire ou
facultative, n’apportaient pas grand bénéfice à ces compagnies.

B. L’ETROITESSE CONSIDERABLE DU MARCHE DES


ASSURANCES

Cet aspect s’explique par le fait que, ce marché recrutait sa clientèle


essentiellement parmi les expatriés et qui ne couvrait que quelques gros risques
des industries ou entreprises d’origine coloniale. Ce marché affichait une certaine
discrimination, visible par le fait qu’il ne s’intéressait nullement pas aux activités
de moindre importance. Bien que les autochtones ne disposaient des grandes
capacités financières pouvant leur permettre d’évoluer dans le monde des affaires,
leur activité agricole pouvait quelque part être assurée, d’où, nous constatons ici
que les expatriés voulaient privilégier exclusivement leurs propres activités sans
penser aux indigènes.
Le marché d’assurance à cette époque tourné vers l’extérieur, et présentait
de ce fait, une extrême mobilité des provisions techniques et dont la gestion
financière relevait de la compétence des centres de décisions situés en dehors du
pays. Et aucun sous n’est resté au profit de la nation congolaise, bien que sous le
joug de la Belgique, le Congo n’avait pas droit à être construit par les ressources
générés par le marché d’assurances qui était sous le contrôle de cette même
Belgique. Cette étroitesse a engendré comme conséquence l’inexistence d’une
industrie d’assurance réellement insérée dans l’économie congolaise.32

C. L’ABSENCE DE LA REGLEMENTATION DU CONTRAT


D’ASSURANCE

Le législateur colonial Belge n’avait absolument rien prévu comme


réglementation vis-à-vis du contrat d’assurance, il n’avait pas non plus organisé
le marché des assurances, c’est-à-dire que ledit marché n’était régi par aucun texte
réglementaire ni législatif. Ignorant que c’est un secteur particulier, il s’est servi
du régime du droit commercial général pour organiser le marché d’assurance, et
32
KABANGE NTABALA (CL.), Etude monographique des grands services publics et entreprises publics, éd.. PUK,
1998, p. 38.
17

le contrat d’assurance, était soumis aux principes du droit commun des contrats.33
Insuffisamment régi par des textes, le marché d’assurances échappait en outre au
contrôle des pouvoirs publics et ce, même à l’accession du pays à l’indépendance.

SECTION II. CONCEPTION ECONOMIQUE EFFECTIVE DES


ASSURANCES AVANT LA CREATION DE LA SONAS ET LES
RAISONS DE L’EXTRAVERSION DU SECTEUR DES ASSURANCES
AU CONGO

Nous allons ici analyser tour à tour le rôle économique joué par les
assurances avant l’avènement de la SONAS (§.1) et en suite nous expliquerons ce
que fut les raisons d’être de l’extraversion du secteur des assurances au Congo
(§.2).
§.1. ROLE ECONOMIQUE EFFECTIVE DES ASSURANCES AVANT
LA CREATION DE LA SONAS

La préoccupation majeure sur ce point sera celle de savoir, quel a été


effectivement le rôle économique qu’à jouer l’industrie des assurances dans notre
pays, avant l’arrivée de la société nationale d’assurances dans notre pays, avant
l’arrivée de la société nationale d’assurances (SONAS).
D’aucun se pose éventuellement la question de savoir, quel a été
effectivement le rôle qu’à jouer l’industrie des assurances dans notre pays, avant
l’arrivée de la Société nationale d’assurances (SONAS). Pour le compte de la
République Démocratique du Congo, certainement, le marché d’assurance n’a
vraiment pas joué un rôle bénéfique dans les aspects du développement avant la
création de la SONAS.
Ayant qualité d’investisseurs institutionnels, les compagnies d’assurances
doivent contribuer à la promotion du bien-être non seulement de leurs assurés,
mais aussi de celui de toute la population, par le biais de leur politique et technique
économico-financière. Cependant, nous constatons qu’en matière
d’investissement, les compagnies d’assurances étrangères qui ont existé au Congo
avant l’avènement de la SONAS n’ont rien laissé. Elles n’ont accompli qu’un rôle
social, encore au profit des étrangers, relatif à la protection de leurs activités
exercées à leur faveur au Congo. C’est encore et toujours le caractère extraverti
et discriminatoire de ces compagnies qui est à la base de cette carence.
De ce fait, le placement des réserves techniques dépendait des centres de
décisions éloignés du pays, inaccessible à l’influence nationale. Alors que, les
provisions techniques sont nécessaires pour fournir des crédits et des capitaux et
33
KOLA NGONZE (R.), Cours inédit de fiscalité des entreprises d’assurances, 3ème année de Graduat en
Assurance, ENF 2007-2008, p.8.
18

les pouvoirs publics étaient dans l’impossibilité de décider sur cette matière faute
de réglementation en la matière. Pour faire obstacle à tous ces désagréments,
engendrés par l’extraversion du marché et pour opérer l’insertion d’une industrie
d’assurances dans l’économie nationale, il était impérieux et studieux de disposer
d’une réglementation étoffée et d’un contrôle efficace.
Les pouvoirs publics, incapables de s’y prendre, a laissé une très grande
liberté d’action aux compagnies d’assurances étrangères, lesquelles suivant des
directives dictées par leurs mandats (étrangers) se livraient aux transferts massifs
et systématiques des fonds dans leurs pays d’origine.

Pourtant, le rôle d’investisseur institutionnel reconnu à tout assureur était


joué par ces compagnies dans leurs pays d’origine au détriment du pays d’accueil,
qui se voyait ainsi privé des capitaux pouvant servir au financement des
investissements.
Eu égard à ce qui précède, l’insuffisance des textes pouvant régir l’industrie
d’assurance au pays faisant défaut, le contrôle du marché échappait aux pouvoirs
publics même après l’indépendance, il avait fallu arrêter cette hémorragie des
capitaux. D’où, nécessiter pressante et urgente se faisant sentir pour changer la
donne, par une prise de décision à la faveur des assurances au nom et pour le
compte de la nation déjà indépendante.
Ce changement intervint en interdisant aux rapatriés d’exercer les
opérations d’assurances avec la création de la SONAS.

§. 2. LES RAISONS DE L’EXTRAVERSION DU SECTEUR DES


ASSURANCES AU CONGO
Les raisons de l’extraversion du secteur des assurances au
Congo sont d’ordre social (1), économique (2) et politique (3).

1. DU POINT DE VUE SOCIAL


Dans un autre cadre, mais assez proche de l’assurance commerciale, nous pouvons
rappeler les propos de Mgr. SCOALAIS, Archevêque de Kinshasa déclarant
que : « l’entraide mutuelle que les tribus bantoues pratiquaient si largement leur
permettait de soulager toutes les misères, de secourir toutes les infortunes. Grace
à elle, le congolais pouvait envisager l’avenir avec sécurité (…) ». Ainsi donc, la
présent de la solidarité familiale traditionnelle et l’absence d’intérêt ou de besoin
d’assurance pouvaient justifier l’indifférence des congolais à s’assurer autrement
contre certains aléas.
19

La raison fondamentale de cette attitude d’indifférence


résidait et réside encore aujourd’hui, à notre avis, dans les conditions socio-
économiques de la population « indigène » qui ne leur permettrait guère
d’accéder34 facilement à la propriété mobilière ou immobilière pour ainsi éprouver
les besoins de s’assurer. Voilà qui explique que des mécanismes
d’autoconservation aient été conçus et mis en œuvre pour se préserver contre tout
imprévu et il ne fallait sa place et jouait son rôle de bouclier sécuritaire.
2. DU POINT DE VUE ECONOMIQUE
L’assurance n’est pas une œuvre philanthropique ou
caritative. Elle est une opération lucrative et onéreuse. Nous venons d’évoquer les
diffultés pour les congolais de l’époque coloniale d’accéder à la propriété
mobilière et immobilière. En fait, ces obstacles étaient essentiellement d’ordre
économique : inexistence ou insuffisance des revenus. Or, l’assureur ne peut
couvrir un risque ou donner sa garantie sans contrepartie, sans avoir reçu au
préalable la prime afférente. Les congolais n’ayant pas les moyens de payer le
prix de l’assurance, n’étaient donc pas les couverts par les compagnies
d’assurances. Celles-ci ne comptaient parmi leurs clientèles que les assurées
européennes. Cette situation peut également s’expliquer sur le plan politique35.
3. DU POINT DE VUE POLITIQUE
Les colonies, notamment le Congo belge constituaient des réserves logiques et
industrielles destinées à faire le bonheur et la prospérité des métropoles. Ainsi, les
sociétés en dehors du siège d’exploitation. Le Congo, on le sait, était une source
de priorité et de prospérité et de dividendes pour la métropole, qui ne s’en était
jamais cachée. Sur le plan financier, le Congo était pratiquement une « vache à
lait » quand on sait que les compagnies d’assurances investissent là où leurs
placements sont rentables, là où il n’y a pas de contrôle effectif du marché.
En substance, nous pouvons retenir que l’aisance effective des nationaux
autochtones dans les instances politique et économique, ainsi que l’inexistence
d’une réglementation appropriée et celle de contrôle ont concouru à l’extraversion
du marché d’assurance au Congo. La situation politique de l’époque de l’époque
rendait ce phénomène absolument possible.

