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Remerciements

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent document :
Équipe de conception :
Anne Duval, Directrice Jesa Institut
Mohamed Bennane, Directeur CIDE Maroc
Houda Ibn Ghazala, Responsable formation Jesa Institut
Hajar Bencharraf, Specialiste Digital Learning
Wafaa Zahoui, Concepteur Graphique

Équipe de rédaction :
Samir Khamzaoui, Resonsable HSE Senior JESA
Sara Aguilal, Ingénieur Civil JESA
Iyman Amraoui, Ingénieur Civil JESA

Équipe de lecture :
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, formatrice animatrice
Anas Atmane, formateur animateur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-pédagogique
Habhoub Othmane, Technicien spécialisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en audio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-pédagogique

Équipe de validation :
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, formatrice animatrice
Anas Atmane, formateur animateur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-pédagogique
Habhoub Othmane, Technicien spécialisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en audio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-pédagogique

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer à la DRIF et au CDC BTP toutes les remarques et
suggestions afin de les prendre en considération pour l’enrichissement et l’amélioration de ce module.

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1
Table des matières

Cadre réglementaire . . .................................................................

La sécurité Industrielle est-elle un outil de


développement de l’entreprise .............................................

Les risques inhérents aux tâches du métier et les


moyens de préventions ..............................................................

Les mesures de protection individuelle et collective

Les règles élémentaires de sécurité au regard de la


personne . . .........................................................................................

Les règles élémentaires d’hygiène ......................................

Les règles élémentaires d’ergonomie ................................

Les outils de communication utiles à la mise en


œuvre des consignes de prévention.....................................

Les équipements de protection ............................................

La Qualité, Outils et principes .................................................

Le Développement Durable .. ....................................................

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2
Positionnement du module
dans le programme

Ce guide a pour vocation de vous soutenir dans vos apprentissages.


Il est votre principal outil de travail tout au long de chaque
module.

Il est structuré par compétence à acquérir. Les éléments de


compétence associés permettent d’aborder chaque compétence
de façon détaillée.

Ce guide est également structuré par activités d’apprentissage


ou Repères. Chaque repère est illustré par un pictogramme.

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3
Présentation du module

Introduction du module
La sécurité sur un chantier «est l’affaire de tous». Le but de ce
module est de sensibiliser et responsabiliser sur l’importance
du respect des règles de santé et sécurité.
Il est nécessaire d’adopter des comportements sécuritaires
afin de bâtir une forte culture de prévention, et d’être conscient
des conséquences potentiels d’un accident de travail, des
responsabilités de chacun sur chantier, et de l’importance de
l’adoption de comportements sécuritaires

Objectifs du module
L’objectif de ce module est de vous faire acquérir les
connaissances relatives à l’hygiène, sécurité et Environnement,
dans le domaine du Génie Civil, à fin d’être en conformité avec
toutes les lois et règlementations applicables, d’être capable
d’évaluer et réduire les risques au travail liés à aux différentes
activités sur un chantier BTP.
Ce module vous permettra d’apprendre les différents aspects
de la gestion des risques, de la santé, de la sécurité et du
bien-être au travail, et de savoir Appliquer les consignes de
prévention et les moyens d’intervention en cas d’accident.

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4
Chapitre

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I. Cadre réglementaire
La maîtrise de la conformité légale et réglementation en matière de santé et de
sécurité au travail (SST) est considérée comme étant la démarche initiale et
primordiale que les entreprises marocaines doivent entreprendre pour :
 Assurer une protection des leurs employés et de leurs installations et garantir
ainsi la pérennité de leur entreprise.
 Faire face aux pressions économiques (coût des accidents de travail),
juridique (engagement de la responsabilité de l’entreprise) ou encore
médiatique.
Cette section fera une introduction, d’une part, aux textes de lois, normes et
standards marocains, et d’autre part, elle donnera un aperçu des différentes
conventions internationales ratifiées par le Maroc. Les responsabilités civile et
pénale des employés et de l’employeur seront également brièvement abordées,
sachant qu’elles sont traitées en détail dans le code du travail.
I.1 Lois et règlements du travail
Les textes de lois marocains traitant de la santé et la sécurité au travail
sont nombreux et diversifiés. Certains sont relativement anciens et datent de 1914
(Dahir du 3 chaoual 1332 (25 août 1914) portant réglementation des
établissements insalubres, incommodes ou dangereux), tandis que d’autres sont
plus récents.

Code du travail : Une ressource clé


 Le code du travail, Loi n° 65 – 99 de décembre 2003, consacre tout un
chapitre à la santé et à la sécurité au travail, organisé en quatre s sections :
 Les dispositions générales (articles 281 –301) ;
 Les services médicaux du travail (articles 304 – 331)
 Les Comités de sécurité et d’hygiène et comités d’entreprise (articles 336
-344) ;
 Les dispositions concernant les salariés victimes d’accident de travail ou
de maladie professionnelle (articles 265 – 267).
Arrêté du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 6
joumada I 1429 (12 mai 2008) fixant les mesures d’application générales et
particulières relatives aux principes énoncés par les articles de 281 à 291 du code
du travail.
Article 31 : « L’état, les établissements publics et collectivités territoriales œuvrent
à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l’égal accès des
citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit : aux
soins de santé, à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité
mutualiste ou organisée par l’Etat, à une éducation moderne accessible et de
qualité, ... ».
Article 71 : « Sont du domaine de la loi, outre les matières qui lui sont
expressément dévolues par d’autres articles de la constitution : les principes et
règles du système de santé, les relations de travail, la sécurité sociale, les accidents
de travail et les maladies professionnelles, le régime des banques, des sociétés
d’assurances et des mutuelles, … »
Conventions Internationales de l’Organisation International du Travail (OIT)

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A l’échelle internationale, depuis qu’il a rejoint l’organisation internationale du
Travail, le Maroc n’a pas cessé de ratifier des conventions internationales en santé
et sécurité au travail, et d’œuvrer dans la mise en conformité de sa législation vis-
à-vis des normes internationales. A ce sujet, nous avons donné ci-contre, un extrait
des principales conventions ratifiées par le Maroc, touchant au domaine de la santé
et de la sécurité au travail.

La convention n° 155 de l’OIT sur la sécurité et la santé des travailleurs et le milieu


du travail (1950), la convention n° 161 sur les services de santé au travail (1958)
et la convention n° 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au
travail (2006), constituent un ensemble de textes visant à renforcer la protection
de la sécurité et de la santé à tous les travailleurs sur leur lieu de travail. (Extrait
des lignes directrices)

La convention n° 155 s’applique à tous les travailleurs dans les branches d’activité
économique couvertes, sauf exclusion justifiée par un État. Selon cette convention
le terme santé, en relation avec le travail, ne vise pas seulement l’absence de
maladie ou d’infirmité ; il inclut aussi les élément physiques et mentaux affectant
la santé directement liés à la sécurité et à l’hygiène du travail (art 3-e-). (Extrait
des lignes directrices)

Les États signataires sont tenus de mettre en application et de réexaminer


périodiquement la politique nationale en matière de sécurité et de santé des
travailleurs ». (Extrait des lignes directrices)

Au titre des mesures destinées à donner effet à la politique mention- née, l’autorité
où les autorités compétentes devront progressivement assurer les fonctions
suivantes :
(a) la conception, l’essai, le choix, le remplacement, l’installation, l’aménagement,
l’utilisation et l’entretien des composantes matérielles du travail (lieux de travail,
milieu de travail, outils, machines et matériels, substances et agents chimiques,
physiques et biologiques, procédés de travail);
(b) les liens qui existent entre les composantes matérielles du travail et les
personnes qui exécutent ou supervisent le travail ainsi que l’adaptation des
machines, des matériels, du temps de travail, de l’organisation du travail et des
procédés de travail aux capacités physiques et mentales des travailleurs ;
(c) la formation et la formation complémentaire nécessaire, les qualifications et la
motivation des personnes qui interviennent, à un titre ou à un autre, pour que des
niveaux de sécurité et d’hygiène suffisants soient atteints ;
(d) la communication et la coopération au niveau du groupe de travail et de
l’entreprise et à tous les autres niveaux appropriés jusqu’au niveau national inclus ;
(e) la protection des travailleurs et de leurs représentants contre toutes mesures
disciplinaires consécutives à des actions effectuées par eux à bon droit
conformément à la politique visée à l’article 4 ci-dessus.

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Article 11: Au titre des mesures destinées à donner effet à la politique mentionnée
ci-dessus, l’autorité où les autorités compétentes devront progressivement assurer
les fonctions suivantes :
 (a) la détermination, là où la nature et le degré des risques l’exigent, des
conditions régissant la conception, la construction et l’aménagement des
entreprises, leur mise en exploitation, les transformations importantes
devant leur être apportées ou toute modification de leur destination
première, ainsi que la sécurité des matériels techniques utilisés au travail et
l’application de procédures définies par les autorités compétentes ;
 (b) la détermination des procédés de travail qui doivent être inter- dits,
limités ou soumis à l’autorisation ou au contrôle de l’autorité ou des
autorités compétentes, ainsi que la détermination des substances et des
agents auxquels toute exposition doit être interdite, limitée ou soumise à
l’autorisation ou au contrôle de l’autorité ou des autorités compétentes; les
risques pour la santé qui sont causés par exposition simultanée à plusieurs
substances ou agents doivent être pris en considération;
 (c) l’établissement et l’application de procédure visant la déclaration des
accidents du travail et des cas de maladies professionnelles par les
employeurs et, lorsque cela est approprié, par les institutions d’assurances
et les autres organismes ou personnes directement intéressés ; et
l’établissement de statistiques annuelles sur les accidents du travail et les
maladies professionnelles ;
 (d) l’exécution d’enquêtes lorsqu’un accident du travail, un cas de maladie
professionnelle ou toute autre atteinte à la santé survenant au cours du
travail ou ayant un rapport avec celui-ci paraît refléter des situations graves
;
 (e) la publication annuelle d’informations sur les mesures prises en
application de la politique mentionnée à l’article 4 ci-dessus ainsi que sur les
accidents du travail, les cas de maladies professionnelles et les autres
atteintes à la santé survenant au cours du travail ou ayant un rapport avec
celui-ci ;
 (f) l’introduction ou le développement, compte tenu des conditions et des
possibilités nationales, de systèmes d’investigation des agents chimiques, physiques
ou biologiques, du point de vue de leur risque pour la santé des travailleurs.

I.2 Les obligations de l’employé :


Bien entendu, le travailleur a droit à des conditions de travail qui res- pectent sa
santé et son intégrité physique. En contrepartie, il doit se conformer au règlement
interne et aux consignes de sécurité et utiliser les équipements de protection
collective et individuelle mis à sa dispo- sition. Une non observation de ces
obligations par un salarié dûment informé peut être considérée comme faute grave
donnant lieu à un licenciement sans préavis, ni indemnité de licenciement, ni
dommages- intérêts (Arts 293 du code du travail).

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I.3 Les obligations de l’employeur :
L’employeur a une obligation générale : selon l’article 24, du code du travail, il est
tenu de prendre toutes les dispositions afin de préserver la sécurité, la santé et la
dignité des salariés, dans l’accomplissement des tâches qu’ils exécutent sous sa
direction (…). L’employeur a l’obligation d’informer le travailleur sur « les
dispositions légales et les mesures de protection mise en place concernant la
préservation de la santé et de la sécurité vis-à-vis des risques il doit prendre toutes
les mesures appropriées pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés.

Responsabilité pénale
La responsabilité pénale de l’employeur repose sur le chef d’entreprise ou ses
préposés dotés d’une délégation de pouvoir. Les infractions au code du travail sont
sanctionnées par des peines d’amende qui peuvent être assorties d’une fermeture
temporaire de l’établissement.

Responsabilité civile
L’employeur est civilement responsable des dommages à autrui causés par sa faute
ou par la faute des personnes dont il répond.

Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont pris en charge selon
un système d’indemnisation spécial qui prévoit une réparation non intégrale et
forfaitaire.
Important
Une analyse réglementaire préalable conformément aux textes de lois marocains
relativement à l’activité de l’entreprises est une étape primordiale pour cerner les
exigences applicables à partir de laquelle l’entreprise pourra déduire son plan
d’action pour la mise en conformité, ceci reste un passage obligatoire. Le tableau
de conformité légale qui suit est seulement un extrait des principaux textes pour
guider les chefs d’entreprises dans leur démarche de mise en conformité.
Annexe 1: Réglementation

Veuillez consulter le document « Annex 1 » sur LMS

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Quiz : Réglementation
Veuillez répondre au quiz « Réglementation » sur LMS

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Chapitre

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II. La sécurité Industrielle est-elle un outil de
développement de l’entreprise
Définition de la sécurité industrielle
« C’est une mentalité, une forme de pensée, elle dépend dans une collectivité
humaine de chacun d’entre nous »
« Aptitude d’un système à fonctionner sans occasionner de dommages »

Rôles de la sécurité industrielle ?


 Prévenir l’encadrement des risques qui peuvent affectés les salariés.
 Protéger les ressources humaines et les biens de l’entreprise.
 Corriger les anomalies qui mettent la vie du personnel en danger.
La sécurité industrielle, est-elle un surcoût de l'entreprise ?

Hypothèse:
Supposons qu'on a un accident de travail,
Quelles sont les conséquences directes et indirectes de cet événement?

Coûts direct
 Perte moyen humain formé qualifié.
 Perte ou endommagement de l’outil de production
 Perte de temps(Arrêt momentané de la production).
 Le manque à gagner
 Augmentation de la prime d’assurance AT.

Coûts indirect
 Impact de l’accident sur l’environnement de travail(impact équipe).
 Baisse de productivité.
 Déclenchement du plan d’alerte.
 Analyse de l’accident.
 Responsabilité civil.

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III. Les risques inhérents aux tâches du métier et les
moyens de préventions

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IV. Les mesures de protection individuelle et collective
IV.1 les mesures de protection individuelle (EPI)
Le responsable de gestion du projet de l’entreprise et le responsable HSE doivent
évaluer et documenter les risques associés aux travaux planifiés puis déterminer les
spécifications des EPI pour le PROJET :
 L’évaluation des risques doit, au minimum, considérer la tâche à accomplir,
les outils et les équipements à utiliser, les facteurs liés à l'environnement de
travail et la proximité à d’autres zones de travail.
 Lorsque c’est possible, des mesures devraient être prises pour éliminer ou
minimiser la dépendance aux EPI pour assurer la protection du personnel
contre les dangers en milieu de travail.
 Documenter l’évaluation des risques et les EPI exigés pour les tâches
planifiées dans le Plan d’Action Sécurisé d’Évaluation des Risques .
 S’assurer que les EPI sont en nombre suffisant sur site pour éviter des
ruptures de stock.
 S’assurer que tous les employés confirment une compréhension de la
formation sur les EPI avant d’être autorisés à utiliser l’équipement.
 S’assurer que tous les employés peuvent confirmer leur capacité à inspecter
leurs EPI pour garantir qu’il est en parfaite condition.
 S’assurer que tous les employés peuvent stocker leur EPI de telle sorte que
leurs intégrités ne soient pas impactées.
 La direction de l’entreprise est responsable de s’assurer que les EPI de son
personnel sont conservés en bonne condition et que tout élément endommagé
soit immédiatement remplacé.

