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LA CONSERVATION DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

I. Protection de la biodiversité et réalités de l’exclusion


Le mouvement protectionniste proprement dit qui émerge au XIX e siècle résulte
principalement de la prise de conscience des effets négatifs de la révolution industrielle. Initié
en Angleterre, le mouvement prend une dimension nouvelle aux États-Unis grâce aux travaux
de Thoreau (1964) et John Muir (1901) dont les contributions sont à la création, entre autres
du parc de Yellowstone, aux États-Unis en 1896. Il s’agit de protéger la nature sauvage
contre l'avancée et l'emprise grandissante de la civilisation. Cette conception rejoint l'idée des
pères fondateurs de la nation américaine, qui cherchent en émigrant, le Paradis sur terre,
lequel ne se conçoit que sans l’homme. Il s’agit d’une vision de la nature malgache, éden
menacé de destruction et qu’il faut protéger. Ces discours dressent la sphère naturelle et la
sphère sociale non sans associer la dégradation de la nature à la pauvreté (Moreau S., 2005).
Cette conception qui oppose Nature sauvage et Société trouve également sa
justification dans les sciences naturalistes, notamment l’écologie qui se développe à partir de
la fin du XIX siècle, en excluant l’homme de son champ d’investigation. La notion
è

d’écosystème, fondement de l’écologie scientifique, proposée par Tansley (1935) dans les
années 1930, n’intègre pas la dimension anthropique de la biosphère. Par là même l’Homme
ne peut être considéré que comme un agent perturbateur de l’équilibre naturel.
Cette idée d’une espèce humaine nuisible, perdure selon des modalités variées jusqu'à
aujourd'hui. Elle conduit à dresser l’un contre l’autre, l'homme et la nature. De telles analyses
ont servi et servent encore de fil conducteur aux travaux des associations de protection et de
défense de la nature, UICN, WWF et Greenpeace notamment.
II. Échec et remise en cause du modèle protectionniste
Il ressort de l’analyse qui précède que la protection de la biodiversité repose sur deux
dogmes : l’équilibre de la Nature et l’exclusion des sociétés. Celles-ci sont largement
discutées et remis en cause au cours des dernières décennies du XX siècle. En effet, dans bien
è

des cas, l’on note une inadéquation entre protection totale et conservation de la biodiversité.
Ainsi, au nord-est des États-Unis la mise en réserve des espaces forestiers s’est traduite par un
vieillissement des peuplements, une fermeture des espaces ouverts (landes et tourbières) et un
appauvrissement de la flore en espèces pionnières. Des exemples du même type sont
nombreux, en Belgique par exemple, dans les Hautes Fagnes (Marty, 1996) où la protection
intégrale des tourbières a conduit à leur envahissement par des résineux et par des feuillus
autrefois entravés par les anciennes pratiques agropastorales. La mise sous cloche n’est plus
synonyme de protection de la biodiversité.
Dans les pays en développement et notamment en Afrique, cette politique d’exclusion
s’est soldée par des conflits opposant populations expulsées et les gouvernements ainsi que
par les conflits entre les animaux et les populations entrainant parfois des pertes en vies
humaines.
Par ailleurs, la suppression de l’accès aux ressources pour les populations locales à
l’intérieur de la zone protégée se traduit parfois par une surexploitation des ressources des
espaces périphériques comme l’a signalé (Rossi, 2000) à Madagascar. Ainsi, le modèle
protectionniste, s’est ainsi heurté, malgré ses succès, à ses propres contradictions, tant du
point de vue environnemental que du point de vue social et économique.
Pis encore, elle s’est avérée en décalage, dans la deuxième moitié du XX è siècle avec
l’évolution des connaissances scientifiques. En effet, le contexte scientifique a changé au
cours des dernières décennies du XXè siècle avec la remise en cause du dogme du climax et de
l’équilibre de la Nature. Trois grands courants de la réflexion biogéographique ont contribué à
cette mutation :
 La théorie de la biogéographie insulaire (McArthur & Wilson, 1967) qui démontre
que la richesse d’une île dépend non seulement de sa taille mais aussi de sa proximité
au « continent-source». Appliqué à la conservation dans des milieux non insulaires
elle pose la question non seulement de la taille mais aussi de la structure optimale des
aires de protection. Si, dans les régions homogènes, les grands parcs ont une certaine
pertinence, dans les régions plus hétérogènes, la logique serait plutôt à l’instauration
d'un archipel de parcs de petite ou de moyenne taille.
 L’écologie du paysage (Forman et Godron, 1986 ; Burel et Baudry, 1999) soulignait
quant à elle l’importance pour la biodiversité de l’hétérogénéité des milieux et des
réseaux écologiques permettant la mobilité des espèces. L’aire de protection ne saurait
être alors considérée indépendamment de l’espace qui l’environne.
 L’accent mis depuis vingt ans sur l’importance des perturbations dans le maintien
de la diversité, de la richesse et de la stabilité des écosystèmes. Le mythe du climax
comme état d’équilibre atemporel s’en est trouvé mis à mal. Par conséquent, même
protection ne rime plus forcément avec stabilité. Or les perturbations, sources de
diversité peuvent être aussi bien naturelles qu’anthropiques. Maintenir de l’activité
humaine pour favoriser l’hétérogénéité du milieu, considérer les sociétés comme des
facteurs de conservation sont aujourd’hui admis comme des aspects décisifs de la
protection.
La deuxième moitié du XX siècle est ainsi l’occasion d’une profonde révision des
è

