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PREAMBULE

Dans la fonction territoriale, la sensibilisation des agents et des décideurs à la prévention des risques
professionnels est un aspect ESSENTIEL dans la démarche d’amélioration continue des conditions réel-
les de travail.

Elle fait partie d’un ensemble d’actions d’information qui doivent être planifiées lors de l’élaboration du
programme annuel de prévention.

POURQUOI CE MODULE ?

• Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans leurs
services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil Sécuri-
té » sont mis à la disposition des préventeurs.

• Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais cons-
tituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.

POURQUOI UN GUIDE D’ACCOMPAGNEMENT ?

• Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de
l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer une
animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.

• Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste libre
quant au choix de son contenu pédagogique.

• Toutefois, il est fortement conseillé de respecter la démarche pédagogique présentée dans le


guide. Cette dernière nécessite d’être complétée afin de l’adapter aux attentes spécifiques de
chaque agent. A cet effet, des supports complémentaires de communication sont disponibles au-
près du conseiller en hygiène et sécurité du Centre de Gestion.

• Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration prati-
que entraînent une plus grande implication de la part des participants.

QUE TROUVE-T-ON DANS UN GUIDE ?

Le parcours pédagogique proposé à l’animateur est structuré selon la démarche chronologique et


itérative des « principes généraux de prévention » (article L.230-2 du Code du Travail).

Il s’organise en 3 grandes parties regroupant 10 fiches :

Présentation de situations évoquant le ris-


Fiche n° 1
que
Présentation de la Statistiques d’accidents dans les collectivi-
Fiche n° 2
problématique tés
Fiche n° 3 Points importants de la réglementation
Fiche n° 4 Les facteurs de risques
Fiche n° 5 L’organisation du travail
Fiche n° 6 La prévention intégrée
Les mesures de pré-
Fiche n° 7 Les protections collectives
vention
Fiche n° 8 Les équipements de protection individuelle
Fiche n° 9 La formation des agents
L’évaluation Fiche n° 10 Exercices pour l’évaluation des participants

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INTRODUCTION
OBJECTIF GENERAL :

Développer la prévention du risque routier lors d’intervention sur voirie par les différents services des
collectivités territoriales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œuvre.

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :

A l’issue de la formation, les participants seront capables :


- d’identifier dans les services de leur collectivité les situations de travail présentant
un risque routier
- de travailler en sécurité
- de proposer des mesures de prévention adaptées aux situations de travail
- de sensibiliser les agents de leur collectivité à la mise en oeuvre de moyens de
prévention mis à leur disposition

PUBLIC CONCERNE :

• Réunion de sensibilisation pour tout agent exposé au risque routier.

• Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en Œuvre des rè-
gles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.).

DUREE INDICATIVE : 2 heures

PROGRAMME :

Fiche n°1 Les situations à risques


Fiche n°2 Les statistiques des accidents du travail
Fiche n°3 La réglementation
Fiche n°4 Les facteurs de risques
Fiche n°5 L’organisation du travail
Fiche n°6 La prévention intégrée
Fiche n°7 Les protections collectives
Fiche n°8 Les équipements de protection individuelle
Fiche n°9 Les 3 types de signalisation
L’évaluation : exercice d’analyse des risques à partir de trois situa-
Fiche n°10
tions présentées en introduction

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LES SITUATIONS A RISQUES

Le premier écran illustre deux situations de travail représentant des tâches habituelles effectuées par
des agents des collectivités territoriales. Ces 2 situations de travail significatives exposent des agents à
des risques, notamment le risque routier qui est l’objet de ce module.

TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leurs représentations et leur défini-
tion des risques routiers.

2 situations de travail sont représentées :


L’agent novice, sans gilet de signalisation, s’occupe de l’entretien des
espaces verts à l’entrée de la ville. Il dispose pour réaliser sa tâche de
panneaux de signalisation ne correspondant pas à la situation. Les pan-
neaux sont cachés.
L’agent novice s’occupe de l’entretien des bordures de routes. Pour ce
faire, il utilise un tracteur accompagné d’une épareuse. Le gyrophare du
tracteur n’est pas visible, et l’agent ne prévient pas les usagers de sa pré-
sence.

Ces 2 situations de travail permettent d’illustrer et de préciser les différentes personnes exposées à
ce risque soit :
- risque pour les agents : la circulation
- risque pour les usagers : activité des agents, accident automobile, piéton

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Remarques : la notion de durée et de fréquence d’exposition sont aussi des facteurs importants pour
déterminer la « gravité » du risque.

