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GEOPOLITIQUE

L’environnement
environnement : sujet
exploitation : acteurs, actions, phases
« L’environnement, entre exploitation et projection : l’enjeu planétaire » dynamiques
entre, et : bivalent
planétaire : globalisant

Chapitre Introductif
QU’EST-CE QUE L’ENVIRONNEMENT ?

l’environnement est une notion polysémique : elle rassemble les notions d’histoire, géographie, politique et
sciences sociales.

I – la notion d’environnement est une construction historique, sociale et politique.

a – l’environnement : de la notion à l’idéologie.

l’idéologie rassemble les deux principes d’égalité (Karl Marx) et de liberté (Adam Smith) pour atteindre l’idéal.

l’environnement pour les sciences humaines parle de son histoire en commençant avec un premier tournant
majeur : au 20e siècle, Vidal de la Blanche, géographe, affirme que l’être humain fait partie de l’environnement
et en est modificateur. ainsi, des interactions entre l’homme et le milieu ont lieues, néfastes à l’environnement.
c’est ainsi que l’on définira l’écologie comme envisager l’impact négatif de l’action de l’homme sur
l’environnement.

Ernst Haecker Dimension politique et morale

biologiste allemand façonnant le désormais, l’environnement prend une dimension politique


terme d’écologie en 1968 et en étant nuisible de l’homme sur son milieu. on se demande à quoi sert
le pionnier. réellement l’existence de l’homme derrière la question
environnementale.

1
la jeunesse veut changer :
mai 68 (France)
printemps 68 (EU)
1968 / 1969 (Etats-Unis)

définir l’environnement c’est donc saisir les interactions entre les sociétés et leurs milieux et les conséquences de
l’action humaine sur le milieu naturel : « l’environnement tend à désigner le monde biologique transformé par
l’homme »

Emmanuel Leroy Ladurie


l’historien se demande l’impact de l’humain envers l’environnement. ainsi on admet que la sociologie
concerne l’environnement à propos de ses chamboulements et comportements sociaux.

Notion d’anthropocène
créée en 1995 par le Néerlandais Paul Crutzen (prix nobel de chimie), elle traite l’irréversibilité et l’ampleur des
changements environnementaux en relation avec les activités humaines dont la trace est désormais dans l’histoire
géologique et climatique de la planète.

la question environnementale se relie ainsi a une véritable question idéologique. on parle de mobilisations de
valeurs fondamentales, de débats, d’un idéal à atteindre, de projets, et de réflexion. de plus, les personnes
débattant autour de la question environnementale ne sont pas tous politiques. on souhaite alors, dépasser l’action
des états.

b – l’environnement : sujet, objets et engagements


Bruno Latour politiques.
le sociologue français personnifie la Terre en la
prénommant « Gaïa ». il souhaite faire de la Rachel Carson
Terre une planète non pas au centre des conflits la première lanceuse d’alerte américaine sur
mais la repolitiser. en d’autres termes, l’environnement, scientifique et littéraire, avec
dépolitiser la façon traditionnelle de convoitiser un résultat politique fait passer son message à
la Terre. travers une œuvre artistique.
la conférence de Stockolm - 1972

dimension géopolitique : concensus intellectuel autour dedelal’écologie


L’acte de naissance
politique, volonté de changement, élément crucial.
laEtats
solastalgie,
du blocnostalgie
de l’ouestdeprésents,
la nature non dégradée
déclaration de la Terre se fait alors ressentir. Rachel Carson a ainsi su
internationale.
mobiliser l’opinion
on ne dissocie paspublique,
la questionmalgré de nombreuses
environnementale desattaques comme du lobbying (tenter d’influencer), sur sa vie
inégalités
mondiales. ou
personnelle, avance
sur savers le développement
fiabilité durable.
scientifique. on voit alors un impact politique sur l’environnement aux Etats-Unis.
l’action de Rachel Carson émet une réaction à propos des pesticides. le composé chimique « DDT » servant à la
marche des pesticides et donc à la masse de productions et de profits sera banni, faisant passer pour la première
fois l’environnement avant l’économie.

René Dumont
2 alors, les premiers candidats à l’affirmation
écologique se présentent. en 1974, René Dumont
en est le premier, l’enseignant se présentera à
l’élection présidentielle au nom de
l’environnement, après De Gaulle. sa
les mobilisations se mettent en place :

1 – préoccupations dans le débat publique

2 – inquiétudes

3 – mouvements écologistes

4 – enjeux collectifs

5 – réponse institutionnelle

contexte socio-économique en 1974

c’est la fin des 30 glorieuses. un moment de très forte croissance économique, une période de plein emploi, une
augmentation brutale de pétrole, suivant la seconde guerre mondiale.

