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MAHMOUD GHOUIL
Conseiller des services publics
Formateur associé à l’École nationale d’administration publique
www.enap.ca
Table des matières
LA CORRUPTION ET LA DURABILITÉ DU DÉVELOPPEMENT DANS LE CONTEXTE DE LA
PANDÉMIE DE COVID-19 - Enjeux et recommandations ...........................................................3
1. LE CADRE INTERNATIONAL DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION...................................4
1.1 La Convention des Nations Unies contre la corruption ............................................... 4
1.2 La lutte contre la corruption dans le Programme de développement durable à
l’horizon 2030 .............................................................................................................. 5
2. LES EFFETS DE LA CORRUPTION SUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DE
DÉVELOPPEMENT DURABLE .......................................................................................7
2.1 Les effets sur le pilier « Peuple » : éliminer la pauvreté et la faim, sous toutes leurs
formes et dans toutes leurs dimensions, et faire en sorte que tous les êtres humains
puissent réaliser leur potentiel dans des conditions de dignité et d’égalité ............... 9
2.2 Les effets sur le pilier « Prospérité » : assurer une vie prospère et épanouissante et
un progrès économique, social et technologique en harmonie avec la nature ........ 10
2.3 Les effets sur le pilier « Planète » : protéger les ressources naturelles et le climat de
notre planète pour les générations actuelles et futures ........................................... 11
2.4 Les effets sur le pilier « Paix » : favoriser l’avènement de sociétés pacifiques, justes
et inclusives, libérées de la peur et la violence ......................................................... 11
2.5 Les effets sur le pilier « Partenariat » : un Partenariat mondial revitalisé pour le
développement durable et un esprit de solidarité renforcé ..................................... 11
3. LES RECOMMANDATIONS ONUSIENNES POUR AMÉLIORER LA GOUVERNANCE ET
L’INTÉGRITÉ ET PRÉVENIR LA CORRUPTION LIÉE À LA COVID-19 ................................12
3.1 Recommandations pour la situation immédiate ....................................................... 12
3.2 Recommandations pour le futur................................................................................ 14
Bibliographie .......................................................................................................................15
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LA CORRUPTION ET LA DURABILITÉ DU
DÉVELOPPEMENT DANS LE CONTEXTE DE LA
PANDÉMIE DE COVID-19
Enjeux et recommandations
Par : Mahmoud Ghouil, Conseiller des services publics
Formateur associé à l’École nationale d’administration publique
Devant la propagation rapide de la pandémie de COVID-19 1, tous les pays du monde ont
pris des mesures exceptionnelles, urgentes et budgétivores2 pour venir rapidement au
secours des citoyens et des entreprises en détresse afin d’éviter un effondrement
économique et social.
En cherchant à avoir un impact rapide et tangible, les pouvoirs publics dans certains pays
ont dû contourner certaines règles et procédures d’achats publics et mettre de côté
certains mécanismes habituels de contrôle.
Dans certains pays à faibles revenus, cette réponse aux urgences a été accompagnée d’un
manque de transparence et de rigueur dans la gestion des aides constituant ainsi une
occasion pour certains de profiter de la crise afin de servir leurs propres intérêts 3.
La question est désormais de savoir comment concilier l’impératif d’une réponse publique
immédiate, efficace et salvatrice et l’exigence de se conformer aux règles et procédures
dans le but de minimiser les risques de fraude et de corruption et de s’assurer que les
aides déployées sont utilisées à bon escient et profitent à ceux qui en ont le plus besoin.
Avant d’apporter une réponse à cette question, nous commencerons tout d’abord par
rappeler les effets de la corruption sur le développement et sa durabilité en général ainsi
que sur la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en particulier.
1
La maladie à coronavirus 2019 est une maladie virale causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2).