TOUR DE TABLE : recensement des activités et tâches quotidiennes effectuées sur la voie publique.

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un ac-
cident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.

Illustration des multiples situations de travail à risques


Enlever les idées reçues et les a priori sur les risques liés aux interventions sur la voie publi-
que telles que notées lors du tour de table

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LES STATISTIQUES D’ACCIDENT

STATISTIQUES DEXIA SOFCAP 2003

2,4 % des accidents avec arrêt

60,7 jours d’arrêt moyen

2800 Euros de coût moyen en 2002

DONNEES STATISTIQUES ISSUES D’UNE ETUDE REALISEE SUR 19753 COLLECTIVITES DE


MOINS DE 50 AGENTS EN 2003 (118 940 agents CNRACL dans 19 509 collectivités).

L’étude porte particulièrement sur les accidents de service liés à la cause «Véhicule et engin en circula-
tion ».

Les accidents répartissent comme suit pour les quatre catégories les plus importantes :

Activité lors de l’accident


Travail sur la voirie 20,2 %
Entretien des espaces verts 19,7 %
Traitement des ordures ménagères 12,7 %
Maintenance locaux / matériel 12,0 %

Nature des lésions


Contusions 32,4 %
Entorse, luxation et lumbago 20,8 %
Fractures 12,7 %
Déchirure ou douleur musculaire 11,6 %

Siège des lésions


Genou – jambe – cheville 17,9 %
Cou – colonne vertébrale 13,3 %
Siège multiple 12,7 %
Main 12,7 %

Exemples d’accidents représentatifs de l’ensemble des évènements liés à cette cause :


Fracture de la jambe lors du travail de voirie : 36 jours d’arrêt : 2 743,92

Entorse cervicale lors de l’entretien des espaces verts : 28 jours d’arrêt : 1 371,96

Attention certains cas peuvent générer des arrêts et des coûts très importants :

Multiples fractures du thorax, du bassin et des deux jambes suite à un accident de la circulation : 710
jours d’arrêt 92 036,92

Reprise à mi-temps thérapeutique envisagé pour l’agent concerné.

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LA REGLEMENTATION

LA SIGNALISATION TEMPORAIRE DES CHANTIERS

A partir de la définition concernant l’objectif de la signalisation temporaire :

Quels sont les chantiers concernés ?


- Les chantiers routiers, quelle que soit leur ampleur, doivent faire l’objet d’une signalisa-
tion temporaire.

Qui est concerné ?


- les services de la collectivité gestionnaire de la route
- d’autres services, publics ou concédés
- les entreprises travaillant pour le compte des services gestionnaires
- …

- Ainsi, « tout le monde » doit signaler de la même manière et ce en totale concertation,


notamment en cas de co-activité (public / privé).

L’instruction interministérielle différencie et définie les cas de figures suivant :

Dangers temporaires :
- Dangers temporaires n’obstruant pas la chaussée mais qui nécessitent des règles de
prudence de conduite (gravillons, route glissante, chaussée déformée, …)
- Dangers temporaires obstruant une partie de la chaussée (accident, éboulement, ef-
fondrement, …)

Chantiers fixes :
- Chantiers qui ne subissent aucun déplacement pendant une demi-journée

Chantiers mobiles :
- Chantiers progressant de façon continue à une vitesse pouvant varier de quelques
centaines de mètres à plusieurs dizaines de km / heure
- Chantiers progressant par bonds successifs (au moins un bon par demi-journée)

En fonction de ces cas de figure, de la situation (guidage de la circulation au droit de la zone


concernée ou détournement) et des conditions (type de chaussée, nuit et/ou jour, …) ; les dis-
positions de signalisation seront différentes.

Exemple : cas des chantiers ou des dangers et obstacles sans détournement de circulation
(Article 123 – Classification des signaux suivant leur implantation)

Les différents signaux peuvent être classés en trois catégories en fonction de la position par
rapport au chantier ou au danger :
- la signalisation d’approche
- la signalisation de position
- la signalisation de fin de prescription

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LA SIGNALISATION DES VEHICULES

La réglementation considère 3 éléments :

La couleur des véhicules


Les véhicules travaillant habituellement sur la chaussée peuvent être peints en orange
ou en une couleur claire et doivent porter une signalisation complémentaire conforme aux
dispositions de l’arrêté du 20 janvier 1987 (article 122 C 3 Livre 1, huitième partie de
l’instruction ministérielle sur la signalisation routière).