conceptions protectionnistes issues du XIXè siècle. Cette révision est l’occasion de multiples
débats sur l’organisation et la structure des aires de protection.

III. Biodiversité et Développement Durable : les nouveaux habits de la protection


Le premier signe de ce changement intervient à la fin des années 1960 avec le
lancement du programme Man And Biosphère (MAB) qui met l’accent sur la nécessité
d’associer conservation, développement et mise en réseau des espaces protégés. Cette volonté
est traduite dans les faits par la création des premières réserves de Biosphère en 1974.
L’aménagement de ces espaces procède par un zonage qui combine trois principales aires:
 une ou plusieurs aires centrales strictement protégées,
 une zone tampon délimitée dans laquelle on proscrit les activités qui peuvent porter
atteinte à la zone centrale mais où on peut effectuer des opérations de développement
compatibles,
 une aire de transition, sans limites figées, dans laquelle l’association de la
conservation et du développement en coopération avec les populations locales sera la
dominante.
De multiples initiatives vont voir le jour dans le prolongement des réserves de biosphère et
des réflexions sur les nouveaux modes de protection. On peut citer en France les Parcs
Naturels Régionaux, dont la conception remonte à la fin des années 1960 et qui visent à la fois
à conserver le patrimoine régional (naturel et bâti), à promouvoir une activité économique
respectueuse de l’environnement et à servir d’aires de détente pour les habitants des grandes
métropoles.
Par ailleurs, la prise de conscience de la variabilité « naturelle » des écosystèmes
conduit à proposer de nouvelles formes de « protection ». C’est ainsi que l’UICN de Durban
(2003), à l’occasion du Congrès tenu à Durban en 2003, envisage, Au-delà des aires
protégées, des dispositifs mieux à même de répondre aux dynamiques écologiques. C’est ainsi
que la notion de corridor écologique arrive sur le devant de la scène depuis quelques années.
L’objectif est ici de maintenir voire d’établir des espaces de connexion entre les différents
habitats de manière à permettre la mobilité des espèces. C’est dans cette perspective que
s’inscrivent les tunnels de passage des cervidés sous une autoroute et les zones de connexion
d’échelle continentale, telle le fameux Corridor Biologique Mésoaméricain en Amérique
centrale.
IV. La gestion durable de la biodiversité
Il existe quatre stratégie de gestion durable de la biodiversité à savoir la
conservation, la restauration, la réhabilitation et la réaffectation.
A.- La conservation
La biodiversité est devenue un motif de préoccupation mondiale. Tout le monde n'est
pas d’accord sur le fait qu'une extinction massive est ou non en cours, mais la plupart des
observateurs admettent la disparition accélérée de nombreuses espèces, et considèrent
essentiel que cette diversité soit préservée, selon le principe de précaution.
1. Stratégie mondiale de la conservation 
La stratégie mondiale de conservation de la biodiversité s’appuie
principalement sur le Convention sur la Biodiversité adoptée au début des
années 1990.
2. Convention sur la diversité biologique
La Convention des Nations-Unies sur la diversité biologique (CDB), appelée aussi
convention de Rio, est entrée en vigueur le 29 décembre 1993. Elle a 3 objectifs principaux à
savoir la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable des composantes de la
diversité biologique et la partage juste et équitable des avantages provenant de l’utilisation de
ressources génétiques. De manière spécifique, il s’agit de (Ehrlich et Pringle, 2008):
- Développer et améliorer l’efficacité de la protection et la restauration des espaces et
espèces menacées.
- Concilier biodiversité et activités humaines, dans les habitats urbaines, industriels et
agricoles.
- Développer l’implication des communautés locales des pays en voie de
développement dans la préservation de la biodiversité.
- Resserrer les liens entre nature et culture

