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La province québécoise peut être considérée riche pour ses écosystèmes. Sa grande latitude lui procure
de vastes territoires différents, passant de la toundra de la baie d’Ungava, aux forêts boréales, bifurquant
vers les littoraux gaspésiens et finissant dans les forêts mixtes et colorées des Cantons-de-l’Est. Le
Québec est aussi riche d’un autre milieu de vie : celui des milieux humides (MH). En date de 2019, ces
écosystèmes au Québec représentaient une superficie d’environ 180 000 km2, soit l’équivalent de 11 %
de la province (MELCCFP, 2023). Pour être caractérisé de MH, une zone terrestre doit avoir à sa
surface, ou à une faible profondeur, une présence permanente ou bien temporaire d’eau (Pellerin et
Poulin, 2013). Cet environnement est aussi caractérisé par un sol hydromorphe, c’est-à-dire
régulièrement saturé par de l’eau, et un sol « non évolués », comme les gleysols (actu-environnement,
2023). Au Québec, les MH regroupent les eaux peu profondes (soit d’une profondeur de moins de 2 m),
les marais, les marécages, ainsi que les tourbières. Avec ses eaux stagnantes permettant la filtration de
l’eau, la nidification des espèces et la pullulation d’insectes, ceux-ci sont des aires propices au
développement de la faune et de la flore (Wang et al, 2008). Effectivement, ces zones sont un milieu
vital pour près de la moitié des vertébrés, dont de nombreuses vulnérables et en danger d’extinction
(UQCN, 1993). Souvent considérés comme les reins de la planète, les MH ont notamment un rôle de
filtration, mais ont aussi un rôle contre le réchauffement climatique en séquestrant le carbone, et
permettent de diminuer l’érosion des sols (Mitsch et al, 2015) (Mitsch et Mander, 2018). La suppression
de ces espaces riches cause ainsi un dérèglement de l’écosystème ayant une répercussion probablement
Cette problématique, loin d’être nouvelle et spécifique au Québec, coïncide avec l’arrivée de l’homme
blanc. En agrandissant son territoire, le colon blanc remblait certains marécages afin d’y construire
quelque chose d’utile à ses yeux (Varin et al. 2019). Les MH étaient à l’époque considérés comme des
lieux propageant des maladies et une pouponnière d’insectes nuisibles à l’homme (OBV Fleuve St-Jean,
2023) (Wilke, 2023). En plus d’être une terre non valorisée, les MH étaient perçus comme des terres à
bas prix pour les promoteurs immobiliers (UQCN, 1993). Toutefois, au fil des avancées scientifiques
et de la compréhension de l’importance de ces milieux écologiques dans l’écosystème, les Québécois
ont découvert la nécessité de garder ces terres dans le paysage périurbain. En plus de pouvoir profiter
de la vie qui s’y regorgeait en devenant des ornithologues amateurs, ils ont également acquis la
connaissance de ses capacités à regorger l’eau des alentours. La présence de ces milieux permet donc
une accumulation des eaux de pluie dans le cas des pluies diluviennes qui s’abattent sur les villes, évitant
notamment les reflux d’égouts (Mitsch et Gosselink, 2000). Le gouvernement, au courant des capacités
bénéfiques de ces zones, encourage de plus en plus la population à la préserver (MELCCFP, 2023).
