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COUTS D'INVESTISSEMENT
3.1 Introduction
3.2 Investissements fixes
3.3 Evaluation des investissements fixes
3.4 Coûts d'investissement pour des navires de pêche
3.5 Coûts d'investissement pour les conteneurs de poisson
3.6 Investissements dans des unités de transformation des produits de la pêche
3.7 Fonds de roulement (IW)
3.8 Estimation du fonds de roulement (IW)
3.1 Introduction
3.1.1 Définitions
Lorsqu'on analyse un projet de construction d'une nouvelle usine de traitement du poisson, d'agrandissement ou de
rénovation d'une unité existante, ou encore de changement d'une ligne de production existante, la première et plus
importante décision concerne les différentes possibilités d'investissement et, le cas échéant, de savoir s'il faut investir
ou non.
Les décisions sur les investissements sont prises en tenant compte de la rentabilité et de la durabilité de l'option
technique retenue et des capitaux disponibles ou empruntés. Les variables qui peuvent affecter le profit sont
nombreuses mais généralement se classent en trois groupes: marché, investissements et coûts.
L'étude de marché aide à déterminer le volume probable de produits de la pêche qui peuvent être mis sur le marché et
cette information permet de fixer la capacité minimum de l'usine. A son tour, la capacité de l'usine est directement
reliée à l'investissement et se répercute sur les coûts de production. De façon générale, toutes les études de faisabilité
sont basées sur une étude de marché préliminaire qui fournit les réponses aux questions suivantes:
1. Quel volume est-il possible de vendre sur le marché? (Avec un minimum de 5 ans de prospective à partir de la date
prévue pour le démarrage de l'activité industrielle)
La capacité du projet peut être fixée à partir des informations ci-dessus et les études nécessaires peuvent être
entreprises pour savoir s'il est judicieux d'investir ou non. Dans le cas d'unité existante, l'analyse de l'investissement
est nécessaire pour déterminer les coûts fixes de chaque produit; par la suite, la connaissance des coûts
d'investissement des principaux équipements est utile pour les études techniques et économiques concernant la
maintenance et les rénovations.
3.1.1 Définitions
Le montant financier total nécessaire pour mettre en oeuvre un projet est appelé "Coût d'investissement en capital".
Cet investissement peut être réalisé avec des capitaux propres, des crédits d'institutions financières nationales ou
internationales, et de fournisseurs. Les capitaux nécessaires pour réaliser et mettre en oeuvre le projet se composent de
deux parties:
1) LES CAPITAUX FIXES (I F) qui représentent les capitaux nécessaires pour la construction complète de l'usine de
transformation avec ses services auxiliaires et sa préparation jusqu'au moment du démarrage de l'activité. Ils
représentent pratiquement la valeur totale des actifs de l'entreprise.
Les actifs immobilisés peuvent être tangibles ou intangibles. Les actifs tangibles comprennent les équipements (y
compris les coûts de montage), les bâtiments, les installations auxiliaires, etc., et les actifs intangibles comprennent les
brevets, le savoir-faire technique, les dépenses d'administration, les coûts de fonctionnement et de démarrage, etc.
2) LE FONDS DE ROULEMENT (Iw) qui comprend les capitaux nécessaires pour atteindre le niveau de production
prévu par les études techniques et économiques, après que les installations aient été réalisées et que la production ait
débuté.
Le montant de ce fonds de roulement varie dans de très larges proportions, suivant le marché auquel sont destinés les
produits, les caractéristiques du procédé de production et les conditions concernant l'origine et la disponibilité des
matières premières.
Chacune de ces composantes peut être estimée séparément, et son ampleur varie considérablement suivant la nature
du projet. Ces composantes d'investissement stable sont décrites brièvement ci-après:
A. Coûts directs
En particulier, dans le cas de projets publics, l'administration n'a pas l'habitude de prendre en compte ces frais dans le
coût total du projet et les considère comme des coûts de promotion à fonds perdu. Tous les fonds attribués à un projet
doivent être considérés comme faisant partie des coûts, y compris ceux de la phase de recherche et les coûts d'avant-
projet.
Les équipements et le matériel utilisés pendant le montage et qui peuvent être utilisés pour la production doivent
également être inclus. Leur valeur peut être déterminée en tenant compte d'un amortissement suivant leur utilisation,
en ne retenant que la valeur résiduelle (voir le concept d'amortissement et de valeur résiduelle au Chapitre 4).
Lorsqu'aucune autre donnée n'est disponible, le coût d'installation des équipements peut être estimé à 20% de leur
valeur.
Les conduites dans les industries de transformation des produits de la pêche sont utilisées pour véhiculer de l'eau (eau
douce et eau de mer), de la saumure, des réfrigérants (par exemple de l'ammoniac), de l'air comprimé, des eaux usées
et des effluents liquides, le transport hydraulique des produits, de la vapeur, des huiles comestibles, des sauces et des
gaz spéciaux (par exemple CO2 ou des mélanges pour conditionnement sous atmosphère modifiée).
Le Tableau 3.1 présente des données internationales pour les coûts de construction suivant le pays et le procédé de
fabrication. Lorsqu'aucune autre donnée n'est disponible, les besoins en surface de bâtiment peuvent être estimés à
150 m2 par tonne de matière première traitée journellement.
