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COURS DE DROIT

ECONOMIQUE
LEADERSHIP ACADEMIA PROF. KALAY KISALA Patty
PLAN
 I. L’INTERVENTIONNISME ETATIQUE EN MATIERE ECONOMIQUE
 II. L’ADHESION DE LA RD CONGO AU SYSTEME OHADA
 III. LE ROLE ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE ET DU COMMERCANT
 IV. LE DROIT DES INVESTISSEMENTS
 V. LA REGLEMENTATION SUR LES PRIX ET LA CONCURRENCE
 VI. LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
 VII. LES SERVICES (télécommunications, assurances, transports)
 VIII. LES MINES, LES HYDROCARBURES ET L’ENERGIE
 IX. LA FISCALITE
 X. LES MARCHES PUBLICS
 XI. LA REPRESSION DES INFRACTIONS ECONOMIQUES
 XII. UN REGARD SUR LES ENGAGEMENTS JURIDIQUES
INTERNATIONAUX
INTRODUCTION
 Le droit économique c’est le droit applicable à l’ensemble
des matières entrant dans la notion d’économie ; il aurait
donc vocation à rassembler toutes les parties du droit privé
comme du droit public qui se rapporteraient à l’économie,
dépassant l’opposition droit public-droit privé;
 Il s’agit d’un droit à vocation transversale, ou encore
fédérateur;
 C’est l’ensemble des règles tendant à assurer un équilibre
entre les intérêts particuliers des agents économiques privés
ou publics et l’intérêt économique général;
 Le Droit économique vise les interventions de l’État dans la
vie économique.
INTRODUCTION
 La loi, votée par le Parlement (Assemblée Nationale + Sénat), ou par le « législateur », est
au centre du dispositif du Droit économique.
 Il s'agit soit de la loi constitutionnelle, de la loi organique et de la loi ordinaire.
La loi constitutionnelle est celle qui adopte ou modifie la Constitution. Ainsi la Constitution du 18
février 2006 de la République Démocratique du Congo contient des références fondamentales sur
le droit économique .La loi organique est une loi expressément prévue par la Constitution pour
fixer un cadre institutionnel important et durable. La loi ordinaire est un acte législatif voté par le
Parlements dans l'un des domaines expressément prévus. Au niveau des parlements provinciaux ,
on vote des édits pour les questions qui sont de la compétence des provinces .
 La loi ne peut pas tout régler dans le détail. Au niveau national: il est nécessaire d’avoir
recours à des textes plus détaillés, les règlements, qui relèvent du Gouvernement et de
l’Administration, et qui sont les ordonnances (actes juridiques du Président de la république) ,
les décrets (actes juridiques du Premier ministre ) et les arrêtés ministériels (Actes juridiques du
ministre) ou interministériels (plusieurs ministres).
 La RD Congo , ayant ratifié en 2012 le traité de Port Louis créant l’Organisation pour
l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA), admet les Actes Uniformes
OHADA comme textes de base en matière de droit des affaires..
I. L’INTERVENTIONNISME ETATIQUE
EN MATIERE ECONOMIQUE
 L'Etat dans son rôle « d‘encadreur » et « de régulateur »

L ’Etat règlemente l’exercice de ces activités économiques et


commerciales en adoptant des lois (Code des assurances; Code minier,
Code des hydrocarbures , Code des investissements…) . D’autres actes
juridiques viennent compléter ces lois (édits, ordonnances, Décrets,
arrêtés ministériels). Depuis , l’adhésion de la RDC à l’OHADA, une
bonne partie des matières relevant du droit des affaires est désormais
régie par le droit OHADA. Mais l’OHADA, droit communautaire, ne
s’occupe pas de toutes les matières. D’autres questions non traitées par
le droit OHADA continuent à être réglementées par le droit national
(législation sur les prix, droit de la concurrence, droit des
investissements…).