Un kit des EPI basique exigé pour les sites de construction consiste en un casque,
une paire de lunettes de protection, des chaussures de sécurité, des gants, une
protection auditive et un vêtement de travail réfléchissant sauf si le Plan d’Action
Sécurisé d’Évaluation des Risques du site en question le juge autrement.

La table ci-dessous définit les spécifications minimales exigibles pour la sélection et


l’utilisation des Équipements de Protection individuelle de base (EPI) visant à
garantir la sécurité du personnel nécessaire pour opérer dans des environnements
où l’utilisation des EPI est obligatoire.

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IV.2 Protection individuelle
Protection de la tête
Porter un casque approuvé lorsqu’on travaille dans des zones
désignées EPI obligatoire, ce ci comprend la soudure lors de
l'utilisation des masques de soudage.
Management
 Les casques de protection devraient répondre aux normes EN 397, ANSI
de la
Z89.1 pour le type I ou le type II, la classe G (général) ou la classe E
construction/
(électrique) seulement.
Management
 Les casques de conducteur (classe C) et Les casquettes antichocs ne sont
du Projet et
pas approuvés pour la protection de la tête pour un usage général.
employés
 Les électriciens et autres qui pourraient être exposés à des courants de
plus de 2000 volts devraient être limités seulement à des casques de
protection classe E.
Se conformer à ces règles spécifiques concernant la protection de la
tête :
 Les casques de construction doivent être portés avec des masques de
soudage.
Employés  Les casques ne devraient pas être portés dans le sens inverse.
 Ne percez pas des trous dans la coque du casque.
 Ne modifiez pas la forme du casque.
 Ne pas enlever les sangles de suspension ou les coupés/modifiés.
 Ne pas peindre les casques

Protection oculaire et faciale


Au minimum, porter une protection de base pour les yeux (lunettes de
sécurité ou des lunettes de plongée) sur tous les projets de
construction et de maintenance et tout chantier /zone de travail où les
risques oculaires reconnus existent.
Les lunettes de protection de base sont généralement considérées
comme des lunettes de sécurité (des lunettes de sécurité ou des
lunettes de plongées). Cependant, les lunettes de sécurité de base ne
pourraient pas offrir la protection nécessaire en fonction de la tâche et
des conditions.
 Les lunettes de sécurité avec écrans latéraux rigides (EN 166, ANSI Z87.1
ou équivalent) devraient être portées à tout moment dans
Management
l'environnement de construction et dans la zone où les risques oculaires
de la
existent. Cela inclut les masque de soudage et pour ceux qui ont des
construction/
lunettes de prescription. Lunettes de protection pourraient être portées
Management
sur les lunettes de prescription.
du Projet et
 Lorsque les lunettes de prescription ne répondent pas aux exigences de
employés
sécurité, un individu devrait porter des lunettes de protection
équivalentes sur ses verres de prescription (c-à-d, les lunettes et les
lunettes de plongées ANSI Z-87.1).
 La protection des yeux est obligatoire pour l'équipement mobile s’il ne
dispose pas d'une cabine fermée.
Selon les conditions spécifiques et / ou les risques de la tâche, les
lunettes de sécurité spécifiques telles que les lunettes scellées
pourraient être nécessaires pour assurer le niveau de protection
approprié. Le projet HASAP et la SPA miée à la tache devraient être
utilisés pour définir les conditions dans lesquelles les lunettes de
protection spéciale et les lunettes scellées devraient être portées

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Les employés à proximité d’autres effectuant des tâches de travail
devraient porter la même protection des yeux que celle portée par
Employés la personne qui effectue le travail (par exemple, un écran facial, des
lunettes (y compris les lunettes utilisées pour la coupe et le
brûlage).
Les lentilles de contact peuvent être portées avec des lunettes de
protection. Toutefois, certains clients ont une politique qui interdise
Les employés
l'utilisation des lentilles de contact sur leurs sites. La Direction du
ayant besoin
site est responsable de définir et d'appliquer une politique en
de lentilles
matière d’utilisation de lentilles de contact sur site si nécessaire.
de contact
Les Lentille de contact souples et perméables au gaz sont
(avec contrôl
actuellement autorisées à être portées avec une protection
de la
respiratoire. Cependant, les lentilles non-perméables au gaz
direction)
/rigides ne sont pas autorisées à être portées avec une protection
respiratoire. Cela doit être appliqué par la direction.
Porter un écran facial pour fournir une protection contre les
particules volantes, les projections de liquide ou de brouillards dans
l'air.
 Les écrans faciaux devraient se conformer aux normes (ANSI Z-87.1,
1989 or équivalent) devraient être portés en plus des lunettes de
sécurité un écran facial ne protège que le visage et les yeux des objets
d'impact direct, et une protection supplémentaire devrait être portée
avec un écran facial en effectuant les autres tâches qui impliquent des
Employés dangers sur le visage et/ou yeux...
exécutant  Les tâches qui pourraient nécessiter l'utilisation d'un écran facial
des tâches comprennent :
qui exigent Ecaillage Sciage de puissance
une Grattage Broyage
protection Soufflage/explosion Usage des outils pneumatiques
faciale Travail de goudron chaud Versement des irritants
Travail avec métaux liquides Travail avec routeur
 Referez-vous au guide de sélection de protection oculaire et faciale
(pour plus de détails reportez-vous à HSEP 13.1f1)
 Referez-vous à HSEP 13,2 Vêtements de Protection contre les produits
chimiques, lunettes et protrction faciale contre les produits chimiques.
Remarque : Un écran facial porté avec des lunettes de sécurité de
base ne pourrait pas fournir le niveau approprié de protection dans
les situations où les particules emportées par le vent sont présentes.
Porter des lunettes de protection pour brûlure lorsqu'un flambeau
Employés
oxy-combustible est utilisé pour couper ou brûler afin de garantir
exécutant
une protection contre les rayonnements lumineux qui présentent
des
des dangers pour les yeux.
opérations
 Le verre filtrant numéro 5 est considéré comme adéquat pour les
de découpe
activités de coupe à la torche de routine.
ou de
 Reportez-vous aux lentilles avec filtres pour la protection contre les
brûlage
rayonnements lumineux (voir HSEP 13.1f2)

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Porter un masque de soudage avec une lentille à filtrage numéro 10
ombré ou plus sombre pour fournir une protection contre les
rayonnements lumineux qui peuvent endommager les yeux.
Porter des lunettes de sécurité approuvée avec protection latéral et
Employés un casque lorsque vous portez un masque de soudage afin
exécutant d’assurer une protection contre les débris de soudure lorsque le
des soudures capot est soulevé ou lorsque vous travaillez les mains en haut.
à l’arc  Un masque de soudage avec une fenêtre "Flip up" et une lentille claire
secondaire devraient être utilisée pour fournir une plus grande
protection au soudeur.
 Referez-vous aux lentilles avec filtre contre les rayonnements lumineux
(se référer à HSEP 13.1f2)
Supervision,  Procéder à une évaluation des risques pour les zones où le personnel
HSE, pourrait être exposé à des risques liés aux lasers.
Employés  Le personnel devrait être formé et comprend les risques liés au laser.
exécutant Cette formation doit être documentée.
des tâches  Connaître la classe du laser utilisé
avec ou à  S'assurer que les précautions de sécurité appropriées sont prises.
proximité de  S'assurer que les zones de travail où les lasers sont utilisés ayant des
lasers affichages d'avertissement du laser.

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IV.3 Protection collective
Les équipements de protection collective (EPC) sont des dispositifs techniques qui
isolent un danger des personnes potentielles exposées à ce même danger. Le
recours à un EPC protège toute personne se trouvant à proximité du danger. C’est
une grande différence qui le distingue d’un équipement de protection individuelle,
lequel n’est destiné qu’à protéger individuellement le travailleur qui le porte contre
des dommages.
La fonction principale des équipements de protection collective consiste à réduire à
un niveau acceptable les risques auxquels les travailleurs sont exposés.
Les équipements de protection collective ont une ou plusieurs
des fonctions suivantes:
 Eviter l’accès à une zone de danger: veiller à ce que des personnes ou des
parties du corps (les mains, par exemple) ne puissent se trouver à un endroit
dangereux;
 Recueillir les matériaux, éléments et liquides projetés;
 Réduire les émissions de bruit, de rayonnement, de produits dangereux, de
poussière, de gaz, …
 Eliminer le danger avant que la zone de danger soit atteinte.
Par exemple: les capots de protection des parties mobiles des machines, les
enceintes de confinement des sources de bruit, les garde-corps bordant les
échafaudages et les installations d’aspiration de substances dangereuses.
Le plus important est que les travailleurs reçoivent les instructions et
formations nécessaires pour utiliser de manière correcte et en toute sécurité les
équipements de protection collective mis en place au sein de l’entreprise. Ce n’est
qu’à cette condition que la sécurité dans l’environnement de travail pourra
s’améliorer et qu’il sera possible de réduire le nombre d’accidents de travail et de
situations dangereuses.

IV.4 Protection collective (Exemples)


Exemples de Protection de bord

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Quiz:
Mesures de Protection Individuelle et collective
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V. Les règles élémentaires de sécurité au regard de la
personne
Quelques Définitions
Danger : C’est tout ce qui peut causer un préjudice, au détriment de la santé ou de
la sécurité d’une personne, ou entraîner des dommages sur un bien, un équipement
ou l’environnement, ou une combinaison de ces éléments
Risque : est la possibilité ou la probabilité qu’un danger entraîne réellement des
blessures ou une maladie ou cause des dommages aux biens, à l’équipement ou à
l’environnement, avec une indication de la gravité potentielle, y compris
d’éventuelles conséquences à long terme
Incident : C’est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui
entraîne des dommages vis-à-vis des biens ou de l’environnement
Presque-accident : C’est un incident qui aurait pu entrainer un préjudice corporel,
ou atteinte à la santé du personnel
Accident : C’est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui
entraîne des dommages vis-à-vis des personnes
Action corrective : Action visant à éliminer la cause ou les causes d'une non-
conformité détectée ou autre situation indésirable. L’action corrective est réalisée
pour éviter la réapparition d'un événement.
Action préventive : Action visant à éliminer la cause ou les causes d'une non-
conformité potentielle ou d'une autre situation potentielle indésirable. L’action
préventive est entreprise pour empêcher l'occurrence

V.1 Situations à risque pour la personne

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Veuillez consulter le guide des travaux pratiques : Exercice N°1

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34
V.2 Règles élémentaires de sécurité pour la personne
1. Les travaux en hauteur
Les travaux en hauteur peuvent désigner plusieurs situations de travail résultant de
l'emplacement du travail (toitures, passerelles, charpentes…) ou de l'utilisation de
certains équipements (échelles, échafaudages, plates-formes de travail)
Les travaux en hauteur débutent lorsque le travailleur risque de chuter d’une
hauteur !
La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur. C’est à
l’employeur de rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur lors de
l’évaluation des risques

Pour prévenir les risques liés aux travaux en hauteur, il faut


appliquer les consignes suivantes :
 Obtenir l’autorisation de travail en hauteur
 Vous devez être formés et évalués comme étant compétents avant de faire
effectuer des travaux en hauteur
 Appliquer la hiérarchie de maitrise des risques (éliminer / neutraliser /
protéger)
 Vérifier l’équipement antichute avant chaque utilisation
 S’assurer que toutes les ouvertures et trous sont protégées et identifiées
 Élaborer un plan de sauvetage
 Toujours privilégier les protections collectives des protections
individuelles
 Baliser les zones où il risque de chute d’objets

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Quiz Travaux en hauteur
Veuillez répondre aux quiz « Travaux en hauteur » sur LMS

Une fois par année s Veuillez consulter le guide des travaux pratiques : Exercice
N°2

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Les opérations de levage
Le levage industriel est une activité de manutention qui consiste à
soulever, déplacer ou manutentionner des charges lourdes à l'aide
principalement de grues mobiles, mais aussi de bras de grues, de
chariots élévateurs, de nacelles, de treuils, voire même d'hélicoptères !
Les accidents de travail qui font l’objet d’une enquête révèlent que 40
% de accidents de la manutention sont liés au décrochage de la charge :

Pour prévenir les risques liés aux opérations de levage, il faut appliquer les
consignes suivantes :
 Utiliser des accessoires de levage conformes
 Inspecter les équipements avant chaque utilisation
 Toujours chercher les informations sur la charge :
Poids, centre de gravité et points d’ancrage/élingage
 S’assurer toujours de la stabilité de la charge
 S’assurer du bon angle d’élingage
 Utiliser ci nécessaire des cordes de guidage
 Ne jamais faire un nœud sur une sangle
 S’assurer du bon entretien des accessoires
 Former le personnel sur les bases de la manutention
 Les chaînes sont interdites dans les chantiers JESA

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Quiz : Les opérations de levage
Veuillez répondre au quiz « Opérations de levage » sur LMS

Veuillez consulter le guide des travaux pratiques : Exercice N°3

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38
Les engins de chantier
Un engin de chantier ou engin de génie civil est un engin utilisé sur
les chantiers pour effectuer différents travaux de terrassement. Il
en existe de différentes sortes : Grue, Bétonnière, Pelle
hydraulique, Niveleuse, Camion, etc

Pour prévenir les risques liés aux engins de chantier, il faut appliquer les consignes
suivantes :
 Utiliser l’équipement en toute sécurité en conformité avec le manuel du
fabriquant
 Effectuer les vérifications journalière et périodiques
 Assurez-vous que la charge transportée est correctement sécurisée
 Respecter la distance de sécurité par rapport aux engins, au moins 5 m afin
d’éviter l’angle mort !
 Suivre les instructions du Flag-man
 Toujours porter la ceinture de sécurité
 Rester informé des dernières mise-à-jour du plan de circulation

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39
Quiz : Les engins de chantier
Veuillez répondre au quiz « Engins de chantier » sur LMS
Quelques règles

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40
Les excavations
Pour prévenir les risques liés aux excavations, il faut appliquer les
consignes suivantes :
 Obtenir les permis et autorisations nécessaires
 Localiser les canalisations souterraines ;
 Sélectionner le type de système de retenue
des parois selon la nature du sol ;
 Localiser l’espace de dépôt de matériaux et de véhicules ;
 Vérifier l’accumulation d’eau et/ou de gaz ;
 Assurer une surveillance des travaux ;
 Installer des moyens d’accès, traverses et barricades
adaptés au zone de travail ;
 Respecter les distances de sécurité

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41
Quiz : Les excavationsVeuillez répondre au quiz
« Excavations » sur LMS
Veuillez compléter le questionnaire:

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42
Les espaces confinés
L'enceinte confinée, espace confiné ou espace clos est un volume
creux, totalement ou partiellement fermé, non conçu pour être
occupé en permanence par du personnel. L'atmosphère de
l'enceinte confinée peut présenter un danger en raison de
l'insuffisance de ventilation ou des matières qu'il contient.
Les espaces clos possèdent un (ou plus) des caractéristiques suivantes :
1. Ne sont pas conçus pour contenir des personnes;
2. Ont des entrées/sorties restreintes à cause de leur situation ou de leur fabrication;
3. Ont une aération insuffisante;
4. Ont un risque d’accumulation de produits divers.