grandissante et le désir de croissance incitent des particuliers à acquérir ces milieux pour les transformer
afin d’en faire des zones rentables financièrement parlant. Afin de diminuer davantage la destruction de
ces milieux, qui était alors estimée à une perte de près de 80 % dans la vallée du Saint-Laurent, le
ministère de l’Environnement, Lutte contre les changements climatiques, Faunes et Parcs (MELCCFP)
créait en 2012 une loi sur la conservation et la gestion durable des milieux humides et hydriques
(Canards illimités, 2023). En 2017, un nouveau projet de loi est créé, soit la loi sur les milieux humides
et hydriques (loi no 132), demandant au promoteur de payer un montant pour chaque parcelle de terre
protégée, recensée notamment par Canards Illimités Canada, qui sera détruite (MELCCFP, 2023)
(Rondeau, 2020)1. L’argent recueilli sera mis dans un fonds afin de créer et de restaurer d’autres MH
(Vaillancourt, 2020). L’objectif : aucune perte nette de MH (Derome, 2023). Ce montant au mètre carré,
ayant déjà subi quelques changements au fil des années, est inversement proportionnel à la superficie
des milieux humides présents dans la région (Gazette officielle du Québec, 2023) (Porter, 2018). Selon
la loi sur les espèces menacées ou vulnérables (loi no 12.01), le ministère oblige également les
promoteurs à fournir un rapport sur la faune et la flore afin de garantir que la destruction de ces habitats
ne sera pas nuisible pour des espèces classées vulnérables ou bien en danger d’extinction ainsi que des
Québec, 2023) (Roberge, 2017). L’objectif étant de préserver la richesse de la biodiversité québécoise.
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Avant 2017, les développeurs immobiliers pouvaient donner en compensation d’autres lots de terres pour les
milieux humides détruits (Derome, 2023).
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municipalités, mais sans leur donner plus de pouvoir (Derome, 2023). Depuis la COP15 qui a eu lieu à
Montréal en décembre dernier, le ministère oblige également les municipalités à se mêler davantage de
leur région sous forme d’aires protégées (Jacques, 2023). Malgré les actions entreprises pour diminuer
la destruction de ces écosystèmes, les environnementalistes sonnent l’alarme en décrétant que les
solutions présentes ne sont pas assez radicales pour permettre une vision positive du futur (Champagne,
2023).
Ainsi, malgré la connaissance des bénéfices directs et indirects de ces zones pour la population, la
logique de croissance que sous-tend le système capitaliste crée des remous. Tous ne partagent pas le
publique.
Les promoteurs
Pour les promoteurs, les développeurs immobiliers, l’environnement est considéré comme une
ressource. Les MH ont longtemps été des terres de bons marchés pour les promoteurs. Ils étaient des
bons coups d’affaires (UQCN, 1993). Dans un monde d’échange pécuniaire, le fait de transiger le
montant nécessaire pour l’obtention d’un terrain signe le décret que la terre n’appartient plus à son
ancien propriétaire, mais au nouveau qui peut en faire presque ce qu’il en veut. L’environnement est
alors un bien qui ne demande qu’à être transformé et valorisé. Pendant de nombreuses années, cette
entente d’achat va de bon train. Toutefois, la croissance de la conscience environnementale, et des lois
subséquentes servant à préserver les MH, apporte un bémol à cette transaction, causant la grogne des
promoteurs. Ceux-ci y voient une injustice, car nombreux doivent aller en cours pour poursuivre leur
projet. Effectivement, des ententes préalablement établies avec les municipalités et le gouvernement ne
tiennent parfois plus. Ainsi, des certificats d’autorisation pour remblayage de MH émis après 2017,
mais n’ayant toujours pas été utilisés par les promoteurs deux ans après leurs émissions, ont été
révoqués, et ceux émis avant 2019 vivront peut-être le même sort selon la loi sur la qualité de
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l’environnement adoptée en 2017 (Champagne, 2023). Les promoteurs se voient également empêchés
de créer leur projet par les municipalités qui crée de nouvelles réglementations dans le seul but
d’empêcher la réalisation de leur plan, et doivent donc les poursuivre en cours (Blais, 2023).
