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PREFACE 11
INTRODUCTION 15
7. Bibliographie 51
Annexe 55
5. 2. La direction de l’environnement 79
5. 3. Le Wali 80
5. 4. Le public 80
5. 5. Le ministre de l’Environnement 80
Introduction 125
L
es évaluations environnementales sont un instrument important de la poli-
tique environnementale nationale. Il existe différents instruments, tels que
l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) et l’évaluation environnemen-
tale stratégique (EES).
Les études d’impact sur l’environnement sont la traduction pratique de l’ap-
proche du principe de prévention consacrée dans la loi-cadre sur l’environne-
ment et le développement durable.
Les EIE ont pour finalité la préservation de la santé humaine et de l’environ-
nement naturel contre les effets nocifs prévisibles des installations industrielles
prévues et des infrastructures. Elles augmentent aussi la durabilité d’un projet
comme l’a souvent démontré l’expérience, et contribuent, ainsi, à la sérénité des
relations avec les riverains des installations projetées.
Préface
Sommaire
1. Définition, portée et objectifs des EIE
2. La notice d’impact sur l’environnement (NIE)
3. L’évaluation environnementale stratégique (EES)
4. Historique et rétrospective des EIE
5. Les acteurs des EIE : leurs rôles dans le processus d’un partenariat
«promoteur-collectivité»
Elle constitue une version plus succincte et sim- • malgré les réticences voire résistances
plifiée d’une EIE, mais doit être, en Algérie, en dans de multiples cas, notamment ex-
conformité avec les huit principes généraux de la périmentées du côté de multiples pro-
Loi n°03-10 du 19 Juillet 2003 sur la protection de moteurs industriels mais aussi publics
l’environnement dans le cadre du développement (développement agricole, grandes infras-
durable et obéit aux obligations de décrire toutes tructures hydrauliques, d’assainissement
les mesures auxquelles le projet doit satisfaire, en etc. ),
matière de protection de l’environnement, santé,
hygiène et sécurité publiques. • malgré les coûts souvent non-négli-
geables à supporter par tous les parte-
naires de la procédure : l’administration
3. L’évaluation environnementale compétente pour la mise en place et
stratégique (EES) pour le fonctionnement des services
hautement spécialisés et diversifiés (plu-
L’EES est un autre instrument d’évaluation environ- ridisciplinaires…), et une infrastructure
nementale qui consiste en une étude permettant d’envergure, de fonctionnement com-
d’examiner la portée et la nature des risques et plexe, à rayon national, trans-sectoriel…,
impacts environnementaux et socio-économiques et les promoteurs pour l’établissement
potentiels en amont d’une série de projets, d’un de l’EIE et toutes les implications issues
programme, voire d’une politique ou d’une stratégie de la procédure,
de développement, donc de dimension et d’enver-
• malgré une polémique péniblement
gure plus grande, à caractère stratégique, au niveau
entretenue par le milieu des grands pol-
d’un pays, voire d’une région ou d’une institution .
lueurs, qui tâchent à compenser la des-
truction (souvent irréversible) de l’envi-
4. Historique et rétrospective des EIE ronnement par des effets non-durables,
Introduites et appliquées soit sélectivement soit • malgré les déceptions que ressent essen-
généralement dans de nombreux pays, les EIE tiellement le milieu engagé et actif pour
constituent jusqu’à l’heure actuelle, l’instrument le la protection de l’environnement réali-
plus pertinent et le plus approprié pour prévenir sant la progression de grandes pollutions
les impacts négatifs qu’une activité nouvelle risque et l’aggravation des déprédations et des
de générer. L’expérience, sans aucune restriction dommages, en dépit des résultats géné-
ni doute, bonne et concluante, n’est pourtant pas ralement positifs et réduisant tangible-
mesurable. Elle le serait, si l’on pourrait comparer ment les émissions nuisibles, aux échelles
une évolution sans EIE à un développement avec nationales ainsi qu’à l’échelle globale.
l’application de l’EIE, une entreprise exclue par défi- L’on enregistre des variations que plusieurs pays
nition, car l’un des scénarios resterait toujours fictif, ont introduit pour ajuster l’application de l’instru-
et les conclusions seront, par conséquent, marquées ment aux conditions changeantes, conjoncturelles,
par un manque de précision et de fiabilité, source ou encore réelles mais mal intégrées dans les pro-
de polémiques et d’interprétations subjectives. cédures initiales, plutôt que le remise en cause de
Cependant, la bonne expérience se dessine, quand la nécessité de l’EIE.
et si l’on se fie aux indicateurs : aucun pays ayant
introduit l’instrument EIE, l’a abrogé depuis, et cela
malgré une histoire de plus de deux décennies
pour certains pays, et encore plus particulièrement :
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
25
Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
4. 1. Sur le plan international L’EIE devient une exigence préalable à toute auto-
risation administrative demandée pour la réalisa-
Apparue en 1969 aux Etats Unis d’Amérique (USA), tion de nouvelles unités ou activités en vertu de
à la faveur de la promulgation de la Loi sur la poli- la promulgation du Décret exécutif n°98-339 du
tique environnementale (NEPA), l’EIE a, depuis, été 03 Novembre 1998 définissant la réglementation
progressivement introduite dans les législations na- applicable aux installations classées et fixant leur
tionales de tous les pays, notamment les pays déve- nomenclature.
loppés et les pays émergents, ainsi que dans tous les
instruments internationaux. Les principaux textes législatifs et réglementaires
dits de la «2ème génération», relatifs à ce domaine
En effet, avec le développement des relations sont, plus particulièrement :
internationales et des préoccupations environne-
mentales croissantes des populations et des ef- ~ La Loi n°03-10 du 19 Juillet 2003 relative
forts fournis par les pouvoirs publics pour assurer à la protection de l’environnement dans le
un développement durable, il était devenu impé- cadre du développement (cf. Chapitre 2,
ratif, à partir des années 1970, d’inclure des études Art. 10 – Chapitre 4, Art. 15 et 16, Cha-
environnementales, les EIE en particulier, dans les pitre 5, Art. 17 et Section 1. ),
instruments internationaux dédiés à la protection
~ Le Décret exécutif n°06-198 du 31 Mai
de l’environnement et au développement durable,
2006 définissant la réglementation appli-
tels que : la Déclaration de Stockholm (1972), la
cable aux établissements classés pour la
Charte Mondiale de la Nature (1982), les Lignes
protection de l’environnement, qui abroge
Directrices du PNUE (1987), Sommet de la Terre
le Décret n°98-339 cité supra, institution-
de Rio (1992)….
nalise l’«étude de danger» (cf. Chapitre II,
Section 4) et précise les responsabilités
4. 2. Sur le plan national de l’administration et de l’exploitant.
Le corpus législatif et le contexte institutionnel al- ~ Le Décret exécutif n°07-144 du 19 mai
gériens relatifs à la protection de l’environnement, 2007 fixant la nomenclature des installa-
qui a connu de nombreuses évolutions depuis les tions classées pour la protection de l’envi-
années 1970 (cf. mise en place du Conseil Natio- ronnement, qui liste les installations sou-
nal de l’Environnement/CNE en 1974) et le pre- mises à EIE et NIE.
mier texte régissant le domaine de l’évaluation
environnementale est le Décret datant de 1976 ~ Le décret exécutif n°18-255 du 9 octobre
relatif aux établissements insalubres, incommodes 2018 modifiant et complétant le décret
et dangereux. exécutif n°07-145 du 19 mai 2007
déterminant le champ d’application, le
Les notions d’ «installation classée» et d’ «étude contenu et les modalités d’approbation
d’impact sur l’environnement» ont été introduites des études et des notices d’impact sur
pour la première fois par la Loi cadre n°83-03 du l’environnement ;
07 Février 1983 relative à la protection de l’envi-
ronnement (cf. Titres IV et V). ~ Le décret exécutif n° 19-241 du 8 sep-
tembre 2019 modifiant et complétant
L’EIE a été explicitée juridiquement et technique- le décret exécutif n°07-145 du 19 mai
ment par les dispositions du Décret exécutif n°90- 2007 déterminant le champ d’applica-
78 du 27 Février 1990 relatif à l’étude d’impact sur tion, le contenu et les modalités d’appro-
l’environnement. bation des études et des notices d’impact
sur l’environnement ;
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
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Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
Ces deux derniers décrets ont été élaborés dans • Expérience de la Mauritanie :
le cadre de la simplification des procédures admi-
nistratives et la décentralisation de la délivrance La législation mauritanienne a aussi connu l’avè-
de certains actes administratifs. nement précoce et successif de plusieurs textes
régissant les installations classées, parmi lesquels
Et le Décret n°07-145 et ses Annexes qui introduit on citera :
deux (02) éléments nouveaux :
~ Décret du 20 Octobre 1926 relatif à la
• La notice d’impact sur l’environnement, réglementation des établissements classés,
(NIE)
~ Décret n°61-149 du 24 Juillet 1961 rela-
• Le Plan de Gestion Environnementale tif au stock de sécurité,
(PGE)
~ L’Ordonnance n°84-136 du 06 Juin 1984
Et définit, d’autre part, les projets soumis à une étude portant règlement des établissements classés,
d’impact sur l’environnement (EIE) et ceux soumis à
une notice d’impact sur l’environnement (NIE). ~ Décret n°85-193 du 20 0ctobre 1985
précisant les conditions d’application de
Le dispositif juridique national comprend, éga- certaines dispositions de l’Ordonnance
lement, de nombreux autres textes législatifs et n°84-136 suscitée,
réglementaires, sectoriels, ayant un lien spécifique
direct et/ou indirect avec les EIE (cf. Loi Minière, ~ Et, surtout la loi en vigueur depuis plus d’une
Loi relative à l’eau, Loi relative aux hydrocarbures, décennie : la Loi n°2000-045 du 26 Juillet
Loi relative à la normalisation…) 2000 portant Code de l’Environnement et
abrogeant tous les autres précédents.
