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SUPPORT DE COURS

COMPTABILITE APPROFONDIE

Cas de synthèse et corrigés

Animateur

Souleymane SERE,
Expert - Comptable,
Commissaire aux comptes,
Inscrit à l’ONECCA BF (BURKINA FASO)
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 2

 Cas N°1 : DEVOIR 3

 Corrigé 9

 Cas N°2 : Sujet d’examen DESCOGEF 2003 23

 Corrigé 27

 Cas N°3 : Sujet d’examen DESCOGEF 2004 41

 Corrigé 47

 Cas N°4 : Sujet d’examen DESCOGEF 2005 61

 Corrigé 66

 Cas N°5 : Sujet d’examen DESCOGEF 2006 81

 Corrigé 87

 Cas N°6 : Sujet d’examen DESCOGEF 2007 100

 Corrigé 105

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 3

DEVOIR

I CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Il vous est demandé de décrire les perspectives de la normalisation comptable en Afrique de


l’Ouest eu égard au SYSCOA et au droit comptable de l’OHADA (système comptable de
l’OHADA)

- Selon vous, pourquoi l’uniformisation des normes comptables n’a pas encore marché en Afrique?

- Pourquoi la BCEAO, institution d’émission, s’est transformée en structure de normalisation


comptable ? Quel peut être son rôle dans la mise en place des institutions prévues ? quel peut être
son rôle dans l’harmonisation des comptabilité et l’adoption de normes comptables sectorielles ?

- Quelles sont, selon vous, les principales faiblesses du SYSCOA ? Comment les corriger ?

1.2 Cadre Conceptuel

Il vous est demandé d’indiquer en quoi peut on dire que le SYSCOA et l’OHADA sont conformes aux
normes comptables internationales.

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’impact d’un changement de méthode est traduit sur les capitaux propres
2 La permanence des méthodes interdit la réévaluation des actifs
3 La provision pour dépréciation des stocks est une charge décaissable
4 Le TAFIRE est une partie intégrante des états financiers, sauf pour les entreprises du
système allégé
5 Les frais de recherche fondamentale sont enregistrés dans la valeur du brevet qu’ils
concourent à obtenir
6 La méthode du PNP est imprudente
7 La méthode du dernier entré premier sorti peut être mise en œuvre pour le suivi des
stocks engagés dans les contrats pluri exercice sauf quand l’entreprise est à la méthode
du PNP
8 La dépréciation d’un stock se mesure toujours en rapport avec son coût de production
9 Les charges financières intégrées dans le coût d’achat sont celles qui sont significatives
10 Les charges de distribution rattachables à la production sont intégrées dans le coût de
production
11 Une usine qui est détruite est une situation qui compromet la continuité d’exploitation
12 Les stocks détenus à l’étranger sont évalués à un cours de devise qui est laissé à
l’appréciation de l’entreprise dans la mesure ou elle justifie son choix

S. SERE
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13 Une indemnité d’assurance perçue régulièrement est un produit qui ne doit pas être
enregistré en HAO
14 Le passage de la méthode de l’avancement à celle de l’achèvement est justifié par la
prudence
15 Le passage de la méthode de l’achèvement à celle de l’avancement n’est pas justifié et
donc est interdit
16 La date d’approbation des comptes est la date butoir de prise en compte des evenements
postérieurs à la clôture de l’exercice
17 L’incidence d’un événement non maîtrisé et significatif doit être inscrit parmi les
comptes HAO
18 Les charges diverses de l’exercice telles que les provisions pour dépréciation des stocks
sont prises en compte dans le calcul de la valeur ajoutée
19 L’impôt sur le résultat est appliqué sur le résultat comptable retraité des écritures
d’inventaire
20 La pénalité fiscale est enregistrée dans un sous compte de celui de l’impôt auquel elle se
rapporte

II - TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Une entreprise Malienne Alpha, spécialisée dans le domaine de l’art, engage les opérations suivantes
en devises :

Vente

Ventes de produits à un collectionneur américain pour 10 000 dollars le 02 décembre 2003. Son client
lui promet un remboursement en début février 2004. Le paiement est effectivement intervenu à
l’échéance convenue.

Cours du dollar le 02 décembre 2003 : 600 FCFA


Cours du dollar le 31 décembre 2003 : 550 FCFA
Cours du dollar le 1er février 2004 : 570 FCFA

Achats

Achats de matériels de travail le 22 septembre 2003 pour 5 000 dollars auprès d’un fournisseur
américain. Le règlement de cette dette est prévu le 04 février 2004.
L’entreprise Alpha s’acquitte effectivement de sa dette à l’échéance.

Cours du dollar le 22 septembre 2003 : 610 FCFA


Cours du dollar le 31 décembre 2003 : 550 FCFA
Cours du dollar le 04 février 2004 : 580 FCFA

Emprunts

Emission d’un emprunt obligataire en Guinée pour 10 000 Obligations au prix d’émission de 10 000
FG avec une valeur nominale de 12 000 FG et un prix de remboursement de 13 000 FG ; le taux de
l’emprunt est de 3% ;
L’encaissement des fonds est effectif à l’émission des obligations le 02 Mars 2003. Les frais payés à la
banque d’affaire, lors de l’émission, sont estimés à 5 millions de FG ;
Les cours du FG sont les suivants.

Le 02 Mars 2003 : 0,5 FCFA


Le 31 décembre 2003 : 0,6 FCFA

S. SERE
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Les obligations sont amorties sur cinq ans, à concurrence d’un même nombre d’obligations chaque
année.

Il vous est demandé d’enregistrer toutes les écritures relatives à ces opérations en devises en 2003 et
au dénouement pour les achats et les ventes. Il vous est demandé de justifier juridiquement les choix
opérés lors des enregistrements opérés, notamment à l’inventaire.

2.2 Opérations d’inventaire

La Société des Télécommunications du Sénégal vous présente les opérations suivantes lors de son
arrêté comptable de l’exercice 2003 :

- Elle a annulé des contrats d’achats de câbles numériques conclus avec deux fournisseurs. Le montant du
contrat du premier fournisseur est de 20 millions de FCFA et celui du second est de 40 millions de FCFA ;
les deux fournisseurs poursuivent actuellement la société auprès de tribunaux et réclament, outre la livraison
du matériel, des dommages et intérêts de 20% des sommes en cause. Le jugement est intervenu le 10 janvier
2004 pour le premier fournisseur et lui a donné raison. La société n’entend pas faire appel et a d’ores et déjà
réceptionné les câbles. Le jugement concernant le second fournisseur est encours.

- La Société s’est équipée en 2003 d’un matériel chargé de réduire les émissions électromagnétiques et donc
permettre d’économiser des pertes. Le matériel est amorti selon le mode dégressif sur cinq ans. La fiscalité
permet de l’amortir selon le mode accéléré sur trois ans sans prorata. Date d’acquisition 1 er juillet. Valeur 45
millions de FCFA. Coefficient du dégressif : 2.

- La dotation à la provision pour retraite de l’année 2003 peut être estimée à 5 millions de FCFA.

- Suite à un sinistre intervenu en 2003, les dossiers ont été transmis à la compagnie d’assurance qui doit
procéder à l’indemnisation à hauteur de 20 millions de FCFA selon son courrier reçu le 12 janvier 2004.
Cette compagnie est actuellement en redressement judiciaire.

- Le dossier suivant vous est présenté pour la réévaluation des immobilisations suivantes en 2003.

Date d’entrée Valeur brute Amortissement Valeur nette


Terrain 1990 10 000 000 0 10 000 000
Véhicule 1999 20 000 000 5 000 000 15 000 000
bâtiment 1980 40 000 000 40 000 000 0

Quelles sont les immobilisations qui peuvent être réévaluées au sens légal du terme ? Pourquoi ?

Procéder à cette réévaluation et aux écritures comptables appropriées (coefficient de 1,5) ?


L’entreprise peut- elle tout de même procéder à la réévaluation des immobilisations qui ne peuvent
l’être légalement ? Quelles en sont les conséquences ?

Que peut- on faire de ce surcroît de valeur des immobilisations ?

Les écritures nécessaires doivent être passées en fin 2003.

2.3 Fiscalité

Vous êtes assistant d’un expert comptable dont le client est une société Togolaise évoluant dans la
menuiserie industrielle.

La Direction vous demande d’examiner quelques dossiers fiscaux et sociaux, de procéder à toutes les
régularisations et de passer toutes les écritures qui s’imposent.

Le dossier suivant contenant quelques points significatifs vous est présenté.

S. SERE
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TVA.

Pendant les mois de septembre, octobre et novembre, la société a accumulé un crédit de TVA de
36 500 000 FCFA ; cela malgré un prorata de déduction de 70%.

Le taux de TVA est de 18%.

Le chiffre d’affaires taxable du mois de décembre est de 250 000 000 FCFA ;

Les achats auprès des fournisseurs locaux sont évalués à 60 000 000 FCFA. Le 1er décembre, la
direction a acquis un véhicule de tourisme pour 40 millions de FCFA Hors taxes avec une TVA de
18%. Amortissement linéaire sur 5 ans.

Elle a également engagé certaines dépenses dont le caractère de déductibilité doit être examiné par
l’expert comptable : il s’agit de :

- achat de vêtements pour 10 millions de FCFA hors taxes pour le PDG,


- voyage du PDG avec sa famille dans son village pour 2 millions de FCFA hors taxes,
- achats de livres de menuiserie (500 000 FCFA) et de cuisines (300 000 FCFA),
- réception organisée par le personnel pour commémorer les fêtes de fin d’année pour 2 millions de FCFA
hors taxes,
- notes de frais du président pour 1 million de FCFA sans la possibilité de savoir s’il était à un déjeuner de
travail ou privé.

Charges sociales

La société vous informe qu’elle verse chaque année une prime de rendement au personnel qui n’est
pas encore enregistrée en comptabilité. Cette prime est évaluée à 25 millions de FCFA.

Les taxes suivantes lui sont appliquées :

- Impôt sur les salaires au taux de 17% en moyenne


- Contribution salariale à la sécurité sociale au taux de 4%
- Contribution patronale à la sécurité sociale au taux de 20%
- Contribution fiscale au taux de 6% à la charge de l’entreprise.

Par ailleurs, sur ses déclarations de l’année 2003, un litige oppose la société à l’administration fiscale
au titre duquel lui a été notifié un redressement de 10 millions de FCFA ; les tractations sont encours.
Rien n’a encore été enregistré.

Vous disposez également des informations suivantes concernant l’exercice 2003 :

- les déficits reportables des années antérieures sont les suivantes :

1998 1999 2000 2001 2002

3 500 000 5 000 000 75 000 000 48 500 000 40 000 000

- le minimum fiscal est de 1% du chiffre d’affaires

- le montant de l’amortissement pouvant être différé est de 35 millions de FCFA

- le chiffre d’affaires de la société avant les travaux d’inventaire est de 3 020 000 000 FCFA en 2003

S. SERE
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- les acomptes d’impôt sur le résultat payés en 2003 sont évalués à 30 millions de FCFA.

- le résultat comptable, avant les travaux d’inventaire, est de 390 millions de FCFA

- le taux d’impôt sur le résultat est de 35%.

Il vous est demandé de :

- procéder aux calculs relatifs à la TVA de Décembre, de sa détermination à son enregistrement comptable en
passant par la déclaration et le paiement,
- procéder aux travaux relatifs à l’inventaire,
- déterminer le résultat fiscal et de passer toutes les écritures appropriées.

2.4 Réserve de propriété

La Société Selly Transport (Guinée BISSAU) décide de rénover progressivement son parc en
acquerrant des matériels de transport. Cette politique d’investissement est mise en œuvre chaque
année.

En 2003 (le 02 mars), elle a ainsi acquis un camion neuf auprès de son fournisseur pour 80 millions de
FCFA hors taxes (TVA à 18%). Le fournisseur a assorti la vente d’une clause de réserve de propriété.
Le matériel est amorti selon le mode linéaire sur 5 ans.

Quelles sont les informations que Selly devra fournir dans ses états annexés par rapport à cette
opération ?

Un premier versement intervient le 30 novembre à hauteur de 20 millions de FCFA.

En Début d’année 2004, les autorités ont publié des normes techniques qui entraînent l’arrêt de
l’essentiel du parc de Selly Transport. La société est obligée de déposer le bilan. Sur ces faits, le
fournisseur récupère le matériel et le cède à 50 millions de FCFA.

Il vous est demandé de passer toutes les écritures nécessaires à cette opération de son initiation à son
dénouement malheureux et cela dans toutes les hypothèses (prise en charge du risque de perte
consécutive à la cession par le fournisseur ou par Selly).

2.5 Frais de recherche

La Compagnie Ivoirienne de Développement des Textiles (CIDT) vous présente les frais engagés en
2001 dans le cadre de ses activités de recherche qu’elle mène depuis plusieurs années

Le relevé des dépenses engagées par la CIDT est présenté comme suit :

Dépenses de recherche sans but précis : 13 millions de FCFA

Dépenses de recherche appliquée aux variétés de coton :

Salaires des chercheurs : 6 000 000 FCFA dont 2 000 000 de charges sur exercices antérieures
Fournitures de laboratoire : 2 000 000 FCFA
Amortissement du matériel : 4 500 000 FCFA
Energie consommée : 1 000 000 FCFA dont 300 000 représentant des charges de sous activité
Sous traitants employés : 2 450 000 FCFA
Frais de déplacements : 4 500 000 FCFA ;

S. SERE
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Par ailleurs, elle a emprunté 10 millions de FCFA le 1 er mars 2001 pour financer un matériel, destiné
aux activités de recherche, qui n’a pas encore été livré. Le coût de cet emprunt est de 10%. Il est
remboursé chaque année à hauteur de 2 millions.

Il vous est demandé d’indiquer quelles sont les raisons qui permettent à la société de capitaliser les
frais de cette recherche ? Pour quel montant ? Quelle sera la durée logique de l’amortissement ?

Après le lancement de la variété de coton découvert, la société souhaite déposer un brevet auprès de
l’OAPI pour assurer une protection sur une période de 10 ans. Le coût de cette procédure est de
4 830 000 FCFA. Vous devez passer les écritures relatives à cette démarche.

Elle espère recueillir du brevet des flux nets de trésorerie de 10 millions de FCFA.

L’OAPI, après deux années de protections, décide de revenir sur sa décision arguant de l’universalité
des résultats de la recherche agricole. Qu’est ce que la société doit faire sur le plan comptable.

Vous devez engager toute réflexion que le traitement de ce dossier nécessite et passer les écritures
nécessaires.

2.6 Comptabilité sectorielle

Il vous est demandé de citer deux types de comptabilité sectorielle que vous connaissez.
Pour chaque type, vous devez :

- Faire une brève description en faisant sortir leurs spécificités,


- Indiquer en quoi ces comptabilités se rapprochent de la comptabilité générale telle que décrite dans le
SYSCOA et l’OHADA,
- présenter les divergences entre ces comptabilités et la comptabilité générale.

S. SERE
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CORRIGE DU DEVOIR (Cas n°1)


I. CADRE CONCEPTUEL

1.1. Questions de cours

Perspectives de la normalisation comptable

Le candidat doit pouvoir parler

• De l’élaboration conjointe du SYSCOA et de l’OHADA

• De l’actualité faite de coexistence entre les deux normes

• De la spécificité de chacune eu égard à son champ d’application et à ses objectifs

• Des solutions de fusion possibles, par l’adjonction de certaines spécificités du SYSCOA à l’OHADA,
par la mise en place d‘institution de normalisation

• Des perspectives politiques et économiques d’intégration et de leur incidence comptable notamment par
rapport à l’implication des pays anglo-saxons

• De l’apport éventuel des normes internationales comme solution d’uniformisation.

Difficultés de normalisation en Afrique

Le candidat doit pouvoir parler

• De la colonisation et de son incidence en terme de balkanisation comptable


• De la faiblesse des économies et donc des entreprises, ce qui limite l’évolution des normes et la
normalisation
• De la faiblesse quantitative et qualitative des comptables d’entreprise et des comptables libéraux
• De la non prise de conscience des autorités du rôle de la comptabilité

Apport de la BCEAO

Le candidat doit parler de

• la centrale des bilans et du processus qui a conduit à l’élaboration du SYSCOA


• le rôle central de la BCEAO pour la mise en place des institutions en raison de ses moyens, de son
caractère sous régional, de son organisation et de son autorité
• l’accompagnement des institutions par la BCEAO pour leur permettre d’être opérationnel : organisation
des réunions, gestion du secrétariat, suivi des résolutions, introduction des textes auprès des autorités…
• la normalisation sectorielle mise en œuvre par les institutions et appuyée par la banque centrale (soutien
matériel et financier)

Faiblesses du SYSCOA

Les candidats doivent citer quelques faiblesses du SYSCOA :

• niveau de détail qui s’avère lourd dans la pratique


• première partie de l’état annexé insuffisamment normalisée
• quelques difficultés d’application liées à l’absence de doctrine : personnel intérimaire, réserve de
propriété chez le vendeur, technique de l’amortissement
• une comptabilité analytique non suffisamment contraignante et non développée

S. SERE
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• Un système de fonctionnement des provisions pour risque qui ne correspond pas aux provisions courtes
et longues (la provision pour perte sur les intérêts courus en devise est enregistrée parmi les dotations
longues alors qu’elle est courte).

1.2. Cadre conceptuel

Le SYSCOA et l’OHADA sont conformes dans la majorité de leurs aspects aux normes
internationales.

Le candidat doit pouvoir citer au moins cinq normes internationales

Il doit, pour au moins deux normes, indiquer les spécificités et indiquer les positions du SYSCOA et
de l’OHADA afin de faire sortir l’adéquation entre ces deux derniers et les IAS / IFRS.

Il doit enfin indiquer en quoi le SYSCOA et l’OHADA incluent des dispositions comptables anglo-
saxonnes : présentation des états financiers, adoption du principe de la prééminence de la réalité sur
l’apparence...

13 Questions à choix multiples

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’impact d’un changement de méthode est traduit sur les capitaux propres (1)
2 La permanence des méthodes interdit la réévaluation des actifs X
3 La provision pour dépréciation des stocks est une charge décaissable X
4 Le TAFIRE est une partie intégrante des états financiers, sauf pour les entreprises du X
système allégé
5 Les frais de recherche fondamentale sont enregistrés dans la valeur du brevet qu’ils X
concourent à obtenir
6 La méthode du PNP est imprudente X (2)
7 La méthode du dernier entré premier sorti peut être mise en œuvre pour le suivi des X
stocks engagés dans les contrats pluri exercice sauf quand l’entreprise est à la méthode
du PNP
8 La dépréciation d’un stock se mesure toujours en rapport avec son coût de production X
9 Les charges financières intégrées dans le coût d’achat sont celles qui sont significatives X
10 Les charges de distribution rattachables à la production sont intégrées dans le coût de X
production
11 Une usine qui est détruite est une situation qui compromet la continuité d’exploitation X (3)
12 Les stocks détenus à l’étranger sont évalués à un cours de devise qui est laissé à X (4)
l’appréciation de l’entreprise dans la mesure ou elle justifie son choix
13 Une indemnité d’assurance perçue régulièrement est un produit qui ne doit pas être X (5)
enregistré en HAO
14 Le passage de la méthode de l’avancement à celle de l’achèvement est justifié par la X
prudence
15 Le passage de la méthode de l’achèvement à celle de l’avancement n’est pas justifié et X
donc est interdit
16 La date d’approbation des comptes est la date butoir de prise en compte des événements X
postérieurs à la clôture de l’exercice
17 L’incidence d’un événement non maîtrisé et significatif doit être inscrit parmi les X X (6)
comptes HAO
18 Les charges diverses de l’exercice telles que les provisions pour dépréciation des stocks X
sont prises en compte dans le calcul de la valeur ajoutée
19 L’impôt sur le résultat est appliqué sur le résultat comptable retraité des écritures X
d’inventaire
20 La pénalité fiscale est enregistrée dans un sous compte de celui de l’impôt auquel elle se X
rapporte

S. SERE
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(1) L’impact des changements de méthode est fonction des conditions d’intervention du changement
de méthode (imputation sur les capitaux, imputation dans les comptes de résultat…).

(2) Elle est fortement réglementée, ce qui diminue son caractère « imprudent ».

(3) La continuité et la non continuité sont des événements relatifs. La perte d’une usine peut être
synonyme d’arrêt pour une entreprise et peut ne pas avoir d’incidence significative sur une autre

(4) Le choix de l’entreprise est cependant à faire entre des possibilités qui sont balisées par la norme

(5) Cas d’entreprise qui prévoit les sinistres avec une quasi certitude et qui enregistre les incidences de
ce sinistre dans les comptes AO. A exclure, cependant, les effets de catastrophes naturelles qui, par
définition, sont hors contrôle de l’entreprise

(6) d’autres critères entrent en compte comme la récurrence et le lien avec l’objet social

II. TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

21 Opérations en devises

Vente

02 décembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

411 Client 6 000 000

70 Vente 6 000 000

31 Décembre

La baisse du cours entraîne une baisse de la créance de 10 000 (600-550)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

47 Ecart de conversion passif 500 000

411 Client 500 000

En principe cette perte doit faire l’objet d’une provision. Nous allons apprécier cette opportunité parallèlement à
l’opération de dette

En effet, pour cette opération, la société s’attend à payer pratiquement à la même échéance un montant de dollars
qui doit être déduit de sa créance. La provision doit donc être constatée sur la différence soit 5 000 dollars

S. SERE
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Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 dotation 250 000

19 Provision 250 000

Ces écritures sont contre passées en début d’année ;

A l’échéance, le client paye et l’écriture suivante est passée :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

51 Banque 5 700 000


67 Perte de change 300 000
6 000 000
411 Client

Dette

22 Septembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Matériel 3 050 000

48 Fournisseur d’immobilisation 3 050 000

A l’inventaire, la baisse du dollar diminue la dette de l’entreprise

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

48 Fournisseur d’immobilisation 300 000

47 Ecart de conversion passif 300 000

L’écriture est contre passée en début d’année.

A l’échéance

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

48 Fournisseur d’immobilisation 3050 000

52 Banque 2 900 000


77 Gain de change 150 000

Emprunt

• Emission d’un emprunt obligataire en Guinée pour 10 000 Obligations au prix d’émission de 10 000 FG
avec une valeur nominale de 12 000 FG et un prix de remboursement de 13 000 FG ; le taux de
l’emprunt est de 3% ;
• L’encaissement des fonds est effectif à l’émission des obligations le 02 Mars 2003. Les frais payés à la
banque d’affaire, lors de l’émission, sont estimés à 5 millions de FG ;
• Les cours du FG sont les suivants

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• Le 02 Mars 2003 : 0,5 FCFA


• Le 31 décembre 2003 : 0,6 FCFA

A l’émission

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 50 000 000


20 Prime 15 000 000

16 emprunt 65 000 000

Paiement de frais

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

20 Frais d’établissement 2 500 000

52 Banque 2 500 000

Valeur de l’emprunt au 31 décembre

La dette augmente avec l’augmentation de la valeur du Franc Guinéen.

130 000 000 (0,6-0,5) soit 13 000 000 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4782 Ecart de conversion actif 13 000 000

162 Emprunt 13 000


000

La perte latente doit être provisionnée, mais elle le sera uniquement sur la partie relative au prochain
remboursement (2000 obligations soit le cinquième du capital initial). La perte sera provisionnée à
concurrence de 2,6 millions de FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 dotation 2 600 000

19 Provision 2 600 000

S. SERE
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La dette d’intérêts courus enregistrée pour

10 000 * 12 000 * 3% * (0,6+0,5)/2 *10/12 soit 1 650 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges 1 650 000

166 Intérêts courus 1 650 000

Un écart de change est à constater sur les intérêts courus

De 10000 *12000*3%*0,6*10/12 – 1 650 000 soit 150 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4782 Ecart de conversion actif 150 000

1662 Intérêts courus 150 000

La perte de change latente sur les intérêts courus doit faire l’objet de provision pour risque en raison du principe
de prudence.