Également, l’achat d’un terrain peut également comporter des surprises. Effectivement, les milieux
humides ne sont pas tous et bien répertoriés (infoportneuf, 2013) (Gouvernement du Canada). Avec les
nouvelles réglementations, un promoteur peut devoir changer ses plans lorsqu’il demande un certificat
du MDDEFP afin de mettre des canalisations souterraines sur son projet par exemple. Pour recevoir ce
certificat d’autorisation, un employé du ministère se doit d’inspecter le terrain et peut découvrir par le
fait même une zone humide. Cette découverte apporte de nouvelles réglementations et de nouveaux
coûts non prévus pour les promoteurs. Les projets coûtent donc plus cher : ils doivent en premier lieu
payer le gouvernement pour la destruction du milieu naturel et payer des spécialistes pour évaluer le
degré de richesse dudit terrain. Si par malheur un animal ou bien une plante vulnérable ou bien en voie
d’instinction s’y retrouve, la construction ne peut se faire. Également, les délais d’émission des
certifications d’autorisation environnementale peuvent être longs et retarder l’échéancier du projet. Pour
les promoteurs, « [s’il est vrai qu’il y avait de l’abus avant], aujourd’hui, [...] il y a peut-être de l’abus
Pour avoir gain de cause, certains promoteurs engagent même des avocats qui prennent le rôle de
lobbyistes afin de profiter d’assouplissements environnementaux pour leur projet (Albérola, 2022).
Selon les développeurs immobiliers, ces mesures adaptées à leur projet, « c’est du gagnant-gagnant »
Toutefois, pour certains promoteurs, dès qu’ils ont pu obtenir une autorisation de construction du
gouvernement, leur discours envers l’environnement devient plus rude : « Il y a trois grenouilles. On
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Pour les citoyens de proximité, l’environnement est une question de milieu de vie et de problème.
Effectivement, les projets des promoteurs inquiètent les citoyens de proximité. Ceux-ci ont pu vivre
pendant de nombreuses années dans des milieux sensibles et riches, et compris l’importance de ces
écosystèmes (Champagne, 2023). Toutefois, la légitimité de destruction de ces endroits choque les
citoyens. Certains, suite à la lecture des rapports de biodiversité de certains projets immobiliers,
estiment que ceux émis sont fautifs et commandent, de leur poche, de nouveaux rapports pouvant
apporter une conclusion différente et éviter la destruction des MH en question. D’autres, à la vue de
certains travaux de remblai, font pression auprès des municipalités pour arrêter la destruction des MH.
Par exemple, à Sherbrooke, un promoteur n’avait pas l’autorisation de remplir le MH, car il ignorait
jusqu’à la visite des inspecteurs que son terrain était en fait considéré comme tel et qu’il devait donc
procéder autrement (Rousseau, 2022). D’autres projets suscitent également la surprise des citoyens. Ces
derniers peuvent subir une défiguration de leur environnement du jour au lendemain sans en être
préalablement avisé (Jacques, 2023). Pour contrer ce problème, des citoyens font pression à leur
municipalité pour que ceux-ci achètent certaines parcelles de terre pour en faire des zones protégées
(Jacques, 2023). Même, selon une firme de recherche, les Québécois seraient prêts à débourser 42,55 $
Les environnementalistes
Les environnementalistes, composés d’organismes à but non lucratif, des spécialistes en environnement
et des militants voient l’environnement comme une nature, un problème et un système, et voient que
les autres parties prenantes utilisent celle-ci comme une ressource. À titre d’experts de l’environnement,
ils ont comme objectif de protéger la nature québécoise, et ne voient pas d’un bon œil la croissance de
la transformation des MH. Effectivement, ceux-ci critiquent la position du gouvernement face aux
mesures actuelles de conservation des MH. Malgré l’objectif d’aucun déficit, selon ces groupes
environnementaux, le gouvernement ne met pas assez en avant la protection des milieux humides. Ainsi,
malgré que depuis 2017, plus de 117 millions de dollars ont pu être récoltés via la nouvelle
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(Champagne, 2023). L’objectif d’aucune perte nette en MH n’est alors aucunement réalisé. Certains
parlent même d’écoblanchiment pour transmettre l’idée que les promoteurs n’ont qu’à payer un faible
montant à l’État pour réaliser leurs travaux, en toute impunité (Bergeron et Shields, 2022). « On
n’est pas arrivé » (Champagne, 2022). Le problème est encore plus grave. Les spécialistes de
écosystème ne tient pas compte des coûts réels de ces actes pour la société à court, moyen et long terme
(Champagne, 2023) (Shields, 2017). Effectivement, « les sommes récoltées par Québec seront
nettement insuffisantes pour créer ou restaurer des milieux humides afin de respecter l’objectif d’aucune
perte nette » (Champagne, 2022). Cette différence peut être expliquée par l’économie environnementale
encore à ses débuts et le coût exigé par les promoteurs afin de se départir de terrain (Champagne, 2022).