~ Et surtout la Loi n°12-03 sur les Études ~ Décret n°2004-956 du 13 août 2004
d’Impact sur l’Environnement et les Dé- fixant la composition, les attributions
crets d’application y afférents. et les modalités de fonctionnement du
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
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Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
comité spécial des établissements dange- elles les appliquent après leur confirmation voire
reux, insalubres ou incommodes, approbation par le décideur politique.
~ Décret n°2005-1991 du 11 juillet 2005 Elles se dotent des structures de fonctionnement
relatif aux études d’impact sur l’environ- et des capacités adéquates, pour, - entre autres -,
nement et les catégories d’unités sou- pouvoir assumer leur rôle dans la procédure EIE.
mises aux cahiers des charges,
Ce dernier consiste essentiellement dans la prise
~ Arrêté ministériel du ministre de l’Indus- en charge intégrale des intérêts de la collecti-
trie, de l’Energie et de la PME, du 15 vité civile, de leurs droits à un environnement
novembre 2005, fixant la nomenclature sain, à un cadre de vie digne et correspondant
des établissements dangereux, insalubres à leurs aspirations légitimes, à l’amélioration de
et incommodes, leur qualité de vie, à une nouvelle solidarité telle
que précisée par la Déclaration de Rio et par
~ Décret n°2006-2687 du 09 octobre l’Agenda 21 (et adoptés par les pays signataires)
2006 relatif aux procédures d’ouverture et au patrimoine éthique de la Nation, à l’équi-
et d’exploitation des établissements dan- libre sociétal, etc. des générations présentes et
gereux, insalubres ou incommodes. de celles de l’avenir.
Devant ce référentiel,
5. Les acteurs des EIE : leur rôle
• l’Administration instruit un requérant
dans le processus d’un partenariat
relatif aux EIE et à la procédure,
«promoteur-collectivité»
• lui fournira toute information et assis-
Les divers rôles des partenaires se développent tance nécessaire pour rassurer que les EIE
autour de l’axe principal et de référence légale soient menées correctement, conforme
entre l’administration publique chargée de la ges- aux lois et autres exigences légales, pro-
tion de l’environnement et du développement cédurales, techniques et scientifiques,
durable et l’acteur, - l’initiateur, le promoteur ou
l’administrateur de l’activité prévue et objet de • elle reçoit les études d’impact sur l’envi-
l’étude d’impact sur l’environnement. ronnement. L’administration chargera
ses services techniques spécialisés de
Une «Administration publique chargée de ges- l’examen de l’EIE, et ces derniers entre-
tion de l’environnement», relève généralement tiendront le dialogue technique avec les
- mais non pas dans tous les cas connus -, de la divers partenaires afin d’aboutir à une
haute instance politique instituée pour dévelop- conclusion fiable et durable, sur le plan
per les politiques et les stratégies nationales en la environnemental et englobant toutes les
matière. dimensions relevant de leur mandat.
D’habitude, les structures ministérielles délèguent
l’application de la politique environnementale dé- • Ils informeront le décideur de leurs ré-
finie, à des entités administratives, établies au sein sultats d’examens.
d’un ministère sectoriel ou fonctionnant sous tutel-
le … Ces administrations conçoivent leurs propres • Il reviendra au décideur, de considérer
règlements et procédures en conformité avec les dans l’intérêt exclusif du développement
lois régissant le domaine, le mandat, les prérogati- durable, national et global, des arguments
ves, les responsabilités et les actions publiques, et et implications, non normalisés ni norma-
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
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Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
Ces renforcements comprennent d’habitude des son intégration dans tout effort aux mêmes buts
actions d’explication et d’analyse, ainsi qu’une relève de la logique et de rationalité d’approche.
fonction secondant les populations dans leur dia-
logue avec l’administration concernée, et lors de Cependant, les modalités d’accès varient, selon
la défense de leurs droits à une protection et au la structure et le statut de la ressource, selon le
développement durable de leur cadre de vie envi- domaine et la nature de l’appui demandé par un
ronnemental, social, culturel et économique. requérant, et enfin et aussi, selon le statut et les
raisons du demandeur : public, à buts non-lucratifs,
Des actions autonomes de certaines ONG por- commerciaux…
tées exclusivement par leurs propres idéaux, sont
concevables. Pourtant, et particulièrement dans le Ces ressources peuvent intervenir sur les divers
cadre d’une EIE, la coordination et la concertation plans de l’étude et de l’analyse, de l’expertise ou
des solutions durables qui doivent s’en suivre, re- encore de référence.
quièrent pour être efficaces et équitables, d’instru- Ce qui précède s’applique en analogie également
ments et d’outils de gestion du dialogue relevant aux capacités et expériences accumulées par le
de l’expérience et de la culture distinctes propres niveau international, les divers centres d’informa-
à l’environnement objet du dialogue, et à son pa- tion, de recherche, d’interventions diverses…
trimoine historique. D’où l’usage, que seules des
ONG nationales devront entrer en partenariat L’expérience internationale au service de la pro-
lors de la procédure d’EIE ! tection de l’environnement et du développement.
Les ONG à objectifs globaux environnementaux Ainsi, ce patrimoine global du savoir en matière
(changements climatiques, biodiversité, coopéra- du développement durable et de la protection
tion internationale…), nationales et/ou internatio- de l’environnement est disponible pour servir de
nales, et appelées par l’Agenda 21 à suivre aux source active ou de référence pour toutes les
invitations des gouvernements nationaux pour étapes de la procédure EIE.
assister dans le développement des politiques Il est diversifié selon ses raisons : régional et in-
environnementales et dans la prise des décisions ternational, politique, stratégique ou opérationnel,
relatives au développement durable, n’agiront centre d’information ou unité d’intervention, d’as-
que dans ces contextes précis, et comme élé- sistance ou de coopération, professionnelle ou fi-
ments sources, - comme partenaire dans un dia- nancière, organisation, conseil, comité, projet…
logue politique environnementale, mais non en
tant que partenaire dans le processus EIE. La ressource que constitue ce patrimoine global
comprend entre autres, un savoir pertinent et
Les capacités spécialisées du milieu universitaire confirmé appartenant aux domaines :
et de la recherche technique et scientifique :
• de la coopération internationale pour la
Tous les trois partenaires premiers, - l’acteur, l’ad- protection de l’environnement et pour
ministration publique et la population concernée le développement durable, pour la lutte
-, peuvent recourir aux capacités de pointe géné- contre la désertification, pour une action
ralement existant aux niveaux universitaires et de concertée aux fins de contrôler les chan-
la recherche scientifique. gements climatiques, pour développer
En effet, le savoir accumulé à ces niveaux et notam- des stratégies requises pour contenir les
ment dans les domaines du développement durable effets induits par le réchauffement de
en général, et de la protection de l’environnement l’atmosphère,
en particulier, fait partie du patrimoine national, et
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
31
Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
POPULATION CONCERNÉE
L’AUTORITÉ COMPETENTE
ACTEUR
Décideur
Promoteur privé
Services techniques
Promoteur public
Services particuliers
Promoteur international
Capacité ad hoc
MEDIATEURS/ MEDIATEURS/
CONCEPTEURS EIE CONCEPTEURS EIE
Consultants spécialisés Consultants spécialisés
Conciliateurs Conciliateurs
SCIENTIFIQUES
Universités
Centres de recherches
Banques de données
Comités
Commissions
Conseils
Cours internationaux
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
32
Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
inégale des populations particulières ap- moins direct et requerra, le cas échéant,
partenant aux groupes majeurs suivants : des appuis appropriés apportés par la
les populations des civilisations tradition- fonction publique compétente, et sur
nelles, les populations agro-rurales et les justification des motifs.
populations déplacées,
~ les enfants et la jeunesse, les femmes… 6. Coûts et bénéfices des EIE
• de l’habitat humain, de la santé publique,
La procédure EIE a un coût complexe, somme
• des domaines du développement de l’in- des investissements, directs et indirects, et variant
dustrie et du commerce, du tourisme, de selon le cas, de tous les partenaires. C’est une évi-
l’agriculture, des finances…, dence. Aussi, c’est légitime de se poser la question
du bien-fondé de ces dépenses, et de la nature ou
• le changement des structures de de la proportionnalité du bénéfice.
consommations,
Les EIE constituent l’instrument appliqué pour
• du développement des technologies prévenir les risques pouvant porter préjudice
nouvelles et propres, des biotechnolo- au patrimoine environnemental et au dévelop-
gies, du transfert des technologies, de pement durable, les deux intimement liés et se
leur adaptation aux conditions variées et conditionnant mutuellement (Cf. Chap. «Le Déve-
variables des divers environnements et loppement Durable»).
paramètres d’applications,
Le Développement durable, est une option de
• les domaines relatifs aux questions brû- l’humanité, si l’on veut accepter que le consensus
lantes portant sur les diverses natures de de 179 pays du monde en juin 1992 se manifes-
déchets : dangereux, toxiques radioactifs, tant dans l’Agenda 21, corresponde sans doute à
solides, liquides et gazeux… un vote majoritaire net des représentants pour
• du développement de la culture et de tous les peuples. L’Agenda 21, ce document di-
l’éducation environnementale, de la for- recteur et d’action pour le 21ème siècle, lance le
mation et du renforcement des capacités développement durable comme la seule formule
requises pour la maîtrise par les multiples pour un développement économique rentable
acteurs et partenaires, de la protection pour toujours et au bénéfice rassuré de toutes
de l’environnement et du développe- les générations, qui existe et qui sera raisonnable-
ment durable. ment concevable.