2 Selon les estimations du FMI (mai 2020), 9000 milliards de dollars (+10 % du PIB mondial) d’appui budgétaire mondial ont été
consacrés à la lutte contre la COVID-19 : l’appui budgétaire direct est actuellement estimé à 4400 milliards de dollars dans le monde, et
les prêts supplémentaires du secteur public, les injections de capitaux propres, les garanties et autres opérations quasi budgétaires
(telles que les activités non commerciales des entreprises publiques) s’élèvent à 4600 milliards de dollars supplémentaires.
https://blogs.imf.org/2020/05/20/tracking-the-9-trillion-global-fiscal-support-to-fight-covid-19/
3 U4 – Anti-Corruption Resource Center, U4 Brief 2020 :7 La corruption au temps du COVID-19 : double menace pour les pays à faibles
revenus, https://www.u4.no/publications/la-corruption-au-temps-du-covid-19-double-menace-pour-les-pays-faibles-revenus.pdf
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1. LE CADRE INTERNATIONAL DE LUTTE CONTRE
LA CORRUPTION
La Convention contient toute une série de normes, de mesures et de règles que tous les
pays peuvent appliquer afin :
Ratifiée par 187 pays 6, la CNUCC fait l’objet d’un suivi et d’une évaluation au moyen d’un
processus unique d’examen par les pairs – le Mécanisme d’examen de l’application – afin
d’assurer son application effective par les États parties au niveau national.
4 La CNUCC est un traité international établi par les Nations Unies et adopté par la résolution de l’Assemblée générale des Nations
Unies 58/4 du 31 octobre 2003. Le 9 décembre 2003, 114 pays signaient la Convention à Mérida, au Mexique.
5 Nations Unies, Convention des Nations Unies contre la corruption, article premier, p. 7,
https://www.unodc.org/res/ji/import/international_standards/united_nations_convention_against_corruption/uncac_french.pdf
6 En date du 6 mai 2020, 140 pays ou organisations avaient signé la CNUCC et 187 pays l’avaient ratifiée.
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Figure 1 7 : Exemples de mesures à prendre pour contrer la corruption
Source : ONUDC
1.2 La lutte contre la corruption dans le Programme de
développement durable à l’horizon 2030
7
Figure tirée du rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Responsabilité et prévention de la
corruption dans l’attribution et la distribution des plans de sauvetage économique d’urgence dans le contexte et au lendemain de la
pandémie COVID-19, https://www.unodc.org/documents/Advocacy-Section/COVID-19_and_Anti-Corruption_FR.pdf
8
Ces cinq domaines clés sont le peuple, la prospérité, la planète, la paix et le partenariat. Ils ont été prévus par le préambule de la
résolution A/RES/70/1 : Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
9 Bien qu’on puisse classer les ODD selon les domaines débutant par P, il est important de noter l’interconnexion et
l’interdépendance des 5 P, des 17 ODD et de leurs cibles, ce qui constitue une nouveauté majeure des ODD par rapport aux objectifs
du Millénaire pour le développement.
10 Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 a été adopté le 25 septembre 2015 lors de l’Assemblée générale des
Nations Unies. Aussi connu sous l’appellation Agenda 2030 pour le développement durable, ce programme, en vigueur depuis
janvier 2016, constitue le nouveau cadre de référence mondial du développement durable pour 15 années, de 2016 à 2030, et prend
le relais des objectifs du Millénaire pour le développement, arrivés à échéance en décembre 2015.
11 ODD 16 : « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de
tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous. »
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Encadré 1 : Les cibles de l’objectif de développement durable 16
16.1 Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux
de mortalité qui y sont associés.
16.3 Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à tous
accès à la justice dans des conditions d’égalité.
16.4 D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes,
renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter
contre toutes les formes de criminalité organisée.
16.5 Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs
formes.
16.6 Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les
niveaux.
16.9 D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à
l’enregistrement des naissances.
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2. LES EFFETS DE LA CORRUPTION SUR LA RÉALISATION
DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Bien qu’elle soit souvent difficile à détecter et à mesurer, « la corruption est un mal
insidieux dont les effets, aussi multiples que délétères, affectent tous les pays du monde
et particulièrement les pays en développement, où les ressources qui devraient être
consacrées au développement sont détournées12 ». En effet, d’après les données du
dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les objectifs de
développement durable 13, données recueillies dans 38 pays au cours des 10 dernières
années, il apparaît que les pays à revenu élevé affichent la plus faible prévalence en
matière de corruption (3,7 % en moyenne), tandis que les pays à faible revenu payent le
plus de pots-de-vin pour avoir accès aux services publics (22,3 %).
