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INTRODUCTION GÉNÉRALE
1) Définition
Environnement : ensemble des éléments naturels ou artificiels qui con!1 ditionnent la vie / terme importé de l’anglais →
pendant longtemps : incapable de se définir lui-même.
Deux approches :
- Approche pratique : environnement territorial, paysager. Environnement : zone de contact entre un espace bâti
(ville, maison…) et les milieux ambiants naturels.
Convention de Lugano de 1993, Art. 2-10 : l’environnement comprend les ressources naturelles abiotiques et
bioéthiques (non vivants / vivants) tels que l’air, l’eau, le sol, la faune et la flore et l’interaction entre les mêmes facteurs
; les biens qui composent l’héritage culturel et les aspects caractéristiques du paysage.
Ex : Norme 14001 : environnement : milieu dans lequel un organisme fonctionne incluant l’air, l’eau, la terre, les
ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs interrelations.
Ex : Roland Drago : droit protecteur de la nature / droit de lutte contre les nuisances.
Ex 2 : Michel Prieur : droit de l’environnement : droit au service de l’environnement : censé améliorer la santé des
êtres humains et les grands déséquilibres écologiques → contestable.
Ex 3 : Michel Despas : droit de l’environnement a pour objet de diminuer ou supprimer l’impact des activités sur les
éléments du milieu naturel ou sur le milieu lui-même : droit de la lutte contre les pollutions anthropiques.
- Droit de l’urbanisme : ensemble des règles et des institutions relatives à l’aménagement et au développements
urbains : vocation a encadrer l’évolution physique des villes. Ex : protection du littoral : question qui concerne autant
le droit de l’urbanisme que le droit de l’environnement. Ex 2 : la montagne concerne les deux matières bien qu’en
France ces thématiques soient uniquement codifiées dans le Code de l’urbanisme.
- Droit de la construction : ensemble des règles et institutions qui encadrent la réalisation des bâtiments. Droit de
l’environnement a un objet plus large mais certains contentieux sont liés : la consommation énergétique ou encore
article L 112-16 Code de la construction : si on s’installe après un pollueur et que celui-ci respecte les textes, il n’y a
pas de recours possible devant le juge civil.
- Droit de la santé publique : ensemble de règles et d’institutions qui encadrent la santé publique → lié à la notion
d’environnement saint. Pas de confusion car le droit de la santé publique s’intéresse aux règles des institutions de
santé.
Droit de l’environnement n’est pas formellement délimité → tendance à absorber de nombreuses matières
Matière évolutive → ministère de l’environnement est le plus grand producteur de normes (lois / décrets…)
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Droit européen international, constitutionnel et local (droit administratif)
Aspect concentrique avec le droit de l’environnement au centre (protection du cadre naturel et de la biodiversité).
Autour, on retrouve d’autres domaines (ex : lutte pour la préservation des ressources naturelles)
Droit de l’environnement peut traiter de toutes une série de questions transversales : information en matière
d’environnement, concertation en matière d’environnement…
Droit de l’environnement jeune et évolutif mais on trouve un droit ancien qui se rapproche du droit de l’environnement :
droit romain : règles liées à l’environnement : Ex : droit de la chasse, périmètres de protection (servitudes
d’éloignement)
Notion de développement durable crée par une association : Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN)
Notion développée à partir d’une réflexion simple : il faut revoir notre modèle économique, notre manière de
consommer / notion de développement soutenable
Travail porte essentiellement sur la protection de la biodiversité
Conférence de Rio a rendu célèbre cette notion avec le rapport Brundtland → développement durable : développement
qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs.
Deux concepts :
Notion de développement durable est politique : valeurs de responsabilité, de partage, notion de solidarité
transgénérationnelle mais également entre pays et entre Etat / population
Solidarité dans l’espace (chaque habitant devrait avoir le même droit aux ressources de la terre) et dans le temps
(assurer une pérennité pour les générations futures).
→ La sphère sociale influence la sphère économique qui ensemble influencent la sphère environnementale.
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TITRE 1 : LES FONDEMENTS HISTORIQUES ET THÉORIQUES DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT
Histoire récente même si on trouve dans le droit ancien des références (professeur Lafosse Paris II)
Sans parler de droit, les écrivains de l’Antiquité romaine ont écrit sur les nuisances sonores des chars dans les villes par
exemple.
- Facteur religieux ou philosophique : conception religieuse ou philosophique. Dans les rapports homme/nature, tout
va dépendre de la manière dont l’homme appréhende la nature. La nature étant extérieure à l’être humain, ce dernier
doit déterminer sa position par rapport à elle
Auguste Comte : théorie des trois états de l’humanité ou trois âges de l’humanité.
Auguste Comte : âge de l’enfance de la pensée humaine : âge dans lequel l’esprit humain va rechercher la cause des
phénomènes naturels :
- soit en attribuant aux objets des intentions (fétichisme)
- soit en supposant l’existence d’être surnaturels (religions polythéistes)
- soit en donnant une explication par l’existence d’un dieu unique (religion monothéiste)
Formes de religion où la nature constitue une divinité : l’homme s’interdit de la détruire : conduit à des comportements
respectueux de la nature → certains peuples considèrent que les forêts, les rivières sont sacrées.
Conséquence n’est pas automatique : dans de grandes civilisations comme les civilisations aztèques et incas :
destruction de milieux naturels par ignorance de leur fragilité.
Bible : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les
oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la Terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la Terre » (Dieu). L’homme peut
donc exploiter au maximum la nature.
Auguste Comte : correspond dans l’histoire de l’humanité à l’âge métaphysique ou l’âge abstrait : adolescence de la
pensée
Remplacer des agents surnaturels par des forces abstraites
Idée reprise par Spinoza avec la Nature / Descartes avec le Dieu géomètre / Diderot avec la Matière / philosophes du
siècles des Lumières appellent la Raison.
On n’est plus dans une pensée anthropomorphique, réduite à observer les milieux naturels : réflexion beaucoup plus
philosophique, théorique
Pensée est prisonnière de concepts très vagues
Pensée se développe à partir de cet âge métaphysique : école française des physiocrates : économistes qui pensent que
l’agriculture est seule source de richesse, que tout doit venir d’elle
Nécessité de préserver le patrimoine si on veut continuer à chasser et pêcher
Quand Colbert décide de réorganiser le corps de fonctionnaires des eaux et forêts au XVIIème siècle, ce n’est pas dans
un objectif écologiste mais pour doter la France des mêmes navires que les Anglais.
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Auguste Comte : XIXème siècle : âge positif : recherche du « pourquoi ultime »
Ce qui compte avant tout est de considérer les faits : faits dans leur relation invariable de successions et de similitudes
Il préconise le recours aux faits, à l’expérimentation, à l’épreuve de la réalité
Il dénonce les philosophes de l’époque précédente et les discours spéculatifs, uniquement théoriques
L’épreuve de la réalité est le premier principe du positivisme : s’oppose à la philosophie métaphysique des Lumières,
qui elle a recours à des principes éternels et universels
Avant la révolution industrielle : homme utilise et exploite la nature : il défriche, déforeste, pratique la chasse, la pêche,
la cueillette → activités, en fonction de la géographie, peuvent contribuer à créer des biotopes (milieu biologique
présentant des conditions de vie homogènes).
Même avec ces moyens traditionnels : lieux dépérissent : disparition d’une civilisation / exode
Mais : biosphère dans son ensemble n’est cependant pas menacée à l’époque.
- Temps de progrès technique : progrès scientifique rendu possible par l’innovation et la philosophie →débouche sur
la mécanisation notamment avec le développement des énergies fossiles.
- Explosion démographique : progrès scientifique → santé s’améliore → baisse de la mortalité infantile → explosion
démographique
Comprendre ce qu’est le droit de l’environnement à travers les critiques qu’on peut lui adresser
Écologistes extrémistes sont les premiers à critiquer
Aux US, années 90 : courant de deep écology / écologistes radicaux : mouvement mené par Christopher Stone
France : débat mené par Corinne Lepage : article « comment défendre la nature » dans la revue Esprit
Écologistes fondamentalistes : droit de la nature doit être une remise en cause totale de notre système juridique :
reconnaitre à toutes les espèces animales et végétales (y compris l’homme) une égalité
Modérés (environnementalistes) ne sont pas prêts à délaisser leur vision d’anthropocentriste
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- Est-ce que le droit est un bon outil pour lutter contre les atteintes faites à l’environnement ?
Section 1 : La mise en cause du droit comme technique apte à appréhender le phénomène de l’environnement
Échelle d’intervention du droit : tout le droit est concerné, aussi bien local que national : la pollution ne connait pas de
frontière
Souvent : atteintes à l’environnement local devient une atteinte globale
Ex : le changement climatique est mondial
Écologistes environnementalistes se basent sur un droit global
Pour être efficace, il faudrait un droit de l’environnement mondial : or : même lors du sommet de Paris : valeur
normative très faible
Décalage entre les atteintes à l’environnement qui sont très généralement globales et la réponse juridique qui est très
généralement nationale.
Pas de contrainte mondiale / pas d’autorité mondiale de l’environnement
Écologistes fondamentalistes considèrent qu’aller devant le juge ne sert à rien en matière d’environnement : on saisit le
juge quand les dégâts sont déjà faits
Juge va donc utiliser la compensation monétaire : or : cet argent ne pourra pas reconstituer les espèces disparues
Magistrats ne sont pas encore qualifiés en matière d’environnement
Pays nordiques : Ex : Norvège : juridictions spécifiques en matière d’environnement
Question : qui va représenter la nature ?
Critique porte sur l’évolution du droit : droit de l’environnement serait un droit pas assez évolué, peu pertinent. Il ne
répondrait pas à ses objectifs.
Réglementation sur la forêt de protection : forêt dont la conservation est indispensable /entretenues et gérées pour être
durables / volonté de préserver les paysages d’une évolution trop forte (lieu de mémoire, lieux importants) / loi sur les
sites : protège les sites pour des raisons historiques, scientifiques… → protège l’environnement pour l’homme
B) Les années 1960 et l’adoption des premières grandes lois en matière environnementale
Réponses législatives : Ex : Loi sur l’eau de 1964 : droit administratif précis concernant les prélèvements dans le milieu
naturel et le rejet d’eau polluée dans le milieu naturel : système des redevances → argent géré par des agences qui
financent les équipements de ceux qui veulent dépolluer ou consommer moins d’eau → développement du système du
pollueur payeur
France fait preuve de moins d’initiatives s’agissant de la protection des milieux naturels, en dehors de l’eau : Ex : Loi
de juillet 1960 sur les parcs nationaux : moins en avance que la précédente car les US ont crée leur premier parc en
1875 / premiers parcs nationaux français ont été crée en Afrique durant l’empire colonial mais ne l’a pas fait dans
l’hexagone
Retard dans la lutte pour la protection des polluants atmosphériques : Ex : Loi sur l’air de 1961 : solutions concernant
l’automobile ne sont pas encore évoquées
Texte novateur : Décret de mars 1967 traite des parcs naturels régionaux : préfiguration du développement durable /
directive Oiseau de 1979 et les directives sur les déchets
France : deuxième pays du monde à créer un ministère chargé de l’environnement
Plusieurs initiatives :
Quelques initiatives :
- Loi sur la pêche et les milieux halieutiques, 1984
- Loi Montagne de 1985 : loi relative au développement et la protection de la montagne / loi d’aménagement du
territoire / interdit toutes constructions nouvelles à moins de 300 mètres d’un cours d’eau / interdiction de route
nouvelle au dessus de la limite forestière / met un frein aux stations d’hiver
- Loi littoral 1986 : codifiée dans le Code de l’urbanisme : principe de libre accès au rivage
Puissant mouvement d’internationalisation du droit de l’environnement : 200 conventions internationales adoptées sur
10 ans / mouvement important de directives européennes
Importants accidents industriels à cette période
A partir de 1984 : grandes catastrophes écologiques liées à l’industrie :
E) Les années 90
Urgence environnementale
Administration complètement restructurée en matière de droit de l’environnement : Agence de l’environnement et de la
maitrise de l’énergie
France adopte un grand nombre de textes :
Directive Habitat 1992 : mise en place du Réseau Natura 2000 : réseau européen pour protéger les zones sensibles
Loi 2001 sur les nouvelles régulations économiques (NRE) : idée est de faire en sorte que les entreprises cotées en
bourse rendent compte des conséquences sociales et environnementales de leurs activités → volonté de transparence
pour les sociétés : pas de sanctions pénales mais cela joue pour les investisseurs.
Agence française de sécurité sanitaire environnementale crée en 2001 : expertise distincte de celle des ministères.