Ces ressources seront accessibles aux tiers, C’est alors le développement durable qui assure
le bénéfice recherché en contrepartie de l’inves-
• sans restriction aucune aux acteurs du tissement dans l’EIE, et il n’y aura guère un déve-
secteur public, et cela en fonction de la loppement durable sans prévenir les dommages à
nature, des structures et des statuts des l’environnement, sans maîtrise intégrale de la ges-
organismes internationaux, de l’intégra- tion de nos ressources.
tion des objectifs et des opérations na-
tionaux dans les leurs, et de la globalité Comme cette vérité s’applique à l’échelle du patri-
de la finalité de leurs actions ; moine environnemental globale et de l’économie
internationale, elle s’applique également à l’échelle
• elles seront également à la disposition nationale, régionale et locale.
des particuliers ; cependant, l’accès sera
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
33
Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
COÛTS AVANTAGES
1 2 3 4 5 6 7 (. . . n)
Ebauche sommaire de la répartition des coûts et des avantages relevant de l’application de la procédure
EIE (promoteur-administration)
Demeure posée la question de la rentabilité fi- Une consommation inutilement excessive à pré-
nancière, interne et à termes opérationnels d’une sent induira presque inévitablement à une pénu-
activité industrielle, commerciale, fonctionnelle… rie dans un avenir proche, et dans un tarissement
éventuel dans un futur pas toujours lointain. Pénu-
Restant dans les limites de la considération quali- ries d’intrants ou même coupures signaleront l’ar-
tative de la péréquation : un investissement dans rêt de l’activité, l’on ne parlerait plus du bénéfice
une activité dépendant d’intrants sous forme de mais des pertes, causées par un non respect des
ressources – ce qui sera toujours le cas – sans conditions de l’environnement.
se soucier de la disponibilité de la ressource, en
quantités et à un prix prédéterminables, équivaut Quant aux données et informations requises pour
à investir dans l’inconnu, et ne garantit aucune les calculs portant sur les consommations des res-
rentabilité ni bénéfice calculable. Les ressources, sources, et sur les pollutions -consommations indi-
matière premières, eaux, air, énergie, ressources rectes-, l’étude d’impact sur l’environnement lui
humaines …, sont limitées en leur disponibilité à fournira non seulement tout élément nécessaire,
tout moment et à l’appel d’une activité, et leur limi- mais elle lui instruira davantage sur les possibilités
tation est fonction des ces appels, sous forme de d’une optimisation, par la recherche de mesures de
consommation, de pollution voire de destruction. réduction voire de suppression des effets domma-
geables sur l’environnement et au développement
Si, par conséquent, un promoteur cherche la ren- durable, de ses procédés, de ses investissements et
tabilité de son action planifiée, il est tenu par la de la rentabilité, qui s’en suit, de son activité.
logique scientifique et économique, à program-
mer intelligemment et rationnellement ses appels A cela s’ajouteront des circonstances rentabili-
et ses consommations en ressources naturelles santes issues de conditions particulières lors d’une
et humaines, et à concevoir et à mener ses opé- commercialisation éventuelle des produits de l’ac-
rations de sorte qu’il maîtrise bien ses émissions. tivité. Les échanges internationaux ne seront plus
Une pollution équivaut à une consommation. possibles qu’à condition d’une conformité de la
1. Les études d’impact sur l’environnement (EIE) :
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Instrument pour la prévention contre la pollution
et la dégradation de l’environnement
que sur les plans stratégiques et opérationnels de de l’entretien des structures mises en opération
l’application des politiques. Le consensus global par l’activité.
est, pour le présent cas, la politique nationale de
la protection de l’environnement et du dévelop- La procédure fournit à la fois, des explications
pement durable. Egalement, peuvent être réglées concernant : le champ d’application, les étapes à
par la loi, l’application des moyens, les questions suivre et les différents rôles des partenaires.
relatives aux budgets financiers requis, et relatives Les arrêtés et instructions (ministériels ou inter-
aux conditions spéciales, si besoin en est. ministériels) traduisent les termes juridiques des
Toute question ayant un caractère opérationnel textes régissant les EIE en Algérie, en termes tech-
ou de modalités de l’application de la loi, reste niques et instructifs, adressés au concepteur d’une
communément réservée à la force d’un décret. EIE. Ils traitent intégralement tous les chapitres
Si la loi règle, ce que l’on peut décrire par le englobés par une EIE, - informations, analyses, pro-
«QUOI», ce dernier annoncé par la loi et donc positions et conclusions, et prescrivent la forme et
légalement défini et parfaitement ancré, stipule le la structure du contenant. Ils expliquent l’essentiel
«COMMENT» : les instruments et outils mis en du contenu obligatoire, et fournissent instructions
place et appliqués par l’autorité mandatée à ce et orientations spécifiques à un secteur précis
faire, par la loi, il fixe les modalités s’appliquant aux d’activité.
objets de leurs adresses, les EIE par exemple, ainsi
qu’aux objets, activités assujetties aux EIE, et aux
personnes, physiques et/ou morales, partenaires
du processus EIE par exemple.
Le décret fait, cependant abstraction des particula-
rités, soit, pour notre cas d’EIE, de procédure, soit,
pour le même cas d’exemple, des secteurs objets
d’une EIE etc.
C’est par une réglementation qu’une procédure
est prescrite, définie et mise en vigueur. Une telle
réglementation relève directement du décret, qui
l’annonce, qui lui fournit les références légales et de
justification, et qui fixe la démarche de sa concep-
tion et de son approbation par les instances com-
pétentes et mandatées à ce faire.
Une procédure, - donc réglementée - prescrit
l’acheminement depuis un premier contact entre
un promoteur et l’administration compétente, pas-
sant par un avis formel préalable à l’ouverture du
processus, l’élaboration d’une EIE, sa soumission à
l’examen par les services techniques de l’adminis-
tration et, le cas échéant, à une consultation des
populations concernées, jusqu’à la délibération du
décideur quant à l’acceptabilité d’une activité, à
la définition des conditions de la réalisation d’un
projet et aux modalités et conditions du suivi et
2. Planification de la localisation
des activités industrielles
et commerciales
Sommaire
2. 3. Effets sociaux
7. Bibliographie
Annexe
2. Planification de la localisation
41
des activités industrielles et commerciales
1. Présentation du domaine
d’intervention
Les décisions sur la localisation de projets industriels La nature et l’ampleur des atteintes à l’environ-
ou de zones industrielles et commerciales sont prises nement dépendront de la justesse des pronostics
dans le cadre de la planification régionale et locale. établis et de l’applicabilité des règlements élabo-
Comme le choix des sites d’implantation de telles rés pendant la planification par rapport aux effets
activités peut avoir une incidence sur l’environne- réels qu’aura l’implantation sur l’environnement.
ment, il est nécessaire que les dispositions prises en
Alors que certains effets sur l’environnement, tels
vue de minimiser les pollutions et nuisances soient
que la consommation de surfaces, l’imperméabili-
partie intégrante de cette planification.
sation des sols et autres, se laissent plus aisément
Les décisions portant sur le choix des sites d’im- pronostiquer dans le cadre de la planification des
plantation doivent tenir compte : localisations, d’autres effets, tels que p. ex. les ris-
ques d’incidents, représentent plutôt des facteurs
~ des exigences à satisfaire par le site (to- d’incertitude. Cette incertitude est due au fait que
pographie, liaisons routières et autres la nature et la dimension réelle des entreprises à
voies de communication, nature du ter- implanter sont en partie encore inconnues au mo-
rain, possibilités d’approvisionnement et ment de la planification.
d’élimination des déchets, etc. )
Une décision d’implantation peut entraîner de
~ de la sensibilité du site et de ses alen- graves effets sur l’environnement si ces facteurs
tours à certaines interventions (pollution d’incertitude ne sont pas pris en compte adéqua-
préalable de l’air ou des eaux, flore et tement dans le cadre de la planification.
faune nécessitant une protection, etc. ).
2. Planification de la localisation
42
des activités industrielles et commerciales
Le fait d’affecter un site à des implantations indus- ~ infrastructure d’évacuation des eaux
trielles a déjà pour effet de gêner les processus usées ;
naturels, avant même le démarrage des activités
proprement dites (p. ex. production). C’est pour- ~ infrastructure d’élimination des déchets ;
quoi le mode et l’intensité d’utilisation d’un site ~ raccordement au réseau de circulation ;
industriel et les effets à en attendre sur l’environ-
nement devraient être pronostiqués à un stade ~ volume des transports.
précoce et à long terme. En outre, il convient d’indiquer les autres alterna-
Il faut pour cela que soient recueillies les informa- tives envisageables au niveau :
tions suivantes (d’après Simmleit cf. bibliographie):
~ des processus de production ;
Informations sur les principales autres variantes et ~ des matières premières ;
indication des principaux critères de choix en rap-
port avec les effets sur l’environnement. ~ des modes de construction ;
Critères conditionnant le choix du site ~ des installations d’épuration des eaux
usées et des émissions gazeuses ;
~ situation météorologique, microclima-
tique et d’hygiène atmosphérique ; ~ du traitement ou du recyclage des dé-
chets ;
~ qualité de l’eau et situation hydrologique ;
~ de l’approvisionnement énergétique
~ situation (hydro)géologique et pédolo-
gique ; ~ du stockage des substances dangereuses.
~ pollution par le bruit ;
Description détaillée du projet prévu
~ dangers sismiques ;
~ description des caractéristiques
~ vibrations ;
physiques ;
~ réserves naturelles et biotopes rares ;
~ site d’implantation du projet ;
~ effets d’enclavement pour la flore et la
~ nature de l’activité industrielle ou com-
faune ; merciale ;
~ morcellement de surfaces et utilisation ~ dimension de l’entreprise industrielle ou
des surfaces voisines ;
commerciale ;
~ refoulement de la production agricole ; ~ surface requise pendant la construction
~ exploitation de ressources naturelles ; et l’exploitation de l’entreprise ;
~ nature et qualité des résidus et émis- Description et différenciation dans le temps des
sions auxquels il faut s’attendre lors de principaux effets sur l’environnement pouvant ré-
la construction et de l’exploitation de sulter des implantations industrielles ou commer-
l’installation ; ciales proposées par suite de :
~ sensibilité aux pannes et potentiel de ~ l’existence des installations industrielles
risques ; ou commerciales ;
~ besoins en eau ; ~ l’exploitation des ressources naturelles et
~ volume des effluents ; ~ l’émission de polluants, la production de
nuisances et le traitement des déchets.