Pour prévenir les risques liés aux espaces confinés,


il faut appliquer les consignes suivantes :
 Obtenir les permis et autorisations
nécessaires
 Confirmer avec la personne responsable qu’il
est sécuritaire d’entrer dans un espace
confiné
 Suivez les instructions du Watchman
(personne responsable du contrôle de l’accès
 Lire et respecter les consignes du permis
 Établir un plan de sauvetage adapté à chaque
situation
 Ne jamais tenter un sauvetage, sauf si vous
avez la formation et les équipements
nécessaires
 Arrêter immédiatement le travail si vous
sentez une odeur de gaz

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43
Quiz : Les espaces confinés
Veuillez répondre au quiz « les espaces confinés » sur LMS

Veuillez compléter le questionnaire.


Veuillez consulter le guide des travaux pratiques : Exercice N°4

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44
Les travaux électriques
On parle des travaux électriques pour désigner une opération ou
des opérations qui consistent à réaliser, modifier ou à maintenir un
ouvrage ou une installation électrique
Les travaux avec l’électricité présentent le risque de chocs
électriques. Ceux-ci peuvent résulter en :
 Électrocution : Mort causée par un courant électrique traversant le corps
 Électrisation : Blessures causées par un courant électrique traversant le
corps

Pour prévenir les risques liés aux travaux électriques, il faut appliquer les consignes
suivantes :
 Obtenir les permis et autorisations nécessaires
 Les travaux électriques sont réservés à des personnes certifiés
 Utiliser des équipements conformes et inspectés
 Appliquer la procédure consignation déconsignation pour toute intervention
sur un équipement déjà mis en service
 Ne jamais tenter un sauvetage, sauf si vous avez la formation et les
équipements nécessaires
 Respecter les distances de sécurité par rapport aux lignes électriques

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45
Quiz : Les travaux électriques
Veuillez répondre au quiz « Travaux électriques » sur LMS

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46
Les sources d’énergie

Une source d'énergie est un phénomène physique ou un phénomène


chimique dont il est possible d'exploiter l'énergie à des fins
industrielles

Une source d’énergie peut être :


 Électrique
 Pneumatique
 Mécanique
 Hydraulique
 Chimique

Pour prévenir les risques liés aux sources d’énergie, il faut appliquer les consignes
suivantes :
 Obtenir les permis et autorisations nécessaires
 Séparer, condamner et purger toute source d’énergie avant intervention
 Utiliser des équipements conformes et inspectés
 La consignation déconsignation est réservée à des personnes formées et
habilitées
 Chaque intervenant est responsable de sa propre cadenas

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Quiz : Les sources d’énergie
Veuillez répondre au quiz « Cadenassage » sur LMS

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48
Les produits chimiques
Une substance chimique, ou produit chimique, est tout
échantillon de matière de composition chimique définie
et présentant des propriétés caractéristiques,
indépendamment de son origine
Les produits chimiques contiennent des produits qui risquent de blesser ou d’altérer
la santé des travailleurs. Par exemple :
 Les produits nettoyant ou décapant;
 Les produits chimiques dangereux;
 Les explosifs;
 Les gaz dangereux

Pour prévenir les risques liés aux produits chimiques, il faut appliquer les consignes
suivantes :
 Apprendre à lire les étiquettes

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49
Quiz : Les produits chimiques
Veuillez répondre au quiz « Matières dangereuses » sur LMS

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50
La conduite
Action de conduire, de piloter un véhicule ;
Action de mener, de diriger ;
Façon de se comporter, d'agir.

Un constat :
D’après les analyses des accidents / incidents, 8 sur 11 sont liés directement au
comportement humain !
Chaque année, 3.500 personnes sont tuées sur nos routes et plus de 100.000
autres sont blessées, soit une moyenne de 9 morts et 320 blessés par jour !

Pour prévenir les risques liés à la conduite, il faut appliquer les quelques consignes
pratiques :
Je suis piéton :
 J’utilise les trottoirs, espaces réservés aux piétons pour marcher
 Je suis usager de deux roues :
 Je porte mon casque de protection
 Je suis conducteur de véhicule :
 J’attache ma ceinture de sécurité
 Je suis conducteur professionnel :
 Je m’engage à entretenir l'état de mon véhicule
 Pour contribuer à la protection de la vie et à la construction de l’avenir, je
m’engage à :
 Respecter mes devoirs lorsque j’utilise la route qui est un espace public
commun
 Respecter les règles de circulation en et hors agglomération
 Respecter l’éthique de la bonne conduite et les valeurs de tolérance et de
cohabitation
 Préserver ma vie, ma sécurité et celles des citoyens
 Contribuer à l’implication de toutes et de tous à l’éducation à la sécurité
routière

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Quiz : La conduite
Veuillez répondre au quiz « Opération sécuritaire des équipements mobiles » sur
LMS

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Chapitre

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VI. Les règles élémentaires d’hygiène
Le respect des règles d'hygiène est essentiel dans la vie courante mais plus encore
dans le travail ou l’exposition aux toxiques chimiques et contaminants biologiques
est plus intense et prolongée : les mesures d’hygiène au travail sont assez simples
à mettre en œuvre, permettent de limiter les risques d'apparition de maladies
professionnelles et doivent précéder et accompagner les recours aux équipements
de protection individuelle et aux installations de protection collective. De plus,
l’hygiène au travail, la propreté des locaux reflètent l’image de marque de
l'établissement...

1. Généralités sur les risques liés à la mauvaise hygiène au travail:


L'hygiène au travail concerne les éléments de l’environnement dans lesquels les
travailleurs vivent : air inhalé, eau et aliments ingurgités, surfaces touchées. Ce
sont des sources de contacts toxiques ou contaminantes insidieuses, car souvent
invisibles : les défaillances dans les mesures d’hygiène individuelle maximisent le
contact du travailleur avec ces agents chimiques et biologiques, éventuellement
radioactifs.

L’utilisation de produits sans cesse plus nombreux et variés dans tous les secteurs
industriels, artisanaux, agricoles, expose la plupart des travailleurs à des risques de
toxicité aigue ou chronique, par voie respiratoire, cutanée ou digestive. En effet,
selon la nature des activités professionnelles et des comportements d’hygiène au
travail, les travailleurs peuvent être exposés aux produits chimiques et biologiques
ou radioactifs par plusieurs voies d'accès :

2. les règles élémentaires d’hygiène


L’inhalation de fumées et poussières minérales (silice, composés de plomb et
d’autres métaux, fibres ...) ou organiques ou d'endotoxines présentes dans
l'atmosphère, provoque l’apparition de pathologies respiratoires aigues ou
chroniques et de cancers pulmonaires avérée depuis longtemps dans les usines et

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54
sur les chantiers, dans les mines et autres travaux souterrains ou dans les
établissements agricoles ou d’élevage.

De nombreux symptômes relatifs à l’exposition aux poussières organiques sont


encore largement sous-diagnostiqués avec une épidémiologie souvent mal connue
et une dangerosité plus insidieuse, notamment en agriculture. Le risque infectieux
peut aussi survenir, affections pulmonaires, bronchiques, grippe, légionellose, et
maladies de la sphère oto-rhino-laryngée, en particulier dans les milieux confinés,
dont les bureaux. Les tours aéroréfrigérantes mal entretenues des grands
immeubles du secteur tertiaire peuvent receler des agents microbiens responsables
de pneumopathies communautaires.

Les affections respiratoires peuvent être dues aussi aux moisissures et aux
microbes qui colonisent l'eau des systèmes de climatisation et d'humidification de
l'air des locaux de travail, par pulvérisation d'eau formant des aérosols de
gouttelettes libérées des réservoirs d'eau contaminée. La longue cohabitation de
plusieurs personnes dans des bureaux, les salles des établissements hospitaliers,
crèches, maisons de retraite, dans les magasins, les véhicules de transport en
commun .., une aération des locaux défectueuse, entrainent une pollution de l’air
importante : les maladies respiratoires dues aux virus et bactéries aéroportés se
propagent alors aisément, notamment lors des éternuements et de la toux des
personnes malades.
Le contact cutané ou projection oculaire avec des agents toxiques entraine
principalement des irritations, des démangeaisons (prurit), des sensations de
brûlure, des fissures, desquamations et des crevasses, lésions plus au moins
importantes de l'épiderme et par réaction inflammatoire au niveau du derme, des
dermatites de contact allergique (urticaire et eczéma) dues aux substances
allergènes présentes sur les plans ou équipements de travail et les vêtements.

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La pénétration digestive, manuportée ou ingérée, s’opère par déglutition de particules de poussières
ou gouttelettes de liquide présentes sur les mains, le visage, les vêtements ou instruments ou
surfaces de travail souillés (claviers, poignées de porte, robinets, mobiliers, combinés de téléphone,
interrupteurs, boutons-poussoirs, crayons ou stylos ...) ou dans la boisson et les aliments : zoonoses
avec des agents biologiques (bactéries, champignons, virus, parasites) lors de manipulations ou
contentions des animaux, nausées, vomissements, diarrhées (gastroentérite ...), intoxication par
ingestion de métaux lourds (saturnisme ...), de composés organiques (solvants, carburants, colorants
...), de pesticides, de poussières radioactives, de produits pharmaceutiques, de liquides biologiques en
milieux de soins ou dans les laboratoires ou dans les installations sanitaires, les cuisines ou les eaux
usées. La pénétration par voie orale se fait soit par ingestion accidentelle d’un produit ou par
déglutition de produit, soit par contact direct, en portant les mains ou des objets souillés à la bouche
ou en buvant ou avalant de la nourriture.

Extrait de la liste des phrases de risques des étiquettes de produits


chimiques :
 R20 : Nocif par inhalation
 R21 : Nocif par contact avec la peau
 R22 : Nocif en cas d'ingestion
 R23 : Toxique par inhalation
 R24 : Toxique par contact avec la peau
 R25 : Toxique en cas d'ingestion
 R26 : Très toxique par inhalation
 R27 : Très toxique par contact avec la peau
 R28 : Très toxique en cas d'ingestion

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Règles d’hygiène qui s’appliquent à l’environnement de travail et aux
exigences du métier:
Les possibilités de prévention des risques par des mesures d’hygiène doivent être
envisagées avant de recourir aux équipements de protection collective ou
individuelle : les mesures de prévention hygiéniques sont assez simples et peu
couteuses et conviennent bien notamment pour se prémunir contre les polluants
dispersés. Elles doivent toutefois être appliquées strictement et continuellement,
car l’entreprise est un lieu constant d’interaction sociale et de contacts avec des
polluants divers.

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57
Les équipements sanitaires et vestiaires :
Le travail effectué par les salariés peut occasionner des salissures plus ou moins
importantes. Le salarié doit avoir ainsi la possibilité d’assurer sa propreté
individuelle sur son lieu de travail.
Dans le domaine de l’hygiène, les vestiaires et les sanitaires doivent faciliter les
pratiques d’hygiène corporelle, être d’un entretien facile, être aménagés de façon à
isoler explicitement des zones spécifiques et être adaptés au nombre de salariés.

Des équipements sanitaires complémentaires


sont nécessaires pour certains métiers.
Par exemple :
 Distributeurs de lotion hydroalcoolique dans les
secteurs à forte possibilité épidémique : solutions
sous forme de gel utilisées en frictions pour la désinfection
des mains, notamment par les soignants en milieu hospitalier
pour lutter contre les infections nosocomiales manuportées.
 Savon dégraisseur des mains et avant-bras, en particulier après manipulation
de pièces mécaniques.
 Des postes de rinçage oculaire à proximité des postes de travail. Ceux-ci
permettent des douches oculaires pour ôter les projections de poussières ou
autres corps étrangers dans les yeux ...

 Des équipements permettent le séchage des tenues de travail (sèche-gants,


sèche-bottes...).
 Des lave-mains à commande non manuelle (au genou, fémorale, au coude,
ou mieux à déclenchement électronique au passage des mains).
 Pour l’élimination des déchets en cuisine ..., poubelles équipées de
commande non manuelle, à clapet, à pédale ou à commande au genou.
 Conteneurs de collecte adaptés pour les produits à risque infectieux,
collecteurs pour matériels piquants/tranchants en milieu de soins.

L’aération et la ventilation des lieux de travail :


La qualité de l'air dans les bureaux et ateliers fait partie des éléments importants à
prendre en compte dans un plan de prévention des risques respiratoires.
 La ventilation naturelle : L'aération se fait exclusivement par des ouvrants
extérieurs (ouverture de fenêtres, ou autres ouvertures donnant directement
sur l'extérieur).
 La ventilation mécanique : L'aération est réalisée par des dispositifs de
ventilation mécanique, ces dispositifs permettent d'assurer en permanence
des débits d'air neuf minimaux par occupant.

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Le nettoyage des locaux et équipements de travail :
La propreté est l'absence ou la présence relative de salissures adhérentes ou non sur
une surface ou dans l'air.
L'hygiène repose sur l'assainissement périodique tant des surfaces que de
l'atmosphère ambiante des locaux. Les prestations de nettoyage doivent s'attacher à
réduire la pollution à un niveau non dangereux et ne pas provoquer de pollution
nouvelle, par l'usage inadapté de méthodes ou de produits nocifs.

L’alimentation et l’hydratation au travail :


La prévention en entreprise doit prendre en compte la promotion de bonnes pratiques
alimentaires au même titre que la prévention des autres risques professionnels : une
saine alimentation sur les lieux travail doit être une préoccupation des employeurs,
de la médecine du travail et des CHSCT, car elle influence les conditions de travail et
par suite la santé, la sécurité et la productivité ses travailleurs.
Les vêtements de travail :
Les vêtements de travail sont destinés avant tout à protéger l’individu contre les
salissures occasionnées par son travail, à constituer une barrière la plus
infranchissable possible entre le corps et l'environnement de travail (protéger des
contaminations biologiques les vêtements civils par exemple).

Information et formation à l’hygiène individuelle au travail :


L’entreprise doit appeler ses collaborateurs à la propreté et à respecter les règles
d’hygiène, elle doit faire vivre la culture de l’hygiène corporelle au sein de
l’organisation. Il s’agit d’inculquer les principes d’hygiène en général et informer sur
les mesures d’hygiène corporelle en particulier par la communication et la
sensibilisation (affichage des messages d’hygiène...).

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59
Quiz : Les règles élémentaires d’hygiène
Veuillez répondre au quiz «Règles d’hygiène » sur LMS

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Chapitre

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VII. Les règles élémentaires d’ergonomie 93
VII.1 Posture de travail
L'ergonomie est l'étude scientifique des conditions
de travail, particulièrement des interfaces hommes-
machines. Les ergonomes des outils, des produits,
des environnements et des systèmes
organisationnels en vue de les rendre compatibles
avec les besoins économiques de l'entreprise et les
compétences et les limites physiologiques et
psychologiques de leur personnel.

Plusieurs maladies professionnelles sont dues entre autres à une


mauvaise ergonomie au poste de travail.
Par exemple les TMS (troubles musculosquelettiques) sont
provoqués par les gestes répétitifs, associés à des efforts
excessifs et des postures extrêmes. C'est donc le déséquilibre
entre les capacités du salarié et les sollicitations auxquelles il est
exposé qui va créer les TMS.

