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Thème 5 

: L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu


planétaire
Comment définir le terme environnement ?

Idée clé : L’environnement dans sa définition linguistique, le mot vient du mot environs,
l’élément qui se situe au alentour de l’humain qui est la nature.

On va travailler sur l’interaction, le rapport, qui relie l’Homme avec la nature.


L’environnement se définit étymologiquement comme étant les éléments qui se
situent aux alentours.  C’est donc le rapport qui relie l’Homme à la nature. Ce
débat sur le lien entre l’Homme et la nature est à l’origine philosophique et
religieux. Toutes les références classiques se mettent d’accord sur la soumission de
l’Homme à la nature.

Progressivement l’idée d’étudier le rapport Homme nature devient objet de géographie.


Les premiers géographes pensent que l’Homme n’a aucune influence sur la nature. Pour
eux, il faut séparer le champ humain du champ naturel : on parle de l’école déterministe.
(Tout phénomène naturel est due a la naturel, rapport de cause à effet).

A partir des années 60, les géographes commencent à changer de vision. A cette époque,
le monde est en train de passé par la phase des trentes glorieuses. C’est la croissance
économique inédite accompagnée d’une forte exploitation des ressources. Plusieurs
catastrophes comme les aimco-cadiz et Tchernobyl ont fait l’objet d’une grande
médiatisation. Tout le monde commence à croire à la responsabilité de l’Homme et son
influence sur la nature.

 Les géographes commencent à analyser les phénomènes autrement et à lier les


phénomènes naturels à l’action humaine. Ils passent par conséquent de
l’appellation Milieu à l’appellation environnement. Un nouveau concept à vue le
jour c’est l’anthropisation par les géographes .
 Sur le plan géologique, un nouveau concept est apparue : c’est l’anthropocène qui
désigne la phase de l’histoire de la Terre durant laquelle l’Homme commence à
impacter la nature par ses actions et ses interventions.

Progressivement, l’environnement se transforme en un objet de préoccupation politique


et géopolitique. Dans ce cadre, un évènement marquant est la publication du rapport
de Club de Rome en 1968 intitulé La croissance 0 en montrant les conséquences de la
croissance économique et démographique, ce rapport a proposé de stopper la production
économique pour sauver les éléments naturels. Les sociétés et les individus commencent à
se préoccuper de l’environnement.

 L’environnement se transforme en un objet de préoccupation politique et


géopolitique. Sur le plan politique les états et les sociétés commencent à réfléchir
sur les questions environnementales. Dans ce cadre, on peut parler de la fondation
de plusieurs ONG qui luttent pour la défense de la question environnementale on
trouve Green peace.

Sur le plan politique, on note la naissance des parties écologique ( Les verts) qui proposent
un programme centré sur la question environnementale.

En 1973, la France a annoncé la création d’un ministère pour l’environnement. En 2005, la


charte de l’environnement est publiée et qui parle de la protection de l’environnement
comme un droit et un devoir. L’environnement se transforme en un objet constitutionnel

AXE 1 – Exploité , protéger et préservé l’environnement

Introduction de l’axe

Le rapport entre l’Homme et la nature semble toujours compliquée. Il s’articule autour


de trois actions principales : l’exploitation, la protection et la préservation. L’Homme
cherche à exploité les richesses de la nature. C’est-à-dire, il veut les orienter et les
valoriser pour satisfaire ses besoins. Il commence aussi à développer un caractère plus
positif à l’égard de la nature. Cette conscience qui peut aller dans une logique de
protection.

C’est-à-dire favoriser un mode d’exploitation rationnel qui prend en considération les


besoins des générations futures ou dans une logique de préservation qui favorise la
sanctuarisation de la nature, la nature qui se transforme en un élément de plus en plus
sacré.

A/ Exploitation de la nature

Le rapport entre l’Homme et la nature est très ancien. Il remonte à la préhistoire.


L’Homme a connu sa première transformation en passant du paléolithique au néolithique.
Cette mutation est d’ordre économique. Vers 9000 avant J-C, dans le croissant fertile,
l’Homme pratique pour la première fois une nouvelle activité : C’est l’agriculture.

C’est l’Histoire d’un premier contact réel avec la nature. L’Homme commence à exploiter la
terre. Il est passé d’un chasseur, cueilleur à un agriculteur, éleveur. Cette grande
transformation à engendré le passage d’un mode de vie nomade à un mode de vie
sédentaire. Des nouveaux outils sont inventés, le nombre d’habitants à explosé. La
pression sur la nature est de plus en plus grande. Avec la révolution néolithique, l’Homme
arrive à construire des maisons, à développer ses premières croyances religieuses. La
formation des premières sociétés donne la pratique de la Guerre pour la première fois.

Des actes qui traduisent l’exploitation continue de la nature. Cette histoire de


l’exploitation va continuer avec l’Antiquité notamment suite à la naissance des empires
comme l’empire romain, l’empire carthaginois qui n’ont pas cessé de mettre en valeur les
éléments de la nature pour répondre aux besoins de la population.

Au Moyen-âge, l’Homme crée des nouvelles activités tel que l’artisanat, une production
de plus en plus importante mais faite au dépend de la nature. La découverte du continent
américain au 15ième siècle constitue l’un des épisodes les plus marquants de l’histoire de
l’exploitation. Le nouveau monde est perçu comme un eldorado dont les ressources sont
illimitées.

Les Européens qui ont débarqué en Amérique ont sévèrement exploités les mines et les
ressources pour s’enrichir. Ce rapport agressif entre l’Homme et la nature atteint son
apogée avec la révolution industrielle. Cette événement représente un tournant dans
l’histoire de l’humanité. Cette révolution est associée d’une part à la science qui rend
l’Homme le maître de la nature et d’autre part à la naissance d’une nouvelle idéologie : Le
capitalisme, une doctrine fondée sur le profit.