I. L’INTERVENTIONNISME ETATIQUE
EN MATIERE ECONOMIQUE
 L'Etat dans son rôle de « contrôleur »
L’Etat règlemente les activités commerciales et
industrielles mais en assure aussi le contrôle à travers
des institutions spécifiques, par exemple les
inspecteurs du ministère de l’Economie vérifient
l’application de la législation sur le prix sur terrain ou
la Commission de la concurrence veille au respect des
principes de libre concurrence .Des institutions comme
la Direction Générale des Impôts vérifient également
si les sociétés commerciales payent les Impôts.
I. L’INTERVENTIONNISME ETATIQUE
EN MATIERE ECONOMIQUE
 L'Etat dans son rôle de « commerçant » ou « d’entrepreneur »

 L’Etat participe aussi aux activités commerciales. En effet, l’Etat


commerce aussi par le biais des entreprises publiques. Depuis 2008,
il a été initié une réforme des entreprises publiques en RD Congo
entraînant la transformation des entreprises publiques, la
reclassification des entreprises publiques (service public,
établissement public, entreprise publique) et proposant même la
liquidation de certaines entreprises publiques. Les entreprises
publiques transformées en sociétés commerciales se présentent ainsi
comme des « sociétés commerciales » ayant un actionnaire unique «
l’Etat Congolais ».
 Il faut noter que, dans certains domaines jugés « stratégiques »
l’Etat peut préférer garder un « monopole » c’est-à-dire que
personne ne peut concurrencer l’Etat dans ce domaine.
II. L’ADHESION DE LA RD CONGO
AU SYSTEME OHADA
 L’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA)
est née de l’initiative des chefs d’Etat de la zone Franc CFA voulant parler le même
langage en matière de droit des affaires pour faciliter les investissements et
l’intégration économique. L’OHADA est surtout une exigence des opérateurs
économiques Africains qui revendiquaient l’amélioration de l’environnement
juridique des entreprises.
 La RD Congo a adhéré au système OHADA le 13 juillet 2012 (date de dépôt des
instruments de ratification du traité de Port-Louis auprès du gouvernement
dépositaire, le gouvernement sénégalais). A cet effet, le droit OHADA a commencé
à s'appliquer en RD Congo à partir du 12 septembre 2012 c’est-à-dire 60 Jours
après le dépôt des instruments de ratification.
 Les Actes uniformes sont les « Codes » du système OHADA. Ce sont des instruments
ou des actes juridiques au moyen desquels sont adoptées les règles communes
destinées à l’harmonisation du droit des affaires. Ils sont destinés à instaurer une
législation commune aux Etats membres et uniformisent (plutôt qu’harmonisent) les
matières identifiées comme faisant partie du droit des affaires.
II. L’ADHESION DE LA RD CONGO
AU SYSTEME OHADA
 A ce jour, 10 actes uniformes ont été adoptés :
1. L’Acte Uniforme sur le droit commercial général ;
2. L’Acte Uniforme sur les sociétés commerciales et groupement d’intérêt économique ;
3. L’Acte Uniforme sur les suretés ;
4. L’Acte Uniforme sur les procédures simplifiées de recouvrement et voies d’exécution ;
5. L’Acte Uniforme sur les procédures collectives d’apurement du passif ;
6. L’Acte Uniforme relatif au droit d’arbitrage ;
7. L’Acte Uniforme relatif à la médiation ;
8. L’Acte Uniforme relatif au droit comptable ;
9. L’Acte Uniforme relatif au transport des marchandises par route ;
10. L’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés coopératives
 Les actes uniformes sont d’ordre public c’est-à-dire qu’ils s’appliquent directement et
obligatoirement dans les Etats parties nonobstant toute disposition contraire du droit interne
antérieure ou postérieure . Les actes uniformes ont donc un caractère « supranationale ».
II. L’ADHESION DE LA RD CONGO
AU SYSTEME OHADA
 Le traité de Port Louis créant l’OHADA a été révisé en 2008.