- Limiter et stabiliser l’empreinte écologique de l’humanité.


La convention de Rio a été le catalyseur de la prise de conscience mondiale des
nombreux enjeux économiques et sociaux liés à la biodiversité. Elle a débouché sur des traités
internationaux comme le Protocole de Cartagène (2000) sur la biosécurité (notamment OGM)
et le Protocole de Nagoya (2010) sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et
équitable des avantages découlant de leur utilisation.
La diversité biologique soutient le fonctionnement des écosystèmes et fournit des
services écosystémiques essentiels au bien-être humain. Toutefois, malgré son importance
fondamentale, la biodiversité continue de s'appauvrir. L'initiative du Coundown 2010 a été
lancée en 2001 et a démontré la difficulté d’atteindre des objectifs ambitieux de « réduction
de l’érosion de la biodiversité pour 2010 ». Prenant acte de cette incapacité, les Parties à la
Convention sur la diversité biologique, se sont retrouvées en 2010 à Nagoya, au Japon et ont
adopté le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 qui définit 20 objectifs ambitieux
appelés les Objectifs d’Aichi.
Globalement, ce plan a pour buts de :
 Gérer les cause sous-jacentes de l’appauvrissement de la biodiversité en intégrant la
biodiversité dans l’ensemble du gouvernement et de la société.
 Réduire les pressions directes exercées sur la biodiversité et encourager l’utilisation
durable.
 Améliorer l’état de la biodiversité en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la
diversité génétique.
 Renforcer les avantages retirés pour tous de la biodiversité et des services fournis par
les écosystèmes.
 Renforcer la mise en œuvre au moyen d’une planification participative, de la gestion
des connaissances et du renforcement des capacités
Par ailleurs, reconnaissant le besoin urgent d’agir, l’Assemblée générale des Nations
Unies a également déclaré 2011-2020 la Décennie des Nations-Unies pour la biodiversité.
3. Approche de la conservation
De manière générale, la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles se
décline en deux principales approches à savoir la conservation in situ et la conservation ex
situ.
a) Conservation in situ et ex situ

La conservation in situ est l’une des pratiques qui consiste à maintenir les organismes
vivants dans leurs milieux naturels, pour la conservation d’espèce individuelle. Elle implique
la protection légale des espèces menacées, l’amélioration des plans de gestion et
établissement des aires protégées pour protéger les espèces ainsi que leurs habitats.
Les types d’aires protégées dans le monde

La protection des espèces est illusoire sans la conservation simultanée de leurs habitats
naturels. La règlementation internationale élaborée par l’UICN pour les Nations unies a défini
plusieurs catégories d’aires protégées. Il en existe aujourd’hui six types dont le statut de
protection va en décroissant de la catégorie I à VI.
Catégorie I : les Réserves naturelles intégrale
Elles protègent des écosystèmes remarquables d’importance nationale ou
internationale, dont la vocation majeure est la recherche scientifique. Elle protège des habitats
fragiles et des espèces, parfois même des biocénoses entières, menacées d’extinction. Les
perturbations artificielles, l’accès du public, a fortiori le tourisme, y sont interdits, afin de
s’assurer que les processus écologiques fondamentaux puissent s’y perpétuer.