La révolution industrielle est passée par plusieurs phases. La première révolution s’est
déclenché vers la fin du 17ième, début du 18ième siècle, c’est l’essor des activités
minières elle est liée à l’invention de la machine à vapeur au R-U, et par conséquent à
l’exploitation des mines, du charbon et du fer, indispensable pour la machine à vapeur, il y
a également le développement de la métallurgie et de la sidérurgie + des chemins de fers.
La deuxième révolution est celle de 1880 associée à l’exploitation des gisements du gaz et
du pétrole. Finalement, la troisième est celle de la révolution technologique. L’élément
commun entre ces différentes révolutions, c’est l’exploitation massive des richesses
naturelles. L’Homme a orienté les richesses afin de satisfaire ses besoins.

La révolution industrielle à engendré l’exode rurale et la concentration de la population


dans les villes. Elle donne naissance à la mondialisation qui favorise la division
internationale du travail et l’exploitation à l’échelle planétaire.

Les conséquences de l’exploitation sont néfastes. En effet, des espaces verts disparaissent
progressivement, la pollution se généralise, la qualité de l’eau et du sol se dégrade,
l’Homme se présente alors comme un ennemi de la nature.

A Londres en 1952, le grand smog va causer la mort de 12 000 personnes.

L’industrialisation a d’abord concerné quelques pays occidentaux. De 1750 à 1950, les


émissions cumulées de gaz à effet de serre de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis
représentent plus de la moitié des émissions mondiales. Ce n’est qu’en 1980 que le reste
du monde dépasse la part de ces deux seuls pays.

L’exploitation des milieux aujourd’hui

Les ressources naturelles sont de plus en plus exploitées : les nouveaux usages
(téléphonie, batteries pour l’automobile..) génèrent une demande en ressources nouvelles
comme le lithium dont 3/3 des réserves se trouvent en Amérique latine  Pose une
question géopolitique pour en autoriser l’accès et le ravitaillement par des Etats qui n’ont
pas de réserves. Des ressources naturelles, jusque là inaccessibles sont exploitées : depuis
2010, 75 % des nouveaux gisements de pétroles ont trouvés dans les océans à plus de 1500
m de profondeur ce qui est une source d’épuisement

L’impact de l’Homme sur les milieux est de plus en lus global, avant la pollution était due à
quelques Etats, alors qu’aujourd’hui, c’est mondiale. La situation devrait empirer 
Développement des sociétés humaines accroit les besoins et la pression qu’ils exercent sur
leur milieu.

Aujourd’hui, la responsabilité de l’humanité est a nuancé. Le mot anthropocène a une


limite   Il n’insiste pas sur la responsabilité principale du mode de vie occidental. Des
signes de ralentissement sont visibles : la construction des barrages hydrauliques stagne
depuis 15 ans et le trou dans la couche d’ozone se résorbe.

B/ L’Homme entre la protection et la préservation

Parallèlement avec les actes d’exploitation menés par l’Homme à l’égard de la nature, les
sociétés ont prouvées toujours une volonté de protéger et de préserver l’environnement.
Dans ce cadre, l’un des exemples les plus connues reste celui de la forêt française.

Dès le Moyen-âge, avec l’apparition des seigneuries, la pression sur les forêts devient de
plus en plus grande. Au XVIIème siècle, l’état français Louis XIV commence à se préoccuper
des forêts. C’est dans cet mesure qu’il faut mentionner que cette concentration sur la forêt
et sa protection s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté de l’état français de
délimiter son territoire et aussi bien la conquête du nouveau monde qui nécessite une
flotte puissante donc une grande capacité navale. Le besoin au bois s’agrandit, l’état doit
s’orienter vers les forêts. Louis XIV a confié cette mission à Colbert. Une nouvelle charte
est publiée et qui s’intitule L’ordonnance des forêts et des eaux. Cette action est un
événement majeur dans l’Histoire de la forêt française.

Car, elle a fixée des lois rigides sur l’exploitation des forêts, plusieurs inspecteurs sont
nommés et sont chargés d’étudié l’application de ces lois. L’ordonnance de Colbert tire
aussi son importance de son application sur les forêts royales et ecclésiastiques.

L’état en France a continué dans sa stratégie pour protéger la forêt après Colbert. On note
la publication du code forestier en 1827 sous Charles X, la création de l’école de Nancy
sous Louis Philippe chargé de formé des enquêteurs et des inspecteurs qui contrôlent les
inspections de la forêt. Cependant, sous Napoléon III, la France a connue la création d’une
forêt artificielle dans la région de la Gascogne. L’acte le plus important reste la création
d’une institution sous la Vème république chargée de s’occuper de toutes les forêts
existantes sur le sol français : C’est l’office national des forêts. On peut donc dire que la
forêt devient un objet de préoccupation d’état tout au long de l’Histoire de la France.
Aujourd’hui, grâce à cette stratégie, la forêt française occupe 31% de la superficie de la
France.

La forêt en France est devenue un objet d’usage politique, environnemental, patrimoniale


car elle fait partie de l’identité de la France.

L’Histoire de la protection de l’environnement par l’Homme est très ancienne. Si la


protection au début était pour des soucis militaires et politiques comme la construction
d’une flotte ou l’élargissement d’un territoire, l’idée de valorisée la nature commence
progressivement à se développé.

Au XIX ème siècle, on note la naissance d'un courant littéraire appelé le Romantisme, il est
fondé sur la glorification de la nature. A cet époque aussi, on note l’apparition d’une
nouvelle pratique appelé l’Hygiénisme qui encourage la pratique des activités en pleines
nature comme les courses, les randonnés, le ski…

 Toutes ces actions représentent les prémices d’une conscience environnementales,


des actes spontanés qui montrent que l’Homme commence vraiment à s’intéresser
à la nature pour la protéger.
 La vraie conscience environnementale s’est cristallisée avec la deuxième moitié du
XX ème siècle. L’impact de la croissance démographique et économique due à
l’industrialisation était néfaste sur l’environnement. La situation commence à se
dégrader et l’environnement semble menacé. Plusieurs conférences sont organisés
et plusieurs comités sont formés afin de discuter le venir de l’environnement et
proposer des solutions.
 En 1987, le rapport Brundtland a été publié pour employer pour la première
fois l’expression de développement durable.
Ce principe oblige les états a mettre en place une stratégie afin de protéger
l’environnement et de minimiser l’exploitation.
Plusieurs pays ont choisit d’aller dans une politique de transition écologique,
comme la Californie, la Chine, Singapour…
Qui consiste a remplacé l’utilisation des énergies non-renouvelables par des
énergies renouvelables.
 Des sanctions sont imposées sur les entreprises qui mènent des abus contre
l’environnement. Malgré l’ampleur et l’importance de la question
environnementale, cette affaire reste toujours un sujet de critique et de tensions.
Plusieurs entreprises sont accusées d’avoir employé l’environnement pour des
finalités commerciales, elle cherche à manipuler l’opinion publique en prétendant
vendre des produits écologiques. Ce phénomène est appelé Green Washing.