3.2.9 Terrain
Le coût du terrain dépend de sa situation et peut varier de 30 à 50% selon qu'il s'agisse d'une zone rurale ou hautement
industrialisée. La valeur du terrain ne décroît pas avec le temps et elle n'est donc pas comprise dans les
investissements stables lors du calcul des amortissements. Même si le terrain représente un investissement, on préfère
en général inclure dans les capitaux stables les seuls éléments autorisés par la réglementation pour le calcul des
amortissements, excluant ainsi le terrain. En moyenne le coût du terrain industriel s'élève à 4-8% du coût des
équipements soit 1-2% du total de l'investissement (Peters et Timmerhaus, 1978).
La part de l'investissement utilisé pour l'aménagement du terrain comprend le coût des matériaux pour les clôtures, le
nivellement du terrain, les routes, les zones de parking, et autres coûts similaires.
- Les coûts de construction pendant le démarrage (pertes sur les lignes de production et sur les équipements, défauts
de conception à résoudre, mauvais fonctionnement des équipements, besoins en équipements supplémentaires, etc.)
- Coûts opérationnels de démarrage (salaires, matières premières, produits semi-finis ou finis ne respectant pas les
spécifications, etc.)
Alors que les premiers sont toujours compris dans les capitaux stables et en tant que tels s'amortissent pendant la
période d'activité de l'usine, il n'y a pas de critère unique pour les seconds. Suivant la stratégie comptable du secteur
d'activité, on peut également les capitaliser ou les considérer comme des coûts opérationnels exceptionnels et les
imputer aux pertes. Malgré tout, dans ce dernier cas, ils ne sont pas pris en compte dans l'évaluation économique du
projet. Cependant la tendance générale est de réduire les coûts de démarrage autant que possible par une meilleure
préparation au niveau de la conception.
3.2.15 Imprévus
Cette composante couvre les incidents imprévus. Son montant est variable et dépend de la précision des estimations.
L'évaluation du coût d'un projet peut aller d'une estimation rapide à un calcul détaillé soigneusement préparé en
utilisant un organigramme complet, avec des spécifications, selon ce que l'on connaît du produit et selon le temps et
les moyens disponibles pour l'évaluation.
Les données concernant les coûts d'équipement et de construction des usines sont largement disponibles dans
plusieurs publications. Ces données sont précieuses pour l'ingénieur, mais doivent être utilisées avec précaution (car
dans la majorité des cas, les données sur les coûts sont publiées sans aucune explication quant à leur origine). Deux
facteurs doivent être pris en compte:
- Indices du coût de la construction - temps
- Facteur de coût - capacité
3.3.1.1 Indices de coût
L'un des problèmes habituellement rencontrés par quiconque est chargé de l'évaluation est que l'information
disponible sur le coût d'équipement ou d'usine similaire est en général obsolète, et doit être ajustée selon l'évolution
des conditions économiques. Cette mise à jour peut être faite grâce à l'utilisation des indices de coût.
Un indice de coût est un chiffre qui indique le rapport entre le prix des produits au temps "t" et leur prix au temps "t o"
(temps de référence). Si on dispose d'une date précise pour un prix passé, le coût actuel peut être déterminé au moyen
de la formule suivante:
Les indices de coût peuvent être utilisés pour faire une évaluation générale, mais aucun ne prend en compte la totalité
des facteurs, tels qu'une avance technologique particulière ou les conditions locales. Les indices les plus courants
permettent une évaluation plus précise lorsque la période concernée est inférieure à 10 ans. Des indices de plusieurs
types sont publiés régulièrement. Certains peuvent être utilisés pour des évaluations de coûts, d'autres s'appliquent
spécifiquement à la main-d'oeuvre et à des domaines particuliers tels que la construction, les matériaux, etc. Par
exemple, en Argentine, les indices les plus facilement accessibles sont ceux publiés par:
- Fundación Atlantica (Fondation Atlantique): Indices du prix des intrants dans le secteur de la pêche
Des publications extérieures contiennent également des indices sur les équipements, tels que ceux publiés
régulièrement dans Chemical Engineering for Processing Equipment [Marshall and Stevens Indexes (Indices Marshall
et Stevens), maintenant renommé Marshall and Swift Index (Indice Marshall et Swift)], et sur les matériaux. Une
description complète de ces indices se trouve dans Stevens (1947).
Parmi d'autres indices on peut citer l'Engineering-News Record Indexes (Indices de la Revue de l'Ingénierie) pour la
construction, le Nelson Index pour la construction de raffineries, etc. Des indices similaires sont disponibles dans la
plupart des pays. Cependant, l'une des difficultés habituelles dans les pays en développement est la rareté ou l'absence
complète d'indices fiables.
Les indices de coût fiables donnent une indication sur le degré de développement d'un pays. Dans la plupart des pays
développés certains indices sont mis à jour très fréquemment, même journellement, tout au moins chaque semaine.
Cependant, pour d'autres, la mise à jour est faite mensuellement, annuellement ou n'est pas faite du tout. Dans des cas
extrêmes, en général associés à un manque de statistiques (par exemple, pour les débarquements de la pêche), les
investissements, en particulier les investissements importants, deviennent problématiques et risqués.