 Cette révision a permis d’insérer un nouvel organe à savoir la Conférence
des chefs d’Etats et de gouvernements à côté des organes qui existaient
déjà :
- Le Conseil des Ministres ;
- Le Secrétariat permanent (Yaoundé) ;
- La Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) (Abidjan) ;
- L’Ecole régionale supérieure de la Magistrature (ERSUMA) (Porto
Novo).
 LES 17 ETATS MEMBRES de l'OHADA sont : Bénin; Burkina Faso; Cameroun ;
République Centrafricaine; Comores ; Congo-Brazzaville; Côte-d'Ivoire;
Gabon; Guinée-Bissau. Guinée Conakry; Guinée – Équatoriale; Mali;
Niger; Sénégal; Tchad; Togo et la République Démocratique du Congo
(17ème et dernier Etat membre).
III. LE ROLE ECONOMIQUE DE
L’ENTREPRISE ET DU COMMERCANT
 Les opérateurs économiques ; personnes morales et physiques, doivent se référer aux règles prévues par la
loi pour intégrer le circuit économique et commercial.
 L’Article 2 de l’AU sur le Droit Commercial Général définit le commerçant comme "celui qui fait de
l’accomplissement d’actes de commerce par nature sa profession" .
 L’article 3 de l’AUDCG donne une définition de l’Acte de commerce par nature: « L’acte de commerce par
nature est celui par lequel une personne intervient dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou
par lequel elle fournit des prestations de services avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire c’est-à-dire
des bénéfices.»
 L’AUDCG énumère les actes de commerce par nature en indiquant qu’ « ont notamment le caractère d’acte
de commerce par nature :
- L’achat des biens (meubles ou immeubles) en vue de leur revente ;
- Les opérations de banque, de bourse, de change, de courtage, d’assurance et de transit ;
- Les contrats entre commerçant pour le besoin de leur commerce.
- L’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout gisement des ressources naturelles.
- Les opérations de location de meubles ;
- Les opérations de manufacture, de transport et de télécommunication.
- Les opérations des intermédiaires de commerce telles que la commission, le courtage, l’agence, ainsi
que les opérations d’intermédiaires pour l’achat, la souscription, la vente ou la location d’immeubles, de fonds
de commerce, d’actions, ou de parts de société commerciale ou immobilière.
- Les actes effectués par les sociétés commerciales. »
III. LE ROLE ECONOMIQUE DE
L’ENTREPRISE ET DU COMMERCANT
 Le législateur congolais garantit le principe de liberté du commerce
et de l’industrie (Article 35 Constitution du 18 février 2006) :
« L’Etat garantit le droit à l’initiative privée tant aux nationaux qu’aux
étrangers. Il encourage l’exercice du petit commerce, de l’art et de
l’artisanat par les Congolais et veille à la protection et à la promotion
de l’expertise et des compétences nationales. La loi fixe les modalités
d’exercice de ce droit. »
 Cependant, ce principe connait une certaine atténuation par
certaines exceptions :
- Les incapacités (incapacité juridique): Articles 6 et 7AUDCG ,
- Les incompatibilités: Articles 8 et 9 AUDCG ;
- Les déchéances ou interdictions: Articles 10 à 12 AUDCG
III. LE ROLE ECONOMIQUE DE
L’ENTREPRISE ET DU COMMERCANT
 Il faudra choisir une forme de société commerciale admise
au Congo (voir AUSCGIE): La Société en Nom Collectif
(SNC); La Société en Commandité Simple (SCS);La Société à
Responsabilité Limitée (SARL)La société Anonyme (SA) ; La
Société par Actions Simplifiée (depuis 2014)/ou pour les
commerçants de petites quantités : entreprenant (AUDCG
OHADA), ou petit commerçant (droit congolais loi de 1990).