Pour mieux examiner les effets directs et indirects de la corruption sur la réalisation des
ODD, nous tenterons, dans ce qui suit, de les détecter selon les cinq piliers (5 P) du
Programme de développement durable à l’horizon 2030, à savoir le peuple, la prospérité,
la planète, la paix et le partenariat (voir figure 2).
12
Déclaration de M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, au cours de la cérémonie d’adoption par l’Assemblée générale
de la Convention des Nations Unies contre la corruption.
13 Nations Unies, Rapport sur les objectifs de développement durable 2020, https://unstats.un.org/sdgs/report/2020/The-Sustainable-
Development-Goals-Report-2020_French.pdf
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Figure 2 : L’étoile des ODD
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2.1 Les effets sur le pilier « Peuple » : éliminer la pauvreté et
la faim, sous toutes leurs formes et dans toutes leurs
dimensions, et faire en sorte que tous les êtres humains
puissent réaliser leur potentiel dans des conditions de
dignité et d’égalité
En favorisant le détournement des fonds destinés aux services de base tels que les soins
de santé, l’éducation, l’eau potable, l’assainissement et le logement, la corruption
atténue considérablement les capacités des autorités publiques à répondre aux droits
fondamentaux de leurs citoyens.
Par contre, tout en subissant les effets néfastes de la corruption, le secteur de l’éducation
peut servir de rempart contre ce phénomène en assurant une meilleure connaissance de
http://www.anticorruptionday.org/documents/actagainstcorruption/print/corr18_fs_DEVELOPMENT_fr.pdf
-9-
ses risques et de ses effets et en développant des compétences qui permettent aux
individus de lutter efficacement contre les pratiques corrompues.
En faussant les règles des marchés, la corruption systémique décourage les investisseurs
nationaux et internationaux, réduit les occasions d’emploi, bride le potentiel des acteurs
économiques et entrave par conséquent la croissance économique, l’innovation et la
prospérité.
La corruption entrave ainsi, et à titre indicatif, la réalisation de l’ODD 9 qui vise à « bâtir
une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous
et encourager l’innovation ». Dans les marchés publics liés à la réalisation des projets
d’infrastructures, les pratiques de corruption sont nombreuses et peuvent aboutir à une
affectation des fonds à des projets non prioritaires, mais offrant des perspectives
d’enrichissement personnel, ou bien à des ouvrages qui ne répondent pas aux normes,
voire qui sont dangereux, ou bien à une réalisation partielle ou encore à un abandon du
projet.
Pour faire face aux conséquences néfastes de la corruption, décrites ci-dessus, l’article 9
de la CNUCC exige des États parties qu’ils mettent en place « des systèmes appropriés de
passation des marchés publics qui soient fondés sur la transparence, la concurrence et
des critères objectifs pour la prise des décisions ».
Par ailleurs, la corruption fait également obstacle à la réalisation de l’ODD 10 qui vise à
« réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre » en affectant de manière
disproportionnée les personnes laissées pour compte et en favorisant les inégalités.
17
Fonds monétaire international, Corruption: Costs and Mitigating Strategies, p. 5,
https://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2016/sdn1605.pdf
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2.3 Les effets sur le pilier « Planète » : protéger les
ressources naturelles et le climat de notre planète pour
les générations actuelles et futures
La corruption est l’un des facteurs qui peut entraîner la dégradation irréversible des
écosystèmes et la réduction, voire la destruction, de la diversité biologique en
contribuant, par la criminalité liée à la faune et à la flore sauvages, à la disparition rapide
de nombreuses espèces protégées et menacées d’extinction de la planète. Cette situation
est d’autant plus grave qu’elle prive les communautés locales, dont l’existence est
étroitement liée à l’environnement, de leurs revenus et moyens de subsistance.
18 Objectif 13 : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
19 Objectif 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement
durable.
20 Objectif 15 : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les
forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de
la biodiversité.