VII.2 Organisation du poste de travail


Les nombreux paramètres d'aménagement des
postes de travail
Parmi les nombreux paramètres à prendre en compte
lors de l'analyse d'un poste de travail on peut citer :

 Les dimensions du poste de travail


 Les espaces pour les mouvements et les
distances de sécurité
 Les postures forcées
 Le levage de charges
 La surveillance et la maintenance des installations
 Les modes opératoires et les moyens de travail
 La formation
 L'environnement de travail
 la température de l'air, son déplacement et son humidité, ainsi que par la
température à la surface des locaux et des installations
 Le type d'éclairage, l'intensité lumineuse et l'angle d'incidence de la lumière
doivent être adaptés aux besoins visuels.
 L'ordre et de la propreté dans l'environnement de travail
 Les vibrations mécaniques transmises aux membres et au corps entier
 Le niveau de bruit au poste de travail
 Les champs magnétiques et électriques et l'électricité statique

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VII.3 Gestes et mouvements

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Quiz : Les règles élémentaires d’ergonomie
Veuillez répondre au quiz « Règles élémentaires d’ergonomie » sur LMS

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Chapitre

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65
VIII. Les outils de communication utiles à la mise en
œuvre des consignes de prévention
VII.1 Les pictogrammes
Les pictogrammes et les panneaux signalétiques peuvent indiquer un DANGER, une
OBLIGATION, une INTERDICTION ou une issue de SECOURS.
Chaque symbole possède une forme et une couleur particulière de manière à être
facilement reconnaissable. Voici la signification du code couleur en vigueur :
Le jaune pour signaler un avertissement.
Le rouge pour signaler une interdiction.
Le bleu pour signaler une obligation.
Le vert pour une situation de sauvetage ou de secours.

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VII.2 Les fiches signalétiques
Les interdictions

Les Obligations

Les secours

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VII.3 notes d’instructions
Les notes d’instructions et Les fiches de consignes au poste :
Instruction de travail : est une aide et un guide pour le travail quotidien. Un
instrument qui aide l’employé à effectuer son travail en toute indépendance et selon
les spécifications requises et avec une qualité irréprochable.

Le respect des instructions de travail est également un gage et une condition de


sécurité. Les modes opératoires comprennent aussi l’énonciation des mesures de
sécurité adaptées, celles qui permettent à l’employé de réaliser sa tâche sans être
exposé à des risques liés au travail, ni des risques pour la santé.

VII.4 Les fiches de consignes au poste


Exemple d’une Instruction de travail :

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68
Exemple d’une Fiche des Consignes au poste :

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Chapitre

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70
IX. Les équipements de protection
IX.1 Le choix des EPI
Un équipement de protection individuelle (EPI) est un dispositif ou moyen destiné à
être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs
risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé principalement au travail.

Il n’existe cependant pas de texte (sauf cas particuliers) précisant les équipements
nécessaires pour une activité donnée. C’est généralement par une analyse de
risque préalable que des EPI adaptés pourront être mis en œuvre. Le choix des EPI
se fera donc en fonction des risques à prévenir, des conditions de travail et des
utilisateurs, et ceci très précisément (tâches réalisées par l’utilisateur, taille de
l’utilisateur, composition des produits utilisés, normes en vigueur…). Le médecin du
travail peut également être consulté dans le choix des EPI.
Les équipements de protection
Le choix des EPI
Les équipements de protection individuelle sont nombreux. Ils sont regroupés sous
huit catégories, établies en fonction des risques auxquels sont exposés les
travailleuses et les travailleurs pendant l’exécution de leurs tâches.
Pour sélectionner les EPI les plus appropriés, il faut considérer différents critères,
dont :
1. la nature du risque;
2. le degré de protection nécessaire;
3. la situation de travail (l’environnement et les tâches);
4. la facilité d’utilisation;
5. le confort du travailleur;
6. la durabilité de l’équipement;
7. le respect des normes de sécurité pertinentes.

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71
La liste qui suit présente différents types d’EPI, les principaux risques qu’ils
préviennent, quelques critères de sélection ainsi que les principales dispositions qui
sont à considérer dans le choix et l’utilisation de ces équipements.
Les casques de sécurité :

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Les Protecteurs oculaires ou visières :

Les protections respiratoires :

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La protection auditive :

Lorsque le niveau d’exposition atteint 85 dB(A) sur une journée de 8


heures, il y a obligation de protéger les salariés.
À 80 dB/jour/8 heures, l’employeur doit mettre à disposition des
protecteurs contre le bruit (recommandé).
En aucun cas le niveau sonore résiduel à l’oreille ne doit dépasser les
87 dB(A) pour un salarié équipé de protecteurs,
si ce cas se présentait, l'employeur devrait mettre en œuvre des
mesures immédiates pour réduire le niveau sonore ou limiter la durée
d'exposition du salarié.

Chaque anti-bruit a un indice global d’affaiblissement,


qui s’appel le SNR (Single Number Rating)

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Protection du corps

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Protection des mains

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Protection des Pieds

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Techniques d’utilisation des harnais de sécurité

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Quiz : Equipement de protection
Veuillez répondre aux quiz « Equipement de protection» sur LMS

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Le protocole d’intervention en cas d’accident

Les responsabilités individuelles et collectives


Très clairement, le Code du Travail précise la responsabilité du chef d'entreprise qui
doit prendre et mettre en œuvre "les mesures nécessaires pour assurer la sécurité
et protéger la santé des travailleurs de l'établissement, y compris celle des
travailleurs temporaires. Ces mesures comprennent des actions de prévention des
risques professionnels, d'information et de formation ainsi que la mise en place
d'une organisation et de moyens adaptés".

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Qui est responsable ?
Il s'agit de celui qui détient les pouvoirs de direction sur le personnel. Et
généralement, dans une entreprise individuelle, il s'agit du propriétaire ou du
gérant.
 Dans une SARL, en cas de gérant unique, celui-ci est responsable ; en cas de
pluralité de gérants, la responsabilité est collective.
 Dans une SA avec conseil d'administration, le président est responsable.
 Dans une SA avec directoire et conseil de surveillance, la responsabilité
incombe au directoire de manière collective sauf s'il y a répartition des
tâches.
 Dans une société en nom collectif, le ou les gérants assument la
responsabilité.
 Dans une entreprise en redressement judiciaire, la responsabilité de
l'administrateur judiciaire est engagée.
 Dans une association, le président est responsable.

La responsabilité par rapport à l'assurance "Accident du travail"


Le chef d'entreprise est présumé responsable d'un accident du travail dès lors que
l'accident a lieu sur le lieu et durant le temps du travail. La décision de la CPAM de
reconnaître ou pas le caractère professionnel de l'accident est notifiée au chef
d'entreprise.
Cette responsabilité peut être partagée ou incomber à un tiers.
La responsabilité d'un tiers peut être reconnue partiellement ou totalement par une
décision de justice ou une transaction.
La faute non intentionnelle du chef d'entreprise peut être jugée pénalement.
La notion de faute inexcusable du chef d'entreprise. Lorsque le chef d'entreprise a
négligé de manière délibérée de prendre des mesures de prévention et qu'il est
ainsi à l'origine d'un accident du travail, la victime de cet accident peut engager des
poursuites pénales à l'encontre de son employeur et peut obtenir, s'il a gain de
cause, des prestations "Accident du travail" majorées mais aussi des dommages-
intérêts.

Les premières Mesures d’intervention


Premiers soins pouvant être prodigués sans risque
Les premiers secours de base sont les premières étapes à suivre pour évaluer et
s'occuper d'une personne qui a été blessée ou qui se retrouve en détresse physique
à cause d'un étouffement, d'une attaque cardiaque, de réactions allergiques, d'abus
de médicaments ou d'autres urgences médicales. Les premiers soins de base vous
permettent de déterminer l'état dans lequel se trouve la personne en question et le
traitement correct à lui prodiguer. Vous devez toujours chercher de l'aide auprès de
professionnels le plus tôt possible, mais vous pourriez sauver une vie en effectuant
certains gestes de premiers secours de base
Il existe trois types d’hémorragie : externe, interne et des orifices naturels. Dans
tous les cas, même si la vie du blessé ne paraît pas être en danger, la personne
doit être vue par un médecin.

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A titre indicatif
 Les hémorragies externes sont le plus souvent dues à un traumatisme.
 Les hémorragies internes sont gravissimes car le sang coule à l’intérieur du
corps et elles ne se voient pas. Le blessé présente les signes suivants :
sueurs, pâleur, pouls rapide, soif…
 Lors d’hémorragies des orifices naturels, le sang s’évacue par l’anus, par la
bouche, par le vagin ou par la vessie. Si ces hémorragies font suite à un
traumatisme, c’est souvent un problème d’ordre chirurgical. Hors
traumatisme, ces hémorragies sont le signal d’appel d’une maladie grave.

Ce qu’il faut faire étape par étape


 Dans le cas d’une hémorragie externe, appuyez avec votre
main (éventuellement protégée par un linge propre ou un
sac en plastique) et allongez la personne puis mettez un
pansement compressif à l’endroit qui saigne. Allez donner
l’alerte. Si le saignement persiste, en attendant les secours,
mettez un second pansement compressif et maintenez le
en appuyant avec la main.
 Dans le cas d’une hémorragie interne, appelez
immédiatement les secours (18 / 15 / 112).
 Dans le cas d’une hémorragie par les orifices naturels,
appelez immédiatement un médecin, ou les secours (18 / 15
/ 112).
 Le saignement de nez
 C’est la seule hémorragie pour laquelle il ne faut pas
allonger la personne.
 Comprimez la narine qui saigne pendant au moins 10
minutes, la tête penchée en avant.
Alertez  Recommencez la manœuvre si le saignement n’a pas cessé.
S’il persiste encore, consultez un médecin.
15

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L’obstruction des voies aériennes
C’est un geste d’extrême urgence à pratiquer lorsqu’une personne a un corps
étranger (aliment ou objet) bloqué dans la gorge ou dans la trachée. La victime
étouffe, se tient le cou, a la bouche ouverte, ne tousse pas, sa respiration est
totalement interrompue, aucun son n’est audible ou la respiration est bruyante
mais la victime ne peut pas parler.
Ce qu’il faut faire étape par étape
 Sur un adulte ou un enfant de plus de 1 an
Donnez cinq claques vigoureuses dans le dos de la victime, entre
les deux omoplates, avec le plat de la main ouverte. En cas
d’échec des claques, placez-vous derrière la personne, son dos
appliqué contre votre poitrine.
Mettez vos bras sous les siens, positionnez un poing fermé, un
peu en dessous du creux de son estomac, paume vers le sol et
englobez votre poing avec votre autre main.
Exercez une pression sèche vers vous et vers le haut et répétez
cette manœuvre 5 fois si le corps étranger n’est pas sorti
Si la personne ne parvient toujours pas à reprendre sa
respiration, répétez les cinq claques. Répétez ces manœuvres en
alternance autant de fois que nécessaire jusqu’à expulsion du
corps étranger. Si le corps étranger est sorti et que la respiration
devient normale, appelez le médecin traitant. Si le corps
étranger n’est pas sorti et que la personne devient inconsciente
appelez les secours d’urgence (15 )
En cas de perte de connaissance (arrêt cardiaque) mettre la
personne à plat dos et commencez les insufflations et les
compressions thoracique.
 « voir l’arrêt cardiaque page 10 »
Sur un nourrisson ( moins de 1 an ) :
Placez le bébé à plat ventre sur vos cuisses la tête dépassant de
vos genoux.
Donnez-lui cinq claques dans le dos entre les deux omoplates
avec le plat de la main ouverte.
En cas d’échec, placez votre main sur le dos du bébé et
retournez-le tête basse. Comprimez sur le devant du thorax, au
milieu de la poitrine avec deux doigts, dans la partie inférieure
du sternum 5 fois également

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L’inconscience
En attendant l’arrivée des secours, il est impératif de mettre en Position Latérale de
Sécurité toute personne, enfant ou adulte, inconsciente. Cela évite la chute de la
langue vers arrière et permet d’évacuer les régurgitations, le sang et les
vomissements vers l’extérieur. Cette position évite donc l’étouffement et la mort de
la victime.

Ce qu’il faut faire étape par étape


Reconnaître l’inconscience :
posez des questions simples:comment ça va, vous m’entendez ?
Donnez des ordres simples : Serrez moi la main, ouvrez les yeux
Si il n’y a pas de réponse aux questions et aux ordres simples, la victime est
inconsciente. Si vous êtes seul criez « Au secours, à l’aide »
Assurez vous de la liberté des voies aériennes :
 Dégrafez les vêtements serrés (col, foulards, ceinture, pantalon…).
 Basculez prudemment la tête de la victime en arrière en tirant le menton
vers le haut et assurez-vous que rien n’obstrue les voies aériennes
supérieures; retirez éventuellement d’éventuels corps étrangers visibles.
Vérifier que la personne respire, pour cela sur 10 secondes au maximum:
Approchez la joue de la bouche et du nez de la victime et percevez ou écoutez la
respiration et regardez le ventre se soulever. Ici la victime respire.
Mettez immédiatement la personne en position latérale de sécurité
1. Écartez le bras du côté du retournement, à l’angle droit de son corps et pliez le
coude, paume de la main vers le haut. « photo 1 »
2. Saisir le bras opposé et coller le dos de la main sur sa joue. « photo 2 »
3. Saisissez la jambe opposée au retournement, derrière le genou, la replier pied au
sol.
4. Faites pivoter ensuite la victime vers soi, tout en tenant la main de la victime
contre son oreille. « photo 3 »
5. Dégagez doucement la main de la victime posée sous sa joue.
6. Ajustez la jambe pliée et stabilisez la victime. « photo 4 »
7. Allez alerter les secours si vous étiez seul
8. En attendant les secours, surveillez la victime :
 Sa respiration et son degré de conscience.
 Couvrir la victime.
 Les plaies
 Une victime présente une plaie unique ou multiple qui est grave car : elle est
localisée à la poitrine, au ventre, à l’œil, à la face ou bien est déchiquetée
(morsure), profonde provoquée par un objet tranchant (couteau, cutter…) ou
un projectile

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Ce qu’il faut faire étape par étape
 Dans tous les cas appelez les secours, les pompiers (18) ou
le SAMU (15) .
 Installez la victime consciente :
 En position demi assise si la plaie est à la poitrine.
 A plat dos, tête calée, si la plaie est à l’ œil.
Alertez  A plat dos, cuisses fléchies, jambes horizontales et
15 surélevées, si la plaie est à l’abdomen.
 En position horizontale pour toutes les autres localisations.

 Parlez régulièrement à la victime, expliquez-lui ce qui se
passe et réconfortez-la.

 Protégez-la contre le froid, la chaleur ou les intempéries;

 Si la plaie est simple, lavez-vous les mains et la plaie à l’eau
et au savon. Désinfectez la plaie avec un antiseptique puis
protégez la avec un pansement.
 Surveillez la plaie pendant les jours suivants, si elle devient
rouge, chaude ou douloureuse, consultez votre médecin.