Caractéristiques de la signalisation complémentaire :


Bandes de couleur rouge et blanche : les bandes horizontales doivent être à une
hauteur inférieure à 1,5 m.

Feux spéciaux
Les véhicules ou engins contraints par nécessité de service de progresser lente-
ment ou de stationner fréquemment sur la chaussée doivent être dotés de feux spé-
ciaux conformes aux dispositions en vigueur (article 122 C 2 Livre 1, huitième partie de
l’instruction ministérielle sur la signalisation routière).

Panneaux à message variable


Ces messages peuvent prendre différentes formes :
- présentation d’un panneau de danger ou de prescription (article 7-2 de l’arrêté
du 24 novembre 1967 modifié)
- présentation d’un texte
- des chevrons
- des flèches lumineuses clignotantes

Cas particulier : chantiers mobiles - signalisation de position (Article 131 C)


Les engins assurant la signalisation de position sont équipés d’un panneau AK5 doté
de trois feux de balisage et d’alerte synchronisés visibles de l’avant et de l’arrière.

LA SIGNALISATION DES AGENTS

Code du travail – Article R 233-1 – Obligation pour l’employeur de mettre à dis-


position les EPI

Les EPI concernant la signalisation des agents sont définis par l’instruction in-
terministérielle (Article 134).

Le personnel présent sur les lieux du chantier qu’il soit permanent ou occasionnel
quel que soit son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtements de signalisa-
tion à haute visibilité de classe 2 ou 3 conformes à la norme NF EN 471 afin qu’il
puisse être vu des usagers.

Eventuellement de classe 1 pour les interventions de très courte durée.

Ces équipements doivent être propres et en bon état pour assurer leurs propriétés.

Classe 3 : ensemble pantalon + veste ou combinaison


Classe 2 : chasuble et gilet
Classe 1 : baudrier

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LES FACTEURS DE RISQUES

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n' a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc..), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un acci-
dent ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.

Pour chaque thème, l’animateur pourra citer des exemples de facteurs à risques issus de son expé-
rience.

DEFAUT DE PROTECTION INTEGREE :

La réalisation de travaux sur chaussée crée un obstacle ou un danger pour les usagers de
la voie publique et pour les agents intervenants sur travaux.

Plusieurs solutions intégrées ou rajoutées permettent de réaliser les travaux en toute sé-
curité.

Exemples de facteurs à risques : absence d’information de l’usager de la nature de la pertur-


bation qu’il va rencontrer, absence de bas-côté aménagé pour favoriser le stationnement des vé-
hicules de chantier, absence de signalisations sur les engins de chantier, réduction du nombre de
voies de circulation

DEFAUT DE PROTECTION COLLECTIVE :

Les protections collectives vont à la fois protéger l’ensemble des agents sur site mais éga-
lement avertir les usagers des obstacles et dangers rencontrés.

Exemples : absence ou insuffisance de signalisation temporaire de chantier

DEFAUT DE PROTECTION INDIVIDUELLE :

Afin de compléter la prévention collective, il est nécessaire d’équiper le personnel de pro-


tection individuelle.

L’article 134 de l’arrêté du 6 novembre 1992, publié le 30 janvier 1993 au Journal Officiel
stipule : « Toute personne intervenant à pied sur le domaine routier à l’occasion d’un chantier ou
d’un danger temporaire doit revêtir un vêtement à haute visibilité de classe 2 ou 3 conforme à la
norme européenne EN 471 d’août 1994. »

Exemples : absence de chasubles ou gilets de classe 2, absence de 2 bandes réfléchissantes


sur le vêtement de travail

FACTEURS HUMAINS : comportements non sécuritaires

C’est engendrer un danger pour le personnel travaillant sur le site et pour les usagers.

Exemples : ne pas mettre en marche les feux de signalisation, ne pas faire de déclaration de
travaux.

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L’ORGANISATION DU TRAVAIL

QU’EST-CE QUE LA PREVENTION ?

RISQUE = DANGER X EXPOSITION


La prévention consiste à agir avant la survenue d’un accident, c’est à dire :

Identifier les dangers Supprimer ou réduire les risques


Maîtriser les risques Supprimer ou réduire l’exposition

Article L.230-2 du Code du Travail : principes généraux de prévention


«... planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique,
l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des
facteurs ambiants...»