Les environnementalistes crient aussi du fait que probablement de nombreux autres MH sont détruits
sans l’accord du gouvernement, car ces terrains n’ont pas encore été recensés par Canards illimités.
Également, des petits MH ainsi que quelques types de projets sont exclus de la réglementation. Certains
disent que « c’est peut-être plus facile de négliger de petits espaces, mais à force d’en détruire, les mètres
Parcs (MELCCFP)
Pour le gouvernement, l’environnement porte plusieurs chapeaux. Celle-ci est un système, une
ressource, un problème ainsi qu’un milieu de vie. Depuis de nombreuses années, le gouvernement
cherche à trouver des solutions pour maintenir le bien-être de la population et favoriser une croissance
nombreux rapports ont été créés afin d’évaluer la situation actuelle, les perspectives d’avenir ainsi que
des pistes de solutions afin de minimiser les impacts négatifs de l’industrialisation. Ce ministère a été
créé afin de contribuer au développement durable de la province « en jouant un rôle clé dans la lutte
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contre les changements climatiques, la protection de l’environnement et la conservation de la
biodiversité au bénéfice des générations actuelles et futures » (Gouvernement du Québec, 2023). Suite
au rapport alarmant concernant la diminution des MH ainsi que leurs impacts positifs dans la société,
la création de la loi en 2017 semblait une solution adéquate afin de désister les promoteurs de se
construire sur les MH et de « favoriser la conception de projets qui minimisent leurs impacts » sur ces
milieux (MELCCFP, 2021). L’objectif second étant qu’avec l’argent accumulé face à la perte inévitable
des MH, le MELCCFP pourra verser une somme aux municipalités afin de créer de nouveaux MH
(Gouvernement du Québec, 2023). Toutefois, le gouvernement est au courant que leur solution
d’aucune perte de MH ne se réalisera du jour au lendemain. « Le principe ‘‘aucune perte nette’’, c’est
un objectif stratégique vers lequel on veut tendre. Mais on se donne 10 ans avant de faire un premier
Les municipalités
Un autre acteur est les municipalités, ces instances se plaçant entre les citoyens et le gouvernement. Ils
ont ainsi un double rôle : soit de permettre la croissance de leur ville en permettant au promoteur de
Gouvernement et le bien-être de ses citoyens. Ainsi, les municipalités voient l’environnement comme
une ressource et un milieu de vie. D’un côté, les municipalités ont vu les nouvelles réglementations
comme un frein au développement de leur ville. Pour eux, les nouvelles réglementations peuvent
apporter d’autres problématiques. « Le simple fait d’exiger des compensations pourrait inciter à
l’étalement urbain », car les promoteurs risquent de se construire simplement plus loin (Radio-Canada,
2018). D’un autre, « le fardeau de conserver les milieux naturels sur leur territoire revient aux
promoteur à détruire des milieux humides identifiés dans notre Schéma d’aménagement et de
développement. » (Derome, 2023). Ainsi, une municipalité peut être surprise face à la vue d’une coupe
d’arbres dans un milieu humide. Effectivement, malgré l’obligation d’avertir la municipalité devant
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toute modification de son territoire, l’information produite par les promoteurs acheminés au
gouvernement ne se rend parfois pas aux municipalités. Ceux-ci, tout comme les citoyens, peuvent être
Toutefois, le gouvernement impose des exigences, mais ne donne pas le pouvoir relié à cet enjeu
(Delorme, 2023). Ainsi, afin de protéger les MH des développeurs immobiliers, ceux-ci tentent parfois
Malheureusement pour eux, les municipalités peuvent se faire poursuivre par les promoteurs qui ont
crié à l’injustice, clamant que ce n’est que de l’expropriation déguisée (Derome, 2023). Devant les lois
déjà écrites, le système de justice rend raison au promoteur indigné. Afin de garder les étendues
appréciées par sa population, les municipalités se doivent d’acheter les terrains à une valeur élevée. Une
municipalité peut également acquérir un terrain et en faire don à un organisme à but non lucratif afin
que celui-ci valorise le MH (Ville de Drummondville, 2022). Également, les municipalités sont
choquées par l’enveloppe budgétaire qu’ils reçoivent afin de préserver et concevoir des MH. Par
exemple, malgré la promesse du gouvernement de redonner cet argent à la valorisation des MH,
l’enveloppe budgétaire de 300 000 $ tarde à arriver à la MRC de Memphrémagog (Jacques, 2023).