N’oubliez pas de vérifier si la victime est bien vaccinée contre le tétanos.


Les douleurs dans la poitrine Les douleurs dans la poitrine, le bras, l’épaule ou la
mâchoire, un malaise avec des palpitations, des sueurs, des nausées ou une gêne
respiratoire évoquent systématiquement, individuellement ou associés, une urgence
cardio-vasculaire qui nécessite l’appel IMMEDIAT des Secours (15).
A titre indicatif
Les douleurs thoraciques correspondent à deux grandes catégories d’urgence :
 Les urgences cardiaques : la douleur d’origine cardiaque, par exemple, est
décrite par le malade comme une sensation d’étau qui enserre sa poitrine au
milieu. Elle peut atteindre le bras, l’épaule et parfois la mâchoire. La
personne est très angoissée, pâle et peut avoir des nausées.
 Les urgences respiratoires : la douleur respiratoire est le plus souvent
présente sur un côté de la cage thoracique. Elle peut être grave si elle est
accompagnée de gêne respiratoire ou de malaise ainsi que de crachats de
sang.

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Ce qu’il faut faire étape par étape
 Appelez les Secours (15).
 Demandez à la victime d’arrêter toute activité, proposez-lui
de s’allonger ou de se mettre dans la position où elle se sent
le mieux.
 Demandez à la personne depuis combien de temps elle
ressent cette douleur, si c’est la première fois, si elle prend
un traitement, si elle a été déjà hospitalisée ou si elle a été
gravement malade.
 Prévenir alors les secours
 Si la victime est cardiaque et quelle possède un médicament
pour faire cesser la douleur ( en général un comprimé ou un
spray qui se pulvérise sous la langue ) aidez la à le prendre.
 Surveillez la victime, son rythme respiratoire et son degré de
conscience. Si la personne fait un arrêt cardiaque en votre
présence, commencez immédiatement les manœuvres de
réanimation.
Les brûlures
La gravité des brûlures dépend de leur localisation, de leur étendue, de leur profondeur et
de leur cause. Le traitement des brûlures chez l’enfant est avant tout préventif.
A titre indicatif
Les brûlures sont dites graves si elles sont étendues (cloque ou ensemble de
cloques supérieure à la moitié de la paume de la main de la victime), si elles
touchent certaine parties du corps (visage, orifices ou creux naturel ), ou si elles
concernent un nourrisson. La gravité immédiate dépend de la détresse que
l’importance de la brûlure peut provoquer.

Ce qu’il faut faire étape par étape


 Dans tous les cas, prévenez votre médecin et si la brûlure
vous paraît grave, appelez les secours : les pompiers (15) .
 En attendant les secours et quelle que soit la cause de la
brûlure :
Alertez15  Faire ruisseler directement sur la brûlure, de l’eau à
température ambiante pendant 5 minutes,
 Si nécessaire enlevez lui les vêtements (surtout si ils sont
imprégnés de liquide brûlant) en laissant ceux qui collent à la
peau,
 Allongez le brûlé, couvrez-le et surveillez sa conscience, et
sa respiration.
 Si la brûlure a été provoquée par une substance chimique,
déshabillez, et arrosez abondamment et vérifier
impérativement que le blessé n’en a pas avalé. Brûlure
interne par ingestion : ne pas faire vomir, ne pas donner à
boire, conserver l'emballage du produit en cause. Appelez les
Secours (15).
 Si la brûlure est simple (sans signe de gravité); l’arrosez-la
pendant 5 minutes à l’eau froide. Désinfectez-la avec un
antiseptique puis protégez-la par un pansement et surveillez-
la comme une petite plaie.
N’oubliez pas de vérifier si la victime est bien vaccinée contre le tétanos.

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L’arrêt cardiaque
Il nécessite des gestes d’extrême urgence qui se pratiquent sur toute personne
inconsciente, qui ne réagit pas, et qui ne respire pas. Appelez ou faites appeler le
plus vite possible les pompiers (18) ou le SAMU (15) et recherchez si possible un
D.A.E.
« Défibrillateur Automatisé Externe. »

Ce qu’il faut faire étape par étape


 Sur un adulte
 Si vous êtes seul, dès la reconnaissance de l’arrêt respiratoire,
appelez ou faites appeler les secours 15 et réclamer un DAE (
cf l’inconscience )
 Allongez la victime sur le dos et sur un plan dur (pas sur un lit).
 Si l’arrêt cardiaque s’est produit en votre présence et que vous
disposez d’un D.A.E.
Alertez  Posez les électrodes et conformez-vous aux directives de
l’appareil.
18 / 15 /  Poursuivez par les manœuvres de réanimation si nécessaire.
112  Si l’arrêt a eu lieu depuis plus de 5 minutes, il est impératif
d’effectuer 5 cycles de 30 compressions thoracique et 2
insufflations, avant de mettre en marche le D.A.E..
 Pour pratiquer la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) :
 Agenouillez-vous aux côté de la personne
 Repérez l’endroit où vous devez masser : au milieu du thorax
sur le sternum (os plat de la partie centrale du thorax). Placez-
y les mains l’une au-dessus de l’autre, les doigts relevés
n’appuyant pas sur les côtes. Bras tendus, appuyez fortement
avec le talon de la main, pour enfoncer le sternum de 3 à 4 cm,
pas brutalement mais en y mettant le poids de votre corps.
Appuyez régulièrement et relâchez complètement la pression.
Vous réaliserez ainsi 30 compressions sternales
 Il ne faut pas dépasser la fréquence de 100 compressions par
minute
 Puis pratiquer 2 insufflations. Pour ce faire :
 Basculez doucement la tête en arrière, une main pinçant le nez
et l’autre sur le menton relevé vers le haut.
 Prenez une inspiration profonde et appliquez votre bouche
largement ouverte sur la sienne. Soufflez 2 fois dans sa bouche
de telle sorte que sa poitrine se soulève.
 Refaites à nouveau 30 compressions thoraciques puis 2
insufflations et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée des secours ou la
reprise d’une respiration efficace. ( Elle sera alors placée en
PLS et surveillée attentivement ).
 Cette respiration sera recherchée sur 10 secondes tous les 5
cycles de 30 / 2

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L’arrêt cardiaque chez les enfants
Il nécessite des gestes d’extrême urgence qui se pratiquent sur toute personne
inconsciente, qui ne réagit pas et qui ne respire pas. Appelez ou faites appeler le
plus vite possible les pompiers (15).

Ce qu’il faut faire étape par étape


Sur un enfant de 1 à 8 ans.
 Commencez par 5 insufflations
 Même technique mais en utilisant le talon d’une main, et en
effectuant 30 compressions thoraciques en alternance avec 2
insufflations par le bouche-à-bouche à la fréquence de 100
Alertez
par minutes.
15  Si vous êtes seul alertez les secours après avoir effectué 5
cycles de 30 / 2
 Sur un bébé de moins d’1 an.
 Même technique mais en comprimant le milieu du sternum
avec 2 doigts.
 Faire 30 compressions en alternance avec 2 insufflations par
le bouche-à-bouche et le nez à la fréquence de 100 par
minutes.
Le bouche-à-bouche sur le nourrisson se fait en mettant votre bouche sur la bouche
et le nez du bébé.
Attention, ne jamais se servir du
D.A.E. « Défibrillateur Automatisé Externe sur un enfant de moins d’1 an.

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Les fractures
Un os est cassé dans la plupart des cas suite à une chute ou un coup violent. Selon
le type de fracture, les secours pourront être appelés en urgence. Il est important
de ne pas mobiliser un membre fracturé en attendant les secours.
A titre indicatif
Il y a certainement fracture si : un craquement est entendu, il existe une douleur
localisée, le membre est déformé, une impotence totale est constatée. Les
complications peuvent être nombreuses : risque infectieux pour les fractures
ouvertes, lésions des nerfs, des muscles et des vaisseaux. Une fracture ouverte (on
remarque une plaie au niveau de la déformation du membre atteint) est une
fracture grave car il risque d’y avoir une infection importante.
Ce qu’il faut faire étape par étape
 La victime se plaint du traumatisme d’un membre :
 Évitez tout mouvement et manipulation du membre fracturé.
 Alertez les secours (18/15/112) ou demandez un avis
médical .
 Suivez les conseils donnés par les secours.
 Surveillez la victime et rassurez là.
 Protégez la victime du chaud, du froid ou des intempéries.
Alertez  Si la fracture est ouverte, recouvrez-la de compresses
15 stériles ou, à défaut, d’un linge propre.
 Membre supérieur : avant-bras ou bras
 Le bras est souvent spontanément soutenu par la victime (il
est moins douloureux dans cette position). On laissera la
victime dans cette position jusqu’à l’arrivée des secours.
 Membre inférieur : cuisse, jambe ou cheville
 Dans la majorité des cas, on attendra l’arrivée des secours,
sans bouger la victime.
 La victime présente un traumatisme du dos de la nuque ou
de la tête :
 Ne pas la mobiliser
 Placez-vous derrière la victime en immobilisant la tête à 2
mains dans la position ou elle se trouve, et attendez les
secours.
 Surveillez sa conscience.

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Composition de la trousse de premiers soins
Le contenu de la trousse de secours n’est imposé par aucune loi. Il doit être en bon
état et les produits ne doivent pas avoir dépassé leur date de péremption ou être
vides.
C’est le médecin du travail qui décide du contenu de la trousse
de secours de l’entreprise, en fonction de l'activité qui y est exercée. Le kit de soins
ne doit pas contenir de médicaments, de coton ou de pommade.
Généralement, une trousse contient le matériel médical suivant :
 Gants jetables en vinyle (Pour protéger le secouriste)
 Pince à échardes (Pour retirer une écharde ou un dard)
 Epingles de sûreté (Pour fixer une écharpe)
 Ciseaux (Pour couper un pansement)
 Sac poubelle (Pour les déchets)
 Couverture de survie (Pour couvrir un blessé ou une personne en état de
choc)
 Embout pour réanimation respiratoire

(Utilisable par un secouriste formé à la réanimation respiratoire)


 Sachet plastique congélateur

(Pour y placer un segment amputé avec des glaçons (à part))


 Pansements prédécoupés (sparadrap :
Pour protéger une petite plaie)
 Pansement à découper (Pour protéger
une plaie)
 Pansement compressif

(En cas de plaie très Hémorragique (plaie du crâne par


exemple))
 Bande adhésive (Pour fixer un pansement)
 Alcool modifié (Pour désinfecter les mains
du secouriste, les ciseaux, la pince)
 Eosine (solution cutanée asséchante)
 Antiseptique à pulvériser

(Pour appliquer sur une petite plaie cutanée (ex : Mercryl ) (hors muqueuse et œil))
 Compresses stériles (Pour nettoyer et recouvrir une plaie)
 Coton hydrophile
 Crème hydratante (En cas de petite brûlure peu étendue)
 Sérum ophtalmique (Pour nettoyer les yeux en cas de poussières)
 Garrot élastique
 Bétadine
 Savon liquide et antiseptique

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Registre de premiers secours
L'objectif principal d'un registre reprenant les interventions de premiers secours est
de correspondre à la politique de prévention :
 Éviter que d'autres accidents similaires se produisent.
 Permettre une évaluation et l'adaptation de l'organisation des premiers
secours.
 Permettre une différente périodicité pour l'organisation de la formation.
 Si nécessaire, assurer la sécurité juridique si les premiers secours n'étaient
pas opportuns ou pas correctement fournis.
 Enregistrer les petits accidents afin de faire le lien avec l'assurance-
accidents, si nécessaire.
Ci-dessous un registre de premiers secours donnée à titre d’exemple :

LEXIQUE POUR BLESSURES OU MALAISES


Brûlure
 Thermique : causée par des flammes, de la vapeur, de l’eau chaude, des
objets chauds
 Chimique : causée par des produits acides, basiques ou caustiques
 Électrique : causée par un courant électrique ou la foudre
 Par inhalation : causée aux muqueuses des voies respiratoires par de la
vapeur, de l’air très chaud ou des produits chimiques
 Par rayonnement : causée aux yeux par des rayons ultraviolets ou
infrarouges, des rayons laser
Contusion : Blessure causée par une pression ou un choc (ecchymose)
Corps étranger : Poussières, graines, éclats de verre, particules de bois ou de métal
Douleur (légère, modérée, aigüe) : blessure dont ne connait pas la cause exacte
(ex. : douleur au dos, à l’épaule, au coude).
Entorse (ou foulure) : Lésion douloureuse d’une articulation (ex. : poignet, doigt,
cheville)

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Écrasement : Blessure causée par une compression très forte
Plaie
 Coupure ou lacération : causée par une lame ou un objet tranchant
 Déchirure (coupure légère) : causée par un morceau de métal, de plastique,
etc.
 Égratignure, écorchure, éraflure ou abrasion : blessure superficielle de la
peau par un frottement et qui saigne peu
 Perforation ou piqûre : causée par l’introduction d’un objet comme une
aiguille ou un clou
Problème de peau : Démangeaisons, enflure, rougeurs, petits boutons, engelures,
etc.
Sectionnement ou Amputation : Amputation complète ou partielle d’un membre
Malaise et intoxication : Crampes abdominales, étourdissements, irritation de la
gorge, des yeux ou du nez, nausées et vomissements, maux de tête, coup de
chaleur, convulsions, inconscience, respiration anormale, etc.
RAPPEL : Fournir aux urgences du centre hospitalier les renseignements si un
produits dangereux est en cause, par exemple la fiche de données de sécurité du
produit .

