Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
WWF = fond mondial pour la nature - organisations non gouvernementale conservation biodiversité
Arctique : exemple de territoire de ressources, protéger car fragile - menacé par l’action humaine
I/ Qu’est que l’environnement ?
I / UNE CONSTRUCTION HISTORIQUE, SOCIALE ET POLITIQUE
Définition terme
Couramment utilisé par de multiples acteurs, le terme environnement est polysémique. Il peut
désigner le milieu naturel, mais peut aussi intégrer ou non ce qui a été créé et transformé par les
sociétés. L’environnement est donc sujet à plusieurs représentations : ressource à exploiter ou à
protéger, contrainte à laquelle il faut s’adapter, ou encore risque pour les sociétés.
Ecologie et débats
Les visions écologistes sont aujourd’hui de plus en plus audibles. L’émergence d’une société civile
mondiale et la diffusion des informations via les médias sociaux portent le débat à travers de
nouvelles formes d’action comme les marches pour le climat. Ces représentations contradictoires
engendrent des débats et des conflits entre des acteurs aux intérêts différents.
Politique et protection
Il n’existe plus sur la planète d’environnement vierge. Les réflexions scientifiques placent désormais
les sociétés humaines au centre de l’environnement. Il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’aux
années 1970, la conception de l’environnement reposait sur un rapport de domination de
l’homme sur le milieu naturel.
Anthropocène
Histoire de l’environnement
L’histoire de l’environnement est une sous-discipline de l’histoire qui s’intéresse dans le temps
long aux relations entre les sociétés et leur milieu. Ce champ de recherche né dans les années 1970
utilise des sources diverses, des récits à l’observation du paysage en passant par d’autres disciplines:
géographie, géologie, climatologie. L’histoire de l’environnement se divise elle-même en sous
champs, comme l’histoire du climat ou des animaux. Tous permettent d’éclairer notre
compréhension de l’environnement actuel, nos pratiques et nos représentations.
Inégalités = Environnement
L’environnement est fortement lié à la question des inégalités dans le monde. Les sociétés à forte empreinte
écologique ne sont pas celles qui pâtissent le plus des conséquences des dégradations de l’environnement. Au
contraire, les sociétés les plus fragiles disposent de moins de moyens techniques et financiers pour s’adapter
aux changements.
Risques et conséquences
Le changement climatique lié à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère aggrave ainsi la
probabilité de certains risques globaux comme la submersion marine. Les conséquences déjà observables
sont les migrations forcées des populations des territoires les plus vulnérables. L’environnement est donc à la
fois cause, conséquence et élément révélateur des inégalités.
Société civile : ensemble des acteurs qui agissent comme groupes de pression pour influencer les politiques
gouvernementales.
Anthropocène : nouvelle ère géologique, caractérisée par le fait que le principal facteur de changement est
l’action des hommes et non plus de la Terre (terme émerge dans les années 1990).
Empreinte écologique : mesure de l’’impact des activités humaines sur le milieu naturel
II/ Exploiter, préserver et protéger
I / EXPLOITER ET PROTEGER LA FORET FRANCAISE
Pour se développer, l’homme exploite son environnement et transforme les ressources qu’il y
trouve. La forêt lui permet de se nourrir, de construire, de se chauffer ou de produire de l’énergie.
Sa surexploitation dès le Moyen-Age, les défrichements aux XIIe-XIIIe siècles entraînent une
diminution de sa surface. Le pouvoir monarchique veille alors à sa gestion, en mettant en place une
réglementation qui permet de conserver les forêts. A l’époque moderne, le bois devient un enjeu
stratégique pour les Etats, servant à la construction des navires de guerre et de commerce, mais
aussi de combustible pour les industries. Colbert (ministre d’état sous Louis XIV) édicte
l’Ordonnance des eaux et forêts en 1669, dans un contexte d’affirmation d’un pouvoir absolutiste et
d’une administration de plus en plus centralisée. Ces lois cherchent à concilier exploitation et
conservation des ressources dans un but utilitaire : en assurer le renouvellement. Cependant, la
surface forestière française continue de diminuer.
A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la “révolution industrielle” entraîne un exode rural qui
diminue les pressions sur le milieu forestier, et le remplacement du bois par le charbon de terre
comme combustible. Les impacts environnementaux amènent les sociétés à se questionner sur les
pollutions et à lutter pour préserver une nature esthétisé par de nouveaux courants artistiques
(romantisme, école de Barbizon). En Europe et aux Etats-Unis, des législations sont mises en place
dès la seconde moitié du XIXe siècle afin de patrimonialiser des milieux choisis (création de parcs
nationaux). Du fait de ces choix politiques, la surface forestière française augmente, passant de 9
millions d’hectares en 1862 à 17 millions en 2018. La tension entre exploitation et protection devient
forte : l’ONF, créé en 1964 pour gérer les forêts publiques, comme les propriétaires privés doivent
répondre aux besoins des différents usages de la forêts (production de bois, contrôles étatiques,
réserves biologiques, usages récréatifs), à l’origine de nombreux conflits d’acteurs.
Etudier l’histoire du climat, analyser l’adaptation des sociétés = comprendre et mesurer enjeux
géopolitiques actuels
Climat = étude des conditions météorologiques moyennes sur un temps longs (/30 ans) = comprendre
impacts et adaptations
Emmanuel Ladurie = 1er historien climat (”Histoire du climat depuis l’an mil” 1967)
Les scientifiques mandatés par l’ONU depuis 1988 dans le cadre du GIEC (groupe experts
intergouvernementale sur l’évolution du climat) observent un réchauffement climatique depuis
l’industrialisation (+0.6 °C au XXe siècle) et une accélération de celui-ci depuis les années 1970 (en
moyenne +0.17 °C par décennie). Les spécialistes du climat alertent sur les multiples conséquences
déjà visibles localement (réchauffement rapide des régions polaires, multiplication des épisodes
méditerranéens, montée du niveau des eaux, assèchement de certaines zones comme le Sahel,
ralentissement de certains courants marins comme le Gulf Stream) et sur les conséquences
humaines (appauvrissement, crises sociales, migrations) tout en appelant à des politiques adaptées.