La perception de l’environnement
Le nœud du problème réside quant à la façon dont les acteurs les plus influents conçoivent
l’environnement sous la logique du « treadmill of production » comme établi par Schnaiberg. D’un côté,
les shareholders, soit les promoteurs, souhaitent rentabiliser leurs actifs en transformant les MH en
croissance sont en cause : les technologies des dernières décennies, telles que les pelles mécaniques,
permettent de remblayer plus rapidement les milieux humides, et afin de continuer de croître, une
compagnie peut chercher à créer de nouvelles usines plus technologiques. Ainsi, malgré le désir du
gouvernement de diminuer la transformation des MH, car l’arrêter est impensable selon eux, la
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croissance de la détérioration des MH continue. À chaque détérioration d’un MH par les promoteurs,
ces derniers génèrent plus de pollution et détruisent l’environnement dans lequel ils se trouvent, mais
génèrent également plus de richesses personnelles lorsque leur projet est complété. Si un promoteur ne
peut pas créer une usine plus performante, peut-être que l’expertise québécoise sera reprise ailleurs et
Nous pouvons aussi extrapoler les stakeholders avec les employés des usines/immeubles, ou bien, de
façon plus concrète dans la transformation des MH, les employés détruisant les MH. Ceux-ci se
retrouveraient probablement dans le groupe de citoyens de proximité. Toutefois, afin de faire leur travail
en essayant d’avoir le moins de dissonance cognitive, ceux-ci ne voudraient pas corroborer la vision de
leurs pairs et subiront ainsi la logique du « treadmill » : ils auront une plus grosse paye s’ils travaillent
plus.
Un élément important à soulever est le statut particulièrement important des MH. Effectivement, comme
mentionnés plus haut, ceux-ci ont plusieurs rôles dans un écosystème. L’impact de la destruction des
MH n’est encore aujourd’hui probablement pas encore compris à sa juste valeur, mais les rôles des MH
sont bien connus. Ainsi, nous pouvons penser que les travailleurs qui permettent la transformation des
MH risquent de subir les conséquences de leurs actes en ayant plus de sécheresse et d'inondation sur
Les fluctuations de la valeur des terrains de MH montrent également l’impact des lobbys des
permettent à plusieurs promoteurs de faire abstraction aux lois érigées. Avec un chiffre, trop bas selon
les environnementalistes, sur la valeur d’un MH, le gouvernement conçoit l’environnement comme une
ressource marchande.
Pour les municipalités, la logique du « threadmill » les pousse à accroître leur expansion urbaine et
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Toutefois, les discours des environnementalistes et des citoyens de proximité permettent un double
discours trop fort pour ne pas agir : de nouvelles lois sont alors émises pour protéger les MH selon les
recommandations des environnementalistes, et les municipalités sont de pair avec les pressions
citadines.
Bref, l’enjeu des transformations des milieux humides péri-urbains au Québec fait couler beaucoup
d’encres et est toujours d’actualité. Des décisions seront prises prochainement afin d’entendre raison,
ou non, à des poursuites lancées par des promoteurs. Le manque de communication entre les acteurs
des MH et les réflexions des environnementalistes permettent d’espérer que des solutions plus adéquates
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