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References utiles
 Modèle de procédure en cas d’accident au travail disponible au
www.multiprevention.org à la section Mon Espace
 Registre d’accidents, d’incidents et de premiers secours, CNESST, numéro DC
300-402-5
 Règlement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers
soins

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Les techniques et gestes élémentaires de survie
Définition
Une victime, le sauveteur, toute autre personne menaces par un danger doivent
être protèges. Si la protection n’est pas réalisable, la victime doit être dégagée
d’urgence.
Il existe trois niveaux :
 Le danger initial ayant provoqué l’accident peut persister
 La situation peut s’aggraver.
 L’accident peut lui-même être générateur de danger
Conduite à tenir
1. Reconnaitre les dangers

2. Protéger
Quand cela est possible, supprimer immédiatement et de façon permanente les
dangers environnants pour protéger l’action du sauveteur, la victime et ls autres
personnes, notamment du suraccident.
délimiter clairement, largement et visiblement la zone de
danger et empêcher toute intrusion dans cette zone.
 Pour réaliser la protection, utiliser tous les moyens
matériels dont on peut disposer et s’assurer si besoin
du concours de toute personne apte qui pourrait
apporter une aide dans la mise en œuvre de cette
protection

3. Dégager d’urgence la victime Devant l’impossibilité de supprimer le


danger et si la victime est incapable de se soustraire elle-même au
danger.
Dégager la victime le plus rapidement possible.
La priorité du sauveteur est de se protéger.
la victime doit être visible, facile a atteindre, et aucune entrave ne doit
l’immobiliser ou gêner son dégagement.
il est essentiel que le sauveteur anticipe ce qu’il va faire et qu’il privilégie le chemin
le plus sur et le plus rapide a l’aller comme au retour.
la victime doit être dégagée vers un endroit suffisamment éloigné du danger et de
ses conséquences.
le sauveteur doit, pour ce dégagement, respecter les principes suivants :
Choisir la technique de dégagement en tenant compte de sa force physique.
Saisir solidement la victime, par exemple par les poignets ou les chevilles, la tirer
sur le sol, quelle que soit sa position, jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sur de la zone
de danger en toute sécurité

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97
Se faire aider éventuellement par une autre personne.
La rapidité de mise en œuvre du dégagement reste prioritaire.
Le dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne
doit être utilisée que pour soustraire une victime a un danger vital,
réel, immédiat et non contrôlable. elle peut être dangereuse pour
une victime atteinte d’un traumatisme.
Devant l’impossibilité de supprimer le danger ou de dégager la victime:
 Alerter ou faire alerter les secours spécialisés (voir rt 2 : l’alerte).
 Assurer une surveillance permanente de la zone de danger ou les risques non
contrôles persistent et y empêcher toute personne de pénétrer dans cette
zone jusqu’à l’arrivée des secours spécialises.
Dans cette situation, le sauveteur doit en priorité assurer sa securité
et celle des témoins en attendant l’arrivée des secours.
Cas particulier
Protection d’un accident de la route
 Allumer Ses Feux De Détresse Des Que L’on Est En Vue D’un Accident Et
Ralentir.
 Garer Son Véhicule, Si Possible Apres Le Lieu De L’accident, Sur La Bande
D’arrêt D’urgence Si Elle Existe.
 Veiller A Faire Descendre Immédiatement Tous Les Occupants De Son
Véhicule Et Les Mettre En Sécurité Sur Le Bas-côté Ou Derrière Les Glissières
De Sécurité, Si Elles Existent.

Dans tous les cas :


 Baliser de part et d’autre de l’accident a 150
ou 200 m, pour éviter tout suraccident
(triangle de pré-signalisation, lampe
électrique, linge blanc, feux de détresse du
véhicule), avec l’aide de témoins éventuels.

Protection Dans D’autres Situations


Dans un local enfume, non ventile : retenir sa
respiration, la durée de la manœuvre ne doit pas
excéder 30 secondes.

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98
En cas d’incendie : se protéger au maximum avec ses vêtements, se couvrir le
visage, les mains.
 S’il y a risque d’explosion par fuite de gaz : ne pas provoquer d’étincelles
(interrupteurs, sonnerie, lampe de poche).
 En cas de danger électrique: couper le courant avant de toucher la victime.
Qui alerter ?
Dans l’entreprise : les moyens de secours et/ou les personnes prévus dans
l’organisation des secours de l’entreprise.
Hors de l’entreprise
Le SAMU (15) : pour un problème urgent de santé ou un avis
médical (une douleur dans la poitrine, signes de l’AVC, …)
Les sapeurs-pompiers (18) pour une autre demande de
secours.
Le 112 : numéro d'appel européen des services de
secours, mis en place afin que toute personne en Europe puisse
contacter les secours.

Comment ?
Choisir, si possible, la personne la plus apte à déclencher l’alerte à l’aide d’un
téléphone portable ou à défaut d’un téléphone fixe.

Quel message transmettre ?


 L'identité de l'appelant et le numéro d'appel,
 Le lieu de l'accident (adresse, atelier, étage...),
 La nature de l'accident (chute de hauteur, chariot renversé...),
 Le nombre de victimes,
 L'état des victimes,
 Les actions déjà engagées.

Pour une bonne transmission du message


 Répondre aux questions posées par les services de secours.
 Ne jamais raccrocher le premier.

Consignes complémentaires :
 Demander à la personne qui va alerter les secours de revenir rendre compte
au SST.
 Envoyer une personne pour accueillir les secours et organiser leur accès sur
le lieu de l’accident, au plus près de la victime.
 Dans tous les cas, suivre les consignes données par les secours.

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Quiz : Intervention en cas d’accident
Veuillez répondre au quiz « Intervention en cas d’accident » sur LMS

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100
La qualité en secteur Bâtiment
1. Historique, évolution et enjeux
a. Définition
Un organisme axé sur la qualité favorise une culture se traduisant par un
comportement, des attitudes, des activités et des processus qui fournissent de
la valeur par la satisfaction des besoins et attentes des clients et autres parties
intéressées pertinentes. La qualité des produits et services d’un organisme est
déterminée par la capacité à satisfaire les clients et par l’impact prévu et
imprévu sur les parties intéressées pertinentes. La qualité des produits et
services inclut non seulement leur fonction et performances prévues, mais
aussi la valeur et le bénéfice perçus par le client.
La qualité peut se définir de différents points de vue:
 Pour le client, la qualité est liée à sa satisfaction. Elle est le résultat de la
comparaison entre ce qu’il perçoit d’un produit ou d’un service, et ce qu’il
en attend.
 Dans une entreprise, la qualité répond à un objectif d’évaluation de la
conformité d’un produit (service) à des spécifications.
 À partir des attentes du client (perspective externe), il s’agit de concevoir
puis de réaliser un produit (service) conforme aux spécifications
(perspective interne).

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101
b. La Qualité pour le Client
La qualité pour le client résulte de la comparaison entre:
Ce qu’il attend (qualité attendue): le client attend qu’un produit (service)
possède un certain nombre de caractéristiques;
Ce qu’il perçoit (qualité perçue): une fois le produit (service) conçu et réalisé,
le client perçoit des caractéristiques qu’il compare à ses attentes.

 Si le client perçoit un produit (service) comme égal ou supérieur à celui


qu’il attend, alors: le client est satisfait ou très satisfait.
 Si le client perçoit un produit (service) comme inférieur à celui qu’il
attend, alors il y a insatisfaction (déception).

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102
c. La Qualité dans l’entreprise
1) La conformité du produit à des spécifications
 La qualité peut se définir dans l’entreprise comme la Réponse à un
objectif de conformité du produit (service) à Des spécifications
(documents précisant les Caractéristiques du produit).
 La qualité nécessite Alors un effort de coordination des différents services
d’une entreprise: tous les processus sont conçus et contrôlés pour
s’assurer que le produit (service) répond aux spécifications et attentes du
client.
2) Une qualité conçue/ une qualité réalisée, Pour une entreprise, la qualité est
le résultat d’un mécanisme en deux temps: qualité conçue: les spécifications
de la conception doivent correspondre aux attentes du client transmises par le
marketing; qualité réalisée: le produit réalisé doit respecter exactement les
spécifications de conception.
En définitive, la qualité d’un produit dépend de quatre étapes:
1)l’entreprise conçoit le produit à partir des attentes du client;
2)l’entreprise réalise un produit conforme à la conception;
3)Le client perçoit le produit réalisé par l’entreprise;
4)Le client compare le produit qu’il perçoit à ses attentes.

Les huit dimensions d’un produit /service


Selon la norme ISO9001, les caractéristiques d’un produit peuvent être
physiques (mécaniques, électriques, chimiques, biologiques), sensorielles
(odeur, toucher, goût, aspect visuel, sonorité), fonctionnelles…temporelles
(donc relatives à des aspects comme la fiabilité, la durabilité, la
maintenabilité…) ou ergonomiques (relatives à la sécurité des personnes).
Les principales caractéristiques d’un produit, en particulier d’un produit
durable, peuvent être classées en 8 catégories qu’il appelle les huit dimensions
de la qualité d’un produit.
 La performance
 Les accessoires
 La Fiabilité (Reliabilty)
 La conformité (Le respect des spécifications)
 La durabilité (La durée de vie du produit)
 La maintenabilité: La remise en état du produit
 L’esthétique
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103
La qualité perçue (Publicité)

Certains éléments peuvent caractériser la qualité d’un service à travers 8


dimensions:
 Le temps: cette dimension traite du temps d’attente du client pendant les
étapes de son parcours dans l’entreprise.
 La promptitude: cette seconde dimension concerne le respect des délais;
 La complétude: elle est liée au respect de la commande et donc savoir si
le client a obtenu ce qu’il espérait;
 La courtoisie: cette dimension fait référence à l’amabilité, au respect, à la
politesse, et à la considération du personnel en contact;
 La cohérence: nous partons ici du principe que les clients doivent être
servis de la même façon dans une même situation;
 L’accessibilité: elle est liée aux horaires d’ouverture, à l’accès internet, à
sa localisation, aux accès physique (pour personnel à mobilité réduite,
stationnement), etc.
 L’exactitude: cette dimension expose l’idée que le service doit être
réalisé avec succès dès la première fois.
 La réaction: cette dernière correspond à la réactivité du personnel dans
le temps, face à une situation inattendue.

d. La Qualité, historique et évolution


Depuis les années 1960, la qualité dans les entreprises n’a cessé d’évoluer,
emportant avec elle la nécessaire évolution des référentiels et en tout premier
lieu le référentiel ISO 9001. La Figure 1 illustre l’évolution de la qualité. Dans
les années 1960, ce sont les entreprises liées à l’industrie qui s’intéressent à la
qualité et au contrôle qualité des produits. Ainsi, la pratique de la qualité se
borne à réaliser les contrôles sur le ou les produits finis. C’était au client de
démontrer l’éventuelle non-qualité du produit acheté.

Dans les années 1980, le contrôle qualité devient de l’assurance qualité. La


notion de qualité ne considère plus seulement le produit mais tout le processus
et la chaîne de fabrication qui doivent assurer la conformité du produit. Des
mesures et des preuves de la qualité du produit sont recueillies sur la chaîne
de production. C’est à l’entreprise de démontrer la qualité du produit à son
client.

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104
Début les années 2000, l’assurance qualité qui se pratiquait uniquement sur la
chaîne de production est dorénavant managée, gérée, améliorée sous forme
d’un système de management. Le
produit mais aussi les services conçus et fournis par l’organisme sont mis sous
la responsabilité du système de management. L’organisme doit assurer la
conformité des produits et services mais aussi satisfaire le client et en apporter
la preuve.

En 2015, le système de management s’étend non plus seulement aux clients,


mais à toutes les parties intéressées pertinentes de l’organisme, qui forment
l’écosystème de l’organisation. On gère, modifie, améliore le système de
management de la qualité placé sous la responsabilité de la direction, à l’aide
des risques et opportunités identifiés et jugés pertinents pour l’organisme en
tenant compte du contexte, des enjeux et de toutes les parties intéressées
pertinentes pour l’organisme.

En 2022, la qualité intégrera-t-elle l’internet des objets connectés et des


produits et services associés, créant ainsi un système de management des
objets connectés et interconnectés ? Ces objets, envoyant des informations sur
leur état de fonctionnement, sur leur façon d’être utilisés par les humains ou
par d’autres objets intelligents avec lesquels ils sont connectés, ne nous
obligeront-ils pas alors à manager encore plus subtilement la qualité de ces
systèmes intelligents?

Évolution de la notion de qualité ainsi que des référentiels normatifs associés


depuis les années 1960

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105
e. La Qualité, Démarche
1- L’engagement de la direction
 Vouloir et savoir "pourquoi" une telle démarche ?
 Le faire savoir a son personnel
 Montrer l’exemple, se donner les moyens pour une telle démarche
2- Un état d’esprit, une culture
 Créer un état d’esprit, une culture
 Tout le monde connait la démarche, y croit et y participe
 Quel processus pour créer cet état d’esprit
 Impliquer ses fournisseurs et ses clients
3- Conduire la politique qualité définie
 Travail d’équipe / méthodologie / outils qualité?
 Processus de l’entreprise
 Référentiels qualité : iso9000 / iso / …
 Relations clients / fournisseurs
4- Amélioration continue PDCA

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106
f. La Qualité, enjeux
Les enjeux stratégiques
a. La différenciation
Une entreprise dont la stratégie est basée sur la qualité
peut se différencier de différentes manières. Elle peut agir: sur une ou
plusieurs des 8 dimensions de la qualité de son produit (la performance, la
durabilité, la fiabilité…) et/ou
son service (le temps, la courtoisie, l’accessibilité…).
Exemple
La fiabilité peut apparaître comme un élément clé de différenciation sur
certains marchés concurrentiels.
L’accessibilité (proximité géographique, horaires d’ouvertures…) permet de
faire la différence entre commerçants.

b. Qualité et différenciation
La qualité comme source de différenciation du produit (service) est liée à la
rentabilité.

c. Qualité et coûts
La qualité comme source de diminution des coûts est liée à la rentabilité.

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107
Les enjeux économiques
Le Coût de la non-qualité (CNQ)
Il correspond à la somme de coûts de non-qualité interne et externe.

a. CNQi: toutes les dépenses résultant du fait que le produit n’est pas
conforme aux spécifications (Les rebuts, les retouches,).
b. CNQe: ce sont des coûts détectés à l’extérieur de l’entreprise, chez le client
(remboursements, les pénalités…les pertes de clientèle).
En général, la non-qualité externe coûte plus cher que la non-qualité interne
car plus tôt le produit non-conforme est détecté, moins il coûte à l’entreprise.

Modèles de mesure des CNQ

Modèle de Feigenbaum P-A-F:


En 1956, il a déterminé les quatre types des coûts constituant le coût total de
la non qualité :
Modèle de Crosby
La qualité = la conformité aux exigences
Modèle de Carr

Selon Carr (1992), les dépenses de la non qualité sont définies dans trois
catégories:
 Le coût de la conformité,
 Le coût de la non-conformité,
 Le coût d’occasions perdues;
Modèle ABC
Le coût de la non qualité se focalise sur les processus au lieu de se porter sur
le produit ou le service.
Ce modèle fait appel à l’utilisation des logiciels bien spécialisées tel que IDEF
(the computer-aided manufacturing integrated program definition
methodology) ce qui fait que son utilisation est spécifique aux experts.
Modèles des coûts d’opportunités ou des coûts intangibles
Les dépenses intangibles sont les dépenses qui ne peuvent qu’être estimés.
Comme des profits non gagnés à cause des clients perdus et réduction du
revenu suite à la non-conformité :
 Sous-exploitation de capacité installée ;
 Traitement de matériel inadéquat et
 Mauvaise livraison de service.

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108
Le Coût d’investissement dans la qualité (CIQ)
 Il représente tout ce que l’on dépense pour assurer un niveau de qualité
conforme aux spécifications. Il est la somme de coûts d’évaluation (ou de
détection) et de prévention.


 CE: les dépenses engagent pour vérifier la conformité des produits aux
spécifications (contrôles, inspections pour la recherche des défauts).
 CP: Ce sont les coûts associés aux activités de prévention des défauts du
produit (réalisation des audits, analyse et diagnostic des défauts)
Le Coût d’obtention de la qualité (COQ)
 Le COQ est la somme des dépenses supplémentaires engagées dans les
entreprises pour corriger et prévenir des dysfonctionnements. C'est le
coût de l'imperfection et de la prévention.