Si les indices ne sont pas disponibles, il est recommandé d'utiliser les données et les indices du pays d'où la plupart
des équipements seront importés.
où:
L'exposant x dans l'équation (3.2) est le facteur coût-capacité (Chilton, 1950). Sa valeur moyenne tend vers 0,6 et pour
cette raison la relation est également connue comme la règle du facteur des six dixièmes. Néanmoins, 0,6 est une
valeur moyenne et ses valeurs vont de 0,2 à plus de 1,0.
On peut trouver dans les publications (Happel, 1958; Bauman, 1964) des tableaux donnant les valeurs de ce facteur
pour les industries chimiques et les équipements. Si l'on trace la courbe du coût total en fonction de la capacité sur une
double échelle logarithmique, on obtient une ligne droite dont la pente est égale au facteur coût-capacité. Cependant,
ce n'est pas toujours le cas, et on peut obtenir des courbes montrant la présence de deux facteurs coût-capacité ou plus,
chacun couvrant un certain domaine de capacité et permettant de meilleurs résultats qu'un facteur général moyen.
En ce qui concerne les industries de transformation des produits de la pêche quelques valeurs de l'exposant x sont
présentées dans le Tableau 3.2; des exemples de corrélation relatifs aux équipements sont montrés dans les Figures
3.1, 3.2 et 3.3, et d'autres coûts d'équipements sont mentionnés à l'Annexe Cl (Zugarramurdi, 198 la).
La valeur du facteur coût-capacité des équipements frigorifiques pour des unités de congélation avec des capacités de
10-100 tonnes/j est 0,795, alors que pour des équipements de traitement elle est de 0,868. En Argentine, l'intervalle de
variation est très large, étant donné que quand des usines mécanisées augmentent leur capacité, le volume des
équipements augmente, alors que des unités manuelles augmentent leurs équipements frigorifiques.
En ce qui concerne les facteurs coût-capacité des usines dans leur ensemble, les valeurs pour différentes activités,
aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, sont présentées au Tableau 3.3.
Figure 3.1 Coûts en fonction de la capacité pour des condensateurs à évaporation rapide (partie de matériel de
réfrigération)
Figure 3.2 Coûts en fonction de la capacité des évaporateurs (partie de matériel de réfrigération)
Il va de soi que des différences importantes existent suivant la localisation des entreprises et suivant les technologies
de transformation, mais on peut conclure que pour les usines de transformation du poisson (à l'exception des unités de
production de farine de poisson) un facteur de 0,85, tel qu'il est proposé pour des unités de transformation de produits
solides, est représentatif (Wilson, 1978), alors que ce facteur est d'environ 0,6 pour les unités de production de farine
de poisson.
On peut calculer le capital stable total à partir du prix de vente réel des produits et la capacité annuelle de l'usine
(Woods, 1975). Les investissements fixes sont calculés de la manière suivante:
I = V × Q/W..........(3.3)
où:
I = Investissement
V = Prix de vente par unité produite
Q = Capacité annuelle de l'usine, exprimée dans les mêmes unités de production que V
W = Facteur Universel
Le Tableau 3.4 montre les valeurs de W. Pour l'application de cette méthode, les prix de vente et les intervalles de
capacité dans l'industrie des pêches sont données au Tableau 3.5.
Tableau 3.5 Valeurs moyennes de V et Q dans les industries de transformation des produits de la pêche
L'intérêt de cette méthode réside dans sa simplicité. Cet avantage disparait lorsqu'on essaye de trouver dans la liste des
valeurs de W celle qui correspond au cas particulier que l'on est en train d'étudier. Ainsi le terme "Facteur Universel"
est utilisé car il est supposé être applicable à n'importe quel type de fabrication. Le peu de temps nécessaire pour faire
une évaluation (5 minutes) par cette méthode est en sa faveur, mais les résultats sont entachés d'une très grande marge
d'incertitude (entre -70% et +200%).
Cette méthode est fréquemment utilisée pour estimer l'ordre de grandeur d'un investissement. Elle est basée sur le
principe que l'on peut obtenir le coût d'une unité industrielle en multipliant le coût des principaux équipements de
production par un certain facteur (Jelen et Black, 1983). Deux facteurs sont utilisés: l'un pour estimer les
investissements fixes, l'autre pour estimer l'investissement total. Les valeurs moyennes de ces facteurs sont
disponibles dans les publications. Leur utilisation est très simple:
Cette méthode est utilisée lorsque l'on ne dispose que de peu ou pas d'informations sur les plans de réalisation d'un
projet. Elle représente une approximation préliminaire (±20-30%). La méthode a été employée à l'origine dans les
industries chimiques et les facteurs généraux pour ces industries sont présentés dans le Tableau 3.6.
Tableau 3.6 Facteur fL pour l'estimation de IF et IT pour des industries chimiques (d'après Arnold et Chilton, 1963)
On peut remarquer dans les Tableaux 3.6, 3.7 et 3.8 une différence significative entre les facteurs utilisés pour les
industries de transformation des produits de la pêche et ceux des industries chimiques. Cela tient probablement au fait
que les industries chimiques ont souvent des infrastructures auxiliaires importantes, ce qui n'est pas toujours le cas
dans les industries de l'alimentation.