~ volume des déchets ;
Cette description devrait englober aussi bien les
~ risques de contamination du sol, des effets directs que les éventuels effets indirects, se-
eaux souterraines et superficielles ; condaires, cumulés, à court, moyen et long terme,
~ émissions de polluants dans l’atmosphère permanents et sporadiques, positifs et négatifs du
(sous forme de gaz, de particules) ; projet d’implantation.
Un tel réseau engendre, cependant, des problèmes équipements pour l’environnement (p. ex. pollution
pour l’homme et l’écosystème sous forme de de l’air) peuvent être en partie considérables.
bruit, de vibrations, de pollutions atmosphériques,
d’imperméabilisation des surfaces, de découpage • Alimentation en eau
des paysages libres, etc. La population concernée En particulier dans les zones arides où les res-
subit des nuisances importantes, dues en particu- sources en eau sont limitées, la fourniture d’eau de
lier au trafic des poids lourds. refroidissement, d’eau industrielle et d’eau potable
• Approvisionnement en énergie aux entreprises industrielles peut entraîner des
privations considérables pour la population locale.
Les besoins énergétiques de certaines branches
industrielles, telles que la fabrication de l’acier dans L’utilisation de pompes dans les réseaux de distri-
des hauts-fourneaux fonctionnant à l’électricité, les bution peut être cause de bruits.
fonderies de métaux non ferreux (d’aluminium) Outre les centrales électriques, les industries de
et la production de chaleur et de vapeur dans fabrication de l’acier, du papier, du ciment et des
de grandes installations d’incinération utilisant des produits chimiques comptent à des degrés divers -
combustibles solides, liquides ou gazeux, peuvent selon les procédés de fabrication appliqués - parmi
être très élevés. L’implantation de telles activités les plus grands consommateurs industriels d’eau.
peut exiger la construction de nouvelles centrales
électriques ou l’extension des capacités des cen- L’approvisionnement en eau est étroitement lié au
trales existantes, des postes de transformation, des traitement des eaux usées. Pour permettre d’ex-
lignes électriques, etc. Les effets secondaires de tels clure les menaces sanitaires et les pollutions graves
2. Planification de la localisation
47
des activités industrielles et commerciales
Comme on l’a déjà mentionné, les activités indus- ~ l’utilisation de matières premières conte-
trielles, artisanales et commerciales affectent l’en- nant peu de substances nocives ,
vironnement à des degrés divers. L’observation de ~ l’utilisation de procédés de production
leurs effets sur l’environnement peut donc aider, peu polluants .
dans le meilleur des cas, à opérer un choix parmi
les sites d’implantation et les alternatives d’activi- Description des effets secondaires d’ordre socio-
tés économiques les moins altéragènes. économique et des perturbations qui en découlent.
La démarche méthodologique à suivre pour la col- Description de la sensibilité du milieu naturel, des
lecte des données, l’établissement de pronostics et ressources et des utilisations qui en sont faites par
l’évaluation d’un plan de localisation des activités éco- rapport aux facteurs de pollution et nuisances pré-
nomiques sous l’angle de leurs incidences sur l’envi- visibles (p. ex. pollution préalable de l’air et de l’eau),
ronnement devrait donc s’inspirer du schéma suivant : Pronostic des effets d’une implantation industrielle,
Inventaire et diagnostic de la situation initiale sur y compris des mesures prévues en vue de réduire
les différents sites envisagés (et autres sites entrant et de compenser les pollutions et nuisances sur les
en ligne de compte) différents sites.
mander des principes directeurs pour assurer la 4. Interactions avec d’autres domaines
protection de la santé humaine et de l’environne-
d’intervention
ment naturel.
Les normes et directives élaborées par la CE, La localisation des activités industrielles ou com-
l’OMS ou d’autres organisations internationales merciales doit tenir compte des interactions avec
contiennent des valeurs de référence très utiles d’autres secteurs d’intervention, vu que des liens
pour la prise en considération des impératifs éco- très étroits peuvent engendrer des effets syner-
logiques dans la localisation des activités indus- giques négatifs pouvant se traduire aussi bien par
trielles ou commerciales ; pour les appliquer, il un dépassement des valeurs limites d’émission,
est toutefois indispensable de tenir compte des que par une consommation excessive des res-
conditions locales (pollution préalable, tendances sources naturelles ou par une diminution de leur
futures de développement, etc. ) dans le pays ou la capacité de régénération.
région en question. La répartition planifiée des implantations indus-
trielles et commerciales inclut non seulement la
prise en compte des effets possibles des entre-
2. Planification de la localisation
50
des activités industrielles et commerciales
prises sur l’environnement, mais aussi de ceux des Ces résultats peuvent concerner aussi bien le site
infrastructures nécessaires. Quelques liens impor- que certains sous-secteurs de production.
tants avec d’autres secteurs d’intervention ont
déjà été évoqués dans le texte.
6. L’approche algérienne dans la
planification des activités
5. Appréciation récapitulative de
économiques
l’impact sur l’environnement
Le développement économique et social, en Algé-
Un plan de localisation des activités industrielles rie, a évolué selon plusieurs étapes, caractérisées
ou commerciales est un instrument de politique par différents choix politiques et stratégiques en
économique et structurelle. Les mesures qui en matière de planification du développement na-
découlent impliquent toujours des interven- tional en tenant compte des enseignements des
tions dans la nature et le paysage, dont les effets expériences vécues et des résultats obtenus par
peuvent être irréversibles si d’importants aspects rapport aux objectifs fixés, d’une part, et des muta-
écologiques et sociaux ne sont pas pris en compte tions politiques, sociales et technologiques enregis-
au moment de la planification. trées durant ces dernières décennies, d’autre part.
C’est pourquoi il convient d’établir un pronostic
exact des répercussions potentielles d’un tel plan Depuis l’année 2000, l’Algérie s’est dotée d’un im-
sur les hommes et l’environnement et d’examiner pressionnant dispositif législatif et réglementaire et
les alternatives possibles. d’outils pertinents de programmation et de mise
en œuvre, pour la planification et la localisation
La prévision et l’appréciation de l’impact environ- territoriales des investissements, publics et privés,
nemental du choix d’un site pour l’implantation nationaux et étrangers, des activités économiques
d’un projet industriel ou commercial peuvent et à caractère industriel et commercial, ainsi que
aboutir à trois résultats : les mesures appropriées y afférentes, pour la pro-
tection de l’environnement général, du cadre et
~ Le constat que le site choisi convient à
de la qualité de vie des citoyens et de la santé
une implantation industrielle ou com-
publique.
merciale, étant donné qu’aucun effet ma-
jeur sur l’environnement n’est à escomp- Les principaux textes régissant la planification et la
ter ou que les données de planification localisation des activités économiques, dont les acti-
présentées suffisent pour prouver qu’il vités industrielles et commerciales, et réglementant
n’est pas possible de réduire les effets ou leurs conditions et modalités de mise en œuvre et
qu’il n’existe pas d’autre site approprié. d’exploitation, ainsi que les mesures de protection
de l’environnement, sont portés en annexe.
~ La recommandation de ne pas utiliser
le site pour des activités industrielles ou
commerciales à cause des graves effets à
en attendre pour l’environnement.
~ La recommandation d’utiliser le site pour
une implantation à condition de mettre
en œuvre certaines mesures d’améliora-
tion ou de compensation.
2. Planification de la localisation
51
des activités industrielles et commerciales
7. Bibliographie
Asian Development
Economic Analysis of the Environmental Impacts of Development Projects, 1986.
Bank (AsDB)
Asian Development
Environmental Guidelines for Selected Infrastructure Projects, 1986.
Bank (AsDB)
Banque mondiale Environmental Considerations for the Industrial Development Sector, 1978.
Jörissen J.; Coenen R. Die Umweltverträglichkeitsprüfung in den USA. Beiträge zur Umweltgestaltung Vol.
Franz, P. A 103. Erich Schmidt Verlag, Berlin 1987.
Organisation des
Nations unies pour
Manuel de préparation des études de faisabilité industrielle, 1978.
le Développement
Industriel (ONUDI)
Organisation Mondia-
Environmental Health Criteria, Genève, s. d.
le de la Santé (OMS)
Storm, P. -C. ; Bunge, T. Handbuch zur Umweltverträglichkeitsprüfung. Edition sur feuilles mobiles réunies en
(édit. ) classeur. Erich Schmidt Verlag, Berlin 1988.
Thome-Kozmiensky, Waste Management in Developing Countries 1. EF-Verlag für Energie- und Umwelt-
K. J. (édit. ) technik, Berlin 1986.
2. Planification de la localisation
55
des activités industrielles et commerciales
Annexe :
Les principaux textes législatifs et réglementaires
Ordonnance n°95-26 (1995)
Relative aux zones d’expansion et de sites touris- Relatif à l’administration des zones industrielles
tiques
Décret n°84-105 (1984)
Loi n°04-04 (2004)
Portant institution d’un périmètre de protection
Relative à la normalisation des installations et infrastructures
Modifiant et complétant le Décret exécutif n°91- Modifiant et complétant le décret exécutif n° 07-
178 : fixant les procédures d’élaboration et d’ap- 145 du 19 mai 2007.
probation du plan d’occupation des sols et le
contenu des documents y afférents. Décret exécutif n° 19-241 (2019)
Sommaire
SECTEUR : ENVIRONNEMENT
Nature / Référence Référence
N° Intitulé
du texte Journal officiel
JORADP n°10
Loi n°02-02 Relative à la protection et à la
02 du 12 février 2002,
du 5 février 2002 valorisation du littoral.
page 18.
JORADP n°50
Loi n°05-07 Relative aux hydrocarbures modifiée et
01 du 19 juillet 2005,
du 28 avril 2005 complétée.
page 3.
JORADP n°35
Loi n°01-10
02 Portant loi minière. du 4 juillet 2001,
du 3 juillet 2001
page 3.
JORADP n°60
Loi n°05-12
03 Relative à l’eau. du 4 septembre 2005,
du 4 août 2005
page 3.