 Le commerçant a des obligations à respecter pour œuvrer
dans le formel: L’inscription au registre de commerce (ou
déclaration d’activité/entreprenant, patente/petit
commerçant) ;La tenue d’une comptabilité régulière ;La
publication de leurs régimes matrimoniaux ;Respecter les
règles de concurrence loyale ;Respecter les règles
spécifiques de son secteur d’intervention.
IV. LE DROIT DES INVESTISSEMENTS
 La RDC dispose d’une loi portant code des investissements qui a pour objet
de fixer les conditions, les avantages ainsi que les règles applicables aux
investissements directs, nationaux et étrangers, réalisés en République
Démocratique du Congo dans les secteurs qui ne sont pas exclus du champ
d’application du code des investissements à savoir : mines, banques et
assurances… qui restent régis par des textes particuliers.
 Précisément il s’agit de la loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant
code des investissements
 Tout investisseur, souhaitant bénéficier des avantages prévus par la
présente loi est tenu de déposer une lettre de demande d’agrément à
l’Agence Nationale de Promotion des Investissements(ANAPI).
 L’ANAPI est un Etablissement public créé par la loi n°004/2002 du
21février 2002 portant code des investissements. C’est un organisme
d’accueil et d’agrément unique de projet d’investissements et de promotion
des investissements chargé d’une part, de recevoir, d’examiner et d’assurer
la promotion des investissements tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
IV. LE DROIT DES INVESTISSEMENTS

 La demande d’agrément des investissements introduite par l’intéressé est examinée par les services
techniques de l’ANAPI et approuvée ou rejetée par le comité d’agrément composé des représentants du
Ministre des Finances et du Ministre du plan. L’approbation du projet d’investissement est sanctionnée par un
arrêté interministériel d’agrément et ce, dans un délai qui ne peut excéder 30 jours à dater du dépôt du
dossier. Si au terme de ce délai, aucune réponse n’est donnée, l’agrément est réputé accordé.
 Ainsi, les exonérations ont une durée de 3 ans lorsque les investissements sont réalisés dans la zone
économique A (Ville de Kinshasa),4 ans dans la zone économique B (Bas-Congo, Lubumbashi, Likasi et
Kolwezi),5 ans dans la région économique C (Bandundu, Equateur, Kasaï Occidental et Oriental, Maniema,
Nord et Sud Kivu, Province Orientale). Ces avantages sont fiscaux et douaniers.
 Le code des investissements garantit le droit de la propriété individuelle ou collective acquis par un
investisseur: un investisseur ne peut être directement ou indirectement, dans sa totalité ou en partie, privée
(nationalisation ou expropriation)de son investissement que pour motif d’utilité publique et moyennant
paiement d’une juste et équitable indemnité compensatoire.
 Tout différend entre l’Etat et l’investisseur relativement à l’interprétation des dispositions du code des
investissements ou de l’arrêté interministériel d’agrément doit faire l’objet d’arbitrage selon la procédure
prévue par l’acte uniforme relatif à l’arbitrage. Si les parties ne parviennent pas à régler leurs différends
à l’amiable, le différend sera réglé à la requête de la partie de la partie lésée conformément à une
procédure d’arbitrage découlant de la convention du 18 mars 1965 pour le règlement des différends
relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats (Convention CIRDI, ratifiée par la RDC
en 1970).
IV. LE DROIT DES INVESTISSEMENTS

 La loi n° 14/022 du 07 juillet 2014 fixe le régime des Zones économiques spéciales (ZES) en
République démocratique du Congo (RDC). Cette loi a pour objet de « promouvoir les
investissements par la création des zones économiques spéciales, conformément aux articles
34, point 3 de la Constitution
 A son article 2 point 11, la loi sur les ZES définit une ZES comme « un espace bénéficiant d’un
régime juridique particulier qui le rend plus attractif pour les investissements nationaux et
étrangers ». L’Agence des Zones Economiques Spéciales (AZES) institué en 2015, est un
établissement public qui a pour mission d’assurer l’administration, la régulation, le contrôle
ainsi que le suivi des activités ayant trait à l’aménagement et à la gestion des zones
économiques spéciales en RDC. Elle a la plénitude de compétence pour assurer la mission de
développement des ZES.