Par ailleurs, les unités mécanisées des pays industrialisés, avec des coûts d'équipements élevés, présentent un facteur
qui est sensiblement plus bas pour le même type de transformation. On note également que cette différence n'est pas
compensée par les coûts de construction plus bas dans les pays en développement (voir Tableau 3.1).
Tableau 3.8 Facteur fL moyen pour l'estimation de IF et IT pour la transformation industrielle du poisson
Usines de poisson
Données calculées à partir
Type d'usine fL pour fL pour Pays
de
IF IT
Conserverie Manuelle 2,5 3,1 Argentine
Conserverie Manuelle 2,47 2,97 Indonésie (Haywood et Curr, 1987)
Conserverie Mécanique 2,05 Norvège (Myrseth, 1985)
Congélation 2,6 3,3 Argentine (Parin et al., 1990)
Manuelle 2,29 Pays tropicaux (Street et al., 1980)
Manuelle, crevettes 2,93 UK (Graham, 1984)
Mécanique, crevettes 2,11 USA (Bartholomai, 1987)
Mécanique, poissons-chats 2,31 USA (Bartholomai, 1987)
Traitement salé-séché 2,2 Brésil (Vaaland et Piyarat, 1982)
2,67 Pays africains (Waterman, 1977)
Concentré de protéines de poisson 1,64 Sénégal (Vaaland et Piyarat, 1982)
CPP 1,59 USA (Almena, 1972)
2,89 Brésil (Vaaland et Piyarat, 1982)
3.3.2.3 Méthodes d'évaluation par facteurs
Il est possible en utilisant cette méthode d'extrapoler le coût d'une installation complète à partir du coût des principaux
équipements de production (Chilton, 1949), et de fournir une évaluation des investissements fixes totaux avec une
erreur de 10-15% sur la valeur réelle, si les facteurs appropriés sont utilisés. Il est recommandé de compléter
l'ensemble des résultats sur les facteurs avec des cas différents successifs.
On peut utiliser les données recueillies pour développer des relations de coût pour optimiser certaines étapes
particulières d'un procédé. Le point de départ de cette méthode est l'estimation du coût des principaux équipements,
que l'on appellera IE. On peut remarquer que le coût des équipements complémentaires peut être corrélé avec
l'investissement principal et que l'investissement total peut être estimé en appliquant un facteur expérimental à
l'investissement de base IE.
On obtient ainsi l'équation (3.4), dans laquelle les facteurs expérimentaux f sont obtenus en étudiant diverses
fabrications similaires.
où:
Le Tableau 3.9 présente des données caractéristiques résultant de l'analyse d'usines chimiques existantes (Rudd et
Watson, 1968), en même temps que des valeurs calculées pour des usines de transformation des produits de la pêche.
Il est intéressant de noter que l'investissement des principaux équipements peut être à un niveau aussi bas que la
moitié, le tiers et quelquefois le quart de l'investissement total suivant la nature de la production.
Quand dans un complexe industriel, les services auxiliaires sont largement utilisés et de façon continue, un prix de
cession interne est généralement appliqué aux quantités utilisées par le projet. Quand les quantités ne peuvent pas être
mesurées de manière précise, on applique un coefficient proportionnel à I F, généralement sous forme de redevance
annuelle. A l'autre extrême, on trouve le cas de l'usine totalement isolée de tout complexe industriel ("à partir de
zéro") qui doit assurer tous ses services auxiliaires, et dont les investissements correspondants sont inclus dans I F.
Il faut souligner qu'étant donné les coûts très importants que nécessitent la mise en place des services auxiliaires,
l'établissement de relations avec les terminaux d'état, les terminaux de chargement et de déchargement, les transports
et autres services nécessaires dans un site non développé, le total des investissements fixes pour une nouvelle usine
dans un site reculé peut être jusqu'à 100% plus élevé que pour une usine établie près d'un site développé.
La Figure 3.4 montre les relations entre les investissements fixes pour des activités chimiques et pétrochimiques
comparées à des activités alimentaires (Parin et Zugarramurdi, 1994). De façon claire, on dénote, pour une capacité de
production donnée, une différence dans l'ampleur des investissements entre les deux types de production.
Réf.: 1. Sardines, conserves (Norvège); 2. Citrons, conditionnement (Californie, USA); 3. Sardines, conserves
(Argentine); 4. Petits pois, conserves (Californie, USA); 5. Fèves, conserves (Californie, USA); 6. Poires, production
(Californie, USA); 7. Petits pois, congélation (Californie, USA); 8. Fèves, congélation (Californie, USA); 9. Epinards
congelés (Californie, USA); 10. Polyéthylène (USA); 11. Alkylation (USA); 12. Acide acétique (USA); 13.
Ammoniac (USA); 14. Méthanol (USA); 15. Recyclage (USA); 16. Acide nitrique (USA); 17. Craquage (USA); 18.
Nitrate d'ammonium (USA); 19. Polymérisation (USA).
