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Chantier
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Dans la fonction territoriale, la sensibilisation des agents et des décideurs à la prévention des risques
professionnels est un aspect ESSENTIEL dans la démarche d’amélioration continue des conditions réel-
les de travail.
Elle fait partie d’un ensemble d’actions d’information qui doivent être planifiées lors de l’élaboration du
programme annuel de prévention.
POURQUOI CE MODULE ?
• Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans leurs
services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil Sécuri-
té » sont mis à la disposition des préventeurs.
• Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais cons-
tituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.
• Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de
l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer une
animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.
• Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste libre
quant au choix de son contenu pédagogique.
• Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration prati-
que entraînent une plus grande implication de la part des participants.
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INTRODUCTION
OBJECTIF GENERAL :
Développer la prévention du risque routier lors d’intervention sur voirie par les différents services des
collectivités territoriales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œuvre.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :
PUBLIC CONCERNE :
• Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en Œuvre des rè-
gles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.).
PROGRAMME :
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LES SITUATIONS A RISQUES
Le premier écran illustre deux situations de travail représentant des tâches habituelles effectuées par
des agents des collectivités territoriales. Ces 2 situations de travail significatives exposent des agents à
des risques, notamment le risque routier qui est l’objet de ce module.
TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leurs représentations et leur défini-
tion des risques routiers.
Ces 2 situations de travail permettent d’illustrer et de préciser les différentes personnes exposées à
ce risque soit :
- risque pour les agents : la circulation
- risque pour les usagers : activité des agents, accident automobile, piéton
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Remarques : la notion de durée et de fréquence d’exposition sont aussi des facteurs importants pour
déterminer la « gravité » du risque.
TOUR DE TABLE : recensement des activités et tâches quotidiennes effectuées sur la voie publique.
Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.
En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un ac-
cident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.
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LES STATISTIQUES D’ACCIDENT
L’étude porte particulièrement sur les accidents de service liés à la cause «Véhicule et engin en circula-
tion ».
Les accidents répartissent comme suit pour les quatre catégories les plus importantes :
Entorse cervicale lors de l’entretien des espaces verts : 28 jours d’arrêt : 1 371,96
Attention certains cas peuvent générer des arrêts et des coûts très importants :
Multiples fractures du thorax, du bassin et des deux jambes suite à un accident de la circulation : 710
jours d’arrêt 92 036,92
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LA REGLEMENTATION
Dangers temporaires :
- Dangers temporaires n’obstruant pas la chaussée mais qui nécessitent des règles de
prudence de conduite (gravillons, route glissante, chaussée déformée, …)
- Dangers temporaires obstruant une partie de la chaussée (accident, éboulement, ef-
fondrement, …)
Chantiers fixes :
- Chantiers qui ne subissent aucun déplacement pendant une demi-journée
Chantiers mobiles :
- Chantiers progressant de façon continue à une vitesse pouvant varier de quelques
centaines de mètres à plusieurs dizaines de km / heure
- Chantiers progressant par bonds successifs (au moins un bon par demi-journée)
Exemple : cas des chantiers ou des dangers et obstacles sans détournement de circulation
(Article 123 – Classification des signaux suivant leur implantation)
Les différents signaux peuvent être classés en trois catégories en fonction de la position par
rapport au chantier ou au danger :
- la signalisation d’approche
- la signalisation de position
- la signalisation de fin de prescription
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LA SIGNALISATION DES VEHICULES
Feux spéciaux
Les véhicules ou engins contraints par nécessité de service de progresser lente-
ment ou de stationner fréquemment sur la chaussée doivent être dotés de feux spé-
ciaux conformes aux dispositions en vigueur (article 122 C 2 Livre 1, huitième partie de
l’instruction ministérielle sur la signalisation routière).
Les EPI concernant la signalisation des agents sont définis par l’instruction in-
terministérielle (Article 134).
Le personnel présent sur les lieux du chantier qu’il soit permanent ou occasionnel
quel que soit son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtements de signalisa-
tion à haute visibilité de classe 2 ou 3 conformes à la norme NF EN 471 afin qu’il
puisse être vu des usagers.
Ces équipements doivent être propres et en bon état pour assurer leurs propriétés.
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LES FACTEURS DE RISQUES
Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.
En effet, un accident n' a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc..), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un acci-
dent ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.
Pour chaque thème, l’animateur pourra citer des exemples de facteurs à risques issus de son expé-
rience.
La réalisation de travaux sur chaussée crée un obstacle ou un danger pour les usagers de
la voie publique et pour les agents intervenants sur travaux.
Plusieurs solutions intégrées ou rajoutées permettent de réaliser les travaux en toute sé-
curité.
Les protections collectives vont à la fois protéger l’ensemble des agents sur site mais éga-
lement avertir les usagers des obstacles et dangers rencontrés.
L’article 134 de l’arrêté du 6 novembre 1992, publié le 30 janvier 1993 au Journal Officiel
stipule : « Toute personne intervenant à pied sur le domaine routier à l’occasion d’un chantier ou
d’un danger temporaire doit revêtir un vêtement à haute visibilité de classe 2 ou 3 conforme à la
norme européenne EN 471 d’août 1994. »
C’est engendrer un danger pour le personnel travaillant sur le site et pour les usagers.
Exemples : ne pas mettre en marche les feux de signalisation, ne pas faire de déclaration de
travaux.
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L’ORGANISATION DU TRAVAIL
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Prenons le dessin suivant, il s’agit d’intervenir sur l’éclairage public au moyen d’une nacelle élévatrice.