 A ce jour, six axes de création des ZES ont été définis dans le programme quinquennal du
Président de la République. Il s'agit de : La Zone Industrielle de l'Espace Kinshasa,
comprenant la Ville province de Kinshasa, le Kongo Central et l'ancienne province du
Bandundu; La Zone Industrielle de l'Espace Kasai, comprenant les provinces du Kasai, Kasai
Central, Kasai Oriental, Lomami et Sankuru; La Zone Industrielle de l'ancienne province du
Katanga; La Zone Industrielle du Grand Kivu; La Zone Industrielle de l'ancienne province
Orientale; et La Zone Industrielle de l'ancienne province de l'Equateur.
V. LA REGLEMENTATION SUR LES PRIX
ET LA CONCURRENCE
 La libéralisation de la fixation des prix est consacrée par la loi n°18/020
du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence
 Cette loi qui trouve son fondement constitutionnel dans les articles 122 point
8 ainsi que 202 points 27 et 36 de la Constitution tend à répondre à
certaines préoccupations. Il s’agit de faire émerger un marché économique
moderne dans lequel la liberté des prix et la concurrence sont de mise, tout
en assurant la protection de l’intérêt général.
 Les prix des biens et services sont librement fixés par ceux qui en font
l’offre. Ils ne sont pas soumis à homologation préalable mais doivent, après
qu’ils aient été fixés, être communiqués, avec le dossier y afférent, au
Ministre de l’Économie nationale, pour un contrôle a posteriori. Toutefois, le
Ministre de l’Économie nationale détermine les modalités de calcul et de
fixation des prix ainsi que la marge bénéficiaire maximale autorisée aux
commerçants autres que les professions libérales.
V. LA REGLEMENTATION SUR LES PRIX
ET LA CONCURRENCE
 Les prix des hydrocarbures et des transports publics sont fixés par le
Ministre de l’Économie nationale tandis que les prix de l’électricité et de
l’eau sont fixés conjointement par les Ministres ayant l’Économie nationale,
l’électricité et l’eau dans leurs attributions. Pour le transport public, il peut
déléguer cette compétence aux Gouverneurs des provinces.
 Dans une situation de crise, de calamité naturelle ou des circonstances
exceptionnelles provoquant ou menaçant de rompre l’équilibre du marché
par une désorganisation des capacités d’approvisionnement et de
stockage des produits, le Gouvernement peut, sur proposition du Ministre
de l’Économie nationale, réglementer les prix des biens et services.
 Certaines infractions en matière de prix sont identifiés par la loi. Exemple:
la détention ou rétention des stocks La détention ou rétention des stocks
est une infraction commise par les opérateurs économiques malhonnêtes qui
cherchent à créer artificiellement la rareté de certains produits sur le
marché de manière à provoquer la hausse de prix et ainsi se procurer des
bénéfices exorbitants.
V. LA REGLEMENTATION SUR LES PRIX
ET LA CONCURRENCE
 La libre concurrence implique le droit reconnu à chaque commerçant de mettre en
place les moyens suffisants et honnêtes pour gagner une clientèle sur le marché
économique, au besoin, en s’accaparant de la clientèle d’un autre, rendant ainsi
licite le dommage concurrentiel. Car par principe, la clientèle n’appartient à
personne, si ce n’est qu’à celui qui sait s’en accaparer, à condition de le faire dans
le respect de la loi et des usages et pratiques honnêtes.
 Tout opérateur économique est tenu de respecter les règles du libre jeu de la
concurrence afin qu’elle soit saine et loyale.