En somme, nous pouvons conclure ce chapitre en se terme, les besoins sont


à l’origine de l’assurance. En effet, les hommes ont de tout temps éprouvé un
besoin de protection à l’égard de tous les dangers qui menacent : leurs intégrité
34
KANGULUMBA (V.), Indemnisation des accidents de la circulation et assurances R. C Auto, éd. Académie,
Bruyllant, p. 170.
35
Idem, p. 14.
20

physique, leur revenus, leur patrimoines … Avant l’apparition de l’assurance, des


pratiques ont été mises en place de façon naturelle pour atténuer, soulager et
compenser les conséquences de la fatalité ou des accidents.

SECTION III. CREATION DE LA SONAS EN RDC

La Société Nationale d’Assurances(SONAS) fut Créée le 23 novembre


1966, par l’ordonnance loi n°66/622, complétée par celle n°66/622 bis de la même
date, la SONAS va commencer ses activités avec un déséquilibre entre les
ressources financières disponibles et les obligations lui léguées en matière des
sinistres, car les pouvoirs publics, ayant interdit l’exploitation des sociétés
d’assurances aux étrangers ; n’avaient pas fait malheureusement attention à la
rétrocession des primes afférentes aux sinistres encours d’exercice, qui étaient
néanmoins à la charge de ces compagnies déchues; d’où, leurs sinistres ont été
hérités par la SONAS alors qu’elle n’en avait rien perçu comme primes des
couverture des risques et n’en avait constitué aucune provision technique ni en
faire objet de placement. Bref ; aucun transferts financier n’était réalisé.

En effet, retenons que, pour tenter de corriger cette situation, des textes
légaux et réglementaires furent promulgués en vue d’organiser le marché des
assurances. C’est ainsi que, par la suite, l’ordonnance du 23 Novembre 1966, celle
portant création de la Société Nationale d’Assurances, a été abrogée et remplacée
par celle du 2 juin 1967 portant octroi du monopole des assurances à la SONAS ;
dont nous parlerons dans la section suivante. Actuellement la SONAS est régie
par l’ordonnance-loi n°194 du 5 mai 1978 en tant qu’entreprise publique à
caractère technique et commercial.36

Il est important de noter que la création de la SONAS est intervenue pour,


d’une part une raison politique qui s’exprime par la jouissance totale de la
souveraineté nationale dans le secteur d’assurance en particulier et économique
en générale, d’autre part, une raison purement économique, pour mettre fin à
l’hémorragie financière ; en dotant le pays d’une institution pouvant servir
d’instrument de collecte d’épargne et de moteur de développement. Ainsi donc,
l’épargne issue de cette société devrait aider et servir tant soit peu aux
financements des investissements nécessaires pour l’économie nationale.
Ayant vue le jour six ans après l’indépendance de notre pays, la SONAS a
permis aux autorités publiques de prendre certaines mesures à sa création, ayant
généralement pour objectifs de :

36
BUKA EKA-NGOYI : Droit commerciale général (cours inédit), Unikin, 1984-1985, p.116.
21

- Renforcer la souveraineté nationale sur le plan socioéconomique ;


- Etendre à l’échelle de la population le besoin de protection au moyen
des assurances ;
- Créer à court, moyen et long terme un générateur des revenus pour
l’Etat ;
- Augmenter la capacité contributive du secteur des assurances au
développement du pays.37

§.1. CARACTERISTIQUE JURIDIQUE DE LA LEGISLATION DE LA


SONAS
A. NATURE JURIDIQUE DE LA SONAS

La SONAS est un établissement public, en vertu de l’ordonnance-loi


n°74/015 du 10 juillet 1974 qui, modifia et compléta celle du 14 septembre 1972.
Elle est une entreprise publique à caractère technique et commercial, selon
l’article 1er de l’ordonnance-loi n°194 du 05 mai 1978, dotée d’une personnalité
juridique. En tant que telle, la SONAS constitue un organisme public soumis à
une tutelle de deux ministères à savoir :
- Le ministère des finances comme tutelle financière et ;
- Le ministère des portefeuilles comme tutelle technique chargée du contrôle
administratif. En exploitant un service public, la SONAS exerce une activité créée
par les pouvoirs publics en vue de satisfaire un besoin d’intérêt général.

B. LA LEGISLATION DE LA SONAS

L’Etat congolais (Zaïrois à l’époque), ne devrait pas se limiter juste à la


création de la SONAS ni encore moins se contenter de son existence, d’autant
plus qu’il voulait faire d’elle un outil économique de valeur.
C’est pourquoi, il devrait mettre sur pied une réglementation adéquate
susceptible de lui permettre de mieux contrôler tout le secteur des assurances.
Ainsi, plusieurs textes sont intervenus en matière d’assurance ; nous citerons entre
autres :
- L’ordonnance loi n°66/622 du 23 novembre 1966 portant création de la
SONAS;
- L’Ordonnance-loi n°70/008 du 12 février 1970 portant statut de la SONAS
qui a été modifié par celle n°72/049 du 14 septembre 1972, modifié et complétée
elle aussi par la loi n°74/015 du 10 juillet 1974 ;

37
Alphonse MIZELE N ; Op. Cit.
22

- La loi n°73/013 du 05 janvier 1973 relative à l’obligation des assurances


de responsabilité en matière d’utilisation des véhicules automobiles (R.C
automobile) ;
- La loi n°74/008 du 10 juillet 1974 particulière portant assurance obligatoire
des risques d’incendie de certains bâtiments, etc.

§.2. LA SONAS COMME ENTREPRISE PUBLIQUE A CARACTERE


COMMERCIALE

La SONAS est qualifié par la loi comme établissement public à caractère


commercial. Etant sous la dépendance de l’administration publique, elle poursuit
un but lucratif, qui s’exprime essentiellement par l’exercice habituel d’actes de
commerce.
La législation congolaise met principalement l’accent sur le terme «
profession ». Ceci nous est donné par l’article 1er du décret du 02 Août 1913
portant code de commerce, qui qualifie de commerçants, ceux qui font «
profession » des actes qualifiés commerciaux par la loi.381 Par ailleurs, le
professeur clément KABANGE NTABALA fait remarquer que malgré cette
qualité, la SONAS peut poser certains actes considérés comme commerciaux au
sens de la loi mais sous le contrôle du pouvoir public, il s’ensuit par conséquent
qu’elle peut avoir qualité de commerçant mais pas dans une acception prise au
sens du droit privé.39

Certainement, il y a un autre élément qui s’ajoute à cet état des choses, cet
élément est relatif à la connaissance de conditions dont il est question ici, et qui
sont, la commercialisation par la forme (en nom collectif), en commandite simple,
privée à responsabilité limitée, soit enfin par action à responsabilité limitée)
exigée pour toute entreprise du droit privé.
A la profession de commerçant s’attache un élément très capital, qui est la
réalisation des bénéfices. Qu’en est-il particulièrement à ce sujet pour la SONAS
? La réalisation des bénéfices demeure un but indirect, son but essentiel et
principal était la satisfaction de l’intérêt général, et celui-ci reste pour lui
primordial même si en tant qu’intérêt économique, elle peut rechercher le profit
ou la rentabilité.40 La qualité de commerçant reconnue à la SONAS se confirme
également par un autre élément non négligeable, celui relatif à la possession par
elle d’un fonds de commerce et son inscription au registre de commerce.2 En

38
BUKA EKA-NGOYI, op cit.
39
C. KABANGE NTALABA : Op. cit. p. 306
40
23

effet, il faut savoir que la SONAS est immatriculée au greffe du tribunal de grande
instance (TGI) de Kinshasa. Son numéro d’identification nationale est A05739N41