La dotation sera donc de 150 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6971 Dotation aux provisions 150 000

194 Provision pour risque 150 000

2.2 Opérations d’inventaire

La Société des Télécommunications du Sénégal vous présente les opérations suivantes lors de son arrêté
comptable de l’exercice 2003 :

• Annulation de contrat d’achat de câbles

Les câbles faisant l’objet du premier contrat ont été réceptionnés, suite à la condamnation de la société.
L’écriture suivante est à passer.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

60 Achat 20 000 000

4 fournisseur 20 000 000

S. SERE
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Les dommages et intérêt sont également à passer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Pénalités 4 000 000

4 Charge à payer 4 000 000

Le jugement est encours sur le second contrat. Le risque que la société encours est de devoir payer des
dommages et intérêts. La marchandise étant acceptée si elle est condamnée. Seul le risque de payer les
dommages doit être pris en compte dans les comptes de 2003

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

659 Charge provisionnée 8 000 000

4 Charge à payer 8 000 000

- La Société s’est équipée en 2003 d’un matériel chargé de réduire les émissions électromagnétiques
bénéficiant d’avantages fiscaux en matière d’amortissement

L’amortissement économique est de 45 millions*1/5*2*1/2 soit 9 000 000


L’amortissement fiscal est de 45 millions * 1/3 soit 15 millions

L’écriture suivante est à passer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation 9 000 000


69 Dotation dérogatoire 6 000 000

28 Amortissement
15 Amortissement dérogatoire 9 000 000
6 000 000

- La dotation à la provision pour retraite de l’année 2003, estimée à 5 millions de FCFA est passée comme
suit

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation 5 000 000

19 Provision pour retraite


5 000 000

- Un sinistre intervenu en 2003 nécessite le paiement d’indemnité d’assurance à hauteur de 20 millions de


FCFA. Cette indemnité est à enregistrer en 2003. Cependant, il est prudent d’observer la situation de
l’assurance avant de la considérer comme un produit.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 16

L’entreprise peut l’enregistrer et provisionner la créance qu’elle constate sur l’assurance.

L’entreprise peut également maintenir cette information en hors bilan et en informer ses actionnaires.

- Réévaluation

L’entreprise envisage de réévaluer certaines de ses immobilisations en fin 2003. Seules les immobilisations
amortissables et non encore totalement amorties à la date de la réévaluation peuvent être réévaluées. Il s’agit
donc uniquement du véhicule.

L’entreprise peut cependant réévaluer les autres immobilisations dans le cadre d’une réévaluation libre. Elle sera
taxée sur l’écart de réévaluation à un taux identique au taux de l’impôt sur le résultat ; car cette dernière
réévaluation est assimilée à une constatation de résultat.

Ecritures de réévaluation

Valeur brute réévaluée : 20 000 000 * 1,5 soit 30 000 000


Amortissement réévalué : 5 000 000 * 1,5 soit 7 500 000
Ecart de réévaluation : différence entre les valeurs nettes (22 500 000 –15 000 000 soit 7 500 000)

L’écriture suivante est à passer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Immobilisation 10 000 000

28 Amortissement 2 500 000


10 Ecart de réévaluation 7 500 000

L’écart de réévaluation peut être incorporé au capital.

2.3 Fiscalité

TVA

La TVA à déclarer en décembre est le suivant :

TVA collectée : 250 000 000 * 18% soit 45 000 000

TVA déductible : (60 000 000 + 2 000 000)*70%*18% soit 7 812 000

La TVA à reverser sera de 37 188 000. Le montant à payer sera cette TVA diminuée du crédit engrangé de 36,5
millions de FCFA soit 688 000 FCFA

Les écritures suivantes sont à passer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

443 TVA collectée 45 000 000

445 TVA déductible 7 812 000


444 Crédit de TVA 36 500 000
444 TVA à payer 688 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 17

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

444 TVA à payer 688 000

52 Banque
688 000

CHARGES SOCIALES

• Prime de rendement à verser au personnel : 25 millions de FCFA


• Impôts sur salaire à payer : 4 250 000
• Impôts forfaitaires à payer : 1 500 000 à la charge de l’employeur
• Contribution sociale : 1 000 000
• Contribution sociale : 5 000 000 à la charge de l’employeur

Les écritures suivantes sont enregistrées

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Prime 25 000 000

44 Etat impôt sur salaire


43 Contribution sociale des salariés 4 250 000
42 salariés 1 000 000
19 750 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

64 Impôt patronal 1 500 000


66 Contribution patronale 5 000 000

44 Etat impôt sur salaire 1 500 000


43 Contribution sociale des salariés 5 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

42 Salariés 19 750 000


43 Institutions 6 000 000
44 Etat 5 750 000

52 Banque

31 500 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 18

LITIGES AVEC L’ADMINISTRATION

Le montant du redressement doit être provisionné

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Charge provisionnée 10 000 000

499 Risque provisionné


10 000 000

Cette somme n’est pas déductible du résultat fiscal.

Par ailleurs, la société doit passer l’amortissement du véhicule de tourisme.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation aux amortissements 786 667

28 Amortissement
786 667

RESULTAT FISCAL

Le résultat fiscal se détermine à partir du résultat comptable et des réintégrations et déductions de


l’exercice. Le tableau suivant permet de calculer le résultat fiscal :

produits charges Observations

Résultat comptable avant inventaire 390 000 000


Charges sociales et fiscales 31 500 000
Provisions 10 000 000
Amortissement véhicule 786 667

Résultat comptable avant impôt 347 713 333

Réintégration Déduction

Résultat comptable avant impôt 347 713 333


Amortissements différés 35 000 000
Dépenses somptuaires 16 284 000 13,8 millions*1,18
Provision pour impôt 10 000 000

Résultat fiscal 408 997 333


Imputation du déficit 2000 75 000 000
Imputation du déficit 2001 48 500 000
Imputation du déficit 2002 40 000 000

Résultat fiscal de base 245 497 333

L’entreprise doit renoncer à différer les amortissements et constater ainsi 205 497 333 FCFA de
résultat. L’impôt dû sera égal à 68 499 111, supérieur au minimum. C’est ce dernier impôt qui sera
retenu.

Il sera déclaré et payé après imputation des acomptes payés.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 19

Les écritures suivantes sont passées :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

8 Impôt 68 499 111

44 Acomptes 30 000 000


44 Impôt à payer 38 499 111

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

44 Impôt à payer 38 499 111

52 Banque 38 499 111

24 Réserve de propriété

La Société Selly Transport (Guinée BISSAU) décide d’investir dans son parc et acquiert un véhicule avec une
réserve de propriété.

Elle enregistre l’écriture d’achat au moment de la réception du bien et indique l’information dans ses états
annexés (première partie : règles et méthodes comptables, seconde partie parmi les compléments aux états
financiers.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Achat de matériel 80 000 000


445 TVA sur achat 14 400 000

48 Fournisseur d’immobilisation
94 400 000

Enregistrement du remboursement du 30 novembre :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

48 Fournisseur d’immobilisation 20 000 000

52 Banque
20 000 000

La société reste devoir à son fournisseur 74 400 000 FCFA. Il rencontre des difficultés et n’arrive plus à honorer
ses engagements.

A l’inventaire, le bien est amorti comme suit :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 20

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 dotation 13 333 333

28 amortissement 13 333 333

Le matériel est récupéré par le fournisseur et vendu à 50 millions de FCFA ; la perte est de 24,4 millions de
FCFA ;

Si la perte est prise en charge par le fournisseur, l’écriture suivante est passée par Selly

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissement 13 333 333


81 Valeur nette comptable 66 666 667

24 matériel 80 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

48 Fournisseur d’immobilisation 74 400 000

82 Cession 74 400 000

Selly réalise ainsi un gain suite à cette opération.

Par contre, si c’est elle qui supporte le risque, les écritures suivantes seront enregistrées :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissement 13 333 333


81 Valeur nette comptable 66 666 667

24 matériel 80 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

48 Fournisseur d’immobilisation 50 000 000

82 Cession 50 000 000

Elle restera ainsi devoir au fournisseur 24 400 000 FCFA.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 21

2.5 FRAIS DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT

La CIDT engage des dépenses dans la recherche et le développement. Elle peut capitaliser ses
dépenses si elles :

• Sont relatives à de la recherche appliquée


• Ne sont pas des dépenses des exercices antérieures
• Portent sur des recherches disposant de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité
commerciale
• Portent sur des recherches pour lesquelles des outils de gestion permettent d’évaluer le coût.

La recherche sur les variétés de coton peut être considérée comme remplissant ces conditions.

Le montant des frais à immobiliser sera le suivant :


• Salaires des chercheurs : 4 000 000 FCFA
• Fournitures de laboratoire : 2 000 000 FCFA
• Amortissement du matériel : 4 500 000 FCFA
• Energie consommée : 700 000 FCFA
• Sous traitants employés : 2 450 000 FCFA
• Frais de déplacements : 4 500 000 FCFA ;
TOTAL : 18 150 000 FCFA

Les frais relatifs à l’emprunt ne peuvent être rattachés dans la mesure où le matériel financé n’est pas
utilisé pour l’activité de recherche.

La durée logique d’amortissement est celle pendant laquelle les frais capitalisés permettront encore à
la société de bénéficier d’avantages comparatifs. Cette durée peut être estimée à trois campagnes
environ, soit trois exercice (une campagne pour vulgariser, deux pour rentabiliser avant que les
paysans des pays environnants n’obtiennent la semence).

La société décide de rechercher un brevet pour lequel elle engage des frais à hauteur de 4 830 000
FCFA. L’écriture suivante est enregistrée

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 charge 4 830 000

52 banque 4 830 000

A l’obtention du brevet, les frais de recherche capitalisés et les dépenses d’obtention sont inscrits dans
le compte de brevet :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

21 brevet 22 980 000

21 FRD 18 150 000


79 Transfert 4 830 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 22

La société espère encaisser des recettes nettes de 10 millions de FCFA. Il est donc nécessaire de
provisionner le brevet de 12 980 000 FCFA, c'est-à-dire la perte probable. Auparavant, le brevet est
amorti sur la période de protection qui est de 10 ans. Il n’est pas considéré de prorata dans le calcul
des amortissements, en l’absence d’indication dans l’énoncé.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation aux amortissements 2 298 000

28 Amortissement de brevet 2 298 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation aux Provisions 12 980 000

29 Provision 12 980 000

L’OAPI décide d’annuler la protection du brevet, après deux années d’existence. Cette protection
assurait à la société des revenus et donnait au brevet sa valeur. Si elle est nulle, le brevet n’aura plus de
valeur. Il convient donc de l’amortir pour solde, ou éventuellement de revoir son plan d’amortissement
(à ramener éventuellement à trois ou quatre ans).

La provision doit également être reprise.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation aux amortissements 18 384 000


22 980 000 – (2*2 298 000)
28 Amortissement de brevet 18 384 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

29 Provision 12 980 000

79 Reprise de provision 12 980 000

26 Comptabilité sectorielle

Les candidats doivent être capables de

- citer deux types de comptabilité sectorielle : Banque, assurance, collectivité, agriculture…

- Pour chaque type, camper le cadre réglementaire (d’origine internationale ou sous régionale) ou l’absence
de cadre réglementaire ; faire ressortir les spécificités, l’organisation, les règles d’évaluation particulière
(cas des créances en souffrance par exemple)

- Pour chaque type indiquer les points de convergence avec la comptabilité générale : états financiers,
annexes, principes comptables, plan comptable…

- Pour chaque type, indiquer les points de divergence avec la comptabilité générale : présentation des états
financiers, traitement des opérations…

- Pour chaque type indiquer la limite de la comptabilité générale et l’approfondissement entamé par la
comptabilité sectorielle

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 23

Sujet d’examen DESCOGEF 2003

I - CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Il vous est demandé en une page au maximum de décrire l’historique du SYSCOA et du SYSCOHADA
(système comptable de l’OHADA).

- Selon vous, quelles sont les perspectives des normes comptables en Afrique et devons nous passer aux
normes internationales ? Pourquoi ?

- Citer les institutions de normalisation que vous connaissez, citez également trois caractéristiques des
normes comptables anglo-saxonnes ?

- quelles sont les caractéristiques qui font du SYSCOA un système comptable et non un simple plan
comptable ?

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Citez, pour trois principes comptables, l’article du dispositif juridique correspondant et faites le
commentaire de l’article en question.

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’augmentation du capital s’effectue par une imputation sur les réserves
2 La prudence exige de doter en toute circonstance une provision pour dépréciation des
comptes fournisseurs
3 Les entreprises disposent de taux uniques de dépréciation appliqué à leurs créances
4 Les produits financiers encaissés sont ceux qui sont comptabilisés pendant l’exercice
5 La transformation de société ne se traduit pas par une écriture comptable
6 Une entreprise dont la continuité d’exploitation n’est pas assurée comptabilise ses
immobilisations à leur valeur historique
7 La méthode du premier entré premier sorti est la règle pour l’évaluation des stocks
8 Le coût d’achat contient les impôts et taxes non déductibles
9 Le coût d’achat ne tient pas compte de la sur activité
10 Le coût de revient ne tient pas compte de la sous activité
11 Le coût de production n’intègre jamais les charges financières
12 La provision pour risque et charge couvre l’entreprise contre les risques financiers
13 La marge brute intègre les charges de transport
14 Les charges exceptionnelles sont HAO
15 La capacité d’autofinancement tient compte des charges provisionnées
16 La provision pour risque correspond à une charge provisionnée
17 La cession des immobilisations est HAO

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 24

18 Le besoin de financement d’exploitation se calcule en prenant les soldes nets des


créances et dettes
19 Le compte d’actionnaire capital non appelé ne figure pas au passif
20 Le résultat courant avant impôt est directement calculé dans le compte de résultat

II - TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Une entreprise industrielle Sénégalaise engage les opérations suivantes en devises :

Emprunt en USD

Encaissement le 1er mars 2002 à hauteur de 1 million de USD


Taux d’intérêt de 10% par an
Remboursement constant sur 5 ans le 1er mars de chaque année
Cet emprunt finance une immobilisation acquise le 1er mars pour 1 million de dollar et amortissable
sur dix ans.

Achats

Achats de marchandises stockées en Guinée pour 300 millions de FG le 20 février 2002. Les
marchandises ont été payées pour les deux tiers le 19 septembre 2002. Le solde est à payer le 1 er mars
2003. En vue de cette échéance l’entreprise a pu négocier auprès de sa banque un achat de 100
millions de FG à 0,5 FCFA pour 1 FG.

Le tableau suivant fixe les cours en CFA des devises aux dates des différentes opérations :

Dates Dollar Franc guinéen


20/02/2002 700 0,4
01/03/2002 750 0,4
19/09/2002 730 0,3
31/12/2002 800 0,5
01/03/2003 730 0,6

Il vous est demandé d’enregistrer toutes les écritures relatives à ces opérations en devises en 2002 et
2003 (à l’exception de celles portant sur l’immobilisation).

2.2 Contrats pluri exercices

L’entreprise de construction Mali Béton a bénéficié d’un chantier de construction d’infrastructure pour une
somme de 3 000 Millions de FCFA sur trois ans. Les frais prévisionnels de ce chantier sont les suivants :
2001 2002 2003
Charges de production 400 500 600
Charges de distribution 100 200
Charges d’administration 100 200 300

Un acompte de 1000 millions de FCFA est versé chaque année.

Il vous est demandé d’enregistrer les écritures relatives à ce chantier selon l’une des méthodes prévues
par la norme comptable en donnant les justifications de ce choix. (Numéros de compte non
importants).

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 25

2.3 Crédit bail

Votre entreprise, située dans la banlieue de Parakou au Bénin souscrit à un contrat de crédit bail auprès
de la SAFCA en Côte d’Ivoire pour la mise à disposition d’un matériel industriel selon les conditions
suivantes :

- Date de signature du contrat : 01 juillet 2002 pour dix ans


- Valeur à la date de signature : 20 millions de FCFA
- Versement de redevances semestrielles de 2 millions en fin de chaque semestre
- Valeur de levée d’option d’achat : 8 millions
- Durée d’utilisation du bien : 15 ans.

Le taux d’intérêt semestriel de l’emprunt est estimé à 5%.

Il vous est demandé d’élaborer les quatre premières lignes du tableau de remboursement de l’emprunt.

Vous devez ensuite proposer les écritures relatives à cette opération pendant l’année 2002.

A la clôture des comptes en 2003, il apparaît probable que la levée d’option ne sera pas effectuée. Que
doit faire l’entreprise ?

2.4 Personnel intérimaire

Dans la balance au 31 décembre 2002 de votre compagnie de fruit de mer de Lomé, il apparaît parmi
les comptes d’honoraires :
- Honoraires du commissaire aux comptes : 5 millions
- Honoraires de l’entreprise de gardiennage : 2 millions
- Honoraires de consultants divers : 2 millions
- Honoraires de l’entreprise de nettoyage : 1 million.

Quels sont les retraitements que vous mettrez en œuvre ? Pourquoi ?


En cas de contrôle des institutions de sécurité sociale quels arguments avancerez vous pour justifier les
écarts entre les soldes comptables corrigés et les déclarations sociales ?

2.5 Subvention

Votre entreprise, évoluant dans le sectaire avicole dans le sud du Mali, bénéficie d’un soutien de
l’Etat, à la suite d’un programme d’aide aux entreprises à hauteur de FCFA 20 millions le 10 février
2003.

Ce soutient vous permet de financer :

Un séminaire de formation de vos cadres pour 3 millions le 15 juin 2003,


L’achat d’un micro-ordinateur destiné aux connexions Internet le 1 er juillet 2003 pour 5 millions de
FCFA, amorti linéairement sur quatre ans.

Le solde est affecté à l’amélioration de la situation financière déficitaire depuis deux ans.

Il vous est demandé d’enregistrer toutes les écritures nécessaires le 10 février, le 15 juin, le 1 er juillet
et le 31 décembre 2003.

2.6 Opération de capital

La Société de développement des textiles du Burkina dont les actionnaires sont les Etablissements
financiers du continent décide de porter son capital de 1 à 2 milliards de FCFA pour faire face aux

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 26

besoins d’investissement dans une usine de filature haut de gamme destinée à concurrencer les
asiatiques.

L’augmentation se traduira par la création de 1000 actions à un million de FCFA l’unité, émise à 1,5
millions de FCFA.

La souscription de tous les actionnaires proportionnellement à leurs droits a été effective le 02 Mars
2003.

La société appelle la moitié des fonds le 05 Avril 2003 et chacun se libère de ses obligations le 10 juin
2003.

Un actionnaire souscripteur de 100 actions libère ses actions en nature (fourniture des bâtiments de
l’usine). La totalité de la prime est libérée conformément à la loi.

La seconde moitié (pour les actions en numéraire) est appelée le 19 septembre 2003 et libérée le 1 er
décembre de la même année.

Il vous est demandé en tant que chef du service comptable de la société d’enregistrer les écritures
comptables relatives à cette opération.

S. SERE
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CORRIGE DU CAS N°2

I - CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

Historique du SYSCOA

Le candidat doit pouvoir parler :

- des raisons qui ont emmené la BCEAO à lancer ce chantier : étude de faisabilité de la centrale de
bilan entre autres et conclusions (pluralité des normes, pluralité des comptabilités dans l’entreprise,
formation comptable),

- de la conception participative du projet : comités nationaux, comité régional, groupe de projet,


comité de validation,

- de la nécessité de prendre en compte les spécificités de la sous région,

- de la nécessité de tenir compte de la normalisation comptable internationale,

- de la nécessité de tenir compte des liens avec la comptabilité nationale et les agrégats économiques,

- des dates importantes : période de conception, date d’application, date de la modification.

Perspectives des normes comptables Africaines et application des IAS

Le candidat doit pouvoir parler :

- des normes internationales, de leurs inspirations fortement anglo-saxonnes, de leur finalité


essentiellement boursière et donc de leur peu d’adaptation au paysage africain en l’état,

- du paysage africain des normes comptables : zones d’application de l’école continentale et de l’école
anglo-saxonne et des collaborations,

- de la problématique de l’OHADA et de son incidence sur la modification du SYSCOA comme un


moyen d’intégration progressive,

- de la formation des comptables et des efforts internes dans les pays pour faciliter la migration.

Institutions de normalisation

- Conseil comptable Ouest Africain dans la Zone UEMOA


- Conseils nationaux de comptabilité dans la zone UEMOA ou en France
- Conseil de la réglementation comptable en France
- IASC et IAPC
- IFAC
- IOSCO pour les bourses de valeur et les sociétés cotées
- SEC pour les sociétés cotées
- IASB et l’AICPA aux Etats-Unis
- Accountancy Fondation au Royaume Uni
- ETC.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 28

Caractéristiques des normes comptables anglo saxonnes

- Finalité interne de la comptabilité, privilégie la comptabilité de gestion


- Finalité boursière de la comptabilité également
- Peu de formalisme au niveau des compte ou de l’organisation de l’entreprise
- Normalisation approfondie des états financiers
- Normalisation approfondie des méthodes comptables.

Caractéristiques du SYSCOA

La norme ne se limite pas seulement au cadre juridique

La norme détaille et indique l’organisation comptable qu’il faut mettre en place : manuel de
procédures (art 16), règles applicables à une comptabilité informatisé.

La norme précise des informations qui ne sont pas uniquement comptables : production, composition
du capital, opérations antérieures…

La norme contient de nombreuses dispositions didactiques facilitant son application par des personnes
non aguerries : terminologie, développement de certains thèmes, traitement spécifique de plusieurs
opérations compliquées.

La norme est accompagnée par d’autres ouvrages permettant de faciliter son application.

La norme est enfin accompagnée par un dispositif institutionnel qui encadrera son application : centres
de gestions agréées, conseils nationaux de comptabilité, ordres professionnels, diplôme d’expertise
comptable.

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Prudence : Articles : 3, 6, 35,43, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 5, 53, 54, 55, 56, 57, 58.

Permanence des méthodes : Articles : 4, 5, 8, 9, 40, 26, 30, 31, 32, 34, 41, 44, 51, 52, 58, 16

Correspondance bilan de clôture/bilan d’ouverture (Intangibilité du bilan) Articles : 34, 41, 61

Spécialisation des exercices : Articles : 7, 9, 56, 59, 58, 60, 61, 92,

Coût historique : Articles : 36, 35, 37, 38, 42, 43, 45, 51, 52, 53, 54, 55, 62, 63, 64, 65.

Continuité de l’exploitation : Articles : 35, 39, 42, 44, 61, 11, 33

Transparence : Articles : 1, 9, 64, 3, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 35, 66, 67, 68, 69, 65, 70, 71, 72, 73, 99

Importance significative : Articles : 6, 71, 33, 94, 10

Prééminence de la réalité sur l’apparence : « Substance over form » Article : 6

Le candidat qui citera au moins un article et le commentera correctement doit avoir le plein de points.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 29

1.3 Questions à choix multiples

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’augmentation du capital s’effectue par une imputation sur les réserves X X (1)
2 La prudence exige de doter en toute circonstance une provision pour dépréciation des X
comptes fournisseurs
3 Les entreprises disposent de taux uniques de dépréciation appliqué à leurs créances X
4 Les produits financiers encaissés sont ceux qui sont comptabilisés pendant l’exercice X
5 La transformation de société ne se traduit pas par une écriture comptable X
6 Une entreprise dont la continuité d’exploitation n’est pas assurée comptabilise ses X
immobilisations à leur valeur historique
7 La méthode du premier entré premier sorti est la règle pour l’évaluation des stocks X X (2)
8 Le coût d’achat contient les impôts et taxes non déductibles X
9 Le coût d’achat ne tient pas compte de la sur activité X
10 Le coût de revient ne tient pas compte de la sous activité X X (3)
11 Le coût de production n’intègre jamais les charges financières X
12 La provision pour risque et charge couvre l’entreprise contre les risques financiers X X (4)
13 La marge brute intègre les charges de transport X
14 Les charges exceptionnelles sont HAO X
15 La capacité d’autofinancement tient compte des charges provisionnées X
16 La provision pour risque correspond à une charge provisionnée X
17 La cession des immobilisations est HAO X X (5)
18 Le besoin de financement d’exploitation se calcule en prenant les soldes nets des X
créances et dettes
19 Le compte d’actionnaire capital non-appelé ne figure pas au passif X
20 Le résultat courant avant impôt est directement calculé dans le compte de résultat X

(1) l’augmentation de capital peut s’effectuer selon d’autres manières : apport en numéraire ou en
nature, compensation de créance

(2) la méthode du coût unitaire moyen pondéré est également permise.

(3) la sous activité selon certaines normes n’est pas identifiée et figure donc dans les calculs de coût.

(4) la provision pour risque et charge peut couvrir l’entreprise contre les risques d’exploitation
également.

(5) la cession d’immobilisation, à priori HAO, peut être classée en activité ordinaire si cette cession
relève d’une activité courante (cession systématique au bout d’une période d’utilisation).

II - TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

2.1.1 Emprunt en USD

1er mars

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 750 000 000

162 Emprunt 750 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 30

31 Décembre

Calcul des intérêts courus : 1 000 000 * 10% *9/12 soit 75 000 dollars
Ces intérêts sont convertis à un cour moyen soit : (750+800)/2 : 775
Leur valeur en CFA sera de 75 000 * 775 : 58 125 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6712 Charges d’Intérêts 58 125 000

1662 Intérêts courus 58 125 000

Valeur de l’emprunt au 31 décembre

Le dollar s’est apprécié et passe à 800 FCFA, ce qui augmente la dette de l’entreprise de :

1 000 000 (800-750) soit 50 000 000 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4782 Ecart de conversion actif 50 000 000

162 Emprunt 50 000 000

La dette d’intérêts courus enregistrée pour 58 125 000 constate également un écart de change
temporaire de 75 000 * 800 – 58 125 000 soit 1 875 000.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4782 Ecart de conversion actif 1 875 000

1662 Intérêts courus 1 875 000

La perte de change latente sur l’emprunt et sur les intérêts courus doit faire l’objet de provision pour
risque en raison du principe de prudence.
Il est permis, cependant, de repartir cette provision sur la durée de vie de l’immobilisation que
l’emprunt a financé.

La dotation de l’année serait donc de (50 000 000 + 1 875 000)/10 soit 5 187 500 ;

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6971 Dotation aux provisions 5 187 500

194 Provision pour risque 5 187 500

Au début de l’année 2003, il est plus simple d’ex tourner toutes les écritures comptables liées à
l’inventaire. Cette annulation peut se faire par la contre-passation des écritures ou par l’enregistrement
des mêmes écritures en signe négatif.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 31

Au 1er mars 2003

Paiement de l’emprunt et des intérêts :

Capital : 100 000 * 730 soit 73 000 000


Intérêt : 100 000* 730 soit 73 000 000 ;

Le capital est remboursé à un cours inférieur à celui de la souscription de l’emprunt, ce qui constitue
un gain de change pour l’entreprise évalué à : (100 000* (750-730)) : 2 000 000 FCFA.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6712 Charges d’intérêts 73 000 000


162 Emprunt 73 000 000

521 Banque 146 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

162 Emprunt 2 000 000

776 Gain de change 2 000 000

2.1.2 Achats

Achats le 20 février

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6012 Achat 120 000 000

4011 fournisseur 120 000 000

Paiement de 200 000 000 FG le 19 Septembre.

La baisse du cours du FG permet à l’entreprise d’enregistrer un gain de change de


200 000 000 (0,4 – 0,3) soit 20 000 000 FCFA.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4011 fournisseur 80 000 000

521 Banque 60 000 000


776 Gain de change 20 000 000

Au 31 Décembre, les stocks demeurent en Guinée. Selon la norme comptable, ce stock doit être
valorisé en tenant compte de la fluctuation de la monnaie du pays de stockage.
Les stocks déjà payés peuvent être évalués au cours de paiement soit 80 000 000 FCFA

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 32

Les stocks non encore payés peuvent être évalués à un cours moyen ou simplement au cours de clôture
(choix du corrigé) Soit 100 000 000 * 0,5 : 50 000 000 FCFA ;

La valeur totale des stocks est donc de 130 000 000 FCFA ;

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

311 Stock 130 000 000

6031 Variation de stock 130 000 000

L’entreprise reste devoir au fournisseur 100 000 000 FG qui valent 50 000 000 FCFA à la clôture alors
qu’à l’origine, cette dette valait 40 000 000 FCFA, ce qui traduit un renchérissement de 10 000 000
FCFA. Cette perte doit être provisionnée à due concurrence.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4782 Ecart de conversion 10 000 000

4011 Fournisseur 10 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6971 Dotation aux provisions 10 000 000

194 Provision pour risque 10 000 000

Les écritures d’inventaire relatives à cette opération doivent être ex tournées en début 2003 pour
simplifier le suivi. Partant de cette hypothèse, au 1er mars 2003, le paiement intervient.
La société, prévenante, s’est couverte contre la fluctuation du cours du FG ; Elle s’acquittera donc de
50 000 000 FCFA pour rembourser sa dette.

L’écriture suivante sera enregistrée

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

676 Perte de change 10 000 000


4011 Fournisseur 40 000 000

521 Banque
50 000 000

L’opération d’acquisition des devises est supposée être réalisée au moment du paiement du
fournisseur.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 33

2.2 Contrats pluri exercices

La méthode à l’avancement (ou au pourcentage de travaux facturés) est celle qui est couramment
utilisée. Elle est plus simple et permet de mieux repartir les produits en fonction des charges engagées
au titre du marché.

Ecritures 2001

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 1000

4 Acompte 1000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 500

521 Banque 500

Facturation de chiffre d’affaires à l’avancement des travaux : taux d’avancement (400/1500) soit
27% ; les charges de production reflètent logiquement l’avancement des travaux, donc leur proportion
de 2001 est synonyme d’avancement des travaux en 2001 ;

Le chiffre d’affaires à enregistrer est de 810.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Acompte 810

7 Chiffre d’affaires 810

La facturation est imputée sur les acomptes, ce qui ramène leur solde à 190 ;

Le résultat de 2001 est de 810 – 500 soit 310.

Ecritures en 2002

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 1000

4 Acompte 1000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 34

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 800

521 Banque 800

Facturation de chiffre d’affaires à l’avancement des travaux : taux d’avancement (500/1500) soit 1/3;

Le chiffre d’affaires à enregistrer est de 1000.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Acompte 1000

7 Chiffre d’affaires 1000

La facturation est imputée sur les acomptes, ce qui ramène leur solde à : 190 + 1000 – 1000 soit 190.

Le résultat de 2002 est de 1000 – 800 soit de 200.

Ecritures en 2003

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 1000

4 Acompte 1000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 1100

521 Banque 1100

Facturation de chiffre d’affaires à l’avancement des travaux : taux d’avancement (600/1500) soit 40%;
Le chiffre d’affaires à enregistrer est de 1190.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Acompte 1190

7 Chiffre d’affaires 1190

La facturation est imputée sur les acomptes, ce qui ramène leur solde à : 190 + 1000 – 1190 soit 0.

Le résultat de 2002 est de 1190 – 1100 soit de 90.

Le résultat cumulé de l’opération est de 310 + 200 + 90 soit 600, ce qui correspond au chiffre
d’affaires (3000) moins la somme des charges (500+800+1100 soit 2400)

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 35

2.3 Crédit bail

Les lignes du tableau d’amortissement

Capital restant du remboursement intérêts Semestrialités

20 000 000 1 000 000 1 000 000 2 000 000


19 000 000 1 050 000 950 000 2 000 000
17 950 000 1 102 500 897 500 2 000 000
16 847 500 1 157 625 842 375 2 000 000

Votre entreprise, située dans la banlieue de Parakou au Bénin souscrit à un contrat de crédit bail auprès
de la SAFCA en Côte d’Ivoire pour la mise à disposition d’un matériel industriel selon les conditions
suivantes :

A la signature du contrat :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

2411 Matériel 20 000 000

173 Emprunt de crédit bail 20 000 000

Paiement de la semestrialité en fin décembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

173 Emprunt 1 000 000


6722 Charges d’intérêt 1 000 000

521 Banque 2 000 000

Amortissement du matériel

20 000 000 / 15 * ½ * 2,5 soit 1 666 667

2,5 est un coefficient appliqué à l’amortissement selon la permission fiscale. Un coefficient différent
par pays sera accepté sur chaque copie.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6813 dotation 1 666 667

2841 Amortissement 1 666 667

En 2003, en cas de levée d’option improbable, tous les comptes de retraitement du SYSCOA doivent
être annulés en utilisant un compte de charge ou de produit HAO pour équilibrer l’écriture. La levée
d’option est l’explication du retraitement. Si elle n’est pas probable, le retraitement n’a plus lieu
d’exister.

S. SERE
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2.4 Personnel intérimaire

Le personnel intérimaire correspond au personnel extérieur à l’entreprise qui exerce une fonction
qu’aurait occupé un salarié de l’entreprise. Il n’y a pas de distinction entre l’apport de ce personnel et
celui d’un salarié à part entière. En outre, il existe un lien de subordination entre ce personnel et les
responsables de l’entreprise.

Cette définition correspond au personnel de l’entreprise de gardiennage et à celui de l’entreprise de


nettoyage.

Ces honoraires, à la clôture de l’exercice, devront être retraités en charge de personnel selon le schéma
comptable suivant :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6671 Charge de personnel 3 000 000

6371 honoraires 3 000 000

En cas de contrôle des institutions de sécurité sociale qui se rendront compte que les charges de
personnel déclarées sont différentes, l’entreprise leur fournira les explications suivantes :

- la différence porte sur les charges de personnel intérimaire qui ne sont pas à déclarer aux
institutions sociales,
- le tableau de l’état annexé prévu à cet effet permet de fixer le montant de ces charges,
- les contrats avec les prestataires externes permettent enfin de connaître la nature d’honoraires de
ces charges qui ne sont retraitées que sur un plan strictement comptable.

2.5 Subvention

Encaissement de la subvention le 20 février 2003

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 20 000 000

4712 Subvention à repartir 20 000 000

Ne connaissant pas encore l’affectation de la subvention, l’entreprise l’enregistrera dans un compte


d’attente.

Séminaire de formation le 15 juin

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6277 Frais d’organisation séminaire 3 000 000

521 Banque 3 000 000

S. SERE
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Achat de micro-ordinateur le 1er juillet

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

2442 Matériel informatique 5 000 000

521 Banque 5 000 000

La subvention est utilisée pour effectuer ces opérations, ce qui constitue une affectation pour la partie
utilisée.

Les écritures comptables suivantes sont à enregistrer :

15 juin

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4712 Subvention à affecter 3 000 000

7181 Subvention d’exploitation 3 000 000

Achat de micro-ordinateur le 1er juillet

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4712 Subvention à affecter 5 000 000

1411 Subvention d’investissement 5 000 000

Le solde de la subvention est affecté à l’amélioration de la situation financière déficitaire depuis deux
ans. Ceci correspond à la définition d’une subvention d’équilibre.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4712 Subvention à affecter 12 000 000

881 Subvention d’équilibre 12 000 000

Au 31 décembre 2003, les écritures d’inventaire seront enregistrées, au sujet du matériel


informatique :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6813 Dotation aux amortissements 625 000


5 000 000 / 4* 1/2

2848 Amortissement 625 000

S. SERE
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Amortissement de la subvention

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

149 Subvention rapportée au résultat 625 000

865 Quote part de subvention 625 000

La quote-part de subvention permet d’annuler l’impact de l’amortissement sur le résultat. L’opération


ne se traduira pas par une perte ou un gain pour l’entreprise.

2.6 Opération de capital

La direction de la société des textiles du Burkina décide de se doter d’une usine moderne lui
permettant de concurrencer les fibres asiatiques en qualité. Elle souhaite augmenter son capital en
faisant appel à ses actionnaires qui répondent présents. Montant de l’opération : 1 milliard de FCFA, à
libérer en deux tranches, assortis d’une prime d’émission de 500 millions de FCFA ;

Les écritures suivantes rendent compte de l’opération aux différentes phases :

A la souscription

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

109 Actionnaire Capital souscrit non 1 000 000 000


appelé

1011 Capital souscrit non appelé 1 000 000 000

Appel du 05 Avril

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4612 Actionnaire capital appelé 1 000 000 000

109 Actionnaire Capital souscrit non appelé 500 000 000


Prime d’augmentation de capital
105 1000 * 500 000 500 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1011 Capital souscrit non appelé 500 000 000

1012 Capital appelé non versé 500 000 000

S. SERE
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Libération du 10 Juin

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 950 000 000


23 construction 50 000 000

4612 Actionnaire capital appelé 1 000 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1012 Capital appelé non versé 500 000 000

1013 Capital appelé et versé 500 000 000

Libération anticipée

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

23 Construction 50 000 000

4612 Actionnaire capital appelé – 50 000 000


libération anticipée
100*1/2*1 000 000

Appel de la seconde moitié le 19 septembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4612 Actionnaire capital appelé 500 000 000

109 Actionnaire Capital souscrit non 500 000 000


appelé

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1011 Capital souscrit non appelé 500 000 000

1012 Capital appelé non versé 500 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 40

Libération du 1er décembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 450 000 000


464 Actionnaire versement anticipé 50 000 000

4612 Actionnaire capital appelé 500 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1012 Capital appelé non versé 500 000 000

1013 Capital appelé et versé 500 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 41

I- CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Il vous est demandé de décrire les différences existant entre un expert comptable et un commissaire aux
comptes d’une part, et entre un commissaire aux comptes et un auditeur d’autre part.

- Selon vous, quelles sont les avancées du SYSCOA par rapport au plan comptable français de 1982?

- Citez une norme anglo-saxonne reprise dans le SYSCOA et commentez là. Dites pourquoi elle a été retenue.

- Résumez en une page maximum ce que les autorités de l’UEMOA doivent faire pour promouvoir la
comptabilité.

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Identifiez les principes comptables qui sont à la base de chacune des propositions suivantes et
indiquez dans quelle mesure leur interprétation a été adéquate :

a) Ne pas anticiper le profit et constater toutes pertes éventuelles,

b) La valeur la plus faible du prix de revient ou du prix du marché doit être utilisée pour évaluer tout
titre de placement,

c) Le bénéfice net comptable est évalué par exercice,

d) La valeur d’un élément immobilisé est son prix à sa date d’entrée dans le patrimoine,

e) En cas de doute, avoir une appréciation pessimiste des faits et maintenir la méthode d’évaluation
déjà utilisée,

f) La seule façon d’informer correctement les utilisateurs des états financiers est de leur donner des
informations détaillées sans se préoccuper de leur degré d’importance et de signification

g) Les capitaux propres d’une société au 10 juin d’une année sont identiques à leur niveau au 31
décembre de l’année précédente à l’exception de l’incidence des provisions pour retraite à
constituer.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 42

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le
cas échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 Le principe de permanence de méthodes signifie que l’on ne peut jamais changer de
méthode d’évaluation
2 La séparation des exercices exige d’enregistrer les créances et les dettes rattachées à la
clôture de l’exercice
3 L’impôt sur le résultat de l’entreprise utilise le bénéfice figurant dans le compte de
résultat comme base de calcul
4 Les charges de personnel intérimaire, à la clôture de l’exercice, sont retraitées sous
forme d’honoraires selon le SYSCOA
5 Les frais de recherche fondamentale peuvent être inclus dans la valeur des brevets
qu’ils concourent à obtenir
6 Une entreprise en cessation de paiement présente un bilan de liquidation
7 La méthode de l’inventaire permanent consiste à enregistrer les stocks uniquement à la
clôture de l’exercice
8 Les frais liés à la concession sont à la charge du concessionnaire et enregistrés en
charge dans la comptabilité de la concession
9 Les charges de personnel contiennent également les frais de mission du personnel
10 Le besoin de financement d’exploitation se calcule en prenant les soldes nets des
créances et dettes
11 La marge brute intègre les charges de transport
12 La dotation à la provision pour dépréciation des créances est considérée par le
SYSCOA comme une charge décaissable
13 La cession des immobilisations est enregistrée en activité ordinaire
14 Les charges exceptionnelles sont HAO
15 L’apport partiel d’actif se traduit par la disparition de la société dont les actifs sont
apportés
16 La consolidation est une technique de réallocation du bénéfice à l’intérieur d’un
groupe de sociétés
17 Le contrôle exclusif est la participation qui confère à une société mère le contrôle
d’une autre (majorité des droits de vote)
18 L’escompte de règlement est une opération financière enregistrée en produit ou en
charge financiers
19 La méthode à l’avancement consiste à enregistrer le chiffre d’affaires du contrat pluri
exercices en fonction des paiements du client
20 L’amortissement du capital et la réduction du capital ont une incidence identique sur
les fonds propres

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 43

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Une entreprise industrielle, située dans la zone industrielle de Vridi, engage les opérations suivantes en
devises :

Vente

Facturation de 500 000 Dollars de ventes de marchandises le 20/02/2003. Encaissement le 1 er mars


2003 à hauteur de 100 000 USD. Encaissement du solde le 01.03/2004 ; l’entreprise a souscrit , le 1er
décembre 2003, à un contrat de vente à terme de 200 000 Dollars au cours de 560 FCFA pour se
couvrir partiellement contre une perte éventuelle de change lors de l’encaissement du solde de sa
créance.

Stocks

Existence en Guinée de stocks de marchandises achetés 100 millions de FG le 1 er mars 2003 et payés
de moitié le 19/09/2003.

Le tableau suivant fixe les cours des devises aux dates des différentes opérations :

Franc guinéen
Dates Dollar
20/02/2003 560 0,4
01/03/2003 550 0,4
19/09/2003 530 0,3
31/12/2003 550 0,5
01/03/2004 540 0,6

Il vous est demandé d’enregistrer toutes les écritures relatives à ces opérations en devises jusqu’au 31
décembre 2003. En ce qui concerne le stock, seule l’écriture au 31 décembre 2003 est demandée.

2.2 Contrats pluri exercices

L’entreprise de construction « Parakou construction » a bénéficié d’un chantier de construction


d’infrastructure pour une somme de 3 600 Millions de FCFA sur trois ans. Les frais prévisionnels de
ce chantier sont les suivants (en millions de FCFA) :

2003 2004 2005


Charges de production 800 1000 500
Charges de distribution 100 500
Charges d’administration 100 200 300

Un acompte de 1200 millions de FCFA est versé chaque année.

Il vous est demandé d’enregistrer les écritures relatives à ce chantier selon la méthode de l’achèvement
en 2003.

En début de l’année 2004, il s’avère, en raison d’un conflit dans un pays voisin que les charges de
production vont doubler par rapport à leur montant initial.

On vous demande d’en tirer les conséquences comptables et de passer les écritures comptables
appropriées en 2004.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 44

2.3 Crédit bail

Votre entreprise de transport, basée à Bobo Dioulasso, souscrit à un contrat de crédit ail
auprès d’équipbail Burkina pour la mise à disposition d’un matériel de transport selon les
conditions suivantes :

 Date de signature du contrat : 01 juillet 2003 pour cinq ans


 Valeur à la date de signature : 40 millions de FCFA
 Versement de redevances semestrielles de 4 millions
 Valeur de levée d’option d’achat : 8 millions
 Durée d’utilisation du bien : 8 ans

Le taux d’intérêt semestriel de l’emprunt est estimé à 5%

Il vous est demandé d’élaborer les deux premières lignes du tableau de remboursement de l’emprunt et
de calculer l’amortissement du matériel selon le mode linéaire pour 2003.

Vous devez ensuite proposer les écritures relatives à cette opération en 2003.

Dès la clôture des comptes en 2003, il apparaît probable que la levée d’option ne sera pas effectuée.
Que doit faire l’entreprise ?

2.4 Opérations Faites en commun

Vous êtes responsable de mission dans un important cabinet d’expertise comptable du Sénégal. Vous
venez d’obtenir un marché d’études important pour lequel vous êtes en groupement avec un bureau
d’études de la place. Vous assurez les fonctions de gérant du groupement et la comptabilité est
intégrée à celle de votre cabinet.

Pendant l’exercice 2003, le marché a été entièrement exécuté et les comptes provisoires du
groupement font ressortir les données suivantes :

Part du bureau Part du cabinet Total

Disponibilités 1 500 000 3 000 000 4 500 000

Personnel fourni 7 000 000 12 000 000 19 000 000


fournitures 300 000 2 700 000 3 000 000
Déplacements 2 000 000 1 500 000 3 500 000
Energie 2 000 000 2 000 000
Télécommunication 2 000 000 2 000 000

Total des charges 29 500 000

Le chiffre d’affaires facturé et encaissé par votre cabinet est de 38 500 000 FCFA. Il a été convenu de
repartir le résultat de la mission entre les deux partenaires selon le barème : 60% pour le gérant et 40%
pour le bureau d’études. Il a été également convenu de rembourser au partenaire le solde non utilisé de
ses disponibilités (soit 500 000 FCFA) ; les disponibilités étant engagés pour payer les frais communs
(énergie et télécommunication) de la mission.

Il vous est demandé de faire sortir le résultat de la mission, la quote-part revenant au partenaire ainsi
que la somme qui doit lui être remboursée. Vous devez ensuite passer les écritures relatives à ces
opérations.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 45

2.5 Application du principe de la prééminence du fond sur la forme

Votre entreprise, une soiciété de négoce de produits artisanaux basée à Agadez, a exécuté les
opérations suivantes en 2003 :

Une créance de 3 millions de FCFA a été escomptée le 10 janvier contre paiement de commission de
200 000 FCFA et d’intérêt de 100 000 FCFA. Le client a payé la banque le 10 juin 2003
2 millions de FCFA de marchandises ont été vendues le 02 mars à un client avec cependant une
réserve de propriété jusqu’au paiement intégral de la créance. La créance a été remboursée le 22
septembre.

Par contre, une créance de 10 millions consentie dans les mêmes conditions en février n’a que peu de
chances d’être recouvrée.
Dans la balance au 31 décembre 2003 de votre entreprise, il apparaît parmi les comptes d’honoraires :

 Honoraires de l’entreprise de gardiennage : 6 millions


 Honoraires de consultants divers : 33 millions
 Honoraires de l’entreprise de nettoyage : 2 millions.

Quels sont les retraitements que vous mettrez en œuvre ? Pourquoi ?


Passer toutes les écritures comptables qui s’imposent pour l’ensemble des opérations indiquées ci
dessus.

2.6 Subvention

Votre entreprise bénéficie d’un soutien de la ville de Bamako pour vous équiper à hauteur de FCFA 10
millions le 10 février 2003.

Ce soutient vous permet de financer :

 L’achat d’un micro-ordinateur destiné aux connexions Internet le 1 er juillet 2003 pour 5 millions de
FCFA

 L’acquisition de matériel de bureau pour 5 millions de FCFA le 13 septembre 2003,

 Le matériel de bureau est amorti sur cinq ans et le matériel informatique sur trois ans.

Il vous est demandé d’indiquer le mode d’amortissement approprié de chaque matériel.

Il vous est également demandé d’enregistrer toutes les écritures nécessaires le 10 février, le 1 er juillet,
le 13 septembre et le 31 décembre 2003.

2.7 Opération Hors Activité ordinaire (HAO)

Il vous est demandé de donner une indication des critères de classement d’une opération en Hors
activité ordinaire.

Il vous est également demandé de passer les écritures comptables qui s’imposent lors des opérations
suivantes :

 Vente d’un matériel pour 4 millions de FCFA (valeur brute de 10 millions amortie à hauteur de 8
millions à la date de la cession)

 Importante grève du personnel ayant entraîné des frais de négociation pour 2,5 millions de FCFA

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 46

 Importante épidémie ayant entraîné des frais importants de vaccination d’une partie du personnel
exposé pour 3 millions de FCFA

2.8 Comptabilité des Sociétés

Vous êtes employé dans une ébénisterie industrielle située dans la zone portuaire de Lomé, créée pour
la distribution des meubles en bois avec comme clientèle la classe aisée de la population et
l’exportation.

Deux ans après sa création la société cumule des pertes inscrites en report à nouveau de 15 millions de
FCFA pour un capital de 30 000 000 FCFA (30 parts de un million chacun).

En outre certains associés possédant 20% du capital, désirant se retirer proposent à la SARL de
racheter leur part pour la valeur nominale.

Mr Koffi, Gérant et Associé majoritaire décide :

 de faire racheter les parts par la société,


 d’imputer les pertes cumulés sur le capital,
 et de réduire le capital à en tenant compte de ces deux opérations.

La réduction se traduira par une diminution de la valeur nominale du reste des actions.

Vous êtes chargé de l’enregistrement comptable de ces différentes opérations.

2.9 Fiscalité

Vous êtes directeur financier et comptable d’une entreprise de restauration à destination des
compagnies aériennes (Catering) basée à Bissau.

Pendant les mois de septembre, octobre et novembre 2003, la société a accumulé un crédit de TVA de
32 500 000 FCFA ; cela malgré un prorata de déduction de 70%.

Le taux de TVA est de 18%.

Le chiffre d’affaires taxable du mois de décembre est de 250 000 000 FCFA ;

Les achats auprès des fournisseurs locaux sont évalués à 80 000 000 FCFA. Le 1er décembre, la
direction a acquis un véhicule de tourisme pour 30 millions de FCFA Hors taxes avec une TVA de
18%. Amortissement linéaire sur 4 ans.