René
Dumont signe un tournant de mobilisation autour de l’écologie ainsi que contre le nucléaire. au Danemark en
1975, on se mobilise contre le nucléaire. une peur générale est ressentie : l’explosion et les déchets. un appel
amical à la discussion est mis en place, une alternative à l’énergie nucléaire est émise comme le soleil, Anne
la conférence
Lund, étudiante de Stockolm
créée un logo– répandu
1972 (2)dans le monde entier.

le est
il logo s’inscrit
l’acte alors dans
de naissance delelatemps, montrant
gouvernance des signes
mondiale de derrière lesquels
développement. il déclare des principes de bonnes attentions, est
on plus
de peut une
se rallier,
marque la de
population
consensusa un
sursentiment
le fait qued’appartenance à une cause,
l’homme agit de
manière néfaste sur l’environnement et qu’il y a une urgence de
ainsi qu’à sa défense, c’est une vraie dimension patrimoniale impactant la cause.
décisions politiques à prendre. les invités font partie du cadre de
l'ONU.

la gouvernance

action de gouverner, manière de prendre


des décisions, objet géopolitique

Objet politique
l’environnement les acteurs investissent et mobilisent dans
ressources naturelles les sujets de l’environnement. des
instruments du gouvernement sont
responsabilités présents : à l’échelle nationale
(ministères) et à l’échelle internationale
gestion
(conférences). des débats d’idées, de
préservation projets politiques ont alors lieu.

les engagements écologistes rythme la vie politique des états.

L’affaire Greenpeace
Greenpeace,
l’association de défense et de lutte pour l’environnement visant à faire cesser les essais nucléaires a été victime
d’explosion sur le bateau du Rainbow Warrior en 1987. les faits traitent l’explosion du bateau, lors d’essais
nucléaires français, étant parti en patrouille pour dénoncer ces derniers. on assiste à un homicide puisqu’un des

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mariniers de l’association n’a pu se sauver. l’explosion est dite venue de l’ordre de l’état français, mettant en
cause l’affaire à vue juridique et prenant une grande ampleur.

le rapport meadows

confrontation d’idées sur la question environnementale : « la seule réponse efficace ».

la collapsologie propose un discours de lecture du monde. elle est comme l’effondrement possible de notre
civilisation, une dénonciation permanente de l’action sur l’environnement.

l’importance du débat politique est qu’il se traite sur l’urgence de la question environnementale.

II – l’environnement dans les relations internationales

a – vers une éco politique mondiale

les étapes

1 – 1972 : conférence de Stockholm, urgence, liberté des états


Conférence de Parties, consentement

2 – 1987 : rapport de Brundland, théorise le développement durable


« l’environnement devient patrimoniale »

3 – 1992 : premier sommet de la Terre à Rio, réunion

4 – 1997 : protocole de Kyoto, premier vrai contrat


limite l’engagement des états dans le protocole du gaz à effet de serre, favorise le principe du pollueur payeur

l’environnement est devenu un enjeu majeur, international lors des accords de Paris.

b – et vers une diplomatie verte

le fonds vert international est mis en place, visant à procurer les risques mondiaux de chaque état.

comment punir les atteintes à l’environnement ?

délit crime
jusqu’à 10 ans de prison plus de 10 ans de prison
prévient, sanctionne pénalise, emprisonne
soft low hard low

les ministres de la transition écologique et de la justice ont détaillé un délit et non un crime pour punir les
atteintes à l’environnement en 2020.

l’assemblée générale de l’ONU

pour rappel, un état membre venu par un représentant représente une voie. lors de la 76e session, chaque
dirigeant se déplace sauf Poutine. une citation retenue d’Antonio Guterres : « Nous devons mettre fin à la guerre
menée contre notre planète ». le discours d’Emmanuel Macron transmet pour les 15 premières minutes la guerre
d’Ukraine, puis à partir de la 15e minute, il liste des faits mondiaux problématiques comme le climat, la guerre et
le terrorisme, et constate que c’est un risque pour tout le monde.