Catégorie II- Parcs nationaux

Il s’agit de territoires relativement étendus constitués par un ou plusieurs types


d’écosystèmes contigus peu ou pas transformés par les activités humaines, qui présentent un
intérêt scientifique, éducatif, et récréatif exceptionnels et des paysages de grande valeur
esthétique. Toute exploitation ou occupation constituant une entrave à la conservation doit
être interdite ou entièrement éliminée. L’agriculture, la chasse, les aménagements tels les
barrages et toute autre construction de quelque nature que ce soit doivent être strictement
proscrits pour qu’un parc national puisse bénéficier du label international. En revanche, le
tourisme dans les parcs nationaux est autorisé voire encouragé à des fins récréatives,
éducatives et culturelles, sous la stricte réserve qu’il ne mette pas en péril la conservation des
écosystèmes concernés.

Catégorie III : Monuments naturels

Leur statut est analogue à celui des parcs nationaux, mais il s’agit d’entités de plus
faible surface, parfois seulement quelques hectares, où s’ajoute souvent une valeur historique
à leur importance écologique (Remarquable par son dyke volcanique qui est un des plus
remarquables au monde. Il héberge aussi une des dernières grandes colonies de chiens de
prairies (Cynomys ludovicianus) autrefois très commun dans les steppes nord-américaines et
qui est classée parmi les espèces menacées
Catégorie IV  : Réserves de nature gérées

Ce sont des aires de gestion des habitats et de la biodiversité. Elles impliquent une
intervention active et permanente dans leur gestion. Elles étaient autrefois dénommées
réserves particulières car, à la différence des réserves de catégories I, ou la protection des
écosystèmes est absolue, une certaine exploitation d’un type donné de ressource biologique y
est tolérée, le reste étant strictement protégé. Ainsi, par exemple, elles peuvent constituer une
réserve de faune mais le couvert végétal (pâturage ou boisement) y sera exploité. A l’opposé,
ces réserves peuvent protéger une forêt, mais la chasse y sera permiseV- Paysages terrestres
ou marins protégés comme par exemple les parcs naturels régionaux français ou des «
national parks » britanniques. Sa vocation est assez large du fait de la grande diversité des
paysages semi-naturels et plus généralement anthropisés que représente ce type d’aires
protégées dans le monde. La vocation touristique de ces zones est prépondérante. Leur
protection implique, outre de sévères restrictions en matière immobilière, une planification
rigoureuse de l’espace pour assurer la conservation des paysages et le maintien des formes
traditionnelles d’exploitation agro-sylvo-pastorales qui les ont façonnés de longue date. Parmi
leurs autres objectifs figurent la préservation du type architectural local et celle des modes de
vie souvent « traditionnels ».
Catégorie V : Paysages terrestres ou marins protégés
Sa vocation est assez large du fait de la grande diversité des paysages semi-naturels et
plus généralement anthropisés que représente ce type d’aires protégées dans le monde. La
vocation touristique de ces zones est prépondérante. Leur protection implique, outre de
sévères restrictions en matière immobilière, une planification rigoureuse de l’espace pour
assurer la conservation des paysages et le maintien des formes traditionnelles d’exploitation
agro-sylvo-pastorales qui les ont façonnés de longue date. Parmi leurs autres objectifs figurent
la préservation du type architectural local et celle des modes de vie souvent « traditionnels » .
Catégorie VI : Réserves de ressources naturelles gérées
Elle concerne des zones souvent étendues, d’accès généralement difficile, dans
lesquelles la flore et la faune sont exploitées à des fins d’autosubsistance et(ou) commerciales.
Ce type d’aire est des plus importants pour le tiers-monde ou les territoires concernés sont
exposés à une surexploitation de leurs ressources naturelles par des populations humaines en
expansion. Il impose donc de prévenir leur éventuelle défriche illégale et d’établir des règles
d’exploitation qui assurent la pérennité des ressources végétales et/ou animales exploitées.
A ces catégories doivent être ajoutés les deux types d’aires protégées établies par
l’UNESCO : les réserves de biosphère et les sites du patrimoine mondial. Les réserves de
biosphère représentent une catégorie d’aires protégées, d’importance particulière pour la
protection de la nature. Elles furent créées à partir de 1974 dans le cadre du programme MAB
de l’Unesco (Man and the Biosphere Programme) afin de conserver au moins une aire
représentative de chaque écosystème majeur existant dans le monde(fig.11).
Leur objet principal, la recherche scientifique, s’ajoute aux objectifs classiques de
conservation d’écosystèmes témoins afin de suivre leur évolution dans le temps. Ce sont en
particulier des aires de choix spécialement favorables à la surveillance permanente de
l’environnement.
Enfin les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, créés par une convention
spécifique (World Heritage Convention), comportent divers monuments et zones naturelles de
valeur esthétique et culturelle universelle qui font partie du patrimoine de l’humanité.
Ces sites concernent aussi la conservation des écosystèmes dans la mesure ou en sus de leurs
richesses culturelles, architecturales ou non, ils renferment des habitats naturels et des espèces
d’importance exceptionnelle pour la conservation. A titre d’exemple, le parc national de
Kakadu, en Australie, qui renferme plusieurs milliers de peintures aborigènes est inscrit au
patrimoine mondial.