Elle a également engagé certaines dépenses dont le caractère de déductibilité doit être examinée par
l’expert comptable : il s’agit de

 Achat de vêtements pour 10 millions de FCFA hors taxes pour le PDG


 Voyage du PDG avec sa famille dans son village pour 2 millions de FCFA hors taxes
 Achats de livres de menuiserie (500 000 FCFA) et de cuisines (300 000 FCFA)
 Réception organisée par le personnel pour commémorer les fêtes de fin d’année pour 2 millions de
FCFA hors taxes
 Notes de frais du président pour 1 million de FCFA sans la possibilité de savoir s’il était à un déjeuner
de travail ou privé

Il vous est demandé de procéder aux calculs relatifs à la TVA de Décembre, de sa détermination à son
enregistrement comptable en passant par la déclaration et le paiement

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 47

CORRIGE DU CAS N°3


I. CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

 Différence Expert comptable et Commissaire aux comptes

Le candidat doit pouvoir parler :

 De l’expert comptable comme un professionnel de la comptabilité rendant des prestations dans les
domaines de l’assistance comptable, du conseil et des études diverses ;

 Du commissaire aux comptes comme un professionnel tirant sa légitimité de prescriptions légales et


exerçant uniquement les attributions confiées à lui par le droit des sociétés ;

 De l’expert comptable ayant une relation contractuelle avec son client et du commissaire aux
comptes ayant une relation légale avec son client ;

 De l’expert comptable concepteur des comptes et du commissaire aux comptes vérificateur des
comptes.

 Différences Commissaire aux comptes et auditeur

Le candidat doit pouvoir parler :

 Du commissaire aux comptes comme un professionnel tirant sa légitimité de prescriptions légales et


exerçant uniquement les attributions confiées par le droit des sociétés ;

 De l’auditeur comme un professionnel exerçant ses attributions dans le cadre uniquement


contractuel ;

 Du commissaire aux comptes effectuant des vérifications essentiellement comptables et


financières ;

 De l’auditeur pouvant mener toutes investigations prévues dans son contrat : dans le domaine du
droit, de l’institutionnel, comptable et financier, de la gestion…

 Avancée du SYSCOA par rapport au PCG 82

Le candidat doit pouvoir parler :

 Du SYSCOA comme une volonté de l’UEMOA de disposer d’un outil comptable adaptés aux
réalités locales et en phase avec les normes internationales ;

 Du PCG comme une norme prise en application des directives européennes donc répondant
uniquement à des soucis européens ;

 De la prise en compte par le SYSCOA de spécificités régionales : comptabilité agricole,


comptabilité nationale, gestion financière, état annexé détaillé, …

 De l’objectif de pertinence partagée du SYSCOA : comptabilité ayant à cœur de satisfaire les


nombreux utilisateurs des états financiers

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 48

 Reprise d’une norme Anglo-saxonne dans le SYSCOA

Le candidat doit pouvoir parler

Du principe de prééminence du fond sur la forme, notamment dans ses cinq adaptations : crédit bail,
personnel intérimaire, effets escomptés non échus, concession de service public, acquisition avec
clause de réserve de propriété

Eventuellement du cadre économique du bilan

 Mesures à entreprendre par les autorités de l’UEMOA pour promouvoir la comptabilité

Le candidat doit pouvoir parler

 De la nécessaire convergence des pratiques comptables mais également des organisations


professionnelles, de l’éducation et des politiques de suivi

 De la formation initiale et continue

 Du renforcement du rôle des professionnels

 De l’information

 De la vulgarisation de la comptabilité au niveau des PME, des secteurs agricoles

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

h) Principe de prudence

i) Principe de prudence également

j) Principe de séparation des exercices (indépendance ou spécialisation des exercices)

k) Principe du coût historique

l) Principe de prudence même si la phrase traduit une interprétation encore « prudente » du principe de la
prudence. Dans cette phrase apparaît également le principe de la permanence des méthodes

m) Principe de transparence, qui apparaît ici comme contraire au principe de l’importance significative

n) Cette phrase illustre le principe de l’intangibilité du bilan même si elle n’est pas tout à fait exacte. La
dotation de la provision pour retraite est imputée sur les capitaux propres d’ouverture uniquement lors de la
première année de dotation et uniquement pour la proportion relative à l’exercice antérieur et à condition
que cette proportion soit considérée comme significative.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 49

1.3 Questions à choix multiples

No Affirmations Vrai faux Autre


1 Le principe de permanence de méthodes signifie que l’on ne peut jamais changer de X
méthode d’évaluation
2 La séparation des exercices exige d’enregistrer les créances et les dettes rattachées à la X
clôture de l’exercice
3 L’impôt sur le résultat de l’entreprise utilise le bénéfice figurant dans le compte de X
résultat comme base de calcul
4 Les charges de personnel intérimaire, à la clôture de l’exercice, sont retraitées sous X
forme d’honoraires selon le SYSCOA
5 Les frais de recherche fondamentale peuvent être inclus dans la valeur des brevets X
qu’ils concourent à obtenir
6 Une entreprise en cessation de paiement présente un bilan de liquidation X (1)
7 La méthode de l’inventaire permanent consiste à enregistrer les stocks uniquement à la X
clôture de l’exercice
8 Les frais liés à la concession sont à la charge du concessionnaire et enregistrés en X
charge dans la comptabilité de la concession
9 Les charges de personnel contiennent également les frais de mission du personnel X (2)
10 Le besoin de financement d’exploitation se calcule en prenant les soldes nets des X (3)
créances et dettes
11 La marge brute intègre les charges de transport X X (4)
12 La dotation à la provision pour dépréciation des créances est considérée par le X
SYSCOA comme une charge décaissable
13 La cession des immobilisations est enregistrée en activité ordinaire X (5)
14 Les charges exceptionnelles sont HAO X
15 L’apport partiel d’actif se traduit par la disparition de la société dont les actifs sont X
apportés
16 La consolidation est une technique de réallocation du bénéfice à l’intérieur d’un X
groupe de sociétés
17 Le contrôle exclusif est la participation qui confère à une société mère le contrôle X (6)
d’une autre (majorité des droits de vote)
18 L’escompte de règlement est une opération financière enregistrée en produit ou en X
charge financiers
19 La méthode à l’avancement consiste à enregistrer le chiffre d’affaires du contrat pluri X
exercices en fonction des paiements du client
20 L’amortissement du capital et la réduction du capital ont une incidence identique sur X
les fonds propres

(1) être en cessation de paiement ne signifie pas l’arrêt de l’activité. Le droit prévoit de nombreuses
possibilités de continuer l’activité pouvant permettre à la société de passer le cap

(2) les frais de missions sont enregistrés en honoraires

(3) les provisions sont considérées comme des charges décaissables diminuant la valeur de l’actif

(4) oui si les frais de transport sont rattachables à l’achat et enregistrés comme tels. Non dans la cas
contraire

(5) Seule la cession considérée comme courante c'est-à-dire récurrente, systématique et répondant à
une politique

(6) le contrôle exclusif peut également être présumé si la société nomme les dirigeants de la filiale ou
si elle détient plus de 40% de la filiale tout en restant l’actionnaire principal

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 50

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Votre entreprise située dans la zone industrielle de Vridi, engage quelques opérations en devises qui
nécessitent de passer les écritures comptables suivantes :

Vente

Facturation de 500 000 Dollars de ventes de marchandises le 20/02/2003 à hauteur de 560 FCFA pour
un dollar

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

411 Clients 280 000 000

701 Vente de marchandises 280 000 000

Remboursement le 1er mars 2003 de 100 000 USD au cours de 550 FCFA le dollar, ce qui annonce une
perte de change pour l’entreprise

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 55 000 000


67 Perte de change 1 000 000

411 client 56 000 000

A la suite de ce remboursement, le solde de la créance est de 400 000 Dollars

A la clôture, le cours du dollar est de 550 FCFA, ce qui augure d’une dépréciation de 10FCFA par
rapport au cours historique de 560 FCFA. La perte probable de l’entreprise est donc de 4 millions de
FCFA.

Cependant la provision doit être limitée en raison de la couverture dont bénéfice la société sur 200 000
Dollars. Seule la proportion non couverte doit être provisionnée doit 200 000 *10 FCFA soit 2
millions de FCFA.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

47 Ecart de change 4 000 000

411 client 4 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

697 Dotation aux provisions 2 000 000

19 Provision 2 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 51

Stocks

Existence en Guinée de stocks de marchandises achetés 100 millions de FG le 1 er mars 2003 et payés
de moitié le 19/09/2003.

Les stocks doivent être évalués à la clôture de l’exercice. Les stocks payés peuvent être évalués à leur
cours de paiement (0,3) et les stocks non payés à leur cours de clôture.

Ce qui donne le résultat suivant :

 50 millions * 0,3 soit 15 millions de FCFA


 50 millions * 0,5 soit 25 millions de FCFA

La valeur des stocks est de 40 millions de FCFA.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stocks 40 000 000

60 Variation des stocks 40 000 000

D’autres valorisations sont possibles comme l’utilisation d’un cours moyen pour les stocks.

2.2 Contrats pluri exercices

La société « Parakou Construction » exécute un important marché de construction pour un chiffre


d’affaires de 3,6 milliards de FCFA ;

La comptabilité privilégie la méthode de l’achèvement, estimée plus prudente. Cette méthode consiste
à stocker les travaux effectués évalués à leur coût de production. Les écritures suivantes sont ainsi
passées en 2003 :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 900

52 Banque 900

Perception de l’acompte

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 1 200

419 Acompte client 1 200

A la clôture, constatation du stock de travaux

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stocks de travaux 800

703 Variation de stocks 800

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 52

En début d’année 2004, il apparaît que les charges du chantier vont augmenter en raison d’imprévus
dus à un conflit étranger.

Les charges prévisionnelles de la mission seront de (800+100)+(1000*2+100+200)+(500*2+500+300)


soit 5 000 millions de FCFA soit une perte prévisionnelle de 1 400 millions de FCFA.

Cette perte prévisionnelle doit être provisionnée dans les comptes de l’entreprise en 2004.

Les frais de production sont évalués à 800+2000+1000 soit 3 800 millions. Ils sont supérieurs au
chiffre d’affaires. Il s’en suit que les stocks à constater à la clôture de 2004 doivent subir une
dépréciation à hauteur de la différence entre les charges de production et le chiffre d’affaires diminué
des frais de distribution (coût de production supérieur à la valeur de marché diminué des frais de
distribution). La dépréciation globale est de 800 millions de FCFA (3 800 – (3 600- 600)). A la clôture
de l’exercice on doit constater la proportion de cette dépréciation passée en stock soit 74%
(2800/3800), ce qui équivaut à 592

Le solde de la provision (1400-592) soit 808 sera inscrit en provision pour risque.

Les écritures suivantes seront passées en 2004

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 1 400

52 Banque 1 400

Perception de l’acompte

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 1 200

419 Acompte client 1 200

A la clôture, annulation du stock initial de travaux

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

703 Variation de stocks 800

3 Stocks 800

A la clôture, constatation du stock de travaux

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stocks de travaux 2 800

703 Variation de stocks 2 800

S. SERE
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A la clôture, constatation des deux provisions

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 DAP 592

39 Provision 592

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 DAP 808

499 Risque provisionné 808

2.3 Crédit bail

Une entreprise Burkinabé souscrit à un contrat de crédit bail sur une immobilisation de 40 millions de
FCFA de valeur dont les conditions sont précisées dans le contrat.

Les lignes du tableau d’amortissement

Capital restant du remboursement intérêts Semestrialités

40 000 000 2 000 000 2 000 000 4 000 000


38 000 000 2 100 000 1 900 000 4 000 000

Pour 2003, l’amortissement du biens sera de


40 000 000*1/8*1/2 soit 2,5 millions de FCFA

Les écritures suivantes seront passées par rapport à ce contrat :

A la signature du contrat :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

2411 Matériel 40 000 000

173 Emprunt de crédit bail 40 000 000

Paiement de la semestrialité en fin décembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

173 Emprunt 2 000 000


6722 Charges d’intérêt 2 000 000

521 Banque 4 000 000

S. SERE
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Amortissement du matériel

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6813 dotation 2 500 000

2841 Amortissement 2 500 000

En 2003, en cas de levée d’option improbable, tous les comptes de retraitement du SYSCOA doivent
être annulés en utilisant un compte de charge ou de produit HAO pour équilibrer l’écriture. La levée
d’option est l’explication du retraitement. Si elle n’est pas probable, le retraitement n’a plus lieu
d’exister.

2.4 Opérations Faites en commun

Votre bureau accomplit une mission avec la participation d’un autre partenaire. Le bureau fait office
de gérant du groupement et tient les comptes dans sa propre comptabilité.

Le résultat de l’opération est le suivant : 38 500 000 – 29 500 000 soit 9 millions de FCFA ;
La quote-part revenant au partenaire est de 40%*9 000 000 soit 3 600 000 FCFA. Il lui sera ensuite
remboursé le solde non utilisé de son avance soit 500 000 FCFA.

Son compte de partenaire doit présenter un solde de 500 000 FCFA (1 500 000 – 1 000 000 d’énergie
et d’électricité).

Les écritures suivantes seront passées dans la comptabilité du gérant :

Quote-part de résultat à payer :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Quote-part de résultat sur opération faite 3 600 000


en commun

47 Partenaire 3 600 000

Remboursement du partenaire :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

47 Partenaire 4 100 000

521 Banque 4 100 000

2.5 Application du principe de la prééminence du fond sur la forme

Basée à Agadez et évoluant dans le domaine du négoce des produits artisanaux, votre entreprise
exécute plusieurs opérations enregistrées comme suit.

S. SERE
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Escompte d’une créance le 10 janvier

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

415 Client effet escompté non échu 3 000 000

411 Client 3 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 2 700 000


63 Commission 200 000
67 Intérêt 100 000

565 Escompte d’effet de commerce 3 000 000

Paiement du client et la banque informe l’entreprise le 10 juin

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

565 Escompte d’effet de commerce 3 000 000

415 Client effet escompté non échu 3 000 000

Vente de marchandises assorties de clause de réserve de propriété le 02 mars

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

411 Client 2 000 000

701 Vente de marchandises 2 000 000

La créance a été remboursée le 22 septembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 2 000 000

41 Client 2 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 56

Une créance précédente risque d’être compromise. Les marchandises concernées sont reprises et
vendues. Le produit de la vente viendra épongée la créance concernée. En cas d’insuffisance, le solde
de la créance est viré en perte sauf convention contraire. D’autres cas de figure sont possibles,
notamment la poursuite du client pour le remboursement d’un solde éventuel…

En tout état de cause, il convient de virer la créance concernée en créance douteuse en attendant le
dénouement de l’opération.

Au 31 décembre, certains comptes d’honoraires méritent une analyse particulière.


Les honoraires de gardiennage et de nettoyage méritent d’être retraités en frais de personnel
intérimaire. Le lien hiérarchique entre ce personnel et la direction de l’entreprise ainsi que l’apport
économique de ce personnel justifient le retraitement de son coût en charge de personnel. L’écriture
suivante est passée.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Charge de personnel intérimaire 8 000 000

63 Honoraires 8 000 000

2.6 Subvention

Encaissement de la subvention le 10 février 2003

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

521 Banque 10 000 000

4712 Subvention à repartir 10 000 000

Ne connaissant pas encore l’affectation de la subvention, l’entreprise l’enregistrera dans un compte


d’attente.

Achat de micro-ordinateur le 1er juillet

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

2442 Matériel informatique 5 000 000

521 Banque 5 000 000

Achat de matériel de bureau le 13 septembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Matériel de bureau 5 000 000

521 Banque 5 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 57

La subvention est utilisée pour effectuer ces opérations, ce qui constitue une affectation pour la partie
utilisée.

Les écritures comptables suivantes sont à enregistrer :


Bon
1er juillet

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4712 Subvention à affecter 5 000 000

141 Subvention d’investissement 5 000 000

Le 13 Septembre

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4712 Subvention à affecter 5 000 000

1411 Subvention d’investissement 5 000 000

Au 31 décembre 2003, les écritures d’inventaire seront enregistrées, les deux matériels seront amortis
selon le mode linéaire :

5 000 000/3*1/2 + 5 000 000/5*107/360 soit un total de 1 130 556

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6813 Dotation aux amortissements 1 130 556

2848 Amortissement 1 130 556

Amortissement de la subvention

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

149 Subvention rapportée au résultat 1 130 556

865 Quôte part de subvention 1 130 556

La quote-part de subvention permet d’annuler l’impact de l’amortissement sur le résultat.

27 Opération Hors Activité ordinaire (HAO)

Le classement d’une opération en HAO répond au respect de quatre critères cumulatifs :

- l’opération ne doit pas correspondre à l’activité de l’entreprise (objet social…)


- l’opération ne doit pas être récurrente et régulière
- l’opération doit être significative
- l’opération doit être en dehors du contrôle de l’entreprise

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 58

Certaines opérations exécutées par l’entreprise sont enregistrées comme suit :

Cession de matériel :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissement 8 000 000


812 Valeur nette comptable 2 000 000

24 matériel 10 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 4 000 000

822 Prix de cession


4 000 000

Grève du personnel occasionnant des frais :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

63 Frais de négociation 2 500 000

52 Banque 2 500 000

Epidémie occasionnant des dépenses de vaccination :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

8 Frais de vaccination 3 000 000

52 Banque 3 000 000

2.8 Comptabilité des Sociétés

L’ébénisterie industrielle située dans la zone portuaire de Lomé, créée il y a deux ans cumule des
pertes inscrites en report à nouveau à hauteur de 15 millions de FCFA pour un capital de 30 000 000
FCFA (30 parts de un million chacun).

La société va :

- racheter des parts pour 20% de son capital


- imputer les pertes cumulées sur le capital
- et réduire le capital à due concurrence pour tenir compte de ces deux opérations.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 59

Rachat des parts

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

508 Part propre 6 000 000

30 000 000 * 20%


521 Banque 6 000 000

La diminution du capital sera de :

6 000 000 + 15 000 000 soit 21 000 000

Le capital après l’opération sera de 30 000 000 – 21 000 000 soit 9 millions pour 24 parts. La valeur
nominale nouvelle sera de ce fait ramenée à 9 000 000 / 24 soit 375 000 FCFA.

Réduction du capital

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

101 Capital social 21 000 000

503 Part propre 6 000 000


129 Report à nouveau débiteur 15 000 000

2.9 Fiscalité

La TVA à déclarer en décembre est le suivant :

TVA collectée : 250 000 000 * 18% soit 45 000 000

TVA déductible : (80 000 000 + 2 000 000+300 000)*70%*18% soit 10 369 000

Les taxes sur les dépenses du président et de sa famille ne sont pas déductibles, de même que la taxe
sur le véhicule et les livres de menuiserie n’ayant aucun rapport avec l’activité de la société.

La TVA à reverser sera de 34 631 000. Le montant à payer sera cette TVA diminuée du crédit
engrangé de 32,5 millions de FCFA soit 2 131 000 FCFA

Les écritures suivantes sont à passer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

443 TVA collectée 45 000 000

445 TVA déductible


444 Crédit de TVA 10 369 000
444 TVA à payer 32 500 000
2 131 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 60

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

444 TVA à payer 2 131 000

52 Banque
2 131 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 61

I CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Selon vous, pourquoi l’uniformisation des normes comptables n’a pas encore marché en Afrique?

- Pourquoi la BCEAO, institution d’émission, s’est transformée en structure de normalisation comptable ?


Quel peut être son rôle dans la mise en place des institutions prévues ? quel peut être son rôle dans
l’harmonisation des comptabilité et l’adoption de normes comptables sectorielles ?

- quelles sont, selon vous, les principales faiblesses du SYSCOA ? Comment les corriger ?

- D’après vous, que peut on attendre du CCOA et du CPPC ?

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

- donnez deux exemples de cas où l’application stricte d’un principe comptable peut porter atteinte à l’objectif
d’image fidèle

- citez les applications retenues du principe de la prééminence du fond sur la forme par le SYSCOA et dites
pourquoi cette limitation.

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

N° Affirmations Vrai faux Autre


1 Les charges de distribution rattachables à la production sont intégrées dans le coût de
production
2 Une usine qui est détruite est une situation qui compromet la continuité d’exploitation
3 L’impôt sur le résultat est appliqué sur le résultat comptable retraité des écritures
d’inventaire
4 La pénalité fiscale est enregistrée dans un sous compte de celui de l’impôt auquel elle
se rapporte
5 Les avis de redressements des impôts sont comptabilisés dans l’exercice concerné par
le redressement
6 L’impôt sur les revenus fonciers porte sur les revenus perçus des filiales
7 Le « coût d’opportunité » est une méthode de limitation des provisions pour perte de
change qui n’est pas retenue par le SYSCOA
8 Le passage de la méthode à l’achèvement est une application du principe de prudence
qui n’est pas un changement de méthode
9 La méthode du produit net partiel ne peut être appliquée lorsque le contrat est
déficitaire
10 Dans la société en participation, la comptabilité est tenue exclusivement par le gérant
11 Le « coup d’accordéon » est une diminution de capital pour apurer des pertes
12 Les droits d’enregistrement payés lors de la création de la société ne peuvent qu’être
enregistrés parmi les charges d’impôt et taxes
13 Une charge immobilisée est une immobilisation corporelle et non amortissable
14 Les frais de recherche fondamentale entrent dans le coût du logiciel qu’ils ont permet
d’obtenir
15 Le bien pris en crédit bail est immobilisé à sa valeur de levée d’option d’achat

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 62

16 La subvention qui finance un bien non amortissable n’est pas amortie


17 La subvention sans affectation est réputée être une subvention d’équilibre
18 Le titre de participation est le titre qui confère à son détenteur le contrôle conjoint de
sa filiale
19 L’état annexé n’est pas exigé pour les entreprises du système allégé
20 Lors de la répartition du résultat, les décisions de l’assemblée sont suivies, ensuite les
exigences de la loi sont respectées et enfin les prescriptions statutaires sont remplies

II TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Une entreprise de vente de véhicules d’occasion de la zone PK 10 de Cotonou décide d’acquérir des
véhicules aux Etats-Unis pour le marché Ouest Africaine. Pour ce faire, elle s’endette auprès d’une
banque Américaine aux conditions suivantes :

Montant de l’emprunt : 500 000 Dollars encaissés le 1er avril 2005


Condition de remboursement : remboursement constant sur cinq ans à compter du 1 er avril 2006, taux
d’intérêt annuel de 10%

Le tableau suivant fixe les cours du dollar aux dates des différentes opérations :

Dates Dollar
15/03/2005 560
01/04/2005 550
31/12/2005 560
15/03/2006 550
01/04/2006 540

La Directrice de l’Etablissement, Madame Djoulde Abdoulaye DJIBO, vous demande, en tant


qu’assistance de passer toutes les écritures relatives à ces opérations en devise de l’exercice 2005.

2.2 Contrats pluri exercices

L’entreprise malienne EMTI, spécialisée dans la sous traitance de marchés auprès des compagnies
d’électricités en Afrique de l’Ouest est entrain d’exécuter un marché sur plusieurs années
actuellement. Les comptes relatifs à ce marché sont les suivants au 31 décembre 2005, après
l’enregistrement des écritures d’inventaire liées au contrat :

 Travaux stockés : 2 500 millions de FCFA


 Acompte perçu : 2 850 millions de FCFA
 Charges de production de l’exercice 2005 : 1 500 millions de FCFA
 Charges de distribution de l’exercice 2005 : 100 millions de FCFA. Aucune charge de
distribution n’avait été engagée jusque là.

L’état d’avancement du marché qui permet d’enregistrer le stock est de 40%. Les charges de
distribution attendues sont évaluées à 400 millions de FCFA.
Le montant global du marché est de 7 750 millions de FCFA.

Il vous est demandé d’évaluer le Produit net partiel et de l’enregistrer au cas où l’entreprise décide de
passer à cette méthode lors de l’exercice 2005.

En début de l’année 2006, il s’avère, en raison d’un conflit dans un pays voisin que les charges de
production vont doubler par rapport à leur montant initial.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 63

On vous demande d’en tirer les conséquences comptables et de passer les écritures comptables
appropriées en 2006.

2.3 Crédit bail

Votre entreprise de transport, basée à Bobo Dioulasso, poursuit l’exécution d’un contrat de crédit ail
auprès d’équipbail Burkina pour la mise à disposition d’un matériel de transport.