Sommaire
5. 2. La direction de l’environnement
5. 3. Le Wali
5. 4. Le public
5. 5. Le ministre de l’environnement
Les notices d’impact sont requises pour les ins- ment pour :
tallations classées soumises à autorisation du pré-
sident de l’Assemblé populaire communale. • Les activités d’extraction des matériaux
alluvionnaires,
Sont soumis également à études ou notices d’impact
les projets fixés en annexe du décret exécutif n°18- • L’établissement d’installations de dessale-
255 du 09 octobre 2018 et le décret exécutif n°19- ment d’eau de mer ou de déminéralisa-
241 du 08 septembre 2019 modifiants et complé- tion d’eaux saumâtres,
tants le décret exécutif n°07-145 du 19 mai 2007. • L’établissement d’installations au pied
Par ailleurs, le décret exécutif n°08-312 du 5 oc- des barrages, plans d’eau et ouvrages de
tobre 2008 précise les activités du secteur des dérivation en vue d’alimenter des usines
hydrocarbures soumises à l’obligation de l’étude hydroélectriques.
d’impact sur l’environnement, notamment les acti- Ces obligations sont précisées respectivement par
vités de recherche, de prospection et d’exploita- les décrets exécutifs n°09-376 du 16 novembre
tion des hydrocarbures. 2009 ; n°11-220 du 12 juin 2011 et le n°11-341
Les activités minières sont soumises également à du 26 septembre 2011 (Cf. partie B, textes législa-
études d’impact conformément aux dispositions tifs et réglementaires).
de la loi n°01-10 portant loi minière et de ses Les études d’impacts sont aussi requises pour les
décrets d’applications (Cf. partie B, textes législatifs activités d’extraction des matériaux sur le rivage
et réglementaires). Cette obligation est précisée et ses dépendances conformément aux disposi-
également par le décret exécutif n°07-144 précité. tions de la Loi n°02-02 du 5 février 2002 relative à
La loi n°05-12 relative à l’eau, modifiée et complé- la protection et à la valorisation du littoral.
tée, a aussi prescrit les études d’impacts notam-
La démarche «Etude d’Impact sur l’Environnement» EIE
75
3. Pourquoi une étude ou une notice A l’issue des conclusions de l’étude ou de la notice
d’impact, l’autorité compétente fixe les conditions
d’impact sur l’environnement
dans lesquelles sont délivrées, au profit des pro-
L’étude ou la notice d’impact est considérée moteurs, les autorisations d’exploitation de leurs
comme un des instruments de contrôle et de projets.
prévention ; elle est destinée à garantir la prise
Une fois l’étude ou la notice d’impact établie, elle d’approbation de l’étude ou de la notice d’impact
est déposée par le promoteur du projet, en qua- ainsi que de l’enquête publique sont alors déclen-
torze (14) exemplaires et deux (2) exemplaires chées conformément aux dispositions du décret
en format numérique, au niveau du wali territoria- exécutif n°07-145 du 19 mai 2007 modifié et
lement compétent. Les procédures d’examen et complété et tel qu’illustré par la figure 1 .
OUI
Le Wali prononce par arrêté l’ouverture
de l’enquête publique et désigne un
commissaire-enquêteur
Le demandeur formule
Recueil des avis dans un registre coté et ses avis
paraphé durant (15) jours
Figure N°1
La démarche «Etude d’Impact sur l’Environnement» EIE
77
Dans le cas particulier du domaine des hydrocar- conformément aux dispositions des articles 10
bures, le dossier de l’étude d’impact est déposé à 19 du décret exécutif n°08-312 du 5 octobre
par le demandeur auprès de l’autorité de régula- 2008 (Cf. Partie B, textes législatifs et réglemen-
tion des hydrocarbures. Lorsque le dossier est jugé taires) et tel qu’illustré par la figure 2.
recevable, les procédures d’examen et d’approba-
tion de l’étude d’impact sont alors déclenchées
Non Oui
L’EIE est rejetée si la levée
des réserves n’est pas effectuée Prorogation accordée
dans les 30 jours
Délai dépassé
L’EIE est approuvée par l’ARH
Notification des réserves par l’ARH au
promoteur dans un délai de 15 jours
L’ARH introduit auprès du ministère de
l’Environnement une demande de visa
Levée des réserves et transmission de l’EIE
modifiée à l’ARH dans un délai de 30 jours
Figure N°2
La démarche «Etude d’Impact sur l’Environnement» EIE
78
La démarche «Etude d’Impact sur l’Environnement» EIE
79
5. 2. La direction de l’environnement
~ a- Rappelle aux promoteurs leurs res-
ponsabilités en matière de protection de
l’environnement ;
~ b- Guide les promoteurs dans la re-
cherche des bureaux d’études agréés
pour l’établissement de leurs études ou
notices d’impact ;
La démarche «Etude d’Impact sur l’Environnement» EIE
80
Sommaire
Ceci vaut en particulier pour les questions impor- ~ 1- la présentation du promoteur du pro-
tantes tant sur le plan technique et économique jet, le nom ou la raison sociale ainsi que,
que sur le plan écologique et incluant en particulier le cas échéant, sa société, son expérience
les points suivants : éventuelle dans le domaine du projet
envisagé et dans d’autres domaines ;
~ Consommation de ressources naturelles ;
~ 2- la présentation du bureau d’études
~ Consommation de surfaces ; accompagnée d’une copie de la décision
d’agrément délivrée par le ministre char-
~ Conditions de transport ; gé de l’environnement ;
~ Assainissement ; ~ 3- l’analyse des alternatives et variantes
éventuelles des différentes options du
~ Consommation d’énergie ; projet en expliquant et en fondant les
~ Contexte socio-économique et culturel ; choix retenus aux plans économiques,
technologique et environnemental ;
~ Effets générés dans les secteurs situés en
~ 4- la délimitation de la zone d’étude en
amont et en aval. fonction des limites définies par le rayon
Des informations plus approfondies doivent éven- d’affichage conformément aux dispo-
tuellement être recueillies dans le cadre d’une sitions du décret n° 07-144cdu 19 mai
2007, susvisé, pour les installations clas-
étude de faisabilité, incluant s’il y a lieu les connais-
sées, et sur un rayon ne dépassant pas
sances locales. 3km pour les projets cités en annexes ;
2. Pour pouvoir décider qui doit réaliser l’étude ~ 5- la description détaillée de l’état initial
et avec quel soutien, il faut déterminer quelles du site et de son environnement portant
sont les compétences technico-scientifiques dis- notamment sur ses ressources naturelles,
ponibles sur place, quelles sont les dispositions sa biodiversité, ainsi que sur les espaces
réglementaires en vigueur et comment sont mises terrestres, maritimes ou hydrauliques,
en pratique les prescriptions et recommandations. susceptibles d’être affectés par le pro-
Une évaluation positive des structures existantes, jet accompagné d’un plan de situation à
chargées d’assurer le respect des normes en rap- l’échelle de 1/2.500 ème et d’un plan de
port avec l’environnement, peut conduire p.ex. à masse à l’échelle de 1/200 ème et sur
limiter l’étude à certains problèmes particulière- lequel figure l’affectation des construc-
tions et terrains avoisinant le site du pro-
ment difficiles ou atypiques.
jet ainsi que toutes les servitudes;
~ 6- la description détaillée des différentes
3. Contenu et structure de l’étude phases du projet, notamment la phase
d’impact sur l’environnement de construction, la phase d’exploitation
et la phase post-exploitation (démantè-
Conformément à l’article 03 du décret exécutif lement des installations et remise en état
n° 18-255 du 09 octobre 2018 déterminant le des lieux) ;
champ d’application, le contenu et les modalités
~ 7- l’estimation des catégories et des
d’approbation des études et des notices d’impact quantités de résidus, d’émissions et de
sur l’environnement, l’étude ou la notice d’impact nuisances susceptibles d’être générés
doit comporter les éléments suivants : lors des différentes phases de réalisation
1. Instructions pour l’étude de l’ensemble
89
des aspects environnementaux d’un projet
3.3.3.2. Effets du projet sur l’utilisation des 3.4.1.1. Pollution de l’air (voir aspects
eaux souterraines et superficielles mentionnés plus haut)
et sur le prélèvement d’eau
3.4.1.2. Pollution des eaux superficielles et
3.3.3.3. Effets de l’exploitation de souterraines (voir aspects mentionnés
ressources renouvelables et non plus haut)
renouvelables
3.4.1.3. Pollution causée par le recyclage des
3.3.3.4. Effets induits par l’extension et résidus et l’élimination des déchets
l’intensification de l’utilisation des et des eaux usées
terres (y compris les conséquences
de l’éviction des exploitants antérieurs) ~ En rapport avec le projet (cf. 3.3.2.4)
3.4.2.3. Sols et eaux souterraines (Conclure si, en fonction des critères d’appré-
ciation prescrits, les effets environnementaux du
(Salinisation, lessivage de substances nutritives, ac- modèle retenu sont acceptables, c’est-à-dire tolé-
cumulation de boue, compactage, érosion, déser- rables moyennant l’application s’il y a lieu de me-
tification, micro-organismes telluriques). sures de protection).
~ Installations d’épuration des eaux usées ; ~ Activités de surveillance assurées par des
tiers ;
~ Prescriptions sur la valorisation des dé-
chets ; ~ Capacités de ces institutions.
~ Installations de traitement et d’incinéra-
tion des déchets, décharges ; 3.5.3.5. Dispositions organisationnelles
destinées à assurer l’application des
~ Raccordement aux systèmes d’assainis-
sement, recyclage. mesures de protection prévues
3.6.1. Les effets du projet peuvent-ils être ~ acceptable, c.à.d. tolérable moyennant
d’éventuelles dispositions complémen-
anticipés et évalués ?
taires ?
3.6.2. Comment faut-il évaluer le projet ? ~ à rejeter parce que préjudiciable à l’envi-
ronnement ?