I. OCTROI DU MONOPOLE DES ASSURANCES A LA SONAS


Chargé de tous les problèmes des assurances du pays, la SONAS jouit d’un
monopole qui lui a été confié par l’ordonnance-loi n°67/240 du 02 juin 1967.
Dans cette section nous examinerons non seulement la raison d’être de ce
monopole, mais également le sort qui avait été réservé aux anciennes compagnies
d’assurances étrangères, nous terminerons cette section pour mettre fin à ce
chapitre, en parlant de l’objet précis de la SONAS, en tant qu’entreprise publique
ayant le monopole de l’exploitation de toutes les branches d’assurances sur toute
l’étendue du territoire congolais.
II. LA RAISON D’ETRE DU MONOPOLE
Le monopole dont bénéficie la SONAS s’explique par une double raison :
le souci de réorganisation du secteur des assurances et celui de protection d’une
industrie nationale naissante.
A. Le souci de réorganisation du secteur des assurances
Malgré l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, il faut se
rappeler et noter que son économie était caractérisée par une relation de cohérence
avec celle de la métropole.
C’est ce que le professeur KABANGE NTABALA appelle « inféodation
économique » se traduisant par une dépendance économique étroite des colonies
à l’égard des métropoles, entrainant ainsi une fuite incessible et continuelle des
capitaux ne pouvant pas permettre aux jeunes Etats « indépendants » d’amorcer
une lutte efficace pour conquérir à vrai dire une liberté économique, qui garantit
l’indépendance politique.
Le secteur d’assurances au Congo n’a pas échappé à cette inféodation.
L’extraversion notable des activités du secteur des assurances et ses méfaits
conséquents, sont des aspects fiables pour justifier cette inféodation, n’ayant
contribué à rien sur le plan économique. Ceci étant, l’Etat congolais devrait
s’engager sur la voie du développement économique. C’est donc, cette ambiance
générale marquée par la volonté déterminée de prendre en main le développement

41
KABANGE NTABALA, op cit. p. 116.
24

économique du pays, qui a révélé la forme prise par l’intervention de l’Etat dans
les secteurs d’assurances.42
En monopolisant le secteur des assurances, l’Etat avait pour objet
fondamental de remettre le pouvoir de décisions en matière d’assurances entre les
mains des nationaux, secteur qui était jadis extraverti, pris en otage par les
étrangers. C’est bel et bien ce monopole qui permet à la SONAS de garantir un
contrôle gouvernemental un peu large sur le secteur d’assurances.
Par ailleurs, il est important de faire savoir à l’expansion, que, ce monopole
revêtait au départ qu’après cette période (de 5 ans), l’industrie d’assurance serait
de nouveau soumise au jeu capitaliste de la concurrence de la nation congolaise
(nationaux).
B. Le souci de protection d’une industrie nationale naissante
Avant tout, retenons que l’Etat congolais avait trouvé comme thérapeutique
face à l’hémorragie des capitaux dans le secteur d’assurances, au détriment de
l’économie nationales, la monopolisation du secteur d’assurances par la société
(SONAS) qu’il fallait protéger par des textes légaux.
En effet, l’érection de ce monopole a été rendu nécessaire non seulement
par le souci de hâter l’avènement de l’influence nationale dans le secteur
d’assurances, mais aussi et surtout par le vrai souci de protéger cet établissement
industriel qui venait de voir le jour.
Notons que le monopole de la SONAS se renforçait et se consolidait petit
à petit, soit par des discours du président fondateur du M.P.R, chef de l’Etat, soit
par des lois qui étaient arrêtées et promulgués au cours des années concernant
opérations, activités, biens meubles et immeubles pouvant prendre
obligatoirement les assurances pour des raisons que le pouvoirs publics estimaient
évidentes et d’intérêts général. (Cas du discours du 30 novembre 1973, cas de la
loi au 10 juillet 1974 pour ne citer que ces-ci.43
En dehors de ce qui précède, il est aussi important de savoir que la SONAS
ne dispose que d’un pur privilège d’exploitation.

42
JANSSE, La politique des nationalisations, Bruxelles 1956, p.24
43
Clément KABANGE NTABALA : Op. Cit. p.315 et 316
25

III. Le sort réservé aux anciennes compagnies d’assurances

La SONAS, jouissant du monopole de toute l’exploitation des assurances en


République Démocratique du Congo à dater du 1er Janvier 1967 selon l’article
1er de l’ordonnance-loi n°67/240, ceci implique qu’aucune autre compagnie
d’assurance ne saurait être agréée sur le territoire congolais.
Sur base de ce qui précède, une question se pose : qu’allaient devenir les
anciennes compagnies d’assurances étrangères après cette décision? Seront-elles
dissoutes ou deviendront t-elles actionnaires de la SONAS ? La SONAS fut pour
cet effet, autorisée d’agréer certaines sociétés comme intermédiaires (courtiers).
Alors que ces anciennes compagnies n’avaient pas encore traité tous les
sinistres déclarés avant l’octroi du monopole d’exploitation à la SONAS,
l’autorité compétente décida qu’au fur et à mesure des échéances des polices
souscrites antérieures au 1er janvier 1967, soient transférés à la SONAS par voie
d’avenant, et que les sinistres déclarés et non encore traités, continuaient à être
gérés par les compagnies ayant perçues leurs primes de couverture.44
Etant donné que la SONAS, récemment créée, ne disposait ni des moyens
matériels suffisants, ni d’agents qualifiées pour atteindre toute la clientèle du
Congo et surtout l’atteindre de façon efficace ; le maintien de ces compagnies
s’avérait indispensable. Ce qui justifie la survivance de la plupart de ces anciennes
compagnies étrangères, avec bien évidement, le statut d’intermédiaires (courtiers)
de la SONAS. L’exemple précis pour ce cas, c’est l’existence contemporaine de
l’IMMOAF.

IV. Objet précis de la SONAS


Au terme de l’article 2 de l’ordonnance n°194 du 5 mai 1978 portant statut
de la SONAS, cette dernière a pour objet :
- Toutes opérations d’assurances, de coassurances et de réassurances avec
les sociétés d’assurances (de son choix) établies à l’étranger ;
- Toutes opérations relatives aux transactions immobilières, notamment
l’achat, la location ou la vente des immeubles appartenant aux particuliers
et dont la gestion lui aura été confiée ;
- Le service spécial de contrôle technique des véhicules automobiles.
Signalons que la SONAS peut faire toutes autres opérations se rattachant
directement à son objet.
-
Juste à sa deuxième année d’existence, la SONAS limitait ses ambitions et
actions à ses possibilités de couvrir tout ce qui est assurable mais, ayant grandi et

44
MUIPATAYI KABAMBA , La sonas et le courtier d’Assurance, in revue, « horizon 80 », 1975, pp.24-25
26

accru ses moyens d’actions et techniques, elle est actuellement capable d’assurer
tout ce qu’elle estime statistiquement assurable.45
En outre, faute de pouvoir énumérer tout ce qui est assurable, le législateur
(de 1974), s’est limité de se contenter d’une formulation vague qui laisse la porte
ouverte dans l’objet de la SONAS est dans le droit d’élargir son objet par des
innovations modernes relatives à la vente des nouveau produits d’assurances.
Effectivement, la SONAS dans son fonctionnement, a su combler la lacune
législative en spécifiant avec plus ou moins de satisfaction tout ce qui est
assurables. C’est ainsi qu’en pratique, l’on distingue (2) grandes catégories
d’assurances subdivisées en plusieurs branches :
- Assurances des personnes : branche-vie (gérée en capitalisation) ;
- Assurances des choses : (gérées en répartition comprenant (5) grandes
branches à savoir : branche automobile, branche incendie, branche
transport, branche responsabilité civile et la branche accidents et risques
divers (A.R.D).
Toujours au sujet de son objet, le professeur KANDE BULOBA ajoute que la
SONAS accomplit l’assurance comme une opération présumée d’utilité sociale et
que cette présomption tombe s’il est établi que l’objet d’assurance est illicite.46
La SONAS garantit le patrimoine national dans les différents domaines par
la contribution fiscale et placement sur le marché financier.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce premier chapitre, il a été précieux d’analyser l’aperçu théorique des


assurances en droit congolais, cette analyse nous a conduit à aborder la question
relative à l’historique des assurances en République Démocratique du Congo
d’une part et aussi exposer la conception économique « effective des assurances
avant la création de la Sonas mais aussi les différentes de l’extraversion du secteur
des assurances au Congo. Nous avons chuté par interroger la création de la
SONAS en RDC.