• Grenelle de l’environnement
Première fois qu’on traite de toutes les questions environnementales en même temps
CIJ à propos des essais nucléaires de la France dans le pacifique : obligation générale pour les Etats de veiller à ce
que les activités exercées dans les limites de leurs juridictions ou sous leur contrôle respectent l’environnement dans
d’autres Etats ou dans d’autres zones sans juridiction : principe de bon voisinage contrarié par le principe de priorité
Plusieurs dangers hiérarchisés : changement climatique / érosion de la biodiversité / épuisement des matières
premières / lutte contre la solution d’eau douce → classement repris par le grenelle
Problème vient du fait que notre mode de développement occidental est à l’opposé de ce modèle vertueux :
consommation s’appuie sur les énergies fossiles, énergies non renouvelables et forte émission de Co2.
Idée de faire en sorte que la France, ayant ratifié quasiment tous les traités en matière d’environnement, puisse répondre
à ces grands défis
Notion de solidarité internationale / intergénérationnelle
Développement durable : développement d’un genre nouveau
Développement durable présent en droit français : Ex : Charte environnement de 2004 (art 6 contient le principe
d’intégration)
Aucune démarche n’a été faite pour aborder le développement durable : c’est un objectif
Première étape : concertation entre les partenaires (été 2007) : phase de réflexion rapide
5 collèges mis en place, de taille égale : représentants des différentes parties prenantes (Etat / collectivités territoriales /
entreprises / syndicats de salariés / ONG)
Dans chacun de ces groupes, on devait retrouver des membres des 5 collèges :
- lutte contre le changement climatique et pour la maitrise de la demande en énergie : transports, construction etc.
- préserver la biodiversité et les ressources naturelles : eau, espèces protégées, pêche, ressources halieutiques etc.
- instaurer un environnement respectueux de la santé : alimentation saine, pollution dans alimentation, déchets, qualité
de l’air etc.
- adopter des modes de production et de consommation durables : agriculture, agroalimentaire, forêt, pêche,
aménagement durable territoires etc.
- construire une démocratie écologique : question de la réforme des institutions. Dans certains pays on a des
procureurs de l’environnement.
- promouvoir des modes de développement écologique favorables à l’emploi et à la compétitivité : emploi, recherche,
innovation, fiscalité écologique, publicité responsable.
Deux questions n’ont pas pu être traitées par ces groupes : OGM et déchets
Certains juristes ont intégré ces groupes
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Groupes se réunissaient soit en assemblée plénière soit en atelier
Principe : retenir les propositions où il y avait consensus
Consultation du public : forums internet sont crées (pas vraiment de succès) / débat d’une quinzaine de jours a eu lieu
Parlement : saisi pour avis
Défauts de cette méthode : pas de hiérarchie entre les mesures / pas de valeur juridique : Il a fallu traduire ce document
pour qu’il prenne corps dans l’arsenal législatif, règlementaire et budgétaire : consolidation par la technostructure : fait
pour les fonctionnaires des services de l’État de reprendre la main
Mise en place de comités opérationnels, de nouveau groupes de travail plus techniques pour traduire
Pour éviter que la technocratie reprenne le pouvoir : chaque comité est co-présidé par un co-parlementaire et un co-
fonctionnaire
- Loi Grenelle 1 : loi de programmation et de mise en oeuvre du grenelle de l’environnement. Sorte de reprise
officielle de tous les engagements du grenelle avec des objectifs sans portée normative. Votée facilement.
Promulguée le 3 août 2009.
- Loi Grenelle 2 : loi portant engagement national pour l’environnement. Portée normative, modifie plusieurs textes
de loi. Adoptée en mai 2010. Elle rencontre plus de difficulté car en décembre 2009 on a l’échec des accords sur le
climat. Beaucoup dur à adopter que des principes. La presse considère à cette époque que le gouvernement a fait
marche arrière. Le gouvernement a déclaré la procédure d’urgence pour cette loi : après 30 heures de débat public, le
gouvernement peut reprendre la main. Donc, à l’époque, 1/3 de la loi n’a jamais été discuté, il est passé en force. La
loi n’a pu traduire que 58 engagements sur les 273. Difficile de tout traiter en une fois : autres propositions ont été
adopté par d’autres textes législatifs et règlementaires. Certaines propositions étaient déjà dans le droit européen
donc pas la peine de retranscrire. De plus, ces propositions nécessitent de nombreux décrets d’application.
Loi Grenelle 1 : 4 priorités : lutte contre réchauffement climatique, préservation de la biodiversité, prévention des
risques pour l’environnement et la santé et mise en place d’une démocratie écologique : très lisible mais ce texte a un
côté assez volontariste, optimiste.
Est-ce les mesures du grenelle n’étaient déjà pas des dispositions européennes ?
Loi grenelle 2 met en place une nouvelle règlementation thermique (RT 2012) / en matière de déchet, le grenelle n’a fait
que transposer la directive déchets de 2008
Principe de responsabilité élargie du producteur du déchet : responsabilité du producteur du déchet même s’il ne
l’abandonne pas lui-même
Directive qui traite du risque d’inondations de 2007 : grenelle va lancer le mouvement de transposition pour cette
directive
Plusieurs reculs :
- Taxe carbone : prévue dans Loi grenelle 1 : donner un prix au carbone ou un signal prix plus général sous la forme
d’une contribution climat / énergie. Mis dans le projet de loi de finances mais CC invalide en 2010 car il y avait
rupture d’égalité devant les charges publiques.
- Taxation des camions : échec de l’euro-vignette => taxer les poids lourds qui traversent son territoire.
- Péage urbain : pénalise les gens qui habitent en périphérie avec cette taxe : dur socialement.
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- Développement de l’éolien : Rapport parlementaire a dénoncé les dangers de l’éolien (dénature le paysage, nuisance
sonore, atteinte à la faune…) : loi votée restrictive : on ne développe plus sauf exception. Au moins 5 éoliennes pour
faire un parc éolien / distance minimum d’éloignement de 500 mètres / statut d’installations classées.
Grandes réformes :
Volonté de conserver la tendance après le Grenelle : mise en place des conférences environnementales : conférences
présidées par le Président de la République / faites sur deux jours / tableau de bord / feuille de route
- 2018 : loi environnementale vient ratifier un certain nombre de textes en matière d’environnement
- Loi sur la fin de recherche et l’exploitation des hydrocarbures du 30 décembre 2017
Peu de textes protecteurs de l’environnement
Sous-section 2 : Les critiques portant sur l’absence de pertinence du droit de l’environnement : La vanité des
systèmes de substitution
Droit préserve plus que l’absence de droit, même si celui-ci est critiquable.
Droit n’apparait jamais comme à la hauteur des menaces qui pèsent sur l’environnement
Droit n’est pas à la hauteur car on légifère pour corriger les évolutions à la marge alors qu’il faudrait d’abord changer de
modèle pour légiférer ensuite : or, pas de consensus social
Législation contient des contradictions : beaucoup d’incitations fiscales qui incitent à détruire l’environnement
Ex : Code rural : possibilités de défiscalisation si on détruit des haies / encouragement fiscal à assécher les plans d’eau
pour faire des terres agricoles. / conflit entre des textes d’égale valeur qui pour certains sont destinés à protéger
l’environnement et pour d’autres sont destinés à promouvoir l’emploi.
- Mode de vie occidental : modèle inadapté aux ressources / consomme plus que ce que la terre peut apporter
- Grande pauvreté : populations doivent survivre donc cela aboutit à détruire l’environnement
Volonté d’un mode de développement plus écologique → nécessite un soutien des pays riches qui ont un mode de vie
destructeur.
Plusieurs textes :
- Action 21 : plan d’action non contraignant composés de 4 grands chapitres avec les dimensions sociales et
économiques du développement durable / rôle des différents acteurs / gestion de la protection des milieux / mesures
en matière de transfert de technologie et de coopération.
- Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement : 27 grands principes pour une gestion durable des
ressources / principes plus anciens : Ex : pollueur / payeur - principe de participation → principes n’ont pas de valeur
juridique
Premiers traités internationaux visent à se partager les ressources naturelles entre les États
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Ex : traités de pêche : permet de cesser la guerre sur les mers communes.
Peu de textes en matière d’environnement.
Convention de Paris 19 mars 1902 : conservation des oiseaux utiles à l’agriculture : ce qui intéresse surtout c’est la
protection de l’agriculture : but utilitaire.
Convention de Londres relative à la conservation de la faune et de la flore à l’état naturel,1933 : oblige les États à
créer des parcs nationaux et à contrôler des trophées de chasse.
Convention de Londres, 1954 : pollution par les hydrocarbures : première convention qui concerne les pollutions
accidentelles.
Faiblesses du DI général :
- Convention de Rio, 1992, « convention cadre des NU sur le changement climatique » : entre en vigueur en 1994 /
faible en terme d’opposabilité car question tellement complexe qu’on a du la régler en protocoles / complétée par
Protocole de Kyoto 2005 : Volonté d’obliger les plus gros émetteurs parmi les pays développés de réduire d’environ
5% leur gaz à effet de serre en 2012 par rapport aux émissions de 1990.
- Convention 1992 sur la diversité biologique : 168 États l’ont ratifié / objectif principal : conservation de la
biodiversité : utiliser de manière raisonnable ce qui est issu de la biodiversité / partage équitable et juste des
bénéfices des ressources génétiques / États devront mettre en places des stratégies nationales pour la conservation de
la biodiversité
- Convention de Paris sur la lutte contre la désertification : lutte contre la sécheresse, notamment en Afrique. En lien
avec le programme Action 21. Moins de succès que les autres conventions.
- CIJ rattachée à l’ONU : CIJ, 25 septembre 1997 : entre la Hongrie et la Slovaquie, à propos de la construction d’un
barrage. Il est susceptible de priver un Etat de la ressource en eau dont la source se trouve dans l’autre Etat.
- CEDH : Ex : litige concernant la destruction d’une forêt en Grèce : si un biotope vient à être détruit, cela peut avoir
des conséquences sur l’être humain : destruction d’une zone forestière pourrait être assimilée à une atteinte à l’art 8
(vie privée et familiale).
- Sentence arbitrale entre les US et le Canada, Fonderie du Trail, 1941 : principe de bon voisinage en matière
d’environnement : même qu’on est souverain sur notre territoire on ne peut ignorer les conséquences sur les
territoires voisins
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DI : domaine où on doit trouver des compromis pour trouver des solutions.
CIJ de la Haye, affaire du détroit de Corfou, 1949 : Traversée par les navires britanniques du détroit. Un navire a
heurté une mine placée par les allemands pendant la 2WW. UK reproche à l’Albanie le défaut d’information concernant
ces eaux territoriales. Les États peuvent être tenus à certaines obligations non seulement en vertu des textes
conventionnels mais également en raison de certains principes généraux et bien reconnus tels que des considérations
élémentaires d’humanité plus absolues encore en temps de paix qu’en temps de guerre. L’Albanie aurait du avertir les
navires du danger éminent auquel ils s’exposaient. Nul État ne saurait utiliser son territoire à des fins contraires à
d’autres États.
Avis consultatif CIJ à la demande de l’AG des NU à propos des essais nucléaires de la France dans le pacifique :
avis sur la licéité de l’utilisation d’armes nucléaires par un État : CIJ refuse de se prononcer clairement sur ce point dans
le cas où la survie de l’État est en cause. Il existe une obligation générale, pour les États, de veiller à ce que les activités
exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle respectent l’environnement des autres États.
Majeure partie du corpus législatif et règlementaire en matière d’environnement à une origine européenne.
Article 235 : permet l’intervention des institutions : moyen pour les institutions règlementaires de légiférer quand rien
n’avait été prévu pour réaliser un objectif : améliorer de manière constante les conditions de vie et de travail dans les
États membres → conditions de vie renvoie à l’environnement
Instruments imparfaits car n’avaient pas été conçus pour l’environnement de base
Instruments prévoyaient l’unanimité du conseil des ministres : développement du droit européen était compromis
Réforme le traité de Rome : possibilité de mettre en place des majorités qualifiées / faire disparaitre la règle de
l’unanimité dans certains domaines
But : faire fonctionner le marché intérieur
Principes du droit de l’environnement étaient déjà consacrés dans des conventions internationales
Ex : principe du pollueur payeur crée par l’OCDE / objectif d’une politique de protection de l’environnement visant à
préserver, protéger et améliorer la qualité de l’environnement / contribuer à la protection de la santé des personnes et
assurer une utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles.
Nouveaux principes :
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- Lutte contre le changement climatique : L’union doit assurer la promotion, sur le plan international, du changement
climatique
- Question de l’énergie : compétence renforcée en matière européenne notamment en termes d’énergies renouvelables
Avant : aucune disposition sur les risques naturels
On évoque catastrophes naturelles ou d’origine humaine. Or, souvent les catastrophes naturelles ont une origine
humaine (176 paragraphe C et N).
Remise en forme des textes précédents : Ex : Traité de Nice parlait antérieurement du développement durable de
l’Europe, de l’amélioration de la qualité de l’environnement, objectif d’un niveau élevé de protection et d’amélioration
de la qualité de l’environnement, promotion du développement durable dans le cadre des actions menées sur le plan
international.