Est-il :
2. Techniques et outils pour
la réalisation des EIE
Sommaire
1. Approche méthodologique pour la Cela signifie, que le document d’une EIE doit :
réalisation des EIE. Comporter les éléments prévus par la législation
nationale, et notamment au minimum :
• L’Etude d’Impact sur l’Environnement au
sens strict • Une description détaillée et pertinente
du projet d’activités,
• Le rôle du concepteur d’une EIE
• Une analyse de l’état initial de l’environ-
• L’Etude d’Impact, -outil d’analyse et de nement visé par l’activité, et un examen
communication : la réalisation des dossiers approfondi des sensibilités particulières
aux écosystèmes et biotopes contenus
par cet environnement,
Au sens strict du terme, et dans l’esprit de loi telle
qu’appliquée par la majorité des pays ayant intro- • Une évaluation des conséquences pré-
duit cet instrument aux fins d’une lutte préventive visibles, directes et indirectes de l’activité
contre la dégradation de l’environnement, l’EIE si- et de ses articulations connexes ,
gnifie : • les mesures envisagées par un pétition-
naire pour supprimer, atténuer ou com-
… le document exigé en vue d’une obtention penser les conséquences dommageables
de toute autorisation administrative préalable à sur l’environnement…
la réalisation Servir comme moyen d’appui à l’information de
des projets d’activités ou d’interventions, projets la population concernée, relative aux impacts de
de travaux (y compris les grandes infrastructu- l’activité, sur l’environnement et sur le développe-
res hydrauliques, de transport et de communi- ment durable.
cations, de desserte énergétique, en eau, d’assai- Par conséquent, le document «Etude d’Impact
nissement etc., les travaux côtiers, de défense, sur l’Environnement» doit être clair, et lui appar-
de grands équipements…), et d’ouvrages et tient de rendre les détails nécessaires d’une ma-
d’aménagements industriels, commerciaux, agri- nière scientifique et intelligible.
coles, ainsi que de toute autre activité suscep-
tible de générer des impacts négatifs sur l’envi- QUANT A L’APPROCHE…
ronnement et sur le développement durable,
Le rôle du concepteur d’une EIE, et les éléments
permettant d’évaluer les effets directs et indirects d’approche
à court, moyen et long terme de ces projets sur
Le promoteur comme réalisateur d’une étude
l’environnement,
d’impact sur l’environnement…
et de proposer des mesures pour supprimer,
atténuer ou compenser les impacts négatifs, et
de renforcer les effets positifs du projet sur l’en- • Détermine d’abord par consultation
vironnement. de la loi et puis et au cas où la loi reste
L’étude d’impact sur l’environnement a égale- tacite pour lui, par consultation de l’ad-
ment pour objet, de servir à l’information de ministration compétente, si son activité
la population concernée sur les impacts desdits prévue est assujettie à la procédure
projets… EIE,
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
102
• Adresse un avis formel de projet à l’ad- L’étude d’impact, … la réalisation des dossiers.
ministration mandatée de la protection … La réalisation des dossiers d’impact doit ré-
de l’environnement, pondre à des multiples objectifs et de ce fait, elle
• Reçoit de la part de l’administration, requiert une pratique spéciale, qui n’est ni celle
toute instruction et orientation néces- d’un article de recherche, ni celle d’un rapport
saires et utiles pour l’établissement de de spécialiste écrivant le compte rendu technique
son cahier des charges spécifique à l’EIE d’une consultation faite sur un point particulier.
portant singulièrement sur son activité Cette nécessité aboutit à une pratique originale dont
prévue,
sont exposées les grandes lignes dans ce qui suit :
• Se dote des capacités indépendantes et
aptes à élaborer une EIE relative au pro- 2. Références directrices et structures
jet d’activités du promoteur, et répon-
dant aux règlements et aux exigences de montage d’une EIE.
légaux et professionnels,
Selon l’option faite et variant parmi les pays ayant
• Réalise l’étude d’impact sur l’environ- introduit l’EIE comme instrument utile à la pré-
nement proprement dite (le rapport vention aux impacts dommageables à l’environ-
d’études d’impact sur l’environnement), nement, ces références directrices s’arrêtent dans
quelques pays au niveau du cadre légal consistant
• Remet l’EIE (le dossier d’étude d’impact d’une loi et d’un ou de plusieurs textes d’appli-
conformément aux instructions qu’il a cation, parfois des détails pertinents d’une procé-
reçues de l’administration) à l’adminis- dure à caractère obligeant, et dans d’autres pays et
tration compétente, aux fin d’un exa- cas, elles englobent des directives particulièrement
men et de l’obtention par la suite, de élaborées afin d’amplifier et de préciser les réfé-
l’autorisation de son activité, rences souvent sommaires - les textes succincts
• Fournit des informations additionnelles et secs juridiques - , et adressées directement au
quand et si cela sera jugé opportun et spécialiste étant saisi par un promoteur pour la
utile par l’administration, les services conception d’un dossier EIE.
techniques et/ou le décideur, Parmi ces derniers figurent par exemple, certains
• Règle toute autre suite, frais et/ou consé- pays allemands et la Suisse, parmi les premiers
quences pouvant être liés à ou découler assez de pays jeunes agissant toutefois sur conseils
de la procédure, importés…
ment / correction peut être apporté qui nagement d’un ouvrage d’art, par exemple, ces
requerra, bien entendu, certaines révisions phases engloberont et se succéderont comme suit :
des parties déjà traitées. Cependant et en
somme, l’approche sera à conséquences • La phase d’acquisition d’un site, de sa
moins onéreuses en termes d’efforts et de préparation et de l’aménagement d’une
valeurs, qu’un oubli, et une refonte de l’EIE infrastructure provisoire d’accès, exploi-
après refus de l’approbation pour exclu- tation préliminaire…
sion d’impacts probables sur des zones • La phase de construction de l’ouvrage
non étudiées.
• Les différentes phases d’exploitation
sub - area 1
la création de voies d’accès, puis la phase d’exploi- niquement réalisables, la solution la plus avanta-
tation avec tous les problèmes relatifs aux émis- geuse par rapport au respect du patrimoine envi-
sions de poussières, bruits etc. ; et enfin, la phase ronnemental, afin que le projet soit faisable et se
de réhabilitation du site, une fois que l’exploitation réalisera en compatibilité avec le choix premier du
est terminée. pays portant sur le développement durable.
La dernière phase peut engendrer de nouvelles nui- Par exemple, dans le cas de la construction d’une
sances dues, par exemple, au transport du matériel nouvelle route, on informera si elle est destinée
et des matériaux, mais elle peut également appor-
ter des impacts environnementaux positifs, qui de- ~ À faciliter les échanges entre deux lieux
vront être pris en compte lors de l’évaluation de la ou deux agglomérations,
compatibilité d’un projet avec l’environnement. ~ À contourner une localité ou une région,
La détermination exacte par l’étude, de l’horizon ou bien
temporel se répercutera de manière décisive sur ~ À décharger une autre route dont le tra-
la pertinence, la fiabilité et même sur la validité fic est devenu trop important, etc.
des détails d’une identification et de l’analyse des
impacts, ainsi que sur l’appréciation de l’étude lors
de l’examen de son dossier. Selon le cas, l’Etude d’Impact sur l’Environnement
doit examiner les différentes possibilités concep-
Aussi, le développement d’une activité nécessite trices pour atteindre son objectif : différents tra-
une documentation pour toute la durée définie cés de route, différentes géométries de l’ouvrage,
par son horizon temporel. transport alternatif satisfaisant aux causes des
Par conséquent, l’horizon temporel de l’EIE de- échanges cible, - par train ou par d’autres services
vra être résumé dans un sous-chapitre à l’aide publics ou privés de transport etc.
d’un tableau expliquant les critères temporels Toutes les variantes correspondant aux objectifs
intéressants et retenus. du promoteur, doivent être traitées dans l’EIE avec
le même degré de précision.
5. L’identification et la description
des variantes étudiées 6. La description détaillée du projet
Dans ce chapitre, le promoteur doit déclarer l’ob- Cette partie de l’étude comportera toutes les
jectif de son projet, montrer quelles possibilités données relatives au projet ou à l’activité prévue,
existent pour l’atteindre, spécifier et présenter les nécessaires à l’identification et à l’évaluation des
diverses variantes étudiées. impacts, lors de la mise en place ou de l’interven-
tion d’une activité ou de la réalisation du projet (de
L’EIE doit expliquer et justifier, le choix du projet l’exploitation et de l’extension, si une telle mesure
proposé ainsi que des procédés adoptés, et four- est envisagée ou envisageable, et, le cas échéant,
nir une bonne justification compte tenu des pré- du démantèlement et de la remise en état du site
occupations de protection de l’environnement et avant abandon).
du développement durable.
Afin de faciliter la bonne compréhension du rap-
Cela signifie et implique qu’une fois que l’objec- port, l’on prendra soin de ne citer dans le corps
tif d’un projet ou d’une activité est défini par son même du texte de la description, que les données
promoteur, le concepteur de l’EIE sera obligé de essentielles et les chiffres principaux ; les calculs,
rechercher, parmi les différentes possibilités tech- formules et les tableaux complexes, ainsi que
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
110
• Les autres activités provoquées par La question des activités induites par un amé-
l’activité… nagement et/ou par une activité première
se pose - pour donner un autre exemple
Il est très important d’analyser non seule- - de façon particulièrement aiguë pour les
ment les projets proprement dits, mais aussi installations à caractère touristiques…, dans
les activités induites par l’unité. la mesure où cela sont précisément ces acti-
Une installation n’est jamais indépendante. vités induites qui provoquent les nuisances
Elle est toujours imbriquée dans un système majeures, mais qui constituent malheureu-
ENTRÉE SORTIE
Récupération de chaleur
ENVIRONNEMENT
Energie Chaleur (déperdition)
INSTALLATION
Déchets solides,
liquides, gazeux
Traitement/entrepôt
que par des transformations qui y sont prévues Le niveau d’approfondissement se mesurera à la
indépendamment du projet d’activités, des inter- finalité du chapitre de l’EIE : la prévision quantita-
ventions de natures diverses des travaux, d’amé- tive des conséquences nuisibles du projet.
nagements ou d’ouvrages, assujettis ou non, à la Par conséquent, le concepteur de l’EIE traitera
procédure EIE. les divers sujets de façon exhaustive, sans omet-
• La description du milieu biologique, tre ni occulter certains points, par négligence
physique et humain englobe : ou car il les jugerait délicats, mais pourtant, il les
présentera dans le rapport d’une manière suc-
~ La description de l’état initial de l’envi- cincte et claire.
ronnement à l’intérieur du périmètre
d’étude, • Le niveau actuel de la pollution (état actuel)
~ Le niveau actuel de la pollution (état On entend par état actuel du site, l’état du
actuel), site au moment de la réalisation de l’EIE. Au
chapitre précédent, l’état actuel du site et de
~ Le niveau initial de la pollution. la zone définie comme périmètre d’étude, a
déjà fait objet d’une présentation ; donc, les
éléments, - partiellement ils y figureront déjà.