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109
Les enjeux humains et sociaux
 La qualité du produit comprend des enjeux humains car elle contribue à
la sécurité ainsi qu’à la protection des consommateurs comme des
travailleurs.
 La qualité présente également des enjeux sociaux car, elle permet une
amélioration du bien-être des individus grâce à une meilleure adéquation
des produits et services à leurs attentes.
a. La sécurité du produit
Elle est une des dimensions de la qualité et fait l’objet de réglementations et
de normes rendues par fois obligatoires.
Il existe plusieurs types de sécurité:
la sécurité relative au produit composante de la qualité du produit,
la sécurité des installations et systèmes qui renvoie au domaine de la sûreté
de fonctionnement FMDS;
la sécurité au travail souvent associée à l’hygiène et la santé au travail
(ISO45001)
b. L’environnement
Un produit conçu et réalisé en conformité aux spécifications ne doit pas avoir
de conséquences négatives sur la qualité de l’environnement (qualité de l’air,
del’eau, etc.)ni provoquer de bruits et autres nuisances.
c. Qualité/ sécurité/ environnement(QSE)
Les trois thèmes qualité, environnement et sécurité sont liés. Ils ont
notamment en commun la prévention de dysfonctionnements: de non-
conformités (qualité); de pollutions (environnement); d’accidents (sécurité).

2. Spécificités du secteur BTP


a. Démarche
La gestion de la qualité est l'affaire de tous, mais c'est d'abord un choix, un
état d'esprit, une politique d'entreprise, une philosophie voulue et recherchée.
C'est l'implication, l'émanation et par la même la motivation de tous qui
permettra d'aboutir à la qualité maîtrisée.
L'entreprise de BTP est confrontée à un environnement à multiples facettes et
à des attentes en termes de qualité, de délai de chantier et de gestion du
risque professionnel.

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110
Ces contraintes et les obligations règlementaires associées l’incitent à
structurer sa gestion de la Qualité, de la Sécurité avec des outils de pilotage et
d'analyse simples et performants pour garder son agilité et sa réactivité.
Un chantier ne peut pas être arrêté pour des raisons d'analyse de la qualité,
d'un besoin de suivi de chantier ou de mesure à mettre en place pour diminuer
le risque d'accident sur le chantier.

La diversité des démarches qualité du chantier et de gestion des risques fait


généralement appel à des compétences variées d'expertise BTP.

b. Le cycle de la Qualité

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111
c. Documentation de la qualité

Documents établis par le maître d’ouvrage ou son représentant :


Cahier des charges: document qui prescrit les exigences auxquelles doit se
conformer chaque phase de la réalisation.
CCAG, CCAP/ CCTG, CCTP: documents qui traitant respectivement de l’aspect
administrative et technique des travaux.
Schéma directeur de la qualité: document qui énonce les dispositions prises
par le maître d’ouvrage ou son représentant pour assurer le contrôle extérieur.

Documents rédigés par l’entreprise :


Manuel qualité: document décrivant les
dispositions générales prises par l’entreprise
pour obtenir la qualité de ses services.
Manuel d’assurance qualité: partie non
confidentielle du manuel qualité qui peut être
présentée, à la demande, pour assurer le
client.
Plan qualité: document énonçant les
spécifications particulières prises pour obtenir,
vérifier et prouver la qualité de ses méthodes.
plan assurance qualité: partie du plan qualité
ou document spécifique à une opération
transmis au maître d’ouvrage pour donner
confiance en l’obtention de la qualité requise.
procédure: document décrivant les moyens,
matériaux, méthodes et les contrôles
nécessaires à la réalisation d’une tâche.
document de suivi: associé à une procédure d’exécution, il permet de
documenter les résultats des contrôles et les remarques conserva nt ainsi
l’historique de l’exécution.

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112
La Qualité, Outils et principes
1. Les Outils de la Qualité
Selon Daniel Duret et Maurice Pillet : ‘L’emploi de ces sept outils nous vient du
Japon. L’objectif principal était de donner un nombre limité d’outils de
résolution de problèmes à l’ensemble du personnel.Ces sept outils sont à la
base du travail de groupe. On les a longtemps appelés « les sept outils des
cercles de qualité ».Il existe plusieurs variantes dans l’identification des sept
outils de base, mais généralement on trouve (Voir dessous).

* D’autres outils du travail de groupe


Évidemment, le travail de groupe et la résolution de problème utilisent d’autres
outils que les sept outils que nous venons de présenter. Nous développons dans
ce paragraphe les outils les plus utilisés, à savoir :
Le Brainstorming (ou déballage d’idées)
Le diagramme des affinités
Le vote pondéré
Le diagramme forces/ faiblesses
Le QQOQCP

Le principe de base est simple, pour comprendre, il faut voir. C’est pour cela
que tous ces outils sont des outils graphiques.

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113
2. Les principes de la Qualité
Les « Principes de management de la qualité » peuvent être vus comme un
ensemble de valeurs, de règles et de normes. Ils sont considérées comme
justes et susceptibles de servir de base au management de la qualité. Aussi ces
principes sont applicables dans la globalité de l’organisation. De plus, il est
possible de s’inspirer des ces 7 principes de management Qualité pour renforcer
la performance de l’entreprise. De même, cela peut se faire avec ou sans
certification ou référentiel.
C’est pourquoi les principes de management de la qualité, peuvent servir pour
manager un organisme selon les principes “Qualité”.
Enfin, l’ISO/TC176 est le groupe de travail international qui veille à la
cohérence et la mise à jour de 7 principes de la qualité

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114
Les normes et les références du secteur BTP
1. IMANOR
Etablissement Public doté de la personnalité morale et de l’autonomie
financière,
 Créé par la Loi N°12-06 relative à la normalisation, à la certification et à
l’accréditation - B.O. N° 5822 du 18 mars 2010.
 Administré par un conseil d’administration composé des secteur public et
privé et de la société civile
 Placé sous la tutelle du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de
l’Investissement et de l’Economie Numérique.
IMANOR-MISSIONS :

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115
2. Normes ISO 9000
A l’origine les normes de la classe ISO ont été créées avec comme objectif
de simplifier et de faciliter les relations contractuelles entre client et
fournisseur, par l’élaboration d’un référentiel international permettant entre
autres, de diminuer le poids représenté par la multiplicité des audits pour les
entreprises qui fournissaient des produits à plusieurs clients dans des
secteurs d’activités différents.
C’est en 1987 que la première version a été éditée, et la série des normes
ISO 9000 comprenait alors les normes : • ISO 8402 • ISO 9000 • ISO 9004
• ISO 9001 / 9002 / 9003
Entre les normes ISO 9001,9002 et 9003, il n’y a pas de différence de sujet
traité, mais une limitation du domaine certifié.
En 2000, la série de normes ISO 9000 a subi une importante refonte visant
à simplifier leur application et à les orienter sur le principe de management
par les processus.
l'ISO 8402 « Management de la qualité et assurance de la qualité —
Vocabulaire » est intégrée dans l'ISO 9000:2000 qui la remplace.
les normes ISO 9001, 9002 et 9003 sont remplacées par la version unique
de la norme ISO 9001:2000.
les normes ISO 9004-1, 9004-2, 9004-3 et 9004-4 sont remplacées par
l'unique ISO 9004:2000.
En 2002, la norme ISO 19011 apparaît et remplace les normes ISO 10011-
1, 10011-2 et 10011-3 ainsi que les ISO 14010, 14011, 14012. Elle fournit
les lignes directrices pour l'audit des systèmes de management de la qualité
et de management environnemental.
En 2008, puis 2015, la norme ISO 9001 est révisée.
La nouvelle version de 2015, remanie le référentiel dont la dernière révision
datait de 2008, pour l’adapter aux défis du contexte économique actuel.
Les entreprises de toute nature (industrie, services, prestations
intellectuelles, administrations...) et de toute taille (TPE, PME, grands
groupes) peuvent utiliser la norme ISO 9001, éventuellement en conjonction
avec les lignes directrices de la norme ISO 9004. En effet les exigences de la
norme portent essentiellement sur le QUOI (ce qui doit être fait) en laissant
le COMMENT (les façons de les mettre en œuvre) à la discrétion de
l'entreprise (l'organisme selon la terminologie de la norme).

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116
3. NM 10.1.008 Bétons
Spécification, Performances, Production et Conformité
Domaine d’application de la norme: élargi par rapport à l’ancienne norme.
La norme s'applique aux structures en béton pour bâtiment et génie civil.
Que le béton soit:
BPE;
Fabriqués sur chantier;
Fabriqué dans une usine de préfabrication
La norme s'applique alors:
au béton léger: 800 kg/m3£ g £ 2000 kg/m3
au béton de masse volumique normale: 2000 kg/m3< g £ 2600 kg/m3
au béton lourd: g > 2600 kg/m
Evolutions par rapport à l’ancienne norme:
Les responsabilités techniques des intervenants mieux définies;
 Le prescripteur
 Le producteur
 L'utilisateur
Un nouveau vocabulaire
 Type de béton: Bétons à Caractéristiques Normalisées (BCN) NM
10.1.011-Bétons à Propriétés Spécifiées (BPS) NM 10.1.008; Bétons à
Caractéristiques Spécifiées (BCS) NM 10.1.011-Béton à Composition
Prescrite (BCP) NM 10.1.008
 Classes de résistance à la compression
 Classes de consistance : Il existe 4 classes de consistance: Affaissement,
étalement, serrage et VEBE
 Classes d’expositions: La nouvelle norme
Définit six classes d'exposition, quatre classes
étant elles-mêmes divisées en sous-classes
(XO, XCA,XCI,XM,XG,XA)
 Imposition de mesure et de mention de la teneur
en chlorure de chaque béton ;
 Imposition de fréquence des prélèvements ;
 Des critères de conformité plus exigeants.

Contrôle de production:
Le contrôle de production comprend toutes les mesures nécessaires pour
maintenir le béton conforme aux exigences spécifiques.
 La sélection des matériaux (conformité aux normes des constituants) ;
 La formulation du béton (essai initial de résistance et spécifications
particulières) ;
 La production du béton (tolérances de dosage et malaxage) ;

 Les inspections et les essais (essais sur les constituants et le matériel) ;


 L'utilisation des résultats d'essais (évaluation de la conformité) ;
 L’inspection du matériel de transport du béton frais;
 Le contrôle de conformité de la résistance et des propriétés autres que la
résistance.
 Les enregistrements
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117
Contrôle de conformité et critères de conformité
1) BPS :
Fréquence minimale des Prélèvements:

Critères de conformité pour la résistance à la compression:

-
Critères de conformité pour les propriétés autres que la résistance
Le dosage des constituants le rapport E / C ;
la teneur en ions chlorures ;
la teneur en air d’un béton frais contenant de l’air entrainé.
la masse volumique (bétons lourds et bétons légers ;
Si spécifié, la résistance à la traction par fendage.

2) BCP :
Lorsque la conformité de la composition du béton doit être évaluée par
analyse du béton frais, les méthodes d ’essais et les limites de conformité
doivent faire l’objet d’un accord préalable entre l’utilisateur et le producteur.

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118
* Contrôle de conformité et critères de conformité à la livraison
Les essais de contrôle sont exécutés à l'initiative de l'utilisateur et sont
contradictoires, le producteur étant tenu informé de tout contrôle pour qu'il
puisse assister, s'il le désire, aux prélèvements, aux essais sur béton frais et
à la confection des éprouvettes.
 Plan d’échantillonnage : Lorsque l'on procède à des essais de contrôle à
la livraison, le volume particulier de béton, appelé lot, doit être défini,
par exemple :ü une gâchée ou une charge;ü le béton fourni pour chaque
étage d'un bâtiment…
 Fréquence minimale des prélèvements: Cas des Bétons à propriétés
spécifiées (BPS)Un contrôle au début de chantier, ensuite 1 prélèvement
tous les 200 m3 avec un minimum d’1 prélèvement par semaine. Cas
des Bétons à composition prescrite (BCP)Un contrôle au début de
chantier, ensuite 1 prélèvement tous les 100 m3 avec un minimum d’1
prélèvement par semaine.
 Consistance à la livraison: A la livraison tout ajout d’adjuvant dans le
camion-malaxeur doit être enregistré sur le bon de livraison. La partie
qui requiert cet ajout est responsable des conséquences.
 Température du béton: La température du béton frais ne doit pas être
inférieure à 5 C au moment de la livraison. Dans le cas où une exigence
relative à une autre température maximum ou minimum du béton frais
est nécessaire, elles doivent être spécifiées ainsi que les tolérances.
Conclusion
BPE = BPS;
BCP étude de composition détaillée, si spécification uniquement du dosage
en ciment alors BCPN; L’entreprise est responsable du choix de la classe
d’exposition,

Augmentation des contrôles et des résistances moyennes.


Sans échapper à mentionner:
NM 10.1.1005: Qui a pour objet:
 Fixer les prescriptions générales définissant les conditions dans
lesquelles doivent être réalisés les essais et analyses sur les Liants
Hydrauliques;
 Décrire les appareils utilisées pour les essais et analyses;
 Décrire les essais physiques, chimiques et mécaniques;
 Décrire les méthodes d’analyses chimiques de référence.

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119
Quiz : Qualité en BTP
Veuillez répondre au quiz « Qualité en BTP» sur LMS

Veuillez consulter le guide des travaux pratiques : Exercice N°5

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XIV. Le Développement Durable
XIV.1. Les Principes du développement durable
1. Qu’est-ce que le développement durable ?
Historique et contexte

Définition

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2. Les défis d’aujourd’hui
Des indicateurs Alarmants

Le Maroc est-il un pays pollueur?

Le Maroc fait partie des pays « faible émetteur de G.E.S. » mais qui subissent les
effets des changements climatiques dans leur diversité, dans leur intensité et dans
leur occurrence.

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122
… Et au Maroc ?

… Et au Maroc ?

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123
3. Le développement durable au Maroc
Historique Et Contexte

La Stratégie Nationale Du Développement Durable (SNDD)

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124
La SNDD : Une vision declinee en 7 enjeux prioritaires

Les principes directeurs de la SNDD

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125
XIV.2. L’Efficacité énergétique dans le BA
XIV.2.1. Les notions de base de l’efficacité énergétique dans le BA
1. Qu’est ce que l’efficacité énergétique ?
Un indice qui mesure le rendement de l’utilisation de l’énergie finale. C’est le
rapport entre la consommation d’énergie et une unité pertinente de production à
une période donnée :
Dans le bâtiment on parle souvent d’intensité énergétique (kWh/an/m²)

2. Qu’est ce qu’une mesure d’économie d’énergie ?


Une opération ou un ensemble d’opérations visant à améliorer l’efficacité
énergétique d’une installation. On parle également d’améliorations énergétiques ou
de mesures de conservation de l’énergie (MEE ou MCE).

3. Qu’est ce que l’économie d’énergie ?


C’est l’absence de consommation d’énergie résultant des MEE, elle ne peut donc
pas être mesurée directement. Pour l’évaluer, on compare les consommations
avant et après l’implantation des MEE dans des conditions équivalentes.

Exemple : La consommation initiale était de kWh/an avec une superficie de


plancher climatisé de 50 m². Après l’implantation de la mesure d’économie
d’énergie la consommation est de kWh/an. Quelle est l’économie d’énergie obtenue
en sachant que pour la période de suivi, la surface climatisée est passée de 50m² à
75m² ?
Choisissez la bonne réponse :
- 500 kWh/an ?
0 kWh/an ?
4500 kWh/an ?