45
KANDE BULOBA KASUMPATA : cours inédit de droit des Assurances, Unikin 2004, Département de droit
économique, p.28
46
Idem
27

CHAPITRE II. LA LIBERALISATION ET LE BILAN DU SECTEUR


DES ASSURANCES EN RDC

Il sied de rappeler que les opérations des assurances relèvent du secteur


concurrentiel de l’économie et il n’est donc pas souhaitable que l’Etat y ait une
part prépondérante. Il doit cependant fixer les conditions agréées pour pratiquer
des opérations d’assurances. Au fait, en libéralisant le marché des assurances
mettant fin au monopole accordé à la société Nationale des Assurances, l’Etat doit
assumer ses responsabilités en ce qui concerne la régulation et le contrôle du
marché ainsi que la discipline des opérateurs dans l’intérêt des assurés grâce à la
sécurité financière offerte par les entreprises d’assurances. C’est pourquoi la loi
n° 15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances prévoit la création d’une
autorité de régulation et de contrôle des assurances en RDC.
Le secteur d’assurances en République démocratique du Congo, – RDC -,
a été jusqu’il y a peu marqué par la disparité des lois, parfois obsolètes et
inadaptées aux conventions internationales en la matière, et par le monopole
accordé à la Société Nationales des Assurances, (SONAS).
En effet, créée par l’ordonnance loi n° 66/622 du 23 novembre 1966, la
SONAS s’est vue octroyer le monopole des assurances par l’ordonnance du 2 juin
1967, pour finalement être régie par l’ordonnance-loi n° 194 du 5 mai 1978 en
tant qu’entreprise publique à caractère technique et commercial.
Malheureusement, ce monopole a connu plusieurs inconvénients que sont
notamment :
- La non diversification des produits ;
- L’anéantissement total de la concurrence ;
- La non satisfaction des consommateurs d’assurances ;
- La sortie exagérée et non justifié des fonds ;
- La domination totale du marché ayant comme conséquence le maintien à
contre cœur du preneur d’assurance ;
- La non application de la technique appropriée etc.
Face à toutes ces limites, il fallait une véritable révolution dans ce secteur.
D’où la loi n° 15/005 du 17mars 2015 portant code des assurances. Et comme
l’indique l’exposé des motifs de cette loi, c’est pour se conformer à l’article 202
point 36 de la Constitution qu’il était nécessaire de mettre sur pied une législation
uniforme, moderne et complète, sous forme d’un Code des Assurances prenant en
compte tous les engagements internationaux en matière d’assurances ainsi que les
particularités du pays.
28

I. Innovations apportées par la législation actuelle


La plus grande innovation, qui constitue la substance de la réforme du
secteur, est la libéralisation de l’activité des assurances sur l’ensemble du
territoire national. Il sied de noter également que le Code des assurances institue
deux organes intervenant dans le secteur des assurances, à savoir l’Autorité de
Régulation et de Contrôle des Assurances, (ARCA) et le Conseil Consultatif des
Assurances, (CCA).
Le premier organe est un établissement public à caractère technique qui est
chargé de veiller à la protection des droits des assurés et des bénéficiaires des
contrats d’assurances, à la solidité de l’assise financière des entreprises
d’assurances et de réassurance ainsi qu’à leur capacité d’honorer leurs
engagements. Tandis que le second a pour mission d’examiner et d’émettre des
avis sur des questions dont il est saisi et celles relatives à la situation du secteur
des assurances et à son organisation, ainsi qu’aux moyens susceptibles
d’améliorer ses prestations.
Le Code des assurances définit le CCA comme un organe consultatif dont
les avis sont en principe non contraignants mais auront autorité dans le secteur
des assurances et seront pris en compte par les personnes intéressées.
II. Champ d’application
Le législateur a établi un champ sur lequel les dispositions du code
s’appliqueront. A ces propos, aux termes de l’article 1er du Code des assurances,
le législateur note que « la présente loi s’applique aux opérations d’assurances
directes et de réassurances réalisées sur le territoire de la République
Démocratique du Congo ». Relevons que les dispositions du nouveau code
s’appliquent aux opérations d’assurance pratiquées par les organismes
d’assurances, à l’exclusion des opérations d’assurance gérées par la sécurité
sociale en passant par la Caisse national de sécurité social, CNSS en sigle.
De plus, c’est en vue d’avoir un contrôle sur les opérations d’assurances
que le législateur exclut l’idée de souscription des assurances à l’étranger et, dans
la même optique, interdit aux entreprises d’assurances de délocaliser la garantie
des risques situés en RDC et de le faire couvrir à l’étranger. En effet, l’article 286
dispose que « il est interdit de souscrire une assurance directe à l’étranger pour un
risque concernant une personne, un bien ou une responsabilité située sur le
territoire national… ».
Il y a cependant une nuance à faire. C’est qu’exceptionnellement, le
législateur admet que certaines opérations de réassurance peuvent être souscrites
29

à l’étranger mais dont la valeur n’excède pas 75% du risque en question situé en
République Démocratique du Congo.

III. Branches d’assurances organisées


Le Code des assurances distingue les assurances de dommages d’une part,
et les assurances de personnes et contrats de capitalisation de l’autre.
A. Les assurances de dommages
Les assurances de dommages sont celles qui concernent l’indemnisation de
l’assuré pour les dommages qu’il subit personnellement dans son patrimoine. Le
Code des assurances y range les opérations communément désignées comme
assurances de choses d’une part, et les assurances de responsabilité de l’autre. Les
assurances de choses sont celles qui ont pour objet d’indemniser l’ayant droit pour
le préjudice matériel subi du fait de la détérioration, de la destruction ou de la
disparition de la chose assurée, pendant que les assurances de responsabilité sont
celles qui se rapportent à la prise en charge, en lieu et place de l’assuré, des
dommages que ce dernier a pu causer à de tierces personnes.
B. Les assurances de personnes et contrats de capitalisation
Les assurances de personnes et contrats de capitalisation, quant à elles, se
rapportent à la vie et aux accidents qui atteignent les personnes. Le Code des
assurances réunit dans cette catégorie l’assurance-vie, le contrat de capitalisation
ainsi que les assurances de groupe. Si l’assurance-vie garantit les prestations dont
l’exécution dépend de la survie ou du décès de l’assuré, le contrat de capitalisation
est celui où la probabilité de décès ou de survie de l’assuré ne détermine par la
prestation, mais où « le bénéficiaire perçoit le capital constitué par les versements
effectués, augmentés d’intérêts et de participation aux bénéfices ».
Les assurances de groupe quant à eux désignent « le[s] contrat[s]
d’assurance souscrit[s] par une personne morale ou un chef d’entreprise en vue de
l’adhésion d’un ensemble de personnes répondant à des conditions définies au
contrat, pour la couverture des risques dépendant de la durée de la vie humaine,
des risques portant atteinte à l’intégrité physique de la personne ou liés à la
maternité, des risques d’incapacité de travail ou d’invalidité, ou du risque de
chômage ».
Au-delà de cette classification des opérations d’assurances, le Code des
assurances les organise en branches d’assurances pouvant faire l’objet
d’agrément, à savoir les branches incendie accidents et risques divers assurances
d’une part, et les branches vie de l’autre. Les branches incendient accidents et
30

risques divers, communément appelées « branches IARD », regroupent les 19


opérations suivantes :
- les accidents, y compris les accidents de travail et les maladies
professionnelles ;
- les maladies ;
- les corps de véhicules terrestres, autres que ferroviaires ;
- les corps des véhicules ferroviaires ;
- les corps des aéronefs ;
- les corps de véhicules maritimes, lacustres et fluviaux ;
- les marchandises transportées, y compris les marchandises, bagages et tous
autres biens ;
- les incendies et éléments naturels ;
- les autres dommages aux biens ;
- la responsabilité civile des véhicules terrestres automoteurs ;
- la responsabilité résultant de l’exploitation des aéronefs ;
- la responsabilité civile des véhicules maritimes, lacustres et fluviaux ;
- la responsabilité civile générale ;
- le crédit ;
- la caution ;
- les pertes pécuniaires diverses ;
- la protection juridique ;
- l’assistance ;
- tout autre risque.
Quant aux branches vie, elles comprennent les trois opérations ci-après :
- la vie-décès ;
- les assurances liées à des fonds d’investissement ;
- la capitalisation
31

IV. Assurances obligatoires


La question la plus importante à se poser au regard de toutes ces innovations
et classifications est celle de savoir si toutes ces assurances organisées par le code
des assurances sont obligatoires. À propos, six (6) assurances sont rendues
obligatoires en RDC par le nouveau Code des Assurances. Il s’agit de :
- Assurance Responsabilité civile automobile ;
- Assurance Risques de construction ;
- Assurance Responsabilité civile de transporteurs aériens ;
- Assurance Responsabilité civile de transporteurs maritimes et fluviaux ;
- Assurance incendie pour les immeubles industriels et agro-industriels,
commercial, culturel, sanitaire, scolaires, etc. et ; (6) Assurance des facultés à
l’importation.
Ces six assurances peuvent être regroupées en quatre groupes, à savoir :
1° Assurances responsabilité civile. Elles sont trois : des propriétaires des
véhicules automoteurs ; des transporteurs aériens ; et des transporteurs maritimes,
fluviaux ou lacustres ;
2° Assurance des risques de construction : l’on y trouve l’obligation pour tous
les professionnels intervenant dans un chantier (constructeur, personne physique
ou morale, dont la responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages
de toute nature pouvant affecter la réalisation des travaux de construction, de
restauration ou de réhabilitation d’ouvrage) de souscrire, avant l’ouverture de
chantier et en dehors de toute recherche de responsabilités, une assurance les
couvrant de tout risque professionnel ;
3° Assurance incendie : elle vise les bâtiments c’est-à-dire tout immeuble à usage
administratif, culturel, sanitaire ou commercial ; les salles de spectacle ou de
loisirs ; les immeubles de rapport à usage industriel, agro-industriel, artisanal,
commercial ;
4° Assurance des facultés (ou marchandise) à l’importation : il y a ici obligation
pour les personnes physiques ou morales qui réalisent une opération d’importation
des marchandises, par voie aérienne, fluviale, maritime, ferroviaire, routière,
multimodale, à des fins directement ou indirectement commerciales ou
32

industrielles de souscrire cette assurance qui porte sur les marchandises importées
et neuves.
Hormis les assurances obligatoires indiquées ci-dessus qui le sont par le fait
de la loi, le Code des assurances prévoit que d’autres catégories des assurances
des dommages peuvent être rendus obligatoires par décret du Premier Ministre
délibéré en conseil des ministres, sur proposition du Ministre ayant le secteur des
assurances dans ses attributions.
L’analyse de la libéralisation et du bilan des assurances, nous obligent à
examiner ladite libéralisation du marché des assurances (section 1), en suite faire
un bilan de cette libéralisation depuis sa mise en œuvres effective jusqu’à 2023
(section 2).