Le bien est immobilisé pour 10 000 000 FCFA et amorti à hauteur de 8 675 000 FCFA. Le solde de
l’emprunt est 1 200 000 FCFA à la clôture de l’exercice 2004 sans tenir compte des intérêts courus de
300 000 FCFA. En début d’exercice 2005 (20 janvier), un litige vous oppose au bailleur concernant la
maintenance du bien et il est envisagé de rompre le contrat.

Que faites vous sur le plan comptable ?

2.4 Opérations Faites en commun

Vous êtes comptable dans un important cabinet d’études Bissau Guinéen. Vous venez d’obtenir un
marché d’études important sur la planification économique post conflit dans ce pays, pour lequel vous
êtes en groupement avec un bureau d’études étranger. Vous assurez les fonctions de gérant du
groupement et la comptabilité est intégrée à celle de votre cabinet.

Pendant l’exercice 2005, les opérations mises en œuvre sont les suivantes :

Part du partenaire Part de votre bureau Total

Apport de fond dans le 1 500 000 1 500 000


compte du groupement

Personnel fourni 7 000 000 12 000 000 19 000 000


fournitures 300 000 2 700 000 3 000 000
Déplacements 2 000 000 1 500 000 3 500 000
Energie consommée 2 000 000 5 000 000 7 000 000
Télécommunication 3 160 000 490 000 3 650 000

Total des charges 14 460 000 21 690 000 36 150 000

Le chiffre d’affaires facturé et encaissé par votre cabinet est de 48 500 000 FCFA sur cet exercice.
L’avance de fond du partenaire est un prêt qui doit être remboursé au moment de la restitution de sa
quote-part de chiffre d’affaires. Il est convenu entre les partenaires de partager le bénéfice selon la
proportion de charge engagée par chacun.

Il vous est demandé de faire sortir le résultat de la mission, la quote-part revenant au partenaire ainsi
que la somme qui doit lui être payée. Vous devez ensuite passer les écritures relatives à ces opérations.

2.5 Opérations d’inventaire

Immobilisations

Les immobilisations suivantes figurent sur le registre de la société à responsabilité limitée Alanson,
basée à Niamey et spécialisée dans la fabrication de produits de traitement des criquets pèlerins, à la
date du 31 décembre 2005.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 64

Immobilisation Valeur Date d’acquisition Méthode Observations


d’acquisition d’amortissement
en FCFA
Matériel de 15 000 000 Le 12 février 2005 Linéaire sur 4 ans
transport
Construction 40 000 000 Le 20 mars 1996 Linéaire sur 20 ans
Matériel technique 20 000 000 Le 14 janvier 2005 Dégressif sur 5 ans L’entreprise constate
un sur – amortissement
de 100% la première
année
Mobilier de bureau 6 500 000 Le 25 janvier 2000 Linéaire sur 5 ans

Autres Eléments

Par ailleurs, dans son bilan figurent

* Une prime de remboursement d’obligation pour 2 500 000 FCFA à amortir sur une durée résiduelle
de 25 mois.

* Des charges à répartir pour 500 000 FCFA à amortir pour solde en 2005.

Il est demandé au comptable que vous êtes d’enregistrer les écritures d’inventaire de cette société.

Stocks

Vous disposez de l’état des stocks suivants à la fin du mois de décembre 2005, pour le produit MOM,
le produit le mieux vendu de la société, que vous vendez régulièrement sur le marché sous régional :

Stock initial : 250 000 de valeur unitaire 2 500 FCFA (coût de production).

En décembre, vous avez effectué les mouvements suivants sur ce produit

 le 10, production d’une quantité de 150 000 unités à 2 550 FCFA l’unité,
 le 15, vente de 300 000 unités à 4 500 FCFA l’unité,
 le 20, vente de 50 000 unité à 4 100 FCFA l’unité.

Il vous est demandé de faire un suivi comptable de ces stocks en utilisant chacune des techniques
disponibles : inventaire intermittent et inventaire permanent. Dans le cadre de l’inventaire intermittent,
le comptable utilisera le méthode du premier entré premier sorti (PEPS) pour l’évaluation. Dans le cas
de l’inventaire permanent, il retiendra la méthode du CUMP après chaque entrée.

2.6 Charges Immobilisées

La CIDT, développe depuis quelques années des activités de recherche dans le domaine agronomique
et centrées sur les variétés de fibre de coton. Elle a monté un projet devant aboutir à la mise sur le
marché d’une variété de coton graine particulièrement résistant, avec une longueur de soie importante
et une brillance remarquable.

Les frais engagés pour ce projet sont récapitulés comme suit :

 Salaires des chercheurs : 3 000 000 FCFA


 Fournitures de laboratoire : 1 000 000 FCFA
 Amortissement du matériel : 6 500 000 FCFA
 Energie consommée : 2 500 000 FCFA
 Sous traitants employés : 2 000 000 FCFA

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 65

 Frais de déplacements : 3 000 000 FCFA ;

Le coton graine découvert devrait faire l’objet de test grandeur nature lors de la campagne prochaine
sur 10 000 Hectares. Il devrait permettre à la société de vendre la fibre produite à 1 000 FCFA le
kilogramme.

Il vous est demandé d’indiquer quelles sont les raisons qui permettent à la société de capitaliser les
frais de cette recherche ? Pour quel montant ? Quelle sera la durée logique de l’amortissement ?

Après le lancement de la variété NTA 88/06, la société souhaite déposer un brevet auprès de l’OAPI
pour assurer une protection sur une période de 4 ans. Le coût de cette procédure est de 4 000 000
FCFA. Vous devez passer les écritures relatives à cette démarche.

Pendant la campagne suivante, la CIDT décide d’accorder une licence d’exploitation à la SOFITEX du
Burkina contre le paiement d’une redevance annuelle de 4 000 000 FCFA ; quel est le traitement
comptable de la prise en compte de la redevance ?

L’OAPI, après deux années de protections, décide de revenir sur sa décision arguant de l’universalité
des résultats de la recherche agricole ainsi que de sa volonté de soutenir la production cotonnière en
Afrique de l’Ouest. Qu’est ce que la société doit faire sur le plan comptable.

2.7 Comptabilité des Sociétés

Vous êtes employé dans une ébénisterie industrielle située dans la zone portuaire de Lomé, créée pour
la distribution des meubles en bois avec comme clientèle la classe aisée de la population et
l’exportation.

Deux ans après sa création la société a cumulé des pertes inscrites en report à nouveau de 15 millions
de FCFA pour un capital de 30 000 000 FCFA (30 parts de un million chacun). Mr Koffi, Gérant et
Associé majoritaire a alors décidé d’imputer les pertes cumulés sur le capital et de réduire le capital
d’égal montant. La réduction se traduit par une diminution de la valeur nominale du reste des actions.

Il vous est demandé de déterminer le nouveau montant du capital de la société.

Le gérant a décidé en début de l’année 2005 de profiter du progrès des marchés extérieurs pour
entamer une stratégie de croissance de la société. Il souhaite ouvrir une succursale au Sénégal d’abord
et ensuite au Mali. Pour ce faire, il a un besoin important de lever des capitaux.

Il décide d’abord de transformer la société en SA et d’augmenter son capital de 300 millions de FCFA
par l’émission de 600 parts à 500 000 FCFA de nominal sans prime d’émission. Les associés libèrent
en nature à hauteur de 200 millions (matériels de production exclusivement) et en numéraire à hauteur
de 100 millions. Les actions en numéraire sont libérées en totalité à la souscription.

Dans un second temps, il et émet un emprunt obligataire de 200 obligations le 1 er juillet 2005, selon les
caractéristiques suivantes : prix de remboursement : 1,2 millions, prix d’émission au pair : 1 million,
remboursement de 20 obligations chaque année à compter de 2006, taux d’intérêt de 10% sur dix ans.

Vous êtes chargé de l’enregistrement comptable de ces différentes opérations en 2005.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 66

CORRIGE DU CAS N°4

I. CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

Pourquoi L’uniformisation des normes comptables n’a pas encore marché en Afrique?

Le candidat doit pourvoir mettre l’accent sur :

 La colonisation et la balkanisation géographique, politique, sociale et économique qui ont entraîné une
disparité comptable contraire à l’uniformisation
 La persistance de ces divergences quarante ans après les indépendances
 La faiblesse des ressources matériels, humaines et financières
 La faiblesse des économies et donc des entreprises, ce qui limite l’évolution des normes et la
normalisation
 Le peu d’importance accordée à la comptabilité dans les politiques publiques

BCEAO structure de normalisation, mise en place des institutions, harmonisation comptable

Le candidat doit pouvoir parler de

 La centrale des bilans et du processus qui a conduit à l’élaboration du SYSCOA


 Le rôle central de la BCEAO pour la mise en place des institutions en raison de ses moyens, de son
caractère sous régional, de son organisation et de son autorité
 L’accompagnement des institutions par la BCEAO pour leur permettre d’être opérationnel :
organisation des réunions, gestion du secrétariat, suivi des résolutions, introduction des textes auprès
des autorités…
 La normalisation sectorielle mise en œuvre par les institutions et appuyée par la banque centrale
(soutien matériel et financier)

Faiblesses du SYSCOA et corrections

Les candidats doivent citer quelques faiblesses du SYSCOA (liste non limitative) :

 niveau de détail qui s’avère lourd dans la pratique


 première partie de l’état annexé insuffisamment normalisée
 quelques difficultés d’application liées à l’absence de doctrine : personnel intérimaire, réserve de
propriété chez le vendeur, technique de l’amortissement
 une comptabilité analytique non suffisamment contraignante et non développée
 Un système de fonctionnement des provisions pour risque qui ne correspond pas aux provisions courtes
et longues (la provision pour perte sur les intérêts courus est enregistrée parmi les dotations longues
alors qu’elle est courte).

Attentes vis-à-vis du CCOA et du CPPC

Le candidat doit d’abord reconnaître dans les sigles le Conseil comptable Ouest Africain (CCOA) et
Conseil permanent de la profession comptable (CPPC).

Vis-à-vis du CCOA, les attentes peuvent être les suivantes :

 Faire le point de l’application du SYSCOA


 Identifier les faiblesses et les difficultés

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 67

 Proposer les modifications appropriées et indiquer les interprétations à faire


 Faire l’état des lieux pays par pays de la mise en place des conseils nationaux
 Lancer le chantier de la normalisation sectorielle
 Collaborer avec l’OHADA vers la mise en place d’un cadre de normalisation commun
 Ouvrir un cadre de collaboration avec les instances internationales et s’insérer dans la perspective
d’intégration progressive des normes internationales qu’on aura adaptées à notre contexte

Vis-à-vis du CPPC, les attentes peuvent être les suivantes :

 Faire le point de la mise en place des ordres professionnels


 Recenser les professionnels et harmoniser les tableaux
 Recenser les stagiaires, surtout ceux titulaires du DESCOGEF
 Mettre en place le dispositif de gestion, de formation et de suivi des stagiaires
 Mettre en place le dispositif transitoire de gestion des titulaires du DESCOGEF
 Engager les reformes en ce qui concerne la formation des professionnels

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Exemples de Distorsion entre les principes comptables

L’exemple du coût historique peut être donné où un respect scrupuleux peut contraindre fortement
l’objectif d’image fidèle. L’illustration de cette affirmation est la réévaluation qui permet de revenir
sur le principe du coût historique

Le second exemple peut concerner la permanence des méthodes qui, dans certaines situations, peut
être un frein à la pertinence des comptes. Par exemple dans le cadre d’un contrat pluri exercice,
lorsque apparaît une perspective de perte, l’entreprise est obligée d’abandonner la méthode du PNP si
elle l’appliquait.

D’autres exemples peuvent être donnés par les candidats en ce qui concerne les principes d’importance
significative ou de prudence.

Prééminence du fond sur la forme

 Crédit bail
 Concessions de service public
 Effets escomptés non échus
 Personnel intérimaire
 Réserve de propriété

La limitation des cas d’application du principe s’explique essentiellement par le fait du caractère
novateur de ce principe dans notre contexte et donc de la progressivité nécessaire de son adoption. Les
cas retenus l’ont été en raison de leur pertinence, de leur simplicité mais également parce que dans la
sous région on avait l’habitude de leur retraitement, au moins en analyse financière (effets escomptes
et crédit bail notamment)

1.3 Questions à choix multiples

N° Affirmations Vrai faux Autre


1 Les charges de distribution rattachables à la production sont intégrées dans le coût de X
production
2 Une usine qui est détruite est une situation qui compromet la continuité d’exploitation X
3 L’impôt sur le résultat est appliqué sur le résultat comptable retraité des écritures X
d’inventaire
4 La pénalité fiscale est enregistrée dans un sous compte de celui de l’impôt auquel elle X
se rapporte
5 Les avis de redressements des impôts sont comptabilisés dans l’exercice concerné par X

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 68

le redressement
6 L’impôt sur les revenus fonciers porte sur les revenus perçus des filiales X
7 Le « coût d’opportunité » est une méthode de limitation des provisions pour perte de X
change qui n’est pas retenue par le SYSCOA
8 Le passage de la méthode à l’achèvement est une application du principe de prudence X
qui n’est pas un changement de méthode
9 La méthode du produit net partiel ne peut être appliquée lorsque le contrat est X
déficitaire
10 Dans la société en participation, la comptabilité est tenue exclusivement par le gérant X
11 Le « coup d’accordéon » est une diminution de capital pour apurer des pertes X
12 Les droits d’enregistrement payés lors de la création de la société ne peuvent qu’être X
enregistrés parmi les charges d’impôt et taxes
13 Une charge immobilisée est une immobilisation corporelle et non amortissable X
14 Les frais de recherche fondamentale entrent dans le coût du logiciel qu’ils ont permet X
d’obtenir
15 Le bien pris en crédit bail est immobilisé à sa valeur de levée d’option d’achat X
16 La subvention qui finance un bien non amortissable n’est pas amortie X
17 La subvention sans affectation est réputée être une subvention d’équilibre X (1)
18 Le titre de participation est le titre qui confère à son détenteur le contrôle conjoint de X (2)
sa filiale
19 L’état annexé n’est pas exigé pour les entreprises du système allégé X
20 Lors de la répartition du résultat, les décisions de l’assemblée sont suivies, ensuite les X
exigences de la loi sont respectées et enfin les prescriptions statutaires sont remplies

(1) la subvention non affectée est virée dans un compte d’attente et classée au fur et à mesure de
l’utilisation des fonds (subvention d’exploitation pour la couverture des charges d’exploitation ou en
complément de prix, subvention d’investissement) et c’est le solde non utilisé et sur accord du
partenaire qui est affectée en subvention d’équilibre.

(2) le titre de participation est le titre qui confère au moins dix pour cent de détention de la filiale. Ceci
englobe le contrôle conjoint mais également les autres contrôles

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations en devises

Vous assistez une entreprise de vente de véhicules d’occasion de la zone PK 10 de Cotonou qui décide
d’acquérir des véhicules aux Etats-Unis pour le marché Ouest Africaine.

L’entreprise s’endette aux Etats-Unis à hauteur de 500 000 dollars. L’encaissement se produit le 1er
avril 2005. Vous enregistrez l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 275 000 000

16 Emprunt 275 000 000


500 000 * 550

La prochaine échéance de cet emprunt est fixée au 1er avril 2005.

A l’inventaire de l’exercice 2005, l’entreprise calcule et enregistre les intérêts courus non échus, soit :
500 000 * 10% * 9/12 soit 37 500 dollars.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 69

Les intérêts sont enregistrés après conversion en utilisant un cours du dollar qui reflète leur évaluation.
Un cours moyen doit être retenu ici car les intérêts représentent des charges de l’ensemble de la
période d’avril à décembre. Le cours moyen à retenir peut être
(550+560)/2 soit 555.

Les intérêts à enregistrer seront donc de 37 500 * 555 soit 20 812 500 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges 20 812 500

16 Intérêts courus 20 812 500

Après cette écriture, l’entreprise reste devoir à son banquier un capital de 275 millions et des intérêts
de 20 812 500 FCA. Ces dettes doivent faire l’objet d’analyse en fonction de l’évolution des cours du
dollar.

Le dollar a augmenté par rapport au cours historique de l’emprunt (550) et celui des intérêts (560). Le
montant de ces dettes doit donc être réajusté.
Pour l’emprunt l’incidence sera de 500 000 (560-550) soit 5 millions de FCFA
Pour les intérêts l’incidence sera de 37 500 (560 -555) soit 187 500 FCFA

Les écritures comptables appropriées doivent être passées.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

476 Ecart de conversion actif 5 000 000

16 Emprunt 5 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

476 Ecart de conversion actif 187 500

16 Intérêts courus 187 500

Un renchérissement de dette est une perte latente pour la société. Il convient donc de passer des
provisions pour perte de change. Cependant l’art 56 du règlement du SYSCOA permet d’étaler la
provision sur l’emprunt sur la période de remboursement. L’entreprise est donc autorisée à constater
1/5 de la perte latente sur le capital sous forme de provision. Les écritures à passer sont les suivantes :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation 1 000 000

15 Provision pour risque 1 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 70

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation 187 500

15 Intérêts courus 187 500

Ces écritures sont ex tournées en début d’exercice 2006

22 Contrats pluri exercices

L’entreprise malienne EMTI, spécialisée dans la sous traitance de marchés auprès des compagnies
d’électricités en Afrique de l’Ouest est entrain d’exécuter un marché sur plusieurs années
actuellement.

Les informations données sur les comptes de cette entreprise font apparaître que la méthode
d’enregistrement des opérations relatives à ce contrat est celle de l’achèvement. L’entreprise décide de
comptabiliser les produits nets partiels à la fin de chaque exercice.

Au 31 décembre 2005, les analyses suivantes doivent être menées :

Coût de production constaté : 2 500 millions de FCFA


Coût de production globale du marché : 2 500/0,4 soit 6 250 millions de FCFA
Charges de distribution globales : 100 + 400 soit 500 millions de FCFA

Le coût global du marché serait de 6 750 millions de FCFA, estimation faite à la clôture de l’exercice
2005.

Le résultat attendu est donc de 7 750 – 6 750 soit 1 000 millions de FCFA

Le produit net partiel à enregistrer sera de 1 000 * 0,4 soit 400 millions de FCFA

L’écriture suivante peut être passée :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Créances 400 000 000

7 Produit net partiel 400 000 000

L’entreprise doit indiquer dans ses états annexés les motivations du passage de l’achèvement simple à
l’achèvement avec constatation du produit net partiel. Une meilleure répartition du résultat du marché
sur la durée des travaux et la volonté de ne pas constater des pertes lors d’un exercice alors que le
marché est globalement bénéficiaire, peuvent justifier cette méthode.

A l’apparition des pertes globales lors de l’exercice 2006, le produit net partiel est annulé :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 71

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

7 Produit net partiel 400 000


000
4 Créances 400 000
000

Les explications appropriées sont données dans l’état annexé.

2.3 Crédit bail

Votre entreprise de transport, basée à Bobo Dioulasso, poursuit l’exécution d’un contrat de crédit bail
auprès d’équipbail Burkina pour la mise à disposition d’un matériel de transport.

Le 20 janvier, suite à un litige apparu avec le crédit bailleur, l’entreprise envisage de rompre le contrat.
Dans cette hypothèse, le comptable a deux attitudes :

 soit la probabilité de résiliation est forte ou que la décision a été prise de résilier le contrat,
il doit en ce moment annuler toutes les écritures relatives à l’immobilisation du bien
comme suit :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

17 Emprunt 1 200 000


28 Amortissement 8 675 000
8 Charge HAO 125 000

2 Immobilisation
10 000 000

L’écriture ne tient pas compte des intérêts courus qui auront été extournés en début d’année 2005.

Si l’hypothèse de résiliation n’est qu’envisagée par la société, le comptable peut attendre la prise de
décision effective avant de passer les écritures d’annulation.

2.4 Opérations Faites en commun

Votre cabinet exécute un marché d’étude en partenariat avec un bureau étranger. Le montant du
marché est de 48,5 millions de FCFA. Vous gérez le groupement et vous tenez sa comptabilité de
manière intégrée à votre propre comptabilité.
Certaines opérations sont mises en œuvre par votre structure, d’autres par le partenaire. Celui-ci vous a
quand même prêté de l’argent pour exécuter certaines dépenses du marché. Ce prêt doit lui être
remboursé.

Les dépenses globales du marché sont ainsi évaluées à 36 150 000 FCFA
Le chiffre d’affaires est de 48 500 000 FCFA

Le résultat peut être estimé à 12 350 000 FCFA. Il est reparti au prorata des charges engagées.

Le gérant a engagé 21 690 000 FCFA, soit 60% des dépenses. Il doit donc garder 60% du résultat soit
7 410 000 FCFA. Le partenaire a dépensé 14 460 000 FCFA soit 40% des dépenses de la mission. Il
doit encaisser 40% du résultat de la mission soit 4 940 000 FCFA.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 72

Pour ce faire, le bureau local doit lui restituer : 14 460 000 + 4 940 000 soit 19 400 000 FCFA, ce qui
équivaut en fait à 40% du chiffre d’affaires (0,4 * 48 500 000).

En lui versant cette somme, on n’oubliera pas de lui rembourser l’avance faite au bureau.

Les écritures suivantes seront enregistrées par le bureau local :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Quote-part sur opération faite en commun 19 400 000

Partenaire
47 19 400 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

47 Partenaire 19 400 000


4 Avance partenaire 1 500 000

521 Banque
20 900 000

2.5 Opérations d’inventaire

Immobilisations

La société à responsabilité limitée Alanson, basée à Niamey et spécialisée dans la fabrication de


produits de traitement des criquets pèlerins, présente son registre des immobilisations à la date du 31
décembre 2005. En tant que comptable, vous évaluez les amortissements et vous les enregistrez en
comptabilité. Les travaux sont présentés comme suivent.

Le tableau d’amortissement des immobilisations est établi en fonction des informations disponibles à
leur acquisition.

Pour les immobilisations amorties selon le mode linéaire la date de départ est la date (le jour) de mise
en service. Pour celles qui suivent le dégressif la date de départ est celle (le mois) de l’acquisition. La
date de mise en service est présumée être celle de l’acquisition sauf précision contraire.

Il est possible de constater pour certains éléments immobilisés (matériels industriels) un


amortissement complémentaire dit sur amortissement. Cet amortissement permet d’accélérer la
dépréciation de l’actif et donc de favoriser son renouvellement. Il est égal à l’amortissement
normalement constaté et est inscrit dans un compte d’amortissement dérogatoire.

Pour Alanson SARL le tableau suivant permet de calculer les différentes dotations aux amortissements
pour l’exercice 2005.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 73

Valeur Date Mode Nombre Calcul Dotation


Eléments
Matériel de 15 000 000 Le 12 Linéaire sur 4 318 jours 15 000 000 3 312 500
transport février 2005 ans *318/360 *1/4
Construction 40 000 000 Le 20 mars Linéaire sur 360 jours 40 000 000 2 000 000
1996 20 ans *1/20
Matériel 20 000 000 Le 14 Dégressif sur 12 mois 20 000 000 8 000 000
technique janvier 2005 5 ans *1/5* 2
Mobilier de 6 500 000 Le 25 Linéaire sur 5 25 jours 6 500 000 90 278
bureau janvier 2000 ans *1/5* 25/360
Total 13 402 778

Le sur amortissement à constater sur le matériel technique est de 8 000 000 de FCFA.

Les écritures suivantes sont constatées :

Matériel de transport

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 3 312 500

284 Amortissement 3 312 500

Construction

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 2 000 000

283 Amortissement 2 000 000

Matériel technique

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 8 000 000

283 Amortissement 8 000 000

Sur amortissement du matériel technique

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

851 Dotations aux provisions 8 000 000

151 Amortissement dérogatoire 8 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 74

Mobilier de bureau

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 90 278

284 Amortissement 90 278

Autres Eléments

La dotation aux amortissements de la prime de remboursement des obligations sera de 2 500


000 / 25 *12 soit 1 200 000.
Celle des charges à répartir sera équivalente à leur valeur résiduelle dans la mesure où l’amortissement
est constaté pour solde.

Ces comptes sont à amortissement direct, il n’existe pas de compte relatif à leur dépréciation qui est
enregistrée directement à leur crédit.

Le comptable enregistre les écritures suivantes :

Prime de remboursement des obligations

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 1 200 000

206 Prime de remboursement 1 200 000

Charges à répartir

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotations aux amortissements 500 000

202 Charges à répartir 500 000

Stocks

L’Etat des stocks de l’exercice 2005 indique les mouvements du produit MOM, en entrée et sortie. Le
comptable doit procéder au suivi de ses mouvements.