Tableau 3.9 Facteurs nécessaires pour l'estimation des investissements totaux dans des usines de traitement des
produits de la pêche
Ces erreurs peuvent provenir d'essais de corrélation de coûts à partir d'une variable indépendante (erreur de
corrélation), de l'utilisation de données au travers d'une simple relation exponentielle (erreur de corrélation linéaire),
de la non-prise en considération dans la corrélation d'incidences du comportement humain dans les techniques et dans
leur apprentissage, ou enfin de circonstances particulières. Chacune de ces causes va être analysée séparément.
On recherche un compromis entre la simplicité et la précision. En général, on cherche à sélectionner une variable
indépendante qui permet de minimiser les erreurs. Cependant cette simplification peut entraîner des erreurs
significatives.
Dans la Figure 3.3, les coûts occasionnés par les séparateurs de chair de poisson sont retenus comme la variable
indépendante la plus significative vis-à-vis, dans ce cas, de la capacité de production par unité de temps. Les
différences entre les courbes montrent bien la difficulté de l'évaluation des coûts par une simple corrélation et les
erreurs qui résultent d'une telle simplification. Cette difficulté s'amplifie lorsque l'on compare des données de divers
fabricants de matériel et lorsque l'on considère un plus grand nombre de cas que ceux utilisés pour l'exemple.
Le. second type d'erreur résulte de l'essai de corrélation sous une simple forme exponentielle, telle que dans l'équation
(3.3), et telle que dans l'approximation faite pour les unités de congélation des Figures 3.5 (Zugarramurdi et Parin,
1988) et 3.6 (Cerbini et Zugarramurdi, 1981b).
Les "queues" ou les extrêmes de capacité de production ne sont en général pas corrélés. Ils sont considérés comme les
tailles maximale et minimale des équipements ou des unités de traitement pour des productions techniques habituelles.
Dans ce cas, les "queues" sont remplacées par des limitations de tailles. Une augmentation de capacité au-delà de ce
maximum est obtenue par un doublement de l'équipement ou de l'unité.
Pour des équipements de taille inférieure à la taille minimale, on ne peut que s'en tenir à la taille minimale avec les
modifications éventuelles appropriées. On voit sur la Figure 3.7 concernant des conserveries, que les valeurs
d'investissement pour les plus petites tailles d'unité s'écartent de la direction normale par rapport à la droite
d'estimation, indiquant par là que les extrapolations pour les tailles inférieures à la taille minimale ne peuvent pas
s'effectuer sans entraîner des erreurs significatives (Parin et Zugarramurdi, 1987).
Figure 3.5 Investissements en fonction de la capacité de traitement pour des unités de congélation de poisson à
divers niveaux de mécanisation
Le troisième type d'erreur est en relation avec les développements technologiques Quand de nouvelles méthodes de
production d'équipements se développent, les "vieilles'' corrélations sont en général abandonnées. Etant donné que
beaucoup de corrélations sont actualisées avec les indices d'inflation, il faut prendre garde à ce que la corrélation
utilisée s'applique à des techniques de production en cours. Les erreurs dues à des circonstances spéciales viennent de
ce que les corrélations sont basées sur la liste de prix d'un fournisseur de matériel, sur le prix d'achat réel d'une
entreprise, ou sur une combinaison des deux.
Figure 3.6 Relation entre investissements et capacité de production pour des unités de filetage mécanique et des
unités de congélation de poisson
Figure 3.7 Investissements fixes en fonction de la capacité de production pour des conserveries de poisson
Le prix de vente final dépend de ces facteurs (sur la base de l'offre et de la demande), par exemple quelle est l'urgence
pour le producteur de vendre ses équipements, quelles ont été les relations antérieures entre le fournisseur et son
acheteur. Il est également possible dans l'industrie des pêches d'acheter du matériel d'occasion convenable (adapté
et/ou remis en état), ce qui permet de réduire les investissements. Cependant, les estimations faites dans ce cas, en se
basant sur les données présentées dans les Tableaux 3.7 et 3.9, conduisent à des surévaluations des investissements.
Les marges d'erreur dépendront de la proportion de matériel d'occasion utilisé. Les taux de change, les stratégies de
promotion des industries et le type de technologie utilisée peuvent également biaiser les corrélations.
Certains équipements (par exemple pour la production de glace) peuvent être meilleur marché lorsqu'ils sont fabriqués
dans un pays en développement (par exemple Argentine, Brésil, Chine, Inde). On ne peut pas généraliser cet aspect
étant donné que la situation évolue avec le temps (et le même équipement deviendra plus cher). Il est conseillé de
prendre la méthode exposée ici comme point de départ et d'affiner l'évaluation suivant les conditions locales.
Le facteur le plus important dans la détermination du coût est la combinaison embarcations/engins de pêche utilisés.
L'importance des coûts pour une quelconque de ces combinaisons de pêche dépend de la durée de la marée, de
l'éloignement du lieu de pêche, etc. Les pêcheries à petite échelle exploitent une grande variété d'espèces, en utilisant
différents types d'embarcations, engins de pêche et nombre d'intervenants. Ces diverses unités de pêche ou types
d'activité ont des effets variés sur la ressource, de même que dans leurs résultats économiques. Pour chacun d'eux
l'effort de pêche effectif sur une espèce donnée est différent, de même que la taille moyenne des prises pour chacune
d'entre elles.