SECTION 1. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA


LIBERALISATION DU MARCHE DES ASSURANCES

Au cours d’une conférence de presse organisée le jeudi 20 MARS 2019à


Kinshasa, le management de l’Autorité de Régulation et de contrôle des
Assurances (ARCA) en RDC. Il ressort notamment du communiqué de presse
afférent à cette annonce, qu’à juste titre « une nouvelle ère s’ouvre pour un secteur
des assurances plus dynamique et inclusif, contribuant de manière effective au
développement socio-économique de la RDC. »47 Cette décision a ainsi
matérialisée au lieu de composer avec la « SONAS ». Cet état chose avait
naturellement pour conséquence que les personnes dépourvues d’économies
personnelles conséquents ou privées de solidarité sociale, étaient les plus
vulnérables et sans sécurité juridique nécessaire à une meilleure vie. Il était donc
plus qu’opportun de revitaliser le secteur des assurances par un changement de
paradigme, en vue d’amenuiser la vulnérabilité à la fois des citoyens et des
personnes morales, d’autant que « la sécurité juridique est un des souci majeurs
des investissements et donc une condition du développement économique du pays
et de l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens ».48
La première section de ce chapitre sera subdivisée en deux paragraphes ci-
après : la présentation du problème de la libéralisation au regard du Code des
assurances en RDC (§.1) et la position et atout de la SONAS dans un marché
d’assurance libéralisé (§.2).

47
Voir le communiqué de presse de l’ARCA du 28 Mars 2019, intitulé « Octroi d’agréments et autorisation a de
nouveaux opérateurs d’assurance en RDC par l’Autorité de Régulation et de contrôle des Assurances (ARCA) »
48
Lire l’exposé des motifs de la loi n° 15/005 du 17 Mars 2015 portant Code des assurances.
33

§.1. PRESENTATION DU PROBLEME DE LA LIBERALISATION AU


REGARD DU CODE DES ASSURANCES EN RDC

D’après le nouveau Code, l’opération des assurances constitue l’une des


activités essentielles au développement économique et social des pays modernes.
Elle contribue d’une part à la sécurité des familles et à, la pérennité des entreprises
en compensant les conséquences des accidents qui menacent leur patrimoine ou à
la sécurité de leurs revenus ; et d’autre part elle suscite une épargne collective qui
étant investi au service de l’économie nationale contribue fortement au
développement de cette dernière.
La sécurité juridique est en effet, une des sources majeures des investisseurs
et donc un moyen de développement économique du pays et de l’amélioration de
vie de ses citoyens. Universellement les Etats doivent légiférer en la matière pour
imposer un droit particulier relatif au contrôle d’assurance ainsi qu’une mode de
fonctionnement des entreprises d’assurances et à leur contrôle par le pouvoir
public.
Les opérations des assurances relèvent du secteur concurrentiel de
l’économie et il n’est pas souhaitable que l’Etat y ait une part prépondérante, il
doit cependant, fixer les conditions dans lesquelles les nouvelles sociétés y
compris les mutuelles d’assurance pourraient être agrées pour pratiquer des
d’assurances.
Cette libéralisation des assurances mettra ainsi fin au monopole de la
SONAS. L’Etat doit dans ce cas, assumer ses responsabilités en ce qui concerne
la régulation et le contrôle du marché des assurances dans l’intérêt général des
assurés. C’est pourquoi la loi prévoit la création d’une autorité de régulation et de
contrôle des assurances. Il est à noter que ces nouvelles sociétés d’assurances
auront la forme des sociétés anonymes, des mutuelles, elles doivent fixer leur
siège social en RDC cornue le dit le Code des assurances congolais dans son livre
2 à son article 295.
Sur le plan de la compétitivité, on peut retenir les points suivants :

1. LES FAIBLESSES
Les entreprises qui viendront s’installer en RDC dans le marché des
assurances seront butées à certains obstacles notamment :
A. L’ignorance des congolais en matière des assurances
En effet les Congolais sont pour la plupart ignorant des bienfaits qu'il assurance
procure à l'homme et cela et l'un des obstacles majeurs auxquels les futurs
entreprises devront à tout prix faire face.
34

D’où la nécessité de vulgariser intensément avec un marketing offensif afin de


démontrer au congolais les biens qui procure l'assurance à l'homme.
B. Difficulté d'implantation sur l'ensemble du pays

La grande étendue de la RDC peut se constituer en obstacle pour les entreprises


qui viendront parce qu'il faudrait qu'elle s'implante sur l'ensemble du territoire
national afin de couvrir tous les risques potentiels et générer des recettes
conséquentes.

Et pourquoi il est très important pour ces entreprises De faire une étude
approfondie du territoire congolais pour bien élaborer les mécanismes
d'implantation.

C. de la lourdeur administrative des services de l'État

Les services de l'État tels que la police nationale et les parquets connaissent une
lourdeur administrative dans la livraison des procès-verbaux des contrats
d'accident alors que ces derniers permettent aux assureurs d'indemniser les
victimes d'accident de circulation.

C’est l'odeur aura des conséquences non négligeables dans le processus de


paiement des sinistres alors qu'il est souhaité que l'indemnisation s'efface
conformément au délai fixé dans le contrat conclu.

D. La faiblesse des revenus du Congolais

La plupart des Congolais sont chômeurs ceux qui travaillent sont mal payés et
connaissent des retards de paiement des salaires, ainsi il pourrait être difficile au
congolais déplacer en priorité et le besoin d'assurance pendant qu'il ait besoin
vitaux ne sont pas satisfaits.

E. Une vulgarisation

La SONAS A toujours eu du mal à faire comprendre au congolais le bien fondé


des assurances. Car pour la plupart des Congolais payer une assurance correspond
au paiement d'un impôt. Cet état des choses et surtout dû au fait qu'ayant
longtemps évolué en situation de monopole, L’entreprise n'a pas toujours estimé
utile des procédés à une vue vulgarisation intense lorsqu'on prend aussi en compte
35

le fait que son personnel a un statut d'agent de l'État dans la rémunération ne


dépend pas de l'activité de l'entreprise l'on peut comprendre cette attitude.

En ce qui concerne l'assurance incendie par exemple celle-ci a été rendu


obligatoire par l'ordonnance loi numéro 74/008 du 10 juillet 1974 pour certains
bâtiments à caractère administratif, culturelle, sanitaire, ou scolaire mais plusieurs
congolais l’ignorent.

F. L'attachement de la souris à sa compagnie

En général les assurés sont attachés à leur compagnie d'assurance ce degré réel
des fidélités de certains assurés provenant de l'étranger et cherchant à assurer
ailleurs est lié à l'attachement qu'ils ont envers leur compagnie d'assurance de là
où ils proviennent c'est le cas de bien de la Monusco cette dernière s'assure à
l’étranger.

Hélas en RDC la citation du monopole qui avait prévalu n'a pas pu encourager cet
aspect des choses mais avec la libéralisation nous sommes sur qui les assureurs
créeront une relation de fidélité.

G. Montant du capital social

Les compagnies d'assurance sont des sociétés des capitaux elle définit comme les
sociétés dans le capital est divisé en action et constitué entre des associés qui ne
supportent les pertes la concurrence de leur apport.

Selon le cours des assurances congolaises des entreprises d'assurance doivent être
les sociétés anonymes ou des mutuelles avec un capital social minimum de 10.000
000$ (Dix millions de dollars américains) pour éviter l'aventurisme on exige des
capitaux considérables.

Le danger est que la sonate n'avait reçu que 10% de son capital initial pour
fonctionner soit un million de dollars américains et il y a lieu les interroger si elle
réunira le nouveau capital prescrit par le code des assurances congolais.

H. La lourdeur administrative et non-respect des délais de règlement

Les délais sont généralement jugés trop long du délai de la réalisation du risque
au paiement du sinistre le temps peut prendre 2 ans sur tout lorsqu'il s'agit d'un
sinistre produit dans le fin fond du pays.
36

I. Etroitesse du marché

En République démocratique du Congo la remarque que l'assurance ne concerne


que les sociétés et la classe moyenne. Voilà pourquoi il est important que le
marché s'étend à travers toutes les villes et pourquoi pas tous les territoires du
pays.