4
les « contrats » d’après Emmanuel Macron

la COP 27 en Egypte est soi-disant une « transition juste » pour sortir du charbon et du 2 degrés. on parle alors
de coalitions (le partage et l’union) et partager des technologies vertes (partager la connaissance, l’éducation, le
savoir d’un pays). Emmanuel Macron veut devenir le leadership de l’environnement rappelant la citation de
François Hollande lors des accords de Paris : « faisons-en la COP 21 des océans ».

axe numéro 1
EXPLOITER, PRESERVER, PROTEGER

ces 3 verbes d’actions à l’infinitif vont impliquer des acteurs qui se mobilisent, agissent et décident. on notera ici
que l’homme a anthropisé son milieu.

exploiter : ressources de la Terre, potentiel exploitable, actions pour valoriser les ressources.

préserver : assurer, mettre à l’abris pour sauver l’après, de manière résonnée.

protéger : faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impact, empêcher une attaque future.

QUESTIONS

 comment mesurer la croissance des interactions entre les hommes et l’environnement ?


 comment est-on passé du contrôle et de l’exploitation de la nature à sa nécessaire protection ?

I – les grandes étapes de l’anthropisation des milieux naturels de la planète

a – la « révolution  » du néolithique : l’exploitation des ressources à l’échelle locale

domination de l’environnement

le néolithique commence à la fin de la période glacière, à partir de -6500. on parle de la sédentarisation (-12000)
quand, lors de la période glacière, l’homme est chasseur cueilleur, de zones où le climat se radoucit, où
l’environnement domine. les pôles de néolithisation au Proche-Orient et en Chine feront observer le phénomène
qui se diffusera par la suite au biais de migrations.

domination de l’homme

l’homme change alors de posture par rapport à son environnement : il en devient producteur. on note une auto-
transformation des sociétés humaines avec l’organisation faisant naitre des structures sociales et de la population.
les organismes vivants vont être impactés, par le phénomène de néolithisation, quand l’homme changera de
logique par rapport à l’environnement. on dissocie l’homme du reste de l’environnement.

b – la « révolution  industrielle  : l’exploitation des ressources à l’échelle mondiale

au 18e siècle, la source d’énergie devient constante. en Europe, in parle de « berceaux » ayant des rôles essentiels
pour la diffusion de la révolution industrielle. l’homme exploite son milieu d’énergies non renouvelables.

changement de mode de vie

il y a une véritable modification du rapport du temps à l’espace. on modifie


aussi les modes d’occupations de l’espace.

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le capitalisme nait en même temps que la révolution industrielle. on produit des biens dans une société
capitaliste.

L’air
le « Pays Noir » est recouvert de fumée devenant une pollution (appelée Smog par Ch. Dickens). on prend en
compte que les usines ne sont pas bonnes pour la nature, un rapport à la nature artistique se fait ressentir. c’est
aussi le premier alpinisme, les stations balnéaires mais seulement pour les personnes aisées (en 1936 on aura un
accès global).

il y a une dimension politique très forte dans l’investigation de la question environnementale.


- le choix de l’idéal du progrès

notre environnement est constitué d’organismes vivants qui créent. il est établi que l’homme l’a
complètement bouleversé : l’anthropocène. les interactions deviennent menaces. depuis 1 demi-siècle,
l’homme est considéré comme un danger, il faut alors changer son rapport à l’environnement, et penser
l’environnement de façon collective : la
politique, au-delà de l’exploitation de
l’environnement partage des idées de
protection et de préservation. au 19e siècle, le principe de celui qui possède
dirige est mis en place. si une entreprise pollue
trop, alors elle sera fermée. seulement, les
II – exploiter et protéger une «  ressource industriels ne veulent plus de ces normes : c’est le
naturelle  » depuis Colbert, la forêt française libéralisme.

a – la forêt, une ressource outil de


développement

étudier l’évolution de la forêt française espace à exploiter pour les sociétés

- analyser les relations des sociétés à - l’Etat gère la ressource naturelle : il


leur environnement pose des réglementations
- analyser les périodes de grands
réfrichements et de reconquêtes
on aborde le terme maintenant de pérennité (qui ne s’épuise pas) à ce sujet, et la question de gérer la forêt
française : un équilibre fragile entre exploitation et protection.

les moments clés de la forêt française

1 - 16e siècle : la grande réformation de Colbert : créer une administration, quantité et qualité, permettant à la
France de devenir la première puissance navale.