Le chantier se situe sur la voie publique avec présence de piétons. Il faut se poser les questions suivan-
tes :
Le temps nécessaire à l’acquisition des compétences est souvent sous-estimé. Un stage de formation
ou le passage de quelques consignes n’est pas suffisant pour être opérationnel sur un poste. La compé-
tence n’est pas faite que de savoirs. Elle comprend aussi le savoir-faire, la capacité à faire le bon geste
au bon moment mais aussi la collaboration avec les collègues, les prises d’informations…
Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de risque et donc
de stress.
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LA PREVENTION INTEGREE
La prévention des risques professionnels est toujours plus efficace et plus économique lorsqu’elle est
intégrée dans les projets de conception et d’implantation des bâtiments, équipements et des situa-
tions de travail. A cet effet, les futurs utilisateurs de l’installation doivent être associés à la phase de
conception.
Les dispositions réglementaires prévues par le Code du Travail sont à intégrer lors de la construction
et de la réhabilitation des bâtiments.
L’article L.230-2 du Code du Travail précise : « l’employeur doit combattre les risques à la source ».
Exemples d’aménagements :
Accès d’un véhicule à un rond-point, bâtiment depuis la voie publique : création d’un ba-
teau (dépression du trottoir).
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LES PROTECTIONS
COLLECTIVES
DEFINITION :
Les protections collectives sont des compléments aux mesures de prévention intégrée
permettant de supprimer ou de réduire les risques résiduels.
Elles doivent être mises en place prioritairement sur les équipements de protection in-
dividuelle (article L.230-2 du Code du travail).
LE PRINCIPE DE COHERENCE :
Les protections collectives doivent être mises en place pour la protection des agents et des
usagers de la route mais elles doivent aussi assurer la fluidité du trafic routier.
COULEURS
JAUNE ROUGE BLEU NOIR ET BLANC
FORMES
Triangle Danger
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LES EQUIPEMENTS DE
PROTECTION INDIVIDUELLE
Le décret n°65-48 du 8 janvier 1965 relatif à l’hygiène et à la sécurité dans les tra-
vaux du bâtiment, travaux publics et tout autres travaux concernant les immeubles,
précise que l’utilisation des équipements de protection individuelle peut être
possible lorsque :
1) La durée prévue d’exécution des travaux n’excède pas une journée (article 5).
2) Lorsque la protection collective est impossible, inefficace ou insuffisante (ar-
ticle 16).
Les protections collectives sont prioritaires sur les équipements de protection in-
dividuelle (article L230-2 du Code du Travail).
L’élu-employeur est tenu de veiller à leur utilisation effective ainsi qu’à leur en-
tretien et est chargé de leurs vérifications périodiques.
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Article R. 233-43 du code du travail :
L’élu employeur doit informer de manière appropriée les agents qui doivent utiliser des
équipements de protection individuelle :
a) Des risques contre lesquels l' équipement de protection individuelle
les protège
b) Des conditions d' utilisation dudit équipement, notamment les usages
auxquels il est réservé
c) Des instructions ou consignes concernant les équipements de pro-
tection individuelle et de leurs conditions de mise à disposition.
Une consigne d' utilisation reprenant de manière compréhensible les informations men-
tionnées aux a et b du précédent alinéa doit être élaborée par l’élu employeur. Il doit en
outre tenir à la disposition des membres du comité d' hygiène et de sécurité ou, à dé-
faut, des délégués du personnel, la consigne d' utilisation susvisée et une documenta-
tion relative à la réglementation applicable à la mise à disposition et à l'utilisation des
équipements de protection individuelle concernant les agents de la collectivité.
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LES TROIS TYPES DE
SIGNALISATION
L’animateur se basera sur un exemple de chantier fixe à fort empiètement pour expliquer les
grandes lignes de la mise en place d’une signalisation temporaire.
LA SIGNALISATION D’APPROCHE :
Elle indique le danger et les prescriptions (panneaux AK). Elle est en principe
placée en dehors de la chaussée et à environ 30 mètres en amont du chantier ou du
danger.
SIGNALISATION DE POSITION :
Placée aux abords immédiats du chantier, elle s’impose dans tous les cas. Elle
consiste essentiellement à baliser la zone dangereuse et à constituer une bar-
rière physique de protection pour l’usager (signaux K).
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L’EVALUATION
Donner aux participants des exercices d’analyse des risques à partir des principaux cas de chan-
tiers temporaires présentés afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis.
Pour chacune des situations, établir une liste de propositions reprenant la chronologie des princi-
pes généraux de prévention :
1. L’organisation du travail
2. La prévention intégrée
3. Les protections collectives
4. Les équipements de protection individuelle
5. Les formations
Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques au niveau de chaque situation de travail (circula-
tion, efforts physiques, intempéries…) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer l’ensemble
des risques recensés APPROCHE GLOBALE.
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Existe-t-il un suivi des vérifications périodiques pour
7 Planifier la prévention le contrôle et la maintenance des équipements, des
engins?
Un danger subsiste, est-il possible de mettre en
Prendre des mesures de protection collective
place :
8 en leur donnant priorité sur les mesures de
1. des protections collectives ?
protection individuelle
2. des protections individuelles ?
Donner les instructions appropriées aux Quelles instructions donner à l’agent pour travailler
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agents en sécurité ? Quelle(s) formation(s) ?
Attention !!! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont
réellement mises en œuvre.
1. Danger temporaire
Le dispositif de signalisation d'
urgence est à compléter le plus rapidement possible et à
adapter aux circonstances (nuit ; intempéries ; déviation …).
2. Chantier mobile
Ce schéma s'applique lorsque la seule signalisation de position est jugée insuffisante no-
tamment pour des raisons liées au tracé de la voie (voie communale).
Ce schéma est inadapté aux chantiers à déplacement rapide.
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