Inventaire Intermittent

Quand il applique la méthode de l’inventaire intermittent :

- il compte ses stocks à la clôture : 250 000 + 150 000 – 300 000 – 50 000 soit 50 000 unités en
admettant que l’inventaire physique ne fasse pas ressortir une autre quantité

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 75

- il évalue le coût à retenir pour ce stock : on retient le PEPS, ce qui signifie que les 50 000
unités restantes doivent être évaluées au coût des derniers entrés en l’occurrence 2 550 FCFA.
La valeur du stock sera de 50 000 * 2 550 soit 127 500 000 FCFA.

Il enregistre l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stock 127 500


000
60 Variation de stocks 127 500 000

Dans la méthode de l’inventaire intermittent, le stock initial (le stock en début d’année) est annulé,
mais ici, on ne le connaît pas. Il n’y a donc pas d’écriture comptable à passer pour l’annulation du
stock initial.

Inventaire Permanent

Le comptable procède au suivi des mouvements de stocks en comptabilité. Le suivi des mouvements
est fait comme l’indiquent les évaluations :
Après le premier mouvement : le stock est de 400 000 unités pour un coût global de (625 millions +
382,5 millions) soit 1 007 500 000. Ce qui donne un coût unitaire moyen pondéré de 2 518,75 FCFA.

Les sorties sont évaluées sur cette base. Le stock final est également évalué sur cette base.
Le comptable enregistre les écritures suivantes :

Entrée de stock

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stock 382 500


000
60 Variation de stocks
382 500 000

Sortie de 300 000 unités à 2518,75 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

60 Variation de stocks 755 625


000
3 Stocks
755 625 000

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DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 76

Sortie de 50 000 unités à 2518,75 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

60 Variation de stocks 125 937


500
3 Stocks
125 937 500

Le solde du compte après cette opération sera de

250 000 * 2500 + 382 500 000 – 755 625 000 – 125 937 500 soit

125 937 500 pour 50 000 unités, ce qui correspond à une valeur unitaire de 2518,75 FCFA

2.6 Charges Immobilisées

La société cotonnière de la Côte d’Ivoire poursuit des activités de recherche qui devraient aboutir sur
la conception d’une variété de coton particulièrement bénéfique pour la filière.

Elle estime probable les tests lors d’une prochaine campagne, ce qui augure de sérieuses chances de
réussite technique. La perspective de vente à un prix de 1000 FCFA le kilo est positive et présage
d’une rentabilité commerciale (le prix de vente actuel de la fibre est de 700 FCFA environ). La
capacité de la société à présenter les frais relatifs au projet est le signe qu’elle dispose d’une
comptabilité analytique permettant d’individualiser les coûts de ce projet. Enfin, la nature semi
publique de cette société fonde à croire en ses capacités à bien mener le projet jusqu’au bout.
Les raisons semblent réunies pour que la CIDT capitalise les frais de recherche engagés dans ce projet.

Le montant à enregistrer porte sur l’ensemble des frais engagés et nécessaires pour
l’opérationnalisation de la variété de coton. Tous les frais indiqués dans l’énoncé sont susceptibles
d’être retenus. Le coût de l’immobilisation sera donc de 18 millions de FCFA.

La durée logique d’amortissement doit être raisonnable et ne pas dépasser cinq ans. En outre des
réserves libres doivent être suffisantes pour couvrir la valeur nette des frais afin de permettre des
distributions de dividendes, ce qui devrait être possible avec le prix à obtenir de la fibre produite.
La possibilité d’exportation de la variété vers les pays frontaliers risquent de diluer l’impact positif de
la fibre et entraîner une généralisation préjudiciable à l’avantage comparatif que la société se serait
créée.
Cette seconde raison fonde à retenir une période plus courte, de l’ordre de deux à trois ans (une année
de généralisation en Côte d’Ivoire, une seconde de rentabilisation complète de l’investissement et une
dernière pour en tirer des profits complémentaires).

La société souhaite déposer un brevet, ce qui permettra de protéger la variété contre les exportations
illégales et assurer à la Compagnie les bénéfices de ses recherches.

La société s’acquitte de contribution de 4 millions de FCFA pour obtenir le brevet. Elle immobilisera
ce brevet pour un montant équivalent à la somme des frais de recherche et de procédures conduisant à
l’obtention du brevet.

Partant de l’hypothèse que les frais de recherche ont déjà été activés et amortis d’un tiers, les écritures
suivantes sont enregistrées :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 77

Paiement des frais de procédure

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

62 Frais de brevet 4 000 000

52 Banque 4 000 000

Capitalisation des frais

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

21 brevets 16 000 000


28 Amortissement des frais de recherche 6 000 000

201 Frais de recherche 18 000 000


78 Transfert de charge 4 000 000

La CIDT encaisse 4 millions de FCFA de redevances annuelles du brevet et enregistre l’écriture


suivante la première année:

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

51 Banque 4 000 000

7 Produit 4 000 000

A la clôture de l’exercice, elle évalue la valeur du brevet qui, selon la norme, est la plus petite entre la
valeur d’entrée (frais de procédures et frais de recherche) et la valeur actuelle des flux de trésorerie
générés par le brevet. Or, les flux générés par le brevet à cette date seront de 12 millions (en dehors de
toute actualisation), ce qui est inférieur à sa valeur d’entrée soit 16 millions de FCFA. Une correction
de valeur s’impose.

La CIDT a le choix entre une modification de son plan d’amortissement pour déprécier la valeur des
brevets et la constitution d’une provision pour dépréciation.

Eu égard à la volatilité du secteur, mais également à la possibilité de céder d’autres licences devant
générer des ressources complémentaires, la provision semble mieux indiquée.

Provision pour dépréciation

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 dotation 4 000 000

29 Provision 4 000 000


16 - 12

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 78

Amortissement du brevet sur sa durée de protection

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 dotation 1 600 000

28 Amortissement 1 600 000


16 millions/ 10

Après deux années de protection, l’OAPI décide de verser le droit de propriété sur la variété NTA
88/06 dans le domaine public pour soutenir le coton africain et promouvoir les filières dans une
perspective politique de lutte contre la pauvreté.

La CIDT, au delà d’un recours juridique contre la décision, doit en tirer les conséquences comptables.
Elle doit amortir pour solde le brevet qui devient sans valeur. La provision constituée doit être reprise.

Reprise de la Provision pour dépréciation

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

29 Provision 4 000 000

79 reprise 4 000 000

Amortissement pour solde du brevet : 8/10

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 dotation 12 800 000

28 Amortissement 12 800 000


16 millions*8/10

Le brevet doit être retiré de l’actif

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissement 16 000 000

21 Brevet 16 000 000

2.7 Comptabilité des Sociétés

Votre société, après une phase de restructuration décide de se lancer dans une grande opération de
conquête commerciale. Pour financer cette activité, elle souhaite lever des capitaux en

- procédant à une augmentation de capital


- lançant un emprunt obligataire.

La restructuration a permis d’apurer les pertes selon le schéma suivant :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 79

Diminution du capital : 15 000 0000

Le nouveau capital a été évalué à 15 000 000 FCFA soit 30 parts de 500 000 FCFA chacune.
La transformation de la société en société par action entraîne le changement des parts en action et
facilite les opérations de collecte de capitaux engagées.

L’augmentation de capital vise à mobiliser 300 millions de FCFA par l’émission de 500 parts à
500 000 FCFA de nominal sans prime d’émission dont le tiers en numéraire et les deux tiers restants
en nature.

A la souscription, l’écriture suivante est passée :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Actionnaire capital souscrit 300 000 000

12 Capital souscrit 300 000 000

A la libération des apports en nature

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Matériel de production 200 000 000

4 Actionnaire Capital souscrit 200 000 000

A la libération des apports en numéraire

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 100 000 000

4 Actionnaire Capital souscrit 100 000 000

La libération du capital est constatée

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

12 Capital souscrit 300 000 000

13 Capital libéré 300 000 000

La Direction de la société émet un emprunt obligataire de 200 obligations le 1 er juillet 2005, selon les
caractéristiques suivantes : prix de remboursement : 1,2 millions, prix d’émission au pair : 1 million,
remboursement de 20 obligations chaque année à compter de 2006, taux d’intérêt de 10% sur dix ans.

A l’encaissement des fonds, le 1er juillet 2005, l’écriture suivante est enregistrée :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 80

52 Banque 200 000 000


20 Prime de remboursement 40 000 000

16 Emprunt obligataire 240 000 000

A l’inventaire, les intérêts courus sont constatés

200 obligations* 1 million* 10%*1/2 soit 10 millions de FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges financières 10 000 000

16 Intérêts courus 10 000 000

La prime de remboursement est également amortie, sur la durée de remboursement de l’emprunt et


sans considération du prorata :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotations aux amortissements 4 000 000

20 Prime 4 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 81

Ce sujet porte sur deux parties notées comme suit :

Cadre conceptuel 40 points

Question de Cours : 10 Points


Principes comptables : 10 Points
Questions à choix multiple : 20 Points

Techniques comptables approfondies 60 points

Opérations d’inventaire 15 pts


Contrats pluri exercices 15 pts
Crédit bail 10 pts
Emprunts 10 pts
Comptabilité des sociétés : 10 Pts

Total des points 100 points

La durée prévue de l’examen est de 4 heures.

Sont admis comme documents supports :

Le dispositif juridique du SYSCOA ou du Droit Comptable de l’OHADA,


Le plan comptable et la liste des états financiers.

Une calculatrice est également permise.

Il est particulièrement recommandé aux candidats de mettre l’accent sur l’argumentaire et la réflexion.
Un choix opéré doit être toujours justifié.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 82

I. CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Il vous est demandé d’indiquer en une demi-page au maximum quels peuvent être les avantages pour
l’Afrique francophone d’adopter les normes internationales comptables

- selon vous, pourquoi a-t-on limité dans le SYSCOA l’application du principe de la prééminence du
fond sur la forme ? Si nous devons étendre son application, quelle opération aura votre préférence et
pourquoi ? quelle instance devrait prendre la responsabilité de cette extension ?

- Est il prioritaire de mieux réglementer la comptabilité des très petites entreprises ? Pour quels
objectifs ?

- Si vous deviez approfondir la comptabilité des entreprises agricoles, comment vous y prendrez vous ?
quelles modalités pratiques appliquerez vous pour assurer le plein essor de cet outil ?

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Il vous est demandé d’analyser le texte qui suit dans le but de

- Identifier à chaque occasion les principes comptables qui ressortent des informations données

- Apprécier dans quelle mesure chaque principe comptable est correctement appliqué et si ce n’est pas le
cas d’indiquer comment cela devrait l’être

- Donner les recommandations appropriées à cette entreprise.

La réponse ne doit pas dépasser deux pages.

« Mme Salamata BA est directrice financière de la première banque du Sénégal. Chaque année, au
moment de la clôture des comptes, elle présente à son directeur général la situation des comptes, les
événements significatifs importants survenus et leur incidence comptable, les travaux d’inventaire, les
états financiers dans les grandes ainsi que toutes informations utiles nécessaires pour l’arrêté prochain
des comptes. Mme BA, selon les termes de la politique comptable, informe le Directeur que les règles
de provisionnement des créances douteuses ont été bien suivies. Ces règles consistent à apprécier les
chances de recouvrement et à constituer une provision égale à 10% du risque de non recouvrement.
Les agents ont bien respecté ces règles même si certains d’entre eux ont évalué les chances de
recouvrement par rapport aux créances nettes et n’ont pas enregistré les intérêts courus dus par ces
clients.

La Directrice qui s’est rendue compte de cela a indiqué que ce n’est pas bien grave car ces sommes
concernées n’étaient pas significatives sans indiquer ce qu’elle entend par là. Elle informe son patron
que certains clients disposent de comptes bien approvisionnés tout en possédant d’autres comptes qui
sont à découvert. Elle a confondu ces comptes et fait ressortir le solde net de ces clients. Quand ces
nivellements font ressortir un solde net débiteur, elle vire ce solde parmi les charges de l’exercice,
pour des raisons de prudence. En ce qui concerne les amortissements, vu le coût de la vie, Mme BA
estime qu’il est nécessaire de ralentir la cadence et de rallonger la durée de vie des biens. Elle a
procédé à ces changements et estime que cela correspond le mieux à la politique de la banque. Pour les
biens dont le changement de plan d’amortissement ne lui semble pas suffisant, elle a procédé à
l’augmentation de leur valeur en contrepartie d’une augmentation des produits. Enfin, elle informe le
Directeur qu’un litige oppose la banque à l’un de ses anciens salariés. Le dénouement du litige
interviendra en janvier prochain. Elle pense que la banque est dans ses droits et contrairement au
conseil de l’avocat, elle refuse de prévoir une perte future ».

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 83

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 Le capital amorti est le capital qui ne donne pas droit à une participation à l’assemblée
des obligataires
2 L’état annexé comprend autant de parties que l’entreprise souhaite
3 Le prorata de TVA est une limitation au droit à déduction de cette taxe
4 Le titre de participation est celui qui confère à son titulaire le contrôle exclusif de sa
filiale
5 Les événements postérieurs sont ceux intervenus entre les inventaires et la clôture
6 L’impôt sur les revenus de valeurs mobilières est du sur les loyers encaissés
7 La provision pour risque de change ne peut être limitée que dans l’hypothèse décrite
dans l’article 57 du règlement comptable
8 Le Produit net partiel doit être annulé quand la société anticipe une perte sur le marché
9 Le gérant d’une société en participation ne peut pas intégrer la comptabilité de celle-ci
dans sa propre comptabilité
10 La méthode à l’avancement ne peut être utilisée quand le contrat est déficitaire
11 L’escompte d’un effet de commerce est enregistré comme une opération
d’investissement financé par un emprunt
12 Le personnel intérimaire est celui qui est indépendant de la société selon les règles
comptables
13 Le bilan du SYSCOA a un périmètre majoritairement juridique
14 Les logiciels crées par l’entreprise sont enregistrés à leur coût de production à
l’exclusion de toute charge de conception
15 Le traitement comptable de la réserve de propriété conduit l’entreprise qui vend à
provisionner la dépréciation de sa créance à concurrence de la différence entre le solde
de la créance et la valeur du bien objet de l’opération
16 La subvention d’équilibre est destinée à améliorer la situation financière de
l’entreprise et doit figurer en HAO
17 Les soldes intermédiaires de gestion sont lisibles sur le compte de résultat
18 Le premier tableau du TAFIRE permet d’appréhender la valeur de la société
19 La pertinence partagée est visée par le SYSCOA à destination des utilisateurs des états
financiers
20 Le droit de souscription a pour vocation d’assurer l’équilibre et l’égalité entre les
associés

II. TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.5 Opérations d’inventaire

Immobilisations

La société Labo, spécialisée dans le traitement phytosanitaire des plants de mil est basée à DORI, au
Burkina FASO. Au 31 décembre 2006, elle vous présente les informations suivantes.

Immobilisation Valeur Date d’acquisition Méthode Observations


d’acquisition d’amortissement
en FCFA
Matériel de 15 000 000 Le 1er février 2005 Linéaire sur 4 ans En fin 2006, la durée
transport de vie du bien est
estimée à 18 mois
Mobilier de bureau 6 500 000 Le 25 janvier 2001 Linéaire sur 5 ans Le bien n’a pas été
retrouvé lors de
l’inventaire

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 84

Autres Eléments

Par ailleurs, les opérations suivantes sont pendantes à la clôture de l’exercice 2006 :

 elle a acquis en 2006 un équipement d’épandage de produits sous forme de rente viagère (valeur de 12
Millions de FCFA le 30 juin, durée du contrat 10 ans, durée de vie du bien 12 ans, amortissement
dégressif, rente annuelle de 850 000 FCFA à payer). Il semble que la propriétaire soit gravement
malade à la clôture de l’exercice 2006.

 Des frais de gardiennage payés pendant l’exercice à une entreprise de travail temporaire à hauteur de 2
millions de FCFA.

 Un brevet que la société a obtenu pour 10 millions de FCFA et amorti aux trois quarts vient d’être
déclassé par l’OAPI. Une provision de 2 millions avait été constituée sur ce brevet.

Il est demandé au comptable que vous êtes, d’enregistrer les écritures d’inventaire de cette société.

Stocks

La situation du stock de DJ, un des produits phares de la société est présentée comme suit :

Stock initial dans les magasins situés aux Etats Unis : 250 de valeur unitaire 2 500 Dollars (cours
moyen de 600 FCFA par dollar retenu comme le coût historique).

En 2006, les mouvements suivants sur ce produit ont été constatés :

- janvier, achat d’une quantité de 150 unités à 2 550 USD l’unité, payés en moitié immédiatement
- mars, sortie de 300 unités,
- octobre, vente de 50 unités.

Il vous est demandé d’indiquer les méthodes d’évaluation des stocks détenus à l’extérieur. Vous devez
appliquer vos indications à ce produit et indiquer les schémas comptables appropriés pour la clôture de
l’exercice.

cours Janvier Mars Octobre Décembre


570 550 600 610

Vous devez donner toutes les argumentations nécessaires à vos choix comptables.

2.2 Contrats pluri exercices

Mme Djouldé Abdoulaye, Présidente Directrice générale de la société de construction Habibi présente
au Mali et au Niger vous informe qu’elle exécute plusieurs chantiers en Afrique de l’Ouest. Elle est
cependant inquiète sur le traitement comptable de son plus important chantier situé en Côte d’ Ivoire
qui porte sur l’interconnexion des réseaux électriques de ce pays et du Mali.

Elle a toujours pratiquée la méthode de l’achèvement accompagnée du PNP. Les informations


suivantes sont disponibles sur le chantier

 Chiffre d’affaires global attendu : 15 milliards de FCFA


 Travaux déjà stockés à fin 2005 : 8,4 milliards de FCFA pour un ensemble de charges engagées de 8,5
milliards de FCFA. Les charges globales sont estimées à 13 milliards de FCFA dont 12 milliards de
charges de production.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 85

 Charges engagées pendant l’exercice 2006 : 2 milliards de FCFA dont 1,6 milliards pouvant être
incorporés au coût de production
 Acompte perçu 12 milliards de FCFA dont 2 milliards de FCFA en 2006
 Produit net partiel total enregistré à fin 2005 : 2,1 milliards de FCFA

Suite à quelques difficultés administratives et techniques, la société doit s’acquitter de 2 milliards de


charges prévisionnelles qui grèveront ses coûts et rendront le marché déficitaire.

Ces charges qui portent sur des modifications du tracé de la ligne ainsi que sur des rajouts de pilonnes
sont entièrement des charges de production. Elle dispose de ces informations courant 2006.

On vous demande d’en tirer les conséquences et de passer les écritures comptables appropriées à la
clôture de l’exercice 2006.

2.3 Crédit bail

Le Parc de vente des véhicules BEKA situé à la zone PK 10 de Cotonou a décidé d’acquérir auprès
d’un fournisseur Américain, par crédit bail, une plateforme de déchargement et de rechargement de
véhicules. Le contrat est signé le 12 juin 2006 avec effet au 1 er juillet. Les données du contrat sont les
suivantes :

 Valeur du matériel : 1 000 000 dollars


 Echéances de paiement des redevances : le 1er juillet de chaque année pour un montant de 250 000
dollars
 Durée du contrat : 5 ans
 Durée de vie du bien : 10 ans
 Le montant de l’annuité de remboursement de l’emprunt en 2007 est identique à la redevance et tient
compte des intérêts évalués au taux de 10%
 Cours du dollar : au 1er juillet (500 FCFA), au 31 décembre (550 FCFA) et au 1ER juillet 2007 (600
FCFA).

La gérante de BEKA, Mme Rose HOUESSOU vous demande de l’aider à passer les écritures
comptables au 1er juillet 2006, à la clôture de l’exercice et à la première échéance au 1 er juillet 2007. Il
vous est demandé de faire les retraitements directement dans les comptes de l’exercice.

2.4 Emprunts

La société financière Tokoin SA, basée dans la zone de Lomé II est spécialisée dans l’acquisition de
titres obligataires émis sur le marché financier.

Son portefeuille était constitué en début d’année 2006, de notamment 25 000 obligations émises par
l’Etat du Mali aux conditions suivantes : valeur nominale 10 000 FCFA, prix d’émission 9 500 FCFA,
prix de remboursement 11 000 FCFA, coupon 1 000 FCFA. Echéance 30 septembre de chaque année.

Pendant l’année 2006, elle a été remboursée de 5 000 obligations, à l’échéance du 30 septembre 2006.

Le Directeur général de cette société, Monsieur Koffigoh souhaite que vous lui indiquez les écritures
comptables qu’il doit passer pour chaque opération intervenue en 2006, en début d’année, au 30
septembre et au 31 décembre. Il vous est demandé de donner toutes les indications appropriées par
rapport aux choix comptables que vous ferez.

2.5 Comptabilité des Sociétés

Le laboratoire pharmaceutique Privé basé à Bamako qui est en cours de liquidation présente son bilan
de liquidation comme suit :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 86

Actif Brut Amort/Prov Net Passif Net


Terrain 500 000 0 500 000 Capital 3 000 000
Constructions 2 500 000 1 500 000 1 000 000 Reserves 600 000
Materiel 800 000 100 000 700 000
Stocks 820 000 120 000 700 000 Dettes Financières 200 000
Créances 950 000 50 000 900 000 Dettes Fournisseurs 150 000
Disponibilités 200 000 0 200 000 Dettes Fiscales 50 000
Total 5 770 000 1 770 000 4 000 000 Total 4 000 000

Les réalisations des actifs s’effectuent aux conditions suivantes :

• Terrain : 400 000


• Construction : 1 500 000
• Matériels : 600 000
• Stocks : 700 000
• Créances encaissées : 600 000

Les passifs suivants ont été réglés :

Dettes financières : 200 000


Fournisseurs : 150 000
Dettes fiscales : 50 000
Frais du liquidateur : 125 000

La gérante Docteur Fanta SANGARE, très éplorée par cette liquidation, vous demande d’épauler le
liquidateur et de passer toutes les écritures relatives à cette opération.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 87

CORRIGE DE L’EXAMEN 2006

I- CADRE CONCEPTUEL (40 points)

1.1 Questions de cours (10 points)

 Avantages des normes internationales en Afrique Francophone (2,5 points)

Le candidat doit pouvoir citer :

- l’harmonisation que cette adoption créerait notamment par rapport aux relations entre les entreprises de
la zone et celles des pays développés qui investissent en Afrique
- la facilitation des relations avec les bailleurs de fonds qui exigent de plus en plus le respect de ces
normes
- la possibilité pour les entreprises de la zone de lever des capitaux à l’extérieur avec une plus grande
facilité

 Application partielle du Principe de la prééminence du fond sur la forme (2,5 points)

Le candidat doit pouvoir mettre l’accent sur le fait que ce principe est nouveau pour nous qui sommes
de l’école continentale et donc la nécessité d’y aller de manière mesurée. Si nous devons étendre
l’application, plusieurs choix s’offrent à nous. On peut aller vers tous les contrats de longue durée,
autres que le crédit bail comme cela est indiqué dans l’IAS 17. Nous avons également le choix
d’étendre l’application aux autres opérations relatives aux intervenants extérieurs (personnel
intérimaire). Le candidat peut donner d’autres exemples, à condition de le justifier. L’instance qui peut
être naturellement chargée de ce travail est le conseil comptable Ouest Africain en partenariat avec les
conseils nationaux de comptabilité, en attendant qu’il existe une instance homologue au niveau de
l’OHADA.

 Comptabilité des très petites entreprises (2,5 points)

Il est prioritaire de mieux organiser cette comptabilité car, plus que les grandes entreprises, les TPE
sont majoritaires et créatrices de richesse dans nos pays. Les objectifs de cette organisation portent sur
une meilleure formalisation de l’économie, des statistiques plus fiables vers une meilleure
connaissance des acteurs et un ciblage plus approprié des politiques. Pour les acteurs, cela facilitera
l’accès aux marchés (financiers, des biens et services…), accroîtra leur chance de collaboration et
surtout les aidera dans le pilotage de leurs activités.

Le travail doit se faire avec les impôts et le secteur financier et s’articuler autour du système minimal
de trésorerie et également intégrer les centres de gestion agréés.

Le candidat peut développer d’autres argumentaires à condition qu’il soit cohérent et précis.