J. Le manque des moyens financiers

D'après la loi en matière d'assurance une entreprise œuvrant dans ce secteur Doit
procéder un portefeuille très solide parce qu'elle est appelé à rester à tout moment
surtout dans le cadre des assurances des choses.

or les prestations de l'assurance sont régulières et si l'entreprise et en difficulté de


répondre efficacement au besoin de ces assurés et les risques de se retrouver en
faillite aussi longtemps qu'il y aura celle-là pourront répondre aisément au besoin
des assurés et surtout que la SONAS ne dispose pas des provisions techniques
constant.

K. Son manque d’expérience en matière de concurrence

La SONAS Es-tu une entreprise qui évolue en monopole depuis sa création et n'a
donc aucune expérience en matière de concurrence tandis qu'elle aura en face tel
des multinationales qui ont évolué en concurrence depuis leur existence d'où la
nécessité d'une riche structuration afin de la rendre compétitive sinon elle mettra
la clé à la portes.

En externe

1. La modicité du pouvoir d’achat

Depuis un certain temps soit plus de 2 ans que l'économie de la République


démocratique du Congo monte. Bien que sa structure économique semble être
stable, elle peut être comparable à celle de plusieurs pays du continent. Son
économie et ont été longtemps handicapé par des guerres civiles, la corruption
est un autre maux, la République démocratique du Congo et de vie pouvant
correspondre à ses ressources naturelles (bois, minerais, produit agricole etc…)

CHAVALIER (Fr), Des PME aux ETI , Réussir la croissance : Question des dirigeants et réponses pratiques,
Louvain-La-Neuve, Edition de Baeeks Superieur, 2018, PP. 28 et s
37

Cependant la population congolaise est une population en majorité pauvre avec


des revenus mensuels inférieurs à 100$(Cent dollars américains).

Les inégalités ils sont rencontrés environ 80 % de la population vit en dessous du


seuil des pauvretés fixées à 2 dollars américains par jour après 40 % des femmes
et 22 % d'hommes n'ont aucun revenu.

Une grande partie de la population congolaise vie de la débrouillardise voilà


pourquoi le pouvoir d'achat est très faible comme nous le montre les statistiques
ci-dessus. La préoccupation première se trouve être l'obtention des produits de
première nécessité pour la survie.

En ce moment consommer l'assurance son pouvoir satisfaire les besoins de


première nécessité devient un choix irrationnel. Ceci se justifie Le nom d'emploi
de beaucoup de congolais.

2. L’absence des marchés financiers

Le champ des finances englobe des marchés aux fonctions diversifiées. Certains
de ces marchés assument un rôle de financement.

Il constitue des marchés des capitaux c'est-à-dire des lieux sur lesquels des agents
qui ont besoin de financement peuvent trouver en face d’eux des agents disposés
à avancer des fonds excédentaires, En contrepartie d'une rémunération appropriée
sur le rôle qui tiennent le marché financier pour les financements à long terme et
le marché monétaire pour des financements à court terme.

Le marché financier se présente donc comme une composante du marché des


capitaux qui permet le financement de l'économie. C'est le lieu d'émission et
d'échanges des valeurs mobilières principalement les actions et les obligations.

La bourse des valeurs et le marché officiel est organisé sur lequel s’échangent des
valeurs mobilières nationales et étrangères admises aux négociations par les
autorités compétentes.

2. ATOUTS DE LA SONAS DANS UN MARCHE D’ASSURANCE


LIBERALISE

1. Son ancienneté
Cela fait très longtemps, soit plus de 40 ans que la SONAS existe en RDC et a
détenu le monopole dans ce secteur alors que toutes les entreprises qui viendront
l'année prochaine seront des novices dans le marché des assurances en RDC.

CHAVALIER (Fr), Des PME aux ETI , Réussir la croissance : Question des dirigeants et réponses pratiques,
Louvain-La-Neuve, Edition de Baeeks Superieur, 2018, PP. 28 et s
38

Ainsi la SONAS a eu affaire face à des nombreuses situations tant favorables que
défavorables depuis son existence et on a donc à qui certaines expériences
contrairement aux nouvelles qui vivront des nouvelles expériences sur le sol
congolais.

2. Sa distribution géographique

La SONAS est implanté partout en République démocratique du Congo avec des


agences dans toutes les grandes villes du pays et cette situation est à son avantage.
Il suffit qu'elle s'est réorganise et surtout face l'effort de regagner confiance des
Congolais car ces derniers Préférons s'assurer dans un périmètre très proche. Site
implantation lui donne une certaine longueur d'avance par rapport à ses futurs
concurrents.

3. La connaissance des mentalités des consommateurs

La SONAS connais le comportement et les réactions des preneurs d'assurance en


République démocratique du Congo cette connaissance est un atout non
négligeable qui peut lui permettre de mieux choisir les produits d'assurance à
proposer à la population et d'élaborer une communication qui peut mieux
accrocher la clientèle par contre les concurrents viendront des pays où l'assurance
est déjà intégrée dans la mentalité comme un besoin d'où la nécessité pour eux
d'ajuster les politiques marketing.

4. L’expérience professionnelle des agents

Nous avions révélé plus haut que parmi les dangers internes à la SONAS, le faible
niveau de connaissance de la plupart des agents en matière d'assurance cela n'est
pas le cas fort heureusement de tous les agents de cette entreprise.

En tout, ce personnel possède une grande connaissance territoriale du pays en


termes d'opportunité pour les assurances et une certaine expérience dans la gestion
des consommateurs, cela constitue un avantage pour la SONAS.

5. La valorisation de ses avantages compétitifs

Cette valorisation passe par une bonne politique de gestion.


En effet, c'est depuis un certain temps voir depuis son existence que la SONAS a
eu des gestionnaires qui l'ont géré comme tout autre type d'entreprise sans tenir
compte des particularités inhérents à sa nature de société d'assurance.

CHAVALIER (Fr), Des PME aux ETI , Réussir la croissance : Question des dirigeants et réponses pratiques,
Louvain-La-Neuve, Edition de Baeeks Superieur, 2018, PP. 28 et s
39

A titre d'exemple en assurance la gestion se fait sur base du droit des assurances
qui veut que le 66 % des primes puisse être affecté exclusivement à la réparation
des sinistres. Ainsi, une bonne politique de gestion des avantages compétitifs de
la SONAS constitue-t-elle un atout à capitaliser.

6. Formation des agents

La SONAS a organisé plusieurs séries de formation pour ces agents et cadres pour
le renforcement des capacités de son personnel.

Souhaitons aussi que la SONAS regagne la confiance des consommateurs, en


effet, on peut posséder des atouts mais si la clientèle ne suit pas les efforts fournis
peuvent s'avérer inutile, car, la majorité des Congolais ne fait plus confiance à
leur assureur des plus forts longtemps. Il est donc du devoir de celui-ci de regagner
la confiance du Congolais Avant que le marché ne soit libéralisé, et cela passe par
une bonne vulgarisation et surtout par une réparation des sinistres en temps réel

SECTION II. BILAN DE LA LIBERALISATION DES ASSURANCES


EN RDC

1. LES EFFETS POSITIFS LIES A LA LIBERALISATION DES


ASSURANCES

Mis sur quelques conséquences pratiques de la dite libéralisation ses effets


s'étendent sur plusieurs plans de l'État congolais à savoir :

Sur le plan socio-économique; la libéralisation des assurances en faveur de


l'offre et de la demande: un marché porteur en République démocratique du
Congo.

En économie le concept marché porteur désigne un secteur d'activité économique


en pleine expansion disposant d'une forte croissance et permettant l'émergence
des nouveaux acteurs. C’est un marché caractérisé par une importante clientèle du
volume de la démographie et de ce fait une forte demande de bien ou de service
par rapport à l'offre disponible. Sont toutes c'est un marché susceptible de faire
progresser le chiffre d'affaires d'une société qui décide d'y investir(1).

CHAVALIER (Fr), Des PME aux ETI , Réussir la croissance : Question des dirigeants et réponses pratiques,
Louvain-La-Neuve, Edition de Baeeks Superieur, 2018, PP. 28 et s
40

La libéralisation du secteur des assurances en RDC est effectivement porteur dans


la mesure où il est encore caractérisé par un petit nombre d'entreprise qui ont
acceptés d'offrir des biens et services en matière assurantielle alors que la clientèle
reste nombreuse une population à ce jour estimée à près de 190 million d’habitants
(200 millions en 2023).