L’information attendue par la présente tête
de chapitre concerne : le niveau de pollution
(Indépendamment du projet)
On accordera une attention toute particulière aux construite - cas théorique - et mise en ser-
données ainsi qu’aux méthodes : vice à ce moment même de l’étude de l’état
actuel (évidemment sans EIE au préalable !),
• En ce qui concerne les premières, on il n’y aurait pas de raison ni justification au
veillera à ce qu’elles soient d’actualité, présent chapitre, car le requérant ne saura
• Quant aux secondes, on vérifiera qu’elles qu’à reprendre les résultats de son travail
sont comparables et valables. sur l’état actuel déjà terminé, pour le réé-
diter dans ce présent contexte portant sur
De préférence, les données recueillies seront pré- l’état initial.
sentées sous forme graphique : cartes d’émissions,
cartes d’iso-concentrations, diagrammes de fré- Cependant, ce cas d’exemple restant de
quences, etc. la pure théorie, la réalité des projets est
différente, et il est toujours nécessaire de
• Le niveau initial de la pollution (état initial) procéder à la fois à une mise à jour et à
On entend par «état initial» : l’état au mo- une extrapolation voire à une simulation de
ment de la mise en service de l’unité. l’évolution de données pour connaître cet
état déterminant.
Si les données relatives à l’état actuel se-
raient toutes valables, et si l’installation serait
Sans installation z0 z1 = z0 + ∆ zt
∆
ε1
Colonnes :
type d'impact, domaines concernés de l'environnement
origines des impacts/activités constitutives de l'intervention
cause à effet...
Lignes
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
115
A titre de rappel, ci-contre le principe de la mé- II. les impacts qui seront imputables à la réa-
thode dite «de Léopold» : lisation du projet.
Véritable «pense-bête», ce tableau fournit à son La prévision I comme celle indiquée en II
utilisateur une vue complète du champ de re- sont, - à l’égal de toutes les prévisions -, en-
cherche des éventuels impacts, - aide à la concep- tachées d’incertitudes, d’une part, car les
tion d’un plan de travail et de son exécution, - hypothèses sur lesquelles elles reposent
repère pour contrôler l’exhaustivité des études. présentent elles-mêmes des risques d’er-
reur, et d’autre part, parce que les modèles
Par ailleurs, la matrice peut servir à introduire les et méthodes de calcul utilisés ne sont pas,
diverses valeurs de pondération des impacts, avant eux non plus, fiables à cent pour cent. Les
d’entreprendre des études approfondies afin de erreurs et incertitudes qui se glissent ainsi
situer les impacts importants, ou après, afin d’ap- dans les résultats se répercutent effective-
puyer les conclusions ou le bilan environnemental ment sur l’évaluation de la compatibilité
à l’aide d’une présentation synoptique. avec l’environnement.
L’évaluateur peut recourir à l’utilisation de la ma- C’est la raison pour laquelle il est essentiel, tant
trice «pondérée» pour apprécier les impacts et pour le service spécialisé de l’environnement que
pour présenter son avis au décideur. pour l’autorité compétente, - chargés respective-
Il convient de noter qu’une telle pondération uti- ment d’évaluer le projet et de prendre la décision
lise, communément, un système de classification finale – que le requérant ne se contente pas de
très simple allant de « - » au « + », ou de valeurs dresser dans le rapport une liste des hypothèses
classifiées par chiffres de 0 à 3. adoptées et des résultats obtenus, mais qu’il pré-
cise en outre :
Cependant, dans aucun cas l’on a réussi ce que re-
cherche souvent l’ingénieur, d’attribuer des valeurs • Les considérations qui l’ont amené à
arithmétiques permettant de « calculer » la déci- retenir les hypothèses adoptées, et les
sion ! Cela se heurte à la logique simple, que l’on domaines où celles-ci peuvent s’écarter
ne peut guère comparer des impacts mesurables de la réalité,
à d’autres non quantifiables. Les systèmes offerts • La sensibilité des résultats aux principales
par une certaine littérature se voulant scientifique, incertitudes dont sont entachées les hy-
certes, fonctionnent, mais leurs résultats ne sont ni pothèses,
fiables ni utiles ainsi, à la protection de l’environne-
ment et du développement durable. • La fiabilité des principaux résultats,
ainsi que des conclusions auxquels ils
Incertitudes et analyses de sensibilités conduisent.
- Incertitudes… - L’analyse de sensibilité
Une EIE est établie sur la base de deux prévi- L’objet et méthode de l’analyse…
sions différentes, portant respectivement sur :
L’analyse de sensibilité est l’un des moyens prin-
I. les conditions économiques et techniques cipaux et préférés qui sont utilisés pour résoudre
auxquelles sera soumis le site, et qui déter- les divers problèmes. Elle permet de déterminer la
mineront d’une part l’état initial et d’autre sensibilité avec laquelle les résultats réagissent à la
part, le niveau initial de pollution pendant la modification d’une hypothèse de départ.
construction et l’exploitation de l’installation;
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
116
Pour prendre un exemple dans le domaine de un rapport d’impact, et plus particulièrement les
la protection de l’air, les prévisions touchant les calculs et modèles présentés, que dans un certain
couches d’inversion (altitude et fréquence d’appa- esprit critique.
rition) peuvent jouer un rôle considérable dans
l’évaluation d’un projet, alors qu’il est nettement Les étapes de l’analyse de sensibilité…
moins important de connaître la distribution de Quelle que soit la forme que l’on puisse donner à
fréquence de l’orientation du vent. une analyse de sensibilité, elle comprendra obliga-
Les analyses de sensibilité augmentent la crédibi- toirement les étapes suivantes :
lité du rapport d’impact, dans la mesure où elles • Dresser la liste des résultats à examiner,
permettent de distinguer les résultats invariables dresser la liste des principales hypothèses
en tout état de cause de ceux, qui ne le sont pas, influant sur les résultats, et parmi celles-
et pour ces derniers : de connaître les différents ci, de celles qui sont le plus entachées
scénarios possibles selon les modifications, aux- d’incertitudes,
quelles pourraient être soumises les hypothèses
retenues. • Déterminer les variations subies par les
résultats pour une modification définie
Le rapport d’impact devient ainsi un critère de d’avance et ne portant que sur une seule
décision à part entière pour l’autorité compé- hypothèse isolée,
tente.
• Déterminer les variations subies par les
D’une façon générale, une analyse de sensibilité résultats si l’on modifie en même temps
n’exige pas que l’on recoure à des méthodes par- plusieurs hypothèses (effets combinés),
ticulières, - il suffit de refaire les analyses et calculs
déjà effectués, mais cette fois sur la base d’hypo- • Tirer les conséquences des résultats ainsi
thèses différentes. qu’obtenus, pour chaque aspect consi-
déré isolément, bien sûr, mais aussi pour
Dans la mesure du possible, on se fondera sur des l’ensemble de l’EIE.
données chiffrées, mais l’aspect qualitatif n’en est
pas pour autant à négliger. Il n’est pas sans intérêt de commencer dès le dé-
but de l’EIE, à effectuer des analyses de sensibilité,
Il peut se révéler beaucoup plus profitable d’ana- - même en se fondant sur des données provisoires
lyser les incertitudes existantes et d’éclairer les et des résultats peu précis -, dans la mesure où l’on
conséquences qui en découlent pour les décisions peut ainsi distinguer rapidement entre :
que d’essayer, à grand frais et à l’aide de calculs
compliqués, d’affiner les résultats – sans compter ~ Les données où l’on peut se permettre
que cette précision supplémentaire peut dans cer- de commettre des erreurs d’apprécia-
tains cas, se révéler illusoire. S’il arrive parfois, en tion importantes sans que cela entraîne
effet, que l’on puisse réellement réduire la marge des conséquences graves,
d’incertitude, il s’agit toutefois souvent d’une illu- ~ Et celles qui, au contraire, méritent que
sion dissimulant simplement le fait que l’incerti- l’on investisse temps et moyens pour les
tude réside surtout dans l’hypothèse elle-même, analyser à fond, et pour les affiner.
et que le modèle le plus complexe ne pourra la
dissiper. Il convient de se méfier de cette fausse
précision, et le service spécialisé de la protection
de l’environnement ne devra jamais apprécier
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
117
Il existe généralement trois types distincts de me- Cette catégorie s’appliquera aux cas où les impacts
sures d’atténuation ou de compensation, - et à ne résiduels (après l’action des mesures d’atténuation)
pas confondre : restent assez importants, mais où la nature des al-
térations / déprédations des milieux permettront
I. Mesure d’atténuation, désigne un complément d’envisager et de justifier, un dédommagement par
technique, ou organisationnel logistique ou de une mesure équivalent aux pertes à l’intérieur du
procédé, de contrôle et/ou de suivi, ou encore périmètre d’études, à l’extérieur de la zone du pro-
de principes,…réalisé par le promoteur pour ses jet ou même à l’extérieur du contexte technique et
propres comptes, comme une partie intégrante socio-économique de l’activité..