2 – 1827 : code forestier « reconstituer et protéger le patrimoine forestier national », 3 catégories de forêts
(domaniales, bois communaux et privées), fonctionnaires formés dans l’école forestière de Nancy en 1824 pour
gérer et protéger les forêts, l’Etat définit des règles d’usage strictes accompagnées de restrictions, il y a un

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repeuplement de forêts notamment en Montagne, menant à des conflits d’usage. on comprend l’utilité écologique
des forêts, et Napoléon III créée la forêt des Landes, favorisant le pin.

3 – 1869 : point d’orgue de la grande réformation, ordonnance royale sur les eaux et les forêts, concilie
l’exploitation, application difficile des règles, diminution majeure de forêt.

les peintres de Barbizon en 1840, apprenaient les futures


exemple de conflits d’usage au 19e siècle
coupes rasées de chênes centenaires à la forêt de
en 1830, à Ariège, on nommera cela la Fontainebleau, pour les remplacer par des arbres plus
« Révolte des Demoiselles ». des paysans rapides et efficaces à la pousse et à l’exploitation : les pins.
cette zone à défendre sera vengée par l’obtention en 1861
pauvres, suites aux restrictions perdront
d’une réserve artistique.
énormément de bétails et de récoltes,
alors se révolteront en arrachant les George Sand, écrit le premier manifeste éco guardiste et
plantations sur leurs lieux d’habitations féministe dénonçant l’exploitation des ressources
environnementales.
en se déguisant.

Géopolitique
la forêt est un laboratoire politique dans l’exploitation, la protection et la préservation de la planète. Colbert
visera à la préserver, et à gérer la ressource en bois parce qu’il s’est projeté dans la puissance Française. cela dit,
Colbert n’est pas écologiste. nous pouvons ajouter qu’aux 16 et 17e siècles, c’est la mise en place du commerce
triangulaire.

b – les enjeux de la forêt d’aujourd’hui

même si aujourd’hui, majoritairement privée, la forêt était auparavant administrée en 1964 par l’Office National
Des Forêts, opérateur publique de la gestion et finances à terme intemporel et producteur de bois. les forêts
prennent alors 31% du territoire national, et on compte 44 000 emplois dans la filière.

BOIS CONFLITS

le bois sert à : au 19e siècle, des oppositions ont lieues :

- chauffer - commission du Sénat


- industrialiser - chasse trop dangereuse,
- faire du papier, du carton ou du charbon réguler les espèces, entretenir la forêt

c – la forêt, un bien commun à protéger

1 – 1963 : on créée les parcs nationaux à but de protection et de maintien des activités d’usages.

2 – 1985 : la loi de la Montagne est créée visant à revaloriser son environnement.

3 – 2000 : en Guyane, on ouvre des parcs naturels forestiers.

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depuis la tempête de 1999, les épisodes récurant de sécheresse et les incendies entraînent la mortalité des arbres
en 10 ans. on offre une mise en évidence de la protection et la préservation de ces espaces en danger.

Questionnements
la gestion de l’ONF relève des questions : la mission du service publique consiste à la protection, mais la
production de bois par l’association est en fait une production de l’environnement.

les prises de décisions politiques invitent les acteurs. L’Office National Des Forêts rassemble des écoles
forestières, des salariés financés par l’Etat, et plus de 9 000 professionnels. les agents forestiers ont la capacité de
sanctionner pour la protection et la préservation de la Terre, sans pour autant pouvoir pénétrer dans les forêts
privées qui doivent être gérées par leurs propriétaires.

la révolution néolithique

le sens de la révolution parle de changements radicaux et


d’une rupture brutale et soudaine. le néolithique est un Les projets
processus mis en place petit à petit par l’homme. de plus,
le Projet Giono, mené par l’ONF, en Loire
c’est la naissance de l’agriculture puisque l’on relie cela
Atlantique cherche à rectifier son espèce de chênes
avec l’exploitation et la production de l’environnement mourant en augmentant sa capacité de résilience
quand l’homme le domine. des forêts difficiles. pour se faire, on replantera
des pousses, et on émettra une migration
artificielle de plantes dans les zones de sécheresse,
trois objectifs de l’ONF : luttant de plus contre le réchauffement climatique.

- répondre aux besoins des hommes grâce à la


production de bois
- préserver l’environnement
- accueillir le public

Exemple de conflits d’usages La Montagne d’Or

en Guyane, une forêt d’outre-mer traite le projet de la les acteurs transmettent : les firmes transnationales
« Montagne d’Or ». de nombreux habitants s’opposent (Canada et Russie), les associations qui vont de
au projet de mine et d’extraction d’or, condamnant les locales à mondiales défendant l’environnement
déracinassions équivalents à 820 stades de foot, les dans ce projet, la société civile, et la politique
bassins pouvant causer des dégâts avec le produit du allant de la ville jusqu’au président de la
cianur, autour de deux lisières de ressources naturelles, République.
prenant l’économie du pays.
ce projet illustre le manque de conciliation entre
exploitation, production et préservation.