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3. LES RECOMMANDATIONS ONUSIENNES POUR AMÉLIORER
LA GOUVERNANCE ET L’INTÉGRITÉ ET PRÉVENIR LA
CORRUPTION LIÉE À LA COVID-19
3) Établir des critères clairs, objectifs et transparents afin de s’assurer que ceux qui
sont dans la plus grande nécessité reçoivent effectivement l’aide dont ils ont
besoin : Les plans de secours économiques pour le secteur privé devraient être
élaborés de manière transparente. Des règles claires sur les conditions préalables à
l’octroi des prestations devraient être préparées à l’avance et être accessibles au
public.
21 Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Guidelines on Prevention of Corruption during the Covid-19 Pandemic,
https://www.unodc.org/documents/southeastasiaandpacific//Publications/2020/2020.06.24-
Guidelines_on_Prevention_of_Corruption_v-final.pdf
22 Vitor Gaspar, Martin Mühleisen et Rhoda Weeks-Brown, Corruption et COVID-19,
https://www.imf.org/fr/News/Articles/2020/07/27/blog-corruption-and-covid-19
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4) Rendre transparentes et accessibles au public, les décisions et les mesures de
secours liées à la COVID-19 et les soumettre à un suivi régulier pendant et après la
pandémie : Il est important dans ce cadre d’ouvrir des canaux clairs de
communication et de diffusion afin de s’assurer que les bénéficiaires visés soient
informés de leur admissibilité à la prestation, de son montant et de son étendue.
Les procédures administratives devraient être simplifiées par l’utilisation de
plateformes numériques, des médias sociaux et de toute autre ressource
permettant d’assurer la cohérence du message et de réduire considérablement les
risques de corruption.
6) Éviter les conflits d’intérêts dans la prise de décisions : Les hauts fonctionnaires et
autres décideurs devraient éviter le risque de conflit d’intérêts et même le risque
d’apparence de conflit d’intérêts. Dans de telles situations, ils devraient s’exclure
des processus décisionnels, par exemple pour la distribution d’aide financière ou
d’autres avantages pour les membres de leur famille, leurs amis ou autres
personnes avec qui ils ont des contacts politiques, commerciaux ou personnels très
étroits.
8) Renforcer la protection des dénonciateurs : L’un des moyens les plus efficaces pour
détecter la corruption pendant la pandémie est d’améliorer les lignes sûres de
signalement de corruption dans tous les secteurs, dont celui de la santé qui est
considéré comme le secteur le plus vulnérable à la fraude et à la corruption pendant
la pandémie de COVID-19. Des mesures particulières de protection des
dénonciateurs dans le secteur de la santé devraient être mises en place.
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3.2 Recommandations pour le futur
2) Établir un cadre juridique approprié : Un cadre juridique devrait être adopté afin
de prévoir les procédures particulières à mettre en œuvre en période de crise pour
assurer une réponse d’urgence rapide et pertinente tout en garantissant la
transparence et la responsabilité. Les risques de corruption seraient par conséquent
minimisés.
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BIBLIOGRAPHIE
Fonds monétaire international (2016). Corruption: Costs and Mitigating Strategies, note de
réflexion des services du FMI, mai,
https://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2016/sdn1605.pdf
Gaspar, Vitor, Martin Mühleisen et Rhoda Weeks-Brown (2020). Corruption et COVID-19, FMI,
28 juillet, https://www.imf.org/fr/News/Articles/2020/07/27/blog-corruption-
and-covid-19
Ghouil, Mahmoud (2016). L’agenda 2030 pour le développement durable : Genèse, principes et
processus d’élaboration des objectifs du développement durable (ODD),
https://www.onu-tn.org/uploads/articles/14930305000.pdf
Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (2020). Guidelines on Prevention of
Corruption during the Covid-19 Pandemic,
https://www.unodc.org/documents/southeastasiaandpacific//Publications/202
0/2020.06.24-Guidelines_on_Prevention_of_Corruption_v-final.pdf
Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (2020). Responsabilité et prévention de la
corruption, https://www.unodc.org/documents/Advocacy-Section/COVID-
19_and_Anti-Corruption_FR.pdf
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NOTE AU LECTEUR
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