L’organisation du travail fait partie intégrante de la prévention des risques profession-


nels. Les élus-employeurs, les responsables de services et les agents doivent prendre
conscience de la nécessité d’évaluer au préalable les risques professionnels pour chaque
situation de travail.

Lorsque l’on conçoit une situation de travail, il faut :


- Prendre en compte les risques potentiels et intégrer les moyens de protec-
tion, pour les supprimer ou les réduire.
- Adapter le travail à l’homme (en fonction des règles ergonomiques et psy-
chologiques)
- Tenir compte de l’état d’évolution de la technique et des méthodes
- Prendre en compte les capacités des intéressés
- Contrôler l’efficacité des mesures prises

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Prenons le dessin suivant, il s’agit d’intervenir sur l’éclairage public au moyen d’une nacelle élévatrice.
Le chantier se situe sur la voie publique avec présence de piétons. Il faut se poser les questions suivan-
tes :

Quoi ? Quelle est la nature du travail à réaliser ?


Quels sont les résultats attendus ?
Quel est le travail à exécuter ?
Quel est l’objectif à atteindre ?
Où ? Où se situe le chantier, y a-t-il des risques liés à l’environnement ?
Lieu de travail, emplacement ? (par exemple voie publique, dénivellation, pente, lignes électriques,
agglomération, hors agglomération)
Quand ? Interférence de tâches, y a-t-il d’autres personnes à proximité du
A quel moment ? chantier, co-activité, à quel moment de la journée l’agent doit-il inter-
venir (le jour, la nuit) ?
Par exemple si c’est en bord de route, tenir compte de l’affluence des
automobilistes, piétons, tenir compte des conditions météorologi-
ques ?
Comment est effectué le tra- Quels sont les moyens utilisés, nacelle, signalisation ?
vail ? Le matériel est-il conforme (panneaux, par exemple) ?
Y a-t-il des instructions écrites et des consignes de sécurité à suivre ?
Montage, instructions, procédés, produits.
Faut-il une qualification particulière ?
Qui exécute le travail ? N’y a-t-il pas de contre-indication médicale ?
Compétence de l’agent : l’agent sait-il faire le travail demandé ?
L’agent sait-il utiliser correctement et en toute sécurité le matériel mis
à sa disposition ?
L’agent a-t-il suivi une formation sur la conduite d’une nacelle éléva-
trice ? Son employeur lui a-t-il délivré une autorisation de conduite ?
L’agent a-t-il une formation sur les risques électriques, habilitation de
son employeur ?
L’agent a-t-il suivi une formation sur la signalisation temporaire de
chantier ?
N.B. : dans le cadre de l’intervention d’une entreprise extérieure, un plan de prévention doit être mis
en place (décret n°92-158 du 20 février 1992).

Le temps nécessaire à l’acquisition des compétences est souvent sous-estimé. Un stage de formation
ou le passage de quelques consignes n’est pas suffisant pour être opérationnel sur un poste. La compé-
tence n’est pas faite que de savoirs. Elle comprend aussi le savoir-faire, la capacité à faire le bon geste
au bon moment mais aussi la collaboration avec les collègues, les prises d’informations…

Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de risque et donc
de stress.

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LA PREVENTION INTEGREE

La prévention des risques professionnels est toujours plus efficace et plus économique lorsqu’elle est
intégrée dans les projets de conception et d’implantation des bâtiments, équipements et des situa-
tions de travail. A cet effet, les futurs utilisateurs de l’installation doivent être associés à la phase de
conception.

Les dispositions réglementaires prévues par le Code du Travail sont à intégrer lors de la construction
et de la réhabilitation des bâtiments.

L’article L.230-2 du Code du Travail précise : « l’employeur doit combattre les risques à la source ».

Exemples d’aménagements :

Accès d’un véhicule à un rond-point, bâtiment depuis la voie publique : création d’un ba-
teau (dépression du trottoir).

Signalisation des véhicules : intégration dés la conception, d’une signalisation complémen-


taire par bandes rouges et blanches, d’un gyrophare, d’un panneau AK5.

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LES PROTECTIONS
COLLECTIVES

DEFINITION :

Disposition technique ou organisationnelle mise en place afin de protéger simultanément


l’ensemble des agents exposés à une même nuisance que les mesures de prévention intégrée
ne permettent ni de supprimer ni de suffisamment limiter.

Les protections collectives sont des compléments aux mesures de prévention intégrée
permettant de supprimer ou de réduire les risques résiduels.