Il ne faut pas également oublier que l’environnement suscite plusieurs tensions


notamment entre les pays développé et les pays émergents (BRICS). Des pays
comme la Chine ou l’Inde pensent que l’environnement se transforme en un
prétexte pour les empêcher de faire leur décollage économique.

Les pays du nord accusent aussi les pays émergents d’être responsables de la
situation actuelle notamment la Chine avec son projet Les nouvelles routes de la
soie et son classement comme premier responsable de l’émission de gaz à effet de
serre.
Finalement, la mise en œuvre des préconisations de ces grandes conférences relève
des Etats et ils ne sont pas tous engagés avec la même détermination :

-Les pays Scandinaves sont les plus engagés


-Les Etats-Unis, le Brésil et la Chine sont les moins engagés
-Certains Etats considèrent que le développement durable est une limite à leur
souveraineté
- Certaines préconisations sont impossibles notamment dans les pays les moins
développés car leur priorité est d’abord leur développement économique

Phrase d’accroche :

(Axe 2) Dernièrement les élections législatives en France organisé en 2022 ont montré la
place de plus en plus croissance occupé par les parties écologistes. Une nouvelle tendance
et orientation politique qui prouve la naissance d’une véritable conscience
environnementale. Dans ce cadre, il est important de rappeler que l’environnement se
définit comme..

Axe 2 : Les changements climatiques : approche historique et géopolitique


Le climat se définit comme étant l’ensemble d’élément et des circonstances
météorologique. Dans le climat, on s’intéresse aux vents, à la température, aux
précipitations…

La situation climatique est un facteur principal qui affecte la vie des humains.

 L’Histoire du climat a subit plusieurs changement. Le climat varie et fait l’alternance


entre des phases dominées par la chaleur et d’autres dominées par le froid. Le
climat évolue en fonction des cycles.

L’Histoire du climat est passée par plusieurs phases :


Entre le Moyen-âge et le XIXème siècle, les cycles climatiques sont expliqués par l’impact
de la nature.
Entre le IXème et XIVème siècle, l’humanité a vécu l’optimum médiéval ou l’anomalie
médiévale, une phase marquée par la domination de la chaleur. A cet époque, plusieurs
couches de glaces ont fondues, ce qui donne une croissance démographique et
l’occupation des nouvelles zones auparavant inaccessible comme le Groenland occupé par
les vikings.

 A partir du XIVème siècle, l’humanité est entrée dans une phase appelée le petit
âge glaciaires, une période touché par le refroidissement et donc par le froid, les
inondations. Des circonstances qui vont avoir un impact sur la situation
économique et sociale.
-Les étés sont froids et humides : Les récoltes sont insuffisantes, augmentation du
prix des céréales et donc des crises alimentaires

 En 1375 : une famine provoquée par le froid et la pluie va provoquer un pic de


mortalité

 En 1709 : Un hiver très rigoureux qui va marquer les esprits et provoquer une
famine

 Beaucoup explique la révolution française par l’état de famine et de pénurie causé


par les problèmes climatiques. En effet, la France eu entre 1788-1789 de mauvaises
récoltes.
 1846 : En Irlande maladie de la pomme de terre : Le mildiou touche l’Irlande et
provoque une famine (alimentation de base des Irlandais) ; le climat favorise le
développement de la maladie.

Entre le Moyen-âge et le XIXème siècle, c’est le climat qui commande l’Homme.


Depuis la fin du XIX e siècle, la température moyenne à la surface de la terre
augmente. La décennie depuis 2001 à 2011 est la période de dix années
consécutive la plus chaude depuis 1850. En 2016, la température moyenne sur la
surface terrestre est d’environs 1° à 1.5° au-dessus des températures moyennes
qu’avant l’ère industrielle.

Avec la révolution industrielle, la situation climatique a complètement changée. On note la


tendance vers l’émission du gaz à effet de serre dû aux activités économiques avec des
quantités supplémentaires. Ce qui donne une nette augmentation au niveau de la
température. Les études commencent à être affichées et un comité des scientifiques a été
fondé pour publier des statistiques sur la situation climatiques : on parle du GIEC (groupe
d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Tous les indices confirment que la situation climatique tourne vers une catastrophe. Un
nouveau concept est apparu, c’est le réchauffement climatique.

Le réchauffement climatiques plusieurs conséquences sur la nature et les sociétés.

 On trouve la multiplication des perturbations climatiques comme les canicules, les


sécheresses, les inondations, une nette évolution dans le niveau de la mer à cause
de la fonte des glaces.
 Plusieurs espèces commencent à disparaître (rhinocéros blanc).
Le réchauffement climatique a eu un impact sur la démographie. Beaucoup
décident de quitter leur endroit à cause des conditions climatiques défavorables :
on les appels les refugiés climatique. On estime d’ici 2050, qu’il y aura 250 millions
de réfugiés climatiques (terme apparu dans un rapport de l’ONU en 2005)

Les états commencent à se rendre compte que la situation climatique et en détérioration


continue. C’est pourquoi ils commencent à réagir collectivement afin d’endiguer le
réchauffement (pour l’empêcher de se propager encore plus).Plusieurs conférences sont
organisées et plusieurs accords sont signés.

L’une des conférences les plus marquantes liées au réchauffement climatique est celle de
Rio, organisée en 1992, durant cette conférence, les états se mettent d’accord sur
l’organisation des COP (conférences des parties) : rencontres annuelles entre les états afin
de discuter la situation climatique.