Sous-section 1 : La directive du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la
conservation de la faune et de la flore sauvage
Objectif : contribuer au maintien de la biodiversité dans les États membres en définissant un cadre commun pour la
conservation des plantes et des animaux sauvages et les habitats d’intérêt communautaire : objectif de mettre en place le
réseau Natura 2000
Mise en place de zones spéciales de conservation : zones désignées par les États membres eux mêmes / mises en place
de zones de protection spéciale par la directive Oiseau 1979
L’idée est obligée les Etats à définir les types d’habitats et types d’espèces entrant dans la directive. Les espèces
concernées sont en voie de disparition
- Obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour conserver les habitats et éviter leur détérioration
- Obligation de conserver le paysage
- Mettre en place un système de protection particulier pour les espèces les plus menacées
- Interdire l’utilisation de moyen non sélectif de prélèvement, de capture et de mise à mort de certaines espèces
végétales et animales.
Chaque État doit faire un bilan tous les 6 ans à l’Union sur l’application de la directive
Plus de 12% du territoire du l’Union est aujourd’hui concerné.
- Gestion par bassins hydrographiques : identifier des districts hydrographiques : identifier des bassins en cohérence
avec les bassins internationaux. On veut gérer l’eau par grand bassin, de manière écologique et non plus administratif
/ gérer la ressource dans son ensemble
- Pour gérer l’eau, il faut planifier et programmer : état des lieux de toutes les zones de l’État / usage de l’eau + établir
des priorités en fonction de ce qui a déjà été fait.
Politique d’eau : être capable d’assurer les besoins en eaux potables, de préserver des secteurs de baignades, assurer le
traitement des rejets industriels / domestiques…
Question du prix de l’eau : l’eau doit payer l’eau : argent doit revenir à son entretien
Directive demandait que les États fassent état des coûts de la gestion de l’eau
Aujourd’hui : on ne paie pas le prix réel de l’eau. Ex : agriculteurs ne paient pas le même prix que les consommateurs
domestiques / objectif économique
Objectif de consultation du public à tous les niveaux notamment pour l’élaboration des plans de gestion / public doit
être informé de toutes les données économiques / volonté de rendre transparente la politique de l’eau en Europe.
Sous section 3 : La directive Bruit ambiant, 2002-49 sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement
(mai 2002)
Directive vise toutes les sources de bruits, sauf les bruits de voisinages.
Quatre objectifs :
Mise en place d’un système d’indicateurs unifié pour l’UE / calcule la gêne ressentie (indice L) / élabore cartes de
bruit / mise en place de plans d’actions
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Hiérarchie des normes internes impactée par l’environnement
Tous les textes sont concernés par l’environnement.
Michel Prieur et la doctrine vont pousser les politiques à inscrire l’environnement dans la constitution.
Chirac, discours d’Orléans (2001) et d’Avranche (2002) : propose aux français une charte de l’environnement adossée
à la constitution.
Mission de réunir des experts, des élus, des partenaires sociaux, des associations pour essayer de rédiger ce texte
fondateur : groupe comprend de nombreux professeurs et personnes reconnues / deux comités (technique / juridique)
pour surveiller cette commission.
Texte a été adopté après quelques corrections du parlement et du conseil des ministres.
On modifie l’article 34C pour y intégrer, parmi les matières pour lesquels la loi détermine les principes fondamentaux,
la préservation de l’environnement.
1) Le contrôle a priori
CC, registre international français en matière de pavillon, 2005 : Charte est une source constitutionnelle
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CC, 2008, OGM : Charte a pleinement valeur constitutionnelle : pour les requérants, le projet de loi OGM allait à
l’encontre du principe de protection et d’information au public.
CC, 2014 : aucun des 7 alinéas n’institue un droit ou liberté que la Constitution garantit. CC ne dit pas, ce qui aurait été
dangereux, que les alinéas n’ont pas valeur constitutionnelle (argument faible car préambule 1946 est composé
d’alinéas). Il dit que les considérants n’ont pas valeur constitutionnelle parce que ces considérants ne définissent pas des
droits et libertés ou des devoirs que la Constitution garantit.
Tous les droits, devoirs et libertés ayant un véritable contenu juridique dont ceux qui se trouvent aux art 1 à 4, sont
invocables dans le cadre d’une QPC notamment l’art 1 parlant d’un droit de vie dans un environnement équilibré et
respectueux de la santé.
Jusqu’à CE, 2008, Cmne d’Annecy : CE n’acceptait de vérifier que la conformité des textes législatifs par rapport à la
Charte et pas celle des textes réglementaires
CE distingue :
- Lois postérieures à la charte : doivent obligatoirement être conformes à la charte sinon elles sont considérées comme
abrogées : contrôle théorique car il n’intervient qu’en cas de QPC
- Lois antérieures à la Charte : l’incompatibilité avec la charte ne peut pas être soulevée en contentieux
B) Le contrôle des règlements par rapport à la Charte
Avant CE, Commune d’Annecy, 2008 : textes règlementaires soumis doivent être conformes aux lois et non pas à la
Charte : Théorie de la loi écran : CE, 19 juin 2006, Association Eaux et rivières de Bretagne
Avant 2008 : il est arrivé que le juge administratif vérifie la conformité d’un acte législatif à la Charte. Ex : TA Châlons
en Champagne, 2005, Conservatoire du patrimoine naturel
Depuis 2008 : CE consacre la valeur juridique de l’ensemble des droits et devoirs contenus dans la charte de
l’environnement. Toutes les dispositions de la Charte s’imposent aux pouvoirs publics et aux autorités administratives
dans leurs domaines de compétences respectifs. CE va annuler un décret sur le fondement de l’incompétence (illégalité
externe). Il avait prévu de modifier les conditions d’application de la loi Montagne et de la loi Littoral. Il modifiait le
niveau de protection des lacs et montagnes alors que seul le législateur pouvait intervenir en la matière. C’est la
commune d’Annecy qui requiert une protection, c’est elle qui attaque le texte de gouvernement car elle ne veut pas
qu’on diminue le niveau de protection. CE annule le décret pour incompétence en s’appuyant sur la Charte de
l’environnement : participation / information du public. Le gouvernement a empiété sur le domaine de compétences du
législateur / application de l’art 34 tel que modifié en 2005.
CE, 2013, à propos du plan national de gestion de l’anguille : JA peut vérifier directement la conformité de mesures
réglementaires à la Charte de l’environnement dès lors que ces mesures ne se contentaient pas de tirer les conséquences
nécessaires d’une loi. CE peut annuler un acte règlementaire dès lors qu’il n’y a pas de loi et que le règlement intervient
seul, sans lien avec la loi.
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Section 1 : Les origines internationales et communautaires du principe de prévention
Loi Barnier 1995 intègre au droit de l’environnement le principe de prévention : principe d’action préventive et de
correction par priorité à la source des atteintes à l’environnement en utilisant les meilleures techniques disponibles à un
coût économique acceptable.
Charte de l’environnement article 3 : reprend principe : article totalement édulcoré « toute personne doit, dans les
conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou à défaut en
limiter les conséquences »
Michel Prieur : mentionner « dans les conditions définies par la loi » dans la Constitution n’a aucune valeur puisque le
constituant qui a un pouvoir supérieur à celui du législateur ne peut limiter son pouvoir.
Professeur Sanson : principe existait déjà avant ces consécrations / essence même du droit de l’environnement. Ex :
principe se retrouve dans législation sur les installations classées
Juge consacre principe de prévention : CE, 4 aout 2006, relatif à l’UPR : le principe de prévention est susceptible de
s’appliquer directement dans le contentieux.
Textes internationaux consacrent cette théorie : Ex : Convention internationale sur la mer du nord / déclaration de Rio
/ traité de Maastricht
Loi Barnier 1995 codifie à l'article L 110-1 du Code de l’environnement ce principe : les politiques de
l’environnement s’inspirent du principe de précaution. Définition restrictive : principe de précaution selon lequel
l’absence de certitude compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment ne doit pas retarder
l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommage grave et irréversible à
l’environnement à un cout économiquement acceptable → définition n’est pas celle de la charte
Article 5 Charte de l’environnement : lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertain dans l’état des
connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques
veillent, par application du principe de précaution, et dans leur domaine d’application, à la mise en oeuvre de procédure
d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du
dommage → conditions d’application du principe plus restrictives
Trois conditions :
CE, 1998, Green Peace : CE fait application du principe de précaution pour suspendre l’exécution d’un arrêté du
ministre de l’agriculture pour l’inscription de mais transgénique sur le catalogue des espèces. CE reste prudent : la
méconnaissance seule du principe de précaution ne saurait déboucher sur une annulation.
CE écarte principe de précaution dans d’autres cas : Ex : Nécessité d’organiser une enquête publique en cas de
changement de propriétaire de gestionnaire de service de déchet nucléaire
JA n’a pas limité le principe au domaine du droit de l’environnement : décisions en matière de santé publique (antenne
relai) / matière d’installation nucléaires / domaine de l’urbanisme
CE considère en 2010 et 2012 que le principe de précaution, par sa valeur constitutionnelle, est opposable même en
matière d’urbanisme → champ d’application large
Limites : preuve d’un dommage grave et irréversible : c’est aux requérants d’apporter ces preuves
Dur pour des associations de financer des enquêtes / démontrer risque incertain
JP a rendu la mise en oeuvre concrète du principe de précaution difficile
Ex : CE, 2013, SFR antenne relai : un maire ne pouvait, dans l’application du principe de précaution, demander à un
opérateur de téléphone mobile, une estimation du niveau maximum du champ magnétique généré par l’antenne relais
alors que cette estimation n’était pas prévue par les textes à l’époque.
Principe économique qui n’est pas dans la charte : principe inventé par l’OCDE
Imputer au pollueur les dépenses liées à la prévention ou la réduction des pollutions dont il serait l’auteur : externalités
négatives / anticiper le dommage en taxant les pollueurs
Vise à faire prendre en compte aux agents économiques, dans leurs coûts de production, les atteintes externes que
constituent les atteintes à l’environnement
Principe d’efficacité économique : manière de prendre en compte tous les coûts de production « infliger un signal prix »
Permet d’inciter les acteurs à minimiser l’impact de leur activité sur l’environnement
Principe d’équité : faire payer le producteur plutôt que l’ensemble de la communauté
Principe inspire toute la règlementation : normes anti pollution, objectifs de qualité, fiscalité environnementale (permet
de contrôler voire restaurer les atteintes à l’environnement)
Incitation fiscale : Ex : taxe générale sur les activités polluantes : mécanisme qui sépare le niveau de la taxe du montant
des ressources nécessaires pour la réparation : taxe n’est pas exclusivement dédiée à la réparation de la pollution.
Ex 2 : Les permis négociables : idée de créer un marché (comme celui du carbone) : on octroie des droits à polluer et on
laisse les entreprises entre elles des droits à pollue : but : faire baisser les gaz à effet de serre.
Les politiques publiques, dans leur ensemble, doivent prendre en compte l'environnement dans un objectif de
développement durable.
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Principe concrétisé à la Conférence de Rio / réaffirmé à Johannesburg en 2002
Pirncipe de cohérence environnementale, d’efficacité économique
Environnement doit être intégré dans les politiques de l’Union
Article 6 Charte : les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable : principe à valeur
constitutionnelle
Ex : réformes des codes de marché / clause environnementale des codes de marché : illustration du principe
d’intégration.
Tout ce qui relève des instruments économiques des coûts environnementaux et tout ce qui relève du processus de
décision font référence à ce principe.
Impliquer les agents publics et les citoyens dans les mesures mises en oeuvre en matière d’environnement
Principe démocratique
Associer les différents acteurs : volonté d’éviter les contentieux
Convention Aarhus, 1998 : Code de la participation : censée s’appliquer aux programmes en matière d’environnement /
Objet large : dimension d’informations, participation du public en matière décisionnelle / Première convention
internationale qui traite de tous ces sujets en même temps, qui imposent des obligations aux États vis-à-vis de leurs
propres citoyens
Nombreux textes : Ex : Loi du 2 février 1995 codifié en 2002 par la loi démocratie de proximité : loi 1995 confond
participation et information. Or, la participation suppose l’information, pas l’inverse // 2002 : loi sépare les deux
notions.
Loi 27 décembre 2012 sur la mise en oeuvre de la participation des publics : clarifie distinction entre principe de
participation et le principe d’information / principe de participation : possibilité pour le public de participer à
l'élaboration des décisions publiques qui ont une incidence importante sur l'environnement.
Charte de l’environnement, article 2 : traduction donnée par la Charte très décevante sur la participation : « toute
personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement ».
Principes permettent de justifier une série de dispositions : Ex : participation des associations dans les organes
participatifs, commission nationale de débat public…
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- Principe de solidarité écologique : toute décision publique ayant une incidence sur l’environnement doit prendre en
compte l’interaction de l’écosystème. Ex : on rehausse les chaussées pour en faire des barrages aux inondations. On
inonde donc les campagnes pour préserver les villes.