Elles doivent être mises en place prioritairement sur les équipements de protection in-
dividuelle (article L.230-2 du Code du travail).

LE PRINCIPE DE COHERENCE :

Les protections collectives doivent être mises en place pour la protection des agents et des
usagers de la route mais elles doivent aussi assurer la fluidité du trafic routier.

La signalisation temporaire ne doit pas être en contradiction avec la signalisation perma-


nente.

COULEURS
JAUNE ROUGE BLEU NOIR ET BLANC
FORMES
Triangle Danger

Rond Prescription Obligation Fin de prescription

Carré ou Indication Balisage


rectangle

Divers Balisage Balisage

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LES EQUIPEMENTS DE
PROTECTION INDIVIDUELLE

QU’EST CE QU’UN EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE ?

Les équipements de protection individuelle (EPI) sont des dispositifs destinés à


être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plu-
sieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé au travail, ainsi que
tout complément ou accessoires destinés à cet objectif.

QUAND DOIT-ON UTILISER LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE ?

Le décret n°65-48 du 8 janvier 1965 relatif à l’hygiène et à la sécurité dans les tra-
vaux du bâtiment, travaux publics et tout autres travaux concernant les immeubles,
précise que l’utilisation des équipements de protection individuelle peut être
possible lorsque :

1) La durée prévue d’exécution des travaux n’excède pas une journée (article 5).
2) Lorsque la protection collective est impossible, inefficace ou insuffisante (ar-
ticle 16).

Les protections collectives sont prioritaires sur les équipements de protection in-
dividuelle (article L230-2 du Code du Travail).

MISE A DISPOSITION ET UTILISATION DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVI-


DUELLE

Tous les agents (titulaires, contractuels, CES, CEC, emplois-jeunes...) doivent


avoir à leur disposition les E.P.I. adaptés et nécessaires. Cette mise à disposition
est gratuite.

L’élu-employeur est tenu de veiller à leur utilisation effective ainsi qu’à leur en-
tretien et est chargé de leurs vérifications périodiques.

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Article R. 233-43 du code du travail :
L’élu employeur doit informer de manière appropriée les agents qui doivent utiliser des
équipements de protection individuelle :
a) Des risques contre lesquels l' équipement de protection individuelle
les protège
b) Des conditions d' utilisation dudit équipement, notamment les usages
auxquels il est réservé
c) Des instructions ou consignes concernant les équipements de pro-
tection individuelle et de leurs conditions de mise à disposition.

Une consigne d' utilisation reprenant de manière compréhensible les informations men-
tionnées aux a et b du précédent alinéa doit être élaborée par l’élu employeur. Il doit en
outre tenir à la disposition des membres du comité d' hygiène et de sécurité ou, à dé-
faut, des délégués du personnel, la consigne d' utilisation susvisée et une documenta-
tion relative à la réglementation applicable à la mise à disposition et à l'utilisation des
équipements de protection individuelle concernant les agents de la collectivité.

QUELS ELEMENTS CONSTITUENT L’EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE


POUR LES TRAVAUX SUR LA VOIE PUBLIQUE ?

Les tenues de haute-visibilité sont différenciées en 3 classes (NF EN 471)

CLASSES EXEMPLES SURFACES NORME


REQUISES
Classe I Baudrier 0,14 m² de matière NF EN 471
de base, 0,10 m² de
matière rétro réflé-
chissante et 0,20 m²
de matière à carac-
téristiques combi-
nées.
Classe II Gilet 0,50 m² de matière NF EN 471
de base et 0,13 m²
de matière rétro
réfléchissante
Classe III Combinaison, 0,80 m² de matière NF EN 471
ensemble veste- de base et 0,20 m²
pantalon de matière rétro
réfléchissante

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LES TROIS TYPES DE
SIGNALISATION

L’animateur se basera sur un exemple de chantier fixe à fort empiètement pour expliquer les
grandes lignes de la mise en place d’une signalisation temporaire.

Les signaux utilisés en signalisation temporaire peuvent être regroupés en 3 caté-


gories suivant leur situation par rapport au danger ou au chantier :

LA SIGNALISATION D’APPROCHE :

Elle indique le danger et les prescriptions (panneaux AK). Elle est en principe
placée en dehors de la chaussée et à environ 30 mètres en amont du chantier ou du
danger.