 Comptabilité des entreprises agricoles (2,5 points)

La formalisation de la comptabilité des entreprises agricoles est sans doute plus impérieuse pour nous,
pays à vocation agro sylvo pastorale, qu’une migration vers les normes internationales. Il est important
d’aller vers une formalisation graduelle, en privilégiant les aspects de performance, de rendement et
donc de résultat, basés sur la trésorerie.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 88

Dans un second temps il peut être envisagé les aspects de patrimoine et d’analyse qui sont d’avantage
basés sur les engagements, les relations avec les tiers et les évaluations. Les règles comptables et les
méthodes d’évaluation souvent complexes pourront ensuite être mieux formalisées. Pour assurer le
plein essor de ces outils, plusieurs actions sont envisageables et qui feront intervenir l’Etat et les
services au contact des acteurs concernés. Les services d’encadrement, les projets de développement,
les structures rurales d’accompagnement agricole, les services des impôts et du trésor doivent se
concerter et agir ensemble pour accompagner les reformes. La possibilité de réunir les exploitations
selon le dispositif des centres de gestion est également à explorer.

Le candidat peut développer d’autres argumentaires à condition qu’il soit cohérent et précis.

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation (10 points)

La lecture et l’analyse approfondies du texte permettent d’identifier quelques principes et règles


comptables qui sont appliqués de manière inadéquate. On peut ainsi faire les constats suivants pour les
différentes phrases évoquées dans le sujet :

« Les règles de provisionnement consistent à apprécier les chances de recouvrement et à


constituer une provision égale à 10% du risque de non recouvrement » : il s’agit ici d’un essai de
l’application du principe de prudence qui recommande d’apprécier raisonnablement les faits, de ne pas
porter sur les exercices ultérieurs les risques de l’exercice actuel et donc de provisionner toute
dépréciation nécessaire du patrimoine. La banque essaie d’appliquer ce principe mais ne provisionne
que 10% du risque ce qui n’est pas prudent. L’ensemble du risque doit être provisionné. Cela est
d’ailleurs mieux précisé dans les règles bancaires qui imposent un niveau de provisionnement du
risque en fonction de l’ancienneté de la créance et de sa couverture par une garantie. Il convient donc
pour la banque de revoir sa politique, d’inscrire dans celle-ci une identification complète du risque
ainsi qu’un provisionnement adéquat et au moins équivalent à la norme réglementaire.

« Les agents ont bien respecté ces règles même si certains d’entre eux ont évalué les chances de
recouvrement par rapport aux créances nettes et n’ont pas enregistré les intérêts courus dus par
ces clients » : deux règles comptables ne sont pas correctement appliquées ici. La séparation des
exercices impose de prendre en compte toutes les charges et tous les produits d’un exercice. Elle
entraîne l’enregistrement des intérêts courus non échus (créances rattachées pour la banque). Or cela
n’est pas fait par la banque. La seconde règle demande à ce que le montant global d’un risque puisse
faire l’objet d’une provision et non seulement une partie. On pourrait comprendre par là que la banque
ne souhaite pas évaluer les intérêts pour ensuite les provisionner mais cet argument ne tient pas car les
risques n’ont la même urgence et ne nécessite donc pas le même niveau de provision. Il sera donc
nécessaire pour la Directrice financière de faire une analyse plus poussée, de procéder aux
régularisations des intérêts courus et d’apprécier le risque pour les provisions à constituer en fonction
de chaque client.

« La Directrice qui s’est rendue compte de cela a indiqué que ce n’est pas bien grave car ces
sommes concernées n’étaient pas significatives sans indiquer ce qu’elle entend par là » : il s’agit
ici d’une interprétation un peu trop juste du principe de l’importance significative. Ce principe doit se
traduire par des règles écrites dans l’entreprise et se concrétiser dans une politique formelle. Seule
cette politique est en mesure de supporter les qualifications faites par les uns et les autres. Mme BA
doit donc d’abord mettre en place une politique de détermination et d’indication du seuil de
signification et cela pour toute opération avant de donner des positions basées sur ce principe sans
aucune indication formelle.

« Elle informe son patron que certains clients disposent de comptes bien approvisionnés tout en
possédant d’autres comptes qui sont à découvert. Elle a confondu ces comptes et fait ressortir le
solde net de ces clients » : la non compensation interdit toute compensation qui ne serait pas
supportée par un acte juridique.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 89

La décision de la Directrice financière est donc contestable car la compensation est faite à l’insu des
clients concernés qui doivent donner leur aval au préalable. Elle doit cesser cette pratique et revenir
sur toutes les compensations effectuées sauf celles juridiquement justifiées.

« Quand ces nivellements font ressortir un solde net débiteur, elle vire ce solde parmi les charges
de l’exercice, pour des raisons de prudence » : il s’agit ici d’une interprétation trop restrictive du
principe de prudence. Il est demandé de provisionner les risques, il n’est pas recommandé de les passer
directement en charge, ce qui leur conférerait un caractère définitif alors que le risque n’est
qu’éventualité. La Directrice doit donc revoir cette politique et appliquer immédiatement les
modifications. Elle doit annuler toutes les compensations et surtout les écritures de virement en charge
des soldes débiteurs des clients dont les comptes sont compensés.

« En ce qui concerne les amortissements, vu le coût de la vie, Mme BA estime qu’il est nécessaire
de ralentir la cadence et de rallonger la durée de vie des biens. Elle a procédé à ces changements
et estime que cela correspond le mieux à la politique de la banque » : le plan d’amortissement est
lié à l’obsolescence et à l’utilisation économique du bien. Il n’est en aucune manière établi en fonction
du coût de la vie. Ce choix comptable est totalement erroné et est à revoir. Les écritures comptables
passées sur ces bases sont à corriger. La banque doit se définir une autre politique d’amortissement.

« Pour les biens dont le changement de plan d’amortissement ne lui semble pas suffisant, elle a
procédé à l’augmentation de leur valeur en contrepartie d’une augmentation des produits » : ce
choix mu par la volonté de faire traduire l’image fidèle du patrimoine par les comptes et qui se traduit
pas une réévaluation libre du patrimoine est à revoir, au moins dans le schéma comptable adopté.
L’incidence de l’augmentation de valeur de l’immobilisation est à situer dans les capitaux propres au
niveau du compte de l’écart de réévaluation. L’écriture est à corriger. La banque doit également savoir
que l’écart de réévaluation libre est considéré comme un produit et taxé à l’impôt sur le résultat.

« Elle informe le Directeur qu’un litige oppose la banque à l’un de ses anciens salariés. Le
dénouement du litige interviendra en janvier prochain. Elle pense que la banque est dans ses
droits et contrairement au conseil de l’avocat, elle refuse de prévoir une perte future» : la
Directrice financière n’est pas prudente dans cet exemple. Elle fait fi des conseils de celui qui maîtrise
le mieux le dossier et est à mesure d’évaluer le risque pour la banque. Elle doit revenir sur sa décision,
évaluer la somme qui risque d’être payée et passer les provisions appropriées.

NB :

Pour chaque situation les candidats sont susceptibles de donner d’autres explications et
arguments. Il faut apprécier ceux-ci et suivre la logique, l’orthodoxie et la pertinence de leurs
remarques.

1.3 Questions à choix multiples (20 points)

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 Le capital amorti est le capital qui ne donne pas droit à une participation à X
l’assemblée des obligataires
2 L’état annexé comprend autant de parties que l’entreprise souhaite X
3 Le prorata de TVA est une limitation au droit à déduction de cette taxe X
4 Le titre de participation est celui qui confère à son titulaire le contrôle exclusif de sa X
filiale
5 Les événements postérieurs sont ceux intervenus entre les inventaires et la clôture X
6 L’impôt sur les revenus de valeurs mobilières est du sur les loyers encaissés X
7 La provision pour risque de change ne peut être limitée que dans l’hypothèse décrite X

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 90

dans l’article 57 du règlement comptable


8 Le Produit net partiel doit être annulé quand la société anticipe une perte sur le X
marché
9 Le gérant d’une société en participation ne peut pas intégrer la comptabilité de celle- X
ci dans sa propre comptabilité
10 La méthode à l’avancement ne peut être utilisée quand le contrat est déficitaire X
11 L’escompte d’un effet de commerce est enregistré comme une opération X
d’investissement financée par un emprunt
12 Le personnel intérimaire est celui qui est indépendant de la société selon les règles X X (1)
comptables
13 Le bilan du SYSCOA a un périmètre majoritairement juridique X
14 Les logiciels crées par l’entreprise sont enregistrés à leur coût de production à X
l’exclusion de toute charge de conception
15 Le traitement comptable de la réserve de propriété conduit l’entreprise qui vend à X
provisionner la dépréciation de sa créance à concurrence de la différence entre le
solde de la créance et la valeur du bien objet de l’opération
16 La subvention d’équilibre est destinée à améliorer la situation financière de X
l’entreprise et doit figurer en HAO
17 Les soldes intermédiaires de gestion sont lisibles sur le compte de résultat X
18 Le premier tableau du TAFIRE permet d’appréhender la valeur de la société X
19 La pertinence partagée est visée par le SYSCOA à destination des utilisateurs des X
états financiers
20 Le droit de souscription a pour vocation d’assurer l’équilibre et l’égalité entre les X
associés

(1) le personnel intérimaire peut être membre d’une entreprise du même groupe, il peut également être
dans une entreprise de travail temporaire et selon les dispositions contractuelles, il peut être
dépendants des responsables de l’entreprise.

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES (60 POINTS)

25 Opérations d’inventaire (15 points)

Immobilisations (5 points)

La société Labo, spécialisée dans le traitement phytosanitaire des plants de mil est basée à DORI, au
Burkina FASO. Au 31 décembre 2006, elle présente les informations suivantes relatives à ses
immobilisations :

Matériel de transport

Acquis en 2005 pour 15 000 000 et amorti à la clôture de cet exercice pour
15 000 000/4*11/12 soit 3 437 500
A la clôture de l’exercice, il y a eu un changement qui fait voir une durée résiduelle de vie de 18 mois.
Si après 23 mois d’amortissement, il reste 18 mois à courir, on peut estimer que la durée globale de vie
est de 41 mois.
L’amortissement à constater en fin 2006 sera de 15 000 000/41*23 – 3 437 500 soit 4 977 134

L’écriture suivante est à enregistrer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

681 Dotation aux amortissements 4 977 134

284 Amortissement 4 977 134

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 91

Mobilier de bureau

Le bien acquis pour 6 500 000 FCFA et amorti sur 4 ans et 335 jours sur une durée prévisionnelle de 5
ans n’a pas été retrouvé. Ce bien doit être sorti de l’actif.

Les amortissements passés sont évalués à 6 500 000/5* (4+335/360) soit 6 409 722
La valeur nette comptable est de 90 278

La sortie d’actif sera matérialisée par l’écriture suivante

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissements 6 409 722


81 Valeur nette comptable 90 278

24 Mobilier 6 500 000

Autres Eléments (5 points)

Equipement d’épandage

Cet équipement a été acquis à la suite d’une opération viagère. A la signature les écritures suivantes
sont à enregistrer

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Equipement 12 000 000

17 Dette viagère 12 000 000

A la clôture de l’exercice, le bien est amorti

12 000 000 * 1/ 12*2/2 soit 1 million de FCFA.

L’amortissement est enregistré comme suit :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation 1 000 000

28 Amortissement 1 000 000

La propriétaire du bien est malade mais n’est pas encore décédée. Il n’y a donc aucune suite comptable
à réserver à cette information.

Personnel intérimaire

Le personnel de l’entreprise de travail temporaire est payé sous forme d’honoraire. A la clôture de
l’exercice, un retraitement est opéré pour transférer ces charges en charge de personnel intérimaire :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 92

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Charge de personnel intérimaire 2 000 000

63 Honoraires 2 000 000

Brevet

Le brevet détenu par la société vient d’être déclassé par l’OAPI. Il n’a donc pas de valeur au regard du
droit de la propriété intellectuelle. Il doit être soldé et extrait de l’actif de la société. Les provisions
précédemment constituées sont à reprendre.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

28 Amortissement 7 500 000


8 Charge HAO 2 500 000

21 Brevet 10 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

29 Provision 2 000 000

79 Reprise de provision 10 000 000

Stocks (5 points)

L’entreprise dispose de stocks détenus à l’extérieur. Les stocks détenus à l’étranger peuvent être
évalués à un cours moyen reflétant la valeur de la devise pendant la période de détention du stock.

1. Si l’entreprise applique la méthode du PEPS, on peut estimer que le stock final est constitué de :

(250+150) – (300+50) soit 50 unités. Ces 50 unités seront considérés comme étant parmi le lot acheté
en janvier à une valeur unitaire de 2 550 USD. Le cours à retenir sera un cours moyen entre janvier et
décembre soit (570+610)/2 = 590

Le stock sera donc enregistré à la valeur de : 50*2550*590 soit 72 225 000 FCFA

2. Si l’entreprise applique la méthode du CUMP, on peut estimer que le stock final de 50 à une valeur
en dollar de (250*2500+150*2550)/250+150 soit 2 518 Dollar. Le cours moyen à retenir dans cette
hypothèse sera un cours moyen sur l’année entière soit (570+610)/2 = 590

Le stock sera donc enregistré à la valeur de : 50*2518*590 soit 74 281 000 FCFA

L’écriture suivante sera enregistrée, selon l’exemple de la méthode du PEPS

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 93

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

31 Stock 72 225 000

603 Variation de stock 72 225 000

Le stock initial est annulé

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

603 Variation de Stock 375 000 000

31 Stock 375 000 000

2.2 Contrats pluri exercices (15 Points)

Mme Djouldé Abdoulaye, PDG d’une société de construction souhaite avoir un traitement approprié
de son chantier situé en Côte d’Ivoire.
La méthode à l’achèvement est appliquée avec la constatation de PNP.

Les écritures ont été enregistrées normalement jusqu’à la fin de l’année 2005 avec une constatation
régulière de PNP. A la fin de l’année 2005, les coûts de production déjà engagés étaient évalués à 8,4
milliards.

La société dispose d’informations courant 2006 qui lui permettent d’anticiper sur une perte globale sur
ce marché. Cette perte peut être estimée à 15 milliards – 13 milliards – 4 milliards sont une perte
prévisionnelle de 2 milliards. Cette perte doit être entièrement provisionnée sur l’exercice 2006. Etant
à la méthode à l’achèvement, une évaluation doit être faite pour apprécier si une proportion de la
provision ne doit pas être passée sous forme de provision pour dépréciation. Cette éventuelle
proportion est évaluée en comparant le coût de production des travaux engagés avec la valeur de
marché de ces travaux qui est déterminée par le chiffre d’affaires correspondant diminué des charges
de distributions relatives. Cette estimation est faite comme suit :

Coût de production engagée en 2006 : 8,4 milliards + 1,6 milliards : 10 milliards de FCFA
Estimation de l’avancement du chantier : 10 Milliards/16 milliards soit 62,50%.

Le prix correspondant : 15 milliards*62,50% soit 9,375 milliards de FCFA à diminuer de 500 millions
de FCFA (charges de distribution de 2005 soit 100 millions et charges de distribution de 2006 soit 400
millions), ce qui permet d’obtenir une valeur de 8,875 milliards de FCFA.

Le coût de production est supérieur à la valeur de marché, une provision pour dépréciation est à
constater à hauteur de 10 – 8,875 soit 1,125 milliards de FCFA.

Le solde de la provision est passé sous forme de provision pour risque soit 875 millions de FCFA.

Les écritures comptables suivantes peuvent être passées dans les comptes de la société de Djouldé à la
clôture de l’exercice 2006 :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 94

Annulation du stock initial

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

7 Production stockée 8,4


milliards
3 Stock 8,4
milliards

Constatation du stock final

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stock 10 milliards

7 Production stockée 10 milliards

Annulation du PNP constaté

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

7 PNP 2,1
milliards
4 Créance 2,1
milliards

Provision pour dépréciation

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Provision pour dépréciation de stock 1,125 MDS

3 Stock 1,125 MDS

Provision pour risque

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation provision pour risque 875 millions

19 Provision pour risque 875


millions

2.3 Crédit bail (10 Points)

Une opération de crédit bail est engagée par le parc BEKA de Cotonou. Elle a effet le 1 er juillet 2006.

A l’engagement de l’opération en 2006, l’écriture suivant est enregistrée :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 95

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

24 Equipement 500 millions

17 Dette de crédit bail 500


millions

Ce retraitement est comptable. Il est appliqué pour appliquer une prescription du SYSCOA.

A la clôture de l’exercice, le dollar a augmenté de valeur, la dette de crédit bail va donc s’accroître,
une écriture d’ajustement est ainsi pratiquée

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Ecart de conversion 50 millions

17 Dette de crédit bail 50 millions

Il est permis selon l’article 56 du règlement de ne retenir, dans le cadre de la provision, que la
proportion relative au risque immédiat, en l’occurrence l’échéance proche, soit le cinquième du risque.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

69 Dotation aux provisions 10 millions

19 Provision pour risque de change 1 millions

Les intérêts courus sont enregistrés : 1 000 000 * 10% /2* (500+550)/2 soit 26 250 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges d’intérêt 26 250 000

166 Intérêts courus 26 250 000

L’ajustement de la dette d’intérêt courus est constaté

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

47 Ecart actif 1 250 000

166 Intérêts courus 1 250 000


50 000 * ((550)- (550+550)/2)

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 96

La provision relative à cet écart

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation 1 250 000

19 risque 1 250 000

Toutes ces écritures sont annulées en début d’année pour revenir aux enregistrements historiques.
C’est l’hypothèse retenue pour la suite des opérations.

Amortissement du bien

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

68 Dotation 25 000 000

28 amortissement 25 000 000


1 000 000*500/10/2

A l’échéance, la société va devoir payer la redevance de 250 000 dollars à scinder entre les intérêts
pour 100 000 dollars et le capital pour 150 000 dollar.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges d’intérêts 60 000 000

52 Banque 60 000 000


100 000 * 600

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

17 Emprunt 75 000 000


67 Perte 15 000 000

52 Banque 90 000 000


100 000 * 600

2.4 Emprunts (10 Points)

Une société financière acquiert des obligations d’Etat en début d’année 2006. Elle passe l’écriture
suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

503 Obligations achetées 237,5


millions
52 Trésorerie 237,5
millions

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 97

Au remboursement de l’échéance, fin septembre, la société encaisse le prix de remboursement mais


également des intérêts calculés sur 9 mois (janvier à fin septembre)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Trésorerie : 5000 * 11 000 55 000 000

50 Obligation 47 500 000


77 Produit financier 7 500 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Trésorerie : 18 750 000


25 000 * 1000*9/12

77 Produit financier 18 750 000

A la clôture les coupons courus sont enregistrés en produit

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

503 Coupons courus sur obligations 5 000 000


20 000 * 1000*3/12

77 Produit financier 5 000 000

2.5 Comptabilité des Sociétés (10 points)

Une structure pharmaceutique du Mali est encours de liquidation. Les données disponibles sont
présentées.

Les écritures de liquidation porteront sur :

 La réalisation de l’actif avec la sortie de ces éléments du patrimoine


 Le remboursement du passif
 La détermination du résultat de liquidation
 La liquidation finale du passif avec un remboursement des associés qui au préalable seront emmenés à
s’acquitter de leur obligation discale.

Les écritures peuvent donc être passées comme suivent :

=>Réalisations des créances et des autres actifs

Créances
Banque 600 000
Prov/créances 50 000
Résultat de liquidation 300 000
Clients 950 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 98

Terrain
Banque 400 000
Résultat de liquidation 100 000
Terrain 500 000

Construction
Banque 1 500 000
Amort constr 1 500 000
Résultat de liquidation 500 000
Construction 2 500 000

Matériels
Banque 600 000
Amort Materiels 100 000
Résultat de liquidation 100 000
Matériels 800 000

Stocks
Banque 700 000
Prov /créances 120 000

Stocks 820 000

=>Paiement des passifs et des frais de liquidations

Dettes financières
Emprunts 200 000
Banque 200 000

Dettes fournisseurs
Fournisseurs 150 000

Banque 150 000

Dettes fiscales
Dettes fiscales 50 000
Banque 50 000

Frais de liquidation
Résultat de liquidation 125 000
Banque 125 000

Il convient au préalable de solder les comptes « résultat de liquidation » (charges et produits) et de


transférer le solde dans le compte « résultat de liquidation » (capitaux propre)

Résultat de liquidation - produits 500 000


Résultat de liquidation 125 000
Résultat de liquidation -charges 625 000

Le bilan de liquidation définitif :

Actif Passif
Disponibilité 3 475 000 Capital 3 000 000
Réserves 600 000
Résultat de liquidation -125 000
Total 3 475 000 Total 3 475 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 99

L’opération de partage

=>Restitution du capital

Capital 3 000 000


Associés-capital à remb 3 000 000

=>Répartition du boni de liquidation


Résultat de liquidation : -125 000
Réserves : 600 000
Boni de liquidation 475 000

Réserves 600 000

Résultat de liquidation 125 000


Associés - capital à remb 475 000

=>paiement des associés

Associés - capital à remb 3 475 000


Banque 3 475 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 100

Ce sujet porte sur deux parties notées comme suit :

Cadre conceptuel 50 points

 Question de Cours : 15 Points


 Principes comptables : 15 Points
 Questions à choix multiple : 20 Points

Techniques comptables approfondies 60 points

 Opérations d’inventaire 20 pts


 Contrats pluri exercices 10 pts
 Application du principe de prééminence du fond sur la forme 10 pts
 Comptabilité des sociétés : 10 Pts

Total des points 100 points

La durée prévue de l’examen est de 4 heures.

Sont admis comme documents supports :

 Le dispositif juridique du SYSCOA ou du Droit Comptable de l’OHADA,


 Le plan comptable et la liste des états financiers.
 Une calculatrice est également permise.

Il est particulièrement recommandé aux candidats de mettre l’accent sur l’argumentaire et la réflexion.

Un choix opéré doit être toujours justifié.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 101

I- CADRE CONCEPTUEL

1.1 Questions de cours

- Citez deux attributions du Conseil comptable Ouest africain d’une part et du Conseil permanent de la
profession comptable d’autre part

- Selon vous, le SYSCOA devrait il être supprimé avec la mise en place de l’OHADA

- Citez le nom de quatre organes de normalisation que vous connaissez dans le monde

- Dites, en une demi page au maximum, en quoi la comptabilité constitue un avantage pour les
entreprises et pour l’Etat

- Il vous est demandé d’indiquer en une demi page au maximum quels peuvent être les avantages pour
l’Afrique francophone d’adopter les normes internationales comptables

1.2 Principes comptables et Méthodes d’évaluation

Il vous est demandé d’analyser le texte qui suit dans le but de :

 Identifier à chaque occasion les principes comptables qui ressortent des informations données

 Apprécier dans quelle mesure chaque principe comptable est correctement appliqué et si ce n’est pas le
cas d’indiquer comment cela devrait l’être

 Donner les recommandations appropriées à cette entreprise.

La réponse ne doit pas dépasser deux pages.

« Melle Djénéba LY est chef comptable d’une entreprise industrielle basée à Bamako. Elle est
préoccupée par un certain nombre d’opérations exécutées dans l’année. En début d’année, elle a
décidé d’ex tourner les intérêts courus non échus passés lors de l’inventaire précédent à l’exception
d’une opération qu’elle a estimée qui doit être maintenue. Elle n’est pas sure de son choix. En début
d’année, elle s’est rendue compte que certaines provisions n’avaient pas été passées à la clôture de
l’exercice précédent. Elle a donc enregistré dans l’exercice encours ces dotations. En revanche, un
sinistre intervenu en janvier a été pris en compte dans l’arrêté des comptes de l’exercice précédent au
motif qu’il est significatif.

Au mois de mars, la société a reçu des matières premières des Etats-Unis dont l’achat a été enregistré
au cours de paiement (avril) pour tenir compte de l’évolution favorable du dollar. En août, un
jugement intervenu a donné raison à la société sur un client alors qu’une provision avait été constituée
à l’inventaire précèdent. Melle Ly estime qu’il n’est pas approprié de reprendre cette provision et
attend l’avis de l’avocat.

Au mois de septembre, alors que la société suit ses stocks selon la méthode l’inventaire permanent,
Melle LY est passée à l’inventaire intermittent pour minorer ses stocks (les prix sont entrain de
baisser) et donc son résultat sur injonction de sa direction. A l’inventaire, toujours sur injonction de sa
direction, elle va revoir les conditions d’amortissement sans qu’il ‘n’y ait une modification des
conditions d’exploitation des biens ».