- Principe de l’utilisation durable : pratique des usages peut être un instrument qui contribue à la biodiversité.
Doublon avec la notion de développement durable.
- Principe de complémentarité : entre l’environnement, l’agriculture et la forêt. Idée proche du principe d’utilisation
durable
- Principe de non régression : protection de l’environnement assurée aujourd’hui ne peut aller que vers un progrès.
Dès lors qu’il s’agit de modifier le droit, celui-ci ne peut que s’améliorer. QPC 2011 : nécessité pour chacun de
respecter une obligation de vigilance en matière d’atteinte à l’environnement → Principe peu efficace. Principe de
non abaissement du niveau de protection environnementale s’applique au niveau des décrets et des arrêtés. CC l’a
validé : ne méconnait aucune exigence constitutionnelle / principe d’amélioration constante. CC : principe à valeur
normative. CE, 8 décembre 2017 : confirme ce principe concernant la liste des projets soumis à l’évaluation
environnementale. Possible d’invoquer ce principe à l’encontre d’un décret si celui ci est postérieur à la loi sur la
biodiversité de 2016 qui retranscrit le principe.
OCDE fournit aux gouvernements des éléments d'analyse économique qui seront utiles à l'élaboration des politiques
environnementales
Volonté d’évaluer les politiques publiques en matière d’environnement des États membres par des personnes hors de
leur nationalité.
Comité politique de l’environnement / hiérarchie des problèmes environnementaux différentes : changement climatique
- eau - développement.
Organe politique de l’environnement collabore avec tous les organes de l’OCDE : influence forte.
France a voulu créer son propre : fond bilatéral : vocation à financer des projets de coopération entre la France et
d'autres États → projet a échoué
Section 1 : L’Etat
A) L'administration de l'Environnement
Administration : ensemble des personnes physiques et des structures administratives de l’État qui exercent des fonctions
administratives
Administration de l’environnement : ensemble de personne, de fonctionnaires, d’agents ainsi qu’un ensemble de
structures de l’État et des CT qui accomplissent des fonctions administratives en matière d’environnement.
1. À l'origine, pas d'administration spécifique pour l'environnement (pas même de services dédiés).
Professeur de Malafosse : il y a toujours eu dans l'administration française une préoccupation pour la nature,
notamment pour la forêt. Ordonnance de Colbert de 1669 : acte créateur d'une administration de
l'environnement en France / Administration des eaux et forêts est l'ancêtre de notre administration. XXème
siècle : époque de l'inspection des établissements classés (aujourd'hui « installations classées ») : loi de 1917 :
administration spécifiquement environnementale.
2. L'émergence d'une administration consultative. Environnement va être pris en compte dans l'administration
consultative. Mise en place de la « commission de classement des sites », créée par une loi de 1906, dans
chaque département, qui va permettre de classer les sites naturels. Loi de 1930 va créer à Paris une commission
supérieure des sites : loi codifiée dans le code de l’environnement / Mouvement de création d'une
administration de l'environnement va s'accélérer après la 2WW / création directions générales qui concernent
l'environnement, notamment la direction générale de l'architecture à l’époque / création Conseil National de la
Protection de la Nature (1946) / commissions qui intègrent la question de l'environnement : Comité Consultatif
des établissements classés (1948) / Comité National de lutte contre le bruit (1958). À l’époque : concurrence
entre les ministères pour s'approprier ces comités.
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ministères s'intéressaient à l'environnement (ministère de l'industrie, le ministère de l'agriculture, le ministère
de la santé…) : question de l’environnement transversale → si tous les ministères s'y intéressent : risque de
conflit /environnementalisation des intitulés.
4. Recherche d'une coordination interministérielle : Louis Armand : il est à l'origine d'une coordination
interministérielle en matière d’environnement / rapport de 1970 : va tenter une coordination en matière
d’environnement : premier programme des « 100 mesures de l'environnement ». Plusieurs initiatives :
aménagement de la côte Aquitaine (Mission Interministérielle pour l'Aménagement de la Côte Aquitaine) /
DATAR : chargée d'élaborer ce nouveau programme et ces 100 mesures pour l'environnement
1. L'instabilité des structures politiques : liée au fait que la place de l'environnement en politique varie
énormément / rattachements très variés dans le gouvernement / ministère rattaché au Premier ministre (1971) /
1973 : ministère autonome puis rattaché à la culture (Ministère de l'environnement et des affaires culturelles) /
Autant de forme ministérielle que de titulaires de la fonction / Entre 1974 et 1977 : ministère de la qualité de la
vie : élargie périmètre du droit de l’environnement.
3. Années 90 : création d'un ministère autonome « de plein exercice ». On ne remet plus en cause
l'indépendance du ministère / Budget en augmentation, modernisation de l'administration de l’environnement /
apparition du « ministère de l'écologie et du développement durable » / Environnement va absorber autres
matières : sous prétexte de développement durable, il absorbe l'équipement, une bonne partie de l'industrie, et
les transports / Depuis le début des années 1990, il n’a plus été question de rétrograder le ministère en
secrétariat d’État à l’environnement / 1997 : ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire /
2007 : ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire →
affichages politiques, notamment le terme écologie : fonctionnaires traitent toutes les questions qui impactent
l’environnement mais également l’énergie, les transports, l’équipement (construction / urbanisme).
Jusqu’en 2007 : pérennité des structures administratives : structures administratives reflètent
évolutions du ministère. on va attribuer une direction à chaque finalité d’une politique de
l’environnement.
Construction administrative : deux types de structures :
- Les structures généralistes
- Directions d'objectifs (objectifs environnementaux précis, comme la lutte contre les pollutions) → découpage
finaliste
Foisonnement des organes interministériels / mise en place de toute une série de comités interministériels / à chaque
grande question d'environnement correspond une commission interministérielle / structures non dotées de la
personnalité morale mais permet concertation entre les ministères / présidé par le ministère chargé de l’environnement
délégué au Premier ministre car en principe c’est à lui d’assurer la coordination des ministères / organes
interministériels à vocation spécifiques qui se développent : Ex : comité des parcs nationaux / Certains comités
interministériels s’inscrivent dans le temps : Ex : gestion des déchets / sécurité nucléaire.
4. Insuffisance des services déconcentrés : phénomène propre à l'administration de l'environnement, qui a très
longtemps été l'administration française la moins représentée sur le territoire / dû à la jeunesse du ministère / À
l'origine, le ministère n'a qu'une personne par région : délégué régional à l'environnement, haut fonctionnaire
qui travaille à la préfecture / création de bureaux environnement des préfectures / mettre un bureau de
l’environnement au niveau du préfet est judicieux car le droit de l’environnement se base sur une multitude de
polices spéciales / Années 1970 : ministère va bénéficier des services de l’équipement / Années 1990 :
apparition des directions de l’environnement (DIREN) / plusieurs réformes : réformes des directions régionales
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qui fusionnent toutes les directions chargées de questions liées à l’environnement / Aujourd’hui : pas de
direction départementale
5. Multiplication des organes consultatifs et des agences : organes consultatifs innombrables / Agences de
l'environnement créées avant le ministère lui-même (Ex : agences de l’eau) / Série d'établissements publics :
techniques, financiers, puissants, riches, dotés en personnel, qui embrassent toutes les spécialités
environnementales. Ex : l’ADEME / on a essayé de lutter contre leur prolifération mais ça n’a pas fonctionné
car elles ont une utilité : conseil gratuit, gens ne sont pas rémunérés / moyen de consulter les professionnels
concernés / moyen de tester des idées / conseil consulté avant certains décret : permet d’éviter les vices de
forme // agences : spécificités françaises / administration de l’environnement s’est développée à travers ces
agences / ces établissements publics préexistent au ministère : Ex : conseil supérieur de la pêche / agence de
l’eau / agence française pour la biodiversité
Structures ministérielles sont relativement homogènes : directions générales > directions > sous direction / mission >
bureau
- Direction générale de l’énergie et du climat : met en oeuvre politique française en matière d’énergie et de
changement climatique.
- Direction générale de la prévention et des risques : concerne tout type de pollutions : bruit, radioactive… /
prévention et gestion des risques naturels : Ex : prévision des crues / secteur des déchets : traitement et valorisation
- Direction générale de l’aviation civile : secteur important et stratégique donc direction à part : transport aérien,
civil, régulation économique du secteur, sécurité aérienne. Direction historique. Témoigne du poids de l’outil aérien :
sinon serait inclus dans les autres moyens de transport.
Ministre est en haut de l’organigramme : prend décisions / décret d’attribution 2017 : prépare et met en oeuvre la
politique du gouvernement dans les domaines du développement durable, de l’environnement mais également la
transition énergique, l’énergie, le climat, les risques naturels, la sécurité industriel, politique de lutte contre le
changement climatique → pas d’exclusivité en matière de lutte contre le changement climatique.
Expression développement durable large : texte évoque principe d’intégration
Ministre chargé de faire respecter le principe d’intégration / veille à l’intégration des objectifs de développement
durable / chargé de l’évaluation environnementale / en charge de la politique de l’environnement / gère luttes contre le
bruit / fiscalité environnementale (pas de compétence exclusive, ministre du budget a son mot à dire) / prévention des
risques majeures (risques naturels ou technologiques) / énergie nucléaire (partage de compétence) / gère le climat /
élabore et met en oeuvre la politique de l’énergie, la lutte contre le changement climatique / met en place transition
énergétique / gère les transports et leurs infrastructures, leur sécurité, inter modalité / gère l’équipement routier (règles
thermiques des aménagements) / secteur de la mer / secteur du littoral / ressources marines et tourisme.
Secrétariat général du ministère : existe depuis 2008 : assure un pilotage de l’ensemble des services / mission
d’évaluation des services / réflexion stratégiques de l’organisation / service juridique.
Commissariat général au développement durable : organe qui dépasse le ministère en termes d’influence / suit la
stratégie nationale du développement durable / fonctions transversales d’intégration de l’environnement / fonction
d’appui aux directions régionales des ministères /fonction de statistiques / diffuse information publique.
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Administration déconcentrée : administration de l’Etat qui se situe sur le terrain, sous l’autorité des préfets.
Avant réforme de 2007 : on organisait les services de l’environnement autour du pole régional et départemental
Direction générale de l’environnement : exerce ses compétences en dehors de la lutte contre la pollution
Mouvement de fusion mais en réalité, on retrouve l’organigramme de départ au sein de ces nouvelles directions.
ADEME : moyens importants mais qui ne sont plus des moyens bénéficiant d’une fiscalité affectée. Elle ne dispose
pratiquement plus de ressources propres, de taxes para-fiscales, de taxes affectées
Dotations de l’Etat lui ont été données : Ex : TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) : ne rentre pas dans les
caisses de l’ADEME directement mais dans celles de l’Etat pour revenir sous forme de concours financier à l’ADEME.
Très peu de pays disposent d’agence de l’eau : crée par une loi sur l’eau 1964
Établissements publics administratifs
Mis en place par un décret 1967
Sous la tutelle du ministre de l’environnement
Agences varient géographiquement mais ont les mêmes compétences
Ex : Agence Seine Normandie / Agence Loire Bretagne / Agence Rhin Meuse
But : faciliter les actions d’intérêt commun aux bassins / contribuer à assurer l’équilibre entre les ressources en eau et
les besoins en eau
Beaucoup de moyens : une partie de la facture d’eau
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Compétences s’exercent à travers un programme quinquennal
Volonté d’assurer la pérennité de la ressource et sa dépollution
CA / directeurs nommés par le premier ministre
Pratique principe pollueur - payeur : Ex : paiement redevances pour rejet dans l’eau / concours financier si une CT
réalise des stations d’épuration
Peu de fonctionnaires
EP utilise les services des autres administrations quand il ne peut pas tout faire
Régi par Code de l’environnement (art L.322-1 et suivants)
Placé sous la tutelle du ministre chargé de l’environnement
Agence censée agir pour protéger le littoral mais aussi les rivages des grands lacs.
Vision large de son intervention : conception très large du littoral dans les textes
Possible pour le conservatoire d’acquérir des estuaires
Conservatoire : compétences très larges : peut procéder à des expropriations / droit de préemption / peut, sans être
propriétaire, passer des contrats pour mettre hors d’exploitation classique des terres agricoles / peut agir à l’amiable /
peut finalement procéder à toutes les opérations foncières nécessaires à l’accomplissement de sa mission de protection
du littoral.
Quand les terrains sont dans le patrimoine, ils n’en sortent plus : statut du conservatoire vaut protection.
CE, 1995, île Tristan : CE a validé l’action du conservatoire et de l’Etat d’acquérir. Quand on est propriétaire, on peut
détruire des constructions disgracieuses, anciennes. Ce n’est pas la même chose avec une protection de site qui n’offre
pas cette possibilité.