 Toute pratique tendant à faire obstacle, sous diverses formes, à l’évolution positive
des lois du marché constitue une infraction.
 La loi tolère le préjudice concurrentiel subi par un concurrent lorsqu’il ne résulte pas
des procédés incorrects et malhonnêtes employés par un autre concurrent pour
capturer la clientèle.
 Des infractions en matière de concurrence sont identifiées par la loi. Exemple: le
dénigrement. Le dénigrement consiste à tenir directement ou indirectement un
propos tendant à jeter le discrédit sur la personne ou sur les produits. Le
dénigrement porte sur la personne du concurrent, les produits, les services ou sur
l’entreprise elle-même.
VI. LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
 De prime abord, il faut préciser que la propriété
intellectuelle recouvre deux types des droits à
savoir : la propriété littéraire et artistique, et la
propriété industrielle.
 La propriété littéraire et artistique est constituée
des droits d’auteurs et droits voisins.
 La propriété industrielle comprend les brevets, les
marques, les indications géographiques, les
dénominations commerciales, les noms de
domaines…
VI. LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
 La propriété littéraire et artistique est régie principalement par l’Ordonnance-loi n°86-033
du 5 avril 1986 portant protection des droits d’auteurs et des droits voisins.
 Généralement, les droits d’auteurs se consacrent à la reconnaissance et à la protection des
œuvres de l’esprit. Ainsi l’article 4 de l’ordonnance-loi n°86-033 énumère de façon indicative
quelques œuvres de l’esprit. Il s’agit notamment : des livres, brochures et autres écrits
littéraires, artistiques et scientifiques ; Des conférences, allocutions, plaidoiries, sermons…Des
œuvres dramatiques, dramatiques-musicales…
 L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de
propriété incorporel exclusif et opposable.
 L’auteur de l’œuvre dispose des prérogatives pour revendiquer la paternité de son œuvre ou
de céder ses droits de façon en tirer des profits pécuniaires. Le droit d’auteur a des attributs
de nature intellectuelle et morale ainsi que patrimonial.
 La durée de protection des droits patrimoniaux varie en fonction des œuvres. Apres
l’expiration de ce temps de protection, elle tombe dans le domaine public
 Les droits voisins, sont définis comme les prérogatives que la loi reconnait aux artistes
interprètes ou exécutants, aux producteurs des phonogrammes et tout autre support sonore et
audiovisuel et aux organismes de radiodiffusion, d’autoriser ou d’interdire la diffusion de leurs
prestations et de percevoir une rémunération lors de chaque exécution publique, sans
préjudice des droits de l’auteur de l’œuvre.
VI. LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
 Le texte principal régissant la propriété industrielle en droit Congolais , c’est la loi
n° 82/001 du 7 janvier 1982.
 Ce texte assure la protection de droits du détenteur des titres de propriété
industrielle (brevet, licence d’exploitation) et d’autre part, le monopole
d’exploitation et de reproduction en vue de récompenser les activités ayant abouti
aux résultats exploitables comme objet d’industrie ou de commerce (invention,
dessin et modèle industriel, les marques de fabrique ou de commerce…).
 Par définition, on entend par invention le résultat d’une activité inventive, ce qui
renvoi à un véritable travail de l’esprit de sorte qu’à l’avis des experts, après son
examen, il ne soit pas établi de façon incidente que cette invention résulte de
l’utilisation ou de l’application des combinaisons des moyens déjà connus que la
mise en œuvre de ces moyens devrait fatalement conduire au résultat obtenu. Une
invention peut faire l’objet d’un brevet lorsqu’elle est nouvelle, qu’elle provient
d’une activité inventive et qu’elle est exploitable dans l’industrie ou le commerce. La
découverte est quant à elle couverte par un certificat d’encouragement.
 La loi protège en outre les dessins et modèles industriels, les marques, les
dénominations commerciales, les indications géographiques…

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