b) La conservation ex-situ

La conservation ex situ est une technique de conservation de la faune et de la flore


sauvages qui intervient hors d milieu naturel. Ce processus de protection d'une espèce
menacée de plante ou d’animal permet d’enlever une partie de la population de l'habitat
menacé et de la placer dans un nouvel environnement, qui peut être une aire sauvage ou sous
les soins de l'homme. La conservation ex situ ne se substitue pas à la protection in situ; elle la
complète dans les cas les plus problématiques. L’objectif est le renforcement des stations
naturelles affaiblies, voire la réintroduction en nature si l’espèce a disparu, mais pas la culture
à long terme. L’objectif de ces programmes d’élevage est de constituer des populations
viables de 250 à 500 individus par espèce en conservant, sur 150 ans, plus de 90% de la
diversité génétique des individus fondateurs de la population.
Différents organismes sont impliqués dans la conservation des espèces ex situ :
1. Les parcs zoologiques et les parcs animaliers spécifiques aux espèces animales terrestres,
2. Les aquariums publics,
3. Les conservatoires botaniques nationaux, les jardins botaniques, les arboretums pour les
espèces végétales,
Elle consiste à intégrer l’homme dans la gestion des aires protégées pour garantir la
pérennité des projets. Cette protection n’est pas toujours possible car de nombreux habitats
sont perturbés, et certains ont même disparu. Dans cette situation on a recours à la
conservation ex situ qui repose sur l’installation des jardins botanique ou zoologique et les
banques de gènes.
B.- Restauration

C’est une transformation intentionnelle d’un milieu pour rétablir l’écosystème


considéré comme indigène et historique, dans sa composition taxonomique originelle ainsi
que dans ces fonctions essentielles (production, autoreproduction) préexistant. Autrement dit,
la Restauration écologique est une action intentionnelle qui initie ou accélère le
rétablissement d’un écosystème en respectant sa santé, son intégrité et sa durabilité.
L’écosystème qui a besoin d’être restauré a été dégradé, endommagé, transformé ou
entièrement détruit, résultat direct ou indirect de l’activité humaine. Dans certains cas, les
impacts sur les écosystèmes ont été causés ou aggravés par des phénomènes naturels, tels que
les incendies, les inondations, les tempêtes ou les éruptions volcaniques, à tel point que
l’écosystème ne peut retrouver son stade antérieur à la perturbation ou sa trajectoire
d’évolution historique.

C.- Réhabilitation

Lorsque la pression exercée sur un écosystème a été trop forte et trop longue, ce
dernier est incapable de revenir à son état antérieur même si on relâche la pression humaine.
Seule une intervention humaine forte, mais limitée dans le temps permis de remplacer
l’écosystème sur une trajectoire favorable au rétablissement des fonctions essentielles.

D.- Réaffectation

Lorsqu’un écosystème a été fortement transformé par l’homme, en peut en faire un


nouvel usage sans chercher à le réhabiliter. L’état nouveau est sans relation structurelle ou
fonctionnelle avec l’état antérieur.

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