Conservatoire critiqué : Cour des comptes dénonce mauvaise gestion de cet établissement
Pendant longtemps : conservatoire a bénéficié de ressources de l’Etat
Maintenant : taxe affectée : taxe de francisation payée par les armateurs qui décident d’immatriculer leurs navires en
France.
Bénéficie de la dation en paiement
Chirac a décidé de faire bénéficier le conservatoire de cette mesure fiscale exceptionnelle : si une succession s’ouvre
concernant des terrains qui peuvent concerner les domaines géographiques du conservatoire, il y a une possibilité de
régler l’Etat sous forme de transfert des terrains correspondant à cette succession.
Conservatoire dispose d’une organisation qui lui est propre sur le terrain avec des conseils de rivages CAD des
structures, des petits parlements du littoral
Idée de préparer le travail d’acquisition du conservatoire pour déterminer les terrains à acquérir en priorité
Objectif : d’ici 2030 : sauver 1/3 du littoral français : aujourd’hui : seulement 15% du littoral est acquis par le
conservatoire.
Propriétaires ne sont indemnisés que lorsque le conservatoire acquiert, pas lors du classement.
Agence foncière : vocation à acquérir des terrains proches du littoral pour les soustraire à l’urbanisation, dans une
optique de respect des sites naturels
Conservatoire ne gère pas lui-même ces territoires : donne mandat à des communes.
Loi biodiversité 2016 : possibilité de créer des établissements publics de coopération intercommunale dédiés à
l’environnement
Plusieurs autres établissements qui existaient avant même le ministère :
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- Office national de la chasse et de la faune sauvage : aurait dû être fusionné avec l’apparition de loi biodiversité
2016 mais résistance des chasseurs / rares PV en matière d’environnement relevés par agents de cet office
- ONEMA : office national de l’eau et des milieux aquatiques : issu du Conseil supérieur de la pêche : remplacé par
l’agence nationale pour la biodiversité
- Chaque parc national est crée sous la forme d’EP administratif de l’État
- Parcs naturels régionaux : crée sous la forme de syndicat mixte : seule possibilité de coopérer entre les CT
- Institut national des risques industriels spéciaux : EPIC : résultat d’une fusion : montre que droit de
l’environnement tend vers l’unité
- Aspects juridiques concernant les compétences CT se sont complexifiés notamment concernant la répartition des
compétences entre les CT et l’État / développement de l’intercommunalité
Répartition n’est pas aussi simple car maire assure police municipale : police environnementale
Article L 2212-2 CGCT : notions environnementales comme trouble / bruit / ordre public.
Notion de compétence large et complexe : regroupe l’avis consultatif, l’élaboration d’un plan…
Collectivités intermédiaires (départements / régions) donnent avis pour chaque procédure de l’État et des communes.
Polémique sur le point de savoir si les CT font moins bien que l’État
Naunce : principaux dégâts sur certaines côtes françaises ont été fait lorsque l’État avait les pouvoirs en matière
d’urbanisme
Transfert de compétences s’est poursuivi dans les années 2000 avec loi démocratie 2002 / loi réforme des collectivités
locales 2010 / loi MAPTAM 2014 : volonté de clarifier la répartition des compétences.
Loi NOTRe 2015 : essaye de rationaliser la répartition des compétences entre les CT / supprime clause générale de
compétences
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On a interrogé les français sur les collectivités et l’environnement : répondaient que les collectivités compétentes étaient
les régions. Or, ce n’est toujours pas le cas.
Régions ont de plus en plus de compétences en matière d’environnement / chef de fil dans certaines matières
Or : compétences surtout consultatives
Loi MAPTAM 2014 : régions : chef de fil pour la mise en oeuvre de compétence partagée en matière d’environnement :
repris par article 1111-9 CGCT → pas vraiment de sens
- Initiative de création des parcs régionaux mais concrétisé par un décret d’État : compétence partagée
- Élaboration de plan de gestion de déchets industriels spéciaux : depuis 2004 : compétence obligatoire
- Compétence en matière de qualité de l’air : obligé d’établir un plan de la qualité de l’air
- Schéma régional éolien
- Création de réserve naturelle régionale
Régions : chef de fil : chargées de définir et d’organiser la coopération avec les autres CT :
Plusieurs compétences :
- Politique des espaces naturels sensibles : ressemble à la politique d’acquisition du conservatoire / repose sur une taxe
et un droit de préemption
- Gestion des déchets : plan départemental d’élimination des déchets contraignant : s’impose aux intercommunalités :
permet de gérer déchets autre que les déchets spéciaux
Plusieurs compétences :
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Compétences du maire dans le cadre de son pouvoir de police :
- Établissement en ruine
- Remise en état de terrain abandonné aux frais des propriétaires si le terrain est à moins de 50 mètres d’un terrain bâti.
- Police des rivages de la mer dans les communes littorales
- Police de la circulation
- Interdiction circulation des véhicules terrestres à moteur si protection des espèces animales / protection des paysages
et des sites
4 types d’EPCI :
- Métropoles : compétences obligatoires : gestion des services d’intérêt collectif (souvent des services
environnementaux) / aménagement de l’espace métropolitain
- Communautés de communes : compétence obligatoire : gestion des milieux aquatiques / collecte et traitement des
déchets / aménagement de l’espace // compétences facultatives : choisir trois compétences parmi une liste dont
protection et mise en valeur de l’environnement
→ Communauté urbaine exerce de plein droit toutes les compétences environnementales de la commune
Syndicats de commune :
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Phénomène d’effet de serre : idée que le Soleil envoie sur la terre de l’énergie : 30% de cette énergie est immédiatement
renvoyé dans l’espace / 70% absorbés par le sol et l’atmosphère : le Globe se réchauffe et ré-émait des rayons vers
l’espace
Gaz à effet de serre présents en quantité infimes originellement dans l’air : rôle clé dans la régulation du climat : sans
gaz à effet de serre : -18 degrés : gaz nécessaire à la vie humaine
Depuis la révolution industrielle : équilibre bousculé car on rejette de plus en plus de Co2 dans l’atmosphère /
concentration de gaz à effet de serre augmente de 40% depuis 1850 → climat augmente → dérèglement anthropique de
l’effet de serre
GIEC : du fait de ce dérèglement, la température à augmenter de 0,6 degrés au cours du XXe siècle → conséquences :
élévation du niveau des mers, fonte des glaces… / seul moyen pour arrêter cette progression serait de concentrer le Co2
dans l’atmosphère pour enrayer le phénomène.
Politiques publiques doivent être infléchies dans deux directions selon le GIEC :
- Atténuation : idée que quoi qu’on fasse, on va seulement pouvoir freiner le phénomène / modification et
substitution d’une technique employée dans le but de réduire les ressources engagées et les émissions par unité de
production / Ex : utiliser les énergies renouvelables / captage et stockage de carbone / reboisement…
- Adaptation : ensemble d’initiatives et mesures pour réduire la vulnérabilité des des systèmes naturels et humains
aux effets du changement climatique / Ex : construction d’ouvrage de protection
Convention cadre des NU sur les changements climatiques (CCNUCC) : signée à NY par 154 États à l’issue de la
conférence de Rio / texte ne prévoyait pas de dispositions contraignantes /objectif : stabiliser les émissions de 2000 au
niveau répertorié en 1990.
Protocole de Kyoto, 1997 : premier instrument juridique contraignant / objectif : retenir des objectifs juridiquement
contraignant de réduction de gaz à effet de serre / référence aux émissions de 1990
Responsabilités conjointes et différenciées : prendre conscience que tout le monde est responsable du réchauffement
climatique mais les États ne peuvent pas être traités de la même façon en raison de leur développement
Objectifs de réduction s’appliquaient uniquement aux pays les plus industrialisés (pays de l’annexe 1 : pays riches / en
transition vers une économie de marché)
Engagements devaient permettre de réduire de 5,5% des émissions / UE : objectif de réduction d’ensemble de 8%
Pays en développement exemptés d’engagement chiffré pour éviter de pénaliser leur développement.
Juin 2012 : 188 États se sont retrouvés à Rio : trouver une solution aux problèmes : trop peu d’États engagés pour une
réduction globale trop faible
- Contenir l’évolution de la température moyenne de la planète en dessous des 2 degrés par rapport au niveau pré
industriel
- Renforcer les capacités d’adaptation
- Rendre les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à
effet de serre
Faiblesse de l’accord : caractère non obligatoire / prévu qu’à l’issue du délai de 3 ans, une partie puisse le dénoncer par
notification écrite.
2016 : Parlement a approuvé la ratification par l’UE → accord ratifié par 62 États qui représentent 52% des émissions
mondiales
Bilan : aucun des engagements pris a été atteint par les États de l’UE
→ décision deTrump en juin 2017 de sortir du processus des accords de Paris : rien n’est prévu pour la sortie unilatérale
d’un Etat dans cet accord.
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Section 3 : Les dispositifs européens
Cadre commun de mesures pour la promotion de l’efficacité énergétique dans l’ensemble des États membres
Chargée d’atteindre les 20% d’efficacité énergétique supplémentaire d’ici 2020
Idée de dire que l’Europe importe beaucoup de produits manufacturés donc il faudrait calculer les émissions de l’UE en
fonction des produits qu’elle importe et non pas seulement sa production propre.
France contribue à 1,2% des émissions mondiales des gaz à effet de serre / 4,2% du PIB mondial
Chiffre lié à l’importance de l’énergie nucléaire en France → problèmes en matière de déchet notamment
France : un des seuls pays à avoir diminué les émissions de 13% par rapport à 1990 alors que le PIB a augmenté de 40%
France : engagement ambitieux : diviser par 4 ses émissions entre 1990 et 2050 soit 3% par an
Objectif : devenir l’économie la plus efficiente en équivalent carbone de l’UE d’ici 2020 en faisant de la lutte contre le
changement climatique la priorité numéro 1.
Mesures adoptées progressivement par plusieurs lois : Ex : Loi Grenelle I, 2009 : loi d’objectifs : considère comme
prioritaire la baisse de consommation énergétique des bâtiments et la baisse d’émission de GEF dans les transports et
secteur de l’énergie
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→ Le plan climat air énergie territoriale (PCAET)
Document fixe objectifs stratégiques et opérationnels des collectivités pour combattre le réchauffement climatique
Nécessité de coordination avec objectifs internationaux de la France / plans supérieurs
Programme d’action avec des projections en matière d’efficacité énergétique / dispositif de suivi et d’évaluation des
résultats
Programme d’actions concerne tous les secteurs d’activités sur la collectivité → défini par arrêté qui s’impose à tous en
principe
Projets doivent s’accompagner de moyens / dispositif de suivi et d’évaluation du programme avec des indicateurs /
indicateurs devraient être similaires (Ex : avec ceux des régions) pour être plus efficaces.
Après trois ans d’utilisation de ces plans : rapport mis à disposition du public
Chaque PCAET doit faire l’objet d’une évaluation environnementale → paradoxal vu que l’objet du plan est lui-même
environnemental.
Juristes dénoncent un droit d’ingénieur / risque de décourager les initiatives locales en multipliant les plans / risque
d’être trop ambitieux.
Bilan carbone : outil qui permet d’établir pour chaque collectivité ou société d’une certaine importance un bilan des
émissions des gaz à effet de serre : s’impose à toutes les collectivités, l’État, les régions, les départements, les
métropoles, les communautés urbaines, les communautés de communes / communes si plus de 50 000 habitant, les
grands établissements publiques (plus de 250 personnes).
Bilans des gaz à effet de serre sur le patrimoine (bâtiments) et les compétences (fonctionnement des collectivités) →
document à caractère exhaustif
Bilan carbone permet de suivre dans le temps les efforts faits par la collectivité pour réduire ses gaz à effet de serre →
document répertorie toutes les émissions directes / indirectes de la collectivité : Ex : Consommation d’électricité
Chaque personne doit joindre au bilan des actions envisagées pour réduire ce bilan d’année en année.
Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, 2016 : vient 40 ans après la loi de la protection
de la nature,1976
Texte a mis quatre ans à être adopté / 7000 amendements / 4 discussions au Parlement
Résultat modeste
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1976 : on ne parlait pas encore de biodiversité mais de protection de la nature
Tout était nouveau : Ex : Statut des espèces protégées / statut pour les réserves naturelles / statut pour les associations de
protection de l’environnement
Loi 1976 : révolution malgré son faible nombre d’articles
Érosion de la biodiversité : 22% des habitats naturels européens sont en bon état de conservation / 1/3 des espèces
sauvages menacées en France / artificialisation des terres qui nuit à la biodiversité (9% du territoire en France)
Plusieurs point de la loi biodiversité 2016 : nouveaux principes de l’environnement et du développement durable /
protection des paysages / dispositions diverses : Ex : interdiction des cotons tiges en plastique
Théorie des « joyaux de la couronne » : on ne protège que ce qui est très rare, le reste relevant du droit commun.