Dans une interview accordée en 2016 à un ancien président directeur


général(PDG) de la société Nationale d'Assurance SONAS, le concerné relevait
notamment qu'avec une assurance de base quelques soit le coup souscrite par 80
% des Congolais ne serait-ce qu'à raison de 1 dollar américain par mois cela ferait
des millions dans l'année dans la même veine le management de l'ARCA a estimé
que le marché des assurances se situerait actuellement entre 350 millions et 400
millions de dollars américains sur la partie non-vie avec un potentiel estimé à 5
milliards de dollars américains pour les 10 prochains années(3) .
L'intérêt économique pour les entreprises d'investir dans le secteur des assurances
ou le besoin de la population est immense en terme de couverture contre les
risques sociaux l'assurance a notamment pour avantage de booster l'accroissement
de la productivité dans la mesure où par exemple en cas de maladie s'il y a
plusieurs entreprises d'assurance sur le territoire national un agent économique
couvert par une police d'assurance maladie se soigne plus rapidement et plus
efficacement que les citoyens abandonner à lui-même avec pour conséquence une
amélioration du taux de présence sur les lieux de travail et par ricochet un taux de
rendement optimal(6) . Cela est autant évident pour les secteurs privés que celui
public.

En effet en RD Congo la lourdeur administrative décrit au sein du secteur public


et en bonne partie liée au fait que certaines fonctionnaires publiques n'arrivent pas
à se rendre régulièrement au service pour cause des maladies se faisant soigner
parfois Avec leur maigre économie. A supposé que ce soit un fonctionnaire investi
d'une autorité managériale, les conséquences seraient généralement palpables sur
le fonctionnement de son unité; absentéisme du personnel en charge du Saut du
service ou encore des délivrances dans quelconque document, etc… Dans ce cas
l'utilisateur du service public et tenu de repasser des jours plus tard pour être
dûment servi pour rejoindre ainsi le délai raisonnable d'obtention d'une prestation
de service public .

La bonne redynamisation du secteur des assurances permettra de fournir une part


importante de la liquidité nécessaire à la réparation ou au remplacement total d'un
équipement endommagé de ce fait l'assuré personne physique ou morale
reconstitue à moindre coût et dans un délai raisonnable l'actif sinistré ce qui
permet une reprise rapide de l'exploitation de l'actif concerné. La conséquence
ultime qui en découle du point de vue du climat des affaires et l'amélioration ou

Article 507 et 508 de la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances.
41

le maintien du niveau de la productivité des investissements sur les territoires


congolais(7).

En effet les investisseurs ont souvent été hautement préoccupés par la sécurité à
la fois juridique et économique, Avant d'investir dans un territoire un secteur
quelconque. Ils ont en aversion particulièrement le risque économique et préfère
souvent se prémunir contre les pertes(8). D'où le besoin de souscrire une police
d'assurance pour garantir l'investissement notamment les capitaux et les outils
de production ou de distribution.
La libéralisation du secteur des assurances en RDC participe à la création
d'emploi et à l'amélioration des conditions de vie sociale en effet l'installation
des sociétés d'assurance ainsi que l'extension de leur réseau sur le territoire
congolais nécessite un recrutement du personnel ou main d'œuvre local ce qui
pourrait résorber tant soit peu le taux du chômage. c'est ici une occasion pour
nous de plaider singulièrement en faveur d'un recrutement des jeunes diplômés à
travers le pays.

 la libéralisation des assurances aura un impact positif sur les finances


publiques notamment en termes d'accroissement des ressources fiscales en
effet à la lumière du nouveau code des assurances les sociétés d'assurance
y compris celles des réassurance sont soumises au droit commun en matière
fiscale sauf en ce qui concerne la partie épargne de la prime de l'assurance
vie, la prime de l'assurance maladie la prime d'une assurance direction à
l'étranger à condition qu'elle est autorisée par le Ministre ayant le secteur
des assurances dans ses attributions; et la prime de réassurances(9). Sans
creuser en détail ce régime fiscal du secteur des assurances sur lesquelles
nous projetons focaliser une contribution plus tard il convient néanmoins
d'indiquer que les sociétés du secteur des assurances sont tenues
Notamment au versement d’une quotité En pourcentage tiret de toutes les
émissions des primes; au paiement de retenue à la source relativement aux
impôts professionnels sur les revenus des salariés; au paiement de l'impôt
sur le capital mobilier.
Le paiement de tous ses impôts constituent des rentrées financières au
Trésor public susceptible de contribuer à l'amélioration des finances
publiques et par ricochet à la réalisation des objectifs de développement
durable fixé dans l'agenda 2030 des Nations Unies lesquels objectifs
nécessite une mobilisation importante des recettes publiques.

Article 507 et 508 de la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances.
42

 LA LIBERALISATION DU SECTEUR DES ASSURANCES EN RDC :


UN SECTEUR ENCORE “ OLIGOPOLISTIQUE”

Il sied de savoir la libéralisation du secteur des assurances a été consacré depuis


2015 avec la promulgation du Code des assurances cependant sa mise en branle
Été corroboré à la mise en place de l'ARCA ainsi que la nomination et/ ou le
recrutement des animateurs de celle-ci. combien même la nomination de
management à la tête de l'ARCA a eu lieu le 11 novembre 2016 il a failli à cette
établissement public plusieurs mois encore pour à la
fois appréhender prudemment le modèle du marché congolais et analyser les
demandes d'agrément de quelques entreprises congolaises et étrangères intéressés
par ce nouveau marché porteur(11).

comme nous l'avons relevé dans l'introduction de notre travail c'est seulement le
18 mars de l'année passée donc De 2019 que l'ARCA a finalement octroyé des
agréments et autorisation à six(6) 6 premières entreprises dont quatre d'assurance
et de courtage désormais autorisé à œuvrer sur le marché congolais des
assurances.

En effet les guichets de réception des demandes d'agrément avait été faite depuis
le 12 décembre 2017 (12).

Au départ ces entreprises auraient été intéressé d'investir dans le secteur mais leur
identités n'ont jamais été dévoilé à l'opinion publique par le management de
l'ARCA(13).

Finalement c'est seulement une première vague les 6 sociétés qui ont été
autorisées dans un premier temps à exercer les activités d'assurance aux côtés de
la Société Nationale d'Assurance(SONAS). Il s'agit en l'occurrence des quatre
entreprises agréé en qualité de société d'assurance.

Assurance RDC: Société financière d'assurance Congo (SFA Congo), Rawsur SA


et Rawsur life SA et deux entreprises autorisées à opérer comme société de
courtage (Alhied Insurances Brokers SARL et Gras savoye RDC) (14).

(11)
Ministère des finances (RD Congo) “Discours du ministre des Finances à l’occasion de l’ouverture officielle
des guichets de réception des demandes d'agréments” 12 Décembre 2017 disponible en ligne sur :
“http:/www.forumdesas.org/spip.php?
Article 14096 (consulté le 06/07/2020.

(12)
Voir Dossier de l’ARCA intitulé “ Enfin la libération effective du marché des assurances en RDC “ Publié le
29 Décembre 2017, en ligne :https://www.arca.cd/actualité/php (consulté le 28 Juin 2020)
(13) La tribune Afrique “RDC” 16 assureurs intéressés par un marché bientôt libéralisé , 29 juillet 2017 en
ligne :”http://www.afrique.latribune.fr/finances/banques-assurances/2017-07-29/rdc-16-assureurs-interesser-
par-unmarché-bientôtlibéralisé-745682.html “ (Consulté le 08/08/2020 )
43

1. LA SOCIETE ACTIVA ASSURANCE RDC

La société “ ACTIVA ASSURANCE RDC “ Est une filiale du groupe d'entreprise


ACTIVA, Dans la société mère (siège social) Il se trouve au Cameroun(15) Douter
d'un chiffre d'affaires de près de 17.7 milliards de Franc CFA (Sois plus de 30
millions de dollars américains(16)).

En dehors de la nouvelle filiale agréée en RDC le groupe a d'autres filiales en


France au Ghana au Liberia en Guinée et en Sierra Leone. créé en 1998 cette
entreprise multinationale est un acteur majeur du secteur des assurances en
Afrique subaérienne avec pour l'ambition de devenir un groupe africain de
référence dans ce domaine en offrant à ses clients et partenaires internationaux
des services de qualité et la sécurité financière de leur couverture.

La société mère du groupe a été la première compagnie du marché camerounais à


obtenir la certification et la norme ISD mondial qui est la Société générale de
surveillance (SGS France) (17). En novembre 2010.