 L’un des accords les plus connue sur la lutte du réchauffement climatique est
L’accord de Kyoto signée en 1997 ,étant le premier traité international à fixer des
obligations signées autour de la COP3. L’objectif est de répondre au défi climatique
en imposant aux pays industrialisés une réduction de leurs émissions de gaz à effet
de serre de 5,8 % entre 2008 et 2012 par rapport aux années 1990.

Le protocole devait être ratifié par 55 pays industrialisés qui à eux seuls produisaient 55 %
des émissions de CO2 en 1990.

Le Protocole est entré en vigueur en 2005 et a été ratifié par 195 pays.

Ces objectifs ont été atteints avec une réduction supérieure à 20 %, masquant de fortes
disparités d’un Etat à un autre. Certains Etats ont fait défaut.
 En 1997, le Sénat Américain vote à l’unanimité le refus du protocole de Kyoto. Les
E-U contestent l’absence d’obligations pour en développement, pourtant amenés à
devenir de gros émetteurs.
 En 2011, le Canada se retire en raison d’un coût jugé excessif pour son économie.

L’accord le plus récent qui traduit cette volonté à lutter contre ce


réchauffement est l’accord de Paris signé en 2015. Cet accord qui fixe
comme objectif un retour aux moyennes des températures enregistrées au
XIXème siècle,en limitant la hausse des températures
(2° par rapport à l’ère industrielle).
L’accord de Paris est entré en vigueur en 2016, est universel et est fondé sur
la différenciation. C’est-à-dire qu’il vise un objectif d’équité en
demandant aux Etats des efforts correspondants à leurs capacités et à leurs
responsabilités.

Chaque Etat doit prendre des engagements à la hauteur de ses


responsabilités. L’accord cherche à établir une répartition juste des efforts
entre chaque pays industriel, pays émergent et pays pauvres. Les pays
industriels sont considérés comme les responsables historique du
réchauffement climatique et se sont donc engagés à débloqué chaque
année 100 milliards de dollars à destination des pays pauvres pour les
aider dans leur transition.Ce montant est destiné dans les années à venir à
être augmentées.

En juin 2017, Donald Trump annonce le retrait des Etats-unis, car il estime
cet accord trop contraignant pour l’économie Américaine.

Pour les pays industrialisés les enjeux sont économiques et politiques, il


s’agit de changer le mode de production et de consommation tout en
assurant une sécurité énergétique.
Dans ces pays, l’opinion publique est très favorable à une réduction des
émissions, il y a même des marches climatiques qui mobilisent la jeunesse
et qui sont menées par des figures de plus en plus connues tel que la
suédoise Greta Thunberg.
Dans les pays en développement rapide, les émissions sont en forte
croissance. L’Inde et la Chine sont fortement touchées par le réchauffement
climatique et ont tout intérêt à participer au contrôle de la hausse des
températures. Ce sont des pays densément peuplés, en développement
rapide qui font partie des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre.

Les pays les moins avancés sont les plus vulnérables. Ils sont situés dans les
zones qui subissent de forts impactes (par exemple les Etats insulaires qui
subissent la montée des eaux. Ils sont trop fragiles économiquement pour
assumer les efforts de réduction d’émission.
L’enjeu est donc de savoir comment les pays riches qui maîtrisent les
capitaux et les technologies peuvent les accompagner dans leur politique de
lutte contre le réchauffement climatique.

Bien que le réchauffement climatique semble un objet de préoccupation internationale,


plusieurs débat et critiques sont adressés à l’égard de ce sujet. D’une part, il y a
l’apparition des climathosceptiques,tel que Donald Trump ou une majorité chrétienne
conservatrice, dont des évangéliques par exemple, qui critiquent et qui ne croit pas à la
théorie du réchauffement climatique. D’autre part, les critiques adressés par les pays les
moins avancés et qui considère que le réchauffement est un problème de riche,
nécessitant la mobilisation de plusieurs moyens.
Objet du travail conclusif : La question environnementale aux Etats-
Unis face aux différents enjeux
Quels sont les paradoxes et tensions en matière de gestion de
l’environnement aux USA ?

A. Un rapport à la nature intimement liée à l’histoire de la conquête du


territoire
Les États-Unis sont fondés suite à la déclaration d’indépendance en 1776. La population
qui forme les Etats-Unis est formée en grande partie des Européens. Ils ont quitté leur
territoire d’origine pour s’installer aux Etats-Unis afin de s’enrichir. Dès le début, le
territoire des États-Unis est exposé à l’exploitation. Au XIXème siècle, le pays a connu une
phase cruciale de son histoire : La conquête de l’Ouest.

 La population américaine débarque dans l’Ouest du Mississipi afin d’agrandir le


territoire. Lors de cette conquête, l’exploitation de l’environnement atteint un seuil
très élevé. La population a découvert dans cette zone des richesses immenses,
notamment l’Or et le Pétrole. L’exploitation des ressources devient l’outil le plus
efficace afin de s’enrichir. La notion de l’Eldorado s’enracine chez les Américains.
L’exploitation des ressources naturelles continue avec un rythme plus accéléré
après la Grande Guerre (1914-1918) car les États-Unis deviennent la première
puissance mondiale ce qui favorise la croissance économique et engendre plus de
pression sur la nature. Les américains se présentent comme étant les maîtres de
l’exploitation de la nature.
 Cette expérience de la nature sauvage « la wilderness » a marqué durablement les
rapports des américains à une nature considérée initialement comme une menace.
Pour les Américains, la notion de nature ou d’environnement renvoie d’abord à la
notion de wilderness.
 Si les Etats-Unis constituent l’un des pays les plus impliqué dans l’exploitation de
l’environnement la préoccupation à l’égard de la nature à commencer aussi d’une
manière précoce.
Chez plusieurs figures intellectuelles commencent à parler de la nature et
insister sur l’importance de la valoriser. Dans ce cadre, il
est important de mentionné que les intellectuels américains ont été divisé en deux
groupes et ont développé deux approches différentes à l’égard de l’environnement
 Dès la naissance des E-U, plusieurs visions contradictoires de la nature cohabitent
dont les contradictions contemporaines sont les héritières :
- Une vision idéalisée de la nature : Au XIXe siècle des intellectuels et artistes sont
séduits par la wilderness . Ils célèbrent dans leurs récits et œuvres la dimension
romantique esthétique et spirituelle de la nature. Henry D. Thoreau (Philosophe,
naturaliste et poète) La nature : une œuvre divine à préserver.
D’autres voient dans cette nature les valeurs fondatrices de la nation. Face à cette
nature, les pionners se seraient forgés des qualités d’indépendances, de liberté, de
courage et persévérance propres à l’esprit Américain.