- Protection des espèces pour elles-mêmes : Loi 1976 rationalise plusieurs textes : liste des espèces à protéger /
interdit comportements à l’égard de ces espèces sous peine de sanctions pénales : système impuissant car pour le
mettre en oeuvre, il faudrait un contrôle permanent des espèces / la plupart des personnes qui détruisent ces espèces
ne savent pas qu’ils sont en infraction
- Règlement des usages de la nature : droit de la chasse et droit de la pêche : droit ancien, complexe, structuré.
- Protection du vivant en protégeant son cadre : approche par les territoires / protection de la biodiversité en
protégeant le cadre territorial / protège le contenant physique non vivant (biotope) pour protéger le vivant (contenu)
François Letourneux : président du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature : Veut-
on oui ou non protéger la nature ?
Plusieurs outils permettent d’illustrer les stratégies de la protection des espaces pour protéger la biodiversité.
ZNIEFF mises en place dans les années 80 pour faire face à un déficit de connaissance du patrimoine naturel.
Réseau d’associations bénévoles : procèdent à des inventaires à toutes échelles : informations sont ensuite transmises au
niveau européen
Connaissance fragile : encadrée par l’État mais réalisée par des associations bénévoles. Donc, s’ils décident un jour
d’arrêter, l’État n’aurait plus d’inventaire.
Ministre de l’environnement va lancer le premier inventaire national : cartographie territoire sous l’angle de la diversité
des espèces animales et végétales sauvages
Circulaire, 1989 : vient encadrer ce travail : Ex : pendant longtemps : associations entraient illégalement dans les
propriétés privées pour actualiser les données. ZNIEFF présentées comme des protections juridiques : erreur : simples
inventaires / pas de protection
Loi paysage 1993 : officialise inventaires en leur donnant une légitimité et en obligeant l’État à publier l’information
concernant les ZNIEFF
Loi démocratie de proximité 2002 : les intègre dans un inventaire global : inventaire du patrimoine naturel.
Il s’agit d’une identification scientifique d’un secteur du territoire particulière intéressant, riche, sur le plan écologique.
Si ce secteur est visé comme tel c’est qu’il contient des espèces rares en grand nombre.
Deux catégories :
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- Type 1 : surface faible / moins de 100 hectares : présence d’espèce ou de milieux rares, caractéristique du patrimoine
naturel, européen, national ou régional / homogénéité écologique / valeur patrimoniale supérieure.
- Type 2 : grands ensemble assez peu modifiés / milieu riche avec des potentialités biologiques importantes / pas
vraiment homogène / terrain peu industrialisé / englobe souvent types 1
ZNIEFF : base scientifique d’une politique → pas une protection en soi / permet de connaitre le patrimoine /
cartographie / pas de valeur juridique
Point de vue juridique : point important du contentieux : pas de portée juridique en elles-même / outils d’aide à la
décision mais depuis quelques années : présence d’une ZNIEFF témoigne de la richesse du patrimoine dans une zone :
TA annulent autorisations d’urbanisme au titre de l’erreur manifeste d’appréciation lorsque des autorisations n’ont pas
pris en compte l’existence d’une ZNIEFF → revient indirectement à donner un statut juridique aux ZNIEFF
JA a développé théorie du bilan à ce propos : CE, 1971, Ville nouvelle Est : Quand un projet doit porter atteinte à un
milieu naturel concerné par un recensement, on doit faire la balance entre les avantages et les couts de cette opération.
Protections fortes indispensables mais dangereuse car risque que la biodiversité disparaissent dans les parcs nationaux.
Malgré création de nombreux parcs : Ex : Parc des Écrins en 1973 / Parc du Marcantour en 1979 : politique regardée
comme un échec comparé aux autres pays
De 1989 à 2007 : plus aucun parc n’a été crée → procédure complexe / résistance locale à la création des parcs
nationaux car induit intrusion de l’État et budget considérable.
Années 2000 : député Pierre Giran : rapport 2003 : déclenche l’adoption d’une nouvelle loi sur les parcs : change
vocabulaire :
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Loi 14 avril 2006 permet de créer de nouveaux parcs : Ex : Parc national de la Réunion / création parcs marins //
modernise outil // effet pervers : superpose les sources juridiques : loi rajoute la charte du parc (chaque parc a 5 ans pour
élaborer) → outil de contractualisation entre l’État et CT
Accès à la nature doit être gratuit : principe de libre accès : seul le parking peut être payant
Parcs : tourisme de masse / certains parcs doivent fermer pour répondre aux questions de biodiversité.
Terrains qui se trouvent dans le parc n’appartiennent pas à l’État → protection repose sur une servitude d’utilité
publique
Réglementation applicable aux parcs résulte de plusieurs sources différentes : partie législative et partie réglementaire
du Code de l’environnement / décret de création du parc / arrêtés de protection particuliers / actes de gestion quotidiens.
- Instruction du dossier avec des études préliminaires : groupement d’intérêt public conduit les études : ne se
confond pas avec ceux qui vont gérer le parc / travaux nécessaires à la création du parc / supervisé par préfet de
département / GIP fait dossier qui sera soumis à consultation.
- Consultation des collectivités : si elle ne donne pas son avis : considéré comme favorable / avis défavorable
n’empêche pas création du parc
- Prise en considération par le Premier ministre : s’assure que toutes les conditions sont remplies / on fait remonter
le dossier au niveau national / soumis au ministre chargé de l’environnement qui ensuite transmettra au premier
ministre / intervention des ministres concernés : Ex : si ministère de la défense donne avis défavorable (survol du
parc) : pas de parc / décision publiée au JO et affiché en commune : délimite parc → permet aux autorités locales de
refuser les autorisations de construction en défaveur du futur parc → instance de classement
- Mise en place du parc / charte du parc : GIP établie la charte : définir un projet de territoire / grandes orientations
de protection / statut du coeur du parc et des zones d’adhésion / charte doit être révisée tous les 12 ans / nécessite
enquête publique / respect de la procédure contrôlée par JA / parc crée par décret en CE prissur rapport des ministres
concernés
Servitude d’utilité publique s’impose aux servitudes d’urbanisme (qui proviennent des collectivités)
Servitude d’utilité publique indemnisable en principe contrairement à la servitude d’urbanisme
Indemnisation difficile : preuve d’un préjudice actuel, matériel, certain : dire qu’avec la création du parc on a perdu la
valeur du terrain qu’on avait → indemnisation théorique mise à la charge du parc lui-même / souvent : territoire des
parcs appartient au domaine public des communes.
Pas d’expropriation : on ne prive pas la personne de son terrain → compensation pour atteinte aux droits réels car le
propriétaire reste propriétaire / déchargé d’impôt foncier
Propriétaire peut demander au juge de l’expropriation l’acquisition par l’Etat de son terrain : démontrer que la moitié
des avantages attachés à la propriété a disparu : seule l’acquisition pourra permettre d’indemniser le propriétaire.
On permet parfois au parc d’acquérir des biens : Ex : immeuble au milieu du parc pour détruire
Possibilité d’espaces urbanisés dans les parcs → dans ce cas : travaux d’entretien possibles pour toutes les constructions
existantes / our les autres types de travaux : Code de l’environnement distingue les espaces urbanisés (possible) et les
espaces non urbanisés (impossible).
Sauf exception : toute activité est interdite dans les coeurs de parc
Zones d’adhésion : dérogations données par le conseil d’administration du parc, le directeur du parc ou le préfet.
Dispositif communal pour les atteintes au parc : contravention liée aux atteintes du parc
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Ex : fait d’introduire une source de nuisible
A) Généralités
Réserves naturelles en France ne résultent pas d’une initiative de l’État à l’origine → initiative privée des sociétés
savantes (ONG)
Concept propre à la France
Mises en place bien avant les parcs nationaux : Ex : réserve des sept iles en Bretagne
Idée qu’on peut rassembler des crédits privés pour mettre hors exploitation des sites naturels exceptionnels du point de
vue de la biodiversité → permet de protéger les lieux privé / domaine public → servitudes d’utilité publique
Dans certains endroits → concurrence entre potentialités écologiques d’un site et son intérêt économique
1957 : public arrive à la rescousse des premières initiatives privées : créer des réserves naturelles à l’initiative de l’État
Loi 1930 sur les sites permet de soumettre, sur des territoires limités, l’activité humaine à des conditions drastiques
pour mettre à l’abris certains sites de l’exploitation économique
Naturel ne veut pas dire vierge de toute occupation → idée de protéger des milieux naturels de la destruction des
richesses biologiques qu’ils contiennent / protéger espaces de l’intervention humaines
Code de l’environnement émet une quantité de motif pour créer une réserve naturelle
Ex: protéger un site fossilisaire exceptionnel → crée cet endroit pour protéger du pillage de certains collectionneurs
Réserves inscrites dans la partie législative du Code de l’environnement pour les atteintes à la propriété
En principe : réserve ne nécessite pas une appropriation → elle peut être tout ou partie d’une propriété privée
Ces dernières années, on a souvent crée des réserves sur des espaces déjà protégés par le statut de la domanialité
publique
En droit : possibilité de créer la réserve sur n’importe quel type de terrain, peu importe le propriétaire
Loi 1976 sur la protection de la nature : met en place un statut et un régime pour les réserves naturelles
Régime des réserves modifié par la loi démocratie de proximité 2002 : met en place trois catégories de réserves
naturelles :
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Volonté de soustraire à l’urbanisation des parties de territoire exceptionnelles : gérer dans le temps des milieux naturels,
de les observer, de les ouvrir ou non au public : plan de gestion
Gestionnaires de terrain peuvent être des collectivités locales, des associations, des EP…
Idée de dire que l’État n’était pas le meilleur gestionnaire de ces réserves : il a l’initiative, il finance mais n’est pas le
gestionnaire quotidien.
- Pas de prescription acquisitive : interdiction d’acquérir par prescription un droit dans une réserve naturelle de nature
à modifier le caractère ou à changer les aspects des lieux de la réserve
- En cas de transaction dans une réserve (acquisition, location, concession) : le cédant a l’obligation de prévenir
l’acquérant du statut de réserve naturelle → information renforcée concerne aussi l’administration. Si le préfet n’est
pas informé dans les 15 jours de la transaction : possibilité de déboucher sur un délit.
- La plupart des activités économiques sont interdites ou règlementées. Les espaces ne peuvent être ni détruits ni
modifiés sans autorisation de l’administration.
Question de l’indemnisation de la servitude d’utilité publique : principe d’indemnisation existe → Il faut que la
personne qui prétend à l’indemnisation fasse la preuve d’un préjudice direct, matériel et certain. Il faut faire la demande
expresse à l’administration dans les 6 mois de la décision de classement. S’il n’y a pas d’accord entre l’administration et
le particulier, celui-ci peut saisir le juge de l’expropriation voire pousser l’État à acquérir son bien lorsqu’il a perdu plus
de 50% de l’usage de son site.
Code de l’environnement suppose une initiative pour la création de réserve → rien ne précise qui est à l’initiative de la
création de ces réserves naturelles nationales → tout le monde peut en être à l’initiative (souvent des associations)
A travers les ZNIEFF de type 1 → base scientifique solide pour créer des réserves naturelles
Procédure normale : situation où les propriétaires des terrains concernés sont défavorables à la création d’une réserve.
Cela nécessite un classement par décret en CE qui est plus protecteur de la propriété privée
(Si les propriétaires sont d’accord : nécessite une enquête publique quand même mais on passe par une procédure
simplifiée)
Cinq étapes : procédure assez longue (entre 4 et 5 ans sans compter les résistances) :
- Concertation locale : repose sur une négociation avec les propriétaires / passe par la diffusion d’une étude
scientifique.
- Prise en considération du projet de réserve : ministre chargé de l’environnement va émettre un avis sur l’intérêt de
poursuivre le projet / ministre doit consulter le conseil national pour la protection de la nature (CNPN)
- Instruction réglementaire au niveau local : préfet instruit le dossier au niveau local avec un certain formalisme
prévu par le Code de l’environnement : délimite la réserve, étude sur l’incidence de la réserve, liste des interdictions,
résumé des études scientifiques concernant cette réserve → permet d’organiser l’enquête publique dans de bonnes
conditions // avis négatif n’a pas pour effet d’annuler le projet. Le préfet saisit également un conseil départemental.
Le ministre peut demander un nouvel avis au CNPN. On consulte les ministères concernés : Ex : ministère de la
défense a déjà fait échec au projet à ce stade là car la réserve impliquait des interdictions de survol. Si désaccord :
arbitrage premier ministre. Une fois que les avis ont été donné, le projet est prêt et on peut préparer le décret en CE
- Décret de création de réserve : fait par le premier ministre et contre-signé par tous les ministres concernés. C’est un
décret simple.
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- Se référer au Code de l’environnement et au décret de création → statut de la réserve / limite les activités humaines
susceptibles de nuire à la faune et la flore et d’altérer la réserve.