Taille Coût
Type Longueur CV tonnes ('000 Pays Références
(m) $EU)
Pêche côtière 18,5-21 380 40 200-250 Argentine (Parin et al., 1990)
Chalutiers 33 500 182 500 Argentine (Otera et al., 1986)
Pirogues (sans 10 - 0,075 1,9 Sénégal (Jarrold et Everett,
moteur) 1978)
4-5 - 0,020 0,163- Paraguay (FAO, 1991)
0,285
Pirogues (sans 14 20 3 19,15 Sénégal (Jarrold et Everett,
moteur) 1978)
20 300 15 355,2 Sénégal (Jarrold et Everett,
1978)
Pirogues (avec 40 1 000 50 2 220 Sénégal (Jarrold et Everett,
moteur) 1978)
Senneurs 50 1 700 540 4 400 Sénégal (Jarrold et Everett,
1978)
Chalutiers 55 1 800 175 6 216 Sénégal (Jarrold et Everett,
1978)
Navires-usines 3-4 - 0,009 0,230 Inde (Kurien et Willmann,
1982)
Thonniers senneurs 3-4 - 0,008 0,210 Inde (Kurien et Willmann,
1982)
Catamarans 5-6 - 0,009 0,230 Inde (Kurien et Willmann,
1982)
pour sardines 7-15 - 0,173 0,972 Inde (Kurien et Willmann,
1982)
pour crevettes 12 100- - 23 Bangladesh (Eddie et Nathan,
125 1980)
pour anchois 12 22 - 5 Bangladesh (Eddie et Nathan,
1980)
Pirogues - - 100-600 120-595 Pérou (Engstrom et al., 1974)
Bateaux - - 100-600 120-595 Pérou (Engstrom et al., 1974)
13 20 - 35,65 Indonésie (Haywood et Curr,
1987)
Grands chalutiers 13,72 102 34,1 108 Inde (Haywood et Curr,
1987)
20,5 220 12,6 111 Thaïlande (Haywood et Curr,
1987)
Senneurs 22 300 8,1 194,3 Maroc (Haywood et Curr,
1987)
- 37 1,1 33 Seychelles (Parker, 1989)
- 56 2 67 Seychelles (Parker, 1989)
11,6 70 2 72 Seychelles (Parker, 1989)
Goélettes (standards) 13,26 15-20 - 76,2 Inde (Nordheine et
Teutscher, 1980)
Goélettes (spéciales) - 35 - 267 Inde (Nordheine et
Teutscher, 1980)
Goélettes (nouvelles)
Bateaux/RSW*
* Refrigerated Sea Water: Eau de mer réfrigérée
Cette analyse ne prétend pas couvrir le thème de l'investissement dans des navires de pêche qui mériterait un volume
séparé (comme l'aquaculture continentale et l'aquaculture marine), mais indique simplement que l'approche technico-
économique peut également s'appliquer aux navires et aux engins de pêche.
Les auteurs sont également conscients que la séparation entre pêche et transformation n'est peut-être pas aussi claire
dans la pratique au niveau d'une entreprise que lorsque le même sujet est analysé d'un point de vue théorique ou
administratif. Les technologues des pêches doivent également en prendre conscience.
On trouve une grande variété quant aux tailles, à la conception et fabrication des caisses et conteneurs utilisés de par
le monde. Les matériaux de construction dépendent des techniques de pêche, de la taille des navires, du niveau
d'organisation de l'industrie, de la valeur des prises et, très souvent, des traditions locales. Le Tableau 3.11 présente
des données sur les coûts d'investissement pour des caisses et conteneurs pour les deux types de pêcheries, artisanale'
et industrielle.
Le Tableau 3.12 rassemble les coûts d'investissement pour des unités de transformation des produits de la mer dans
des pays en développement et développés. On pourra tirer des conclusions en interprétant ces données.
Tableau 3.12 Coûts d'investissement pour des unités de transformation des produits de la pêche
Les données du Tableau 3.12 sont reportées sur le graphique de la Figure 3.9 où l'on peut voir que les relations entre
les coûts et les capacités proposées plus haut s'appliquent toujours, même lorsque certaines unités des pays en
développement sont artisanales, et en général plus petites que les unités industrielles des pays développés.
Pour les conserveries la corrélation graphique indique un coefficient coût-capacité de 0,868 (r = 0,9998), alors que
pour les unités de congélation on obtient un coefficient de 0,825 (r = 0,921). Cela veut dire que, pour une même
technologie, les unités industrielles de tailles variées de différents pays (conditions) montrent une corrélation claire
entre l'investissement et la capacité de production installée. Si la technologie change, on peut rencontrer deux
possibilités: soit la technologie change partiellement (changement d'une ou d'un nombre limité d'étapes dans le
procédé); soit la technologie utilisée pour obtenir le même produit change significativement. Le premier cas est
illustré à la Figure 3.5 où l'on trouve les données pour des unités de congélation manuelles ou mécaniques. On trouve
les mêmes types de données pour des conserveries à la Figure 3.7. Le deuxième cas est illustré à la Figure 3.9 pour la
production de farine de poisson aux niveaux industriel et artisanal (point ).