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XIV.2.2. Introduction à l’efficacité énergétique dans le bâtiment
1. Les enjeux de l’efficacité énergétique dans le BA
 L’amélioration de l’efficacité énergétique est
à un approvisionnement à une source
d’énergie bon marché produite grâce à un
investissement rentable et avec un retour
rapide (quelques mois à 5 ans). Les
barrages sont amortis en 20 ans et plus.
 Au plan national, l’amélioration de
l’efficacité énergétique conserve les
ressources énergétiques et accroit les
balances de paiement.
 Au plan social, l’amélioration de l’efficacité
énergétique rend disponible une partie de la
demande déjà produite. Ce qui permet une
distribution d’énergie plus équitable et à
faible coût : (Ex: Afrique)
 L’efficacité énergétique interagit avec l’économie, le social et l’environnement
; elle est vivable, viable et équitable.
2. Les programmes types en efficacité énergétique
Les programmes types en efficacité énergétique
Plusieurs approches existent et peuvent être adaptées selon les besoins. Elles dépendent
des parties prenantes et des ententes qui les lient. Les principaux cas de figure sont :
 L’approche des Entreprises de Services Ecoénergétiques
 L’approche des utilisateurs finaux à l’interne (services techniques)L’approche des
gestionnaires d’édifices ou d’unités de production
 L’approche des concepteurs de nouveaux édifices ou d’unités de production
 Et celle du responsable énergie au sein l’industrie ou du bâtiment
Démarches communes aux programmes :
Le diagnostic énergétique:
Le diagnostic énergétique est un volet incontournable de tout programme
d’efficacité énergétique. Il est plus ou moins complexe et varie fortement d’une
organisation à l’autre. Toutefois il inclut en général les étapes suivantes :
L’inspection des installations; La collecte des données; L’analyse des données; La
formulation et la conception des MEE; L’évaluation des économies et des
investissements; Le rapport final et la présentation des résultats
Le diagnostic énergétique permet de savoir : où, quand, pourquoi et comment
l’énergie finale est utilisée.
Spécificité du BATIMENT:
Les principales étapes restent les mêmes pour le bâtiment et l’industrie. La
différence d’approche réside dans la définition du système consommateur d’énergie
ainsi que dans les catégories d’équipements en jeu.
Le bâtiment comprend essentiellement des systèmes d’accompagnement de la
mission principale (mécanique du bâtiment ou équipement technique du bâtiment) :
Les systèmes de production de froid
Les systèmes de ventilation
L’éclairage
Les pompes et forces motrices
Etc.

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127
XV. Les Normes Marocaine relatives au DD dans la construction

IMANOR
1. Construction durable dans le bâtiment
Construire durable:
Tout au long de leur cycle de vie, les bâtiments sont responsables, dans le monde,
de 40 % des émissions de CO2, de 40 % de la consommation des ressources
naturelles et de 40 % des déchets générés. Le secteur a aussi des impacts
importants en termes sociaux (santé, sécurité, qualité de vie) et économiques
(emploi, productivité, lien entre développement et besoin en infrastructures,
corruption).
Dans une approche globale des impacts environnementaux des constructions, il est
important de prendre en compte toutes les phases du cycle de vie de ces dernières,
c'est à dire leur conception, leur réalisation, leur utilisation et leur déconstruction
en fin de vie.

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Construire durable cas du Maroc:
Au Maroc, plusieurs initiatives ont été prises ces dernières années pour la
labellisation des bâtiments. Aussi, la mise en place d’une réglementation acoustique
et thermique au Maroc est de nature à renforcer ces initiatives.
Au niveau institutionnel, beaucoup d’organismes se préoccupent de ces questions et
les intègrent dans leurs stratégies et plans d’action.
Le processus d’amélioration se poursuit pour assurer l’atteinte des objectifs
déterminés au niveau de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD).
Exemple: NM EN 15978 ; NM EN 15101-1/2; NM EN 15643-1/2/3/4; NM EN 15643-
4; NM EN 15534-4; NM EN 16025-2; NM EN 12114; NM ISO 21931-1; Etc
XVI. l’efficacité énergétique dans le bâtiment
1. Le bâtiment est un gros consommateur d’énergie.
 Le chauffage et/ou le refroidissement, pour assurer un climat intérieur
confortable ;
 La circulation de fluides tels que l’air (ventilation), l’eau (eau chaude,
chauffage) ;
 Les transports (ascenseurs) ;
 L’éclairage ;
 Les communications (téléphone, radio, télévision) ;
 La production de biens (cuisines, couture, etc.).
Un bâtiment devrait assurer, sans aucune consommation d’énergie, un confort au
moins équivalent à celui régnant à l’extérieur.
Suivant la conception, la consommation varie énormément : Un indice souvent
utilisé pour comparer la consommation d’énergie des bâtiments est l’Indice de
Dépense d’Énergie, ou IDE. On obtient cet indice en divisant la consommation
annuelle d’énergie totale (de tous les agents énergétiques) exprimée en MJ (ou en
kWh) par la surface brute de plancher chauffé (murs inclus).

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129
Besoins de l’occupant
 Confort : état de bien-être général.
 Qualité de l’air : Absence de pollution.
 Aération : Assurer un environnement intérieur confortable.
Le confort dépend des paramètres suivants :
 Conditions thermiques : Température de l’air, sources de rayonnement
(radiateurs, poêles, soleil), température des surfaces environnantes,
perméabilité thermique des surfaces en contact avec le corps.
 Qualité de l’air : Vitesse relative de l’air par rapport au sujet, humidité
relative de l’air, pureté ou pollution de l’air, odeurs.
 Acoustique : Niveau de bruit, nuisance acoustique, temps de réverbération
(durée d’écho).
 Visuel : Éclairage naturel et artificiel, couleurs, volumes intérieur et
distribution des volumes.
 Autres influences : Degré d’occupation des locaux, etc…
Le confort est une sensation physiologique faisant intervenir plus d’un paramètre.
Le confort thermique ne tient compte que des paramètres suivants :
Les facteurs liés à l’individu :
 Son activité et le rendement de cette activité.
 Son habillement.
Les facteurs liés à l’environnement :
 Températures de l’air et des surfaces environnantes.
 Vitesse relative de l’air et le degré de turbulence.
 Pression de vapeur d’eau ou humidité relative.
Qualité de l’air : Un air de bonne qualité ne contient pas d’impuretés en quantités
gênantes ou dangereuses pour les occupants.
Aération : Le but de l’aération est d’assurer un environnement intérieur confortable,
maintenant les occupants en bonne santé.

2. Volet passif
Isolation thermique
Qualité d’isolant thermique :
 Résistance au feu.
 Résistance mécanique (traction et compression).
 Étanchéité à l’air. - Résistance à la diffusion de vapeur d’eau.
 Faible absorption d’eau par immersion, par flottaison et par diffusion.
 Stabilité dimensionnelle et comportement à la chaleur.
 Qualités acoustiques.
 Prix.

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Types d’isolants :

Applications des isolants thermiques :

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Ponts thermiques
Les ponts thermiques doivent être évités, mais cela
n’est pas toujours possible et dans ce cas, il faut en
ten ir compte dans le bilan thermique du bâtiment.
Certains ponts thermiques, tels que les cadres de
portes et fenêtres, les supports de balcons, les
raccords entre éléments
d’enveloppe sont inévitables.

Aération
L’aération influence au moins quatre domaines de la
physique des bâtiments :
 La qualité de l’air et en conséquence la santé
des occupants ;
 Les déperditions de chaleur, donc la
consommation d’énergie ;
 Les problèmes de condensation interne et
superficielle, donc la durabilité du bâtiment ;
 Le confort thermique, notamment les courants
d’air.

Apports d’énergie solaire


Les principes du chauffage solaire passif sont illustrés :

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3. Volet actif
Les installations de chauffage, de climatisation et de ventilation (CVC) sont
destinées à contrôler la température, la qualité d’air et parfois l’humidité pour
apporter un environnement intérieur adapté à l’activité des occupants. Ces
installations représentent une part importante de la consommation énergétique des
bâtiments résidentiels et tertiaires.
Les chaudières

Les pompes à chaleur

Une pompe à chaleur (PAC) est une machine thermique permettant d’utiliser de
l’énergie mécanique (pompes à compresseur) ou thermique (pompes à absorption)
pour soutirer de la chaleur à basse température d’un milieu (environnement par
exemple) dit “source froide” et de la restituer à une température plus élevée, la
rendant utilisable pour les besoins domestiques (chauffage et eau chaude).
La pompe à chaleur peut être réversible pour fournir de la chaleur en hiver et du
froid en été : On distingue trois types d’unités, en fonction de la nature des milieux
concernés par l’échange thermique, air ou eau (air/air, air/eau ou eau/eau).

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133
Le solaire thermique
Les panneaux solaires thermiques : Le panneau solaire thermique consiste à capter
la chaleur du soleil pour produire de l’eau chaude ou du chauffage. Ces panneaux
sont plus répandus, car ils sont plus basiques.
Le panneau solaire thermique est constitué d’un capteur de chaleur, cette chaleur
captée sera transmise au fluide caloporteur situé dans des tubes. Ces tubes dirigent
le fluide vers un système de gestion et de répartition de l’énergie thermique solaire.

Principes du

solaire

thermique

Principes du solaire thermique


Principes de fonctionnement
d’un capteur solaire

Les composants d’un système chauffage solaire pour l’ECS sont illustrés sur le
graphe ci-après :

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134
L’éclairage
Quelques notions :
Flux lumineux : On appelle flux lumineux la quantité totale de lumière émise par
une source lumineuse dans toutes les directions de l’espace. Il s’exprime en lumens
(symbole : lm).
Éclairement : L’éclairement est le rapport entre le flux lumineux reçu par un
élément de la surface et l’aire de cet élément. Il est exprimé en lux (symbole : lx)
ou lumen/m2 (lm/m2 ).
L’indice de rendu des couleurs (IRC) : Cet indice définit l’aptitude d’une lampe à
nous faire distinguer toutes les couleurs. Il est mesuré sur une échelle de 0
(médiocre) à 100 (parfait). Une source caractérisée par un bon indice de rendu des
couleurs émet une lumière contenant toutes les couleurs (donc toutes les longueurs
d’onde) du spectre visible, restituant ainsi la couleur réelle des objets. A contrario,
une source monochromatique émet une lumière ne contenant qu’une seule couleur
(une seule longueur d’onde) et a un IRC voisin de zéro.
Exemple d’indices de rendu des couleurs
 Lumière du jour : 100.
 Lampe à incandescence (classique et halogène) : ~ 100.
 Lampe fluorescente (en général) : de 60 à 95.
 Lampe au sodium haute pression (éclairage routier à tendance
monochromatique, exemple même de source lumineuse à mauvais indice de rendu
des couleurs) : < 25.

La gestion technique des bâtiments (GTB)


Le rôle de la GTB est d’assurer l’équilibre entre le confort humain désiré – qui doit
être MAXIMAL, et l’énergie utilisée pour obtenir ce but – qui doit être MINIMAL ! La
gestion technique des équipements permet : - La détection et la gestion des
alarmes ; - La mesure, l’acquisition et le conditionnement des données ; - La
détection et l’enregistrement des évènements et des changements d’états ; -
L’automatisation d’actions ; - L’action à distance par télégestion. Le domaine
d’application concerne plusieurs aspects : - Le confort : chauffage, ventilation,
climatisation, éclairage, stores électriques, ... - La sécurité : contrôle d’accès,
synthèses incendie, vidéo-surveillance, ... - Les énergies : électricité, gaz, eau, eau
glycolée, vapeur, ... - La gestion des lots techniques : tableaux divisionnaires,
synthèses ascenseurs, plomberie, - Arrosage, ...

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135
4. Intégration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments
Nouveaux bâtiments
L’économie d’énergie doit être prise en compte dès la phase de programmation du
projet de construction, en l’occurrence, les solutions d’efficacité énergétique
passives. La prise en compte des mesures d’efficacité énergétique dès la phase de
conception du projet leur permet une intégration facile et à moindre coût.
Les éléments suivants sont à considérer lors de la conception et la construction d’un
nouveau bâtiment :
 Architecture bioclimatique
 Forme et Orientation des bâtiments
 Protections solaires
 Ventilation naturelle estivale
 Choix de matériaux de construction
 Conception et positionnement des ouvertures
 Respect de la Réglementation thermique en vigueur
 Prise en compte de l’environnement immédiat
 Revêtement de la toiture et des murs
 Isolation de la toiture
 Isolation des murs
 Isolation des planchers bas
 Maîtrise des ponts thermiques
 Inertie du bâtiment
 Éclairage naturel
 Optimisation budget énergétique
 Menuiseries vitrées extérieures

5. Exemples de bâtiments intégrant les mesures d’efficacité énergétique au Maroc


Nous présentons ci-après quelques projets démonstrateurs intégrant les mesures
d’efficacité énergétique. L’objectif recherché par la mise en œuvre des projets
démonstrateurs était de montrer à travers des exemples concrets, la pertinence
technique, économique et financière de la mise en place à moindre coût de mesures
d’efficacité visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments à usage
résidentiel ou tertiaire, et en particulier la mise en œuvre des exigences de la
Réglementation thermique RTCM et l’installation de chauffe-eau solaires.

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Quiz: Développement durable
Veuillez répondre au quiz « Développement durable » sur LMS
Conclusion
Le potentiel d’économie d’énergie et de mobilisation des énergies renouvelables
est important et la Maroc dispose d’une large base de capitalisation sur les
pratiques en la matière qui est favorable à la réussite de la transition
énergétique.
Les défis restent encore nombreux pour atteindre les objectifs de l’EE dans le
secteur :
 L’appropriation et la mise en œuvre de la Réglementation de l’efficacité
énergétique dans le bâtiment par les acteurs publics et privés sur l’ensemble
du territoire national et de manière décentralisée (communication,
sensibilisation, formation) ;
 La mise en place des décrets EE en développement (audits énergétique,
contrôle, étude d’impact énergétique, standards minimaux de performance
énergétique) et l’accompagnement y afférent ;
 Le renforcement des synergies entre départements du Ministère
(Aménagement du territoire, urbanisme, promotion de l’habitat social, qualité
et environnement, ...) pour une structuration verticale de l’EE et l’émergence
de nouvelles approches : logements en zones climatiques contraignantes,
réhabilitation énergétique du parc bâti, aménagement de nouvelles zones
urbaines, ... ;
 Le renforcement des synergies et complémentarités des politiques publiques
(Habitat, Énergies, Développement Durable, Industrie, régionalisation
avancée, ...) dans une approche intégrée favorable à un réel changement de
paradigme (mode constructifs, matériaux de construction, pré équipements
des logements, ...) à travers des actions pilotes innovantes et la recherche &
développement ;
 Le développement du volet « mécanismes de financement » de l’EE dans le
bâtiment en liaison avec les institutions financières nationales et
internationales, en particulier pour faire évoluer le comportement des
investisseurs concernés, en particulier pour l’auto construction ;
 Le renforcement de capacité et la démultiplication des compétences tant pour
les acteurs publics que pour les acteurs privés et au niveau des différentes
phases de projets de construction (planification, conception, suivi de
réalisation et contrôle, ...).

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