- Il faut que chaque intervention soit motivée par un objectif de protection. Toute interdiction doit être justifiée →
système d’autorisation mis en place : Ex : autorisation de travaux dans une réserve → plan de délimitation de la
réserve vaut servitude d’utilité publique.
$3 : La gestion de la réserve
- Comité consultatif : représentants de l’administration, élus locaux, représentants des propriétaires, des usagers de la
réserve, personnalité scientifique… → nommés pour 3 ans / donne des avis sur le fonctionnement de la réserve, sur
sa gestion → consulté sur le plan de la réserve.
- Conseil scientifique : obligatoire depuis 2002 : délivre des conseils scientifiques au comité consultatif et au
gestionnaire.
- Gestionnaire de la réserve : travail en convention avec l’État / toujours une personne morale (association, CT, EP,
GIP…)
Section 3 : Les outils contractuels du patrimoine de la biodiversité, l’exemple des parcs naturels régionaux (PNR)
On dit souvent des parcs naturels régionaux qui ne sont ni parcs, ni naturels, ni régionaux :
- Parc : espace naturel fermé. Or, dans les PNR il n’y a pas de délimitation
- Naturel : PNR est un vaste espace habité, urbanisé, aménagé
- Régional : la plupart des PNR n’épouse jamais les contours exacts d’une région
Outil de nature contractuelle proposé par Serge Antoine
Colloque 1967 : idée de créer un nouvel outil juridique pour la protection du patrimoine naturel
C’est plus une forme d’intercommunalité qu’un outil : sorte de syndicat de communes
PNR : préfiguration du développement durable
Idée pour faire vivre le développement durable au quotidien
On retrouve les trois composantes du développement durable dans ces parcs : composante environnement / sociale /
économique
Les PNR sont une réussites → concernent toutes les régions de France : environ 15% du territoire français
Idée de travailler sur un développement durable préservant l’environnement autour de communes regroupées dans un
syndicat mixte
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- Création peut intervenir sur tout ou partie du territoire d’une commune
- Équilibre fragile du territoire
- Patrimoine culturel et naturel riche et menacé
En pratique : possibilité de créer des parcs partout
Parc doit malgré tout faire l’objet d’un projet de développement fondé sur la préservation et la valorisation du
patrimoine.
Procédure :
- Initiative doit venir d’une région : conseil régional doit, par délibération motivée, lancer la procédure de création du
nouveau parc
- Charte du parc, signée par préfet, est ensuite soumise à enquête publique : possibilité de modifier le projet de charte
en fonction des résultats de l’enquête publique
- Président du conseil régional lance la concertation avec les départements, toutes les communes et leurs
groupements… Silence gardé pendant 4 mois par les partenaires vaut avis défavorable
Ministre en charge de l’environnement propose au premier ministre un décret de classement pour une durée maximum
de 12 ans avec possibilité de renouvellement → pas automatique, s’effectue dans les même conditions que la décision
de classement initiale.
État a la possibilité de classer et déclasser mais doit toujours utiliser la même procédure → déclassement n’a jamais eu
lieu.
La quasi-totalité des parcs naturels régionaux sont gérés par des syndicats mixtes, cad des EP de coopération entre les
collectivités qui peuvent accueillir une région, un département, des EPCI, des communes.
Dispositions de plus en plus contraignantes au sein des PNR → soumis au droit commun mais avec des spécificités : Ex
: textes sur la publicité plus restrictifs
Code de l’environnement parle de protection des structures paysagères : volonté de protéger une structure paysagère
pour éviter qu’un territoire se banalise
- Rapport de présentation : détermine les grandes orientations de protection, de mise en valeur, de développement et
les principes fondamentaux de protection des structures paysagères.
- Document graphique : permet de délimiter les zones où s’appliquent les différentes orientations de la Charte
- Annexes : statut des syndicats qui gèrent les parcs, emblème du parc, marque commerciale pour les produits dérivés
du parc.
Charte elle-même n’a pas une valeur juridique opposable aux autorisations d’urbanisme
Code de l’urbanisme : exigence de compatibilité de tous les documents d’urbanisme avec la charte → documents
d’urbanisme doivent être compatibles avec les orientations et mesures de la Charte : on révise le document d’urbanisme
s’il est en contradiction.
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Sous section 3 : La gestion du parc naturel régional
1995 : mise en place statut unique : tout nouveau parc est automatiquement crée sous la forme d’un syndicat mixte →
ne permet pas la présence de personnes privées
Personnel d’un PNR relève de la fonction publique mais on recrute de plus en plus de contractuels
Compétences de l’organisme de gestion : principale compétence va être consultative / gestion quotidienne du parc : Ex :
dès lors qu’un aménagement se situe dans le PNR, le syndicat est consulté sur l’étude d’impact / consulté pour toute
révision d’un document d’urbanisme.
Bruit : phénomène qui accompagne l’activité humaine sous toutes ses formes
Ex : les transports
Directive européenne bruit ambiant parle d’ « espace de silence » : rares car activité presque toujours présente
- Prévention
- Protection
- Réparation
- Répression
Droit relativement impuissant face à la pollution sonore des avions même si instruments nombreux
Convention internationale sur l’aviation civile / convention de Chicago 1944 : permet de classer les avions en
différents chapitres en fonction de l’énergie sonore qu’ils produisent → texte permet d’interdire l’évolution des avions
les plus bruyants. Plus le chapitre est petit et plus l’avion est bruyant.
Plusieurs dispositifs :
Textes utilisent également le système du couvre feu → arrêtés préfectoraux restreignent l’utilisation des avions à
certains horaires : Ex : avions n’atterrissent plus après 23 heures → 6 heures (sauf à Roissy) : compagnies ont eu du mal
à respecter ces règles
Dilemme : quand l’avion prend du retard, soit on bafoue le couvre feu et on paie une amende, soit on ne décolle pas
mais on doit loger tous les passagers
Plan d’exposition au bruit : outil règlemente autour des aéroports → document d’État qui met en place une servitude
d’utilité publique / relève de la compétence du préfet
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Document met en place quatre secteurs autour de l’aéroport :
Réparation :
- Plan de gêne sonore : inventé dans les années 80 : permet d’aider les riverains à insonoriser leurs logements →
accompagner économiquement les riverains des aéroports à se protéger du bruit
- Taxe sur les nuisances sonores aéroportuaires sur le prix des billets d’avion : alimente un fond géré par l’aéroport
Système répressif va frapper les compagnies → système répressif est la contre partie des obligations : respecter le
couvre feu, respecter les procédures de vol à moindre bruit
Code de l’aviation civile : l’avion est responsable de tous les dégâts causés à la surface. Les dommages à la surface
peuvent renvoyer au bruit.
Cela concerne les ITT (infrastructure de transports terrestres) : route, voie de chemin de fer.
Deux objectifs :
Directive bruit ambiant, 2002 : cartographier les agglomérations de plus de 100 000 habitants du point de vue du bruit
des transports
Nomenclature permet, grâce au droit de l’urbanisme, une meilleure sectorisation tenant compte des contraintes de bruit
Sectorisation du bruit a des implications sur le droit de la construction dans la mesure où des arrêtés préfectoraux
imposent aux constructeurs des normes particulières d’isolement acoustiques pour les nouveaux bâtiments situés à
proximité de ces endroits sonores
• Essayer, quand on crée une nouvelle infrastructure de transport (route, autoroute…), d’intégrer dans le projet
la contribution sonore supplémentaire qu’il va faire subir aux riverains.
Imposé à tout mettre d’ouvrage : ne pas augmenter ce que les riverains subissaient déjà avant les travaux
Décret de 1995 inséré dans le Code de l’environnement : concerne toutes voies nouvelles ou transformations
significatives des voies existantes (hypothèse où on augmente le traffic en transformant des voies existantes)
Met à la charge du maitre d’ouvrage la réduction de toutes les contributions sonores supplémentaires
Solutions : murs anti-bruit / travaux par voie souterraine / isolations de façade (maitre d’ouvrage prend à ses frais les
travaux d’isolement des immeubles impactés).
Aspect réparation et répression : échec pour le bruit routier → dispositifs souvent volontaires car constructions déjà
exposées au bruit
On n’a jamais osé prendre de la fiscalité qui pèse sur le carburant pour financer les points noirs du bruit (secteur
identifié où les gens sont exposés à des bruits routiers de 65 décibels jours et 60 décibels nuit)
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Idée de faire des travaux acoustiques progressivement car coût de résorption de toutes ces zones est trop élevé.
Aspect répressif : application du Code de la route pour bruit routier : Ex : non conformité des véhicules du point de vue
du bruit
Quelques cas extrêmes peuvent être indemnisés pour l’existant sur la base de la jurisprudence administrative du
préjudice anormal et spécial.
Section 3 : La lutte contre les bruits des installations classés pour la protection de l’environnement
En France : 650 000 installations classées : majorité relèvent des installations soumises à déclaration (les plus petites) /
environ 65 000 font parties de la catégorie des installations soumises à autorisation (les plus grosses) / pour les
moyennes : installations soumises à enregistrement.
Autorités chargées de règlementer le bruit : État avec le préfet : police spéciale de l’État
Maire incompétent, y compris sur le territoire de sa commune
Si on a une installation classée, il faut demander à l’administration de justifier que ça en est bien une
Régime spécifique → si pas d’installations classées : on applique règlementation sur les bruits de voisinage
Répression du droit des installations classées : droit particulier : recours de plein contentieux devant le TA → passe par
le corps des inspecteurs des installations classées : fait des rapports.
Le texte essentiel est pénal : Code de la santé publique, articles R 1336-4 et suivants
Article R 1336-4 : fixe le champ d’application de cette règlementation → le droit répressif s’applique à toutes les
sources de bruits exceptées celles régies par un texte particulier
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Permet de lutter contre les bruits du voisin : bruit particulier qui, par sa durée, sa répétition ou son intensité est de nature
à porter atteinte à la tranquillité de l’environnement ou à la santé de l’homme
Contravention de troisième classe : 450 euros maximum : possibilité de forfaitisation depuis 2012 / risque de
prescription si au bout d’un délai d’un an rien n’est fait → infraction de tapage nocturne ou de jour : permet une
constitution de partie civile → montants ne sont plus plafonnés / critères subjectifs
Nécessite mesurage acoustique : calcul de l’émergence : idée que quand on a affaire avec une activité professionnelle,
on mesure combien cette activité ajoute au niveau sonore comparé à lorsqu’elle n’était pas là → bruit qu’on ajoute à
l’ambiance sonore habituelle
Trois indicateurs :
Sanction si dépassement de l’émergence 3 décibels la nuit (après 22 heures, avant 7 heures) et 5 décibel le jour →
contravention de cinquième classe (maximum 1500 euros pour une personne physique et 7500 euros maximum pour
une personne morale si récidive)
- Terme correctif : décibel qu’on ajoute pour tenir compte du fait que le dépassement de la nuisance est court ou de
longue durée → calcule dépassement de l’émergence sur 24 heures / si on a une émergence qui ne se produit que 1
heure par jour, on doit être plus tolérant que si elle se produit sur le long terme
- Calcul doit être global : calcul concerne le dépassement que le son soit aigu ou grave) et en spectral (depuis 2006 :
calcul d’émergence en bans d’octave : plus on monte dans les hertz, plus le son est aigu)
Régime juridique particulier pour les chantiers de travaux (soumis à déclaration) : si on avait appliqué aux chantiers la
règlementation pour tous les bruits d’origine professionnelle, il y aurait eu des atteintes récurrentes → pas de calcul
d’émergence → on applique critères civils → contravention de cinquième classe
Plusieurs conditions alternatives : non respect du texte applicable aux chantiers (Ex : chantier commence plus tôt) /
défaut de précaution appropriée (Ex : fait d’avoir mal positionné son matériel) / comportement anormalement bruyant
…
Possible d’agir au plan civil et administratif : maire garant de la tranquillité publique sur le territoire communal →
possibilité d’attaquer une commune en responsabilité par la voie du recours de plein contentieux : carence du maire
dans l’exercice de sa police administrative du bruit.
JP a évolué : le juge a estimé qu’il ne suffisait pas d’agir, il faut avoir des résultats.
Civil : théorie du trouble anormal de voisinage : cas de responsabilité sans faute : s’appuie sur les articles du code civil
relatifs à la faute et à la propriété privée
On engage la responsabilité sans faute si on prouve quatre conditions :
- Condition du voisinage
- Faire état d’un préjudice
- Anormalité du trouble : durée, répétition, intensité…
- Lien entre le trouble anormal et le préjudice
→ Preuve libre
Lieux musicaux n’existent plus aujourd’hui : Ex : discothèque, lieux avec musique amplifiée… → On parle de lieux à
diffusion de sons amplifiés depuis le 1er octobre 2018 (Ex : salles de réunions, de meeting dès lors qu’on a une
émission de sons amplifiés)
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Pour entrer dans la règlementation : établissement doit diffuser des sons amplifiés supérieurs à 80 décibels sur une
période de huit heures / obligation de fournir une étude de l’impact des nuisances sonores.