Figure 3.9 Coûts d'investissement pour des unités de transformation des produits de la pêche (PF: Produits
Finis)
Il y a pratiquement une limite minimale pour la capacité de production industrielle. Cette limite est fixée par la
capacité minimum des principaux équipements disponibles sur le marché. Il est évident d'après la Figure 3.9 que
l'investissement nécessaire pour le niveau de production minimale est également corrélé avec ceux nécessaires pour
les niveaux maximums. De plus, ces données montrent que les unités les plus petites dans les pays en développement,
avec des technologies partiellement modifiées, ne sont pas moins chères si on les compare aux unités de grande taille
des pays développés.
La notion de taille minimale peut être confrontée aux résultats de la Figure 3.7 et aux unités pilotes des instituts de
technologie, dans le sens où l'investissement pour des unités à la taille minimale ou en dessous de la taille minimale
peut être même plus élevé que celui qui correspondrait à la corrélation illustrée dans la Figure 3.9. En général, cela
résulte de la nécessité d'inclure dans le montage un élément, ou plus d'un élément, surdimensionné (ou dépassant la
taille minimale). Tous ces aspects doivent également être intégrés dans les coûts, ainsi qu'il sera examiné aux
Chapitres 4 et 5.
- l'inventaire (matière première, produits semi-finis, stock de pièces de rechange, matériaux de fabrication)
- la trésorerie
- le crédit fournisseurs (en considérant cette section, il faut garder en mémoire que sa valeur doit être déduite du reste
du fonds de roulement).
En cas d'approvisionnement local, une valeur moyenne représentant l'équivalent de 15 à 30 jours de production, prix
usine, doit être incluse dans le fonds de roulement. Si la matière première est importée, cette valeur correspondrait
plutôt à 90-120 jours de production, y compris le prix du transport jusqu'à l'usine. La tendance actuelle consiste à
réduire autant que possible le stock de matière première, produits finis, pièces de rechange, etc., à cause des inhérents
et croissants de stockage et à l'immobilisation du capital. C'est la technique de gestion appelée "Just in time: Juste à
temps".
3.7.6 Trésorerie
La trésorerie représente la quantité d'argent, à portée de main, qui doit être disponible pour assurer le fonctionnement
de l'usine, le paiement de la matière première, des salaires, services, etc. Elle représente généralement l'équivalent du
coût de 30 jours de production moins la dépréciation.
Sur les marchés domestiques, il est d'usage d'accorder un crédit aux supermarchés qui distribuent les produits de la
pêche. C'est ainsi que 30 jours de crédit sont accordés aux supermarchés argentins pour les conserves de poisson.
a) Prendre 10-20% des investissements fixes. En général on considère 10% comme une approximation acceptable
pour les industries de transformation des produits de la pêche lorsque les données de base font défaut.
b) Prendre 10% du chiffre d'affaires annuel. Le Tableau 3.13 donne les pourcentages moyens du chiffre d'affaires pour
ses différentes composantes, la durée (fraction décimale de l'année) pendant laquelle le fonds de roulement est
nécessaire, le coût moyen pour chaques composante en pourcentage du chiffre d'affaires. On peut observer que le
fonds de roulement moyen est approximativement 10% du chiffre d'affaires (Bauman, 1964).
c) Calculer les coûts d'inventaire de la matière première pour un mois de production, plus deux mois de production de
produits finis et ajouter les créances d'exploitation correspondant à un mois de vente (Woods, 1975).
L'objectif des exemples 3.1 et 3.2 est d'expliquer la méthode pratique de calcul du besoin total en capital. Les
méthodes décrites peuvent être appliquées à des technologies aussi différentes que la congélation, la mise en conserve,
la production de farine de poisson, à des unités individuelles dans un site déjà industrialisé, ou à des tailles aussi
différentes que des unités pilotes et des unités de grande capacité, tant que le lecteur suit, comprend et utilise
correctement les informations fournies. Les indications de prix, aussi bien pour les équipements que pour les
matériaux, ne sont que des estimations, et un fournisseur dont les conditions de travail sont déjà établies sera la
meilleure source d'information à ce sujet. Le lecteur devra adapter l'approche à son problème spécifique. Les données
de coûts varient avec le temps, la taille de l'équipement, la localisation du site, les spécifications du fournisseur, les
matériaux de construction, le procédé de fabrication concerné et autres facteurs.
L'Annexe C1 n'est qu'un guide pour des estimations et présente des données valables pour les dimensions spécifiées et
pour l'année de référence. La méthode des six-dixièmes peut être employée comme approximation générale pour
d'autres tailles, mais l'utilisateur doit être averti que cela peut conduire à des erreurs potentielles considérables.
L'expérience et l'analyse peuvent réduire la marge d'erreur, mais des coûts précis ne peuvent être obtenus qu'auprès
des fournisseurs. Les méthodes utilisées dans les exemples ne sont pas les seules que l'on peut trouver dans la
bibliographie, et le lecteur peut être intéressé par la recherche de modèles plus précis et par conséquent plus élaborés.
Certains cas peuvent demander des modèles plus détaillés. En ce qui concerne les données de coûts publiées, il faut
souligner qu'elles ne sont satisfaisantes que pour des estimations de coût approximatives. Lorsque des valeurs plus
précises sont recherchées, il est nécessaire d'obtenir des devis des fournisseurs pour la pièce ou l'équipement concerné.