1m au cube de bois équivaut à 1 tonne de Co2 capturé.

1m au cube de bois qui brûle équivaut à 1 tonne de Co2 relâché.

Les meilleurs arbres


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tous les arbres à l’âge adulte ont la même capacité de stockage. cela dit, certaines espèces ont le privilège de
pousser plus rapidement. en effet, le mélèze comme le pin est un arbre plus résistant aux parasites, poussant plus
vite, peu vulnérable et capture le Co2 dans son bois quand il est coupé.

Le greenwashing
ces sortes d’arbres sont financés par de nombreuses entreprises, comme certaines souhaitant surinvestir en
matière de communication sur les actions vertes, au but d’en tirer un profit d’image et non de préservation de
l’environnement. les acteurs privés plantent, et le principe du pollueur payeur est lourdement sollicité depuis
Kyoto.

Labellisation
cette politique consiste à passer par un conseil. on trouve une solution : « la pompe à carbone » consistant à
compenser les émissions de carbone avec, comme dit précédemment, l’aide des arbres favorisés dans la pousse
et la résistance.

conclusion de l’axe 1
le fait que des acteurs privés à la tête de grandes entreprises incluent des dimensions écologiques nous
montrent à quel point ces enjeux aujourd’hui sont cruciaux, bien au-delà de la forêt. même si la forêt reste
l’objet d’étude le plus pertinent pour rendre compte de la question environnementale, sa place dans nos
sociétés et les décisions prises allant de locales à internationales.

transition
AXE 1 A AXE 2

« pourquoi l’amazone brûle et pourquoi c’est grave »

on trouve à travers cette vidéo une véritable éco anxiété collective et un débat politique à propos de la forêt (axe
1) qui aura un enjeu climatique (axe 2)

le projet de la Grande Muraille Verte

au Sénégal en Afrique, en 2007, on fait fonctionner le principe du pollueur payeur financé par le Fonds Vert
(Fonds d’économie pour l’environnement). ici est représenté une création type de relations internationales
inédites reliant 11 pays politiquement instables, considérés comme états faillis. on aborde alors le
développement durable : visée environnementale, politique et économique.

axe numéro 2
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : APPROCHES
HISTOIRIQUES ET GEOGRAPHIQUE

aujourd’hui, le dérèglement climatique est méconnu. depuis le début de l’histoire, le climat et les temps ont
changé. le climat n’a jamais été constant. la science du climat, la climatologie, nous le prouvera.

le climat mondial et ses variations Climatologie


appartiennent à la science.
on note dans la science des températures et précipitations
les climats appartiennent à la géographie variées, sur le temps long au-delà du temps historique : c’est
et à l’impact sur les habitants. à l’échelle géographique. on parle d’établir la variation
climatique sur le long terme et anticiper des cycles pour
trouver les changements pour prévoir et préserver.
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problématique
pourquoi les évolutions du climat
mondial sont-elles devenues des enjeux planétaires prioritaires ?

le climat n’a pas de dimension historique : il n’y a pas d’implication d’homme.

I – les «  petites variations naturelles  » du climat vécues par les sociétés européennes médiévales et modernes

a – l’optimum médiéval et le petit âge glaciaire des variations historiques du climat

pour rendre compte des variations du climat à l’échelle géologique, on va apporter un historien émettant des
hypothèses ou la paléoclimatologie (l’histoire géologique du climat), ou bien l’apport de la dendrologie, l’étude
de cernes des arbres avec la carotte sédimentaire.

La paléoclimatologie
depuis des millions d’années, les cycles climatiques varient. l’ère glaciaire va compter 100 000 an tandis que
l’ère interglaciaire durera elle 30 000 an. durant cette dernière, le climat va se réchauffer et nous observerons des
variations plus chaudes.

L’Optimum Médiéval

au moyen âge, appelé « beau moyen âge » par Emmanuel Leroy Ladurie, on observe une augmentation anormale de
températures. ce réchauffement provoque une mutation des façons de cultiver : il y a plus de terres à cultiver, les
temps ont permit aux récoltes d’être favorables. la croissance géographique du 14e siècle constate une population
mieux nourrie donc plus résistante, montant l’espérance de vie solidifiant la population, permettant plus de récoltes.
néanmoins, cette élévation sera stoppée par la grande peste avec 30% de mortalité dans le monde.