2. Techniques et outils pour la réalisation des EIE
118
Cause à effet, - il s’agit également d’assurer une • Le contrôle régulier de l’état de l’envi-
surveillance et un contrôle engagé de l’état de l’en- ronnement dans la zone du projet, lors
vironnement, et notamment de tous les éléments de toutes ses phases, - d’aménagement,
identifiés et déterminés dans l’étude d’impact sur d’exploitation de démantèlement de ré-
l’environnement. Le projet de schéma s’intéresse habilitation de l’environnement et de la
en analogie au précédent, au programme précis et période suivant la dernière pouvant aller
détaillé définissant : jusqu’à deux décennies après la ferme-
ture de la décharge,
~ Quel élément sera observé / contrôlé ?
• Le contrôle régulier des eaux de surface
~ Par quel moyen ? et souterraines dans les zones contiguës
~ Avec recours à quelle méthode ? au site du projet,
Sommaire
Introduction
1. Méthodologie d’examen
2. Grille d’évaluation
3. Critères d’évaluation
par les examinateurs. La démarche proposée dans cription de l’impact potentiel sur l’environnement
le présent guide est inspirée des trois méthodes et sur la santé humaine de l’activité envisagée ainsi
jugées intéressantes, facilement adaptables au qu’un exposé des effets sur le patrimoine culturel
contexte des EIE en Algérie et répondant aux stan- et des incidences sur les conditions socio-écono-
dards appliqués par les organismes internationaux. miques (article 16 de la loi n°03-10). Autant de
Ce sont : facteurs liés directement à la population affectée
par le projet. Le pétitionnaire doit par conséquent
~ le Guide pour la préparation et l’examen identifier, analyser, remédier ou compenser l’im-
des études d’impact sur l’environnement pact de son projet sur ces composantes socio-
(Région MENA/ DDREU – Banque mon- économiques et culturelles.
diale – octobre 2000) ;
La présentation du rapport EIE conditionne lar-
~ le Manuel de l’évaluation des impacts gement sa clarté et par voie de conséquence les
environnementaux (PNUE) ; travaux des examinateurs. Lorsque le rapport
~ la Méthode développée par Lee, N and présente une méthodologie peu cohérente et des
Colley, R (1992) EIA Centre, University informations mal structurées, son examen devient
difficile et ne permet pas aux examinateurs de se
of Manchester .
prononcer sur le projet. La clarté et la qualité du
rapport EIE sont des éléments importants pour la
2. Grille d’évaluation compréhension et sont très utiles dans le proces-
sus de prise de décision. Elles seront également
Cette partie du guide offre aux examinateurs une prises en considération par les examinateurs lors
approche méthodologique à suivre pendant l’exa- de l’examen de l’EIE au même titre que les élé-
men des rapports EIE. Elle est conçue pour les ments énumérés précédemment.
aider à évaluer l’exhaustivité et la pertinence des
informations présentées dans l’EIE et à se pronon- La série des listes de vérification doit inclure donc
cer sur l’acceptabilité environnementale du projet. les conclusions de l’enquête publique, la présenta-
tion du rapport, parallèlement aux éléments régle-
A cet effet, une série de listes de vérification est mentaires du rapport EIE (figure 1).
établie sur la base des éléments réglementaires
constituant le rapport EIE. Elle devrait être déve- La grille d’évaluation détaillée (ou série de listes de
loppée progressivement en fonction des besoins vérification) est présentée en annexe.
et adaptée à chaque secteur pour tenir compte
des caractéristiques et des exigences réglementai- 3. Critères d’évaluation
res spécifiques au projet considéré.
Les éléments à examiner sont groupés en qua-
Les conclusions de l’enquête publique ne figurent
torze catégories (voir listes de vérification) et no-
pas parmi les éléments du rapport EIE. Elles doivent
tés qualitativement sur la base d’un barème (cri-
être prises en considération lors de l’examen de
tères d’évaluation).
l’EIE (articles 5, 6 du décret exécutif n° 18-255).
Trois notes ou appréciations peuvent être données :
L’EIE devrait tenir compte de l’enquête pu-
blique implicitement car dans la définition des
projets soumis à EIE sont cités les projets qui
peuvent avoir, entre autres, des incidences sur le ~ La note A indique que l’élément examiné
cadre et la qualité de la vie (article 15 de la loi comprend des informations pertinentes,
n°03-10). De plus, l’EIE doit comporter une des- précises et suffisantes avec éventuelle-
Méthode d’évaluation des études
127
d’impact sur l’environnement
~ les spécificités du projet : compte tenu luation globale du rapport EIE devrait permettre
de sa taille, de sa nature ou de la tech- à la commission de donner et justifier son avis sur
nologie employée, le projet constitue-t- l’acceptabilité environnementale du projet.
il une première en Algérie et pourrait-il
constituer un précédent pour d’autres Si les réponses sont toutes positives, deux types
projets ? d’avis peuvent être donnés par la commission :
~ la nature du site du projet et de son envi- ~ Avis d’acceptabilité environnementale
ronnement : le projet est-il implanté sur (AAE) : le projet respecte les exigences
un site sensible ou présente-t-il un grand de protection de l’environnement, et les
risque pour des ressources naturelles et impacts résiduels du projet sont accep-
culturelles à grande valeur ? tables compte tenu des mesures d’atté-
nuation, de compensation de surveillance
~ compte tenu de sa nature et de son lieu et de suivi préconisées dans l’EIE.
d’implantation, le projet risque-t-il de
créer une certaine résistance de la part ~ Avis de non-acceptabilité environne-
du public ou des ONG quant à sa réali- mentale : le projet génère des impacts
sation ? irréversibles de grande ampleur qui ne
peuvent pas être évités ou atténués, et/
où les mesures de mitigation proposées
5. Utilisation de la grille d’évaluation du ne sont pas faisables, sont économiques
rapport EIE ou socialement inacceptables.
La commission d’examen commence par vérifier Si les réponses sont négatives (partiellement ou
et décider si l’élément à examiner dans la liste de totalement), la commission serait dans l’impossibi-
contrôle s’applique au projet considéré. Si l’élé- lité de statuer sur l’acceptabilité environnementale
ment est pertinent, il doit être évalué et noté en se du projet faute d’informations pertinentes et suf-
référant aux informations correspondantes conte- fisantes.
nues dans le rapport EIE. Dans le cas contraire, la
commission doit le préciser et mentionner pour- En fonction du cas de figure, le pétitionnaire sera
quoi l’élément ne s’applique au projet avant de appelé soit à compléter les informations man-
passer à l’élément suivant . quantes soit à réviser intégralement le rapport EIE
présenté.
Avant de se décider sur l’appréciation et la note à
donner, la commission devrait avoir la réponse à la
question suivante :
Est-il possible de donner un avis et prendre une
décision en toute certitude concernant l’élément
examiné, compte tenu des informations fournies
dans le rapport EIE ?
Aprés avoir examiné et noté l’ensemble des élé-
ments de la liste de contrôle, la commission établit
l’état global de l’évaluation de l’EIE en octroyant
une note synthétique à chacune des quatorze ca-
tégories sur la base des critères d’évaluation. L’éva-
Méthode d’évaluation des études
129
d’impact sur l’environnement
Annexe :
Barème d’évaluation
Notation Appréciation Résultats de l’examen
Les informations fournies sont pertinentes, précises et
A Satisfaisant suffisantes avec éventuellement quelques omissions,
insuffisances ou lacunes mineures.
Les trois niveaux de chacun des critères de la grille d’évaluation correspondent à une catégorie.
Méthode de notation
a. Pour chaque élément de la grille d’évaluation :
~ Vérifier et décider s’il s’applique ou non au projet (remarquer que la liste est très exhaustive pour cou-
vrir le maximum des domaines de projets, mais il n’est pas obligatoire de noter tous les éléments);
~ L’évaluer et le noter s’il est pertinent ;
~ S’il ne l’est pas, le préciser et le justifier.
b. Noter chaque niveau d’élément en lui affectant le système de notation (A, B ou C)
selon l’appréciation indiquée plus haut.
c. La notation est importante mais il est aussi important d’associer à cette notation un commentaire (colonne 2
de la grille d’évaluation ci-dessous). Ce commentaire est très important pour documenter le compte-rendu
de l’évaluation et les informations complémentaires à demander et pour pouvoir mesurer et ou trancher les
nuances de notation et surtout celle de toute la catégorie (voir matrice suivante).
Méthode d’évaluation des études
130
d’impact sur l’environnement
6. Description du projet
Eléments à examiner Commentaires Note
6. 1. Caractéristiques du projet retenu
6. 2. Occupation du sol
7. 2. Résidus et émissions
Les milieux affectés par ces impacts ainsi que les éléments valorisables
de l’environnement ont été identifiés (les personnes, la flore, la faune,
b le sol, l’eau, le climat, les paysages, les interactions entre les éléments
précédents, les biens matériels, les infrastructures et le patrimoine
culturel).
8. 3. Méthodes et données
9. Effets cumulatifs
Eléments à examiner Commentaires Note
Les impacts résiduels qui ne peuvent pas être atténués sont identifiés,
f
évalués et justifiés pour chaque mesure d’atténuation proposée.
Cette grille est assez exhaustive pour couvrir la majorité des projets, même de nature variée.
Des grilles simplifiées spécifiques à la nature des projets examinés peuvent être élaborées.
La raison d’être de cette grille est de guider les examinateurs dans la vérification des diffé-
rents éléments de l’EIE. Cela sous-entend qu’en cas de connaissance parfaite du projet et
de son contexte et après une lecture approfondie et intégrale du rapport de l’EIE seul le
tableau récapitulatif (page suivante) peut être instruit.
C’est une appréciation qualitative qui permet aux examinateurs de disposer de repères
pour argumenter leurs avis sur l’acceptabilité environnementale du projet. Elle aide et ap-
puie le processus d’aide à la décision mais ne devrait pas le remplacer.
06 Description du projet
09 Effets cumulatifs
13 Enquête publique
Commentaires, observations
Le Comité recommande
et éléments ayant motivé les conclusions
Avis d’acceptabilité
environnementale
Avis de non-acceptabilité
environnementale
Compléments
d’information motivés
Commission : ……………….
Date : ……/……/…….