1) Calculez l'investissement fixe pour l'unité de congélation de merlu de l'exemple 2.1 par les méthodes suivantes:
a) Méthode de Lang
b) Méthode des facteurs multiples:
c) Facteur coût-capacité pour l'unité complète
2) Evaluez le fonds de roulement
3) Calculez l'investissement total, à l'exclusion du terrain
Réponses:
1) Le Tableau 3.14 liste les principaux équipements (d'après l'exemple 2.1) et leur coût rendu. L'investissement fixe
est calculé à partir du prix d'achat de chacun des équipements (devis des fournisseurs, 1991), le système de
réfrigération n'est pas inclus à ce stade. Les termes coût d'équipement fourni ou acheté se réfèrent au coût des
équipements livrés sur le site de construction et non installés. La valeur I E obtenue peut être comparée avec les
estimations faites suivant la corrélation proposée par Zugarramurdi et Parin (1988):
Investissement pour les principaux équipements dans une unité de production manuelle de filets de merlu (sans
système de réfrigération) = 59 485 $EU × Q0,51 = 84 709 $EU.
La différence entre les deux estimations est due à l'évolution des prix des équipements et au fait que la capacité de
l'usine se situe en dehors des limites de validité (10-100 tonnes de produits finis par jour), entraînant ainsi une certaine
imprécision.
On peut calculer les spécifications des équipements à partir de celles présentées dans l'exemple 2.1. Le Tableau 3.2
donne les données nécessaires pour calculer l'estimation du congélateur à plaques et de la chambre froide en utilisant
l'équation 3.2.
Icongélateur à plaques = 28 000 $EU × (2/18)0,31 = 14 200 $EU
Ientrepôt frigorifique = 60 000 $EU × (60/200)0,62 = 14 200 $EU
Icongélateur à ventilation forcée = 10 000$EU
(**) Le nombre de postes calculé dans l'exemple 2.13 est de 15. Cependant, les tables de filetage ayant un nombre de
postes pair, le nombre de postes de la table est de 16 au lieu de 15
L'Annexe C1 présente les données de coût pour une capacité donnée; on peut utiliser la règle des six-dixièmes lorsque
les facteurs coût-capacité ne sont pas disponibles.
Investissement dans les principaux équipements = 91 050 $EU + 137 900 $EU = 228 950 $EU
Cette approche donne des résultats présentant une forte corrélation avec les estimations d'investissements fixes
obtenus avec des techniques plus raffinées. Ces méthodes de facteurs, correctement utilisées, peuvent permettre
d'évaluer les besoins en capital pour investissements fixes avec une précision acceptable pour la plupart des études
économiques.
Cette valeur est relativement plus élevée que les estimations précédentes du fait que la capacité de 2 tonnes se trouve
en dehors de la gamme de validité pour le facteur coût-capacité présenté dans le Tableau 3.3.
On considérera que l'investissement fixe, terrain exclus, se chiffre à 600 000 $EU.
2)
3)
IT = IF+IW
IT = 600 000 + 60 000 = 660 000 $EU
Tableau 3.15 Utilisation des facteurs du Tableau 3.9 pour l'évaluation des besoins en capitaux (poisson congelé)
1) Calculez l'investissement fixe pour la conserverie de thon de l'exemple 2.2 en utilisant les méthodes suivantes:
(a) Méthode de Lang
(b) Méthode des facteurs multiples
(c) Comparez avec les données relatives aux conserveries du Tableau 3.12
(d) Facteur coût-capacité du Tableau 3.3
Réponses:
1) La première étape est de calculer le coût de l'équipement primaire. Le Tableau 3.16 montre le mécanisme de
l'estimation, les principaux équipements (à partir de l'exemple 2.2) et leur coût rendu. Les prix d'achat de chaque
équipement ont été évalués à partir d'unités similaires au cap Vert.
b) Avec la méthode des facteurs multiples, chaque facteur présente une gamme d'application et l'expert doit se référer
à son expérience pour décider dans chaque cas quelle est la valeur à utiliser, basse, moyenne ou élevée. Le Tableau
3.17 présente ce type de calcul.
c) Suivant les données du Tableau 3.12, l'investissement fixe pour une conserverie manuelle avec une capacité de 1,25
tonne de produits finis/jour dans les pays tropicaux est de 170 000 $EU. Cette valeur est environ 30% plus élevée que
l'investissement calculé précédemment.
Les données du Tableau 3.12 ne doivent être utilisées qu'en l'absence d'informations spécifiques.
d) Il faut noter que la gamme de capacité pour l'application du facteur coût-capacité est 8-35 tonne/jour. L'estimation
peut malgré tout être utilisée comme ordre de grandeur de l'investissement nécessaire.
On considérera que l'investissement fixe est de 130 000 $EU, terrain exclus.
2)
3)
IT = IF + Iw
IT = 130 000 + 13 000 = 143 000 $EU
Tableau 3.17 Utilisation des facteurs du Tableau 3.9 pour l'évaluation des besoins en capitaux (conserverie de
poisson)