2. LA SOCIETE CONGO (SFA CONGO)

Avec regret que nous présentant nos excuses ici car nous investigations n'ont pas
permis de recouper des informations sur son parcours. Aucune documentation la
concernant ne se trouve notamment sur la toile web, ni notre bibliothèque.

tout ce qu'on peut dire à ce stade ce qu'il existe notamment en France une société
financière d'assurance et d’emprunt personnel (SFAEP), Qui est la filiale de l'un
des groupes bancaire les plus solides en Europe et dans le monde
entier, poursuivons une stratégie qui consiste à être présent là où la croissance se
trouve, telle qu’en République démocratique du Congo Actuellement elle assure
la connexion des clients aux opportunités qu'elle génère, elle aide les entreprises

(22) pour plus de détails, voir le site internet de la multinational http://www.aib-brokers.com/fr/home-french/


Consultée e 13 juillet 2020
(23)
Le classement Business insurance est disponible sur le partial électronique www.businessinsurance.com
(24)
Pour plus de détails, le lecteur pourrait se référer au portail électronique du
groupe : https://www.grassavoye.fr/consultée le 08/08/2020 .
44

à se développer les économies à prospérer et les individus à réaliser leurs


ambitions (18).

Somme toute, il est fort possible que la SFA Congo soit une filiale de la SFAEP;
Ce que l'avenir permettra d'affirmer ou d'infirmer.

Mais il convient de faire remarquer que pour une entreprise qui débarque dans un
nouveau marché comme celui des assurances en RD Congo il serait convenable
qu'elle soit transparente en vue d'espérer gagner la confiance d'éventuels clients.
nous sommes convaincus qui est dans le cadre de la concurrence qui caractérise
l'actuel marché des assurances la communication externe des vrais recevoir une
part belle dans le plan de marketing des entreprises concurrentes.

3. RAWSUR SA ET RAWSUR LIFE SA

Le moins que l'on puisse dire ce que ce sont des filiales du groupe “ RWJI”, Qui
est présent dans le paysage économique de la RDC depuis plus de 100 ans avec
un chiffre d'affaires annuel de plus de 500 millions de dollars le groupe emploie
actuellement près de 4 millions employés à travers le monde. Le groupe RAWJI
Et actif en RDC dans les secteurs de la banque (RAWBANK), Et l'industrie
(Marsavco et cimenterie de Kongo), De la distribution (Beltexco et Prodimpex),
immobilier (PARKLAND).
Ainsi que d'autres activités. il est dirigé par des frères Rawji, Notamment
Mustaque,Mazharaslam et Murtaza. L'histoire du groupe comme au début du 16e
siècle, lorsque MERALI RAWJI (Père de la fratrie des Mushtaque) s’installe à
Kindu, puis à Kalemie et Kisangani,Dans l'est de ce qui est alors le Congo belge.

La famille s'enrichit dans le commerce du café et du cacao. il y a quelques années


précisément en 2002, le groupe RAWJI avait lancé la banque RAWBANK,Alors
même que le secteur bancaire était encore chaotique en RD Congo (19).

Le groupe a donc pris le risque de s'aventurer et Rawbank Et de nos jours classés


première banque du pays à la une du magazine américain global finance(20).

(22) pour plus de détails, voir le site internet de la multinational http://www.aib-brokers.com/fr/home-french/


Consultée e 13 juillet 2020
(23)
Le classement Business insurance est disponible sur le partial électronique www.businessinsurance.com
(24)
Pour plus de détails, le lecteur pourrait se référer au portail électronique du
groupe : https://www.grassavoye.fr/consultée le 08/08/2020 .
45

Par analogie il est premier d'espérer que à l'instar du secteur bancaire le groupe
récoltera également du succès dans le secteur des assurances avec l'injection des
deux sociétés précitées. en croire le management de RAWSUR SA et RAWSUR
LIFE SA, La mission de celle-ci et de protéger les personnes contre une diversité
des risques et de sécuriser leurs moyens d'existence(21).

(22) pour plus de détails, voir le site internet de la multinational http://www.aib-brokers.com/fr/home-french/


Consultée e 13 juillet 2020
(23)
Le classement Business insurance est disponible sur le partial électronique www.businessinsurance.com
(24)
Pour plus de détails, le lecteur pourrait se référer au portail électronique du
groupe : https://www.grassavoye.fr/consultée le 08/08/2020 .
46

4. ALLIED INSURANCE BROKERS (AIB)

Filiale de “Allied Insurance Brokers “ (AIB) Un groupe multinational du courtage


en assurance dans la société mère a été créé en 2011 en Angola avec ce jour de
filiale en Tanzanie, ou Mozambique et tout récemment en RDC. le groupe offre
une large gamme de service d'assurance de conseil de gestion du risque et de
réassurance ses clients dans les secteurs du commerce des détails de la fabrication,
des services financiers de la santé de la communication de l'énergie, du transport
et des biens de consommation.
en RDC, la filiale du groupe AIB, se positionne comme étant une société de
courtage en assurance bien multirisque, pour se faire elle évalue les circonstances
qui sont propres à chaque client et identifie sur le marché la solution optimale
pour les besoins en assurance localement ou internationalement.

Somme toute en tant que société de courtage la filiale congolaise est appelée à
travailler activement avec les clients et les assurances en servant des plateformes
de rencontres entre l'offre et la demande sur le marché des assurances. (22)

5. SOCIETE DE SAVOYE RDC

La société Savoye RTDC est une filiale du groupe ‘“ GRAS SAVOYE” Dans la
société mère se trouve en France, à Lille, ou elle a été créée il y a plus de de 100
ans(en 1907 exactement) par Pierre SAVOYE et GUSTAVE GRAS. Le groupe
dispose d’un accès à plus de 140 pays à travers le réseau international de
l’entreprise WILLIS TOWERS WATSON, la multinationale qui détient à 100%
le capital social de la société mère du groupe Gras savoye. Ce dernier réalise un
chiffre d’affaires de près de 319495400 d’euros (en 2017) et est directement
présent en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie dans plus de cinquante
pays. Il occupe une place dans le top 10 du classement des leaders mondiaux du
courtage établi par Business Insurance(23). Fort de son réseau régional et
international Gras Savoye apporte à ses clients des services et des solutions dans
plus de 120 pays du globe(25). Ainsi, en tant que société de courtage en RDC, la
filiale Gras Savoye RDC servira désormais de conjonction entre d’une part, les
requérants d’Operations d’assurances ou les assurés et d’autres part, les sociétés
d’assurances congolaises et étrangères, dans le strict respect du code des
assurances.

“ Lauréats” autorisés à opérer sur le marché congolais des assurances, a permis de


découvrir que les opérateurs Économique concerné ont l'expérience et/ou des
47

garanties financières nécessaires pour pouvoir contribuer à la redynamisation du


secteur des assurances.

Nous espérons que d'autres sociétés s'inviteront dans ce marché ouvert afin de le
rendre très concurrentiel avec pour conséquence une offre variée des services au
profit des clients personne physique et morale. Pour l'instant il convient de
constater que le marché des assurances et/ou d'une poule oligopolistique Comme
nous l'avons révélé précédemment cristallise un marché caractérisé par un faible
nombre d’offreurs (vendeur) ainsi qu'un important nombre de demandeurs
(clients) rapport conséquence d'altérer la qualité des services présentés par l'offre.
Seul un homme demande opérateur dans ce secteur permettra d'équilibrer la
balance du nom du marché.
48

CONCLUSION GENERALE

Nous voici à la fin de notre rédaction de notre travail qui a porté sur :” bilan de
la libéralisation du secteur des assurances en RDC” il a été question pour nous de
faire parvenir la compréhension à travers nos objectifs qui ont porté sur le bilan
de la libéralisation du secteur des assurances mise en œuvre effectivement depuis
le 7 mars 2015 à travers la loi numéro 15/05 du 17 mars 2015 portant Code des
assurances en RDC.

Cette libéralisation a mis fin au monopole de la SONAS, l'État congolais se voit


dans l'obligation d'assumer ses responsabilités en ce qui concerne bien également
la régulation et le contrôle du marché dans l'intérêt des assurés. C'est ainsi que de
nombreuses questions ont été soulevées notamment la question de savoir si quel
bilan peut-on faire pour la dite libéralisation depuis sa mise en œuvre jusqu'à nos
jours?

Sans pour autant oublier son apport dans les processus du développement socio-
économique de l'État congolais.

Ainsi les réponses aux questions posées nous ont conduit à diviser notre travail en
deux chapitres chacun subdivisé en deux sections dans le premier chapitre apporté
sur les considérations théoriques sur les assurances en RDC pour bien comprendre
les différents termes qui entourent la notion des assurances et des leurs
libéralisations. Deuxièmement nous avons fait une analyse sur le bilan de la
libéralisation dans le secteur des assurances en RDC.
Certes, le secteur des assurances en République démocratique du Congo était
monopolisé par la SONAS depuis plusieurs décennies avant d'être levé en
2015.Beaucoup de gens ont critiqué le monopole de l'État qui a été octroyé par la
SONAS.

Les pouvoirs publics doivent reconnaître que les secteurs d'assurance présentent
des potentiels, des solutions tant sur le plan social qu’économique et le problème
y relatif doit être préoccupant pour les investisseurs et pour l'État qui doivent
pousser ce secteur a contribuer efficacement au développement socio-économique
de l'État congolais.

Vous aimerez peut-être aussi