Le Petit Age Glaciaire

l’étendue de l’ère (14e – 17e) traduit une baisse anormale de la température. cette variation froide du climat perdant 1 à
2 degrés précèdera l’ère industrielle. l’hiver 1709 est le plus marquant : les températures sont systématiquement
négatives, variant parfois avec de fortes températures amenant au choc thermique, dont le manque de chauffage en
France causera 600 000 morts en un hiver. on parle grâce au mémorialiste, la volonté politique de montrer une période
favorisant le roi. l’impact sera lourd pour le peuple : ils cherchent des responsables, appelé aussi « la chasse aux
sorcières ».

l’apport de l’historien sur la période médiéval passe de la formulation de l’hypothèse à l’affirmation.

b – un « réchauffement  » déjà anthropique (industriel) au 19e siècle

Notion d’effet de serre


la notion d’effet de serre est formulée en 1824 par le mathématicien et physicien Français Joseph Fourier. dès
1850, le Suédois Svante Arrhénlus exprime la possibilité d’un futur réchauffement climatique.

Jean Baptiste Fressoz

engagé dans la question environnementale, l’historien a affirmé dans L’Histoire « Non, vraiment, on est pas
entré dans l’anthropocène sans s’en rendre compte ».
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II – la climatologie pour observer, analyser et penser le changement climatique

a – un objet de sciences

L’unité de mesure
le GIEC créée l’unité de mesure au 19e siècle. on parle du « partie par milieu », un teneur de Co2 dans
l’atmosphère. l’unité de mesure sert à favoriser la compréhension par tous, et rendre plus lisible l’évolution de la
teneur en Co2 dans l’atmosphère. on va alors vulgariser (rendre plus accessible) les évolutions de la question
climatique.

la Concordia en Antarctique montre une augmentation de température, donc une augmentation de partie par
milieu. alors, elle permet de prévoir les températures à venir.

b. de la prise de conscience à l’action progressive de la communauté scientifique

en 1972, à l’issue du Rapport Meadows, une véritable prise de conscience politique et internationale a lieu. on
qualifie cela de conscientisation, les scientifiques conseillent alors le politique. on apporte des forces sur le
climat.

en 1979, le climat n’est qu’un sous-programme, comparé à l’enjeu de l’environnement qui est un programme
complet. cela est dû au fait que la question n’est répondue qu’au stade mondial.

en 1988, c’est la création du GIEC.

en 1997, le protocole de Kyoto permet de ratifier, signer ou faire rentrer dans la base légale la question
environnementale.

François Gemmene affirme :


Le GIEC
« le climat aujourd’hui n’est plus qu’une simple question groupe d’experts scientifiques produisant un
environnementale, il est devenu le sujet politique rapport tous les ans, permettant de vulgariser la
incontournable, touchant à la fois à l’équilibre des forces des connaissance, dont le politique doit valider le
pouvoirs, aux modèles de développement, il est ainsi terrain contenu du rapport. ces rapports sont des actes de
d’interactions entre Etats. » diplomatie.

question d’image

nous pouvons alors qualifier la gouvernance climatique seule comme une utopie. la croyance de faire du climat
un exception n’est pas une question environnementale comme les autres et confirme finalement la géopolitique
du climat. il y a au moins autant de stratégies géopolitiques et internationales dans la place de Joe Biden que
dans la question environnementale : c’est une question d’affichage à l’échelle internationale.

III – les enjeux géopolitiques du changement climatique

a – la mise en place d’une gouvernance mondiale d’un état

les états des lieux des relations internationales relèvent la question environnementale. l’ONU veut alors diriger :

- traités internationaux
- GIEC moments ponctuels de gouvernance
- fonds vert gouvernance permanente

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- sommet COP

cependant, les traités dits internationaux ne sont pas respectés, ils rendent bancale la question climatique, un
espoir de justice relève la revendication et la cause politique.

la notion de justice climatique

espoir de rétablir une forme d’égalité autour des conséquences climatiques avant tout une question de
domination les pollueurs de toujours impliquant à ceux qui ne polluent pas : notion d’équité.

pourquoi cela ne marche pas  ?