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 102

1.3 Questions à choix multiples

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’Etat annexé comporte deux parties : les règles et méthodes comptables et les
explications des soldes du bilan
2 La comptabilité bancaire s’inspire de la comptabilité publique
3 L’impôt sur le résultat de l’entreprise utilise le bénéfice figurant dans le compte de
résultat comme base de détermination
4 La TVA est assise sur les revenus financiers
5 Le compte de résultat distingue les produits d’exploitation des produits exceptionnels
6 L’école anglo-saxonne est la référence du SYSCOA
7 La méthode de l’inventaire permanent consiste à enregistrer les stocks uniquement à la
clôture de l’exercice
8 Une entreprise dont la continuité d’exploitation n’est pas assurée comptabilise ses
immobilisations à leur valeur historique
9 Les événements postérieurs sont ceux intervenus entre les inventaires et la clôture
10 Le résultat courant avant impôt est directement calculé dans le compte de résultat
11 Les emprunts obligataires constituent des créances pour l’entreprise
12 Le titre de participation est le titre qui confère à son détenteur la majorité du capital de
la filiale
13 Les achats peuvent être enregistrés à leur coût ou à leur prix selon le choix de
l’entreprise
14 L’apport partiel d’actif se traduit par la disparition de la société dont les actifs sont
apportés
15 L’amortissement dérogatoire est la traduction comptable d’une règle fiscale
16 Le compte de résultat recense les charges par nature
17 La méthode à l’avancement consiste à enregistrer le chiffre d’affaires du contrat pluri
exercices en fonction des paiements du client
18 L’escompte de règlement est une opération financière enregistrée en produit ou en
charge financiers
19 Les emballages peuvent être immobilisés
20 La comptabilité des très petites entreprises n’est pas abordée dans le SYSCOA

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

2.1 Opérations d’inventaire

Vous êtes assistant dans un cabinet d’expertise comptable. Ce cabinet assure la comptabilité d’une
société dont le siège est à Dakar, précisément à Pikine.

Il vous est demandé d’enregistrer les écritures d’inventaire de l’exercice 2007 de cette société liées
aux opérations suivantes :

- L’entreprise a importé 60 tonnes de fruits dans l’année pour 10 000 000 FCFA avec des frais de transport de
600 000 FCFA et des frais de douane de 1 400 000 FCFA. Tous les achats ont été bien enregistrés.
L’inventaire physique fait ressortir cinq tonnes de fruit dont une tonne n’est pas exploitable. Le comptable
n’a rien fait car il ne sait pas trop comment traiter ce dossier.

- Ventes de Produits alimentaires à un client pour 5 000 000 FCFA mais la livraison n’interviendra qu’en
février 2008. Le comptable a passé l’écriture de vente dans les comptes de l’exercice 2007.

- l’entreprise a emprunté deux millions et a encaissé les sommes en début octobre 2007 avec échéance en fin
septembre 2008, taux d’intérêt de 10%. Le comptable n’a passé aucune écriture à la fin de l’année 2007 car

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 103

il estime qu’il ne doit passer des écritures qu’au moment de payer l’échéance c'est-à-dire en fin septembre
2008.

- Un litige oppose l’entreprise à un de ses salariés. Le tribunal a condamné l’entreprise à payer 2 millions au
salarié en décembre 2007. L’entreprise a fait appel. Le jugement doit intervenir en mars 2008.

- L’entreprise a décidé d’allouer des primes au personnel. Le comptable souhaite attendre le versement des
primes pour passer l’écriture comptable. Ces primes sont évaluées à 10 millions de FCFA et doivent
supporter des charges sociales de 500 000 FCFA et des charges fiscales de 650 000 FCFA. L’impôt sur les
salaires à imputer sur la prime est de 2 000 000 FCFA. Le comptable n’a passé aucune écriture comptable
pour cette opération.

2.2 Contrats pluri exercices

Votre entreprise de construction et de forages est bénéficiaire d’un important chantier à Cotonou dans
la zone PK12. Il s’agit d’installer des lignes de basse tension pour la SBEE. Votre Directrice, Mme
Nadine Amaral vous donne les informations suivantes sur ce marché :

 Chiffre d’affaires global attendu : 10 milliards de FCFA


 Travaux déjà stockés à fin 2006 : 6 milliards de FCFA pour un ensemble de charges engagées de 7
milliards de FCFA. Les charges globales sont estimées à 9 milliards de
 FCFA dont 8 milliards de charges de production.
 Charges engagées pendant l’exercice 2007 : 1,5 milliards de FCFA dont 1 milliard pouvant être
incorporés au coût de production
 Acompte perçu 8 milliards de FCFA dont 1 milliard de FCFA en 2007
 Produit net partiel total enregistré à fin 2006 : 0,6 milliards de FCFA

On vous demande de passer les écritures relatives au chantier pendant l’exercice 2007.

2.3 Application du Principe de la prééminence du Fond sur la forme

Votre entreprise, une entreprise de négoce de produits artisanaux basée à Agadez, a exécuté les
opérations suivantes en 2007 :

Une créance de 5 millions de FCFA a été escomptée le 10 janvier contre paiement de commission de
400 000 FCFA et d’intérêt de 300 000 FCFA. Le client a payé la banque le 10 juin 2007.

8 millions de FCFA de marchandises ont été vendues le 02 mars à un client avec cependant une
réserve de propriété jusqu’au paiement intégral de la créance. La créance a été remboursée le 22
septembre.

Par contre, une créance de 3 millions consentie dans les mêmes conditions en février n’a que peu de
chances d’être recouvrée.

Dans la balance au 31 décembre 2007 de votre entreprise, il apparaît parmi les comptes d’honoraires :

 Honoraires de l’entreprise de gardiennage : 6 millions


 Honoraires de consultants divers : 33 millions
 Honoraires de l’entreprise de nettoyage : 2 millions.

Quels sont les retraitements que vous mettrez en œuvre ? Pourquoi ?

Passer toutes les écritures comptables qui s’imposent pour l’ensemble des opérations indiquées ci
dessus.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 104

2.4 Comptabilité des Sociétés

Une entreprise commerciale constituée sous forme de société anonyme au capital de 10 000 actions et
qui a son siège social aux II Plateaux vous saisi d’un exercice. La moitié des actions est totalement
libérée et l’autre moitié n’est libérée qu’à 50%. Aucune libération n’est intervenue courant 2007.

Elle a distribué des dividendes, en deux tranches :

- une première tranche sous forme de premier dividende à hauteur de 5% du capital libéré
- une seconde tranche sous forme de superdividende pour un montant de 500 FCFA par action

Elle a dotée sa réserve légale à hauteur de 10% du bénéfice net. Elle a également dotée une réserve
libre pour un montant de 1 million de FCFA. Le solde non affecté du résultat est viré en report à
nouveau.

Le montant du report à nouveau après la distribution est de 1 000 000 FCFA.

On vous donne la balance partielle de la société avant distribution comme suit

Débit Crédit
Réserve légale 3 000 000
Report à nouveau 4 000 000
Résultat 10 000 000

Il vous est demandé de retrouver la valeur nominale des actions et le montant des dividendes versés.

Il vous est aussi demandé de reconstituer la distribution du résultat et de passer les écritures
comptables appropriées (tenir compte de la retenue d’un impôt sur les revenus de valeurs mobilières
de 10% du dividende brut).

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 105

CORRIGE DE L’EXAMEN 2007

I- CADRE CONCEPTUEL (50 points)

1. Questions de cours (15 points)

CCOA et CPPC (3 points)

Le candidat doit pouvoir citer deux des attributions suivantes :

Pour le Conseil comptable ouest africain (CCOA) : l’élaboration des normes comptables, la
mise à jour des normes, la vulgarisation des normes, la fourniture d’avis et d’interprétation des
normes en vigueur, le bilan d’application des normes (1,5 points)

Pour le CPPC : la réglementation professionnelle, la formation continue, le contrôle de


l’exercice professionnel, la gestion de l’accès à la profession (1,5 points)

Suppression du SYSCOA (3 points)

Les candidats doivent savoir que le SYSCOA ne peut et ne doit être supprimé car :

- il n’a pas la même vocation que l’Etat : il doit alimenter une centrale de bilan et contient donc des
règles qui vont au delà de la comptabilité d’entreprise (comptabilité publique, outils de statistiques,
comptabilité nationale, analyse financière…), d’ailleurs le SYSCOA contient 832 pages contre à peine
500 pour l’OHADA comptable
- il n’y a pas de prééminence de ‘OHADA sur le SYSCOA car les deux textes sont des textes
internationaux et en la matière il n’y a pas de prééminence entre deux textes internationaux
- il y a un avis de la cour de justice de l’OHADA qui dit que le SYSCOA ne doit pas être abrogé car il
n’est pas contraire à l’OHADA
- il y a une quasi similitude entre les deux textes, au moins dans les parties essentielles ce qui fait que le
débat de la suppression n’est pas un débat important

A l’avenir il serait intéressant que les organes de normalisation de la zone se concertent pour trouver la
meilleure solution à la situation.

Organes de Normalisation (3 points)

On peut citer

- l’IFAC
- l’IASB
- la JCPA
- l’AICPA
- la FASB
- le CNC et le CRC
- le CCOA
- ……

Importance de la comptabilité (3 points)

Le candidat doit pouvoir donner certaines des indications suivantes :

- la comptabilité permet à l’entreprise de connaître sa situation

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 106

- elle sert de base à l’élaboration des agrégats de gestion et facilite de ce fait le pilotage
- elle est un moyen de détermination de ses contributions fiscales et sociales
- elle sert de preuve
- elle permet de susciter la confiance des partenaires et donc de pouvoir progresser dans les affaires
- elle permet à l’Etat de disposer de données sur l’économie et donc d’évaluer l’impact de ses politiques

D’autres arguments sont à apprécier par les correcteurs

Adoption des normes internationales comptables (3 points)

Le candidat doit pouvoir citer :

- l’harmonisation que cette adoption créerait notamment par rapport aux relations entre les entreprises de
la zone et celles des pays développés qui investissent en Afrique
- la facilitation des relations avec les bailleurs de fonds qui exigent de plus en plus le respect de ces
normes
- la possibilité pour les entreprises de la zone de lever des capitaux à l’extérieur avec une plus grande
facilité

D’autres arguments sont à apprécier par les correcteurs

1.2 Principes L’entreprise peut l’enregistrer et provisionner la créance qu’elle constate sur l’assurance.

L’entreprise peut également maintenir cette information en hors bilan et en informer ses actionnaires.
comptables et Méthodes d’évaluation (15points)

La lecture et l’analyse approfondies du texte permettent d’identifier quelques principes et règles


comptables qui sont appliqués de manière inadéquate. On peut ainsi faire les constats suivants pour les
différentes phrases évoquées dans le sujet :

« En début d’année, elle a décidé d’ex tourner les intérêts courus non échus passés lors de
l’inventaire précédent à l’exception d’une opération qu’elle a estimée qui doit être maintenue» :
il s’agit ici d’une distorsion au principe de la permanence des méthodes. La règle de l’ex tourne doit
être appliquée systématiquement ou ne pas l’être. Cela est d’autant plus nécessaire qu’aucune
explication plausible n’est donnée pour étayer le choix du changement de méthode.

« En début d’année, elle s’est rendue compte que certaines provisions n’avaient pas été passées à
la clôture de l’exercice précédent. Elle a donc enregistré dans l’exercice encours ces dotations» :
La séparation des exercices impose qu’une provision soit enregistrée dans l’exercice d’apparition du
risque de perte. Cela est exigé également par la prudence. Le fait des événements postérieurs aurait
aussi pu inciter la comptable à passer les provisions car l’arrêté des comptes n’était pas encore
intervenu. Elle doit corriger cette erreur et passer les écritures appropriées

« En revanche, un sinistre intervenu en janvier a été pris en compte dans l’arrêté des comptes de
l’exercice précédent au motif qu’il est significatif» : il s’agit ici d’une interprétation un peu trop
juste de l’application des événements postérieurs. La prise en compte de faits n’ayant pas de lien
prépondérant avec l’exercice clos est liée au fait de la remise en cause de la continuité de
l’exploitation. Un fait peut être significatif mais sans remettre en cause la continuité de l’exploitation.
Il convient donc qu’elle se pose la question de l’impact sur la continuité pour décider de la prise en
compte ou non de l’opération.

« Au mois de mars, la société a reçu des matières premières des Etats-Unis dont l’achat a été
enregistré au cours de paiement (avril) pour tenir compte de l’évolution favorable du dollar » :
la volonté de lissage du résultat est manifeste ici. Ce choix n’est pas conforme à l’objectif de l’image
fidèle et ne respecte pas le principe du coût historique. Il faut annuler cette écriture, passer l’écriture
au cours historique et faire ressortir un gain financier consécutif à la baisse de la devise.

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 107

« En août, un jugement intervenu a donné raison à la société sur un client alors qu’une provision
avait été constituée à l’inventaire précèdent. Melle Ly estime qu’il n’est pas approprié de
reprendre cette provision et attend l’avis de l’avocat» : il s’agit ici d’une interprétation trop
restrictive du principe de prudence. Il est demandé de provisionner les risques, si ces risques ne sont
plus opportuns, il est obligatoire d’annuler la provision constituée.

« Au mois de septembre, alors que la société suit ses stocks selon la méthode l’inventaire
permanent, Melle LY est passée à l’inventaire intermittent pour minorer ses stocks (les prix sont
entrain de baisser) et donc son résultat sur injonction de sa direction. » La volonté de minoration
du résultat est manifeste et ne correspond à aucune logique comptable. Le changement de méthode ne
peut être justifié par une décision de la direction mais par la modification des conditions d’exploitation
ou par la modification de la législation applicable. Ce changement de méthode est à annuler.

« A l’inventaire, toujours sur injonction de sa direction, elle va revoir les conditions


d’amortissement sans qu’il ‘n’y ait une modification des conditions d’exploitation des biens.» : le
plan d’amortissement est lié à l’obsolescence et à l’utilisation économique du bien. Il n’est en aucune
manière établi en fonction du choix de la direction. Ce choix comptable est totalement erroné et est à
revoir. Les écritures comptables passées sur ces bases sont à corriger. La société doit se définir une
autre politique d’amortissement.

NB :

Pour chaque situation les candidats sont susceptibles de donner d’autres explications et arguments.
Il faut apprécier ceux-ci et suivre la logique, l’orthodoxie et la pertinence de leurs remarques.

La répartition des points entre les parties est laissée au libre choix du correcteur

1.3 Questions à choix multiples (20 points)

Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations suivantes. Le cas
échéant vous pouvez donner des explications à votre choix.

No Affirmations Vrai faux Autre


1 L’Etat annexé comporte deux parties : les règles et méthodes comptables et les X X (1)
explications des soldes du bilan
2 La comptabilité bancaire s’inspire de la comptabilité publique X
3 L’impôt sur le résultat de l’entreprise utilise le bénéfice figurant dans le compte de X
résultat comme base de détermination
4 La TVA est assise sur les revenus financiers X
5 Le compte de résultat distingue les produits d’exploitation des produits exceptionnels X
6 L’école anglo-saxonne est la référence du SYSCOA X X(2)
7 La méthode de l’inventaire permanent consiste à enregistrer les stocks uniquement à la X
clôture de l’exercice
8 Une entreprise dont la continuité d’exploitation n’est pas assurée comptabilise ses X
immobilisations à leur valeur historique
9 Les événements postérieurs sont ceux intervenus entre les inventaires et la clôture X
10 Le résultat courant avant impôt est directement calculé dans le compte de résultat X
11 Les emprunts obligataires constituent des créances pour l’entreprise X
12 Le titre de participation est le titre qui confère à son détenteur la majorité du capital de X
la filiale
13 Les achats peuvent être enregistrés à leur coût ou à leur prix selon le choix de X
l’entreprise
14 L’apport partiel d’actif se traduit par la disparition de la société dont les actifs sont X
apportés
15 L’amortissement dérogatoire est la traduction comptable d’une règle fiscale X

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 108

16 Le compte de résultat recense les charges par nature X


17 La méthode à l’avancement consiste à enregistrer le chiffre d’affaires du contrat pluri X
exercices en fonction des paiements du client
18 L’escompte de règlement est une opération financière enregistrée en produit ou en X
charge financiers
19 Les emballages peuvent être immobilisés X
20 La comptabilité des très petites entreprises n’est pas abordée dans le SYSCOA X

(1) : les deux parties sont obligatoire mais une troisième partie existe pour les autres informations non
contenues dans les deux premières parties

(2) seuls quelques emprunts sont faits à l’école anglo saxonne

II- TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES (50 POINTS)

2.1 Opérations d’inventaire (20 points)

Seules les écritures de fin d’année doivent être enregistrées

1. Fruits (4 points)

Elle a importé 60 tonnes pour un coût de 12 millions, ce qui fait le coût d’une tonne à 200 000 FCFA.
A l’inventaire il reste 5 tonnes dont une tonne inexploitable.

Si l’entreprise est à l’inventaire intermittent, elle enregistre simplement 4 tonnes comme stock final. Si
elle est à l’inventaire permanent (les stocks figurent déjà dans la comptabilité, elle fait sortir une tonne
de sa comptabilité en utilisation un compte de perte d’exploitation 65)

Stock final selon l’inventaire intermittent

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stock 800 000

6 Variation de stock 800 000

Stock selon l’inventaire permanent

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Perte d’exploitation 200 000

3 stock 20 000

2. Vente (4 points)

Une vente non livrée a été enregistrée

L’enregistrement doit se faire à la livraison car les biens sont encore dans le stock de l’entreprise à
l’inventaire. Il s’agit d’une erreur comptable qu’il convient de corriger conformément à la
réglementation

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 109

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 client - 10 000 000

7 Ventes de produits - 10 000 000

3. Emprunt (4 points)

Selon le principe de séparation des exercices, l’entreprise doit enregistrer à la clôture de l’exercice les
intérêts courus non échus de l’exercice 2007 soit

2 millions* 10%* 3/12 soit 50 000 FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

67 Charges 50 000

16 Intérêts courus 50 000

4. litige (4 points)

Le jugement est encours mais il existe un risque de perte qui doit faire l’objet d’une provision courte
(risque provisionnée) en raison de la proximité de l’échéance

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

65 Charge provisionnée 2 000 000

49 Risque à court terme 2 000 000

5. Primes (4 points)

La prime est relative à l’exercice 2007 même si elle est payée en 2008. L’ensemble des charges
relatives à l’exercice doivent être enregistrée en 2007

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Charge salariale 10 000 000

42 Personne 8 000 000


44 Etat impôt sur salaire 2 000 000

En partant de l’hypothèse que toutes les autres charges sociales et fiscales sont à la charge de
l’employeur, on enregistre l’écriture suivante :

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 110

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Charge sociale liée aux salaires 500 000


64 Charges fiscales liées aux salaires 650 000

42 Sécurité sociale 500 000


44 Etat impôt sur salaire 650 000

2.2 Contrats pluri exercices (10 Points)

Mme Nadine AMARAL, responsable d’une entreprise exécutant un chantier au Bénin souhaite avoir
un traitement approprié de son chantier. La méthode à l’achèvement est appliquée avec la constatation
de PNP.

Les écritures ont été enregistrées normalement jusqu’à la fin de l’année 2006avec une constatation
régulière de PNP.

Le chantier suit normalement son cours. Il est demandé de passer les écritures en 2007.

Les écritures comptables suivantes peuvent être passées dans les comptes de la société

Enregistrement des charges (en millions de FCFA)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6 Charges 1 500

4 ou 5 Tiers ou trésorerie 1 500

Encaissement de l’acompte

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

5 Trésorerie 1 000

4 Avance 1 000

A la clôture de l’exercice, on enregistre le stockage des travaux à leur coût de production après
annulation des stocks précédents et on constate, s’il y a lieu, le bénéfice net partie

Stockage des travaux : 6 milliards + 1 milliard soit 7 milliards de FCFA

Produit net partie : Bénéfice global* avancement du chantier – produit net partie déjà enregistré

Soit : 1 milliard * (7/8) – 0,6 : 0,275 soit 275 millions de FCFA

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 111

Constatation du stock final

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

3 Stock 7 000

7 Production stockée 7 000

Annulation du Stock initial

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

7 Production stockée 6 000

6 Travaux 6 000

Produit net partiel

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 PNP 275

75 Produit 275

2.3 Application du Principe de la prééminence du fond sur la forme (10 points)

1. Escompte (3 points)

Ecritures en janvier

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

415 Créance escomptée 5 000 000

41 Client 5 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 4 700 000


62 Commission 400 000
67 Charge d’intérêt 300 000

56 Crédit de trésorerie 5 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 112

Au remboursement de l’échéance, l’écriture suivante est enregistrée (juin)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

56 Crédit de trésorerie 5 000 000

41 Créance escomptée 5 000 000

2. Réserve de propriété (4 points)

La vente est enregistrée normalement en mars

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Client 8 000 000

71 Vente de marchandise 8 000 000

En septembre la créance est remboursée et enregistrée comme suit

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 8 000 000

41 Créance 8 000 000

La vente passée dans les mêmes conditions pour 3 millions en février n’a que peu de chance d’être
recouvrée.

La société récupère le bien et procède à sa vente. Elle se fait rembourser si le produit de la vente est
suffisant. Si le produit de la vente n’est pas suffisance, l’opération se traduira par une perte pour elle.
Cela évidemment n’est pas exclusif de procédures qu’elle pourrait entamer pour recouvrer sa créance.

Si le produit de la vente est suffisante, l’écriture suivante pourra être passée (par exemple vente à 3,2
millions de FCFA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 3 200 000

41 Créance 3 000 000


75 Produit d’exploitation 200 000

Si le produit de la vente est insuffisante, l’écriture suivante pourra être passée (par exemple vente à 2,5
millions de FCFA

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 113

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 Banque 2 500 000


65 Perte sur créances 500 000

41 Créance 3 000 000

3. Personnel intérimaire (3 points)

La balance de la société fait ressortir un certain nombre d’opération de services extérieurs.

Peuvent constituer des charges de personnel intérimaire, des charges de personnel placé sous la
hiérarchie de l’entreprise et effectuant des prestations économiquement indistinctes de ce que le
personnel juridique de l’entreprise aurait effectué.

Dans cette hypothèse, on peut estimer que les frais de gardiennage et de nettoyage peuvent être
reclassés en charge de personnel intérimaire.

L’écriture suivante est enregistrée :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

66 Charge de personnel intérimaire 8 000 000

62 Services extérieurs 8 000 000

2.4 Comptabilité des Sociétés (10 points)

Une entreprise ivoirienne procède à une distribution de résultat. Elle distribue un premier dividende et
un superdividende pour encourager ses actionnaires.

 Elle a 10 000 actions de valeur nominale X


 5000 actions sont libérées totalement
 5000 actions sont libérées de moitié

Le premier dividende permet de récompenser la libération des actions et ne rémunérera de ce fait que
les actions libérées. Cela à un taux de 5%

On peut estimer qu’elle sera de 5000*X*5% + 5000*X*50%*5% soit 7500X*5% soit 375X

Les autres sommes distribuées sont

 La réserve légale pour 1 000 000


 Le second dividende pour 5 000 000
 La réserve libre pour 1 000 000
 Le report à nouveau pour 1 000 000

Soit une somme globale de 8 000 000

La somme globale distribuée est de 10 000 000 + 4 000 000 soit 14 000 000

S. SERE
DESCOGEF___ Cas de synthèse et Corrigés 114

On peut de ce fait estimer que la différence est distribuée sous forme de premier dividende

Soit 375X égale à 6 000 000 d’où X égale à 16 000 FCFA.

Le montant des dividendes est donc de 6 000 000 + 5 000 000 soit 11 000 000 FCFA
L’entreprise retiendra à la source 1 100 000 FCFA qu’elle reversera à l’Etat pour le compte des
associés.

Le tableau de répartition peut être résumé comme suit

Montant Capital Actionnaire


Résultat 10 000 000
Report à nouveau 4 000 000
Total 14 000 000
Réserve légale - 1 000 000 1 000 000
Dividende - 11 000 000 11 000 000
Réserve libre - 1 000 000 1 000 000
Report à nouveau - 1 000 000 1 000 000

Les écritures suivantes sont enregistrées

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1 Résultat 10 000 000


1 Report à nouveau 4 000 000

1 Réserve légale 1 000 000


1 Réserve libre 1 000 000
4 Actionnaire 9 900 000
4 Etat 1 100 000
1 Report à nouveau 1 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4 Actionnaires 9 900 000


4 Etat 1 100 000

5 Trésorerie 11 100 000

S. SERE

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