On peut évoquer le débat entre John Mur et Pinchot,

 le premier développe une approche préservationniste qui parle de la nature en


tant qu’entité sacrée et intacte. Il a employé l’expression Wilderness qui désigne la
nature sauvage.
 La deuxième approche défend une exploitation rationnelle des ressources
naturelles qui permet leur exploitation ultérieurement (après dans les années qui
viennent).
 Ce débat va être à l’origine de la création des premiers parcs naturels dont le plus
connu est celui de Yellow Stone, ce parc dont la création remonte à l’année 1872. Il
s’étend sur une superficie de 8900 km carré , ce parc sert à garder plusieurs espèces
afin de les sauver contre la disparition. Le parc de Yellow Stone devient
progressivement une source de revenue pour l’Etat américain, car il est parmi les
plus visité par les touristes.

B. Un territoire exploité et transforme :

-Opérations importantes de déforestations et d’asséchement des marais afin de


transformer l’espace de wildness en terres exploitables.
-Sud : Grandes terres fertiles se couvrent de mono culte de tabac ou de coton
-Révolution industrielle à partir de la 2nd moitié du XIXe siècle.
Forêts : bois de constructions utiles à l’essor des villes, l’extraction intensive du
charbon, fer.

-Rapide détérioration des milieux naturels en lien avec la progression des pionner
(migrants européens) sur tout le territoire. Conquête agricole des Grandes plaines
qui conduit au massacre et disparition des grands troupeaux de bisons. A l’est,
paysages défigurés par l’exploitation minière.

-Grandes forêts de l’ouest massivement détruites. 1900, 81 millions d’habitant de


forêts contre 800 millions à l’arrivée des européens.

-Pollution des eaux, de l’air, marées noires.


-Villes comme Phoenix (Arizona) ou Las Vegas (Nevada) construites en plein désert.
Villes qui s’étalent. Mode de vie énergivore. Problème de la surconsommation
d’eau dans une région aride.
Actuellement nouveaux risques liés à la fracturation hydraulique.

C. Mais précocement protégé :

A partir du XIXe siècle, la population éduquée des villes développe un nouveau rapport à
la nature. Conserver un contact avec la wilderness dans un cadre récréatif et éducatif.
Volonté de protéger certains sites naturels. 1er parc naturel destiné au public à Yosemite
en Californie

Aujourd’hui les E-U compte 61 parcs nationaux gérer à l’échelle fédérale par le National
Park Service.

 La protection de l’environnement aux Etats-Unis devient un objet de préoccupation


de la part de l’Etat fédéral ( président) dès le début du XXème
siècle. Sous la
présidence de Théodore Roosevelt, l’Etat a suivi une stratégie de création des
forêts nationales. Sur 155 forêts qui existent aujourd’hui, on trouve 150 qui ont été
crée sous le mandant de Roosevelt, 5 parcs nationaux et la création du National
Forest Service (1905) qui défend une vision plus utilitaire de la nature.
 Durant les années 30, dans le contexte de la Grande Dépression, afin de résoudre la
problème de chômage, le président à cet époque, Franklin Roosevelt, a encouragé
une politique de reboisement qui va avoir un impact positif sur l’équilibre naturel.

Tous ces actes réalisés viennent pour des finalités économiques et sociales, la véritable
conscience environnementale aux États-Unis a commencé durant les années 60.
Durant les années 60, tous les pays capitalistes et notamment les Etats-Unis ont connu la
phase des trente glorieuses, c’est le contexte de la croissance économique par excellence.
Afin de réaliser le décollage, la pression sur la nature était énorme. Les conséquences sont
visibles comme la pollution les catastrophes anthropiques. La population commence à
s’inquiéter concernant l’avenir des ressources. Dans ce cadre, un ouvrage à été publié aux
Etats-Unis s’intitulant Le printemps silencieux de Rachel Carson. Beaucoup considère que
cet ouvrage est à l’origine de la conscience environnementale aux États-Unis. Durant les
années 70, une charte de l’environnement a été publié aux Etats-Unis intitulée « The clean
air act ». Elle définit la nouvelle relation entre les individus et la nature. Plusieurs
restrictions sont imposées et les dépassements sont sévèrement pénalisés par la loi.

Au XXe siècle il y a eu des dégradations environnementale de plus en plus visibles aux E-U

-Dust Bowl ravage les Grands plaines agricoles dans les années 30, tempêtes de poussières
résultant d’une sécheresse et d’une exploitation agricole trop intensive

-Pollutions eaux avec les rejets industriels

-Marées noires

Mouvements écologistes émergent dans les années 60/70

USA adoptent une solide réglementation environnementale face aux catastrophes


environnementales :

-Loi sur la qualitéé de l’air en 1963

-Loi sur l’utilisation des pesticides 1972

-Loi sur l’eau 1972

-Loi sur le littoral 1972

Ces lois placent les USA à l’avant-garde de l’écologie et demeurent des références au
niveau mondial

D. Protéger l’environnement, une question qui divise

1/ Les forces de Blocage

Les américains ne sont pas prêts à abandonner leur mode de vie néfaste pour
l’environnement.
L’ »American way of life » qui repose sur la consommation de masses est gaspilleur des
ressources et énergivore, extrêmement dépendant des énergies fossiles va à l’encontre
des préoccupations environnementales.

 Années 80, les milieux industriels s’opposent activement à la législation


environnementale. Pour eux frein au développement économique. Montée des
mouvements anti-écologistes. Rôle des lobbies pétroliers et charbonniers.
Obtiennent un assouplissement de la réglementation sous la présidence de Reagan
(1981-1989) . Désengagement de l’Etat.