les états pollueurs pauvres n’ont pas les moyens de rétablir la justice climatique. alors, la France pourrait donner
de la connaissance à ce genre d’états, seulement si chaque état prend en connaissance, la France demeurera
moins puissante.

le fonds vert est la solution pour une seule question.

il permet l’adaptation des sociétés humaines sur le réchauffement climatique.

b. l’affrontement des idéologies, entre coopération, climatoseptie, collapsologie

le climat est considéré comme un enjeu d’affrontement mondial, mais aussi international. en 2007, le GIEC
obtient le prix Nobel de la paix. un consensus de diagnostic de science posé et de besoin d’agir sur le climat est
posé. il y a alors un débat idéologique différent les points de vue, concluant à un freinage da la réponse
collective.

objet d’étude conclusif


l’idée que l’homme altère son ensemble des doutes portés sur le
LES ETATS-UNIS ET LA QUESTION
environnement durablement et TENSIONS ET CONTRASTES
ENVIRONNEMENTALE : réchauffement climatique ou
propage le concept d’urgence même sur son origine humaine.
ilécologique.
y a un véritable rapport de force autour du climat. On dit qu’il divise : entre radicalité et climatosceptiques.

collapsologie climatoscepticisme

montrez que les Etats-Unis entretiennent un rapport


ambivalent voire paradoxal à l’environnement.

I – les Etats-Unis et la question environnementale  : un rapport ambivalent voire paradoxal

un rapport spécifique à la nature, forgé dès les origines, puis un environnement exploité puis transformé, mais
aussi précocement protégé.

ETAPE 1
caractériser les Etats-Unis France
- superficie : 10 Millions de Km 2 64 900 Km 2 (avec outre-mer)
- population : 310 Millions d’habitants 66 Millions d’habitants

Etat Fédéral contenant 50 Etats Fédérés dont leur progression des systèmes sont juridictionnels et leurs
constitutions sont conformes à la constitution fédérale, ayant néanmoins leurs propres pouvoirs et

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autonomie. à l’échelle internationale, un seul Etat Fédéral est représenté. c’est aussi un Etat Jeune : les
Etats-Unis sont nés au XVIIIe siècle.

ETAPE 2
définir la question environnementale

préoccupations et actions des hommes agissant sur leurs milieux à toutes les échelles.

ETAPE 3
« et »

dans le sujet, la conjonction de coordination rassemble présence, et interroge le rapport entre les Etats-
Unis et les enjeux liés aux interactions des Etats-Unis avec la question environnementale.

ETAPE 4
l’angle de notre objet d’étude conclusif

il est que pour les Etats-Unis depuis sa naissance, la question environnementale est au fondement de la
nation Etats-Unienne plaçant des jeux permanant d’opposition. on dit aussi que la question
environnementale rythme les débats politiques. en France, la question environnementale est progressive,
aux Etats-Unis, elle est directe.

en quoi la complexité du rapport des Etats-Unis à l’environnement


problématique
depuis le XIXe siècle a-t-elle des conséquences
à l’échelle internationale ?

le mythe de la destinée manifeste

le journaliste John O’Sullivan a mentionné ce principe de dimension divine pour la première fois lors de son
essai d’article au XIXe siècle. les habitants se voyaient comme les élus de Dieu. Par conséquent, ils pensaient
avoir une mission providentielle : ils devaient construire un pays exemplaire. la conviction de l’Etat a justifié
l’expansion du pays.

le rapport singulier des Etats-Unis

la Wilderness : la nature sauvage est en opposition avec la civilisation, elle inclut faune, flore et indiens excluant
l’homme blanc des régions sauvages, montrant le plus petit dénominateur commun.

la Conquête de l’Ouest : constitutif à leurs identités, processus de colonisation de populations européennes.

Œil Paradoxal : lien sacré avec l’environnement (wilderness et destinée manifeste).

le Yosemite : le parc naturel consiste à protéger la wilderness. cela dit, le terme « protéger » n’est pas semblable
à celui qui est utilisé en Europe, parlant de modification : aux Etats-Unis, il consiste à laisser à l’identique.