Située en amont de la zone dangereuse à signaler, qui peut être subdivisée en :


- une pré-signalisation et une signalisation d’indication
- une signalisation de danger
- une signalisation de prescription

En agglomération, la situation d’approche est à mettre en place à environ 30 mè-


tres.

En campagne, elle est à mettre en place à environ 100 mètres.

SIGNALISATION DE POSITION :

Placée aux abords immédiats du chantier, elle s’impose dans tous les cas. Elle
consiste essentiellement à baliser la zone dangereuse et à constituer une bar-
rière physique de protection pour l’usager (signaux K).

SIGNALISATION DE FIN DE PRESCRIPTION

Elle est placée à quelques dizaines de mètres en aval du chantier ou du danger


correspondant.

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L’EVALUATION

Donner aux participants des exercices d’analyse des risques à partir des principaux cas de chan-
tiers temporaires présentés afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis.

QUESTION : QUELLE(S) MESURES(S) DE SIGNALISATION PROPOSEZ-VOUS AFIN DE GE-


RER LES RISQUES ?

Pour chacune des situations, établir une liste de propositions reprenant la chronologie des princi-
pes généraux de prévention :
1. L’organisation du travail
2. La prévention intégrée
3. Les protections collectives
4. Les équipements de protection individuelle
5. Les formations

INSISTER SUR LA CHRONOLOGIE DES ETAPES

Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques au niveau de chaque situation de travail (circula-
tion, efforts physiques, intempéries…) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer l’ensemble
des risques recensés APPROCHE GLOBALE.

EXEMPLE : la pose de buses de raccordement au réseau d'


eaux pluviale

PRINCIPES GENERAUX DE PREVEN- QUELQUES REFLEXIONS (LISTE NON EX-


TION HAUSTIVE)
Est-il indispensable pour le bon déroulement du
1 Eviter les risques chantier d'empiéter sur la voie publique ?
Si oui, ne peut-on pas dévier la circulation ?
Quel est le flux de circulation ? Quels gabarits ont
les véhicules ?
2 Evaluer les risques qui ne peuvent être évités
Durée du travail ? Combien d’agents? Dans quelles
conditions ?
La conception de la route ou de la rue a-t-elle inté-
3 Combattre les risques à la source
gré des dispositions particulières ?
Les engins et / ou les équipements mis en oeuvre
4 Adapter le travail à l’homme sont-ils adaptés à la situation de travail ? Aux
agents ?
De nouveaux équipements de travail permettent-ils
Tenir compte de l’état d’évolution de la tech-
5 d’améliorer les conditions de travail et de maîtriser
nique
les risques ?
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui Du matériel dangereux est-il utilisé ?
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n’est pas dangereux ou par ce qui l’est moins Si oui, peut-on remplacer ce matériel dangereux ?

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Existe-t-il un suivi des vérifications périodiques pour
7 Planifier la prévention le contrôle et la maintenance des équipements, des
engins?
Un danger subsiste, est-il possible de mettre en
Prendre des mesures de protection collective
place :
8 en leur donnant priorité sur les mesures de
1. des protections collectives ?
protection individuelle
2. des protections individuelles ?
Donner les instructions appropriées aux Quelles instructions donner à l’agent pour travailler
9
agents en sécurité ? Quelle(s) formation(s) ?

Attention !!! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont
réellement mises en œuvre.

COMMENTAIRES DES 5 CAS :

1. Danger temporaire
Le dispositif de signalisation d'
urgence est à compléter le plus rapidement possible et à
adapter aux circonstances (nuit ; intempéries ; déviation …).

2. Chantier mobile
Ce schéma s'applique lorsque la seule signalisation de position est jugée insuffisante no-
tamment pour des raisons liées au tracé de la voie (voie communale).
Ce schéma est inadapté aux chantiers à déplacement rapide.

3. Chantier fixe – fort empiètement sur la voie


L'
empiètement du chantier impose un déport de trajectoire mais permet le croisement des
véhicules et donc le maintien de la circulation à double sens.
A défaut, prévoir une circulation alternée et la signalisation qui correspond.

4. Chantier fixe – zone urbanisée


La longueur maximale du chantier est de 100 mètres.
La visibilité doit être parfaite d'
une extrémité à l'
autre du chantier.
Maintenir un accès riverains.

5. Chantier fixe sur giratoire


Quelle que soit l'
étendue des travaux, l'
anneau intérieur doit être neutralisé entièrement.
Si deux voies en entrée de giratoire, prévoir un rabattement préalable pour chacune des
entrées.

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