Première directive qui évoque les risques naturels : ne s’applique qu’aux inondations
Avant cela : UE ne s’y intéressait pas → plusieurs pays démunis face à ces risques
On ne prévient pas les risques naturels, on ne fait que les atténuer
Texte intervenu à la suite d’inondations exceptionnelles en 2002 → crues torrentielles qui ont touché l’Europe de l’Est
et du centre → pertes importantes pour les assurances
Plusieurs dispositifs :
- Europe a réagi en en mettant en place un fond : FSUE : novembre 2002 : initiative de Michel Barnier → aide
d’urgence. Conditions strictes pour ce fond : dégâts supérieurs à 3 milliards d’euros ou 0,6% du RNB. Si
concurrence entre les deux : on prend le chiffre le plus petit.
- Europe a pris un programme d’action : renforcement des échanges / recherches sur le sujet
- Fonds européens utilisés pour le financement de la prévention
- Mise en place d’une législation
Volonté de prévenir les risques d’inondations
Directive transposée rapidement en droit français : véritable pensée des risques naturels
Texte met également en place des définitions précises des phénomènes
Convictions exprimées dans ce texte
États européens solidaires : la plupart des bassins hydrographiques sont communs à plusieurs États
Agir au niveau européen permet de mieux évaluer les risques et de mieux les gérer
Inondations constituent des menaces pour les vies humaines mais également pour l’environnement (Ex : inondation
d’une zone industrielle) → menacent l’économie
Certaines activités humaines augmentent les effets négatifs des catastrophes naturelles
Selon ce texte : possible de réduire les risques, les conséquences négatives associées aux inondations
Objet : établir un cadre pour l’évaluation et la gestion des risques d’inondation pour réduire les conséquences négatives.
• La directive exprime des convictions fortes en matière de gestion des risques naturels
Véritable doctrine
Intéressant d’agir d’emblée au niveau communautaire pour mieux coordonner les actions prises dans les États membres
Inondations susceptibles de nuire à l’environnement, de compromettre gravement le développement économique, de
provoquer de grands déplacements de population etc
Phénomènes naturels inévitables même si certaines activités humaines et le changement climatique continuent
d’accroitre leur probabilité.
Souhaitable d’agir en réduisant les risques de conséquences négatives associées aux inondations
Objet de la directive : établir un cadre pour l’évaluation et la gestion des risques d’inondation visant à en réduire les
conséquences négatives
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• La directive définit avec précision les principales notions en la matière
Inondation : submersion temporaire par l’eau de terres qui ne sont pas submergées en temps normal. Les textes français
ne prenaient pas la peine de définir cette notion. Le texte se poursuit en définissant des inondations dues à des crues de
rivières, des submersions marines etc. Le seul type d’inondation pas concerné par les textes est celle due à un
débordement des égouts.
Risque : combinaison de la probabilité de la survenue d’une inondation et de ses conséquences négatives potentielles
pour la santé humaine, l’environnement, les biens et l’activité économique → rencontre d’un aléa et d’une réalité dans
la définition française / définition européenne : en qu’en cas d’inondation, il ne suffit pas de gérer l’eau mais également
des risques.
• Directive fait l’économie de son cadre d’application, elle l’emprunte à la directive cadre sur l’eau de 2000
Faiblesses des textes européens de prévoir à chaque texte nouveau un nouveau cadre d’application
Cette directive ne fait pas cette erreur mais reprend le cadre de la directive du 23 octobre 2000, véritable code de l’eau :
choisi le découpage en grand bassin hydrographique, déjà utilisé par la directive sur l’eau
Double avantage :
- Renforcer l’efficacité des deux outils : directive cadre sur l’eau et directive inondation.
- Simplifier le droit communautaire en n’invoquant pas un nouveau cadre communautaire.
Sous-section 3 : Une nouvelle gouvernance dans la prévention des inondations
Idée que chaque Etat ayant un cadre différent, il appartient aux autorités des EM de donner des instructions au public
sur la conduite à tenir en cas d’inondation.
- Évaluation préliminaire des risques : connaitre pour prévoir et prévoir pour agir
Objectif : connaitre les risques potentiels à travers l’information des États y compris en terme de changement climatique
sur la survenance des inondations
On informe sur :
Informations vont permettre de faire un classement → contesté car on va mettre les bassins hydrographiques dans deux
catégories :
On choisit les endroits : fixe priorités : quand les inondations frappent les zones de catégories 2, les dégâts sont moins
importants → logique
- Mise en place de deux types de cartes de zones inondables et des cartes de risque d’inondation
Cartes de zones inondables peu efficaces
Zones géographiques susceptibles d’être inondées par des crues de faible, moyenne ou forte probabilité (trois couleurs)
Carte de risque d’inondation générée numériquement : tient compte des enjeux, des conséquences de l’inondation
Dimension stratégique de l’inondation : corréler les données aux enjeux économiques
Ex : on doit évaluer le nombre d’habitants touchés, type d’activité économique qui s’y trouve, les établissements
classées, les installations industrielles qui, si elles sont inondées, vont provoquer de fortes pollutions
- Fixer un niveau de protection approprié pour chaque bassin hydrographique, pour chaque sous-bassin voire même
pour les zones du littoral concerné
- Établir des mesures permettant de respecter ces niveaux de protection à chaque échelle
Objectifs difficiles à atteindre car cette fixation d’un niveau de protection approprié s’appuie sur les outils
cartographique avec des objectifs précis de réduction de risques
On ne supprime pas le risque, on réduit seulement son intensité
Plan de gestion des risques d’inondation peut également influer sur l’urbanisme dans les États
Plan doit encourager des modes d’occupation durable des sols mais également l’amélioration de la rétention des eaux
On fait parfois des sur-inondations pour protéger certaines zones : on parle d’inondation contrôlée.
PGRI comporte :
Espoir : les questions de risques sortent du cercle des spécialistes pour devenir des instruments publics
Même si les outils sont en place, il faut encore des années pour que les politiques d’aménagement du territoire intègrent
tout le potentiel de ce texte → investissement sur le long terme alors même qu’il faut agir le plus rapidement possible
- La garantie catastrophe naturelle : cotisation n’alimente pas un fond. Lorsqu’on a une catastrophe naturelle, le
ministre prend un arrêté qui dit les communes concernées, les endroits touchés → arrêté permet l’indemnisation par
l’assureur / cotisation obligatoire. Forme de solidarité nationale face aux catastrophes naturelles. Récemment, les
normes se sont renforcées / système injuste car il frappe les particuliers frappés de catastrophes non dotés de PPR /
Quand un territoire est plusieurs fois indemnisé, on a une franchise en fonction du nombre de catastrophe naturelle
ayant eu lieu sur le territoire.
- L’expropriation pour risque naturel : Code de l’environnement : possibilité, quand des communes sont soumises
à un risque inévitable, d’exproprier, aux frais de l’État, avec des conditions avantageuses → expropriation Barnier →
bien équivalent dans une commune proche
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Servitude d’utilité publique, décidée par l’Etat et qui permet de délimiter les zones d’un territoire exposées à un risque
naturel. C’est un peu plus qu’un document de prévention, il prévoit des mesures de sauvegarde.
Avant : nombreux outils de prévention des risques naturels mais souvent dédiés à un type précis de risque : Ex : plan de
surface submersible / Article R 111 3 Code de l’environnement : permet de mettre en place des périmètres de risques
CAD des documents s’imposant aux documents d’urbanisme et permettant de refuser des permis de construire / plan
d’exposition aux risques avec un système de code couleur / plan des zones sensibles aux incendies de forêts
PPR : applicable à tout type de risques naturels → nécessité d’abroger tous les autres dispositifs → on transforme tous
les documents existants en PPR → servitude d’utilité publique d’élaboration déconcentrée, à l’initiative du préfet.
Procédure ouverte par arrêté préfectoral → arrêté de prescription : par cet arrêté, le préfet prescrit l’établissement de ce
document mais ne crée pas le PPR
Arrêté fait l’objet d’une publicité → notifié au maire de la commune concernée / affiché en mairie.
JP considère que c’est un document d’urbanisme seulement dans certains cas : Article L 600-1 et -2 du Code de
l’urbanisme / CE, avis, 2001: PPR peut, dans certains cas, être considéré comme un document d’urbanisme tenant lieu
de PLU mais en principe : PPR reste une servitude d’utilité publique qui se distingue des documents d’urbanisme.
Modification du PPR :
- Cas où la modification envisagée ne porte pas atteinte à l’économie du plan : modification. C’est au juge de
déterminer si la modification est minime ou non. Si c’est une simple modification, la procédure est très légère. Pas
d’enquête publique qui est remplacée par une simple mise à disposition du public du projet de PPR. Le public aura
un mois pour formuler des observations. À l’issue de ce délai, le préfet approuvera le PPR. Ex : rectification d’une
erreur, volonté de modifier un élément mineur du règlement, améliorer la présentation, modification des documents
graphiques qui délimitent les zones exposées. On a ensuite une publication et un affichage
- Si supérieur à la modification : révision : application du parallélisme des formes : on refait toute la procédure
d’élaboration.
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Sous section 2 : Le contenu du PPR
a) La note de présentation
JA exerce un contrôle sur cette note de présentation → sévère sur l’exactitude des informations contenues dans cette
note : vérifie que ce document ne comporte pas d’erreurs ou d’omission d’informations
CE, 1996 a considéré que le manque d’information peut entrainer l’illégalité du document
JA a confirmé cette possibilité inscrite dans le code de l’environnement / a indiqué que la délimitation de ce deuxième
type de zone est facultatif
Par le zonage du PPR, l’auteur doit traduire les études qui ont permis cette cartographie. Il ne faut pas qu’il y ait
d’ambiguïté sur les parcelles cartographiées
- Faits inexactes / informations inexactes qui ont eu des conséquences directes sur le zonage
- Contrôle de l’erreur manifeste d’appréciation
- Violation du principe d’égalité : CE, 1990 : pas de différence de traitement pour des constructions exposées de
manière identique aux mêmes risques naturels. Cela suppose qu’il faut démontrer que deux constructions sont
exposées de manière identique aux mêmes risques naturels.
c) Le règlement
CE valide cette approche lorsqu’il s’agit de constructions qui seraient susceptibles d’augmenter considérablement le
nombre de personnes exposés.
Maire doit délivrer un certificat d’urbanisme négatif lorsque le projet se situe non pas en zone de danger absolue.
Règlement peut définir également de véritables règles de construction → imposer aux personnes concernées des règles
particulières d’exploitation
PPR peut contenir des interdictions de constructions, d’activités, des prescriptions → peut concerner l’implantation de
l’activité, son fonctionnement ou son exploitation : Ex : JA a dit qu’il était possible d’interdire le camping dans certains
endroits, proche de certaines forêts
JA exerce un contrôle sur les interdictions et les prescriptions : contrôle de proportionnalité entre les risques et les
mesures mises en place
Pas d’indemnisation pour le PPR : pas indemnisation même si les servitudes d’utilité publique existent. Pas d’indemnité
même si les servitudes portent atteinte à des droits acquis et vont déboucher sur un dommage à la fois direct et certain
Seul argument possible : rupture d’égalité devant les charges publiques : indemnisation demandée par l’État
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PPR prescrit des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde : Ex : subordonner la réalisation de
constructions à la création d’association syndicale chargée de mettre en oeuvre ces travaux, d’entretenir les ouvrages
construits, d’entretenir les espaces.
PPR peut également concerné l’après catastrophe : prévoir les issues de secours, les mesures permettant de faciliter
l’intervention des secours.
Délai maximum pour mettre en oeuvre prescriptions : cinq ans → possible de réduire ce délai en cas d’urgence.
Possible d’anticiper l’application d’un PPR → permet de palier à le lenteur et au caractère complexe de la procédure
But : dans certains cas, si on ne donne pas la possibilité d’anticiper le PPR, il risque d’y avoir des permis de construire
incompatibles. On parle d’application anticipée mais c’est la même chose que l’instance de classement : on anticipe les
effets juridiques d’une protection.
Préfet dispose d’une procédure spécifique → préfet va rendre directement opposable certaines dispositions du PPR :
article L 562-2 du Code de l’environnement
TA ont considéré qu’il y avait un motif impérieux d’IG : Ex : sécurité des occupants
CC → caractère provisoire de l’anticipation : si l’administration n’agit pas en temps voulu, le PPR devient caduque.
Conditions :
Préfet obligé de consulter les maires concernés avant de mettre en place cette anticipation → maires donnent leur avis
dans un délai d’un mois → PPR publié et affiché
Prescriptions du PPR provisoires → quand le PPR est approuvé, on vérifie si le PRR définitivement approuvé reprend
les mesures provisoires. A défaut, on substitue les mesures de l’ancien PPR par le nouveau
Si dans les 3 ans où on a anticipé le PPR, le travail n’a pas été terminé → mesures deviennent caduques
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