François Brunet

historien spécialiste américain affirmant que « 90 % de la forêt primaire disparaît »

Premiers Mouvements Ecologistes aux Etats-Unis

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il y a une forte anthropisation domptant la wilderness visant et diriger et maîtriser les territoires américains.
Théodore Roosevelt et John Muir (premier écologiste américain) discutent autour du parc de Yosemite, dont
Muir fait part de la mauvaise gestion. Roosevelt fut convaincu de ces propos, et rendit le parc sous le contrôle de
l’Etat Fédéral. Un changement brutal a alors lieu avec le choc pétrolier.

| point vocabulaire
finalement, le rêve américain est en
des causes endogènes : proviennent de l’intérieur des Etats-Unis
abondance. et s’il ne fonctionne plus,
des causes exogènes : proviennent de l’extérieur des Etats-Unis c’est à cause fédérale. tout est à refaire
néoconservateurs :  courant ultralibéral américain, prônant la force politiquement au XIXe militaire
siècle. et
le désengagement de l'État de l'économie et du social.

Charles Keeling

ce scientifique américain du XXe siècle va


s’installer en haut d’un volcan pour émettre une
hypothèse sur le CO2 (l’altitude favorisant ce gaz).
ses mesures montrant la concentration de CO2
augmentant régulièrement dans l’air, ont alertées
pour la première fois la contribution
anthropogénique au réchauffement climatique.

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Ronald Reagan

premier néoconservateur au pouvoir en 1981,


exerçant les écologistes.

Al Gore on ne réussit alors pas à faire consensus aux Etats-Unis


autour du changement de modèle. l’idée clivante résulte à
le sénateur démocrate affirme que le pas de débats et pas de consensus. les règles demeurent
réchauffement climatique est une bombe à alors toujours en changement.
retardement. il se présentera aux élections de
mi-mandat avec Bill Clinton, mais ce sera
défavorable.
ETAPE 5 Al Gore signe Kyoto pour les
le plan
Etats-Unis mais le Sénat ne l’a pas ratifié (les
lois ne sont pas appliquées) l’élection Bush / Al Gore élisant Bush sans
I – lien et représentation de l’environnement : de singulier
vérification après un vote serré montre l’acte de
particulier dès l’origine
naissance de l’oubli de la communion.
II – exploité et transformé
III – question politique : protection
comment insérer un schéma en dissertation ?

(conclusion partie 1 exemple)

« ainsi, les Etats-Unis et leurs Etats-Uniens ne sont pas parvenus à conserver un consensus national
autour de la question environnementale. cela s’explique par les différentes représentations et attentes
des acteurs de l’environnement aux Etats-Unis. ces acteurs sont multiples : »

« comme le montre le schéma ci-dessus, les acteurs sont de plusieurs types. nous observons la
présence de nombreux acteurs privés cherchant à peser sur la politique environnementale menée aux
Etats-Unis. cette pression exercée s’appelle le lobbying. cette politique complique la lecture des
décisions politiques prises en matières environnementales et cela y compris à l’échelle mondiale. »

 à l’échelle nationale, on retrouve : - l’ambivalence se relie au terme de


- les acteurs politiques partisan (alternance politique.
- les états fédérés
- l’état fédéré - le paradoxal se relie au terme de
clivance.

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II – les Etats-Unis et les politiques environnementales  mondiales

alors qu’ils ont fait figure de précurseurs des politiques


environnementales nationales, pourquoi les Etats-Unis sont-ils
devenus réticents à l’idée d’une gouvernance climatique mondiale ?
a – l’évolution du rôle mondial des Etats-Unis en matière
environnementale

Ronald Reagan en 1981

il ne créée pas d’espace politique disponible à un courant politique


écologiste qui serait contre lui : il fonctionne comme démocrate.

Bush assume une ambivalence à travers son refus de signer le Sommet de la Terre à Rio en 1993. il admet « le
mode de vie américain est non négociable ». Trump pense que le réchauffement climatique est une perte de
temps et transforme la question environnementale en sujet de fracture, créant des tensions à l’internationale.

b – les actions d’acteurs privés et publics opposés aux positions environnementales de leur gouvernement
fédéral

le fait que les Etats-Unis veulent faire passer leur nationalité avant et veulent faire cavaliers seuls en refusant la
contrainte procure un agacement à l’échelle internationale. Le réseau We Are Still in a recueilli les signatures de
près de 4000 entités américaines dénonçant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. certains
politiciens ont voulu en profiter : Emmanuel Macron veut reprendre le leadership de la question
environnementale.

aujourd’hui, la position de Joe Biden montre des initiatives très fortes. vendredi 19 février 2022, les Etats-Unis
sont officiellement revenus dans les accords de Paris. ces initiatives confirment l’ambiguïté des Etats-Unis par
rapport à l’environnement devenu un objet politique en construction à toutes les échelles.

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