Les anti-écologistes remettent en cause les travaux du GIEC. Scepticisme environnemental


s’affirme.

2. D’autres acteurs étasuniens à la pointe du combat

 L’action de certains Etats fédérés. Certains sont plus engagés que l’état fédéral en
matière d’environnement comme la Californe qui décide en 2006 de respecter le
protocole de Kyoto et impose des sanctions financières aux entreprises qui ne
respecte pas cet engagement.
En 2017, 10 Etats dont la Californe et la Virginie s’engagent à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre conformément à l’accord de Paris.

 Les grandes métropoles agissent en faveur de l’environnement. New York/ San


Fransisco/ Pittsburgh laboratoires d’expérimentation et d’innovation du
développement durable. Green politcs en matière de transport, de gestion de
déchets ou de consommation d’énergies et cherchent des solutions locales.

 Cet engagement faible et instable du gouvernement fédéral des USA vis-à-vis de la


question climatique laisse vacante la place de leader mondial sur ces questions
(France et Chine tente de se positionner) et favorise l’implication d’autres acteurs
étasuniens locaux : acteurs politiques (Les Etats fédérés) acteurs économiques et
société civile.

B. Des acteurs publics et privés américains opposés à la politique climatique


internationale du gouvernement fédéral

Les Etats fédérés ou les villes qui s’engagent en faveur de l’environnement, en


opposition au pouvoir fédéral. Des villes comme Pittsburgh ou des Etats comme la
Californie se sont engagés à suivre l’accord de Paris.
 Les gouverneurs des Etats de Californie, de New York et de Washington ont fondé
en 2017 l’Aliance des Etats fédérés pour le climat (United States Climate Aliance)
qui s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre conformément à
l’Accord de Paris. Actuellement 25 Etats engagés.

L’America’s Pledge on Climate Change (APCC) crée en 2017 rassemble des acteurs
privés et publics pour faire en sorte que les USA respectent les objectif de l’Accord de
Paris.

 Lors de la COP 23 de Bonn en 2017,les USA n’ont pas présenté de pavillon


officiel, mais ont été représentés informellement par la coalition WE ARE STILL
IN. Financée par l’ex-maire de New York Michael Bloomerg et l’homme d’affaire
Tom Steyer, soutenue par de nombreux entrepreneurs, gouverneurs, maires,
elle s’engage à respecter l’accord de Paris à travers l’APCC.

-Les FTN. Certains financent leur Recherche Développement en faveur de l’innovation


technologiquqe propre à l’image de Tesla

En 2019, plusieurs grandes entreprises publient une lettre ouverte à D.Trump et


fondent le mouvement United For the Paris Agreement

-Les ONG étasuniennes : The Nature Conservancy, Wildlife Conservation Society, les
lanceurs d’alertes

-Des Artistes comme Leonardo Di Caprio ou des personnaliés tel que l’ex vice-président
A. Gore mènent des campagnes de sensibilisation de l’opinion américaine et
internationale.

Si l’engagement de tous ces acteurs se poursuivent, les objectifs de la COP 21 pour les
USA en matière de réduction des émissions de carbone pourraient-ils être respecter ?

Conclusion

Les USA ont une position ambigüe à l’égard de l’environnement. Objet de préservation,
il est aussi perçu comme une ressource à exploiter pour le bien-être du pays. Entre
vénération de ces grands espaces et vision ultralibérale de l’usage de ce qui peut
être fait, les USA inquiètent la communauté internationale mais aussi une partie de
l’opinion publique étasunienne.

Néanmoins, la flexibilité des politiques, rendue possible par le système fédéral permet
la mise en place de mesures en faveur d’une politique verte à differentes échelles.

PLAN PAGE 392-393/ Problématique : En quoi le combat des amérindiens


contre les oléoducs est-il représentatif de l’ensemble des enjeux liés à
l’environnement ?

Après avoir analysé le combat des Amérindiens contre les oléoducs, nous
montrerons ensuite les enjeux politiques, historiques et environnementaux
que cet affrontement constitue

Doc 1 : dessin caricatural : - Trump contre Amérindiens , habillé comme Lucky
Luc, cow-boy réprésentant un conquêrant ayant le pouvoir et l’avantage ,
assis et controlant une charrette des pionniers, transportant des tubes, avec
baril de pétrole à coté, version nouvelle des colons qui s’accapare les terres
des Amérindiens qui représentent aujourd’hui un peu moins de 2% aux Etats-
Unis.

Les amérindiens semblent apeuré, agité, tentent de l’arrété montré comme


des victimes et impuissant ne pouvons pas arrêter le chariot.

 Espoir de la part des Amérindiens


 « Le grand esprit » Barack Obama très populaire chez les Amérindiens,
comparant Obama à Trump décrit comme quelqu’un qui n’a pas le
moindre esprit, ultra libéral.Entrave à la liberté économique. Trump
assis sur le traité dépeint sa volonté de privilégié l’utilisation des
énergies fossiles.
 Religion « Grand esprit », volonté de et esprit de protection de la
nature, vision philosophique et non pas uniquement de la religion.
 Dépendance économique des régimes capitalistes

I/ Combat des amérindiens contre les oléoducs


-Invasion des oléoducs  Trump , crée enjeux environnementale mais aussi
politiques et sociales en brisant certains traité, retour à la conquête de l’est
dans ce cas avec le pétrole source de tensions et de contrastes : deux
Amériques qui s’opposent, proche de la nature, proche de l’exploitation.

Contraste entre deux Amérique : une Amérique qui souhaite protéger et une
autre qui veut exploiter

Sujet 2
: Les États-Unis et l’environnement à différentes échelles
Enjeux du sujet : Ce sujet
porte sur l’objet conclusif du thème sur l’environnement
; il suppose de s’appuyer sur
ses jalons, mais des éléments des autres axes du thème doivent être mobilisés (les
grandes
conférences comme le Protocole de Kyoto par exemple).
Les «différentes échelles»
induisent de voir les contradictions entre échelle, démarche multiscalaire au cœur de la
géographie, qui peut être mise en valeur par un plan scalaire (voir ci
-après).

Introduction
: [accroche]

La Gore, candidat démocrate malheureux à l’élection présidentielle de


2000 face à GW. Bush, incarne la sensibilité écologique du parti démocrate ; il
est notamment
connu pour son film Une vérité qui dérange (2006), alertant sur le climat et
l’environnement ; cela lui a valu le Prix Nobel de la paix l’année s uivante, avec
le GIEC.
[définition du sujet et contexte]
Ce nouvel épisode d’un feuilleton délicat illustre les
ambiguïtés de la politique, ou plutôt des politiques et actions menées
aux États-Unis à l’encontre de l’environnement. Ce dernier terme désigne
«ce qui entoure les sociétés humaines» au sens large, et en particulier
la « nature » par opposition aux éléments
anthropiques. Les acteurs sont multiples et relèvent de différentes échelles
géographiques aux
États-Unis (nationale, fédérée, locale, etc .), État pionnier de la protection de la
nature au XIXesiècle.
[problématique]
Dans quelle mesure l’environnement est
-
il appréhendé et géré de manières contradictoires selon les échelles aux
États-Unis ?
[annonce de plan]
À l’échelle internationale, les États-Unis ont pu constituer un modèle de
gestion de l’environnement mais l’exemptionnisme parfois défendu à l’échelle
fédérale les voit souvent décriés

(I).
À l’échelle interne cependant,
les États fédérés se divisent et certains sont des pionniers, e t les acteurs
locaux se mobilisent, sans oublier le rôle ambigu des entreprises.
I.
À l’échelle internationale, un modèle de gestion de l’environnement
dans le passé mais un exemptionnisme parfois défendu à l’échelle fédérale qui
voit le pays souvent décrié
1) Une idéologie pionnière de la protection de l’environnement : une
wilderness très tôt protégée au XIX e siècle
• Les États-Unis sont un État
- continent de près de 9,5 millions de km², un pays neuf très vaste avec
une nature sauvage et puissante, qui fascine les colons
(cf le fameux geyser,
Old Faithful, qui jaillit toutes les 88 minutes)
qui s’y installent à partir du XVIIe siècle.
• C’est surtout au XIXe siècle [jalon] que se développe la prise de
conscience
environnementale, avec des auteurs et philosophes comme Emerson et
Thoreau qui
incarnent le transcendantalisme, un courant qui exalte la nature et son
caractère divin.
•La wilderness , nature sauvage des origines, libre de toute dégradation
anthropique, intègre l’idéologie des États-Unis.
•Dès les années 1830, la conception évolue vers la nécessité de l’action:
cette nature
doit être protégée, par sanctuarisation de certains espaces.
•Les États-Unis sont pionniers de la création de parcs naturels, avec Yosemite
en 1864
(statut de parc national en 1890) ou Yosemite en 1972, soit un siècle
avant la France
(loi de 1960, premiers parcs en 1963), avec également la loi de 1906 sur
les espaces
protégés.
• John Muir, militant et fondateur du Sierra Club, plus ancienne
organisation
environnementale fondée en 1892 à San Francisco, défend l’idée d’une
préservation,
c’est-à dire d’une préservation stricte sans l’Homme selon S. Depraz.

2) ...
Un développement fondé cependant sur l’extractivisme et une mise en
valeur «utilitariste» (S. Depraz) de l’environnement

Mais la nature des États-Unis est riche en ressources et le pays
tellement immense qu’elles semblent inépuisable. L’idéologie puritaine
pousse également les colons à un
devoir de la contrôler et de la mettre en valeur. (mythe de la «
Destinée Manifeste
») En se combinant avec l’idéologie libérale, cela a abouti à un modèle
de
développement prédateur.
• C’est la Conquête de l’Ouest, nouvelle Frontière au sens de l’historien F.J.
Turner
(1893), un front pionnier à développer: ruée vers l’or notamment en 1848
en
Californie qui voit fleurir les villes minières champignons qui
deviennent vite des villes fantômesabandonnées, dégradant, ’environnement,
transcontinental (chemin de fer qui suppose de détruire certains sites et de
tuer certains animaux dangereux comme
les bisons) , surexploitation de la forêt (entre le XVIIe siècle et 1900, 90 % du
couvert
forestier a disparu du pays, passant de 800 à 80 millions d’ha).
• Les conséquences sont importantes ; dust bowldes années 1930
présenté par John Steinbeck dans Les raisins de la colère et conséquence
de l’agriculture, marées noires
(1969, en Californie)
• L’environnement est alors exploité dans une perspective utilitariste
dans la typologie
du géographe S. Depraz, spécialiste des espaces protégés
; cela signifie que
l’environnement est valorisé pour le développement, plutôt que d’être
fortement
protégé. L’environnement est valorisé à l’échelle nationale pour les Hommes,
dan
s une
approche anthropocentrée.

3) Une échelle fédérale parfois bicéphale et décriée pour son «climato-


scepticisme » et
son «inaction climatique»
•Les présidents démocrates continuent de défendre l’environnement mais ne
sont pas
toujours suivis par leu
r congrès. Ainsi, Bill Clinton (1993-2001) défend il le Protocole
de Kyoto (1997) sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre
mais il est
désavoué par son Congrès ; le premier pays émetteur du monde, avec plus de
25 % des Gaz à Effet de Serre, refuse de s’engager au nom de
l’exemptionnisme (les États- Unis seraient une exception).
•Derrière cette bicéphalie entre pouvoir exécutif et pouvoir législatif, s’ajoutent
les
retours en arrière de certains présidents démocrates
; ainsi de Donald Trump
(2017-2021)
se retirant en 2017 des Accords de Paris de 2015 (faisant suite à la
COP21, et
visant à renforcer te prolonger le Protocole de Kyoto arrivant à expiration;
jalon). Joe
Biden
(2021-) y revient cependant en 2021.
• Un même président peut mener des po
litiques contradictoires
:
Barack Obama verdit la filière automobile dans le cadre de sa relance qui suit
la crise des
Subprimes (2008) en soutenant les moteurs électriques et moins énergivores
et signe les Accords de Paris (2015) mais défend la fracturation hydraulique
pour exploiter les hydrocarbures non conventionnels (gaz et pétrole de
schiste) et réacquérir l’indépendance énergétique de son pays, au prix de
graves destructions environnementales.
• En réalité, les États-Unis continuent de s’engager pour
l’environnement au -delà du XIXe siècle, y compris sous des présidents
républicains: Th. Roosevelt (1901-1909) crée le National Forte Service ; le
Congrès vote en 2005 une réforme du secteur énergétique et impose en
2007 pour 2020 un minimum de 15 % d’énergies renouvelables, sous
G.W. Bush, réputé climatosceptique (c’est-à-dire niant le réchauffement
climatique, ou du moins son origine anthropique). Parler d’inaction climatique
est donc exagéré.

II.
À l’échelle interne cependant, des États fédérés qui se divisent et des
acteurs locaux qui se mobilisent, sans oublier le rôle ambigu des entreprises.
1) Une division entre l’Amérique profonde républicaine de l’intérieur moins
concernée et des façades littorales démocrates en pointe dans la protection
de l’environnement
•Les États-Unis sont un État fédéral, composé de 50 États fédérés, qui
disposent d’une
forte autonomie. À la politique fédérale, s’ajoutent les politiques de chacun de
ces
États fédérés.
•L’opposition est nette entre le centre du pays et les littoraux.
• Les États des Grandes plaines, agricoles et républicaines, sont dirigés par
des climato-sceptiques et leur population compte sur la voiture pour se
déplacer. Au sud, Las
Vegas incarne la démesure et a une consommation d’eau triple de la
moyenne
nationale, en plein désert ; le lac Mead, utilisé pour approvisionner la ville,
s’assèche.
Au Texas ou en Arizona, golfs arrosés et piscines se multiplient ;
l’étalement urbain
est fort. Les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels sont de
plus en plus
exploités dans une diagonale allant du Texas au nord du pays.
• Les façades littorales urbaines
sont démocrates, caractérisées par des villes bien plus
denses et qui se densifient en hauteur
; les transports en commun sont plus développés
(métro à New York). La Californie est un État en pointe dans la
protection de l’environnement.
Elle s’engage dans le protocole de Kyoto dès 2006 et impose des
amendes à ses industriels le cas échéant ; elle vise 100 % d’énergies
renouvelables pour 2045 et développe l’énergie solaire.
• Les villes, à une échelle plus locale encore, s’engagent; voies de
covoiturage à
Los Angeles, villes eco-friendly, bâtiments écologiques à Boston.
2) Une mobilisation des simples citoyens et de puissantes
Organisations Non
Gouvernementales
•1951 : création de The Nature Conservancy, grande ONG.
•Engagement de personnalités : l’acteur Leonardo di Caprio promeut la
viande
végétale,
le footballeur Kitson a acheté un terrain en Floride pour construire une
ville verte de 50 000 hab.
•Le Mouvement
We are still in : plus de 50 % de la
population et 60 % du PIB qui
défendent les Accords d e Paris et demandent et affirment y rester, contre le
retrait de
D. Trump.
• Les jeunes s’engagent
: mouvement 0 hour, sur le modèle de Greta Thunberg
(marches, mobilisations).

3) Le rôle ambigu des entreprises, entre innovation environnementale et


greenwashing
• Le greenwashing ou verdissement pour promouvoir des ventes
: Head and Shoulder
(shampooings, avec huile de palme qui encourage la déforestation).
•Des entreprises qui s’engagent
: Tesla et ses voitures électriques, Walmart impose des normes
environnementales à ses fournisseurs.

Conclusion
: [bilan et réponse à la problématique]
Pionniers de la protection
de l’environnement à
l’échelle fédérale,
les États -Unis sont aujourd’hui un modèle paradoxal : critiqués pour leur
inaction climatique à l’échelle internationale, ils n’en sont pas moins en
pointe pour la
recherche et l’innovation environnementale. La structure fédérale du pays
favorise cette
contradiction d’échelle.
[ouverture] Cependant la Chine est devenue dans les années 2010 la
principale émettrice de Gaz à Effet de Serre, devant les États-Unis et sa
forte croissance économique laisse craindre une hausse toute aussi
importante de la pollution.
Fiche méthode analyse de document
Il s’agit d’analyser un ou deux documents de nature différente. Le sujet se compose d’un
titre, du ou des documents et une consigne qui oriente le travail. Proposer une analyse
construite qui prend appuie sur la consigne et sur nos connaissances tout en faisant
preuve d’esprit critique. Selon les textes officiels, il est demandé aux élèves d’être capable
de construire une problématique à partir du sujet, comprendre le sens général des
documents, de sélectionner, hiérarchisé et explicité les informations du document,
prendre un recul critique par rapport à la problématique en nous appuyant sur les
documents et sur nos connaissances personnelles. Pourquoi on m’a donné ce sujet ? Quels
sont les raisons ? Quelles orientations ?

Etape 2 : identification des documents

Qui ? Auteur ? Destinataire ? Commanditaire ?

Quoi ? Nature ?

Où ? source, contexte spatio-temporel et historique

Quand ? Date de création ?

Comment ? Thème/ Sujet principal/ Description  Intention de l’auteur

Repéré les arguments utilisés ( les expressions utilisés, les citations, les critiquer ou les
utiliser ?) Exemple : Discour de Trump, le critiquer ! :

Il dit que, alors que nous savons que..

Des détails à approfondir ou à décrire, des points de vus à affimer ou à remettre en


question, bref tout un ensemble de questions qui doit accompagner notre lecture du ou
des documents.

Porter un regard critique : subjectif ou objectif ? Les documents sont complémentaires ou


s’opposent ? un discour est toujours orienté politiquement ? Thèse certains aspects du
contexte ? (parlent certains trucs qui fâchent ?) Ont des limites ?

Quel est l’idée principale qui va réussir à organiser notre réponse ?

Puis, travailler à la réponse structuré.

Ouverture facultative !

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